SEMAINE DU 21 AU 27 JUILLET. ÉVANGILES
DIMANCHE 21 JUILLET. Mc 6, 30-34
30 En ce temps-là, les Apôtres se réunirent auprès de Jésus, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné.
Là, ils sont partis, ils ont enseigné, ils ont chassé des esprits mauvais et ils ont fait des guérisons. Enfin là, on a plus l'impression que c'est un débriefing comme on dit. Est-ce que c'est bien ça que tu voulais?
On ne sait pas ce que Jésus répond.
31 Il leur dit : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et l’on n’avait même pas le temps de manger.
32 Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à l’écart.
Mais Jésus tient compte de leur présent. Ils sont là, ils rentrent de différents endroits, ils ont été plus ou moins bien accueillis, et là, c'est un peu le bazar (cela me frappe toujours que Marc insiste autant sur cela, ne pas avoir le temps de manger). Alors, ce serait bien de se retrouver tous ensemble, tranquilles, entre eux.
Cela c'est le projet.
33 Les gens les virent s’éloigner, et beaucoup comprirent leur intention. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux.
Seulement, surtout si Jésus s'en va (et il est un peu coutumier du fait), est ce qu'on va le laisser partir? Manifestement il y a eu une indiscrétion parce que les gens savent vers quel coin, ils partent, d'autant que c'est en barque.
Et là, qu'est ce qui se passe dans leur tête? Pourquoi ne laissent-ils pas Jésus tranquille? Est-ce que cela, ce n'est pas un peu nous? Quand quelqu'un veut se reposer, est ce que nous le laissons faire si cela nous fait ressentir un abandon? La capacité d'être seul.
Mais que veulent ils ces gens qui défilent dans sa maison en permanence?
Il faudrait réfléchir à ça, et à aujourd'hui? Qu'est-ce que cherchent tous les gens qui font des pèlerinages en veux-tu en voilà? Trouver quoi? En tous les cas, ils se lancent à sa poursuite, et ils arrivent avant lui.
En écoutant certains jeunes aux groupes de prières, j'ai été frappé par le vide, par l'abandon qui étaient en eux, et au deal pour que quelque chose, quelqu'un se manifeste, qu'une réponse soit apporté. Etait ce la même chose?
34 En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement.
Je peux penser que c'est de cet ordre là. C'est ce que dire Pierre (chez Jean) à qui irions nous tu as les paroles. Là Jésus, parle, parle, donne de l'espoir, donne de la vie. C'est là, où j'aurais aimé l'entendre cet enseignement.
LUNDI 22 JUILLET. Marie Madeleine Jn 20, 1,-11-18
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Finalement après la mort, le temps du sabbat (repos), là on est dans quelque chose qui se remet à vivre. Les verbes sont nombreux, et dans les versets omis, on a la course de deux hommes vers le tombeau.
Est-ce que les ténèbres : c'était encore les ténèbres, voudrait dire que Jésus n'était pas encore ressuscité et que cela serait arrivé pendant que les femmes se rendaient au tombeau? Ce qui pourrait expliquer le "je ne suis pas encore monté vers mon père".. Mais la théologie dit que jésus est descendu aux enfers donc le "monté" s'oppose surement à cette descente.
Mais que j'aime ce texte;
1 Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.
11 Elle se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau.
12 Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus.
13 Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé.
C'est presque drôle, elle s'aperçoit que la pierre a été roulée, ce qui laisse à supposer que contrairement à Marc, là, on serait plus dans la peur. C'est vraiment comme si elle ne s'y attendait pas.
Elle aperçoit ensuite (forme active et non pronominale, qu'il y a là deux personnes, des anges vêtus de blanc, c'est presque drôle, c'est furtif ce verbe apercevoir. Mais elle a bien regardé quand même, elle peut dire où ils sont, et pour moi, si Pierre et Jean voient les linges roulés, bien à leur place, elle, elle ne voit plus ce qui renvoie à la mort, mais bien à la vie.
Elle, elle est dans la panique, la panique qui l'a poussée à filer chez Pierre pour prévenir.
»
14 Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus.
15 Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. »
Et c'est le troisième apercevoir. Elle voit Jésus, et de même que les anges n'ont eu aucun impact sur elle, voir cet homme, surgi de nulle part, ne change rien. Elle ne veut qu'une chose, récupérer le corps de son aimé.
16 Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître.
Là c'est l'ouïe qui est sollicitée, mais cela a déjà été le cas avec les anges. Et ça n'avait rien changé. Là, ça change tout. Elle ne fait plus qu'apercevoir un homme, dans cet homme elle reconnait celui qui revenu à la vie. Mais peut-être qu'il y a plus que la voix. Peut-être qu'au lieu de rester à distance, du côté de la tombe vide, elle s'avance un peu vers celui qu'elle prend pour un employé. Et elle "sent" sa présence, elle le sent, lui. Et ses yeux s'ouvrent, elle sort de ses ténèbres, comme Thomas sortira des siennes la semaine suivante;
17 Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Là jésus ne monte plus à Jérusalem comme dans les synoptiques, mais vers son Père, qui est devenu par cet acte de la mort notre Père et qui demeure notre Dieu. Là aussi il se passe quelque chose, de Dieu qui réside dans son ailleurs, advient un Dieu qui est Père, mais pas au sens que l'on trouve par exemple quand on parle à quelqu'un à qui on doit du respect, qui a un certain âge, un certain savoir, mais Père celui à qui on pourrait dire papa comme le dira Paul plus tard;
18 Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit.
Et là voilà en route. Et le mouvement continue, la vie est redonnée, la pulsion est là.
Ce qui reste un peu difficile avec ce texte, c'est que j'ai aussi en tête les textes des synoptiques, et qu'il est toujours question des femmes, pas de Marie Madeleine seulement. Peut-être que la phrase que Jésus dit quand Marie le reconnaît à sa voix, le "ne me retiens pas" fait écho aux femmes dans l'évangile de Matthieu Mt 28, 9 " Et voici que Jésus vint à leur rencontre (dans ce texte, elles sont remplies de crainte et d'une grande joie), et leur dit 'je vous salue'. Elles s'approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui. Indépendamment du fait que visualiser cette scène est difficile pour moi, c'est le seul texte où il est question de saissir Jésus, comme pour l'empêcher de s'en aller, et peut-être aussi, pour être sûr que ce n'est pas un fantôme.
Mais je vais essayer de laisser Marie de Magdala parler comme si elle était seule, sans les autres femmes, pour suivre la trame de Jean l'évangéliste.
Comme je l'ai noté dans le texte lui-même, j'ai été très impressionnée cette année par le verbe apercevoir qui arrive trois fois. J'essayerai de laisser transparaître cela;
Marie raconte.
Je crois que ça a été la pire nuit de ma vie. J'avais sans cesse ces images qui tournaient dans ma tête, dans mon cœur. Lui sur cette croix, lui avec des deux autres à sa droite et à sa gauche, lui avec cette atroce couronne d'épines, son nez brisé, ses plaies, et ce trou ce gros trou dans le côté. Comment les hommes peuvent -ils être aussi méchants. Je le voyais mort. Je voyais Joseph et Nicomède le déposer dans cette tombe, dans ce jardin. Et j'attendais que cette nuit s'achève pour que je puisse, pour que nous puissions nous les femmes, le faire beau pour l'éternité.
Je suis partie dans la nuit, juste avant que le jour ne se lève. C'était la ténèbre dehors et la ténèbre dans mon cœur. Il n'avait pas le droit de mourir, c'est moi qui aurais dû mourir à sa place, pas lui. J'en voulais au monde entier. J'étais à la fois triste, épuisée, lasse, et en colère. Ce n'est pas juste.
Il ne faisait pas clair du tout, et dans ce jardin j'avais du mal à trouver mon chemin. Quand je suis arrivée au tombeau, il y avait un grand trou, et là j'ai eu peur. La pierre avait été ro luiulée, et la panique s'est emparée de moi; alors j'ai couru prévenir Simon Pierre et Jean. Je n'ai pas regardé dans le tombeau, mais je n'ai qu'une peur, c'est que quelqu'un nous ait volé son corps. Et moi je veux le toucher, le regarder encore et encore avant que la mort ne fasse son travail en lui.
Ils ont couru eux aussi, Jean est arrivé le premier, il n'est pas entré. Il attendait que Simon le fasse. Simon est entré, je ne sais pas ce qui s'est passé, il est sorti et Jean est entré. Lui, il avait l'air heureux. Il m'a dit que le corps n'était plus là, et qu'il y avait sur la pierre uniquement les linges posés bien à plat et le suaire qui avait entouré sa tête. Finalement Joseph et Nicodème avaient fait comme il fallait. Avec la hâte qui était le leur, j'avais peur que ce soit mal fait.
Ils sont partis et moi je suis restée. Je me suis approchée de l'entrée et je suis entrée. Là j'ai aperçu deux hommes vêtus de blanc. Maintenant je sais sais que ces personnes que j'ai pris pour des hommes étaient des anges, et qu'ils étaient comme les anges qui sont dans l'arche de l'alliance, ces anges qui veillent sur le propitiatoire. Mais là, j'étais désespérée, incapable de me poser la moindre question. J'étais dans le noir, dans la mort. Ils m'ont demandé pourquoi je pleurai. C'était stupide comme question, je leur ai répondu qu'on avait enlevé mon seigneur, celui que mon cœur aime, et que je ne savais pas où on l'avait mis. Ils auraient pu me dire quelque chose, mais ils n'ont rien dit.
Je suis ressorti et là, j'ai aperçu un homme. Il faisait grand jour. Lui m'a posé la même question. Enfin dans un cimetière ce n'est pas tellement étonnant de voir une femme pleurer, mais lui, il m'a demandé ce que je cherchais. Et ça c'était la bonne question. J'ai alors pensé que cet inconnu était le jardinier, et qu'il avait enlevé le corps, puisqu'on l'avait mis dans une tombe qui était là, mais qui appartenait peut-être à quelqu'un. Je lui ai dit de me dire où il l'avait mis et que moi je le prendrai et je l'emporterai. Il a dû me prendre pour une folle, une femme porter un mort, un mort aussi grand et aussi lourd, mais moi je le voulais le corps. Et j'ai baissé la tête et j'ai continué à pleurer, parce qu'il ne me répondait pas.
Et tout à coup, quelque chose est arrivé. J'ai entendu sa voix, sa voix à lui, qui m'appelait, qui me disait Marie. Et les ténèbres sont parties, et la lumière était là. C'était "mon maître" à moi, il était vivant , et était le vivant. Il n'y avait plus traces de cette couronne, il n'y avait plus de traces des coups, c'était lui, bien lui. Je voulais le toucher, pas pour le retenir, mais comment vous dire, pour sentir sa chaleur, son poids, sa présence. Mais il n'a pas voulu. Il m'a dit de ne pas le toucher, de ne pas le retenir parce qu'il n'était pas encore monté vers mon Père. Cela voulait dire que j'avais été la première à le voir vivant, à le voir tel qu'il était devenu, parce que ce n'était plus mon Jésus, mais mon Jésus et un Autre.
Il m'a demandé d'aller dire aux autres, à ses frères, qu'il montait vers son Père qui était notre Père, vers son Dieu et notre Dieu. Je n'ai pas trop compris, mais j'ai fait ce qu'il m'a demandé. Mais vous allez peut-être sourire, mais je n'ai pas couru, j'avais besoin de garder en moi cette joie toute neuve. J'ai pris mon temps, je leur ai raconté, les hommes en blanc, et celui que j'avais pris pour le jardinier et je suis partie. Je ne sais pas s'ils m'ont crue, mais peu importe. Moi je l'ai vu, le ressuscité. Mon Seigneur est vivant à jamais et je suis dans sa lumière.
MARDI 23 JUILLET. Soit 15,1-8.
1 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.
2 Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage.
3 Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite.
4 Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
5 Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent.
7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. 8Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. »
Mt 12, 46-50
Il faut dire que ce que ça devient quand même très conflictuel. D'un côté les foules après certains miracles disent que Jésus est peut-être bien le Fils de David (cad le roi messie attendu), et aussitôt les pharisiens disqualifient en disant que Jésus fait alliance avec Beelzéboul. La guérison du possédé sourd et muet, peut être figure des pharisiens. Là Jésus réagit vivement (péché contre l'esprit), puis attaque frontale des pharisiens: race de vipère (cela reprend ce que disait JB). Puis c'est la demande du signe et la réponse: signe de Jonas: mort et résurrection. En fait par une parabole, il fait comprendre que si lui, il a expulsé un esprit mauvais, le mal n'est pas vaincu pour autant et qu'il va revenir en force.
46 Comme Jésus parlait encore aux foules, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler.
On peut bien imaginer la scène, et supposer que Jésus est dans une maison. Ils sont un peu comme le paralytique de Luc qui ne peut pas entrer.
47 Quelqu’un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là, dehors, qui cherchent à te parler. »
Un bon samaritain le prévient. Avec le "ils cherchent à te parler", mais on ne sait pas ce qu'ils veulent lui dire (sauf si réf à Marc: il a perdu la tête). Effectivement il risque bien de la perdre.
48 Jésus lui répondit : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? »
Une question ('utiliser la situation présente, pour aller sur autre chose, Jésus est champion).
49 Puis, étendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères.
50 Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »
Et c'est un déplacement. Ceux qui font la volonté de mon père (volonté qui est explicitée par Jésus par ses paroles et par sa vie), ceux-là, sont la famille. Ce qui me frappe, c'est qu'on oublie toujours que l'on peut être comme une mère et pas seulement comme des frères ou des sœurs.
MERCREDI 24 JUILLET. Mt, 13, 1-9
1 Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer.
2 Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage.
Image assez étonnante. Un homme qui sort de chez lui, qui s'assied tranquillement au bord du lac, qui le contemple, et des gens qui comme des feuilles mortes poussées par le vent, se rassemblent et il est comme obligé de se mettre à l'abri en se séparant de ces foules. Pas de service d'ordre. Comment les romains supportaient-ils cela? Est-ce qu'il y avait des romains en uniforme parmi cette foule? Est-ce voyant cette foule si hétérogène que Jésus invente cette histoire? Est-ce qu'il en existait déjà de semblables?
3 Il leur dit beaucoup de choses en paraboles
Si on en croit une enseignante de bernardins, vu ce qui se passe avec les autorités religieuses, Jésus en changeant sa manière d'enseigner, se met un peu à l'abri. Est-ce, la seule parabole de ce jour où le rédacteur n'en retient que certaines?
Et voilà donc l'histoire d'un semeur qui sème partout, qui n'est pas avare pour la semence et qui accepte d'en perdre.
: « Voici que le semeur sortit pour semer.
Jésus nous avait dit Matthieu était sorti aussi de chez lui. Peut-être qu'il se sert de la parabole pour parler de lui. Il est celui qui sème.
4 Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger.
Contents les oiseaux, d'avoir quelqu'un qui pense à eux.
5 D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde.
6 Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché.
Contentes les pierres, pour une fois, on essaye de leur faire confiance, on espère que malgré tout, il sera possible au grain de lever, et ça lève, mais ça s'arrête. Ça ne peut pas murir, à caise su soleil, qui est un peu comme un mauvais élément. Il brule. Pour résister au mal, il faut avoir des racines.
7 D’autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés.
Tel que c'est raconté, des ronces elles sont là, mais peu visibles. Et là, c'est un autre combat et les ronces gagnent. Là les racines y sont, mais c'est la tête qui est étouffée. Peut-être qu'il y a quand même des épis qui pointent, mais on ne peut pas les faucher.
8 D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.
La bonne terre, donc des racines, pas de pierres ou peu, des ronces mais pas assez et du coup des rendements différents. Ordre décroissant chez Matthieu, ordre croissant chez Marc, centuple chez Luc.
9 Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »
En pensant à ce texte, il m'est venu: écoutez iles lointaines. Là, jésus ne parle pas pour ceux qui sont loin, mais pour ceux qui sont proches et leur demandent d'utilise bien leurs oreilles et d'entendre. Entendre/ écouter.
JEUDI 25 JUILLET. St Jacques. Mt 20, 20-28
20 En ce temps-là, la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean, et elle se prosterna pour lui faire une demande.
21 Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. »
Jésus écoute la demande, mais il semble bien qu'il sache que ce sont les deux qui ont envoyé leur mère en ambassadrice, car le vous qui suit, semble s'adresser à Jacques et jean, pas à la mère.
22 Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : « Nous le pouvons. »
23 Il leur dit : « Ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. »
Il les traite un peu d'inconscients, vous ne savez pas. Est-ce que c'est "pouvez- vous boire à ma place, la coupe qui m'attend? Et pourtant cette coupe, oui, c'est possible. Par contre ce qui ne l'est pas, c'est le choix des places.
Et on passe à autre chose, mais Jésus se sert de ce qui vient de se passer pour instruire. Cf le commentaire de M. Girard.
24 Les dix autres, qui avaient entendu, s’indignèrent contre les deux frères.
25 Jésus les appela et dit : « Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir.
26 Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ;
27 et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave.
28 Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »
Méditation Pasteur Magali Girard
Encore un retournement dont Jésus a le secret : une rançon non pas pour se libérer soi-même mais pour libérer la multitude ! La situation normale serait que la multitude paie une rançon importante pour lui qui est le premier mais il est en fait esclave et c’est lui qui paie la rançon pour nous libérer, nous la multitude.
Lui, le serviteur paie pourtant pour nous tous. Voilà la grâce de Dieu agissante.
Et à qui cette rançon est elle payé ? Qui nous a rendu esclave ? C’est nous même aussi ou plutôt notre désir d’être premier parmi les premier, puissants parmi les puissants, au-dessus des autres, les dominants de tel ou tel pouvoir que nous ferions sentir aux moins capables, aux moins puissants afin d’être les maîtres d’une nation, d’un groupe ou d’une famille. Les consignes données par Jésus à ses disciples sont claires et désarmantes de simplicité : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur.
Attention, il ne dit pas de se faire serviteur pour devenir grand. Ca serait tentant pourtant de renverser le renversement et d’exiger de Dieu qu’Il nous récompense nous qui sommes les plus serviteurs parmi les serviteurs. On serait ainsi comme Jacques et Jean se réclamant d’un certain mérite pour obtenir ce que Jésus seul peut faire et a déjà fait, une fois pour toute : donner sa vie pour nous libérer de notre esclavage. Ma grâce te suffit réponds Dieu à Paul qui lui demande de le libérer de son orgueil. Aujourd’hui encore que Sa grâce nous suffise pour vivre les uns avec les autres sans écouter notre désir d’être meilleur que les autres.
VENDREDI 26 JUILLET. Mt 13, 18-23.
Qu'est ce qui manque?
10 Les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? »
11 Il leur répondit : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là.
Etonnant dialogue. La question sonne un peu comme un reproche. Pourquoi fais-tu cela? Ils ne vont rien comprendre (et nous non plus). Et là Jésus les rassure, eux, ils sont dans l'abondance.
12 À celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance ; à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a.
13 Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre.
14 Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe : Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.
15 Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai.
On a ici une critique des foules, qui est très forte. Peut-être que cela veut dire, qu'à cause de leur mode de vie, ils ne sont plus capables d'entendre et de voir. Les disciples, auraient de la par la prészence de Jésus, d'autres yeux, d'autres oreilles.
16 Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent !
17 Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu.
18 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Écoutez ce que veut dire la parabole du semeur.
Jésus avait dit aux foules, que celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende. Cela me fait penser à isaïe 50, 4-5: 04 Le Seigneur mon Dieu m’a donné le langage des disciples, pour que je puisse, d’une parole, soutenir celui qui est épuisé. Chaque matin, il éveille, il éveille mon oreille pour qu’en disciple, j’écoute.
05 Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé.
C'est peut-être la demande préalable à faire, chaque fois que l'on écoute la parole. Ouvre moi l'oreille, pour que j'entende comme tu veux que j'entende et donc comprenne.
19 Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin.
Importance de se préparer et là, de faire obstacle au mauvais;
20 Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ;
21 mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt.
Les pierres, ce sont pour moi de grandes pierres, qui sont plus ou moins creuses et donc remplies de terre. Pas des pierres éparses dans un champ. Ces pierres là, on ne le voit pas, mais elles sont là. Et si on ne les enlève pas, mais là c'est un sacré travail, alors le mal va tout tout bruler.
22 Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit.
Les ronces, c'est encore autre chose.
Du coup cela évoque ce que Dieu dit à Adam sur la terre qui donnera des épines et des chardons..
23 Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »
Comme le disait la pasteure magalie Girard, ne pas se poser de question sur les fruits. Pour moi, essayer de ne pas se leurrer sur ce qu'on produit, et accepter aussi ces ronces, ces pierres, etc. Demander au Seigneur que lui, travaille avec moi la terre;
SAMEDI 27 JUILLET. 13N 24-30 L'IVRAIE.
24 En ce temps-là, Jésus proposa cette parabole à la foule
Je la trouve étonnante cette phrase. Est-ce qu'il les met au défi de comprendre le sens? Or le sens il le donnera aux disciples par la suite. Est-ce que certains comprennent? Est-ce que certains ont des oreilles pour entendre? Est-ce qu'il s'agit en douceur que faire comprendre aux empêcheurs de tourner en rond, qui sont si sûrs d'eux même, qu'ils sèment la zizanie et qu'un jour, cela les empêchera d'entrer dans le royaume? Car là, il est bien question de royaume.
: « Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.
La parabole commence par le royaume des cieux . Or cette notion n'apparait que pour les disciples, quand Jésus explique la parabole du semeur. 19 Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin.
Donc là, on a un semeur. Et le semeur, même s'il a délégué à d'autres, c'est lui qui est le propriétaire, le semeur avec un S majuscule.
25 Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla.
26 Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi.
Oh le vilain. On peut très bien voir la scène. Comme il est méchant, on le vêt de noir, on lui met une cagoule, des gants, et on imagine son air sardonique sous la cagoule. Ton blé, je te le pollue, et en plus ta vas rendre malade les gens qui en consommeront, et tu vas perdre toute ta moisson et toute ta réputation. Car là, ça touche à deux niveaux, la moisson foutue, mais aussi si on ne fait pas le nécessaire, la réputation qui va en prendre un coup, car la farine sera toxique.
27 Les serviteurs du maître vinrent lui dire : “Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?”
28 Il leur dit : “C’est un ennemi qui a fait cela.” Les serviteurs lui disent : “Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?”
Là, on a tout de suite l'explication du combat. C'est l'ennemi. Il y a eu le temps de la germination, et le temps où ça commence à pousser et où on voit se dessiner les deux sortes d'épis, mais la moisson est pour plus tard. Pendant ce temps le mauvais a dû se frotter les mains et les pharisiens qui ont traité Jésus de Béelzéboul aussi.
Réaction immédiate des serviteurs qui préparent la moisson. Arracher l'ivraie, mais quand même demander au maître s'il est d'accord.
29 Il répond : “Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps.
30 Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier.” »
Heureusement que par la suite, on saura que ce sont les anges qui feront le boulot, parce qu'en soit, le tri semble humainement impossible. Mais c'est une parabole, donc les méchants au feu, et les bons à la maison du maître.
Je dois dire que la demande des disciples: explique-nous clairement la parabole de l'ivraie, j'aime beaucoup, le clairement. Mt 13, 36, mais c'est AELF…
Ivraie en nous (et là, je pense que L'ES peut commencer à faire le tri, et peut-être à arracher certaines racines ou a éviter que ça ne prenne trop d'ampleur) et l'ivraie qui est le mal commis, et qui représente des êtres opposés, qui veulent étouffer, abîmer. Là le tri se fera à la fin, mais ça veut dire qu'il faut vivre avec;