samedi 13 avril 2024

SEMAINE DU 7 AU 13 AVRIL.ÉVANGILES

  

 

DIMANCHE 7 AVRIL. THOMAS

 

"Il vit et il cru".

 

JEAN VOIT LE TOMBEAU VIDE

THOMAS NE CROIT PAS CEUX QUI DISENT AVOIR VU. 

TROP FORT JEAN….

 

Quand Jean arrive au tombeau, et qu'il voit le tombeau vide, il nous est dit, qu'il vit et qu'il cru. 

 

Ce qui est dit à Thomas, c'est tu as vu, donc maintenant tu crois, mais avant tu ne pouvais pas le faire. Et pourtant désormais d'autres croiront sans avoir vu et ceux là, seront déclarés bien heureux. 

 

Le soir du même jour, Jésus de montre aux disciples au cénacle. Et si on prend le récit, tout se joue autour de voir.

 

Mais Jésus a soufflé sur les onze, pas sur Thomas; lui n'a pas reçu l'esprit saint. 

 

Les dix lui disent: nous avons vu le Seigneur, à quoi Thomas répond, si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne croirai pas.

Une semaine plus tard, Jésus apparait, s'adresse à Thomas et lui dit de faire ce qu'il voulait, et de ne plus être "incrédule", mais de devenir croyant. Or là, qu'est ce que Jésus met derrière ce mot. La réponse de Thomas, va bien dans le sens, Jésus est Seigneur, Jésus est Dieu. 

Jean lui a vu, et a cru. Ce qui nous est demandé, aujourd'hui, c'est de croire sans voir, mais de croire au témoignage des autres. 

 

Pour moi, il y a toujours ce côté de Jean qui se compare là à Thomas et plus tard à Pierre sur les bords du lac;

 

Jn 20, 19-34

 

19 Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! »

20 Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.

 

Il y a la crainte que certains commentateurs disent être parfaitement légitime. La porte est verrouillée, ils pensent être tranquilles et voilà, Jésus qui "vint" qui est "au milieu" et qui parle, et si le narrateur insiste, c'est peut-être pour faire échos aux discours antérieurs. 

 

 

19 D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi.

 

 . 26 mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.

27 Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé.

 

21 Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. »

22 Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint.

23 À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »

 

On ne sait pas ce qui se passe après. A-t-il mangé avec ses disciples? A-t-il rompu le pain? A-t-il disparu? Il donne à nouveau cette paix, il les envoie en mission, et pour cela il les équipe, il leur donne son Esprit, et le pouvoir de remettre ou maintenir les péchés. 

 

24 Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu.

25 Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »

 

Il y a quelque chose comme, pauvre de toi, tu as vraiment loupé quelque chose. Nous l'avons vu. Et Thomas a du mal à les croire. Lui, il veut des preuves. Mais c'est étonnant qu'on lui en dise si peu. Il y a juste: nous l'avons vu, la fois où toi tu n'étais pas là.

 

Dans cette première séquence, on a donc les disciples sans Thomas et sans Jésus. 

Les disciples avec Jésus, sans Thomas. 

Les disciples sans Jésus avec Thomas. 

 

Et on passe à la séquence suivante ou on a:

Les disciples avec Thomas et avec Jésus. 

 

26 Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »

 

On retrouve à l'identique la même séquence, et même si les disciples ont reçu l’Esprit, ils ont toujours aussi peur, portes verrouillées. Ils sont toujours dans leur peur, dans leur repli.

 

27 Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. »

28 Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »

 

Jésus s'adresse uniquement à Thomas. Thomas qui sert d'exemple, parce que finalement Jésus répond a sa demande. Et cela peut être important. Nous aussi nous avons le droit de demander comme des preuves, et souvent nous les recevons, sauf que parfois nous n'en voulons pas et là est notre incrédulité.

 

 

29 Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

 

Est-ce une remontrance? Si Jean rapporte cela c'est que c'est important pour ceux qui liront et croiront grâce à ce qu'il a écrit et médité et contemplé. 

L'adjectif incrédule est trop fort. Il faudrait trouver autre chose. Mais c'est cesse d'être aveugle, j'ai rendu la vue à l'aveugle-né, à toi aussi je donne la vision. Parce que la vision c'est autre chose.

 

30 Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre.

31 Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.

 

Finale de l'évangile de Jean. Le but de cet écrit, est très clair: choisir parmi les signes fait devant les témoins (disciples), ceux qui vont leur permettre de croire que Jésus est le Christ (celui qui a reçu l'onction), qu'il est le Fils de Dieu, donc qu'il est Dieu, venu dans le monde, et que la vie en son nom la vie éternelle, soit donnée à tous.

 

Dimanche de la miséricorde. Mais à qui faut-il pardonner? Après tout Thomas lui est capable d'aller dehors, d'affronter la vie et ne reste pas confiné avec les autres. 

 

Maintenant, (c'est ma découverte d'avant-hier), imaginer que quelqu'un dont le cœur a été transpercé par une lance romaine, puisse revenir à la vie, alors que son cœur est en morceaux, en miettes, c'est plus que difficile à croire. C'est l'impensable. Certes Lazare est revenu à la vie, mais son corps était intact, pas celui de Jésus. Alors le doute de Thomas, je peux le comprendre. En fait il ne dit pas que les autres ont vu est faux, car il s'agit bien du verbe voir et quel mot grec est utilisé. Mais il dit que lui, à ce moment là, lui qui était à mourir avec Jésus (jn 11) il demande deux choses, voir comme les autres la marque des clous, mais le voir peut-être confusion alors il faut toucher pour être sûr, et cela se comprend. Dans la première épitres, Jean insiste bien sur le toucher. Pour moi, ce que demande Thomas, cela se comprend car cette résurrection, mais aussi cette apparition, manifestation, c'est inimaginable. Et voilà que l'inimaginable devient imaginable quand Jésus apparaît et quand il rapporte des paroles qu'il n'aurait pas dû entendre. C'est différent cette ouie multidirectionnelle (et cela en dit long sur qui est devenu Jésus avec son corps glorieux, qui n'a plus rien à voir avec le corps de chair que nous connaissons), et ce n'est plus savoir tout ce qu'il ya dans l'homme (début de l'évangile où Jean dit que Jésus ne leur faisait pas confiance, parce qu'il sait ce qu'il y a dans le cœur de l'homme. 

 

Alors ce que demande Thomas, est ce vraiment de l'incrédulité? En fait je pense que le mot est trop dur. Incrédule s'oppose à crédule, qui croit n'importe quoi. Or il ne s'agit pas d'avaler n'importe quel bobard, mais de reconnaître que ce qui avait été annoncé est arrivé, que la mort a été vaincue, et que l'homme est devenu le Tout Autre. Peut-être que pour comprendre cela, pour l'entendre, il faut naitre de nouveau.

LUNDI 8 AVRIL. ANNONCIATION. Lc 1, 26-38

 

Je dois dire que je ne comprends pas très bien la seconde lecture. En général elle parle du Christ, pas de Marie. . On peut penser que pour Marie, Puis il déclare : ‘Me voici, je suis venu pour faire ta volonté.’ Ainsi, il supprime le premier état de choses pour établir le second. 10Et c’est grâce à cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande que Jésus Christ a faite de son corps, une fois pour toutes, c'est une démarche un peu analogue, mais bon. 

 

26 En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, 

27 à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.

28 L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » 

 

Je crois que le "comblée de grâce ' c'est un peu l'équivalent du vaillant guerrier du livre des juges, et que cela c'est ce qui qualifie Marie. Et c'est comme cela que j'aime l'appeler. Elle a reçu pleinement, mais elle a accepté ce don, et cela ce n'est peut-être pas si simple. D'emblée l'ange lui dit qu'elle est aimée du Seigneur, qu'il est déjà avec elle, à ses côtés, lui le Seigneur de l'univers. 

 

29 À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. 

30 L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. 

 

Pourquoi Marie a-t-elle trouvé grâce auprès du Seigneur, cela c'est le choix de Dieu. Mais en général il choisit les petits, les derniers, les humbles, les ceux qui se savent dépendants de lui, et qui ont une totale confiance. 

 

31 Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. 

32 Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; 

33 il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » 

 

Maintenant que l'ange a essayé de la rassurer, il délivre ce pourquoi il est venu, ce que Dieu, attend de celle qu'il a choisie, à savoir être celle qui portera un enfant très particulier, un enfant nommé Jésus, qui sera celui qui régnera pour toujours sur la maison de Jacob. Je pensais que dans les psaumes on souhaitait dans les psaumes messianiques un règne sans fin, mais le seul qui ait un règne sans -fin, c'est le très Haut. Alors quelle annonce. Celui-là qui aura ce règne sans fin, est Dieu. 

Dans la bible (segond), 

1 Samuel 8:7 L'Éternel dit à Samuel: Écoute la voix du peuple dans tout ce qu'il te dira ; car ce n'est pas toi qu'ils rejettent, c'est moi qu'ils rejettent, afin que je ne règne plus sur eux.

Ps 44: 7 Ton trône est divin, un trône éternel ;
ton sceptre royal est sceptre de droiture :
8 tu aimes la justice, tu réprouves le mal.

 

Ch 17, 11 Quand tes jours seront accomplis et que tu rejoindras tes pères, je te susciterai dans ta descendance un successeur, qui sera l’un de tes fils, et je rendrai stable sa royauté.
12 C’est lui qui me bâtira une maison, et je rendrai stable pour toujours son trône.
13 Moi, je serai pour lui un père ; et lui sera pour moi un fils ; je ne lui retirerai pas ma fidélité comme je l’ai retirée à celui qui t’a précédé.
14 Je l’établirai pour toujours dans ma maison et dans mon royaume, et son trône sera stable pour toujours.

 

 

34 Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? » 

35 L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. 

 Important

36 Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. 

37 Car rien n’est impossible à Dieu. » 

 

Il n'y a pas de pourquoi, il y a le comment. Et l'ange répond, mais ce doit être très très mystérieux pour Marie, et le signe donné est très important. Si une vieille femme a conçu, alors une jeune femme peut concevoir autrement, et il y a l'étrange référence à la prophétie d'Isaïe. Il me semble qu'on me racontait que les jeunes filles en Israël rêvaient d'être les mères du messie, mais je ne sais pas s'où je tiens ça. 

 

 

38 Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.

 

Mission accomplie, les dés sont jetés, le salut est en route. Saurons nous l'accueillir. 

 

                                                               

 

MARDI 9 AVRIL. Jn 3, 7b-15

 

.

A Propos de la première lecture. Remettre le prix d'une propriété quand on croit que le retour de Jésus est imminent est certainement une démarche assez logique.

 

01 Il y avait un homme, un pharisien nommé Nicodème ; c’était un notable parmi les Juifs.

02 Il vint trouver Jésus pendant la nuit. Il lui dit : « Rabbi, nous le savons, c’est de la part de Dieu que tu es venu comme un maître qui enseigne, car personne ne peut accomplir les signes que toi, tu accomplis, si Dieu n’est pas avec lui. »

 

C'est quand même important. Nicodème, un pharisien, reconnait en Jésus un homme de Dieu. Pourquoi parle-t-il en "nous"?

 

03 Jésus lui répondit : « Amen, amen, je te le dis : à moins de naître d’en haut, on ne peut voir le royaume de Dieu. »

 

Jésus lui, s'adresse à lui, il est dans le tu, mais il lui adresse une phrase sibylline, avec un "on" qui peut s'entendre comme, il faut naître d'en haut, c'est la condition pour que tous puissent voir (et la question du voir), le royaume de Dieu (Présence). Peut-on dire, goûter la présence? Pour gouter la présence, quelque chose est nécessaire, une naissance autre, une naissance où si j'en crois ce que j'ai lu, on désapprend ce que l'on croit savoir, et on se laisse conduire par la petite voix de dieu, par le souffle de son esprit.

 

04 Nicodème lui répliqua : « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une deuxième fois dans le sein de sa mère et renaître ? »

 

Pauvre Nicodème, enfin, ça c'est ce que Jean raconte. Il n'est peut-être pas si obtus que cela, mais dans une optique de catéchèse baptismale (pour moi les chapitress1-6), cela se comprend. Jésus se positionne comme le Maître, comme le Rabbi, l'enseignant, mais bien plus que cela.

 

05 Jésus répondit : « Amen, amen, je te le dis :

 

             personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu.

            06 Ce qui est né de la chair est chair ; ce qui est né de l’Esprit est esprit.

            07 Ne sois pas étonné si je t’ai dit : il vous faut naître d’en haut.

 

 

Texte proposé ce jour. 

 

7b En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Il vous faut naître d’en haut. 

 

Le vous, à qui s'adresse t il? A tous les juifs? Possible. Mais il y a un il faut, une obligation. Et Nicodème a déjà buté dessus, sur ce naitre à nouveau, qui je crois est le même que naître d'en haut. 

 

8 Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. » 

9 Nicodème reprit : « Comment cela peut-il se faire ? »

 

Est-ce que cela peut vouloir dire, celui qui renouvelé, qui est dans la présence du très Haut, il est mû par l'Esprit (le souffle qui était sur les eaux, dans la genèse), et comme moi Jésus, je suis cet homme renouvelé, tu ne peux pas comprendre, me comprendre, ni comprendre ce que j'affirme. Je suis insaisissable comme le vent. 

 

Il me semble que par rapport à l'affirmation précédente de N: retourner dans le sein de sa mère, il y a un progrès. Il accepte de se faire enseigner. Il ne met plus en doute.

 

 10 Jésus lui répondit : « Tu es un maître qui enseigne Israël et tu ne connais pas ces choses-là ? 

 

Critique du monde des pharisiens… Vous dites "nous savons", mais vous ne savez pas.

 

11 Amen, amen, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. 

 

Difficile de comprendre cette phrase, qui est au nous. Et là, se noue le conflit qui conduira Jésus à la croix; Moi, qui suis la Présence du Père, moi qui suis mû par son souffle qui est souffle de l'esprit;  je parle de ce qui est, mais cela est trop compliqué à croire pour vous.

 

12 Si vous ne croyez pas lorsque je vous parle des choses de la terre, comment croirez-vous, quand je vous parlerai des choses du ciel ? 

 

Choses de la terre choses du ciel?????

 

13 Car nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. 

 

Affirmation de la nature divine. Mais lui, l'homme Jésus, il vient d'ailleurs et il est le Fils de l'homme. Comment N. a-t-il réagi à cette affirmation? 

 

14 De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, 

            15 afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.

 

Au final, le but c'est que croire en lui, c'est cela qui donne cette vie éternelle que les pharisiens cherchent en respectant la loi. C'est quasiment du Paul.

 

 

MERCREDI 10 AVRIL. Jn 3, 16-21

 

16 En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle

17 Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » 

18 Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

 

On ne voit pas du tout le lien avec ce qui précède. Deux affirmations: Dieu est présent, Dieu aujourd'hui aime le monde, et il le monde par un acte fort, il donne son fils, et ceci dans une finalité précise, permettre aux hommes d'entrer dans la vie éternelle, par la foi en quelqu'un et non en accomplissant la Loi. 

Si on en croit Jean, tous les hommes sont condamnés, sont perdus, sauf ceux qui croient que Jésus, et le reconnaissent comme présence de Dieu dans le monde. Ceux là sont déjà dans une autre vie.

 

19 Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. 

 

Une belle sentence: le Fils qui est Lumière, n'a pas été accueilli, reconnu pour ce qu'il est, parce que reconnaître ceci oblige à se voir avec d'autres yeux, et à changer de manière de vivre. La foi entraînant un changement radical.

 

20 Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; 

21 mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »

 

En résumé, il y a désormais une scission en deux groupes d'hommes, ceux qui ne veulent pas voir, parce que voir, être dans la lumière, les oblige à changer de manière de vivre, et cela ils ne le veulent pas, ils restent dans leurs ténèbres, et les ténèbres c'est le lieu du mal, du mauvais, qui lui refuse la lumière et veut l'éteindre, et l'autre groupe, qui accomplit quelque chose, qui accepte la vérité et son changement nécessaire, donc qui l'agit, et de se fait devient porteur de la Présence de Dieu en chacun de ses membres.

 

On peut dire que Jésus parle aussi de lui. Il est la vérité et ses œuvres prouvent lui présence de Dieu en Lui;

 

 

JEUDI 11 MARS. Jn 3, 31-36

 

Manifestement j'aurai du revenir en arrière et comprendre que ce qui est dit là, l'est par Jean Baptiste à ses disciples et non pas par Jésus. Désolée de t'avoir traité de Caliméro Jésus. 

 

31 « Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous

Celui qui est de la terre est terrestre, et il parle de façon terrestre. 

Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous, 

 

Si Jésus parle de lui, il affirme sa souveraineté et son égalité avec le Père. Et cela reprend ce qui a été dit avant, à savoir qu'il a quitté le lieu où il était pour être avec les humains, mais qu'il demeure ce qu'il est. Il n'est pas comme les humains, il a une manière de parler différente. Il ne ramène pas tout à lui (enfin je suppose que c'est cela). Le Pape dirait de façon "mondaine".

 

32 il témoigne de ce qu’il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage. 

33 Mais celui qui reçoit son témoignage certifie par là que Dieu est vrai. 

 

On retrouve le coté Caliméro: personne ne me reçoit, personne de m'écoute, mais heureusement, il y a en quand même quelques-uns qui entendent et qui par leur confiance, sont dans la vérité. 

 

34 En effet, celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l’Esprit sans mesure. 

35 Le Père aime le Fils et il a tout remis dans sa main. 

36 Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire le Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. »

 

En résumé, Jésus est l'envoyé de Dieu, il dit les paroles que le Père met en Lui, car il est rempli de l'Esprit. On a donc là, une vision trinitaire. 

Croire en Jésus donne dès maintenant la vie dans la Présence, avec la Présence. Refuser (acte volontaire) est condamnation, avec la colère de Dieu qui est comme un nuage menacant.

 

VENDREDI 12 AVRIL. Jn 6, 1-15

 

Ce qui m'a étonnée, c'est mettre Philippe à l'épreuve. Et le lien entre Philippe et André. Ils sont les deux premiers appelés, là André réagit très vite et au chapitre 12, les grecs s'adressent à Philippe qui en parle à André; 

 

En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade. 

Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades. 

 

Dans cet évangile, il n'y a que la guérison du paralytique qui a eu lieu à ce moment là, mais peut-être qu'en Galilée il fait des guérisons, donc des signes. 

 

Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples. 

Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche.

 

Gravir la montagne, être assis avec des disciples. Il y a une séparation deux lieux, cette hauteur, qui évoque les béatitudes, et la foule qui suit, qui est normalement plus bas. 

 

 Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » 6Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire. 

Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. » 

 

C'est assez étonnant. Je peux imaginer que Jésus soit enseigne ses disciples donc leur parle à eux, soit est en train de prier, mais qu'il se passe quelque chose entre lui et les disciples. Lever les yeux, c'est comme si, d'un coup, il revenait dans le monde d'en bas, ce monde de la foule, de la foule qu'il sait affamée, mais de quelle nourriture? 

 

Qu'est ce qui s'est passé avec Philippe, pour que Jésus s'adresse à lui? Qu'est ce qu'il veut lui faire comprendre, nous faire comprendre, entendre, voir? Est ce que Philippe a des doutes à ce moment là?  

 

Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : 

« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! » 

 

André lui, semble beaucoup plus proche, comme s'il savait qu'avec si peu, Jésus peut faire beaucoup. Normalement André et Philippe étaient à Cana, donc ils savent qu'au niveau matériel, Jésus peut faire des miracles.

 

10 Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. 

11 Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. 

 

Beaucoup d'herbe, le seigneur est mon berger, et cela c'est autrement plus que Moïse. 

 

12 Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. » 

13 Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture. 

 

 

Drôle de phrase. Est-ce qu'il y en a qui refusaient de prendre cette nourriture? Y aurait-il un autre groupe de contestateurs? Les autres bibles disent, après que tous eurent mangé. Curieuse cette tournure dans AELF.

 

14 À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. »  Donc le successeur de Moïse. 

 

15 Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.

 

On a deux fois le verbe savoir. Jésus sait ce qu'il va faire pour nourrir les foules et donc donner un signe fort, très fort, mais il sait aussi que ce geste va avoir des conséquences, alors il ne renvoie pas la foule, non, en quelque sorte il se cache dans la montagne, il se met à l'abri, ce qui pour évoque un peu même si géographiquement cela n'a rien à voir, la grotte ou le rocher où se trouve Moïse quand Dieu se montre à lui. D'ailleurs Jésus, dit bien ailleurs qu'il n'est jamais seul. 

 

Il y a cette préscience de Jésus, cette maîtrise, le fait que soit près de la fête de la Pâque, les pains d'orges, qui font de cette multiplication un signe de la présence et de l'abondance, mais aussi du fait que c'est sous contrôle.

 

Qui es-tu vraiment Jésus de Nazareth, toi qui te caches pour ne pas te faire attraper. Et cette fois ce n'est pas pour te lapider, mais c'est pour te donner le pouvoir, et ce pouvoir là, tu n'en veux pas. 

 

Jésus maître des éléments, c'est ce que montre la péricope suivante.. 

 

 

 

 

 

 

SAMEDI 13 AVRIL. Jn 6, 16-21

 

 

très étonnant ce texte.

16 Le soir venu, les disciples de Jésus descendirent jusqu’à la mer. 

17 Ils s’embarquèrent pour gagner Capharnaüm, sur l’autre rive. C’était déjà les ténèbres, et Jésus n’avait pas encore rejoint les disciples.

18 Un grand vent soufflait, et la mer était agitée

 

Dans ce récit ils partent sans que Jésus n'ait rien dit, rien demandé; En fait ils sont seuls, ils ne savent pas où Jésus s'est caché, ils ne savent rien, et ils décident de retourner à Capharnaüm, avec peut-être l'idée que Jésus peut les rejoindre à terre, plus tard mais aussi que là, ils sont chez eux. Mais il fait nuit, mais pour des pêcheurs pas un pb, sauf que Jean parle de ténèbres et que donc ce n'est pas une nuit comme les autres. C'est une mauvaise nuit, une nuit de danger. Et c'est bien ce qui se passe, le vent, les vagues, les nuages, risque de perdre la direction, de sombrer. 

 

19 Les disciples avaient ramé sur une distance de vingt-cinq ou trente stades (c’est-à-dire environ cinq mille mètres), lorsqu’ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors, ils furent saisis de peur. 

20 Mais il leur dit : « C’est moi. N’ayez plus peur. »

 

J'aurais imaginé que cette phrase il aurait pu la dire après la résurrection, mais non. Est-ce que sa voix les a rassurés? Et il ne dit pas, n'ayez pas peur, mais n'ayez plus peur. Comme si la peur est double, il y a eu cette peur de sombrer, de ne pas y arriver, et lui il vient pour aider, et l'autre peur, celle de le prendre pour un esprit du mal. Peut-être pas toujours facile de reconnaître la présence quand le mal est là.

 

 21 Les disciples voulaient le prendre dans la barque ; aussitôt, la barque toucha terre là où ils se rendaient.

 

Pour moi, quelque chose de l'ordre du surnaturel. La barque touche terre, comme si Jésus l'avait poussée ou transportée. Ou plus prosaïquement, le jour se lève et les disciples se rendent compte qu'ils sont arrivés à bon port, qu'ils n'ont pas dérivé pendant la nuit, mais j'ai envie de la première explication, Jésus maître des éléments, ce qu'il vient de montrer par la multiplication des pains et du poisson, mais aussi de la transformation de l'eau en vin.

Aucun commentaire: