SEMAINE DU 12 AI 19 MAI. ÉVANGILES
LUNDI 12 MAI. Jn 10, 1-10
1 En ce temps-là, Jésus déclara : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit.
2 Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis.
3 Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir.
4 Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix.
5 Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »
6 Jésus employa cette image pour s’adresser à eux, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait.
7 C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis.
8 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés.
9 Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage.
10 Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »
Qui sont les voleurs?
MARDI 13 MAI. Jn 10, 22-30
22 On célébrait la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem. C’était l’hiver.
23 Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon. 24Les Juifs firent cercle autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ? Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement
Si on admet que les connotations concernant ici la saison n'est pas neutre, je dirai qu'entre Jésus et les pharisiens, c'est plutôt du froid. Et je pense que faire cercle c'est une jolie manière pour ne pas dire encercler. Je pense que Jésus est comme pris en otage par eux, avec la question qui est presque un ultimatum
! » 25Jésus leur répondit : « Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage.
La réponse, du moins la première serait: il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Ce que je fais, je le fais au nom de mon Père, pas au mien, et ouvrez les yeux. C'est pour montrer sa puissance, sa présence que ce que je fais le fais.
26Mais vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis.
27Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent
Et puis là il attaque. Vous, les pharisiens, vous me tournez le dos, vous n'êtes pas de mes brebis. Vous n'écoutez pas ma voix, elles, elles l'écoutent. Je les connais (je ne vous connais pas) et vous ne me suivez pas.
. 28Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main.
On arrive à ce verbe arracher. Et il y a d'abord, vous, vous n'avez pas la vie éternelle, vous vous allez vers la mort. Vous voulez me prendre mes brebis, mais personne ne pourra le faire, car elles sont don de mon Père. Qui est le plus fort. Personne ne peut rien prendre à Dieu;
29Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père. 30Le Père et moi, nous sommes UN. »
Et en finale l'identité de Jésus: Le Père et Moi, nous sommes UN
MERCREDI 14 MAI. St Mathias. Jn 15, 9-17
Si on est dans le cadre d'un discours testamentaire (comme jacob dans le Genèse), on peut mieux comprendre l'insistance de Jésus et aussi (peut-être) sur ce je vous commande, mon ou mes commandements. Parce que dans le futur communauté, l'union fondée sur l'amour est indispensable, même si aimer est parfois très difficile.
Et c'est cela qui fera de cette communauté, des hommes unis et amis de Jésus.
9 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.
Les versets qui précèdent sont ceux de la vigne. Ailleurs jésus dit qu'il voit ce que fait le Père et qu'il fait pareil. Et aussi que Lui et le Père sont UN. Demeurer dans son amour, c'est donc aussi demeurer dans l'amour qui existe en le Père et le Fils, c'est quelque part être dans un flux amoureux, dans un torrent, dont on n'a pas la moindre idée. Peut-être même qu'il faut se cramponner pour ne pas être emporté, parce que cela dépasse tout l'imaginable. Rester dans ce flot, quel programme. Mais que c'est difficile.
10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.
11 Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. »
12 Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
13 Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.
Si on suit le raisonnement de Jésus, (du rédacteur), il suffirait d'aimer comme Lui a aimé, pour demeurer, mais peut-on aimer comme aime Dieu, Père? On peut le désirer, mais de là à le réaliser, ou alors laisser la place à L'Esprit Saint.
Bref, c'est presque du hors portée qui est proposé là. Enfin pour moi.
14 Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.
Il y a beaucoup de commandements au singulier et au pluriel. Et de verbe. Commander est très fort. Est-ce parce que sa voix va s'éteindre dans peu de temps, qu'il est aussi impératif.
15 Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître.
Heureusement il dira un peu plus loin que ça c'est le travail de l'Esprit;
16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure.
Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera.
17Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. »
JEUDI 14 MAI Jn 13, 16 -20
Si vous vous lavez les pieds aux uns et aux autres, heureux êtes-vous. C'est donc une béatitude.
2 Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ?
13 Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis.
14 Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
15 C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous.
16 Après avoir lavé les pieds de ses disciples, Jésus parla ainsi : « Amen, amen, je vous le dis : un serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie.
17 Sachant cela, heureux êtes-vous, si vous le faites.
18 Ce n’est pas de vous tous que je parle. Moi, je sais quels sont ceux que j’ai choisis, mais il faut que s’accomplisse l’Écriture : ‘Celui qui mange le pain avec moi m’a frappé du talon.’
Si on revient un peu en arrière, on comprend mieux. Ce lavement des pieds c'est censé être un geste d'hospitalité que devrait faire l'hôte, mais qui est délégué à un serviteur. Se laver les pieds, cela veut dire que je reçois mon frère comme s'il était un roi, que je lui reconnais une valeur, à lui, et que moi je me considère comme à son service, durant le temps où il est là. C'est pour Jésus quelque chose d'impératif et qui doit aussi permettre à la communauté de vivre et d'exister après son départ.
C'est étonnant que ce soit presque une béatitude.
Jésus a lavé les pieds de tous, y compris de Judas. On peut accepter ce geste ou le refuser. Et dans ce cas, le geste perd sa valeur, ce n'est pas quelque chose de magique; peut-on baptiser quelqu'un contre son gré? Cela fait quand même réfléchir.
19 Je vous dis ces choses dès maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez que moi, JE SUIS.
Jésus est comme dans l'urgence. Il a donné un commandement ou il va le donner et il donne un geste qui n'est pas un geste de service, mais un geste d'amour, un geste amoureux. Mais ce qu'il dit, c'est ce qui va se passer maintenant, comme je vous l'avais annoncé, et que cela va se réaliser, cela plus tard vous permettra non pas de comprendre mais de croire que Moi Je SUIS. Vraiment Dieu;
20 Amen, amen, je vous le dis : si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même ; et celui qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé. »
De qui Jésus parle t il? du futur de la communauté? Si j'accueille un membre de ceux qui annoncent la mort et la résurrection, un témoin, c'est moi qu'il accueille chez lui et comme le Père et Moi nous sommes Un, il accueille le Père aussi.
VENDREDI 16 MAI. JN 14, 1-6
Jn 13
21 Après avoir ainsi parlé, Jésus fut bouleversé en son esprit, et il rendit ce témoignage : « Amen, amen, je vous le dis : l’un de vous me livrera. »
33 Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi.
34 Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.
35 À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »
36 Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard. »
37 Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ? Je donnerai ma vie pour toi ! »
38 Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois.
Dans la fin du chapitre 13, il est bien question de ce chemin que Jésus prend par amour total, que lui prend maintenant, et que les siens prendront plus tard, quand ils auront peut-être compris ce qu'aimer comme lui veut signifier.
1 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.
2 Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ?
Il a bien été question de places si l'on veut quand Jésus a parlé des brebis, mais sinon, je ne vois pas d'om ça sort.
Ce qu'il dit est important. Vous traversez un temps de remous, vous avez vu dans quel état je suis, et vous avez peur de la suite. Mais accrochez-vous à moi quoiqu'il m'arrive maintenant, et vous aurez en moi un lieu de repos.
3 Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi.
Pas clair pour moi; il part, il agit dans cet ailleurs où se trouve son Père, il reviendra (il ne laissera pas orphelin), et il promet qu'avec lui, nous serons.
4 Pour aller où je vais, vous savez le chemin. »
En fait, je reste à cette idée de s'accrocher à lui, par la foi, quoiqu'il puisse arriver. Et en lui, se trouve le repos;
5 Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? » 6Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. »
C'est un peu, soit "accordé" à moi, reste accordé, tiens la corde et tu seras avec moi, dans la demeure qui t'attend avec moi.
SAMEDI 17 MAI. Jn 14, 7-14
7 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. »
Même si Jésus et Dieu sous sa forme paternelle, font Un, je ne sais pas où il a dit cela à ses disciples, avant; il parle des œuvres, de fait il fait connaître des attributs de Dieu, mais connaître et voir, c'est autre chose. Ou alors, il les prend à rebrousse -poil pour les faire réagir, et la demande ou le désir de contempler Dieu, c'est le désir de tout homme, et Philippe est un peu notre porte-parole.
C'est un peu comme si Jésus lui disait: regarde comment je vis, regarde comment j'agis, et tu verras agir et vivre en moi ce Dieu que vous pouvez comme moi, nommer désormais, Père;
8 Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »
9 Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe!
Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ?
Le pauvre qui se fait rembarrer; Enfin c'est comme cela que je ressens, le comment peux-tu dire.
10 Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres.
Et c'est reparti sur le croire, donc sur la foi;
11 Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes.
12 Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père. »
13 et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.
14 Quand vous me demanderez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai. »
Est-ce que là, ( il y a comme un doublet) Jésus dit au final quelque chose de gentil? Demandez en mon nom, je ferai d'abord pour que mon Père soit Glorifié (ça c'est le plus important)mais je le ferai aussi pour vous, (pour que ma joie soit en vous,).
DIMANCHE 18 MAI. 3,31-33a.34-35.
31 Au cours du dernier repas que Jésus prenait avec ses disciples, quand Judas fut sorti du cénacle, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui.
Judas est sorti dans les ténèbres, le timing est en route. Dans quelques heures la croix sera là et de cette croix, il attirera tous les hommes, vers Lui, et surtout vers le Père. La Plénitude de l'Amour, l'Amour Plein sera là, cet amour qui est ce qui circule en permanence, ce fleuve de vie, entre le Fils et le Père, le Père et le Fils.
32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt.
Il me semble que dans Jn 12, il y a eu ce coup de tonnerre, qui signifait présence de dieu, glorification du Fils, lui donner son poids sa stature de Fils.
Dans un commentaire, il y la référence à Eph; vous connaîtrez ce qu'est la largeur, la longueur, la hauteur la profondeur de l'amour..; C'est cela qui est donné là.
33a Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. » je vous le dis maintenant à vous aussi.
C'est maintenant le départ, la mort, et l'espérance de la vie, mais là, c'est la foi de Jésus en son Père qui se dit aussi .Il y a ce chemin de mort, qui peut devenir chemin de vie, chemin où il entraînera ses disciples, quand ils auront reçu l'esprit.
34 Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.
35 À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »
F.Ferry parlait de remplacer le comme par puisque, et je dois dire que j'aime aussi ce sens- là. On ne peut pas ou plus que difficilement aimer à la manière de Jésus, vrai homme, vrai dieu, mais parce que Lui a aimé comme cela, parce que lui demeure en nous chaque jour, parce que lui, en nous délivrant de nos péchés nous permet de nous livrer à lui, alors nous pouvons humblement, petitement, dans de petites choses, toutes petites choses, aimer comme lui, à sa manière, avec un au-delà du don. Si c'est Lui qui agit en nous, c'est aussi peut-être plus simple.
NOUIS
Au moment précis où Judas quitte la pièce pour trahir Jésus, un retournement radical se produit dans l’Évangile selon Jean. Jésus déclare : « Maintenant, le Fils de l’homme a été glorifié. » Cette affirmation, énigmatique pour nos esprits modernes, prend tout son sens dans le contexte du lavement des pieds, un acte d’humilité radicale et déroutante. Loin de la gloire tapageuse des empires, ici, la gloire de Dieu se révèle dans le service, l’abaissement et l’amour.
Ce passage marque le début du testament spirituel de Jésus, une longue section de l’évangile johannique où il transmet à ses disciples l’essence de son enseignement, juste avant sa passion. Dans une logique inversée des valeurs mondaines, Jésus lie sa glorification à son abaissement. Le terme « gloire », souvent associé à la vanité ou à la puissance terrestre, doit ici être compris à la lumière de sa racine hébraïque kavod, qui évoque le poids, la profondeur, la densité de l’être. Glorifier, dans ce contexte, signifie révéler pleinement l’identité divine dans l’acte le plus humble.
C’est dans ce cadre que Jésus donne un « commandement nouveau » : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » Cet amour n’est pas un simple sentiment ou une amitié sympathique, mais une réalité active, concrète, exigeante. Il s’incarne dans le geste – laver les pieds, se donner pour l’autre – et il devient le signe distinctif du disciple. Ce n’est pas tant une exhortation morale qu’un dévoilement de la nature même de Dieu, dont l’être est amour.
Dans un monde où la logique naturelle pousse à la préservation de soi, l’appel à aimer jusqu’au don de soi est une subversion radicale. Elle trouve pourtant un écho dans l’expérience humaine : certains donnent leur vie, parfois pour un inconnu. Ce sont ces moments, souvent silencieux, qui révèlent la présence de Dieu. À travers eux, l’amour devient visible, et l’humanité, même brièvement, devient image de Dieu.
Ce passage n’est pas une utopie spirituelle mais une feuille de route, posée là, au cœur de l’épreuve, alors que Jésus se dirige vers la croix. Ce commandement nouveau n’est pas un supplément, mais le cœur battant du message chrétien : c’est par l’amour vécu que se manifeste la vraie gloire, celle de Dieu.
Vidéo Nouïs.
Ampleur. Ce qui doit advenir à l'un et à l'autre; comment d peut-il s'accomplir en nous sauvant, en s'abaissant. Mystère. Ampleur, profondeur. Ce qui dit l'être de Dieu; Ezéchiel, la gloire; toute la profondeur de d, se manifeste dans le lavement des pieds.
Le lavement et la croix; inverse de la gloire humaine.
Le mot amour galvaudé. Cœur de ce qui est annoncé. La foi s'y applique; est ce que nous croyons que l'amour sauve; l'amour est Dieu, pas un attribut; c'est cette ampleur de l'amour, expansion de soi-même qui nous emplit; il y a quelque chose de d en nous quand nous nous laissons happer par cet amour.