samedi 8 mars 2025

SEMAINE DU 2 AU 8 MARS. ÉVANGILES.

 SEMAINE DU 2 AU 9 MARS. ÉVANGILES.

 

 

DIMANCHE 2 MARS. Lc 6, 39-45

 

C'est la fin du discours dans la plaine. 

Jésus a déjà commencé à parler en parabole (la parabole du semeur, sera dite non pas au bord du lac mais dans une ville, et là, on a comme une manière de parler simple, parlante, percutante, facile à retenir. 

 

On a déjà vu au chapitre 5 dans la dispute avec les pharisiens, qui est quand même un moyen de leur faire comprendre qu'ils sont complétement dépassés (Lc 5, 6: il leur dit aussi en paraboles, personne ne déchire un vêtement neuf pour le mettre sur un vieux vêtement… 

 

Là, cela s'adresse aux disciples, du moins il le semble, mais dans la foule, il est bien évident que c'est très mélangé et que des pharisiens sont là. Et je me demande s'ils ne sont pas aussi visé, donc attention à nous, à moi, qui pourrait croire savoir et qui reste aveugle." Vous dites: nous voyons" guérison de l'aveugle-né, 

 

 

39 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples en parabole

 

« Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ?

 

Première parabole. Mais c'est lapidaire. Pour qui est ce que je me prends, pour qui est ce que je prends l'autre? Est-ce que je peux imaginer que c'est à moi de le guider? Parfois j'aimerai bien dire certaines choses, mais je ne le fais que rarement ou plus, et pourtant parfois ça me démange. Apprendre aussi la patience et savoir qu'on peut se tromper.

 

 40 Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître.

 

Ce verset est plus comme une sorte de sentence, mais elle est optimiste: c'est le être "comme". Pas le même, mais comme. (si vous mangez de ce fruit, vous serez comme des dieux Gn 3).

Il y a quand même un bel encouragement, avec de la patience, de l'humilité, on peut être comme (enfin pour moi, ce serait plutôt ne pas être une copie, mais être devenu celui qu'on est appelé à devenir, sans comparaison), mais c'est positif. C'est possible.

 

 

 

 41 Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ? 

42 Comment peux-tu dire à ton frère : “Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil”, alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »

 

C'est triste et drôle. Comment est-ce que je peux voir la paille, si mes yeux sont aveuglés. C'est quand même beaucoup sur le voir les deux premières paraboles. 

Là, on ne sait plus très bien à qui Jésus d'adresse. Les pharisiens passent leur temps à voir en lui, ce qui peut leur sembler être bien plus qu'une paille. 

J'ai lu ou entendu quelque chose qui m'a plu, enlever toutes les poutres que je peux avoir dans ma vision, et ce n'est pas une, mais beaucoup, et là, peut-être que je pourrais me permettre de faire (ou d'oser faire) une réflexion sur la paille de l'autre, mais ce n'est même pas sûr.

 

 

 

43 Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri ; jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bon fruit. 

44 Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. 

 

Reconnaître les fruits, ce n'est pas toujours si simple. Parfois on peut être aveuglé ou se laisser aveugler par le charisme. Les épines et les ronces, cela fait penser au début de la Genèse, quand il est dit à Adam:  (Dieu parle du sol) 18 De lui-même, il te donnera épines et chardons, mais tu auras ta nourriture en cultivant les champs. Là il s'agit de fruits. Il s'agit d'être attentif.

 

45 L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et l’homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur.

 

Il y aura un autre développement là-dessus. Avec les pharisiens. Ce qui sera dit sur le pur et sur l'impur. Ce n'est pas ce qui rentre qui rend impur, mais ce qui sortent les mauvaises pensées (Mc 7, 21, mais pas chez Luc).  

 

 

_____________________

46 Et pourquoi m’appelez-vous en disant : “Seigneur ! Seigneur !” et ne faites-vous pas ce que je dis ?

47 Quiconque vient à moi, écoute mes paroles et les met en pratique, je vais vous montrer à qui il ressemble.

 

48 Il ressemble à celui qui construit une maison. Il a creusé très profond et il a posé les fondations sur le roc. Quand est venue l’inondation, le torrent s’est précipité sur cette maison, mais il n’a pas pu l’ébranler parce qu’elle était bien construite.

49 Mais celui qui a écouté et n’a pas mis en pratique ressemble à celui qui a construit sa maison à même le sol, sans fondations. Le torrent s’est précipité sur elle, et aussitôt elle s’est effondrée ; la destruction de cette maison a été complète. »

 

 

LUNDI 3 MARS. Mc 10, 17-27

 

Importance des regards dans ce texte et des échanges de paroles.

 

Il posa sur lui son regard et il l'aima.

 

Si on prend la suite du texte, en allant jusqu'à la fin du chapitre 10, on sait que Jésus se dirige vers Jéricho et qu'ensuite Jérusalem n'est pas loin. 

 

Comme je l'ai déjà fait remarquer, je suis toujours admirative par la disponibilité de Jésus qui a quand même un planning à respecter. Il se met en route, mais il ne rejette pas cet homme qu'il ne connaît pas, mais qui semble finalement assez anxieux quant à son avenir, ce qui est peut-être aussi le cas de Jésus, qui sait qu'il lui reste peu à vivre.

 

17 En ce temps-là, Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ?

18 Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul.

 19 Tu connais les commandements : ‘Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère.’ » 

20 L’homme répondit : « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. »

 

Dans cette première séquence, Jésus donne somme toute une réponse assez banale, en insistant sur la deuxième partie des commandements, ceux qui sont dans le ne pas sauf celui sur les parents. Et il l'envoie un peu bouler en le remettant à sa place en ce qui concerne le "bon". Du coup on pourrait se poser des questions sur nous qui disons souvent à Jésus: Bon Jésus.

 

 21 Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » 

22 Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. 

 

 

Là c'est la deuxième séquence, en Jésus il se passe quelque chose. Il y a ce regard, qui va certainement plus profond et son désir d'aider vraiment cet homme. Et ce qu'il propose c'est le dépouillement, le don (qui fait un trésor dans le ciel), et qui permet de suivre Jésus. Finalement avant le carême ce n'est pas mal. 

 

J'aime bien la séquence: va vends et donne. 

Suivie par                           viens et suis-moi.

 

Exit le monsieur, qui est quelque part dépité et triste. Qu'aurait-il voulu entendre? Certainement quelque chose comme, "tu fais bien, continues comme cela et tu entreras dans le royaume". D'autant que la richesse peut être perçue comme une bénédiction;

 

23Alors Jésus regarda autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! » 

24 Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles.

 

Troisième regard, les disciples. Mais cela évoque un peu (pour moi) ce qui se passe avec la femme adultère dans Jean. Jésus aussi regarde autour de lui, mais il n'y a que la femme qui est là, debout. Là, c'est comme si Jésus ressentait une sorte de vide. L'homme est parti, il n'a pas pu aller jusqu'au bout, il n'a pas pu. Il est parti. Mais ce cela, une fois de plus Jésus en tire quelque chose pour ses disciples. Être riche ne veut pas dire être béni et être sûr d'entrer dans le royaume. Il semble au contraire, que ce soit un obstacle. Mais manifestement les disciples sont perdus; largués. Peut-être ont-ils dit quelque chose, ou alors c'est le silence, ce qui permet à Jésus de continuer son enseignement.

 

Jésus reprenant la parole leur dit : « Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu ! 

 

Cela peut être entendu comme une affirmation générale. Il est difficile d'entrer dans ce royaume. Ne pensez pas que ce soit du tout cuit, parce que vous êtes des disciples, que vous êtes avec moi.

 

25 Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. »

 

Et il enfonce le clou, pensez à ce que vous venez de voir. Cet homme est parti, parce qu'il n'a pas pu abandonner ses richesses. (En fait ce n'est que là qu'on comprend que l'homme était riche, très riche. Cela ne se voyait pas sur lui, et c'est important, c'est même un bon point pour lui. 

 

 26 De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? » 

27 Jésus les regarde et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »

 

On dirait que là, ils n'osent plus poser de questions directement, mais là pour eux, si la richesse est signe de bénédiction, alors qui peut être sauvé? C'est étonnant parce que Jésus a parlé des enfants. En tous les cas, ils sont dans leur monde, et Jésus, vient les rassurer. Vous, vous ne pouviez pas y arriver, c'est impossible pour vous, mais si Dieu est avec vous, alors tout est possible. C'est peut-être cela l'important et que l'homme pourra découvrir malgré ses richesses. S'il se fait petit et pauvre devant son Dieu.

 

 

MARDI 4 MARS. Mc 10, 28-31

 

À la messe ce matin: quand on a tout donné, quand on a les mains vides (on dépend alors complétement soit de Dieu, soit des autres), on devient alors le dernier des derniers et peut-être que là, on peut devenir premier. J'ai beaucoup aimé.

 

28 En ce temps-là, Pierre se mit à dire à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre".

29 Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre 

30 sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle. 

 

31 Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers. »

Une idée qui n'a rien à voir sur la relation qui s'établit et se modifie entre dieu et l'homme qu'il a créé. 

 

En Gen 3, l'homme st crée pour garder le jardin et pour le cultiver. Il est donc gardien et serviteur. Il reçoit un ordre: ne pas manger de l'arbre. Il se plaint de ne pas avoir d'aide, alors il reçoit pouvoir sur les animaux puisqu'il les nomme, de même qu'il a un pouvoir sur la femme qu'il nomme "elle" ce qui n'est pas terrible. Mais la relation avec Dieu, qui le met à la porte, même avec une tunique de peau, montre qu'on est loin du fils prodige. 

 

Ensuite, les hommes emplissent la terre, et dieu voir leur méchanceté, et la c'est élimination complète, sauf de Noé. Et la première alliance explicite, qui permet la vie en société, mais on ne peut pas dire que la relation soit des plus épanouie.

 

Avec Abraham, il se passe quelque chose de différent. Dieu se choisit un peuple qui est descendant de la prem!ère souche généalogies) qui aura une terre, une histoire, et qui l'aura lui comme son Dieu (protecteur). On passe à une relation autre, surtout si on reprend les alliances avec Abraham. 

 

On peut aussi se dire que ce qu'on appelle l'épreuve d' Abraham, c'est un peu l'équivalent de ce quis 'est passé avec l'arbre de la connaissance, mais là par son obéissance, ce qui montre aussi que la relation entre le créateur et sa créature a changé, Abraham ne cède pas à la tentation de se détourner de ce Dieu qui lui a donné ce fils .

 

Peu à peu, au fil des siècles la relation va s'affiner. Dieu va devenir le Père de ce peuple qu'il s'est choisi, pour qu'il soit la lumière des hommes et comme cela ne marche pas trop bien Jésus viendra pour sceller une relation autre et définitive, non plus dans le droit, mais dans l'amour et c'est là, qu'un jour, par le don de l'esprit, l'homme pourra appeler comme Jésus a pu le faire (mais lui est engendré et non crée), ce Dieu Père, par le petit nom de papa. Mais de mon point de vue, ce n'est pas si simple.

 

MERCREDI 5 MARS. Mt 6, 1-6, 16-18.

 

 

Discours sur la montagne. Si devenir des justes est la préoccupation la plus importante, Jésus, avec les exemples qu'il donne par la suite, montre que cela se fait dans la relation avec le Père, pas avec le regard des autres.

 

 

1 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux

 

2 Ainsi, quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme les hypocrites qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.

 3 Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, 

4 afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra

 

5 Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.

 6 Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra

 

16 Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. 

17 Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; 

18 ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra. »

 

 

Un texte de Joyce Meyer qui me parle ;

 

Lc 17, 10:  Et le Seigneur dit: Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à ce sycomore: Déracine-toi, et plante-toi dans la mer ; et il vous obéirait.

 

 

. Colossiens 2.7 Enracinez-vous en lui, construisez toute votre vie sur lui et attachez-vous de plus en plus fermement à la foi conforme à ce qu’on vous a enseigné. Agissez ainsi en adressant à Dieu de nombreuses prières de reconnaissance
 

Il est important de savoir que notre comportement ne provient pas de nulle part. Un mauvais comportement est comme un mauvais fruit produit par un mauvais arbre ayant de mauvaises racines. Vous pouvez passer votre vie entière à traiter les symptômes extérieurs, mais le mauvais fruit poussera toujours à un endroit ou un autre si la racine n'a pas été arrachée. Ce principe n'a jamais été démenti : un fruit pourri provient toujours d'une racine pourrie et un fruit sain provient toujours d'une racine saine. 

 

 Pour traiter réellement un mauvais fruit, vous devez suivre les recommandations de Paul aux Colossiens, qui consistent à être profondément enraciné en Dieu. Vous devez analyser vos racines très attentivement. Si elles ont été désagréables, blessantes ou manipulatrices, ne vous découragez pas ; vous pouvez vous déraciner de ce mauvais sol et vous transplanter dans la bonne terre de Jésus-Christ, afin d'être enraciné et fondé en lui, dans son amour.  

 

Sachez que le déracinement peut être douloureux. Être replanté puis prendre racine et être solidement ancré dans un nouveau sol est un processus qui demande du temps et des efforts, mais c'est par la foi et la patience que nous héritons des promesses de Dieu. Ma prière pour vous est que vous soyez profondément planté et enraciné en Christ, afin de produire un bon fruit partout où vous êtes ! Ma prière pour aujourd’hui : Seigneur, aide-moi à arracher mes racines de ce mauvais sol et à les planter profondément en Christ afin que je puisse être un bon arbre avec des racines saines et produire de bons fruits. Je sais que cela peut être douloureux, mais par la foi et la patience, je sais que tu peux m'aider à faire un changement dans ma vie. Amen

 

 

 

 

 

JEUDI 6 MARS. Lc 9, 22-25

 

20 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Pierre prit la parole et dit : « Le Christ, le Messie de Dieu. »

21  Mais Jésus, avec autorité, leur défendit vivement de le dire à personne, et déclara 

 

On a donc la profession de foi de Pierre, et ici ça débouche directement sur la première annonce de la passion. Ce qui a dû jeter un sacré froid. Ensuite il a fallu près de 8 jours pour digérer, et c'est la transfiguration.

 

22 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. » 

 

Ce n'est pas du tout ce que l'on attend d'un messie. Le Messie, c'est celui qui va donner la victoire, et c'est bien ce que Jésus fera, mais d'une manière qui semble impensable. Il est bien question de résurrection le troisième jour, mais objectivement, cela reste impensable. On nous parle de l'espérance pour ce Carême, quand on y pense ce n'est pas facile.

 

Cela c'est le message pour les disciples. 

 

Ensuite message pour tous, pour ceux qui se disent disciples (et qui espèrent quoi de Jésus à ce moment -là?). Pas facile comme programme électoral. 

 

23 Il leur disait à tous : 

« Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive.

 24 Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera. » 

25 Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il se perd ou se ruine lui-même ? »

 

Il est bien question de salut. Peut-on dire que pour être sauvé, il faut prendre sa croix (à bras le corps), ne plus tenir compte de son petit moi, de son ego, et marcher derrière, en n'ayant pas peur de la mort, et ce c'est être comme lui, qui va perdre sa vie pour la donner au monde? 

 

 

25 Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il se perd ou se ruine lui-même ?

26 Celui qui a honte de moi et de mes paroles, le Fils de l’homme aura honte de lui, quand il viendra dans la gloire, la sienne, celle du Père et des saints anges.

27 Je vous le dis en vérité : parmi ceux qui sont ici présents, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le règne de Dieu. »

28 Environ huit jours après avoir prononcé ces paroles, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier.

 

 

VENDREDI 7 MARS. Mt 9, 14-11

 

Heureusement qu'il y a le texte d'isaïe avec ce court extrait. Aujourd'hui, c'est le jeûne, hier finalement c'était quoi? Se centrer sur la croix victorieuse du Mal et du péché, et se décentrer de soi, est-ce alors la prière (dernier pilier donné par Jésus dans Matthieu 6. Peut-être, peut-être pas. 

 

 

14En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » 15Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront.

 

 

SAMEDI 8 MARS. Lc 5, 27-37

 

Une grande bouffée d'air pur: il est venu non pour appeler des justes qui sont bouffis de leur suffisance, mais des pécheurs qui ont besoin d'air pur.

 

Pas trop compris, ce que ce texte vient faire cette semaine. On a eu l'annonce de la passion et ce qui nous est demandé, on a eu le jeûne, avec aussi l'annonce de Jésus qui ne sera plus là, et là, c'est l'appel du pécheur, et le temps nouveau: je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs pour qu'ils se convertissent. On est toujours libre de répondre comme on veut à un appel.

 

27 En ce temps-là, Jésus sortit et remarqua un publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts) du nom de Lévi assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » 

28 Abandonnant tout, l’homme se leva ; et il le suivait. 

 

Si on contemple la scène, c'est vraiment d'une brièveté étonnante. Si on reprend le contexte, il vient d'y avoir la guérison du paralytique, qui vient de sortir et tout le monde qui rend grâce à Dieu, mais aussi de crainte. Dans l'évangile c'est "après cela Jésus sortit". Est-ce que la nouvelle des miracles est connue de tout le monde? Mais là Jésus sort, comme il est sorti lors de l'appel des pêcheurs. Un fois de plus, j'ai l'impression qu'il cherche quelque chose, quelqu'un. Il remarque ce publicain, assis à son poste. Est-ce que l'homme aurait dû lui demander quelque chose? Mais avant qu'il ne se passe quoi que ce soit, c'est l'appel. Et l'abandonnant tout, me fait penser à cette litière que justement le paralytique guéri ne doit pas abandonner. Là, c'est le parallèle avec les pêcheurs, qui ont tout laissé et le suivent.

 

On entend la dynamique de se lever. Peut-être qu'il était un peu comme le paralytique visible assis, mais vautré sur son siège. 

 

29 Lévi donna pour Jésus une grande réception dans sa maison ; il y avait là une foule nombreuse de publicains et d’autres gens attablés avec eux. 

 

On apprend son nom, mais ici ce n'est pas un prénom, du moins je le suppose, encore que. Maintenant il ne prend plus l'argent des autres, il donne le sien et il invite ses pairs. Et c'est la fête. 

 

30 Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? » 

 

Est-il écrit quelque part, qu'il est interdit de manger avec les pécheurs? Il y a ces textes d'Ézéchiel, qui disent tous que le Seigneur ne veut pas la mort du pécheur, mais qu'il change de vie. Là, c'est ce qui se passe.

 

31 Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. 

32 Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent. »

 

Les pharisiens ne s'adressaient pas à Jésus, mais aux disciples, peut-être pour qu'ils se rendent compte que leur maître n'est vraiment pas un type bien et qu'il le pousse à commettre les péchés, (impureté). Et Jésus défend ses disciples et ouvre . Il est celui qui assainit l'air, qui permet à l'air d'entrer, qui a un désir de vie, contrairement aux pharisiens qui ici sont dans la mort.

 

 

DIMANCHE 9 MARS. Lc 4, 1-13

 

Ayant épuisé toutes les formes de tentations, il s'éloigna de lui…

 

Intéressant que la première salve de tentation soit là, où finalement ça avait marché pour le couple. Le manger, avec la convoitise de s'emparer de quelque chose. 

Il y aura l'idôlatrie, la tentation permanente du peuple.

Et effectivement aussi, cette idée de mettre la main sur Dieu. 

 

https://giboulee.blogspot.com/search?q=les+tentations

 

 

 

 

 

 1En ce temps-là, après son baptême, Jésus, rempli d’Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert 

2 où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable. Il ne mangea rien durant ces jours-là, et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim. 

 

Je m'étais toujours laissée interrogée par la phrase, et quand ce temps fut écoulé, il eut faim, mais ce qui est plus étrange et que j'avais toujours laissé de côté c'est le début: durant quarante jours il fut tenté par le diable. Et finalement ce qui s'est passé durant ce temps, on n'en n'a pas la moindre idée. Mais on peut penser que ce fut un temps très rempli, parce que la faim ne se fait pas sentir. 

 

Bref, il s'est passé quelque chose durant cette durée qui renvoie à la traversée du désert, ( et du coup je peux pour la suite penser aux tentations que le peuple a connu dans le désert, la faim et le veau d'or, et le doute, et le rejet de Moïse et les tentations de Jésus, les non dites). Et là il y a la faim qui se réveille, la faim dévorante, que le diable exploite; 

 

3 Le diable lui dit alors : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain. »

 4 Jésus répondit : « Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain. »

 

Donc le diable utilise le besoin, et cela commence par un si. Si pendant quarante jours il n'a pas pu vaincre Jésus, il est peut-être amené à se poser des questions sur cet homme. Serait-il le Fils de Dieu? Et s'il l'est, comment savoir qu'il l'est vraiment. Alors il faut le pousser à se dévoiler, à révéler sa puissance, son identité. 

 

Si tu es le fils de Dieu, alors tu as tout pouvoir sur la nature, même sur les pierres. Dis-leur de se transformer en pain, et tu vas aussi découvrir ta puissance. Je crois que la tentation elle est là, faire découvrir à cet homme qui il est vraiment, la force qui est en Lui, pour qu'il s'en serve, mais pas à bon escient. C'est le désir de dénaturer. Et Jésus ne rentre pas dans le jeu, il se sert de la parole écrite, contre la parole orale, un peu comme d'un paratonnerre. Je n'ai pas à vérifier que l'Esprit Saint est en moi, il l'est. Je fais confiance à mon Père.  Et je te rappelle que tant que l'esprit est en moi, j'ai la vie en moi, et je ne meurs pas de faim. Je suis nourris la par la Présence qui est en moi. 

 

 

Pouvoir sur la nature, pouvoir sur la matière, et en même temps, repli sur soi, je fais ce que je veux, comme je veux et quand je veux. Je suis le maître.

 

5 Alors le diable l’emmena plus haut et lui montra en un instant tous les royaumes de la terre. 6 Il lui dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes, car cela m’a été remis et je le donne à qui je veux. 

7 Toi donc, si tu te prosternes devant moi, tu auras tout cela. »

8 Jésus lui répondit : « Il est écrit : C’est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, à lui seul tu rendras un culte. »

 

 

Il faut alors trouver autre chose, et ce sera la tentation de la puissance, d'être le maître du monde. Mais cela part sur du faux, car le diable ne possède pas ce pouvoir et la gloire de ses royaumes, c'est un leurre. On peut s'en emparer, mais ce n'est pas lui qui donne, et demander une prosternation en premier, c'est vraiment une faute. Et c'est là que Jésus reprend le pouvoir, en renvoyant le démon: je ne te rendrai jamais un culte, je ne vais pas répéter ce que mes pères ont fait dans le désert, en se prosternant devant un veau recouvert d'or.

 

Là, c'est vraiment centré sur l'avoir, la possession la richesse. 

 

9Puis le diable le conduisit à Jérusalem, il le plaça au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, d’ici jette-toi en bas ; 

10 car il est écrit : Il donnera pour toi, à ses anges, l’ordre de te garder ; 

11 et encore : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre» 

1 2Jésus lui fit cette réponse : « Il est dit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. » 

Si le Temple est le lieu de la présence de Dieu, le mettre là, c'est aussi lui dire que peut-être il se prend pour Dieu cet homme. Alors s'il saute, il va se tuer, et le diable en sera débarrassé. Il fait jouer la fibre sensible: si tu es le fils de Dieu, ton père va tout mettre en œuvre pour te sauver.  A quoi Jésus répond qu'il ne mettra pas son père à l'épreuve. 

 

Mais ce qui se passe là, est un peu une préfiguration de ce qui va se passer lors la mort. Jésus ne demande pas à son père de le sortir de là. Et il y a les prêtres qui disent justement: qu'il descende de sa croix et nous croirons en lui. Jésus est dans l'obéissance, par dans le magique, le grand spectacle, pas dans ce signe du ciel qu'on lui réclame sans cesse. 

 

Alors d'une certaine manière Jésus se définit ici lui-même, mais cela se révèlera petit à petit.

 

13 Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentations, le diable s’éloigna de Jésus jusqu’au moment fixé.

 

 

Les commentaires.

M-Noëlle Thabut. 

 

Quitter la relation avec le Père pour agir seul: Si tu es Fils de Dieu, tu peux tout ce que tu veux... : Tu es grand, tu peux bien faire ton bonheur tout seul ; dis donc à cette pierre de devenir du pain pour satisfaire ta faim immédiate... (première tentation).

 Peut-être ferais-tu mieux de m’adorer, moi, pour réaliser tous tes projets... (deuxième tentation). 

Jette-toi en bas, Dieu sera bien obligé de t’aider... (troisième tentation). Mais Jésus sait bien que Dieu seul peut combler toutes les faims de l’homme, et il a choisi de faire confiance jusqu’au bout, de « se tenir sous l’abri du Très-Haut » comme dit le psaume.

 

Antoine Nouïs.

 

La question qui se pose est bien de reconnaître ces formes de tentations qui sont censées les représenter toutes. Nouïs parle de l'importance de la vie spirituelle sur la vie matérielle.

La deuxième tentation Cette tentation révèle le faux attrait du pouvoir, montrant que la véritable autorité dans le royaume de Dieu ne repose pas sur la domination ou le contrôle, mais sur le service et l’humilité. Et la troisième reflète le danger d’utiliser le pouvoir divin pour l’auto-validation ou le spectacle, plutôt que pour le bien commun. Pour lui, les tentations du monde sont  :  le matérialisme, le pouvoir et la fausse religiosité.

Richesse, pas seulement.

Pouvoir: être le maître des nations, le messie. Pas la domination, mais le service. Serviteur.  

Séduction religieuse. Toute la foule sera en admiration. Utilise tes miracles pour asseoir ton autorité. 

 

 

Aucun commentaire: