samedi 20 avril 2024

SEMAINE DU 14 AU 20 AVRIL. ÉVANGILES


 

DIMANCHE 14 AVRIL. Lc 24, 35-48 apparition aux disciples après Emmaüs.

 

35 En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain. 

36 Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! » 

37 Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. 

 

J'aurais dit, qui revenaient d'Emmaüs et pas rentraient. Toujours la question de la reconnaissance à la fraction du pain. Est-ce que Jésus a une manière particulière de faire ce geste? D'un point de vue temporel, oui ça se comprend, mais quelque part je reste sur ma faim. Maintenant ce qui semble beau dans ce texte, c'est que ce qui s'est passé pour eux, ils en sont remplis, ils sont transformés et de cela, ils ont besoin d'en parler encore et encore , parler de leur ressenti, de ce qui leur est arrivé. C'est peut-être pour cela que Jésus apparait. Comme dans l'évangile de Jean, il parle, mais est-ce suffisant pour évacuer la peur de cette apparition, manifestation. Shalom..

 

Jn 20, 19 Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! »

20 Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.

 

 

38 Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? 

39 Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. » 

40 Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.

 

Comme dans l'évangile de Jean, le premier sens c'est le voir, mais voir quoi, puis le toucher. Mais dans ce texte, ils voient et ne touchent pas? Que voient-ils? Surement pas un truc sanguinolent… Mais la marque déjà cicatrisée, ce qui en soi est impossible au bout des deux  jours: Jésus meurt le vendredi am et revient à la vie le dimanche. . 

 

41 Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » 

42Ils lui présentèrent une part de poisson grillé 

43 qu’il prit et mangea devant eux.

 

On ne peut pas parler de repas partagé, comme cela sera le cas sur le lac, mais ils le voient manger et quoi de plus rassurant que de voir quelqu'un en train de manger. Quand un malade recommence à manger, on est enfin rassuré, le malade va mieux, bien et il est vivant. Finalement manger et vivre cela va ensemble. Alors si jésus se donne à manger, c'est bien pour que nous soyons en vie, qu'il prenne lui plaisir à nous voir alimenter ainsi, et revivre.

.44Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. » 

 

On aimerait les avoir ces paroles. Il y a l'accomplissement, mais comme le font remarquer certains, rien ne parle des souffrances du Christ, mais d'un roi qui règnera et qui sera le pasteur désiré par Dieu, mais la souffrance on la trouve dans les psaumes et chez isaïe. 

Il y a aussi l'insistance sur l'alliance, les alliances au cours des siècles, et comme Dieu s'y prend. Et qui dit alliance, dit aussi promesse. 

 

45 Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures

46 Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, 

 

Ce qui est fait par là, c'est l'ouverture au sens, au sens caché? Ceux qui sont là, rentrent dans un autre monde, un monde qui a du sens, où tout s'emboîte enfin.

 

47 et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. 

 

Là, j'aime ce que Nouis écrit, sur la conversion: retrouver en soi quelque chose qui avait été perdu parce que le péché en nous nous aveugle et nous rend esclave. . La conversion ne consiste pas dans l’adhésion à une vérité qui est extérieure au sujet, mais dans la redécouverte d’une vérité qui était première en lui

 

Universalité de cela, tous les hommes entrent là dedans. 

 

Nouïs : Le pardon n’est pas une donnée qui nous est extérieure, ce n’est pas l’affirmation que nous pouvons vivre comme nous l’entendons, il est un don et une exigence.

 

Le don, c’est de savoir que le Christ est mort pour nous, pour nous réconcilier. Le pardon n’est pas une petite affirmation légère, c’est l’annonce incroyable d’un Dieu qui a quitté son ciel pour aller jusqu’à mourir de la main des hommes pour leur dire qu’il les aime.

 

Entendre cette annonce devrait nous bouleverser, c’est ce qu’on a appelé l’évangile du changement radical. Jésus a envoyé ses disciples pour partager cette nouvelle : tout homme quel qu’il soit, quoi qu’il ait fait, est au bénéfice du pardon de Dieu. Son amour englobe toutes nos défaillances et nos oublis.

 

48 À vous d’en être les témoins. »

 

 

LUNDI 15 AVRIL. Jn 6,22-29

 

22 Jésus avait rassasié cinq mille hommes, et ses disciples l’avaient vu marcher sur la mer. Le lendemain, la foule restée sur l’autre rive se rendit compte qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque, et que Jésus n’y était pas monté avec ses disciples, qui étaient partis sans lui. 

La foule commence à se poser des questions. On sait que les disciples sont "descendus" après que le pain et les poissons aient été donnés et que Jésus se soit enfui dans la montagne. On sait aussi qu'ils vont vers Capharnaüm. On peut penser que malgré tout des gens sont restés sur place ou que d'autres sont arrivés en bateau pendant la nuit.  Et là, c'est la question: où est-il celui qui a fait un miracle plus grand que celui d'Elisée? Mais voilà, il a disparu, comme il disparaitra dans la terre pendant un certain temps avant de réapparaître tout autre. 

 

23 Cependant, d’autres barques, venant de Tibériade, étaient arrivées près de l’endroit où l’on avait mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâce. 

 

En voilà d'autres qui arrivent et la même déception, il n'est pas là; très doué pour disparaître dans cet évangile et pour réapparaître pas toujours là où on l'attend, bref il surprend et il est le maître des évènements. 

 

Il y a donc un Jésus qui a été présent, plus que présent, et désormais on cherche comme faiseur de miracles, comme remplisseur de panses vides, comme un homme bon et généreux, comme le futur roi. Tout ce qui suit, sera bien pour montrer qu'il ne s'agit pas de temporel mais de bien autre chose;

 

24 Quand la foule vit que Jésus n’était pas là, ni ses disciples, les gens montèrent dans les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus.

25 L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »

 

Je vois bien le mouvement, c'est une petite armada qui se dirige maintenant vers Capharnaüm. Et là c'est le soulagement: on t'a retrouvé et une question quand es-tu arrivé alors que la vraie question est plus commentes-tu arrivé.

 

Non seulement il remplit les ventres, mais il se déplace d'une manière étonnante. Personne ne l'a croisé, donc il n'est pas revenu à pied, et il n'y avait plus de barque. Alors comment a-t-il fait? Et surtout avec ce mauvais temps, quand est-il arrivé, là avant tout le monde. 

 

Il est bien étonnant cet homme. Qui est-il? D'où vient-il? Qu'est ce qu'il veut? 

 

 26 Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés. 

 

Pas tendre Jésus: " je sais que vous me cherchez parce que vous voudriez bien que je recommence. Vous ne comprenez pas que ce que j'ai fait là, c'est un signe, signe de qui je suis, signe que j'ai puissance sur les éléments, signe que le Père est avec moi. Vous ce que vous voulez, c'est avoir le ventre plein. Celui qui donne en abondance dans les psaumes c'est Dieu. C'est celui qui relève le pauvre, celui qui est condamné par les hommes, alors ouvrez les yeux de votre cœur.

 Psaume 21: 27 Les pauvres mangeront : ils seront rassasiés ; ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent : « A vous, toujours, la vie et la joie ! »28 La terre entière se souviendra et reviendra vers le Seigneur, chaque famille de nations se prosternera devant lui :

Si on prend le verset suivant, ce qui s'est passé là est un signe, et c'est à vous de revenir vers le Seigneur votre Dieu. 

 

27 Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. » 

 

 Jésus leur demande de ne pas se tromper de nourriture. Travailler pour cette nourriture, (mais ce n'est pas simple du tout à comprendre), qui est nourriture pour l'âme et l'esprit, nourriture que donne la parole de Jésus, nourriture autre qu'il donne par le don de sa vie et par le pain et le vin.

 

28 Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » 

29 Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »

 

Croire en lui, maître mot de l'évangile de Jean;

 

 

MARDI 16 AVRIL. Jn 6, 30-35

 

Le pain de dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde.

 

 

3 0En ce temps-là, la foule dit à Jésus : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ? 

31Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : ‘Il leur a donné à manger le pain venu du ciel.’ » 

 

La question qui va avec ce qui a été dit de Jésus, c'est lui, le prophète attendu, ce prophète qui est le successeur de Moïse, ferait de lui le nouveau Moïse, le nouveau chef, celui qui fera sortir de l'esclavage des romains, mais peut-être pas de l'esclavage Mal.

 

32 Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel

33 car le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » 

 

Il y a le passé, dans le passé ce fut Moïse, il y a le présent: aujourd'hui en moi, c'est le Père, mon Père et le votre qui vous donne à manger, mais c'est autre chose, ce n'est plus pour la faim des sens, c'est pour demeurer, rester en vous, vous transformer, vous mettre en lien comme Jésus est en lien avec son Père.

 

 

Le père donne la nourriture vraie et il prend soin de son peuple en leur donnant (en fait c'est Jn 3, 16)  son Fils, qui devient en quittant le lieu où il était, en prenant chair sur la terre, celui qui est nourriture pour le monde, nourriture qui donne la vraie vie. 

 

Le commentaire RCF insiste sur le fait que dans les autres religions, il faut nourrir son dieu, lui apporter des offrandes (mais que sont alors les pains qui doivent être déposés sur l'autel? Nourriture pour qui, les prêtres ou les lévites? Et que là, c'est Dieu qui prend soin de son peuple et qui lui donne à manger, qui se donne lui-même, lui qui n'est pas détruit, qui est la vie.

 

34 Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. » 

Les auditeurs comprennent bien comme la samaritaine qu'il s'agit d'autre chose;  cela peut avoir l'apparence du pain, mais c'est plus que du pain.

Jn 4,  13Jésus lui répondit : « Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif ;

14 mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. »

15 La femme lui dit : « Seigneur, donne-moi de cette eau, que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser. 

 

35 Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »

 

Jésus qui est celui qui donne l'eau qui peut devenir source d'eau jaillissante en vie éternelle, est aussi celui qui donne une nourriture que l'on peut appeler pain, parce que nous sommes des hommes et que nous en avons besoin, mais qui est autre. Elle comble, elle demeure, elle est donnée à celui qui vient vers, de même que celui qui croit en Jésus qui reconnaît qui il est, a soif d'autre chose, mais vit déjà la fin d'une certaine soif. Mais de cela je ne suis pas si sûre.

 

 

MERCREDI 17 AVRIL. Jn 6, 35-40

 

35 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. 

 

Reprise du verset précédent. 

 

36 Mais je vous l’ai déjà dit : vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas.

 

A quoi Jésus fait-il allusion? Vous avez vu ce que j'ai fait, le pain et pourtant vous ne voyez pas le signe et vous ne croyez pas en moi, en qui je suis. On a l'impression que pourtant cela se passait assez bien, mais là, il attaque et c'est assez étonnant. Il opère une sorte de virage.

 

 37 Tous ceux que me donne le Père viendront jusqu’à moi ; et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors. 

38 Car je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. 

39 Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé : que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour

.40 Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »

 

 Là, c'est autour du mot volonté. Le rédacteur reprend la notion de venir et de croire, et donc d'être accueilli. Il le justifie par le fait que fils est dans l'obéissance, que sa volonté est de faire le désir de son père, désir explicité: donner la vie dès maintenant à ceux qui croient, leur donner ce flot et ce flux d'amour, et de leur donner la certitude que la mort est vaincue, que la vie sera gagnante à la toute fin, mais qu'elle est déjà là. 

 

 

JEUDI 18 AVRIL. Jn 6, 44-51

 

Première impression les versets redisent ou résument ce qui a déjà été dit. Se pose la question de comprendre ce qui pousse les humains à se tourner vers jésus. Jean dit que c'est le Père qui attire vers, alors qu'il a été dit qu'une fois élevé de terre, Jésus attirerait tout à lui. Là c'est un présent: en ce moment c'est le père qui travaille, avec la promesse de la vie redonnée. 

 

44 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. 

 

Ce qui est intéressant, c'est que les deux travaillent au salut: l'un pousse à se tourner vers et l'autre promet quelque chose d'impensable la résurrection au dernier jour, sauf que je ne comprends pas. 

 

45 Il est écrit dans les prophètes : ‘Ils seront tous instruits par Dieu lui-même.’ Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi.

 

Est-ce que l'enseignement est celui de la Tora? Il y a la phrase la connaissance de Dieu coulera sur le pays, personne ne demandera à l'autre de l'instruire (il me semble dans Jérémie).jr 31, 34. Celui-ci n'enseignera plus son prochain, Ni celui-là son frère, en disant: Connaissez l'Eternel! Car tous me connaîtront, Depuis le plus petit jusqu'au plus grand, dit l'Eternel; Car je pardonnerai leur iniquité, Et je ne me souviendrai plus de leur péché

 

 46 Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père. 

47 Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit.

 

Croire en lui donne, procure la vie éternelle, l'autre vie, dans la Présence.

 

48 Moi, je suis le pain de la vie. 

49 Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ;

 50 mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas. 

51 Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »

 

Pain de la vie, pain vivant, pain descendu du ciel. Jésus se présente peut-être comme le berger, comme celui qui donne et se donne, mais que c'est difficile. Ou alors, il a parlé de celui qui reçoit l'enseignement du Père et s'en nourrit, est ce pareil pour lui? 

 

VENDREDI 19 AVRIL Jn 6, 52-59

 

Celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi, et moi en lui. Heureusement qu'il y a cette phrase, qui quelque part est consolante, à cause du demeurer. Mais sinon, pour mon esprit obtus, c'est toujours difficile. 

Pour le sang, il y a quand même l'interdit du sang qui est la vie et qui appartient à dieu; 

 

Si Jésus est l'agneau, celui dont on a mis le sang sur les linteaux, qui a donné sa vie pour que la mort ne frappe pas, qu'elle saute, il y a un symbolisme à chercher. Et avec Cana, si l'eau se transforme en vin, le vin peut devenir sang, du moins le vin c'est l'enveloppe et sous l'enveloppe il y a autre chose, mais bon quel effort. 

 

Trop compliqué pour moi. Finalement c'est plus simple de le croire quand il dit ça. Et si croire, c'est cela qui lui permet de me donner sa vie alors ouf.

 

52 En ce temps-là, les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »

 

Pour une fois, ils ne récriminent pas, ils se querellent ce qui est plus fort, et en soi il y a de quoi. Mais est ce qu'ils se querellent sur le fond ou sur celui qui annonce ces choses, choses qui semblent incompréhensibles. 

 

53 Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous

54 Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. 

 

Est-ce qu'on peut entendre: vous avez besoin de manger et de boire pour vivre. Si vous acceptez de vivre avec moi, à ma manière, alors vous vous nourrirez de moi, de ma présence, de ma parole, de ma vie, et vous aurez la vraie vie, pas seulement la vie du corps, et cette vie là, elle permettra que vous restiez des vivants même à la fin des temps. 

 

55 En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.

56 Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui

57 De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. 

 

Si je me nourris de toi, alors toi le Fils, tu vis et demeures en moi, et moi je suis en toi, je fais partie de toi, je suis dedans et pas dehors, mais il faut que je veille à ne jamais être dans la confusion. Tu as ta place et j'ai la mienne, et elles ne se mélangent pas. En toi est la vie, la vraie.

 

58 Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »

 

 59Voilà ce que Jésus a dit, alors qu’il enseignait à la synagogue de Capharnaüm.

 

Il y a de quoi être un peu sonné par un tel enseignement…

 

Le texte de la première lecture c'est Saul sur la route et la question de Jésus, Saul Saul pourquoi me persécutes tu. J'ai pensé qu'on pouvait la rapprocher 

de Michée 6, 3: 03 Mon peuple, que t’ai-je fait ? En quoi t’ai-je fatigué ? Réponds-moi.

04 Est-ce parce que je t’ai fait monter du pays d’Égypte, que je t’ai racheté de la maison d’esclavage, et que je t’ai donné comme guides Moïse, Aaron et Miryam ?

05 Ô mon peuple, souviens-toi, je te prie, du projet de Balac, roi de Moab, et de ce que lui répondit Balaam, fils de Béor. Souviens-toi du passage de Shittim jusqu’à Guilgal pour que tu reconnaisses les justes actions du Seigneur.

 

Mais c'est très différent. Dans l'AT, c'est Dieu qui se plaint de l'ingratitude de son peuple, dans les Actes, c'est Jésus qui affirme que ce que Saul fait aux membres de son église, c'est à lui Jésus qu'il le fait. Je suis la vigne et vous les sarments. Ce qui m'étonne toujours c'est que Saul ne perd pas le nord, qu'il est même différent de Moïse au buisson ardent. Il est quand même dans une posture pas évidente, et c'est lui qui interroge: qui es tu Seigneur e t la réponse est aussi désarçonnant que ce qui est arrivé physiquement, c'est l'affirmation que Jésus est bien celui est l'image visible du Dieu invisible et que ce le mal que l'on fait à ses membres, (à son peuple) c'est à Lui qu'on le fait. Il y a une phrase de psaume qui va un peu dans ce sens: quand ils mangent mon peuple, c'est à moi qu'ils font cela.

Ps 13,  02 Des cieux, le Seigneur se penche vers les fils d'Adam * pour voir s'il en est un de sensé, un qui cherche Dieu.03 Tous, ils sont dévoyés ; tous ensemble, pervertis : * pas un homme de bien, pas même un seul !04 N'ont-ils donc pas compris, ces gens qui font le mal ? + Quand ils mangent leur pain, ils mangent mon peuple. * Jamais ils n'invoquent le Seigneur.

Ps 128: 01 Que de mal ils m'ont fait dès ma jeunesse, - à Israël de le dire - *02 que de mal ils m'ont fait dès ma jeunesse : ils ne m'ont pas soumis !03 Sur mon dos, des laboureurs ont labouré et creusé leurs sillons ; 04 mais le Seigneur, le juste, a brisé l'attelage des impies.

 

 

SAMEDI 20 AVRIL. Jn 6, 60-69

 

 Quand même très étonnant ce texte, qui cite Judas explicitement. Pour être attiré par Jésus, il semble que quelque chose de plus soi nécessaire, comme un cadeau que le père ferait, mais pourquoi pas à tous. Je dois dire que cela me dépasse un peu. 

 

 

60 En ce temps-là, Jésus avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? » 

 

Je pense que j'aurai dit, ce qu'il raconte, c'est incompréhensible, je démissionne, c'est incompréhensible. Et cela va même plus loin, c'est personne ne peut entendre, personne ne peut comprendre. Ce qui laisse à supposer comme le disent certains, c'est que parfois il faut accepter de ne pas comprendre, de mettre dans des cases préremplies, mais accepter ce que dit le Seigneur, parce que c'est lui qui le dit, et que ses paroles sont conformes à ce qu'il fait.

 

61 Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ? 

62 Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !... 

63 C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. 

 

Encore une interrogation. En dehors de l'évangile de Luc, personne ne voit le fils de l'homme monter là où il était avant, et la mort sur la croix, semble plutôt un fisaco complet; Et pourtant c'est bien là que tout s'est joué, surtout dans cet évangile où Jésus est le maître des évènements. 

 

La phrase suivante, plus que difficile.

 

·       Saint Jean Chrysostome

Nôtre-Seigneur donne encore une autre solution : « C'est l'esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien. » Voici le véritable sens de ces paroles : Il faut entendre spirituellement ce que je viens de dire de moi, si vous prenez mes paroles dans un sens charnel, vous n'en retirerez aucune utilité. Or entendre ces paroles dans un sens charnel, c'est ne voir que ce qui frappe les yeux sans aller au delà. Ce n'est pas ainsi qu'il en faut juger, il faut considérer les mystères avec les yeux intérieurs et les entendre toujours spirituellement. C'était au contraire les entendre dans un sens charnel, que de formuler ce doute. Comment pourra-t-il nous donner sa chair à manger ? Quoi donc, est-ce qu'il ne nous donne pas sa véritable chair ? Sans aucun doute, il nous la donne ; si donc il déclare que la chair ne sert de rien, il ne veut point parler de sa chair, mais de ceux qui donnaient à ses paroles une interprétation toute charnelle.

·        

Saint Augustin

Ou bien encore, la chair ne sert de rien, dans le sens des Capharnaïtes qui s'imaginaient que cette chair serait comme la chair d'un cadavre qu'on démembre ou qu'on vend au marché, et ne comprenaient pas que cette chair était remplie de l'esprit de Dieu et de la vie delà grâce. Quel esprit s'unisse à la chair, alors la chair est d'une grande utilité. Car si la chair ne servait de rien, le Verbe ne se serait pas fait chair pour habiter parmi nous. C'est donc à l'esprit qu'il faut rapporter ce qui a été opéré par la chair pour notre salut.

 

64 Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait

65 Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. » 

66 À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner.

 

Et voilà, un discours trop fort, pas adapté, mais il ne prend sens qu'après la mort et la résurrection, donc pas étonnant, mais cela pousse un certain nombre de ceux qui se disaient disciples à partir.

 

 67 Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »

 68 Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. 

69 Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »

 

La réponse de Pierre, qui pourtant partira un jour, comme les autres, parce qu'ils auront peur. Mais là, pour uen fois c'est lui qui parle au nom de tous, et qui affirme la foi. Peu importe ce que tu dis, tu es le saint de Dieu, et tu es le seul. Sans toi, nous sommes perdus. 

 

 

Quelle galère ce texte… 

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