samedi 22 mars 2025

SEMAINE DU 17 AU 23 MARS. ÉVANGILES.


 

LUNDI 17 MARS. Lc 6, 36-38

 

Peut-être que cette semaine les textes du premier testament sont importants. Dans ce texte de Daniel, il y a du collectif. Ce n'est pas "je" mais nous, et depuis des lustres. Si nous en sommes arrivés là, c'est parce que. Et c'est un peu ce qu'on entend souvent quand on regarde le devenir de la terre. Nous avons voulu tout prendre pour nous. Il y a peu je réfléchissais sur les prémices. Quand on y pense, ce n'est pas rien. Ce qui vient d'être donné par la terre, le premier épi, la première fleur, le premier fruit, mais aussi le premier agneau, en faire offrande et remercier pour ce don, c'est mettre Dieu à sa place. 

 

Dans ces versets, on est dans le discours post béatitudes de Luc, donc dans la plaine. Cela change de Matthieu (la semaine dernière).

 

36 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.

 37 Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. 

 

Peut-être que parfois il faudrait ajouter: ne vous jugez pas, ne vous condamnez pas, pardonnez vous;

 

38 Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. »

 

Certes donnez, mais apprenez aussi à demander, à accueillir, ce n'est pas si simple.

 

 

MARDI 18 MARS. Mt 23, 1-12. 

 

Là le texte de la première lecture est porteur. Maintenant quand Isaïe parle l'oppresseur, je ne pense pas qu'il s'agisse de l'ennemi qui a envahi le pays, mais de celui qui opprime son frère, et cela c'est faire peser son autorité, obliger à faire certains actes, ne pas respecter. Hier le prêtre parlait de voir son péché avec honte et un autre truc, là, c'est bien le chercher dans des actions qui peuvent nous paraître banales, normales, mais qui ne le sont pas. Ne pas faite sentir le poids de son autorité. Je pense sans le rechercher à ce que Jésus dit à Simon Pierre des grands de ce monde, au moment de l'impôt (didrachme) à payer. Ne faire peser du poids sur l'autre.

 

 

 

1 En ce temps-là, Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples, 

2 et il déclara : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. 

3 Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas. 

 

On est au chapitre 23, donc proche d'une certaine manière de la fin de l'évangile. Et jésus en rajoute une couche sur les scribes; Il ne va vraiment pas s'en faire des amis. Ils savent, ils connaissent, mais c'est du savoir, et eux ne sont pas concernés;

 

4 Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. 

 

C'est un verset qui m'a toujours marquée. Il y a ces commandements de l'église, qui rejettent et bien souvent la personne est seule, avec un règlement qui est bien trop lourd pour elle et parfois parfaitement injuste.

 

5 Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ; 

6 ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues 

7 et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi. 

 

 C'est terrible, mais je pense à certains prêtres que j'ai connus qui étaient comme cela, et qui le sont encore;

 

8 Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères. 

9 Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux.

10 Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. 

11 Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. 

12 Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé

 

Pas de commentaire ou si peu. Mais ne jamais faire peser le poids de son savoir ou d'une possible autorité sur un autre, quel qu'il soit;

 

 

MERCREDI Mt 1, 16, 18-21, 21, 24a.

 

16 Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ. 

 

Intéressant l'accolade (je ne trouve pas d'autre mot)donné dès le début par Matthieu, Jésus qui l'on appelle Christ. D'un côté on a un nom Dieu sauve et de l'autre un qualificatif qui donne son identité: l'Oint du Seigneur.

 

18 Or, voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. 

19Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. 

 

Comprenne qui pourra. Heureusement que Luc est un peu plus prolixe. Mais vu d el'extérieur, pour Joseph, il y a une rupture de promesse, d'alliance et si rupture, il y a obligatoirement renvoi.  La seule chose, c'est qu'il va faire cela sans en faire tout un foin, mais comment Marie sera-t-elle accueillie dans un ailleurs? Où ira-t-elle? Donc ce n'est pas un avenir heureux qui attend Marie.

 

20 Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; 

21 elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » 

 

Heureusement que l'ange arrange tout cela, que Joseph qui est un homme juste, mais qui comme son ancêtre lointain est capable de reconnaître un rêve d'un songe, est docile. Lui et c'est une différence avec certains songes/vision, en particulier Abram) ne pose pas de questions. C'est aussi une différence avec l'évangile de Luc. Les explications lui suffisent, ce qui laisse à penser que Marie a dû dire quelque chose que nous ignorons, peut-être a-t-elle pleuré, mais du coup la parole de l'Ange, rassure Joseph. Et c'est lui qui nommera cet enfant, donc qui le fera sien. Jesus Bar Joseph.

 

24aQuand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit.  il prit chez lui son épouse,

25 mais il ne s’unit pas à elle, jusqu’à ce qu’elle enfante un fils, auquel il donna le nom de Jésus.

 

 

JEUDI 20 MARS. Lc 16, 19-31.

 

Réfléchir sur les conséquences de l'égoïsme, donc du péché, d'un péché. Être riche est peut-être signe de bénédiction,  à condition d'en faire quelque chose; De laisser le pauvre glaner, or cela il ne le fait pas.

 

 

9 En ce temps-là,  Jésus disait aux pharisiens : « Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux. 

20 Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d’ulcères. 

21 Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères. 

 

Cela évoque Booz qui laisse glaner dans son champ, et celui-là qui ne donne rien et qui gaspille. Peut-être que les chiens eux, peuvent se rassasier; C'est aussi la même phrase qui est employée par la femme syro-phénicienne. Les petits chiens qui se rassasient de ce qui tombe. Mais là, le pauvre n'a droit à rien. Peut-être que les chiens le reconnaissent comme un des leurs. Il est un peu le dernier des derniers. On ne dit même pas qu'il mendie.

 

22 Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra. 

 

Le pauvre a un nom, mais pas là. On a juste un qualificatif: le pauvre qui monte au ciel et le pauvre qui va dans la terre. Intéressant ce qui se passe avec les anges qui l'emportent alors que pour le riche, il est mis en terre par des hommes et il va dans les tréfonds de la terre;

 

23 Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui. 

24 Alors il cria : “Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. 25– Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance. 

26 Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.” 

 

Deux univers bien différents. Mais sur terre, le riche aurait pu sortir de son univers et aller vers le pauvre, il n'y avait pas de barrière. Maintenant c'est l'abîme.

 

27 Le riche répliqua : “Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. 28En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture !” 

 

29 Abraham lui dit : “Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent ! 

 

Qu'ils les écoutent. 

 

30 – Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.” 31Abraham répondit : “S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.” »

 

S'ils ne les écoutent pas, ils ne seront pas convaincus. Et cela concerne aussi ce qui va advenir.

 

C'est après les paraboles sur la miséricorde, quelque part, ça vient tempérer ou obliger à y regarder à deux fois.

On a le gérant malhonnête, les commentaires de Jésus qui s'adressent vraiment aux pharisiens et cette parabole qui est pour eux, et pour nous.

 

10 Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande.

11 Si donc vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ?

12 Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ?

13 Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. »

14 Quand ils entendaient tout cela, les pharisiens, eux qui aimaient l’argent, tournaient Jésus en dérision.

15 Il leur dit alors : « Vous, vous êtes de ceux qui se font passer pour justes aux yeux des gens, mais Dieu connaît vos cœurs ; en effet, ce qui est prestigieux pour les gens est une chose abominable aux yeux de Dieu.

 

16 La Loi et les Prophètes vont jusqu’à Jean le Baptiste ; depuis lors, le royaume de Dieu est annoncé, et chacun met toute sa force pour y entrer.

 

Mais pas les pharisiens;

 

17 Il est plus facile au ciel et à la terre de disparaître qu’à un seul petit trait de la Loi de tomber

.

18 Tout homme qui renvoie sa femme et en épouse une autre commet un adultère ; et celui qui épouse une femme renvoyée par son mari commet un adultère.

 

Que vient faire cette phrase, à cet endroit. Étonnant. 

 

Et c'est ensuite cette parabole.

 

 

VENDREDI 21 MARS.  Mt 21, 33-43, 45-46.

 

C'est une parabole qui se suffit à elle-même. Finalement le choix de la lecture est judicieux, parce qu'il y a de la jalousie qui conduit au meurtre dans un cas et dans l'autre de la convoitise et ça c'est permanent. 

 

En lisant l'exode (lecture de ce matin) et un psaume, je me disais que finalement dans l'interprétation qui est faire du malheur , c'est intimement lié au péché. Si je me détourne de Dieu, il m'arrive les malheurs qu'il avait annoncé. Donc si des malheurs m'arrivent c'est que je suis en état de péché. Si le malheur est lié au péché, du coup la mort l'est aussi. Cf St Paul mais aussi la Genèse: l'homme est chassé à cause de sa désobéissance, pour qu'il ne puisse plus avoir accès à l'immortalité.

 

La fin de la parabole va hélas dans le même sens et on en a profité pour accabler le peuple Juif. La mort du fils a pour conséquence non pas la destruction, mais la perte du domaine qui est donné à un autre peuple. 

 

33 En ce temps-là,  Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : « Écoutez cette parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. 

34 Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne. 

35 Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième. 

 

36 De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais on les traita de la même façon. 

 

37 Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” 

 

38 Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : “Voici l’héritier : venez ! tuons-le, nous aurons son héritage !” 

39 Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. 

 

40 Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? » 

41 On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en remettront le produit en temps voulu. » 

 

42 Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : ‘La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux !’ 

43 Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. » 

 

45 En entendant les paraboles de Jésus, les grands prêtres et les pharisiens avaient bien compris qu’il parlait d’eux. 

46 Tout en cherchant à l’arrêter, ils eurent peur des foules, parce qu’elles le tenaient pour un prophète.

 

Ex 19, 21 (lecture du jour)Le peuple se tint à distance, mais Moïse s’approcha de la nuée obscure où Dieu était.

 

 

SAMEDI 22 MARS. Lc 15, 1-3, 11-32.  Bien heureuse famine.

 

Que disent les deux fils. 

Le plus jeune.

- donne. Il prend. 

Ensuite il se dit ce serait préférable de faire profil bas, mais d'avoir le ventre plein. Pour moi, il n'y a pas de repentir.

Le Père vient à sa rencontre et il dit: j'ai péché .. je ne suis plus digne. A ce moment-là est ce qu'il se passe quelque chose en lui, devant ce père qui vient à sa rencontre et le couvre de baisers? Je l'espère, mais cela expliquerait la suite. 

 

 

Le second.

 

Il appelle un des serviteurs pour se renseigner.

Il réplique à son père….

 

 

Le Père.

 

Il partage sa fortune. 

Il attend le retour et il est pris de compassion. Il l'embrasse.

Il s'adresse à ses serviteurs. Mon fils qui était mort est revenu à la vie. Il était perdu (comme la brebis dont Jésus vient de parler au début de ce chapitre), il est retrouvé. (S'est-il retrouvé ce fils)? 

Il s'adresse à son fils. Tu es toujours avec moi. Tout ce qui est à moi est à toi. Abondance. Et il explique; tin frère était mort (ce qui devait bien arranger l'aîné), mais il est sauvé. Il s'est sauvé en revenant.

 

 

En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. 

Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » 

Alors Jésus leur dit cette parabole : 

 

11« Un homme avait deux fils. 

 

12Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens. 

13Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. 

 

14 Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. 

15 Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. 

16 Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. 

17 Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! 

 

            18 Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi.

            19 Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.” 

 

20 Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. 

 

            21 Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.” 

 

22 Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, 

23 allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, 

 

            24 car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer. 

 

25 Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. 

26 Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. 

27 Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.” 

 

28 Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier. 

29 Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. 

30 Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !” 

 

31 Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. 

            32 Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” »

 

 

 

 

DIMANCHE 23 MARS. Lc 13, 1-9

 

Je ne sais pas si la parabole qui suit la déclaration de Jésus sur le non lien entre la culpabilité (le péché) et le vécu (ici mort violente dans les deux cas) a quelque chose à voir. Pour moi, pas vraiment, sauf si c'est pour insister sur la patience de Dieu et le rôle de Jésus, comme intercesseur, mais aussi comme guérisseur.

 

C'est le troisième dimanche de Carême, qu'est ce que la liturgie veut-elle nous dire? 

 

La mort biologique et la mort spirituelle. 

 

Et même là, il peut y avoir de l'espoir, le figuier stérile.

 

Peut-être que les malheurs de notre vie ne sont pas liés au mal que nous aurions pu commettre, nous ou nos parents. On sort complètement de la logique qui court dans tout le premier testament entre la non obéissance et le mal vécu. Et ceci est quelque chose en soi d'énorme. 

 

Du coup la maladie n'est la conséquence du péché. Mais il y a la question de la possession. Comment l'esprit mauvais peut-il s'infiltrer s'il n'y a pas une faille. 

 

Si le lien est rompu, cela veut dire aussi (et on le trouve dans les psaumes) que le pécheur peut fort bien avoir une vie où tout lui réussit, mais cela ne veut pas dire qu'il restera impuni. 

Simplement il faut apprendre à sortir de cette logique qui empêche les pharisiens de voir. Eux sont souvent riches, donc ils sont bénis et s'ils sont bénis, ils n'ont pas besoin de conversion. Or là Jésus est formel, se reconnaître vraiment pécheur, et désirer changer est indispensable.

 

La première lecture me semble aller mieux avec la deuxième partie. Enfin pas évident. Mais Dieu entend et voit la misère de son peuple, il n'est pas indifférent et il envoie un berger, Moïse. 

 

 

1 Un jour, des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer, mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient. 

 

Il est plus que possible, que ce massacre qui se fait dans le temple, et mélange du sang humain avec du sang animal, a dû poser beaucoup de questions sur le pur et l'impur. Est-ce que ces hommes ont été donnés en sacrifice en même temps que les animaux? C'est compliqué. Mais cela, n'intéresse pas Jésus. Cela montre aussi de quoi les romains sont capables, même en temps de paix. On peut parler s'oppression, et peut-être que le texte sur l'appel de Moïse prend plus de sens. Le peuple a besoin d'un libérateur, il a eu Moïse, il aura Jésus, mais saura-t-il le reconnaître? 

 

2 Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? 

3 Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. 

 

Détricotage de la conception du mal comme punition rétribution du péché.

 

Mais nous, comme nous ne savons pas ni le jour, ni l'heure, se convertir. 

 

4 Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? 

5 Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » 

 

Deuxième exemple (et là, on peut penser que les coupables, sont ceux qui ont fait des malfaçons pour construire cette tour). Et même conclusion, sauf qu'il y a périr et périr.

 

6 Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas. 

 

Jésus lui quand il trouvera le figuier près de Jérusalem qui ne lui donne pas de figues alors qu'il a faim, le dessèchera. C'est un peu antinomique.

 

7 Il dit alors à son vigneron : “Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?” 

8 Mais le vigneron lui répondit : “Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. 

9 Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.” »

 

Répit possible, est-cela la miséricorde ? 

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