SEMAINE DU 10 AU 16 MARS. ÉVANGILES.
LUNDI 10 MARS. Mt 25, 21-46.
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J'aime bien le commentaire RCF qui parle du fait que les choses ne sont pas si simples, mais que c'est une parabole et un jugement quand même, qui se fait sur ces actes d'éternité, ces actes gratuits, ces actes d'amour ou ces actes amoureux.
On pourrait dire que ce premier jour de la première semaine, c'est l'aumône (même si ce n'est pas le bon mot). Le do
Peut-être que j'ai un peu envie de rester sur la vision eschatologique de cette gloire du Père qui englobe le Fils, de ce pouvoir de jugement (et là de condamnations) mais aussi de la justice qui est une soif.
31 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire.
32 Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs :
33 il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
Il faut dire que l'image qui est donnée là, n'a rien à voir avec ce que les disciples verront dans peu de temps, à savoir un homme qui n'a plus figure humaine, qui est un tas de viande (Thérèse Neumann), entre deux autres crucifiés. C'est plutôt l'horreur. Et pourtant ce qui est annoncé ça, c'est une image de puissance/ Tout m'a été remis par mon Père. Celui a qui été posé sur une croix, déposé en terre, est maintenant (ou sera), celui qui a un trône de Gloire, qui est comme nimbé de la Gloire qui vient du Père. La mort est vaincue.
34 Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde.
Le Roi, puisque c'est le titre qui est donnée, parle à certains en les nommant les "bénis" de son Père. Et leur donne leur récompense. On pourrait dire que c'est une scène de distribution des prix.
Le prix d'excellence est attribué à ceux qui ont donné à boire, à manger, à ceux qui étaient les frères de Jésus. Il est donné à ceux qui les ont accueillis, qui les ont soignés, quand ils étaient malades, et qui les ont visités quand ils étaient en prison.
35 Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
36 j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !”
37 Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
38 tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
39 tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?”
40 Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”
Ceux-là ont leur récompense, à savoir la vie éternelle.
41 Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.
42 Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;
43 j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.”
44 Alors ils répondront, eux aussi : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?”
45 Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.”
46 Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »
Les autres, et là je pense qu'ils savaient mais ne l'ont pas fait, ils se sont voilés la face, ils sont restés dans leur monde, ils ont été aveugles et aveuglés. Ceux)là c'est un châtiment éternel, sauf que moi j'espère qu'il n'en sera rien. Que savons-nous de l'éternité.
Mais si on fait le lien avec Lc 18, c'était déjà en germe mais il me semble que l'évangile va beaucoup plus loin. Ce n'est pas la race, le clan, mais le frère en Xt, ce qui est différent.
MARDI 11 MARS. Mt 6, 7-15 (le morceau omis le mercredi des cendres). La Prière.
Rappel du frère paul sur le "comme" qui doit être entendu (je crois) dans le sens de puisque.
Origine juive de cette prière: https://eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/vivre-sa-foi-a-tous-les-ages/relationsjudaisme/448943-sources-juives-pere/
7 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés.
8 Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé.
Peut-être qu'il le sait, mais si pas de demande, ça ne va pas tomber tout cuit dans le bec. Il n'est pas la mère qui anticipe les besoins de son tout petit qui n'a pas la parole. Nous avons la parole, elle permet la relation. Par contre par n'importe comment si j'en crois ce que dit Jésus;
9 Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié,
10 que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Bénédiction
11 Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Première demande, le pain (mais tout ce qui nourrit et permet la vie, quelle qu'elle soit).
12 Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs.
Remettre les dettes c'est un premier pas. Pardonner c'est autre chose.
13Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal.
Les deux demandes peut-être les plus importantes, nous délivrer du Mal, de ce mal omniprésent, omnipuissant et tellement insidieux.
14 Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. 15Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes. »
Insistance sur le pardon.
MERCREDI 12 MARS. Lc 11, 29-31
Mais si on prend la première lecture, cela peut renvoyer au jeûne.
29En ce temps-là, comme les foules s’amassaient, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas.
30Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération.
Plutôt agressif Jésus, sauf que bien sûr c'est un extrait et qu'il faut revenir à ce qui s'est passé avant On a eu le don de la prière avec la certitude que les prières atteignent Dieu, et qu'il y répond et juste après l'attaque des pharisiens (à la quelle jésus répond calmement) qui l'accusent d'avoir fait un pacte avec le diable. Une femme alors béatifie la maman de Jésus (mais je suis en train de me dire, si on en croit l'évangile de jean, que Marie n'a peut-être pas une position si bonne que cela; de qui est l'enfant qui porte le nom de Joseph? Et c'est le texte d'aujourd'hui, centré sur ce besoin d'avoir un signe du ciel comme si les signes n'étaient pas là.
Jésus reproche (est-ce à toute cette génération ou à une partie seulement, sauf que personne ne prend la défense de Jésus), de rechercher du jamais vu, du toujours plus, peut-être de lever les yeux vers le ciel alors qu'il se passe des choses sur la terre.
Mais pour ceux qui l'écoutent, qu'est-ce que c'est ce signe de Jonas? Celui qui a converti Ninive la grande ville? Celui qui est resté dans le ventre de la baleine?
Il me semble qu'il y a les deux aspects. Le ventre de la baleine ne prendra sens qu'après la résurrection. Mais la conversion c'est maintenant qu'elle est possible. Jésus demande aussi une conversion, mais il ne menace pas comme Jonas. Et jésus veut que l'amour du Père se manifeste et soit entendue et comprise.
Pour nous, si je fais le lien avec la première lecture, il y a la reconnaissance du péché, la reconnaissance de la rupture d'alliance et la demande de pardon qui va avec le désir de conversion.
Peut-on dire dans ces premiers versets que Jésus se présente comme prophète du Très Haut.
Le signe c'est Jésus, est ce que nous savons, est ce que je sais encore le voir?
31 Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.
Dans ces versets, Jésus qui enseigne, se présente comme le nouveau Salomon. Certes les foules s'amassent pour l'écouter, mais que cherchent-elles? Est-ce qu'elles reconnaissent en lui et la royauté et la sagesse? Après tout Salomon est Roi de la descendance de David, comme Jésus.
32 Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. »
Les habitants de Ninive, n'ont pas eu le cœur endurci, contrairement à ce qui se passe là. C'est même leur comportement qui a poussé le roi à prescrire ce jeûne qui est prière pour demander au Très Haut d'avoir pitié et de changer d'avis.
Donc le peuple aurait pu avoir un rôle important, mais il ne l'a pas pris. Le peuple de Ninive peut être dit bien heureux, contrairement au peuple de Galilée, puisque, même si Jésus a pris la route de Jérusalem il en est encore loin.
JEUDI 13 MARS. Mt 7-12: prière.
7 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira.
8 En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira.
La question bête serait qui est 'on'. La réponse vient ensuite: votre Père. Mais est-ce que ce Père-là, nous répond à nous somme il répond à Jésus?
Je crois ou j'imagine, que la confiance, la foi est quand même le maître mot. Et cela concerne aussi, ceux qui ont vraiment tout quitté pour suivre Jésus.
En même temps il y a l'insistance sur Dieu qui est Bon, d'une manière différente de notre petite bonté.
Mais cela se termine aussi par la relation à l'autre. Et faire comme dit le dit Jésus, essayer de faire pour l'autre, ce que j'aimerai moi qu'il fasse pour moi, quand je demande, quand je cherche, quand je frappe, et le faire comme lui, il le souhaiterait, c'est peut-être cela l'important et c'est alors que le Père peut répondre à mes demandes. Il y a un lien très fort entre ma vie et ma relation aux autres.
9 Ou encore : lequel d’entre vous donnera une pierre à son fils quand il lui demande du pain ? 10ou bien lui donnera un serpent, quand il lui demande un poisson ?
11 Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent !
12Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes. »
Finalement phrase proche que l'on trouve chez Luc, qui n'est pas contre nous est pour nous. On est dans le positif mais pas dans le négatif. Ne faites pas aux autres ce que vous ne voulez pas que les autres fassent pour vous. Mais la finale est importante. Jésus utilise à la fois la Loi (pentateuque) mais aussi les prophètes qui passent leur temps à dire au peuple pourquoi Dieu se détourne d'eux. On t'a fait connaître ô homme ce qui est bien…
VENDREDI 14 MARS. Mt 5, 20-26.
Si je regarde le texte d'Ézéchiel sur la conversion, il s'agit quelque part du repentir, et de la conversion.
La loi de Jésus qui est autrement plus exigeante que la loi donnée par Moïse. Là c'est la relation qui est comme ciblé par Jésus.
Un commentaire de St Augustin (lu rapidement, dit que l'adversaire ne peut être le diable, car pas de réconciliation avec lui, peut-être un humain, mais pas sûr. Par contre ce pourrait être Dieu, et Dieu demandera des comptes et fera justice. Pourquoi pas;
20 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
Là, se trouve la sentence et la demande. Vous vous devez comme moi, être différents. Ne pas vous contenter de la loi, il y a meurtre et meurtre.
21 Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : ‘Tu ne commettras pas de meurtre’, et si quelqu'un commet un meurtre, il devra passer en jugement.
Passer en jugement peut aussi vouloir dire, non coupable. Il s'agit bien de déterminer s'il y a ou non intention de donner la mort et de la donner. Il y a des lois dans le lévitique. Donc cela ne veut pas dire automatiquement condamnation. Mais il y a sanction, au sens de sanctionner.
22Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement.
Si colère, il faut ne pas laisser cela impuni. En pratique, je me dis que si Paul insiste tellement sur le fait qu'un homme doit aimer sa femme (quel que soit le verbe grec employé), c'est que compte tenu des mariages arrangés, la colère doit être très fréquente et parfois se manifester par des actes violents. La colère ici, est assimilée au meurtre.
Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal.
Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu.
Il me semble que ce sont là, des manifestations de la colère. Les insultes et traiter de fou. Traiter de fou (et Jésus, au moins chez Marc, est traité de fou 'il a perdu la raison') donne un jugement qui conduit à la mort éternelle, à un châtiment très fort.
Que peut-on en déduire pour nous? Tenir sa langue (voir Jacques), car la langue peut faire beaucoup de mal.
23 Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là
-, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
24-laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.
On peut supposer que l'offrande là, est une offrande pour le péché. Et ce n'est pas si tu as quelque chose contre ton frère, mais c'est si ton frère a quelque chose contre toi, si tu as lui as fait quelque chose de pas bien, alors toi, commence par te réconcilier avec lui (et du coup avec toi, sois en paix) et là tu pourras offrir une offrande peut-être plus pour le péché, mais de remerciement.
25 Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison.
26 Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »
Jésus est très ferme. Mais qui est l'adversaire? J'ai lu dans St Augustin que cela pouvait être Dieu, qui ne laissera pas l'offense impunie.
SAMEDI 15 MARS. Mt 5, 43-48
On continue le discours sur la montagne. Je ne suis pas sûre que haïr son ennemi soit aussi explicite, mais dans les psaumes, oui. Curieusement, si on pense à David, c'est ce qu'il ne fait pas avec Saül, ni avec Absalon. Souvent c'est l'impie qui doit être châtié par Dieu.
43 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi’.
Aimer son prochain oui, haïr son ennemi, pas explicite.
44 Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent,
45 afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
Là Jésus demande à la fois d'aimer les ennemis, (mais savoir ce qu'on met derrière ce verbe) et de prier pour ceux qui vous persécutent.
Si on remet cela comme une demande adressée à la première communauté, cela prend encore plus de sens. Et cela en garde totalement pour aujourd'hui. Mais de même que présenter l'autre côté de son visage à celui qui frappe, ouvre un autre espace, là aussi, ça ouvre un autre espace. La comparaison avec ce que fait Dieu (faire pleuvoir sur les justes et les impies, ou le soleil qui se lève) n'est pas si simple. Ne pas faire de différence dans mon comportement avec ceux que j'aime ou avec ceux que je n'aime pas. Peut-être que dit comme cela, ça passe bien.
46 En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
47 Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
Si nous sommes disciples, nous avons à nous différencier par l'amour, être comme Lui.
48 Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »
Si on remplace le comme par puisque, je dois dire que c'est différent et nettement plus facile. Ce que je retiens c'est cette exigence de l'amour qui devrait me caractériser, et ça que j'en suis loin.
DIMANCHE 16 MARS. Lc 9, 28b-36
https://giboulee.blogspot.com/2022/03/luc-9-28-36-la-transfiguration.html
Je crois que je n'écrirai plus pareil cette année. Mais écrirai-je?
Je me demande aussi si ce que les apôtres ont vu ce jour-là ne peut pas expliquer au moins partiellement ce qu'on dit pour le suaire de Turin. Je me suis d'ailleurs souvent demandé si le visage de moïse quand il revient des quarante jours passés dans l'Horeb, n'était pas radio-actif ou quelque chose comme cela. Maintenant ce qu'on dit, c'est que Moïse réfléchissait la lumière, alors que Jésus, enfin pour moi, est la source. C'est l'effet conjugué de Kabod et de Shekinah. Enfin c'est ce qu'il me semble aujourd'hui.
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Lc 9 27 Je vous le dis en vérité : parmi ceux qui sont ici présents, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le règne de Dieu. »
Je ne sais pas si ces hommes ont vu le règne de Dieu avant leur mort, mais spontanément je dirai que oui. Ils ont eu la multiplication des pains, là leurs yeux voient ce que les rois et les prophètes auraient désiré voir. Jésus rempli de la Présence et aussi irradiant de lui-même la Gloire . Il est présence et gloire.
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28b En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier.
29 Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante.
Ce qui laisse à supposer que chaque fois que Jésus prie, c'est ce qui se passe, mais ce n'est paa visible pour les yeux de chair. Là, c'est quelque chose de nouveau, Présence Divine totale. Le visage et le vêtement.
30 Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie,
31 apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem.
Ce qui me frappe, c'est que ces deux-là, sur l'Horeb ont rencontré la Gloire de Dieu. Moïse le buisson mais surtout Ex 33 et Elie, ce Dieu qui est dans le murmure de la brise.
32 Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés.
Finalement ils sont un peu paralysés, ils sont lourds de sommeil, mais ils ne dorment pas. Il me semble qu'ils sont un peu comme Abram qui voit Dieu passer, mais qui ne peut rien faire, saut voir et entendre et en garder souvenir, en garder mémoire. Alliance avec eux, les hommes qui se fait par Jésus qui va donner sa vie à Jérusalem, la nouvelle Alliance.
33 Ces derniers s’éloignaient de lui, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est bon que nous soyons ici ! Faisons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu’il disait.
Je dois dire, que je peux comprendre Pierre qui voudrait que cet instant d'éternité ne soit pas fugitif, mais c'est impossible.
34 Pierre n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu’ils y pénétrèrent.
35 Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! »
36 Et pendant que la voix se faisait entendre, il n’y avait plus que Jésus, seul. Les disciples gardèrent le silence et, en ces jours-là, ils ne rapportèrent à personne rien de ce qu’ils avaient vu.
Il se passe alors beaucoup de choses, comme si la voix de Pierre avait provoqué quelque chose. Manifestation de la Présence du père sous forme de la nuée, une voix audible qui fait de Jésus le lieu de sa présence, la nouvelle Loi à écouter (à suivre, à entendre, à faire sienne). Fils choisi entre tous les hommes, l'unique.
Transfiguration
Matthieu 17, 1-10 | Marc 9, 1-11 | Luc 9, 28-36 |
01 Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l’écart, sur une haute montagne. | 02 Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux. | 28 Environ huit jours après avoir prononcé ces paroles, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier. |
02 Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière | 03 Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille. | 29 Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante. |
03 Voici que leur apparurent Moïse et Élie, qui s’entretenaient avec lui. | 04 Élie leur apparut avec Moïse, et tous deux s’entretenaient avec Jésus. | 0 Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie, 31 apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem. |
04 Pierre alors prit la parole et dit à Jésus : « Seigneur, il est bon que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » | 05 Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est bon que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » 06 De fait, Pierre ne savait que dire, tant leur frayeur était grande. | 32 Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés. 33 Ces derniers s’éloignaient de lui, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est bon que nous soyons ici ! Faisons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu’il disait. |
05 Il parlait encore, lorsqu’une nuée lumineuse les couvrit de son ombre, et voici que, de la nuée, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ! » | 7 Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! » | 4 Pierre n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu’ils y pénétrèrent. 35 Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! » |
06 Quand ils entendirent cela, les disciples tombèrent face contre terre et furent saisis d’une grande crainte. | 6 Et pendant que la voix se faisait entendre | |
07 Jésus s’approcha, les toucha et leur dit : « Relevez-vous et soyez sans crainte ! » | ||
8 Levant les yeux, ils ne virent plus personne, sinon lui, Jésus, seul. 9 En descendant de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : « Ne parlez de cette vision à personne, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. » | 08 Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux. 09 Ils descendirent de la montagne, et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. | , il n’y avait plus que Jésus, seul. Les disciples gardèrent le silence et, en ces jours-là, ils ne rapportèrent à personne rien de ce qu’ils avaient vu. |
10 Les disciples interrogèrent Jésus : « Pourquoi donc les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d’abord ? » | 11 Ils l’interrogeaient : « Pourquoi les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d’abord ? » |
Nous descendions de la montagne avec lui, et nous avons été accueillis par une foule qui semble presque étonnée de nous voir et qui semblait même soulagée. À croire que notre absence a duré plus que je ne croyais. Mais parfois avec Jésus, on perd un peu la notion de temps.
C'est vrai que pour gravir l'Hermon, cette montagne qui domine Césarée de Philippe, il a fallu un certain temps. Jésus lui, il grimpe comme un chamois, mais moi, ce n'est pas pareil et comme ça grimpait très fort, j'ai dû m'arrêter et les autres ont dû attendre que je reprenne mon souffle. Et puis, on avait soif aussi et nous n'avions pas beaucoup d'eau. Entendre le bruit des torrents ça donne soif!.
Tout ça pour dire que nous étions bien fatigués quand nous avions fini de gravir la montagne. Mais cette montagne que je ne connaissais pas, je dois dire qu'elle est magique. On se sent plus près de Dieu. L'air est différent, les sons sont différents. Moi je suis un pêcheur, et mon lac, le lac de Tibériade, j'en connais ses beautés, mais aussi ses risques quand le vent se lève. J'aime le scintillement des vagues quand le soleil commence à se lever, ou quand la lune brille. La montagne ce n'est pas du tout mon élément. Là en suivant Jésus, j'ai senti d'emblée que nous nous étions rapprochés du Très-Haut.
Nous étions tous les trois, en train de récupérer de notre fatigue. Nos yeux se fermaient presque malgré nous. Jésus lui, selon son habitude s'était mis à prier. C'est quand même rare de le voir en prière. Souvent il part tout seul, et on ne sait jamais quand il va revenir. Des fois, cela nous inquiète.
Tout à coup, il y a eu comme un bruit de voix. Malgré notre épuisement, nous avons vraiment ouvert les yeux, et ce que nous avons vu jamais nous ne pourrons l'oublier. Notre Maître était devenu lumineux. La lumière irradiait de lui, son visage était comme éclairé de l'intérieur, son vêtement était d'une blancheur qui faisait presque mal aux yeux. C'est comme si la Présence de celui qu'il appelle son Père, était visible pour nos yeux.
Et il n'était pas seul. Avec lui, il y avait notre Père Moïse, lui dont le visage était devenu lumineux après qu'il soit resté auprès du Très-Haut pendant quarante jours, ce temps où il écrivait les paroles de l'Alliance sur les tables de pierre, les nouvelles tables, puisque celles écrites par ma main de Dieu avaient été fracassées. Il y avait aussi Elie, qui lui aussi avait rencontré le Seigneur sur l'Horeb, qui avait entendu le son de sa voix, son qui était celui d'une brise légère, et qui avait été emporté sans connaître la mort sur un char de feu.
Ils parlaient avec Jésus de son départ qui allait s'accomplir à Jérusalem. Nous entendions bien cela, et c'était bien de sa mort à lui dont il s'agissait, cette mort qui serait la rédemption, le salut, mais dont je ne voulais pas entendre parler, parce qu'à ce moment-là, mes yeux étaient comme fermés.
Il y avait ce trio, Jésus, Moïse, Elie. Ces derniers se sont éloignés de lui et là, malgré la torpeur un peu paralysante qui était sur moi, sur nous trois, je me suis entendu parler et dire en m'adressant à Jésus qui était toujours empli de cette lumière que nous pouvions construire trois tentes, une pour Lui, une pour Moïse, une pour Elie. Je ne sais pas ce qui m'a pris, peut-être que je voulais que le temps s'arrête, que cette Gloire, la Gloire du Très Haut, la Présence du Très Haut, soit comme capturée sur cette montagne, qu'elle y demeure, que le temps s'arrête, que la roue du temps ne tourne plus.
Je n'avais pas fini de parler, mais je ne sais plus très bien ce que je disais, parce que mon Maître était tellement plus que mon maître, qu'une sorte de brouillard est tombé sur nous. C'est peut-être fréquent en montagne, mais c'était plus qu'un brouillard, et je ne savais pas ce que c'était, Je dirai une nuée, un peu comme celle qui était lieu de la Présence du très haut quand notre peuple est sorti d'Égypte.
De cette nuée, parce que je sais maintenant que le Père de mon Seigneur était là , est sortie une voix, qui s'adressait à nous. Cette voix ne faisait pas vraiment peur, mais quand même. Elle nous remplissait d'une crainte sacrée. Cette crainte qui est là, quand on est en contact avec quelque chose qui vous dépasse complètement, qui vous donne envie de vous faire tout petit, qui vous donne presque envie de disparaître, parce que c'est trop pour les êtres de chair, les êtres mortels que nous sommes.
Elle nous disait que l'homme qui était devant nous, était celui qui avait été choisi par notre Seigneur, qu'il était son fils et que nous devions l'écouter.
Nos prophètes nous ont parlé d'un serviteur que le Seigneur avait choisi, mais là, c'était bien plus. J'avais bien reconnu en Jésus, le Messie de Dieu, mais là c'était bien autre chose, c'était le Fils. Quant à l'écouter, je dirai à lui obéir, cela m'a tout de suite fait penser à ce livre où il nous est dit: écoute Israël, notre Dieu est l'Unique. Écouter Jésus comme écouter le Seigneur. En serai-je capable ?
Même si la voix n'était pas une voix de commandement, malgré les mots qu'elle disait, nous étions remplis de crainte, Le silence a suivi, un beau silence. On entendait à nouveau des oiseaux chanter, le bruit du vent dans les feuilles et Jésus était là, le Jésus que nous connaissions, le Jésus de tous les jours, si je puis dire, qui nous regardait avec ce regard qui est le sien, ce regard qui nous fait parfois chavirer, ce regard d'amour.
Nous sommes descendus en silence. Ce que nous avions vu, nous l'avons gardé au fond de nos cœurs, sans en parler à qui que ce soit. L'indiscible ne se raconte pas.
Et comme je l'ai dit, la foule était là, avec les autres, et un homme a interpellé Jésus lui disant de regarder son fils qui devait être possédé. La vie a repris. Mais par moments, en fermant les yeux, je pouvais encore voir et ressentir la Présence du Seigneur dans celui qui est mon Seigneur.
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