samedi 9 mars 2024

SEMAINE DU 3 AU 9 MARS. EVANGILES


 

DIMANCHE 3 MARS. Jn 2,13-24

 

NOUIS. Dans le quatrième évangile, il se situe au commencement du ministère de Jésus, juste après le récit de Cana, comme une explication de la transformation de l’eau des rites de purification en vin du royaume.

Ces deux commencements donnent une dimension programmatique à ce récit dans lequel Jésus précise sa position par rapport à la religion.

La Pâque et le temple

Le premier verset dit que l’épisode se situe alors que la Pâque des Juifs était proche. La Pâque est la grande fête religieuse qui fait mémoire de la sortie d’Égypte et de la libération de l’esclavage. Les historiens disent que des milliers d’agneaux étaient sacrifiés pour célébrer la fête. En expulsant les marchands, Jésus conteste cette tradition.De nos jours, la fête de la Pâque est vécue dans le judaïsme au sein les familles et la table familiale a remplacé le temple. En expulsant les marchands alors que la fête arrive, Jésus anticipe cette évolution ?

Le temple était organisé selon une architecture qui reflétait une théologieC’est cette conception que Jésus a contestée radicalement en chassant les marchands. Quand il a dit : « Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce »on peut entendre qu’il parlait du vol d’une spiritualité qui était enfermée dans un rite au profit d’une caste de prêtres.

Une illustration : La passion jalouse

En voyant Jésus chasser les marchands du temple, les disciples pensent au verset qui dit : La passion jalouse de ta maison me dévorera. Jésus avait une passion, mais une passion contre les enfermements religieux symbolisés par le temple.

Jésus nous appelle à ne pas nous tromper de passion. Martin-Luther King a écrit : « Jésus n’était-il pas un extrémiste de l’amour… Amos n’était-il pas un extrémiste de la justice… Paul n’était-il pas un extrémiste de l’Évangile… la question n’est pas de savoir si nous voulons être des extrémistes, mais de quelle sorte d’extrémistes nous voulons être. Serons-nous des extrémistes pour l’amour ou pour la haine ? »

 

 

Juste avant c'est Cana. Si les jarres de purification sont transformées en autre chose, qu'est ce que cela peut vouloir dire? Vin nouveau à outres neuves. Mais c'est le grand chambardement.  J'aime bien le commentaire sur les jarres de la purification qui deviennent comme un lieu d'union des hommes et de joie. 

 

13 Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem. 

14 Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. 

 

A croire qu'il ne s'attendait pas à trouver ça. Un sacré bazar et ce sur l'esplanade certes la plus éloignée du saint des saints, mais quand même. Et  c'est une nouveauté qui rapporte des sous aux autorités du temple. Et ça, Jésus ne le supporte pas. 

 

15 Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, 

16 et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. »

 

Rendre au temple sa fonction, lieu de prière, de sacrifice et d'adoration du Père, de son Père.

 

 

            17 Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit : ‘L’amour de ta maison fera mon tourment.’ 

 

Mais là, on est dans la relecture. Je suppose que cela est dit pas Jérémie. Non, c'est dans le psaume 68, qui est un de ces psaumes qui annoncent à juste titre la passion et le sort du juste, de celui qui aime la volonté du très haut. 

 

On revient dans le présent, avec un dialogue, qui naturellement va déraper comme cela se fera avec nicodème. 

 

18 Des Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? » 

 

 D'emblée la question de l'autorité qui doit être renforcée par un signe qui vient du ciel. Mas le recevront ils? 

19 Jésus leur répondit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. » 

20 Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèverais ! » 

21 Mais lui parlait du sanctuaire de son corps. 

            22 Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait     dit cela ; ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite. 

 

A nouveau, le temps qui permet de comprendre et cela reste vrai pour tellement de choses. Le dessin de Dieu, ne se laisse pas découvrir facilement;

 

23 Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup crurent en son nom, à la vue des signes qu’il accomplissait.

24 Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu’il les connaissait tous 

25 et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme ; lui-même, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme.

 

Ce ne sont pas les miracles qui conduisent à la foi, mais c'est l'importance de rester dans la démarche de croire en cet homme qui parle comme un autre n'a jamais parlé avant lui et de mettre la parole en pratique. Et c'est ce qui lui permet de venir en nous et de faire de nous des porteurs, des réceptacles de sa le Présence, et donc de l'Esprit; Saint;

 

 

LUNDI 4 MARS. _Lc 4, 24-30. 

 

La semaine serait elle sous le signe du conflit, de non compréhension, du rejet qui conduit à la mort?

 

En reprenant ce texte au petit matin, (enfin pas si petit que ça), quelque chose s'est comme passé dans mon cœur, avec ce que j'avais lu dans un MOOC sur cet échec que Jésus a vécu lors de cette prise de contact avec sa propre ville, et qui l'a poussé à aller ensuite ailleurs, après ce moment où on l'a poussé hors de la ville pour le mettre à mort, comme cela se passera pour Jérusalem dans quelques années. 

 

Ce texte, je me le suis raconté avant de l'écrire, mais ce que je voulais, c'est qu'il soit fidèle à son auteur, Luc. Le Baptême est différent d'un rédacteur à l'autre, et de même pour ce qui se passe à Nazareth. Pour Luc, c'est finalement le premier évènement de la vie publique. L'appel des disciples à Capharnaüm interviendra plus tard. Alors je resterai fidèle à Luc. 

 

J'ai écouté cet am, un texte d'un pasteur évangélique, et il a eu une phrase qui m'a touchée, laisser la bible donner sens à ce qu'on vient de lire dans la Bible. 

 

____________

 

Je ne suis pas né à Nazareth, cela un bon nombre des habitants de mon village le savent, mais c'est mon village, c'est là que je vis, c'est là que j'ai appris à travailler le bois avec mon papa. Certains pensent aussi que Joseph n'est pas mon père, mais ils ne peuvent pas comprendre; cela viendra en son temps. 

 

L'année où je suis allé pour la première fois à Jérusalem, j'ai fait quelque chose qui m'a valu beaucoup de désaccord, et on m'a regardé comme si j'étais un peu fou, un peu bizarre. C'était ma première Pâque en dehors de chez moi, et le temps de la Pâque ne m'avait pas suffi. J'avais soif de plus. J'avais vu enfin le Temple, le lieu Saint, J'avais touché les pierres, je m'étais imprégné de toutes ces odeurs d'encens, mais aussi des odeurs des animaux immolés? J'avais vu tous ces scribes, tous ces rabbis qui en enseignaient, qui expliquaient les paroles et je voulais les entendre. Je voulais comme me remplir de ces mots, comprendre encore mieux, pour être comme gorgé de la parole, pour la garder en moi, pour en vivre. Et je n'étais pas rentré avec mes parents. Il leur avait fallu trois jours pour me retrouver, et bien entendu, cela avait fait du bruit dans le village. Puis ça c'était calmé et la vie avait repris, la vie de tous les jours.

 

Puis Jean a commencé à parler de conversion, de changer de vie, parce que le royaume de Dieu de Dieu était tout proche. Je savais bien qu'il parlait de moi, mais que ce n'était pas encore mon temps. Je savais que mon Père me dirait quand ce serait mon heure. 

 

Et ce fut mon heure. Ma mère m'a laissé partir, elle savait bien que le temps était venu.

 

Jean a été mis en prison peu de temps après m'avoir baptisé.  Nous étions nombreux à attendre d'être plongés dans ces eaux qui autrefois avaient purifié le Général Naaman de sa lèpre, ce fleuve qui un jour avait arrêté de couler pour que le peuple puisse le traverser à pieds secs, comme il avait jadis traversé la mer des roseaux. .

 

Il y avait une telle foi chez tous ceux qui étaient là, que cela me touchait infiniment et je me sentais rempli d'amour pour eux tous. 

 

Je dois dire que je n'ai rien ressenti en remontant de l'eau, mais brutalement quelque chose s'est passé. J'ai vu les cieux qui s'ouvraient, ces cieux dont nous désirons tous tellement qu'ils s'ouvrent et que le Très Haut apparaisse comme il avait apparu autre fois à Moïse, ou à Elie, et en moi, j'ai entendu une voix qui me disait que j'étais le Fils bien-aimé du Très Haut, de celui qui est mon Père depuis toujours et dès avant les siècles, qu'il trouvait en moi toute sa joie. Et ma joie en moi ét   ait immense, elle ne pouvait être contenue. Je savais que désormais l'Esprit était en moi, sur moi, que l'onction me transformait à chaque instant, à chaque seconde, que j'étais celui que le Père attendait, celui qui serait le Messie, le nouveau libérateur. 

 

Je n'avais qu'un désir retourner à Nazareth pour leur raconter, mais L'esprit en avait décidé autrement, et j'ai été poussé à partir dans le désert, dans ce lieu sans habitations, dans ce lieu de solitude, mais dans ce lieu aussi où se trouvent parfois ces colombes qui demandent à se réfugier au désert quand l'angoisse est trop forte. Celui qui demande à Dieu d'écouter sa prière, qui voudrait avoir les ailes de la colombe pour chercher un asile au désert, un lieu sur Ps 55,7). Seulement pour moi, ce ne fut pas un lieu de calme. Il y a eu les premiers jours, il a fallu que mon corps s'habitue, que mes yeux s'habituent, que la faim me taraude un peu moins, mais au fil du temps, j'ai eu des visions, et ce n'était pas la rencontre avec mon Père, cette rencontre avec la brise légère, non ce fut un combat. 

 

J'avais faim, et une petite voix me disait que puisque j'étais le fils de Dieu, je pouvais commander aux pierres de se transformer en pain. Oui je pouvais le faire, mais faire cela, c'était comme combler un vide, vide que seules les paroles de mon père peuvent combler. Et j'ai chassé cette vision. C'est comme si, la voix me disait que je pouvais faire tomber la manne, que je pouvais faire comme Dieu, mais c'est bien cela la tentation, être comme; devenir Dieu, prendre sa place, Et ça, à Dieu ne plaise comme le dira une petite jeune fille bien des siècles après moi. 

 

Après je me suis vu transporté sur une très très haute montagne, en fait, c'était plutôt comme si j'étais dans le ciel, et je voyais toute la terre devant moi. Et la même voix me disait que si je le voulais je pouvais devenir comme le roi de tous ces royaumes, que cela me serait donné par cette voix qui disait qu'elle les possédait, qu'il me fallait juste me prosterner devant lui. . Alors là, malgré ma fatigue, mon -sang n'a fait qu'un tour. N'est-ce pas les toutes premières paroles  données à notre Père Moïse, de ne jamais nous prosterner devant un autre Dieu que notre Dieu? 

 

Qui est-il celui-là qui veut me pousser en enfreindre ce que mon Père demande? Je lui ai dit qu'il était écrit que c'est devant Dieu seul que je prosternai et lui rendrai un culte. 

 

J'espérai qu'il allait partir, mais il est revenu à la charge et pourtant je ne discutais pas avec lui. J'avais l'impression qu'il me testait, qu'il n'était pas très sûr que j'étais l'envoyé, le Fils. Je me suis alors retrouvé au Temple de Jérusalem, à l'endroit où il est le plus élevé, où il domine la vallée du Cédron. Il a mis en moi l'idée de me jeter en bas. Est-ce qu'il voulait que je me tue?

 

Peut-être que finalement ça l'aurait bien arrangé. Un jour il essayera de me noyer, moi et mes disciples dans le lac de Tibériade, parce que je devenais une menace pour lui et pour ses compagnons qui s'emparent de la volonté des hommes et les rendent malades. 

 

 Non ce n'était pas cela, il voulait que je m'appuie sur la parole qui dit que Dieu donnerait à ses anges l'ordre de ma garder et qu'ils me porteraient dans leurs mains pour que mon pied ne heurte pas les pierres. Bien sûr que le très Haut a dit cela, ou a mis cela dans la bouche du Roi David, et c'était malin de sa part de se servir de ces mots là, mais je ne suis pas David, et il voulait que moi, l'Unique, je fasse comme avait fait mon après la sortie d''Égypte, tenter et tenter le Très Haut, douter de lui en permanence. Et cela c'est bien le travail du Diable, du diviseur, du tentateur. Je lui ai dit que notre Loi nous dit de ne pas mettre à l'épreuve le Seigneur notre Dieu. 

 

Là, le calme est revenu en moi après la tempête. Je me sentais bien, il m'avait enfin quitté, mais je sais bien que ce n'est que pour un temps, et qu'il ne renoncera pas. 

 

Je voulais alors retourner à Nazareth, pour leur raconter, pour les bénir, pour les guérir.  Je me suis mis en route, et en chemin, avec la Puissance de l'Esprit qui était en moi, j'enseignais dans les synagogues et je parlais de conversion, mais surtout du royaume qui était là. 

 

Quand je suis arrivé à Nazareth, bien entendu je suis allé voir ma mère. Elle m'a fait un tas de bons petits plats, parce que malgré tout, ce séjour au désert m'avait perdre pas mal de poids. 

 

Le jour du Shabbat nous sommes allés à la synagogue, pour retrouver aussi mes cousins.

 

Mais comment raconter ce que j'avais vécu, comme leur faire comprendre que j'étais devenu autre, que j'avais changé? 

 

Mon Père a résolu le problème, en me faisant présenter le livre d'Isaïe, et ces paroles: l'esprit du Seigneur est sur moi, il m'a consacré par l'onction, il m'a envoyé pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres; annoncer aux captifs la délivrance; aux aveugles qu'ils retrouveront la vue et remettre en liberté les opprimés. Et j'ai ajouté que cela s'accomplissait aujourd'hui devant eux.

 

Quand j'ai commencé à parler, beaucoup m'écoutaient avec attention. Ils ont commencé à se demander ce qui m'était arrivé pour que je puisse parler ainsi, et le doute est venu. Ils ne me reconnaissaient plus. Ils ne pouvaient pas comprendre que le fils de leur charpentier avait comme David jadis, reçu l'onction qui avait permis qu'il devienne le messie, le Roi. Et ils me prenaient pour un fou, pour un illuminé. 

 

Je suis sûr que le diable était là en personne, pour que le doute soit aussi fort. Je leur ai alors fait remarquer que tout le monde savait que personne n'est prophète en son pays. Et je leur ai parlé du prophète Élie, ce prophète qui avait permis qu'après sa fuite une veuve du pays de Sarepta, ne manque jamais de farine et d'huile, tant que durerait la famille, et qui surtout avait redonné vie à son fils en invoquant le nom du Seigneur. Et je leur ai parlé du prophète Elisée qui avait guéri Naaman de sa lèpre, alors que les lépreux ne manquaient pas en Israël et que ce dernier, avait reconnu que le Dieu d'Israël était le seul vrai Dieu. 

 

Et le diable a soufflé en eux encore plus fort. Il voulait se servir d'eux pour me tuer. Ils se sont emparés de moi, ils m'ont poussé en dehors de la ville, comme un jour je serais conduit hors des murs de Jérusalem et ils voulaient me précipiter sur les rochers pour que je me casse les os, mais mon père a fait tomber sur eux cette berlue qui avait permis que les troupes envoyées par les araméens se trompent de route, et j'ai pu passer au milieu d'eux et continuer mon chemin. 

 

Mon chemin m'a alors conduit à Capharnaüm et le combat contre le diable s'est continué, mais mon père m'a donné des hommes qui se sont attachés à moi et qui apprendront que le règne de Dieu est là. 

 

 

Manquent les versets du début, la lecture du livre d'Isaïe et Le programme électoral de Jésus; 

 

4 Dans la synagogue de Nazareth, Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays.

 

25 En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ;

26 pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère.

 

Je pense que si Elie fut envoyé à Sarepta, (ce n'est peut-être pas neutre que ce soit le pays d'origine de la reine Jézabel), c'était quand même pour sauver sa peau. Trois ans de famine, en quelque sorte à cause de lui, il valait meix prendre la fuite, et que le Seigneur prenne soin de son prophète et le maintienne en vie.

 

Et le Seigneur est reconnu dans ce pays païen. Peut-être faut-il faire un lien avec ce qui se passera pour la guérison de la fille de la syro-phénicienne. 

 

27 Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien. »

 

La encore la guérison permet à un pays païen de reconnaître la puissance du Dieu d'Israël. 

 

Le message de Jésus, sera universel. C'est peut-être ce qui se dit là. 

 

            28 À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. 

29 Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas. 

 

30 Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.

 

Rien n'arrête le projet du très haut.

 

 

MARDI 5 MARS. Mt 18, 21-35 le pardon.

 

Un commentaire intéressant, dit que là, il s'agit de dette et non de crime. On est dans le chapitre 18 de Matthieu, qui est dans le vivre ensemble. Jésus vient de dire que si deux ou trois sont réunis en son nom, tout ce qu'ils demanderont ils l'obtiendront. Et j'ai comme l'impression que Pierre, il en a un peu assez d'écouter Jésus, qu'il y a un truc qui lui pèse sur le cœur, d'autant qu'on a parlé du frère qui a commis un péché contre toi (un frère) et que ça Pierre, ça lui tient à cœur, et que la vie en communauté est loin d'être facile;

 

21 En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? »

 22 Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois.

 

Pauvre Pierre, qui devrait se trouver déjà bien généreux. On passe de une fois 7 à 70 fois 7. 

 

Et jésus se sert de cela pour faire un enseignement pour ses disciples, sous forme d'une histoire qui ne peut que les faire réagir;

 

 23 Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. 

24 Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). 

25 Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. 

 

Je suis toujours étonnée par l'irruption qui est faite. Le roi commence et on lui amène tambour battant un homme, insolvable et qui manifestement devait aussi des sous à d'autres et qui se planque. Et là on apprend que la dette est énorme et que malgré toutes ses filouteries il va devoir payer. 

 

26 Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.”

 

Il trouve la phrase magique, demander en se prosternant, et une promesse. Et le maître, accepte et cela c'est aussi un geste en faveur de tous ceux qui lui doivent quelque chose, mais moindres;

 

27 Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. 

 

Comme le faisait remarquer David Therry, Dieu n'a pas pitié, il est saisi de compassion, et du coup il lui remet sa dette et le laisse partir;

 

28 Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !” 

29 Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.”

 30 Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait.

 

Maintenant c'est le //, mais cet homme lui n'a pas de compassion ni de pitié, il ne pense qu'à lui et à récupérer cette somme. Comme lui ne doit plus rien (du moins c'est ce qu'il croit, il fait le fier. Il fait le chef, il fait le puissant. Il oublie, il oublie, il oublie.

 

 31 Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé.

32 Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. 

33 Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?”

34 Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait. 

 

Importance peut-être du rôle des compagnons. Ils sont allés le chercher dans un premier temps. ¨Peut-être qu'ils ont été sidérés de la grâce qui lui a été faite, mais là, trop c'est trop et ils le ramènent (à mon avis manu militairi) au maitre. Et la sanction tombe. 

 

35 C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »

 

Importance de ne jamais oublié que le salut c'est donné gracieusement;

 

Jésus nous dit dans le Notre Père, pardonne nous nos offenses (ou remets nous nos dettes Mt 5) comme nous pardonnes à. Or là, c'est d'abord l'expérience première du pardon, de la remise des dettes qui devrait être le moteur, et curieusement il n'en n'est rien.

 

 

MERCREDI 6 MARS. Mt 5, 17-19

 

17 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. 

 

 

18 Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. 

 

19 Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »

 

Presque amusant: d'un côté on a le plus petit pour celui qui enseigne à ne pas observer et de l'autre côté on a juste grand. 

 

Maintenant, qu'est-ce que je fais de cela. Si ce sont les 613 je ne les connais pas et il est évident que je ne les respecte pas. Les commandements '(ceux du caté) il y en a moins. Mais il y a une grosse différence avec enseigner et faire soi-même. Se pose l'interdit de ne pas tuer, et donc ce qui'il en est de ce qui se passe avec l'avortement. Bien sur le corps de l'enfant n'est pas le corps de la mère, mais réfléchir quand même. Je ne sais pas si dans cet ajout, il y a la question du nombres de semaines de vie. Il y a toute la question des avortements thérapeutiques. Bref je ne sais pas. Mais je suis mal à l'aise quand ce sont des hommes qui montent au créneau.

 

 

JEUDI 7 MARS. Lc 11, 14-23

 

Au chapitre précédent, Jésus dit qu'il voyait Satan tomber comme l'éclair. La vengeance ne se fait pas attendre…

 

14 En ce temps-là, Jésus expulsait un démon qui rendait un homme muet. Lorsque le démon fut sorti, le muet se mit à parler, et les foules furent dans l’admiration. 

 

Il y a toujours cette différence entre le comportement des foules, qui reconnaissent un Jésus un être étonnant, et certains et d'autres (ici ils ne sont pas assimilés aux pharisiens). Mais il y a ce doute qui s'inflltre, comme si, le démon était à l'œuvre. 

 

15 Mais certains d’entre eux dirent : « C’est par Béelzéboul, le chef des démons, qu’il expulse les démons. » 

 

Avec lui, ça marche, parce qu'il a fait un pacte avec le mauvais (par contre nous, nous n'y arrivons pas) et c'est peut-être cela (cf RCF), la cause de cette attaque sournoise. Peut-être que certains ont essayé de guérir cet homme possédé et n'y sont pas arrivés. Alors c'est la jalousie qui les pousse à disqualifier jésus, l'envie.

 

16 D’autres, pour le mettre à l’épreuve, cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel. 

 

Toujours la question du signe venant du ciel, quelque chose qui serait vu de tous, comme si l'expulsion du démon qui rendait muet n'a pas été vue.  Prouver quoi? Qu'il n'est pas allié du mauvais mais choisi par le Très Haut? 

 

17 Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : « Tout royaume divisé contre lui-même devient désert, ses maisons s’écroulent les unes sur les autres. 

18 Si Satan, lui aussi, est divisé contre lui-même, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites en effet que c’est par Béelzéboul que j’expulse les démons. 

19 Mais si c’est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? Dès lors, ils seront eux-mêmes vos juges. 

20 En revanche, si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous. 

 

Il y a là, une douceur qui est étonnante, Jésus essaye de les faire réfléchir combien c'est absurde ce qu'ils disent. Ouvrir les yeux et reconnaître que le règne de Dieu s'est approché. 

 

21 Quand l’homme fort, et bien armé, garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité. 

22Mais si un plus fort survient et triomphe de lui, il lui enlève son armement auquel il se fiait, et il distribue tout ce dont il l’a dépouillé.

 

Encore une explication? En tous les cas, personne n'est à l'abri.

 

 23 Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. »

 

Là c'est clair. Il y en a qui ne disent rien qui regardent, mais qui ne sont avec, ceux-là sont contre, ils n'adhèrent pas. Et il y a peut-être ensuite la notion d'un côté de rassembler et de l'autre de séparer, disperser. Mais cela fait aussi penser aux proverbes et à la différence entre l'homme sensé et l'homme insensé. 

 

 

VENDREDI 8 MARS. Mc 12, 28-34 on est à Jérusalem. Et dans un contexte pas très amical.  

 

28b En ce temps-là Un scribe qui avait entendu la discussion, et remarqué que Jésus avait bien répondu,  s’avança pour demander à Jésus : « Quel est le premier de tous les commandements  ? »

 

29 Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : ‘Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. 

30 Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.’ 

 

31 Et voici le second : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même.’ Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » 

 

Là, le scribe n'a pas le temps de réagir. On en a deux, pour le prix d'un. Mais on a déjà eu ce doublet ailleurs. 

 

32 Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. 

33 L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. » 

 

Pour moi, c'est juste une reformulation, mais comme c'est dit; il a bien répondu et le complément apporté par le scribe montre que celui-là est en phase, qu'il est en recherche, et qu'il a entendu et compris quelque chose:

 

34 Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger.

 

A son tour, Jésus lui donne une bonne note, mais qu'est ce que le scribe aura pu entendre de cette affirmation. Au moins celui-là n'est pas. Contre lui.

 

SAMEDI 9 MARS. Lc 18, 9-14

 

On est à Jérusalem. Jésus continue à faire des efforts pour que les yeux de certains s'ouvrent. Ce matin je me disais que nous sommes tous des publicains, parce que nous sommes dans un monde où l'envahisseur ( qui a remplacé les romains), est omni présent, je parle du mal et que d'une manière ou d'une autre, nous sommes pris dans cet engrenage et que nous sommes bien des pécheurs. Le bien que nous voudrions faire, nous ne le faisons pas, par contre le mal (et c'est parfois très insidieux) nous ne le faisons pas, ou il se glisse en nous). Nous sommes hélas tous des collaborateurs. 

 

9 En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : 

10 « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). 

 

Pourquoi le fait d'être un saint, (je pense que de nos jours c'est plus compréhensible), ferait que l'on méprise les autres? Serait ce le fait de respecter les commandements (ceux de l'église) par exemple qui ferait que l'on mépriserait les autres? Peut-être pas mépriser, mais juger et ça, c'est hélas très possible. 

 

11 Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : ‘Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain.

12 Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.’ 

 

On a 5 je… Et tout cela ce sont ses mérites à lui. Dieu n'y est pour rien. Il fait, il fait il fait. Remercier pour ne pas être comme ce publicain, cela fait penser à (ce que j'ai entendu) des juifs qui bénissent D. de ne pas être une femme; s'il peut faire ces actes, c'est aussi parce que c'est possible pour lui, qu'il n'est pas dans la misère. 

 

Cela fait aussi un peu penser à l'évangile avec Lazare, ou à la fin, il y a en a un qui est enlevé par les anges et l'autre qui est mis en terre (par les hommes). Un qui est debout, qui se croit ressuscité et l'autre qui est prostré et au final c'est l'inverse. 

 

13Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : ‘Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !’ 

 

Curieux cette phrase, du moins la finale. C'est peut-être, je sais que je suis quelqu'un qui ne fait pas de bien, je sais que tu as horreur des pécheurs, mais malgré tout, je tiens à toi, tu as de l'importance pour moi, parce que je suis là dans ton temple, pour t'implorer. Alors s'il te plait, ne me rétribue pas selon mas fautes, mais montre-moi ta miséricorde que je ne mérite pas.

 

Là, on a juste une demande, qui va dans le sens de ce qui est demandé par tous les prophètes, se reconnaître pécheur, cad s'humilier en quelque sorte devant le très haut. Ne pas se justifier.

14Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »

 

Je ne sais pas s'il faut s'abaisser, mais simplement reconnaître qui on est et que le bien que l'on (je) pourrait faire, on en est loin et que la domination du mal en soi est très prégnante. 

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