SEMAINE DU 28 AVRIL AU DIMANCHE 4 MAI.
LUNDI 28 AVRIL. Jn 3, 1-8 et 9-16
J'ai mis en rouge ce qu'il en est du dialogue, en bleu ce sera pour demain (mais on ne lira pas la suite) ce que devient ce dilaogue ou Jésus parle de lui en "nous" et en vous pour les pharisiens et en vert ce qui m'a paru révolutionnaire, un Dieu qui donne une partie de Lui, un morceau qui est Lui, son fils;
1 Il y avait un homme, un pharisien nommé Nicodème ; c’était un notable parmi les Juifs.
2 Il vint trouver Jésus pendant la nuit.
Il lui dit : « Rabbi, nous le savons, c’est de la part de Dieu que tu es venu comme un maître qui enseigne, car personne ne peut accomplir les signes que toi, tu accomplis, si Dieu n’est pas avec lui. »
Donc reconnaissance que Dieu, est avec Lui. Il est un homme de Dieu.
C'est une affirmation. Jésus aurait pu lui dire merci et en rester là. Mais si Nicodème est venu le trouver, de nuit, donc se déplacer lui le notable, mais sans se faire voir, c'est qu'il attend quelque chose. Je suppose qu'il veut une confirmation, que Jésus lui dise qu'il est l'Envoyé, le Messie de Dieu, même s'il vient de Galilée. Et la question d'avoir en héritage la vie éternelle; le salut pourrait-on dire;
Je pense surtout que Jésus, va lui donner de comprendre (petit à petit) que ce n'est pas le "faire de la Loi" qui donne la vie éternelle, mais bien autre chose. Laisser agir en soi l'Esprit de Dieu, Esprit qui Lui peut donner.
Esprit qui rend libre, esprit qui pousserait à couper ses attaches, ses habitudes, ses manières de penser et de vivre, pour laisser la place, esprit sur lequel, on ne peut mettre la main.
Et Jésus va lui donner ce quelque chose, mais sous une forme paradoxale.
3 Jésus lui répondit : « Amen, amen, je te le dis : à moins de naître d’en haut, on ne peut voir le royaume de Dieu. »
C'est étonnant. Il n'y a pas de question de posée, mais on a une réponse, et il ne s'agit pas d'avoir, mais de voir. Ce qui laisse à supposer qu'il faut que les yeux s'ouvrent et que naisse alors le désir de pénétrer dans ce royaume, que Jésus en fait a défini dans les Béatitudes de Matthieu.
La réponse c'est ce n'est pas respecter la Loi dans ses moindres détails qui sauve. Car la question du salut, ou d'avoir le royaume de Dieu en héritage, entrer dans le royaume de Dieu, c'est ce qu'on trouve sans cesse du côté des pharisiens dans les synoptiques. Et à chaque fois, Jésus demandera plus. Là, c'est si tu veux voir , et voir ce n'est pas rien, (sauf que si on le voit lui, avec des yeux autres, on voit déjà la royaume), mais pour cela, il faut renaître d'en haut. Il faut en quelque sorte recevoir l'onction, recevoir l'Esprit Saint, dont on parle finalement peu dans la Bible, et qui ne "tombe pas " sur tous. Il est annoncé.
Du coup, ce qui se passe dans la lecture des actes, avec la maison qui se met à trembler, montre bien ce don qui sera fait à tous.
4 Nicodème lui répliqua : « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une deuxième fois dans le sein de sa mère et renaître ? »
Nicodème le sage, fait l'imbécile, ou le rédacteur lui fait jouer ce rôle. Mais cela permet à Jésus d'expliciter.
5 Jésus répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu.
6 Ce qui est né de la chair est chair ; ce qui est né de l’Esprit est esprit.
Il s'agit donc d'un baptême, l'eau qui purifie, qui lave (l'eau qui sortira un jour de lui, mais aussi l'eau dont il parlera à la Samaritaine), et de l'Esprit, qui est onction, qui divinise.
7 Ne sois pas étonné si je t’ai dit : il vous faut naître d’en haut.
8 Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient, ni où il va.
Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. »
Il y a de quoi être étonné. L'appartenance se fait par la circoncision. Là, c'est autre chose qui est annoncé. Jésus est né du souffle de l'Esprit, alors son origine, son identité qui peut la cerner? Cela sera aussi un questionnement permanent des pharisiens. Dis -nous une fois pour toute qui tu es, qui t'envoie, au nom de quoi, au nom de qui, tu te permets de tout chambouler. Cela est aussi, ce côté imprévisible. Se laisser porter par ce souffle.
La suite que nous n'entendrons pas demain.
09 Nicodème reprit : « Comment cela peut-il se faire ? »
10 Jésus lui répondit : « Tu es un maître qui enseigne Israël et tu ne connais pas ces choses-là ?
11 Amen, amen, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage.
12 Si vous ne croyez pas lorsque je vous parle des choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses du ciel ?
13 Car nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme.
14 De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé,
15 afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.
16 Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.
MARDI 29 AVRI. Mt 11, 25-30
25 En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits.
Pour le dire autrement: sois loué, pour avoir choisi de révéler (mais révéler quoi), à ceux qui sont méprisés, au reste d'Israël. Révélé qui je suis et par contre coup, qui tu es.
Si on relit le chapitre 11, il y a l'éloge de Jean le baptiste, mais surtout les reproches de Jésus, à ceux qui ont vu des miracles en pagaille, mais qui ne se sont pas convertis. Or il y en a bien certains qui ont vu et qui ont cru, et ceux-là ce sont les petits, les tout-petits.
26 Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.
Projet de Dieu? Mais il y a l'endurcissement derrière, qui va conduire à la mort.
27 Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Effectivement qui peut connaître le Père? Il est certain qu'un texte comme celui de Catherine de Sienne sur la Trinité ouvre des portes, et c'est l'Esprit envoyé par le Fils, qui permet cette connaissance, mais peut-on appeler cela une connaissance? D'ailleurs souvent on pense connaître le Fils, mais qui est Jésus? Cela reste une question toute la vie durant. On croit connaître, mais on ne connaît pas. Et pourtant on est connu.
28 « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.
Une question, de quel fardeau s'agit-il? En théorie, le poids de la vie, mais il y a aussi ce poids qui existait du temps de Jésus et qui existe de notre temps, (même si on fait comme si ça n'existait pas), le poids de l'institution, le poids des règlements, et du coup le poids de la culpabilité.
29 Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme.
30 Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »
C'est aussi être branché directement sur Jésus, le laisser porter, lui faire confiance, s'appuyer sur lui et contre lui. Mais il y a peut-être une différence entre porter un joug et normalement tout joug permet de porter plus facilement une charge, et l'idée que l'on se fait du joug qui est une pièce de bois, qui parait bien lourde. Je crois que Jésus dit aussi que sa Loi à Lui, elle est bien autre. Certes il n'annule pas, mais il fait passer la relation d'abord.
MERCREDI 30 AVRIL. Jn 3, 16-21
16 En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.
17Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde,
non pas pour juger le monde,
mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »
beau programme !
18 Celui qui croit en lui échappe au Jugement ;
celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
Ce qui donne le salut c'est de croire au nom du Fils Unique de Dieu, donné par Dieu au monde.
19 Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.
On ne peut pas appeler cela un jugement, c'est un fait. Les hommes seront condamnés, parce qu'ils ont préféré rester dans leur obscurité. La lumière était là, mais ils ont fermé les yeux.
Mais cela revient à dire que le monde est en général condamné, sauf ceux qui reconnaissent que Jésus est l'Envoyé.
20Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées.
D'après le narrateur, s'ils ont fait cela, c'est parce que leurs œuvres sont mauvaises, c'est-à-dire qu'elles sont mues par la convoitise, le profit, mais aussi parce que ces œuvres leur donnent du pouvoir sur les autres, de la puissance. Et ils ne veulent pas y renoncer.
C'est ce que semble expliciter le verset suivant;
21 mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »
Si on reprend là le verset précédent, il y a d'un côté celui qui fait le mal, et qui refuse la lumière parce que ses actes sont faits en union avec le Mauvais (même si ce n'est pas dit), qui est donc comme possédé par une force qui s'oppose à la Lumière. Ce qui renvoie au prologue. La lumière a lui dans les ténèbres, mais les ténèbres l'ont rejeté.
Et celui qui fait la vérité (la vérité, c'est un autre mot pour dire la foi), et qui de ce fait, petit à petit vient à la lumière (il y a donc un passage des ténèbres à la lumière), et les œuvres que fait celui-là, sont accomplies en union avec Dieu.
JEUDI 1° MAI. Jn3, 21-36
Dans cette séquence, ce n'est pas Jésus qui parle, mais Jean le Baptiste, qui répond à un juif qui est venu faire remarquer à ses disciples que Jésus fait plus de disciples qu'eux.
Rabbi, celui qui était avec toi de l’autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! »
Cela s'adresse donc à Jean, et on a sa réponse.
On est ici à nouveau dans le témoignage.
31 « Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous.
Celui qui est de la terre est terrestre, et il parle de façon terrestre.
Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous,
32 il témoigne de ce qu’il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage.
33 Mais celui qui reçoit son témoignage certifie par- là que Dieu est vrai.
34 En effet, celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l’Esprit sans mesure.
Il y a là, un lien entre dire vrai et le don de l'Esprit, reçu sans mesure par Jésus. On a l'abondance du don, l'abondance de Dieu, et donc déjà quelque chose de trinitaire;
35 Le Père aime le Fils et il a tout remis dans sa main.
36 Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ;
celui qui refuse de croire le Fils ne verra pas la vie,
mais la colère de Dieu demeure sur lui. »
VENDREDI 2 MAI. Jn 6, 1_15
Comme souvent on fait un grand saut. Il y a eu la samaritaine, il y a eu la guérison du paralytique jn 5 et c'est à la suite de cet acte et des multiples discussions que Jésus prend la tangente (enfin peut-être pas dans Jean, puisque tout est chronométré), et va en Galilée. La multiplication des pains, unique chez lui, sera suivie par le discours sur le pain de la vie.
1 En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade.
2 Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades.
Impression d'avoir une foule avide de miracles. Le suit-t-elle, pour qui il est, ou pour avoir des guérisons? On peut penser à une foule très composite.
3 Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples.
4 Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche.
En général quand jésus gravit une montagne, c'est pour parler, c'est de faire aussi se lui le nouveau Moïse. Or Moïse a délivré de l'esclavage et il a donné la Manne, donc c'est ce qui se profile, puisqu'il nous est dit que la Paque est proche.
5 Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? »
Très étonnant pour moi ce jésus leva ls yeux; c'est un peu comme si jusque-là, il n'avait rien vu, rien entendu. Juste être avec ses disciples. Et là, il ne les enseigne pas, non il se préoccupe de leur confort. C'est assez sidérant. Si les prêtres pouvaient faire cela.
6 Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire.
7 Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. »
Sous -entendu, c'est impossible, des sous nous n'en avons pas.
8 Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :
9 « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! »
Intuitif André. Mais lui, au plus profond de lui, il sait qui est jésus et il peut se dire qu'avec presque rien il peut faire beaucoup. N'a-t-il pas donné du vin à Cana?
10 Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes.
11 Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient.
12 Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. »
13 Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.
Là, c'est Jésus qui donne, et il me semble que ça a une autre signification. Il est bien le Maître.
14 À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. »
15 Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.
Ce qui m'étonne c'est le " à nouveau". On a vu cela dans le Temple, il me semble, mais bon. La montagne il la connait bien.
SAMEDI 3 MAI. JN 14,6-14
Jésus continue à s'effacer pour que son Père soit glorifié, encore et encore et que son Nom soit reconnu sur toute la terre, grâce au nom de Jésus.
6 En ce temps-là, Jésus dit à Thomas : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. »
7 Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. »
Il me semble que pour comprendre ce verset, il faut quand même revenir un peu en arrière. C'est le discours que nous appelons discours après la cène, peut-être aurait-il mieux valu le nomme discours après le lavement des pieds et de don de la Loi. Jésus vient de dire à ses disciples qu'ils ne doivent pas être bouleversés, qu'il s'en va vers le Père pour leur préparer une place, et qu'il reviendra ensuite pour les emmener auprès de lui, parce qu'il ne veut pas qu'ils soient séparés de Lui. Bon jusque-là c'est cohérent, mais quand il affirme que les disciples connaissent le chemin que ça se gâte et que Thomas (porte-parole, comme Philippe le sera un peu plus tard, pose une question, qui apporte la réponse connue, mais en soi pas facile à entendre, si on se place dans le contexte de ce jour-là et parfois dans nos histoires à nous.
8 Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »
Thomas a eu sa réponse, mais la comprend-t-il? Pour aller vers Dieu, il faut le suivre lui, essayer de vivre comme il vient de le demander, se laver les pieds, s'aimer les uns les autres. Curieusement il ne parle pas de Lui, sauf à minima, faites cela pour être comme moi.
La demande de Philippe évoque les pharisiens qui demandent un signe du ciel. C'est presque formulé comme un deal. Montre-le-nous, celui que tu appelles ton père, et alors nous pourrons vraiment croire en toi. Ce qui semble étonnant dans la bouche d'un des tous premiers appelés. Mais Philippe ici est bien plus que Philippe, il est nous.
9 Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ?
La réponse elle est là. Toi tu me vois, et si tu me vois avec les autres yeux, les yeux de l'amour, alors mon Père tu le verras, parce que tu verras ce qu'il fait en moi et comment moi je suis en union avec lui, et comment il est mon centre, ma vie et comment je lui réponds.
10 Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres. 11 Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes.
C'est typiquement une phrase que Jésus a dite ou aurait pu dire aux pharisiens qui demandent un signe. Ne pas croire en lui, mais reconnaître que ce qu'il fait est œuvre du son Père.
12 Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père. »
13 et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.
14 Quand vous me demanderez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai. »
Et ça se termine par une ou des promesses.
-Croire en lui, fait que le Père habite aussi en nous, et que Lui, en nous fera des œuvres qui sont les siennes et pas les nôtres, mais qui sont des œuvres de gloire et à sa gloire.
-Quand il sera parti, demander en son nom, car comme il sera vivant autrement, il le fera pour
Que la glorification du Père continue dans le monde (à la Gloire de Dieu), et cela ce sera en quelque sorte sa fonction. Nous demandons et Lui le fait, non pas pour Lui, mais pour que le Père reçoive adoration et gloire.
DIMANCHE 4 AVRIL Jn 21, 1-19
Que n'a-t-on pas écrit sur ce texte, lu aux funérailles du Pape et sur les trois m'aimes-tu. Mais en quelle langue Jésus parlait-il avec ses disciples. Si c'est en araméen, je suppose qu'il n'y a pas trois verbes différents pour exprimer le verbe aimer. Mais sait-on jamais?
Au lever du jour:
le jour comme une promesse. On -n'est plus dans les ténèbres.
Se jeter à l'eau.
Quand se jette t on à l'eau? Quand il faut faire quelque chose qui semble impossible, ou poser une question difficile? Mais j'imagine que c'est un peu comme un baptême et peut-être que Simon et Jésus se sont dits des choses sur la rive. Se jeter à l'eau, c'est aussi la confiance.
En ce temps-là, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment.
2 Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre, avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), Nathanaël, de Cana de Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres de ses disciples.
3 Simon-Pierre leur dit : « Je m’en vais à la pêche. » Ils lui répondent : « Nous aussi, nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, cette nuit-là, ils ne prirent rien.
4 Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui.
5 Jésus leur dit : « Les enfants, auriez-vous quelque chose à manger ? » Ils lui répondirent : « Non. »
Cela peut évoquer la multiplication des pains, quand Philippe reconnait qu'ils n'ont rien pour donner à manger à la foule. Réveiller la mémoire? Se souvenir de l'abondance.
6 Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer, tellement il y avait de poissons.
7 Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C’est le Seigneur ! » Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau.
Lui, ce disciple qui a Jésus dans la peau, il se souvient, il fait mémoire, et pour lui, l'inconnu a un nom, le Seigneur.
Faut-il vraiment s'appesantir sur ce vêtement passé, nudité honte? Des fois ça m'énerve ces interprétations culpabilisantes. Bien entendu, si ça avait été un autre, Pierre ne se serait pas jeté à l'eau, et se serait rhabillé avant d'arriver; mais là, il veut le voir le premier . Il se jette à l'eau, et se jeter à l'eau, ce n'est pas rien. Qu'est ce que Jésus va lui dire? Et lui, que va-t-il dire à Jésus. Il pêche des poissons, il ne s'occupe pas des autres, de ces péchés qu'il a le pouvoir de pardonner comme son maître? Pouvoir qui n'appartient pourtant qu'à Dieu. De ce don, qu'a--il fait,
8 Les autres disciples arrivèrent en barque, traînant le filet plein de poissons ; la terre n’était qu’à une centaine de mètres.
9 Une fois descendus à terre, ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain.
10 Jésus leur dit : « Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. »
11 Simon- remonta et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré.
Pas si facile de se représenter la scène avec les verbes proposés.
Les disciples, manifestement laisse le filet dans l'eau, descendent dans l'eau, et à mon avis, montent sur la terre ferme, que la quelle Pierre de se trouve déjà.
On peut donc penser que près du rivage , ils voient un feu, avec du poisson et du pain. Où est Jésus? Peut-être un peu plus haut, un peu plus loin. Mais c'est lui qui demande que les poissons, les siens et les leurs soient comme mélangés, confondus, mais le pain, lui reste unique.
Simon va vers la barque, lui avec un ou des, la tracte, met le filet sur la rive, constate que les mailles ne sont pas rompues, surpris par la taille des poissons, les compte, (à mon avis il faut un certain temps pour ça), et va vers le feu avec le poisson, qu'il faut faire cuire quand même.
12 Jésus leur dit alors : « Venez manger. » Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur.
Pierre, remonte. Il va jusqu'à la barque, avec quelle force la tracte-t-il pour que le filet puisse être déversé sur la plage? Pas possible qu'il soit seul. D'où l'Importance des frères pour que la pêche ne soit pas perdue.
Ou alors c'est juste la fin, mais ce verbe remonte, peut prophétiser ce qui va se passer par la suite;
Dieu l'a sauvé de l'abîme des grandes eaux, il l'en a fait remonter. Il l'a sauvé; c'est presque la marche sur les eaux, des synoptiques dans Matthieu après la multiplication des pains;
13Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson.
14 C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples.
15Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. »
Jamais simple cette question. Bon il y a le est ce que tu m'aimes, au sens d'aimer comme on aime son époux, son unique, et Simon répond pas je t'aime bien.
Mais c'est bien, eux tu les aimes, ce sont tes amis, est ce que moi, tu m'aimes de la même manière ou est ce que tu m'aimes autrement, parce que tu sais que moi, je t'aime autrement. Est-ce que tu peux répondre à mon amour?
Le pasteur Nouis, dit que l'agneau est un animal sans défenses, pas de cornes, et ce sont ceux-là qui sont confiés à Simon, qui devient berger comme Jésus, ou comme son Père.
16Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. »
17 Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? » Il lui répond : « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis.
Il doit y avoir une différence subtile entre pasteur et berger. Je pense, (mais pas certain) que le pasteur, c'est celui qui possède le troupeau et qui le confie au berger.
Pierre a-t-il fait à ce moment là le rapprochement avec ce feu de braises et ce qui s'est passé la nuit de l'arrestation? Le disciple, certainement. Pierre, pas sûr.
18Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. »
19Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : « Suis-moi. »
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