samedi 17 mai 2025

SEMAINE DU 12 AI 19 MAI. ÉVANGILES

 SEMAINE DU 12 AI 19 MAI. ÉVANGILES

 

 

LUNDI 12 MAI. Jn 10, 1-10

 

1 En ce temps-là, Jésus déclara : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. 

 

2 Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis

3 Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. 

 

4 Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix.

 

 5 Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. » 

 

6 Jésus employa cette image pour s’adresser à eux, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. 

7 C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. 

 

8 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. 

9 Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. 

10 Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »

 

Qui sont les voleurs?

 

 

 

MARDI 13 MAI. Jn 10, 22-30

 

22 On célébrait la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem. C’était l’hiver.

23 Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon. 24Les Juifs firent cercle autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ? Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement

 

Si on admet que les connotations concernant ici la saison n'est pas neutre, je dirai qu'entre Jésus et les pharisiens, c'est plutôt du froid. Et je pense que faire cercle c'est une jolie manière pour ne pas dire encercler. Je pense que Jésus est comme pris en otage par eux, avec la question qui est presque un ultimatum

 

! » 25Jésus leur répondit : « Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage. 

 

La réponse, du moins la première serait: il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Ce que je fais, je le fais au nom de mon Père, pas au mien, et ouvrez les yeux. C'est pour montrer sa puissance, sa présence que ce que je fais le fais.

 

26Mais vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. 

27Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent

 

Et puis là il attaque. Vous, les pharisiens, vous me tournez le dos, vous n'êtes pas de mes brebis. Vous n'écoutez pas ma voix, elles, elles l'écoutent. Je les connais (je ne vous connais pas) et vous ne me suivez pas. 

 

. 28Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main.

 

On arrive à ce verbe arracher. Et il y a d'abord, vous, vous n'avez pas la vie éternelle, vous vous allez vers la mort. Vous voulez me prendre mes brebis, mais personne ne pourra le faire, car elles sont don de mon Père. Qui est le plus fort. Personne ne peut rien prendre à Dieu;

 

 29Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père. 30Le Père et moi, nous sommes UN. »

 

Et en finale l'identité de Jésus: Le Père et Moi, nous sommes UN

 

 

MERCREDI 14 MAI. St Mathias. Jn 15, 9-17 

 

Si on est dans le cadre d'un discours testamentaire (comme jacob dans le Genèse), on peut mieux comprendre l'insistance de Jésus et aussi (peut-être) sur ce je vous commande, mon ou mes commandements. Parce que dans le futur communauté, l'union fondée sur l'amour est indispensable, même si aimer est parfois très difficile.

 

Et c'est cela qui fera de cette communauté, des hommes unis et amis de Jésus. 

 

9 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. 

 

Les versets qui précèdent sont ceux de la vigne. Ailleurs jésus dit qu'il voit ce que fait le Père et qu'il fait pareil. Et aussi que Lui et le Père sont UN. Demeurer dans son amour, c'est donc aussi demeurer dans l'amour qui existe en le Père et le Fils, c'est quelque part être dans un flux amoureux, dans un torrent, dont on n'a pas la moindre idée. Peut-être même qu'il faut se cramponner pour ne pas être emporté, parce que cela dépasse tout l'imaginable. Rester dans ce flot, quel programme. Mais que c'est difficile.

 

10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. 

11 Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. » 

12 Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.

13 Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. 

 

Si on suit le raisonnement de Jésus, (du rédacteur), il suffirait d'aimer comme Lui a aimé, pour demeurer, mais peut-on aimer comme aime Dieu, Père? On peut le désirer, mais de là à le réaliser, ou alors laisser la place à L'Esprit Saint. 

 

Bref, c'est presque du hors portée qui est proposé là. Enfin pour moi.

 

 

14 Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande

 

Il y a beaucoup de commandements au singulier et au pluriel. Et de verbe. Commander est très fort. Est-ce parce que sa voix va s'éteindre dans peu de temps, qu'il est aussi impératif.

 

15 Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. 

 

Heureusement il dira un peu plus loin que ça c'est le travail de l'Esprit;

 

16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure.

 Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. 

 

17Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. »

 

 

JEUDI 14 MAI Jn 13, 16 -20

 

Si vous vous lavez les pieds aux uns et aux autres, heureux êtes-vous. C'est donc une béatitude.

 

2 Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ?

13 Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis.

14 Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.

15 C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous.

 

 

 

16 Après avoir lavé les pieds de ses disciples, Jésus parla ainsi : « Amen, amen, je vous le dis : un serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie. 

17 Sachant cela, heureux êtes-vous, si vous le faites. 

18 Ce n’est pas de vous tous que je parle. Moi, je sais quels sont ceux que j’ai choisis, mais il faut que s’accomplisse l’Écriture : ‘Celui qui mange le pain avec moi m’a frappé du talon.’ 

 

Si on revient un peu en arrière, on comprend mieux. Ce lavement des pieds c'est censé être un geste d'hospitalité que devrait faire l'hôte, mais qui est délégué à un serviteur. Se laver les pieds, cela veut dire que je reçois mon frère comme s'il était un roi, que je lui reconnais une valeur, à lui, et que moi je me considère comme à son service, durant le temps où il est là. C'est pour Jésus quelque chose d'impératif et qui doit aussi permettre à la communauté de vivre et d'exister après son départ.

 

C'est étonnant que ce soit presque une béatitude.

 

Jésus a lavé les pieds de tous, y compris de Judas. On peut accepter ce geste ou le refuser. Et dans ce cas, le geste perd sa valeur, ce n'est pas quelque chose de magique; peut-on baptiser quelqu'un contre son gré? Cela fait quand même réfléchir.

 

 

19 Je vous dis ces choses dès maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez que moi, JE SUIS. 

 

Jésus est comme dans l'urgence. Il a donné un commandement ou il va le donner et il donne un geste qui n'est pas un geste de service, mais un geste d'amour, un geste amoureux. Mais ce qu'il dit, c'est ce qui va se passer maintenant, comme je vous l'avais annoncé, et que cela va se réaliser, cela plus tard vous permettra non pas de comprendre mais de croire que Moi Je SUIS. Vraiment Dieu;

 

20 Amen, amen, je vous le dis : si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même ; et celui qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé. »

 

De qui Jésus parle t il? du futur de la communauté? Si j'accueille un membre de ceux qui annoncent la mort et la résurrection, un témoin, c'est moi qu'il accueille chez lui et comme le Père et Moi nous sommes Un, il accueille le Père aussi.

 

 

VENDREDI 16 MAI. JN 14, 1-6

 

Jn 13

 

21 Après avoir ainsi parlé, Jésus fut bouleversé en son esprit, et il rendit ce témoignage : « Amen, amen, je vous le dis : l’un de vous me livrera. »

 

33 Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi.

34 Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

35 À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

36 Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard. »

37 Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ? Je donnerai ma vie pour toi ! »

38 Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois.

 

 

Dans la fin du chapitre 13, il est bien question de ce chemin que Jésus prend par amour total, que lui prend maintenant, et que les siens prendront plus tard, quand ils auront peut-être compris ce qu'aimer comme lui veut signifier.

 

1 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. 

2 Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ? 

 

Il a bien été question de places si l'on veut quand Jésus a parlé des brebis, mais sinon, je ne vois pas d'om ça sort. 

 

Ce qu'il dit est important. Vous traversez un temps de remous, vous avez vu dans quel état je suis, et vous avez peur de la suite. Mais accrochez-vous à moi quoiqu'il m'arrive maintenant, et vous aurez en moi un lieu de repos.

 

3 Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi. 

 

Pas clair pour moi; il part, il agit dans cet ailleurs où se trouve son Père, il reviendra (il ne laissera pas orphelin), et il promet qu'avec lui, nous serons.

 

4 Pour aller où je vais, vous savez le chemin. » 

 

En fait, je reste à cette idée de s'accrocher à lui, par la foi, quoiqu'il puisse arriver. Et en lui, se trouve le repos;

 

5 Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? » 6Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. » 

 

C'est un peu, soit "accordé" à moi, reste accordé, tiens la corde et tu seras avec moi, dans la demeure qui t'attend avec moi. 

 

 

SAMEDI 17 MAI. Jn 14, 7-14

 

 

7 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. » 

Même si Jésus et Dieu sous sa forme paternelle, font Un, je ne sais pas où il a dit cela à ses disciples, avant; il parle des œuvres, de fait il fait connaître des attributs de Dieu, mais connaître et voir, c'est autre chose. Ou alors, il les prend à rebrousse -poil pour les faire réagir, et la demande ou le désir de contempler Dieu, c'est le désir de tout homme, et Philippe est un peu notre porte-parole. 

 

C'est un peu comme si Jésus lui disait: regarde comment je vis, regarde comment j'agis, et tu verras agir et vivre en moi ce Dieu que vous pouvez comme moi, nommer désormais, Père;

 

8 Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »

 9 Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe! 

Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? 

 

Le pauvre qui se fait rembarrer; Enfin c'est comme cela que je ressens, le comment peux-tu dire.

 

10 Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres. 

 

Et c'est reparti sur le croire, donc sur la foi;

 

11 Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pascroyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes. 

12 Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père. » 

 

13 et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. 

14 Quand vous me demanderez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai. »

 

Est-ce que là, ( il y a comme un doublet) Jésus dit au final quelque chose de gentil? Demandez en mon nom, je ferai d'abord pour que mon Père soit Glorifié (ça c'est le plus important)mais je le ferai aussi pour vous, (pour que ma joie soit en vous,). 

 

 

DIMANCHE 18 MAI.  3,31-33a.34-35.

 

31 Au cours du dernier repas que Jésus prenait avec ses disciples, quand Judas fut sorti du cénacle, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. 

 

Judas est sorti dans les ténèbres, le timing est en route. Dans quelques heures la croix sera là et de cette croix, il attirera tous les hommes, vers Lui, et surtout vers le Père. La Plénitude de l'Amour, l'Amour Plein sera là, cet amour qui est ce qui circule en permanence, ce fleuve de vie, entre le Fils et le Père, le Père et le Fils.

 

32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt

 

Il me semble que dans Jn 12, il y a eu ce coup de tonnerre, qui signifait présence de dieu, glorification du Fils, lui donner son poids sa stature de Fils. 

Dans un commentaire, il y la référence à Eph; vous connaîtrez ce qu'est la largeur, la longueur, la hauteur la profondeur de l'amour..; C'est cela qui est donné là.

 

33a Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. »  je vous le dis maintenant à vous aussi.

 

C'est maintenant le départ, la mort, et l'espérance de la vie, mais là, c'est la foi de Jésus en son Père qui se dit aussi .Il y a ce chemin de mort, qui peut devenir chemin de vie, chemin où il entraînera ses disciples, quand ils auront reçu l'esprit.

 

34 Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. 

35 À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

 

F.Ferry parlait de remplacer le comme par puisque, et je dois dire que j'aime aussi ce sens- là. On ne peut pas ou plus que difficilement aimer à la manière de Jésus, vrai homme, vrai dieu, mais parce que Lui a aimé comme cela, parce que lui demeure en nous chaque jour, parce que lui, en nous délivrant de nos péchés nous permet de nous livrer à lui, alors nous pouvons humblement, petitement, dans de petites choses, toutes petites choses, aimer comme lui, à sa manière, avec un au-delà du don. Si c'est Lui qui agit en nous, c'est aussi peut-être plus simple.

 

 

NOUIS

 

Au moment précis où Judas quitte la pièce pour trahir Jésus, un retournement radical se produit dans l’Évangile selon Jean. Jésus déclare : « Maintenant, le Fils de l’homme a été glorifié. » Cette affirmation, énigmatique pour nos esprits modernes, prend tout son sens dans le contexte du lavement des pieds, un acte d’humilité radicale et déroutante. Loin de la gloire tapageuse des empires, ici, la gloire de Dieu se révèle dans le service, l’abaissement et l’amour.

 

Ce passage marque le début du testament spirituel de Jésus, une longue section de l’évangile johannique où il transmet à ses disciples l’essence de son enseignement, juste avant sa passion. Dans une logique inversée des valeurs mondaines, Jésus lie sa glorification à son abaissement. Le terme « gloire », souvent associé à la vanité ou à la puissance terrestre, doit ici être compris à la lumière de sa racine hébraïque kavod, qui évoque le poids, la profondeur, la densité de l’être. Glorifier, dans ce contexte, signifie révéler pleinement l’identité divine dans l’acte le plus humble.

 

C’est dans ce cadre que Jésus donne un « commandement nouveau » : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » Cet amour n’est pas un simple sentiment ou une amitié sympathique, mais une réalité active, concrète, exigeante. Il s’incarne dans le geste – laver les pieds, se donner pour l’autre – et il devient le signe distinctif du disciple. Ce n’est pas tant une exhortation morale qu’un dévoilement de la nature même de Dieu, dont l’être est amour.

 

Dans un monde où la logique naturelle pousse à la préservation de soi, l’appel à aimer jusqu’au don de soi est une subversion radicale. Elle trouve pourtant un écho dans l’expérience humaine : certains donnent leur vie, parfois pour un inconnu. Ce sont ces moments, souvent silencieux, qui révèlent la présence de Dieu. À travers eux, l’amour devient visible, et l’humanité, même brièvement, devient image de Dieu.

 

Ce passage n’est pas une utopie spirituelle mais une feuille de route, posée là, au cœur de l’épreuve, alors que Jésus se dirige vers la croix. Ce commandement nouveau n’est pas un supplément, mais le cœur battant du message chrétien : c’est par l’amour vécu que se manifeste la vraie gloire, celle de Dieu.

 

 

Vidéo Nouïs. 

Ampleur. Ce qui doit advenir à l'un et à l'autre; comment d peut-il s'accomplir en nous sauvant, en s'abaissant. Mystère. Ampleur, profondeur. Ce qui dit l'être de Dieu; Ezéchiel, la gloire;  toute la profondeur de d, se manifeste dans le lavement des pieds.

 

Le lavement et la croix; inverse de la gloire humaine.

 

Le mot amour galvaudé. Cœur de ce qui est annoncé. La foi s'y applique; est ce que nous croyons que l'amour sauve; l'amour est Dieu, pas un attribut; c'est cette ampleur de l'amour, expansion de soi-même qui nous emplit; il y a quelque chose de d en nous quand nous nous laissons happer par cet amour.

samedi 10 mai 2025

SEMAINE DU 5 AU 11 MAI. ÉVANGILES

 SEMAINE DU 5 AU 11 MAI. ÉVANGILES

 

 

LUNDI 5 MAI. Jn 6, 22-29

 

Quand va tout le mieux dans le meilleur des mondes.

 

Ce qui me surprend, c'est le terme "autre rive" qui revient quand même souvent.

 

Au verset 22, (un peu repris par AELF), on peut supposer que les disciples et Jésus, sont sur la rive de Capharnaüm, alors que la foule (que pourtant Jésus avait renvoyée) est restée sur la rive (pourrait-on dire le rivage) du lieu de la multiplication des pains.

 

 Versets 23 et 24 C'est sur ce rivage qu'affluent d'autres barques venant de Tibériade, qui font le même constat que ceux qui sont restés, Jésus et des disciples ne sont plus là. Et il est question d'une seule barque, qui n'est plus là, et de Jésus qui n'a pas pu emprunter cette barque. Alors où est-il?

 

Verset 25, ils quittent ce rivage et vont vers le rivage de Capharnaüm, et trouvent Jésus . Et se pose alors la question, comment diable as-tu fait pour arriver là, personne ne t'a vu sur la route à pied. Sauf que Jésus ne répond pas, que cela reste quelque part un mystère, sauf pour nous qui savons que Jésus a marché sur la mer pour rejoindre les disciples qui étaient en perdition et qu'il les a conduits à bon port.

 

On a donc une sorte de retrouvailles; on a retrouvé Jésus, c'est un drôle de type, il a fait un sacré miracle, et il se déplace peut-être comme Salomon sur un tapis volant. Il fait donc figure de magicien. Et c'est là, que les choses évoluent.

 

22 Jésus avait rassasié cinq mille hommes, et ses disciples l’avaient vu marcher sur la mer. Le lendemain, la foule restée sur l’autre rive se rendit compte qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque, et que Jésus n’y était pas monté avec ses disciples, qui étaient partis sans lui. 

23 Cependant, d’autres barques, venant de Tibériade, étaient arrivées près de l’endroit où l’on avait mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâce. 

24 Quand la foule vit que Jésus n’était pas là, ni ses disciples, les gens montèrent dans les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus. 

25 L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? » 

 

 

Il me semble que dans cette partie, on est assez proche de Jn 4, la samaritaine, mais on en lira plus mardi.

 

26 Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés. 

 

C'est un reproche. Vous me cherchez, parce que vous voudriez bien que je fasse la même chose, que vous ayez du pain et du poisson à satiété, mais pas parce que vous avez reconnu en moi quelqu'un qui a fait un Signe, comme celui de Moïse, et que cela indique que Dieu est au milieu de vous, et que moi, je veux vous le faire connaître.

 

27 Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. » 

 

Que veut dire ce terme "travailler". Mettez votre énergie à trouver la nourriture pour votre spirit, et cette nourriture, le Fils de l'Homme, (Lui) marqué du sceau du Père, pourra la donner et lui seul.

 

28 Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » 

29 Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »

 

Manifestement, tout va pour le mieux, ils sont réceptifs et désirent être instruits et même participer aux œuvres de Dieu: justice, paix, partage? Or là, Jésus ne leur demande pas d'être dans le faire, dans l'agir, mais dans le croire ce qui est très différent. On pourrait peut-être remplacer œuvre par ce que Dieu vous demande de faire, c'est.

 

 

MARDI 6 MAIJn 6, 30-35

 

Le pain venu du ciel

 

30En ce temps-là, la foule dit à Jésus : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ?

 31 Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : ‘Il leur a donné à manger le pain venu du ciel.’ » 

 

Mais que veulent-ils de plus? Que ce soit tous les jours le repas gratuit? Ou alors c'est ; " essayes de faire mieux que Moïse qui lui a donné la manne pendant 40 ans".; C'est quand même le mettre au défi. Mais la manne même si l'écriture l'appelle le pain des anges, ne vient pas du ciel, mais de la terre. Et jésus peut rebondir sur ce "pain du ciel"

 

32 Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel

33 Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » 

 

On a là une définition de ce que Jésus est venu faire: quitter le haut, pour en quelque sorte comme une pluie féconde, irriguer ce qui est sec, donner la vie. 

 

34 Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. » 

35 Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »

 

Ont-ils compris? Je suppose que non, que l'avidité y est pour beaucoup. Mais ils veulent bien essayer. D'ailleurs c'est un peu comme avec la Samaritaine: donne-moi de cette eau-là.

Et Jésus de se définir comme celui qui comble la faim et la soif. Croire en Lui, croire en sa parole;

 

 

MERCREDI 7 MAI. JN 6, 35-40

 

35En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. 

 

36 Mais je vous l’ai déjà dit : vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas. 

 

Jésus demande quelque chose de difficile, ou le rédacteur. Quand on voit un miracle, on est pris par lui, et lui, demande de voir au-delà. Et surtout de se centrer sur celui qui fait ce signe et là encore de voir au-delà de lui. 

 

Vous avez vu, et pourtant vous demandez plus (un signe pour prouver que Jésus est plus fort que Moïse), et vous refusez de voir en moi, celui qui donne de quoi nourrir la vie autre, de faire de vous des fils du Père;

 

37 Tous ceux que me donne le Père viendront jusqu’à moi ; et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors. 

 

Peut-être là, une ouverture déjà sur Jean 10, mais c'est l'annonce que si eux n'entendent pas, ne voient pas, alors d'autres verront et entendront, et ceux -à, seront les bienvenus. 

 

38 Car je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. 

39 Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé : que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour. 

40 Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »

 

 

On est bien dans l'universel ici, on quitte complètement le monde de Jésus, Galilée et Judée pour aller dans le monde. Et là c'est clair: celui qui voit le Fils (mais qu'entend-on par voir), et croit en lui, sera participant de la vie éternelle et il sera ressuscité au dernier jour.

 

 

JEUDI 8 MAI. Jn 6, 44-51

 

Il a la vie éternelle celui qui croit.

 

Moi je suis le pain qui donne la vie. (Le pain que permet d'exister)

 

Donné pour la vie du monde.

 

 

41 Les Juifs récriminaient contre Jésus parce qu’il avait déclaré : « Moi, je suis le pain qui est descendu du ciel. »

42 Ils disaient : « Celui-là n’est-il pas Jésus, fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors comment peut-il dire maintenant : “Je suis descendu du ciel” ? »

 

43 Jésus reprit la parole : « Ne récriminez pas entre vous.

 

44 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour.

 

Je dois dire que ce verset reste difficile, parce que on peut toujours refuser, mais en même temps il n'y a aucune initiative. Cela veut dire qu'il y a œuvre de l'Esprit avant tout? Pourquoi pas. Mais pas facile.

 

45Il est écrit dans les prophètes : ‘Ils seront tous instruits par Dieu lui-même.’ Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi.

 

Là, faudrait savoir. Il y a l'écriture qui normalement aurait dû permettre aux juifs de reconnaître Jésus, et d'aller vers lui. Sauf que ça ne marche pas.

 

 46 Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père. 

47 Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit

 

Donc le Père, seul Jésus le voit. Mais il y a une différence entre voir et entendre. Et du coup éloge de la foi. Mais là c'est croire en Lui, Jésus.

 

48 Moi, je suis le pain de la vie.

 49 Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ; 

 

Est-ce un moyen de dire que Jésus lui n'est pas comme ce pain-là qui comble la faim du corps biologique. Il est autre, il comble cette autre faim, qui est la faim de l'âme, la faim du psychique, la faim qui comble le vide (ou qui comble partiellement) qui est en soi. Qui permet de se sentir exister pleinement.

 

50 mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas. 

 

Jésus se définit comme celui qui est descendu du ciel et qui a vu et entendu le Père, donc qui est en relation avec Dieu, qui est Dieu. 

 

51 Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.

 

Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »

 

Il s'agit d'un futur. Jésus se donnera, pour que le monde puisse avoir cette vie autre. 

 

 

 

VENDREDI 9 MAI. Jn 6, 52-59

 

52 En ce temps-là, les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » 

 

Ils restent au niveau des pâquerettes mais est ce que parfois nous n'en faisons pas autant ? 

 

53 Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. 

54 Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. 

55 En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. 

 

 

 

On bascule à une autre vision du corps et du sang. Mais c'est aussi, si vous refusez cela, vous vous coupez de la source de la vie. Si cela ne coule pas en vous, vous ne reviendrez pas à la vie au dernier jour. Vous êtes mort déjà par ce refus et vous resterez dans la mort.

 

56 Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui.

 

Il s'agit pour moi, d'incorporer qui Il est, et ce geste d'incorporation, fait que l'on est en lui, on devient Lui et c'est quelque chose, qui se façonne dans le temps.

 

 57 De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi

 

Simplement en rester à Jésus, source de la vie, source de l'unité. Ne pas aller trop loin. 

 

58 Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. » 

59 Voilà ce que Jésus a dit, alors qu’il enseignait à la synagogue de Capharnaüm.

 

 

SAMEDI 10 MAI. Jn 6, 60-69

 

Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.

 

 

60 En ce temps-là, Jésus avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? »

 61 Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ? 

62 Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !...

 

Là, il annonce quelque chose qui justement aurait permis de croire en lui, sauf que les disciples ne verront pas. Quant à récriminer, pour une fois ce n'est pas l'apanage des "juifs". Mais comment entendre ce qu'il disait ,en ne restant pas au premier degré. S'il voulait les bousculer, il a réussi.

 

 63 C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. 

 

Et là, on a enfin la réponse, mais elle est bien cachée. Les paroles que je vous ai dites, elles sont esprit, elles sont vie

 

64 Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. 

65 Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. »

 

Cela continue à m'interroger, mais on revient à la foi qui est un don. Peut-on penser que le Père ne donne pas ce don à tout le monde? Maintenant encore faut-il l'accepter;

 

 66 À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner. 

 

67 Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » 

 

Je ne sais pas s'il les laisse à leur liberté, ou s'il exprime sa tristesse, sa crainte? 

 

68 Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. 

 

Voilà qui répond à ce que Jésus a dit sur les paroles qu'il prononce, au-delà de leur sens. 

 

69 Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »

 

Affirmation. Tu es l'envoyé, tu es le choisi. Mais c'est dans la foi.

 

 

DIMANCHE 11 MAI. Jn 10, 27-30

 

 

Il manque tout le début. Jésus appuie énormément sur la différence entre le berger mercenaire, qui prend la fuite quand le danger est là, et qui abandonne les brebis et lui, qui donne sa vie pour ses brebis. Ensuite, et c'est la péricope d'aujourd'hui, c'est la fête de la dédicace, les juifs lui posent un ultimatum: es-tu oui ou non celui qui doit venir? À quoi Jésus rétorque, que s'ils ouvraient les yeux, ii.ls ne poseraient pas la question, et qu'ils ne sont pas des brebis de sa bergerie à lui. Les versets de la péricope, sont donc prononcés dans un climat très conflictuel.  

 

27 En ce temps-là, Jésus déclara : « Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. 

28 Je leur donne la vie éternelle : 

jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main. 

 

 

.Cela commence donc par une affirmation (mais il faut bien l'entendre dans le contexte). Vous n'êtes pas de mes brebis. Vous n'écoutez pas ma voix. Pour être de mes brebis, pour être connues de moi, il faut écouter, il faut me suivre.

 

Mes brebis, je leur donner la vie éternelle, et personne, je vous dis bien, personne, ne pourra les arracher de ma main.

 

29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père.

 

Jésus affirme que ces brebis là, elles lui ont été données par le père (ce qui reprend ce qu'on a entendu dans Jn 6: nul ne peut venir à moi, si le Père ne l'attire. Et il y aura aussi les controverses sur "votre Père c'est le diable, ce n'est pas Abraham).

 

30 Le Père et moi, nous sommes UN. »

 

 

Il y a comme un échange, comme un don. Le père les a choisies, elles étaient dans sa main, et elles sont passées dans la main du Fils, mais la relation est telle, que personne ne peut séparer. On a comme une image: Le Père et Moi, nous sommes Un, personne ne peut nous séparer l'un de l'autre, et de même pour nos brebis. Elles sont dans nos mains, personne ne pourra las arracher.  

 

 

samedi 3 mai 2025

SEMAINE DU 28 AVRIL AU DIMANCHE 4 MAI. ÉVANGILES

SEMAINE DU 28 AVRIL AU DIMANCHE 4 MAI.

 

 

 

LUNDI 28 AVRIL. Jn 3, 1-8 et 9-16

 

J'ai mis en rouge ce qu'il en est du dialogue, en bleu ce sera pour demain (mais on ne lira pas la suite) ce que devient ce dilaogue ou Jésus parle de lui en "nous" et en vous pour les pharisiens et en vert ce qui m'a paru révolutionnaire, un Dieu qui donne une partie de Lui, un morceau qui est Lui, son fils;

 

1 Il y avait un homme, un pharisien nommé Nicodème ; c’était un notable parmi les Juifs. 

2 Il vint trouver Jésus pendant la nuit

Il lui dit : « Rabbi, nous le savons, c’est de la part de Dieu que tu es venu comme un maître qui enseigne, car personne ne peut accomplir les signes que toi, tu accomplis, si Dieu n’est pas avec lui. » 

 

Donc reconnaissance que Dieu, est avec Lui. Il est un homme de Dieu.

C'est une affirmation. Jésus aurait pu lui dire merci et en rester là. Mais si Nicodème est venu le trouver, de nuit, donc se déplacer lui le notable, mais sans se faire voir, c'est qu'il attend quelque chose. Je suppose qu'il veut une confirmation, que Jésus lui dise qu'il est l'Envoyé, le Messie de Dieu, même s'il vient de Galilée. Et la question d'avoir en héritage la vie éternelle; le salut pourrait-on dire;

 

Je pense surtout que Jésus, va lui donner de comprendre (petit à petit) que ce n'est pas le "faire de la Loi" qui donne la vie éternelle, mais bien autre chose. Laisser agir en soi l'Esprit de Dieu, Esprit qui Lui peut donner. 

 

Esprit qui rend libre, esprit qui pousserait à couper ses attaches, ses habitudes, ses manières de penser et de vivre, pour laisser la place, esprit sur lequel, on ne peut mettre la main. 

 

Et Jésus va lui donner ce quelque chose, mais sous une forme paradoxale.

 

 

Jésus lui répondit : « Amen, amen, je te le dis : à moins de naître d’en haut, on ne peut voir le royaume de Dieu. » 

 

C'est étonnant. Il n'y a pas de question de posée, mais on a une réponse, et il ne s'agit pas d'avoir, mais de voir. Ce qui laisse à supposer qu'il faut que les yeux s'ouvrent et que naisse alors le désir de pénétrer dans ce royaume, que Jésus en fait a défini dans les Béatitudes de Matthieu.

 

La réponse c'est ce n'est pas respecter la Loi dans ses moindres détails qui sauve. Car la question du salut, ou d'avoir le royaume de Dieu en héritage, entrer dans le royaume de Dieu, c'est ce qu'on trouve sans cesse du côté des pharisiens dans les synoptiques. Et à chaque fois, Jésus demandera plus. Là, c'est si tu veux voir , et voir ce n'est pas rien, (sauf que si on le voit lui, avec des yeux autres, on voit déjà la royaume), mais pour cela, il faut renaître d'en haut. Il faut en quelque sorte recevoir l'onction, recevoir l'Esprit Saint, dont on parle finalement peu dans la Bible, et qui ne "tombe pas " sur tous. Il est annoncé. 

 

Du coup, ce qui se passe dans la lecture des actes, avec la maison qui se met à trembler, montre bien ce don qui sera fait à tous.

 

Nicodème lui répliqua : « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une deuxième fois dans le sein de sa mère et renaître ? » 

 

Nicodème le sage, fait l'imbécile, ou le rédacteur lui fait jouer ce rôle. Mais cela permet à Jésus d'expliciter.

 

Jésus répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu.

6 Ce qui est né de la chair est chair ; ce qui est né de l’Esprit est esprit. 

 

Il s'agit donc d'un baptême, l'eau qui purifie, qui lave (l'eau qui sortira un jour de lui, mais aussi l'eau dont il parlera à la Samaritaine), et de l'Esprit, qui est onction, qui divinise.

 

7 Ne sois pas étonné si je t’ai dit : il vous faut naître d’en haut. 

8 Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient,  ni où il va. 

Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. »

 

Il y a de quoi être étonné. L'appartenance se fait par la circoncision. Là, c'est autre chose qui est annoncé. Jésus est né du souffle de l'Esprit, alors son origine, son identité qui peut la cerner? Cela sera aussi un questionnement permanent des pharisiens. Dis -nous une fois pour toute qui tu es, qui t'envoie, au nom de quoi, au nom de qui, tu te permets de tout chambouler. Cela est aussi, ce côté imprévisible. Se laisser porter par ce souffle. 

 

 

La suite que nous n'entendrons pas demain. 

 

09 Nicodème reprit : « Comment cela peut-il se faire ? »

10 Jésus lui répondit : « Tu es un maître qui enseigne Israël et tu ne connais pas ces choses-là ?

11 Amen, amen, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage.

12 Si vous ne croyez pas lorsque je vous parle des choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses du ciel ?

 

13 Car nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme.

14 De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé,

15 afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.

 

16 Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.

 

MARDI 29 AVRI. Mt 11, 25-30

 

 

25 En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. 

 

 

Pour le dire autrement: sois loué, pour avoir choisi de révéler (mais révéler quoi), à ceux qui sont méprisés, au reste d'Israël. Révélé qui je suis et par contre coup, qui tu es. 

 

Si on relit le chapitre 11, il y a l'éloge de Jean le baptiste, mais surtout les reproches de Jésus, à ceux qui ont vu des miracles en pagaille, mais qui ne se sont pas convertis. Or il y en a bien certains qui ont vu et qui ont cru, et ceux-là ce sont les petits, les tout-petits.

 

26 Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. 

 

Projet de Dieu? Mais il y a l'endurcissement derrière, qui va conduire à la mort.

 

27 Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. »

 

Effectivement qui peut connaître le Père? Il est certain qu'un texte comme celui de Catherine de Sienne sur la Trinité ouvre des portes, et c'est l'Esprit envoyé par le Fils, qui permet cette connaissance, mais peut-on appeler cela une connaissance? D'ailleurs souvent on pense connaître le Fils, mais qui est Jésus? Cela reste une question toute la vie durant. On croit connaître, mais on ne connaît pas. Et pourtant on est connu.

 

28 « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. 

 

Une question, de quel fardeau s'agit-il? En théorie, le poids de la vie, mais il y a aussi ce poids qui existait du temps de Jésus et qui existe de notre temps, (même si on fait comme si ça n'existait pas), le poids de l'institution, le poids des règlements, et du coup le poids de la culpabilité.

 

29 Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. 

30 Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

 

C'est aussi être branché directement sur Jésus, le laisser porter, lui faire confiance, s'appuyer sur lui et contre lui. Mais il y a peut-être une différence entre porter un joug et normalement tout joug permet de porter plus facilement une charge, et l'idée que l'on se fait du joug qui est une pièce de bois, qui parait bien lourde. Je crois que Jésus dit aussi que sa Loi à Lui, elle est bien autre. Certes il n'annule pas, mais il fait passer la relation d'abord.

 

 

MERCREDI 30 AVRIL. Jn 3, 16-21

 

16 En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle

 

17Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde,

 non pas pour juger le monde,

 mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »

 

beau programme ! 

 

18 Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; 

celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu

 

Ce qui donne le salut c'est de croire au nom du Fils Unique de Dieu, donné par Dieu au monde.

 

19 Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. 

 

On ne peut pas appeler cela un jugement, c'est un fait. Les hommes seront condamnés, parce qu'ils ont préféré rester dans leur obscurité. La lumière était là, mais ils ont fermé les yeux.

 

Mais cela revient à dire que le monde est en général condamné, sauf ceux qui reconnaissent que Jésus est l'Envoyé. 

 

 

20Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées.

 

D'après le narrateur, s'ils ont fait cela, c'est parce que leurs œuvres sont mauvaises, c'est-à-dire qu'elles sont mues par la convoitise, le profit, mais aussi parce que ces œuvres leur donnent du pouvoir sur les autres, de la puissance. Et ils ne veulent pas y renoncer.

C'est ce que semble expliciter le verset suivant;

 

 

21 mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »

 

Si on reprend là le verset précédent, il y a d'un côté celui qui fait le mal, et qui refuse la lumière parce que ses actes sont faits en union avec le Mauvais (même si ce n'est pas dit), qui est donc comme possédé par une force qui s'oppose à la Lumière. Ce qui renvoie au prologue. La lumière a lui dans les ténèbres, mais les ténèbres l'ont rejeté. 

 

Et celui qui fait la vérité (la vérité, c'est un autre mot pour dire la foi), et qui de ce fait, petit à petit vient à la lumière (il y a donc un passage des ténèbres à la lumière), et les œuvres que fait celui-là, sont accomplies en union avec Dieu.

 

JEUDI 1° MAI. Jn3, 21-36

 

 

Dans cette séquence, ce n'est pas Jésus qui parle, mais Jean le Baptiste, qui répond à un juif qui est venu faire remarquer à ses disciples que Jésus fait plus de disciples qu'eux.

 

 Rabbi, celui qui était avec toi de l’autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! »

 

Cela s'adresse donc à Jean, et on a sa réponse.

 

On est ici à nouveau dans le témoignage. 

 

31 « Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous.

Celui qui est de la terre est terrestre, et il parle de façon terrestre. 

 

Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous

 

32 il témoigne de ce qu’il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage. 

 

33 Mais celui qui reçoit son témoignage certifie par- là que Dieu est vrai

34 En effet, celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l’Esprit sans mesure.

 

Il y a là, un lien entre dire vrai et le don de l'Esprit, reçu sans mesure par Jésus. On a l'abondance du don, l'abondance de Dieu, et donc déjà quelque chose de trinitaire;

 

35 Le Père aime le Fils et il a tout remis dans sa main. 

 

36 Celui qui croit au Fils a la vie éternelle 

 

celui qui refuse de croire le Fils ne verra pas la vie,

 mais la colère de Dieu demeure sur lui. »

 

 

VENDREDI 2 MAI. Jn 6, 1_15

 

Comme souvent on fait un grand saut. Il y a eu la samaritaine, il y a eu la guérison du paralytique jn 5 et c'est à la suite de cet acte et des multiples discussions que Jésus prend la tangente (enfin peut-être pas dans Jean, puisque tout est chronométré), et va en Galilée. La multiplication des pains, unique chez lui, sera suivie par le discours sur le pain de la vie. 

 

 

1 En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade.

 2 Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades. 

 

Impression d'avoir une foule avide de miracles. Le suit-t-elle, pour qui il est, ou pour avoir des guérisons? On peut penser à une foule très composite.

 

3 Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples. 

4 Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche. 

 

En général quand jésus gravit une montagne, c'est pour parler, c'est de faire aussi se lui le nouveau Moïse. Or Moïse a délivré de l'esclavage et il a donné la Manne, donc c'est ce qui se profile, puisqu'il nous est dit que la Paque est proche. 

 

5 Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » 

 

Très étonnant pour moi ce jésus leva ls yeux; c'est un peu comme si jusque-là, il n'avait rien vu, rien entendu. Juste être avec ses disciples. Et là, il ne les enseigne pas, non il se préoccupe de leur confort. C'est assez sidérant. Si les prêtres pouvaient faire cela.

 

6 Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire. 

7 Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. » 

 

Sous -entendu, c'est impossible, des sous nous n'en avons pas.

 

8 Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :

 9 « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! » 

 

Intuitif André. Mais lui, au plus profond de lui, il sait qui est jésus et il peut se dire qu'avec presque rien il peut faire beaucoup. N'a-t-il pas donné du vin à Cana? 

 

10 Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. 

11 Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. 

12 Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. » 

13 Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.

 

 

Là, c'est Jésus qui donne, et il me semble que ça a une autre signification. Il est bien le Maître.

 

14 À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. »

15 Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.

 

Ce qui m'étonne c'est le " à nouveau". On a vu cela dans le Temple, il me semble, mais bon. La montagne il la connait bien. 

 

 

 

SAMEDI 3 MAI. JN 14,6-14

 

Jésus continue à s'effacer pour que son Père soit glorifié, encore et encore et que son Nom soit reconnu sur toute la terre, grâce au nom de Jésus.

 

 

6 En ce temps-là, Jésus dit à Thomas : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. » 

7 Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. » 

 

Il me semble que pour comprendre ce verset, il faut quand même revenir un peu en arrière. C'est le discours que nous appelons discours après la cène, peut-être aurait-il mieux valu le nomme discours après le lavement des pieds et de don de la Loi. Jésus vient de dire à ses disciples qu'ils ne doivent pas être bouleversés, qu'il s'en va vers le Père pour leur préparer une place, et qu'il reviendra ensuite pour les emmener auprès de lui, parce qu'il ne veut pas qu'ils soient séparés de Lui. Bon jusque-là c'est cohérent, mais quand il affirme que les disciples connaissent le chemin que ça se gâte et que Thomas (porte-parole, comme Philippe le sera un peu plus tard, pose une question, qui apporte la réponse connue, mais en soi pas facile à entendre, si on se place dans le contexte de ce jour-là et parfois dans nos histoires à nous.

 

8 Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »

 

Thomas a eu sa réponse, mais la comprend-t-il? Pour aller vers Dieu, il faut le suivre lui, essayer de vivre comme il vient de le demander, se laver les pieds, s'aimer les uns les autres. Curieusement il ne parle pas de Lui, sauf à minima, faites cela pour être comme moi. 

 

La demande de Philippe évoque les pharisiens qui demandent un signe du ciel. C'est presque formulé comme un deal. Montre-le-nous, celui que tu appelles ton père, et alors nous pourrons vraiment croire en toi. Ce qui semble étonnant dans la bouche d'un des tous premiers appelés. Mais Philippe ici est bien plus que Philippe, il est nous. 

 

 

9 Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? 

 

La réponse elle est là. Toi tu me vois, et si tu me vois avec les autres yeux, les yeux de l'amour, alors mon Père tu le verras, parce que tu verras ce qu'il fait en moi et comment moi je suis en union avec lui, et comment il est mon centre, ma vie et comment je lui réponds. 

 

10 Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres. 11 Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes. 

 

C'est typiquement une phrase que Jésus a dite ou aurait pu dire aux pharisiens qui demandent un signe. Ne pas croire en lui, mais reconnaître que ce qu'il fait est œuvre du son Père.

 

12 Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père. » 

13 et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. 

14 Quand vous me demanderez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai. »

 

Et ça se termine par une ou des promesses. 

 

-Croire en lui, fait que le Père habite aussi en nous, et que Lui, en nous fera des œuvres qui sont les siennes et pas les nôtres, mais qui sont des œuvres de gloire et à sa gloire.

-Quand il sera parti, demander en son nom, car comme il sera vivant autrement, il le fera pour

 Que la glorification du Père continue dans le monde (à la Gloire de Dieu), et cela ce sera en quelque sorte sa fonction. Nous demandons et Lui le fait, non pas pour Lui, mais pour que le Père reçoive adoration et gloire.

 

 

 

DIMANCHE 4 AVRIL Jn 21, 1-19

 

 

Que n'a-t-on pas écrit sur ce texte, lu aux funérailles du Pape et sur les trois m'aimes-tu. Mais en quelle langue Jésus parlait-il avec ses disciples. Si c'est en araméen, je suppose qu'il n'y a pas trois verbes différents pour exprimer le verbe aimer. Mais sait-on jamais? 

 

 

Au lever du jour:

 le jour comme une promesse. On -n'est plus dans les ténèbres.

 

Se jeter à l'eau. 

Quand se jette t on à l'eau? Quand il faut faire quelque chose qui semble impossible,  ou poser une question difficile? Mais j'imagine que c'est un peu comme un baptême et peut-être que Simon et Jésus se sont dits des choses sur la rive. Se jeter à l'eau, c'est aussi la confiance. 

 

 

 

En ce temps-là, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment.

 2 Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre, avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), Nathanaël, de Cana de Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres de ses disciples. 

 

3 Simon-Pierre leur dit : « Je m’en vais à la pêche. » Ils lui répondent : « Nous aussi, nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, cette nuit-là, ils ne prirent rien. 

 

Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui. 

 

5 Jésus leur dit : « Les enfants, auriez-vous quelque chose à manger ? » Ils lui répondirent : « Non. »

 

Cela peut évoquer la multiplication des pains, quand Philippe reconnait qu'ils n'ont rien pour donner à manger à la foule. Réveiller la mémoire?  Se souvenir de l'abondance. 

 

 6 Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer, tellement il y avait de poissons. 

 

7 Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C’est le Seigneur ! » Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau. 

 

Lui, ce disciple qui a Jésus dans la peau, il se souvient, il fait mémoire, et pour lui, l'inconnu a un nom, le Seigneur.

 

Faut-il vraiment s'appesantir sur ce vêtement passé, nudité honte? Des fois ça m'énerve ces interprétations culpabilisantes. Bien entendu, si ça avait été un autre, Pierre ne se serait pas jeté à l'eau, et se serait rhabillé avant d'arriver; mais là, il veut le voir le premier . Il se jette à l'eau, et se jeter à l'eau, ce n'est pas rien. Qu'est ce que Jésus va lui dire? Et lui, que va-t-il dire à Jésus. Il pêche des poissons, il ne s'occupe pas des autres, de ces péchés qu'il a le pouvoir de pardonner comme son maître? Pouvoir qui n'appartient pourtant qu'à Dieu. De ce don, qu'a--il fait,

 

 

8 Les autres disciples arrivèrent en barque, traînant le filet plein de poissons ; la terre n’était qu’à une centaine de mètres. 

9 Une fois descendus à terre, ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain. 

10 Jésus leur dit : « Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. » 

 

11 Simon- remonta et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré. 

 

Pas si facile de se représenter la scène avec les verbes proposés. 

Les disciples, manifestement laisse le filet dans l'eau, descendent dans l'eau, et à mon avis, montent sur la terre ferme, que la quelle Pierre de se trouve déjà.

 

On peut donc penser que près du rivage , ils voient un feu, avec du poisson et du pain. Où est Jésus? Peut-être un peu plus haut, un peu plus loin. Mais c'est lui qui demande que les poissons, les siens et les leurs soient comme mélangés, confondus, mais le pain, lui reste unique.

 

Simon va vers la barque, lui avec un ou des, la tracte, met le filet sur la rive, constate que les mailles ne sont pas rompues, surpris par la taille des poissons, les compte, (à mon avis il faut un certain temps pour ça), et va vers le feu avec le poisson, qu'il faut faire cuire quand même.

 

12 Jésus leur dit alors : « Venez manger. » Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur. 

 

 

Pierre, remonte.  Il va jusqu'à la barque, avec quelle force la tracte-t-il pour que le filet puisse être déversé sur la plage? Pas possible qu'il soit seul. D'où l'Importance des frères pour que la pêche ne soit pas perdue. 

 

Ou alors c'est juste la fin, mais ce verbe remonte, peut prophétiser ce qui va se passer par la suite; 

 

Dieu l'a sauvé de l'abîme des grandes eaux, il l'en a fait remonter. Il l'a sauvé; c'est presque la marche sur les eaux, des synoptiques dans Matthieu après la multiplication des pains;

 

13Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson. 

14 C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples.

 

 

15Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. »

 

Jamais simple cette question. Bon il y a le est ce que tu m'aimes, au sens d'aimer comme on aime son époux, son unique, et Simon répond pas je t'aime bien. 

Mais c'est bien, eux tu les aimes, ce sont tes amis, est ce que moi, tu m'aimes de la même manière ou est ce que tu m'aimes autrement, parce que tu sais que moi, je t'aime autrement. Est-ce que tu peux répondre à mon amour? 

 

Le pasteur Nouis, dit que l'agneau est un animal sans défenses, pas de cornes, et ce sont ceux-là qui sont confiés à Simon, qui devient berger comme Jésus, ou comme son Père.

 

16Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » 

 

17 Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? » Il lui répond : « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. 

 

Il doit y avoir une différence subtile entre pasteur et berger. Je pense, (mais pas certain) que le pasteur, c'est celui qui possède le troupeau et qui le confie au berger. 

 

Pierre a-t-il fait à ce moment là le rapprochement avec ce feu de braises et ce qui s'est passé la nuit de l'arrestation? Le disciple, certainement. Pierre, pas sûr.

 

18Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. » 

 

19Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : « Suis-moi. »