samedi 31 mai 2025

SEMAINE DU 26 MAI AU 1° JUIN ÉVANGILES

LUNDI 26 MAI. Jean 15,26-27.16,1-4a.

 

 

26 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. 

27 Et vous aussi, vous allez rendre témoignage, car vous êtes avec moi depuis le commencement.

 

Il faudra effectivement que le Défenseur (Nouïs, dit celui qui répond quand on l'appelle, je ne sais plus d'où il sort cela, mais j'aime beaucoup), devienne actif en eux, pour qu'ils soient témoins. Si on se réfère à Jn 21, malgré le souffle mis en eux au chapitre 20, ils n'étaient pas du tout prêts à témoigner. 

Si je lis correctement, ils sont désormais deux à témoigner, l'esprit et les disciples.

 

 1 Je vous parle ainsi, pour que vous ne soyez pas scandalisés. 

 

Merci de nous prévenir, de lendemains qui ne chantent pas, mais qui sont dans la ligne des actes des apôtres.

 

2 On vous exclura des assemblées. Bien plus, l’heure vient où tous ceux qui vous tueront s’imagineront qu’ils rendent un culte à Dieu. 

3 Ils feront cela, parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni moi. 

4aEh bien, voici pourquoi je vous dis cela : quand l’heure sera venue, vous vous souviendrez que je vous l’avais dit. »

 

 

MARDI 28 MAI. Jn 16, 5-11

 

5 Je m’en vais maintenant auprès de Celui qui m’a envoyé, et aucun de vous ne me demande : “Où vas-tu ?”

6 Mais, parce que je vous dis cela, la tristesse remplit votre cœur.

7 Pourtant, je vous dis la vérité : il vaut mieux pour vous que je m’en aille, car, si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai.

 

Ouf.. Au moins sa mort va déjà servir pour eux. Ça ne se dit pas. 

Une très jolie phrase du Père Paul ce matin au Prieuré: ""l'esprit saint c'est le souffle de Jésus Ressuscité.

 

8 Quand il viendra, il établira la culpabilité du monde en matière de péché, de justice et de jugement.

            9 En matière de péché, puisqu’on ne croit pas en moi.

            10 En matière de justice, puisque je m’en vais auprès du Père, et que vous ne me verrez plus.

            11 En matière de jugement, puisque déjà le prince de ce monde est jugé.

 

Le Péché pour le rédacteur, c'est le refus de Jésus, c'est le "pas croire", le refus de croire. 

La justice ou la justesse (dixit Fr Paul ce matin), c'est d'avoir fait ce qu'il faut pour envoyer Jésus à la mort, et cela est condamnable. Quant au jugement, du jugement de qui s'agit-il et quand? Qui est le Prince de monde? Est-ce que Jésus parle de lui ou du Malin?

 

 

MERCREDI 28 MAI. Jn 16, 12-15

 

Qu'entend-on par esprit de vérité? Opposition au malin qui est le mensonge, le doute? 

Son rôle : dire ce qu'il a entendu, annoncer ce qui doit advenir, murmurer, chuchoter. Il serait le murmureur, le chuchoteur.

Glorifier le Fils, c'est ouvrir les yeux des disciples pour qu'ils comprennent ou plutôt connaissent qui est le Fils, leur montrer sa valeur, mais aussi les faire entrer dans le fleuve d'amour qui circule entre le Père et le Fils

Son identité : recevoir du Fils donc du Père ce qui est au Fils pour nous le faire connaître. Il est donc aussiun révélateur.

 

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :« J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter.

 

Ces choses quand les a-t-il dites? Durant les 40 jours qui ont précédé l'envoi de l'Esprit ? Là  on est presque à la fin du chapitre 16, et le 17 n'apprend plus grand-chose. Par contre il me semble que la première épitre éclaire quand même ce "discours testamentaire".

 

Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière

 

-En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître.

 

Il semble donc que le rôle de l'esprit soit de guider, et de donner quand même un don de prophétie. Il est un peu le chuchoteur, celui qui murmure.

 

-Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.

 

Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. »

 

 

JEUDI 29 MAI. ASCENSION. Lc 24,46-53

 

En ce temps-là, Jésus ressuscité, apparaissant à ses disciples, leur dit : « Il est écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, 

47 et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. 

48 À vous d’en être les témoins. »,

Là une première affirmation, mais aussi une sorte de Kérygme. Et c'est au présent;  et le rôle des disciples être témoins de cela.

 

49] Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Quant à vous, demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus d’une puissance venue d’en haut. » 

 

50 Puis Jésus les emmena au dehors, jusque vers Béthanie ; et, levant les mains, il les bénit. 

 

51Or, tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et il était emporté au ciel.

 

52 Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie. 

53 Et ils étaient sans cesse dans le Temple à bénir Dieu.

 

 

VENDREDI 30 MAI. Jn 16, 20-23a

 

 

On avance péniblement, histoire de durer. 

Ceci dit, on voit bien que c'est écrit pas un homme. certes la femme est heureuse d'entendre son bébé crier, mais aussi du moins pour le moment, de n'avoir plus mal. 

 

20 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Amen, amen, je vous le dis : vous allez pleurer et vous lamenter, tandis que le monde se réjouira ; vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie.

 21 La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée. Mais, quand l’enfant est né, elle ne se souvient plus de sa souffrance, tout heureuse qu’un être humain soit venu au monde. 

22 Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l’enlèvera. 

23a En ce jour-là, vous ne me poserez plus de questions. » 

C'est vrai qu'il y a eu un tas de questions posées par les uns et les autres, questions qui sont le nôtres, mais il me semble que des questions se posent, qu'on pense avoir eu une réponse, et que quelques mois ou années après, tout est recommencer. 

 

 

SAMEDI 31 MAI. Lc 1, 39-56 Visitation

 

 

39vEn ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. 

40 Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. 

41 Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, 

42 et s’écria d’une voix forte : 

Elle entend, il se passe quelque chose de l'ordre de la vie, elle reconnait la vie en elle, elle est remplie de l'Esprit et à son tour, elle parle.

 

« Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. 

43D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? 

 

44 Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. 

 

45 Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » 

 

46 Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur,

 47 exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! 

48 Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. 49Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! 

50 Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. 

51 Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. 

52 Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. 

53 Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. 

54 Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, 

55 de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »

 

 56Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.

 

 

DIMANCHE 1° JUIN. Jn 17, 20-26

 

 

Pas de commentaires. Trop de choses, trop dense. 

St Grégoire de Nysse: Or, le lien de cette unité, c'est la gloire. Que le Saint-Esprit soit appelé gloire, aucun de ceux qui examinent la question ne saurait y contredire, s'il considère ces paroles du Seigneur : La gloire que tu m'as donnée, je la leur ai donnée. Effectivement, il leur a donné cette gloire quand il leur a dit : Recevez le Saint-Esprit.

 

20 En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parolecroiront en moi.

 21 Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. 

 

 

22 Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN :

23 moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. 

 

 

24 Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. 

25 Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé. 

26 Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. »

samedi 24 mai 2025

SEMAINE DU 19 MAI AU 25 MAI. ÉVANGILES

 SEMAINE DU 19 MAI AU 25 MAI. ÉVANGILES

 

 

 

LUNDI 19 MAI. Jn 14, 21-26

 

Si quelqu'un m'aime.

 

Aimer est peut-être le maître mot de cette péricope. Aimer c'est la relation, et c'est autre chose que le faire, que l'on peut faire par devoir, par crainte. Là, c'es l'aimer lui, c'est faire parce qu'on l'aime. Et le cadeau, c'est que Lui et son Père, peuvent faire de chacun de nous un lieu de résidence, un lieu où demeurer.

 

21 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. » 

 

Ce verset évoque pour moi, Mc 3 : 4 Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères.

35 Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »

 

La question de Jude est une bonne question. Comment Jésus se manifeste-t-il? RCF donne une jolie réponse avec l'Esprit Saint, qui permet de faire des perles de certains versets, qui dont sens pour nous, et qui sont comme témoins de la présence.

 

Je suppose que certains parleront de consolation. Pourquoi pas.  

 

22 Jude – non pas Judas l’Iscariote – lui demanda : « Seigneur, que se passe-t-il ? Est-ce à nous que tu vas te manifester, et non pas au monde ? » 

 

Peut-être que la demande de Jude, traduit le désir que Jésus donne ce signe venu du ciel qui manifesterait qu'il est bien l'envoyé, mais Jésus répond sur la relation intime. Tout se joue sur l'amour, lui qui va en être comme sevré durant les heures qui vont suivre. 

 

23 Jésus lui répondit : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. 

 

24 Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé. 

25 Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous ; 

26 mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »

 

Est-ce que Jésus fait là une différence entre Judas qui vient de partir, et les autres. Eux essayent de vivre de la parole, de la garder, mais heureusement l'Esprit sera donné, et cela c'est l'ultime cadeau de Jésus.

 

MARDI 20 MAI Jn 14, 27-31a

 

"Je vous laisse "la" paix".

 

27 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé.

 

Vu ce qui se passe ou qui va se passer, difficile de ne pas avoir le cœur bouleversé, mais si la Paix de Jésus est présente, alors oui, il est possible de vivre, de traverser cela d'une autre manière. Mais pour la première fois, je réagis simplement au premier membre de la phrase, non pas je donne ma paix (ce qui a toujours été mon important, depuis toujours, ce que j'ai reçu lors de mon premier pélé de Chartres et qui a été ma conversion), mais je vous laisse la paix. C'est le cadeau de celui qui va partir. Même cela, ce qui est au plus intime de moi, je la laisse la paix. Je me dessaisis de ce qui est moi, pour vous en faire don.

 

Une certitude: on peut être inquiet, on peut être anxieux, mais la paix donnée et laissée par Lui, est un socle, au plus profond de soi,  au très profond, et c'est là il où est, où se trouve la demeure, demeure du fils, demeure du Père, demeure de L'esprit Saint. 

 

 28 Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi.

 

Il l'a dit plus ou moins juste avant, en parlant de préparer des demeures, mais ce n'est pas évident. Peut-on se réjouir de la mort de quelqu'un, de quelqu'un de jeune, qui est dans la force de l'âge? Pas évident. 

 

Que veut-il dire par le Père est plus grand que moi? Une phrase banale, un père est plus grand que son fils, même devenu adulte, il garde sa place de père, ou la controverse avec Arius, avec Jésus qui est inférieur, qui est créature.  

 

29 Je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez. 

 

Merci Jésus, tu es bien gentil… 

 

30 Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car il vient, le prince du monde. Certes, sur moi il n’a aucune prise, 

31a mais il faut que le monde sache que j’aime le Père, et que je fais comme le Père me l’a commandé. »

 

Enfin dans cet évangile, il reste trois chapitres pleins et bien pleins. Et cela se termine quand même par l'obéissance totale. 

 

 

 

MERCREDI 21 MAI. Jn 15, 1-8

 

Les versets 1, 2 et 3, sont assez allégoriques.

Ensuite on a la litanie autour du verbe demeurer : 8 fois. 

Et enfin, le retour vers le Père, et peut-être notre rôle là-dedans : en quelque sorte, augmenter son poids, sa présence dans le monde, faire que les hommes se tournent vers ce Dieu, qui donne, qui se donne.  

 

1En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. 

 

Si le Père est le vigneron, est ce Lui qui possède le vignoble ou est-ce lui, qui fait la vendange. 

Jésus dit être la vraie vigne, ce qui logiquement renvoie à des affirmations bibliques: mon bien aimé possédait une vigne, (donc un vignoble). La vigne ou le vignoble c'est Israël, cet Israël qui déçoit le propriétaire du vignoble. 

 

Je sais que je me complique la vie avec les mots, mais, quand on parle vigne, on parle cep, et c'est sur le cep que se greffent les sarments. Celui qui travaille à la vigne, celui-là; disons le vigneron, c'est celui qui s'y connait, qui fait ce qu'il faut pour qu'elle donne du fruit, beaucoup de fruit, mais aussi du bon fruit. 

 

Jésus se définit comme cette partie solide, enracinée dans le sol, que le vigneron fait fructifier et amendant le sol, en taillant les sarments. C'est tout un travail d'être vigneron.

 

2Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. 

3 Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite.

 

Jusque-là, on comprend bien. Mais maintenant on a autre chose, une parole qui purifie. Une parole, qui permet (c'est ce que je pense) d'être sans partage, sans mélange, d'être vraiment nourri par ce cep là.

 

+++++++

 

 4 Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. 

 

5 Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. 

6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. 

 

            7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous

 

8 Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. »

 

 

JEUDI 22 MAI Jn 15, 9-11

 

 

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. 

 

Intéressant les verbes, ils sont au passé simple, mais pas le dernier qui peut être pris comme un impératif. Il va partir, il va s'éloigner, à nous de faire ce qu'il faut pour demeurer dans sa présence, à le maintenir vivant en nous. 

 

Et pour cela, il y a la manière de vivre, qui se doit ou se devrait d'être autre, différente.

 

10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. 

E d'

Les commandements de Jésus, se laver les pieds donc peut-être une manière d'accueillir pas seulement le frère, mais l'autre, d'une manière différente. D'abord, lui ouvrir, l'accueillir, et se mettre à son service, à son écoute. Cela c'est vers l'autre, enfin je suppose. 

 

Ensuite il y a cette manière d'aimer, qui elle aussi se veut radicalement différente. 

 

Ce serait ces deux manières d'être, qui font que nous restons dans la présence de Jésus, qu'il vit en nous, et que comme lui, s'il y a en nous cette obéissance (mais est-ce le bon terme), alors nous demeurons dans son amour. Mais aussi dans l'amour du Père, puisque tout ça, c'est trinitaire, même si l'esprit n'est pas évoqué.

 

11 Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. »

 

La joie. Voir RCF. Très bien.

 

 

VENDREDI 23 MAI. Jn 15, 12-17

 

12En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés

13 Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime

 

Cela reprend ce qui a déjà été dit au chapitre 13. Mais deux fois, valent mieux qu'une. Mais ça va plus loin, puisque Jésus commente et explicite ce qui va se passer: donner sa vie pour ceux que l'on aime, c'est la plus grande marque d'amour qui l'on puisse donner. Donner sa vie, pour eux, puissent vivre, (sortir de la mort, avec la Vie en soi et non plus la mort, ne plus être dans le Monde).

 

14Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. 

 

Sauf que ce n'est pas si simple. Entrer dans cette posture, sans la présence de l'Esprit, ce n'est pas imaginable. Est-ce que nous sommes, est ce que je suis l'amie ?  Pas sûr, et pourtant.

 

15Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. 

 

Ici, on a une définition de l'amitié, c'est ne pas avoir de secret pour son ami, c'est tout lui dire, c'est être transparent pour lui. 

 

16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. 

 

Pour que la prière soit entendue, il faut être déjà choisi, puis entrer dans la logique du commandement, et alors tout devient possible.

 

Parfois on peut imaginer que le choix vient de soi, Jésus remet les choses en place, c'est lui qui est à l'origine de tout. 

 

17 Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. »

 

 

SAMEDI 24 MAI. Jn 15, 18-21

 

18En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu’il en a eu d’abord contre moi.

19 Si vous apparteniez au monde, le monde aimerait ce qui est à lui. Mais vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous.

 

20Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : un serviteur n’est pas plus grand que son maître. Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. Si l’on a gardé ma parole, on gardera aussi la  vôtre.

 

 21Les gens vous traiteront ainsi à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé. .

 

DIMANCHE 25 MAI. Jn 14, 23-29

 

23 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. 

 

24 Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles.

 

Aimer, garder. Considérer la parole comme un trésor qu'on a trouvé et qui vous a trouvé. Ne pas aimer, c'est jeter, mettre dehors. Finalement rupture. 

 

 Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé. 

25 Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous ; 

 

Union des deux. Le demeurer est là, dans le présent. Il est ave.

 

26 mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. » 

 

Ouf. Parce que tout ce que Jésus dit, ça fait beaucoup à mémoriser, en intégrer et à avaler.

 

Reprise évangile semaine.

27 Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé. 

28 Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi. 

29 Je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez.

 

.

 

Nouis : une promesse. Venir en nous. Trinité comme question. Le Père envoie l'esprit. 

Promesse, la Paix. Shalom. Apaisement qui nous est donné; au sein des conflits, ils auront la shalom. Le mot shalom, S L M    S feu, L cœur M l'eau. Le feu et l'eau antagonistes. Il y a shalom lorsque le cœur arrive à faire vivre ensemble les différences, sans les annihiler.

samedi 17 mai 2025

SEMAINE DU 12 AI 19 MAI. ÉVANGILES

 SEMAINE DU 12 AI 19 MAI. ÉVANGILES

 

 

LUNDI 12 MAI. Jn 10, 1-10

 

1 En ce temps-là, Jésus déclara : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. 

 

2 Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis

3 Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. 

 

4 Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix.

 

 5 Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. » 

 

6 Jésus employa cette image pour s’adresser à eux, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. 

7 C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. 

 

8 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. 

9 Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. 

10 Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »

 

Qui sont les voleurs?

 

 

 

MARDI 13 MAI. Jn 10, 22-30

 

22 On célébrait la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem. C’était l’hiver.

23 Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon. 24Les Juifs firent cercle autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ? Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement

 

Si on admet que les connotations concernant ici la saison n'est pas neutre, je dirai qu'entre Jésus et les pharisiens, c'est plutôt du froid. Et je pense que faire cercle c'est une jolie manière pour ne pas dire encercler. Je pense que Jésus est comme pris en otage par eux, avec la question qui est presque un ultimatum

 

! » 25Jésus leur répondit : « Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage. 

 

La réponse, du moins la première serait: il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Ce que je fais, je le fais au nom de mon Père, pas au mien, et ouvrez les yeux. C'est pour montrer sa puissance, sa présence que ce que je fais le fais.

 

26Mais vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. 

27Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent

 

Et puis là il attaque. Vous, les pharisiens, vous me tournez le dos, vous n'êtes pas de mes brebis. Vous n'écoutez pas ma voix, elles, elles l'écoutent. Je les connais (je ne vous connais pas) et vous ne me suivez pas. 

 

. 28Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main.

 

On arrive à ce verbe arracher. Et il y a d'abord, vous, vous n'avez pas la vie éternelle, vous vous allez vers la mort. Vous voulez me prendre mes brebis, mais personne ne pourra le faire, car elles sont don de mon Père. Qui est le plus fort. Personne ne peut rien prendre à Dieu;

 

 29Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père. 30Le Père et moi, nous sommes UN. »

 

Et en finale l'identité de Jésus: Le Père et Moi, nous sommes UN

 

 

MERCREDI 14 MAI. St Mathias. Jn 15, 9-17 

 

Si on est dans le cadre d'un discours testamentaire (comme jacob dans le Genèse), on peut mieux comprendre l'insistance de Jésus et aussi (peut-être) sur ce je vous commande, mon ou mes commandements. Parce que dans le futur communauté, l'union fondée sur l'amour est indispensable, même si aimer est parfois très difficile.

 

Et c'est cela qui fera de cette communauté, des hommes unis et amis de Jésus. 

 

9 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. 

 

Les versets qui précèdent sont ceux de la vigne. Ailleurs jésus dit qu'il voit ce que fait le Père et qu'il fait pareil. Et aussi que Lui et le Père sont UN. Demeurer dans son amour, c'est donc aussi demeurer dans l'amour qui existe en le Père et le Fils, c'est quelque part être dans un flux amoureux, dans un torrent, dont on n'a pas la moindre idée. Peut-être même qu'il faut se cramponner pour ne pas être emporté, parce que cela dépasse tout l'imaginable. Rester dans ce flot, quel programme. Mais que c'est difficile.

 

10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. 

11 Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. » 

12 Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.

13 Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. 

 

Si on suit le raisonnement de Jésus, (du rédacteur), il suffirait d'aimer comme Lui a aimé, pour demeurer, mais peut-on aimer comme aime Dieu, Père? On peut le désirer, mais de là à le réaliser, ou alors laisser la place à L'Esprit Saint. 

 

Bref, c'est presque du hors portée qui est proposé là. Enfin pour moi.

 

 

14 Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande

 

Il y a beaucoup de commandements au singulier et au pluriel. Et de verbe. Commander est très fort. Est-ce parce que sa voix va s'éteindre dans peu de temps, qu'il est aussi impératif.

 

15 Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. 

 

Heureusement il dira un peu plus loin que ça c'est le travail de l'Esprit;

 

16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure.

 Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. 

 

17Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. »

 

 

JEUDI 14 MAI Jn 13, 16 -20

 

Si vous vous lavez les pieds aux uns et aux autres, heureux êtes-vous. C'est donc une béatitude.

 

2 Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ?

13 Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis.

14 Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.

15 C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous.

 

 

 

16 Après avoir lavé les pieds de ses disciples, Jésus parla ainsi : « Amen, amen, je vous le dis : un serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie. 

17 Sachant cela, heureux êtes-vous, si vous le faites. 

18 Ce n’est pas de vous tous que je parle. Moi, je sais quels sont ceux que j’ai choisis, mais il faut que s’accomplisse l’Écriture : ‘Celui qui mange le pain avec moi m’a frappé du talon.’ 

 

Si on revient un peu en arrière, on comprend mieux. Ce lavement des pieds c'est censé être un geste d'hospitalité que devrait faire l'hôte, mais qui est délégué à un serviteur. Se laver les pieds, cela veut dire que je reçois mon frère comme s'il était un roi, que je lui reconnais une valeur, à lui, et que moi je me considère comme à son service, durant le temps où il est là. C'est pour Jésus quelque chose d'impératif et qui doit aussi permettre à la communauté de vivre et d'exister après son départ.

 

C'est étonnant que ce soit presque une béatitude.

 

Jésus a lavé les pieds de tous, y compris de Judas. On peut accepter ce geste ou le refuser. Et dans ce cas, le geste perd sa valeur, ce n'est pas quelque chose de magique; peut-on baptiser quelqu'un contre son gré? Cela fait quand même réfléchir.

 

 

19 Je vous dis ces choses dès maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez que moi, JE SUIS. 

 

Jésus est comme dans l'urgence. Il a donné un commandement ou il va le donner et il donne un geste qui n'est pas un geste de service, mais un geste d'amour, un geste amoureux. Mais ce qu'il dit, c'est ce qui va se passer maintenant, comme je vous l'avais annoncé, et que cela va se réaliser, cela plus tard vous permettra non pas de comprendre mais de croire que Moi Je SUIS. Vraiment Dieu;

 

20 Amen, amen, je vous le dis : si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même ; et celui qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé. »

 

De qui Jésus parle t il? du futur de la communauté? Si j'accueille un membre de ceux qui annoncent la mort et la résurrection, un témoin, c'est moi qu'il accueille chez lui et comme le Père et Moi nous sommes Un, il accueille le Père aussi.

 

 

VENDREDI 16 MAI. JN 14, 1-6

 

Jn 13

 

21 Après avoir ainsi parlé, Jésus fut bouleversé en son esprit, et il rendit ce témoignage : « Amen, amen, je vous le dis : l’un de vous me livrera. »

 

33 Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi.

34 Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

35 À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

36 Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard. »

37 Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ? Je donnerai ma vie pour toi ! »

38 Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois.

 

 

Dans la fin du chapitre 13, il est bien question de ce chemin que Jésus prend par amour total, que lui prend maintenant, et que les siens prendront plus tard, quand ils auront peut-être compris ce qu'aimer comme lui veut signifier.

 

1 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. 

2 Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ? 

 

Il a bien été question de places si l'on veut quand Jésus a parlé des brebis, mais sinon, je ne vois pas d'om ça sort. 

 

Ce qu'il dit est important. Vous traversez un temps de remous, vous avez vu dans quel état je suis, et vous avez peur de la suite. Mais accrochez-vous à moi quoiqu'il m'arrive maintenant, et vous aurez en moi un lieu de repos.

 

3 Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi. 

 

Pas clair pour moi; il part, il agit dans cet ailleurs où se trouve son Père, il reviendra (il ne laissera pas orphelin), et il promet qu'avec lui, nous serons.

 

4 Pour aller où je vais, vous savez le chemin. » 

 

En fait, je reste à cette idée de s'accrocher à lui, par la foi, quoiqu'il puisse arriver. Et en lui, se trouve le repos;

 

5 Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? » 6Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. » 

 

C'est un peu, soit "accordé" à moi, reste accordé, tiens la corde et tu seras avec moi, dans la demeure qui t'attend avec moi. 

 

 

SAMEDI 17 MAI. Jn 14, 7-14

 

 

7 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. » 

Même si Jésus et Dieu sous sa forme paternelle, font Un, je ne sais pas où il a dit cela à ses disciples, avant; il parle des œuvres, de fait il fait connaître des attributs de Dieu, mais connaître et voir, c'est autre chose. Ou alors, il les prend à rebrousse -poil pour les faire réagir, et la demande ou le désir de contempler Dieu, c'est le désir de tout homme, et Philippe est un peu notre porte-parole. 

 

C'est un peu comme si Jésus lui disait: regarde comment je vis, regarde comment j'agis, et tu verras agir et vivre en moi ce Dieu que vous pouvez comme moi, nommer désormais, Père;

 

8 Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »

 9 Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe! 

Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? 

 

Le pauvre qui se fait rembarrer; Enfin c'est comme cela que je ressens, le comment peux-tu dire.

 

10 Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres. 

 

Et c'est reparti sur le croire, donc sur la foi;

 

11 Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pascroyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes. 

12 Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père. » 

 

13 et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. 

14 Quand vous me demanderez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai. »

 

Est-ce que là, ( il y a comme un doublet) Jésus dit au final quelque chose de gentil? Demandez en mon nom, je ferai d'abord pour que mon Père soit Glorifié (ça c'est le plus important)mais je le ferai aussi pour vous, (pour que ma joie soit en vous,). 

 

 

DIMANCHE 18 MAI.  3,31-33a.34-35.

 

31 Au cours du dernier repas que Jésus prenait avec ses disciples, quand Judas fut sorti du cénacle, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. 

 

Judas est sorti dans les ténèbres, le timing est en route. Dans quelques heures la croix sera là et de cette croix, il attirera tous les hommes, vers Lui, et surtout vers le Père. La Plénitude de l'Amour, l'Amour Plein sera là, cet amour qui est ce qui circule en permanence, ce fleuve de vie, entre le Fils et le Père, le Père et le Fils.

 

32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt

 

Il me semble que dans Jn 12, il y a eu ce coup de tonnerre, qui signifait présence de dieu, glorification du Fils, lui donner son poids sa stature de Fils. 

Dans un commentaire, il y la référence à Eph; vous connaîtrez ce qu'est la largeur, la longueur, la hauteur la profondeur de l'amour..; C'est cela qui est donné là.

 

33a Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. »  je vous le dis maintenant à vous aussi.

 

C'est maintenant le départ, la mort, et l'espérance de la vie, mais là, c'est la foi de Jésus en son Père qui se dit aussi .Il y a ce chemin de mort, qui peut devenir chemin de vie, chemin où il entraînera ses disciples, quand ils auront reçu l'esprit.

 

34 Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. 

35 À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

 

F.Ferry parlait de remplacer le comme par puisque, et je dois dire que j'aime aussi ce sens- là. On ne peut pas ou plus que difficilement aimer à la manière de Jésus, vrai homme, vrai dieu, mais parce que Lui a aimé comme cela, parce que lui demeure en nous chaque jour, parce que lui, en nous délivrant de nos péchés nous permet de nous livrer à lui, alors nous pouvons humblement, petitement, dans de petites choses, toutes petites choses, aimer comme lui, à sa manière, avec un au-delà du don. Si c'est Lui qui agit en nous, c'est aussi peut-être plus simple.

 

 

NOUIS

 

Au moment précis où Judas quitte la pièce pour trahir Jésus, un retournement radical se produit dans l’Évangile selon Jean. Jésus déclare : « Maintenant, le Fils de l’homme a été glorifié. » Cette affirmation, énigmatique pour nos esprits modernes, prend tout son sens dans le contexte du lavement des pieds, un acte d’humilité radicale et déroutante. Loin de la gloire tapageuse des empires, ici, la gloire de Dieu se révèle dans le service, l’abaissement et l’amour.

 

Ce passage marque le début du testament spirituel de Jésus, une longue section de l’évangile johannique où il transmet à ses disciples l’essence de son enseignement, juste avant sa passion. Dans une logique inversée des valeurs mondaines, Jésus lie sa glorification à son abaissement. Le terme « gloire », souvent associé à la vanité ou à la puissance terrestre, doit ici être compris à la lumière de sa racine hébraïque kavod, qui évoque le poids, la profondeur, la densité de l’être. Glorifier, dans ce contexte, signifie révéler pleinement l’identité divine dans l’acte le plus humble.

 

C’est dans ce cadre que Jésus donne un « commandement nouveau » : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » Cet amour n’est pas un simple sentiment ou une amitié sympathique, mais une réalité active, concrète, exigeante. Il s’incarne dans le geste – laver les pieds, se donner pour l’autre – et il devient le signe distinctif du disciple. Ce n’est pas tant une exhortation morale qu’un dévoilement de la nature même de Dieu, dont l’être est amour.

 

Dans un monde où la logique naturelle pousse à la préservation de soi, l’appel à aimer jusqu’au don de soi est une subversion radicale. Elle trouve pourtant un écho dans l’expérience humaine : certains donnent leur vie, parfois pour un inconnu. Ce sont ces moments, souvent silencieux, qui révèlent la présence de Dieu. À travers eux, l’amour devient visible, et l’humanité, même brièvement, devient image de Dieu.

 

Ce passage n’est pas une utopie spirituelle mais une feuille de route, posée là, au cœur de l’épreuve, alors que Jésus se dirige vers la croix. Ce commandement nouveau n’est pas un supplément, mais le cœur battant du message chrétien : c’est par l’amour vécu que se manifeste la vraie gloire, celle de Dieu.

 

 

Vidéo Nouïs. 

Ampleur. Ce qui doit advenir à l'un et à l'autre; comment d peut-il s'accomplir en nous sauvant, en s'abaissant. Mystère. Ampleur, profondeur. Ce qui dit l'être de Dieu; Ezéchiel, la gloire;  toute la profondeur de d, se manifeste dans le lavement des pieds.

 

Le lavement et la croix; inverse de la gloire humaine.

 

Le mot amour galvaudé. Cœur de ce qui est annoncé. La foi s'y applique; est ce que nous croyons que l'amour sauve; l'amour est Dieu, pas un attribut; c'est cette ampleur de l'amour, expansion de soi-même qui nous emplit; il y a quelque chose de d en nous quand nous nous laissons happer par cet amour.