SEMAINE DU 5 AU 11 MAI. ÉVANGILES
LUNDI 5 MAI. Jn 6, 22-29
Quand va tout le mieux dans le meilleur des mondes.
Ce qui me surprend, c'est le terme "autre rive" qui revient quand même souvent.
Au verset 22, (un peu repris par AELF), on peut supposer que les disciples et Jésus, sont sur la rive de Capharnaüm, alors que la foule (que pourtant Jésus avait renvoyée) est restée sur la rive (pourrait-on dire le rivage) du lieu de la multiplication des pains.
Versets 23 et 24 C'est sur ce rivage qu'affluent d'autres barques venant de Tibériade, qui font le même constat que ceux qui sont restés, Jésus et des disciples ne sont plus là. Et il est question d'une seule barque, qui n'est plus là, et de Jésus qui n'a pas pu emprunter cette barque. Alors où est-il?
Verset 25, ils quittent ce rivage et vont vers le rivage de Capharnaüm, et trouvent Jésus . Et se pose alors la question, comment diable as-tu fait pour arriver là, personne ne t'a vu sur la route à pied. Sauf que Jésus ne répond pas, que cela reste quelque part un mystère, sauf pour nous qui savons que Jésus a marché sur la mer pour rejoindre les disciples qui étaient en perdition et qu'il les a conduits à bon port.
On a donc une sorte de retrouvailles; on a retrouvé Jésus, c'est un drôle de type, il a fait un sacré miracle, et il se déplace peut-être comme Salomon sur un tapis volant. Il fait donc figure de magicien. Et c'est là, que les choses évoluent.
22 Jésus avait rassasié cinq mille hommes, et ses disciples l’avaient vu marcher sur la mer. Le lendemain, la foule restée sur l’autre rive se rendit compte qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque, et que Jésus n’y était pas monté avec ses disciples, qui étaient partis sans lui.
23 Cependant, d’autres barques, venant de Tibériade, étaient arrivées près de l’endroit où l’on avait mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâce.
24 Quand la foule vit que Jésus n’était pas là, ni ses disciples, les gens montèrent dans les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus.
25 L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
Il me semble que dans cette partie, on est assez proche de Jn 4, la samaritaine, mais on en lira plus mardi.
26 Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés.
C'est un reproche. Vous me cherchez, parce que vous voudriez bien que je fasse la même chose, que vous ayez du pain et du poisson à satiété, mais pas parce que vous avez reconnu en moi quelqu'un qui a fait un Signe, comme celui de Moïse, et que cela indique que Dieu est au milieu de vous, et que moi, je veux vous le faire connaître.
27 Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. »
Que veut dire ce terme "travailler". Mettez votre énergie à trouver la nourriture pour votre spirit, et cette nourriture, le Fils de l'Homme, (Lui) marqué du sceau du Père, pourra la donner et lui seul.
28 Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? »
29 Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »
Manifestement, tout va pour le mieux, ils sont réceptifs et désirent être instruits et même participer aux œuvres de Dieu: justice, paix, partage? Or là, Jésus ne leur demande pas d'être dans le faire, dans l'agir, mais dans le croire ce qui est très différent. On pourrait peut-être remplacer œuvre par ce que Dieu vous demande de faire, c'est.
MARDI 6 MAI. Jn 6, 30-35
Le pain venu du ciel
30En ce temps-là, la foule dit à Jésus : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ?
31 Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : ‘Il leur a donné à manger le pain venu du ciel.’ »
Mais que veulent-ils de plus? Que ce soit tous les jours le repas gratuit? Ou alors c'est ; " essayes de faire mieux que Moïse qui lui a donné la manne pendant 40 ans".; C'est quand même le mettre au défi. Mais la manne même si l'écriture l'appelle le pain des anges, ne vient pas du ciel, mais de la terre. Et jésus peut rebondir sur ce "pain du ciel"
32 Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel.
33 Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »
On a là une définition de ce que Jésus est venu faire: quitter le haut, pour en quelque sorte comme une pluie féconde, irriguer ce qui est sec, donner la vie.
34 Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. »
35 Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »
Ont-ils compris? Je suppose que non, que l'avidité y est pour beaucoup. Mais ils veulent bien essayer. D'ailleurs c'est un peu comme avec la Samaritaine: donne-moi de cette eau-là.
Et Jésus de se définir comme celui qui comble la faim et la soif. Croire en Lui, croire en sa parole;
MERCREDI 7 MAI. JN 6, 35-40
35En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif.
36 Mais je vous l’ai déjà dit : vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas.
Jésus demande quelque chose de difficile, ou le rédacteur. Quand on voit un miracle, on est pris par lui, et lui, demande de voir au-delà. Et surtout de se centrer sur celui qui fait ce signe et là encore de voir au-delà de lui.
Vous avez vu, et pourtant vous demandez plus (un signe pour prouver que Jésus est plus fort que Moïse), et vous refusez de voir en moi, celui qui donne de quoi nourrir la vie autre, de faire de vous des fils du Père;
37 Tous ceux que me donne le Père viendront jusqu’à moi ; et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors.
Peut-être là, une ouverture déjà sur Jean 10, mais c'est l'annonce que si eux n'entendent pas, ne voient pas, alors d'autres verront et entendront, et ceux -à, seront les bienvenus.
38 Car je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé.
39 Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé : que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour.
40 Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »
On est bien dans l'universel ici, on quitte complètement le monde de Jésus, Galilée et Judée pour aller dans le monde. Et là c'est clair: celui qui voit le Fils (mais qu'entend-on par voir), et croit en lui, sera participant de la vie éternelle et il sera ressuscité au dernier jour.
JEUDI 8 MAI. Jn 6, 44-51
Il a la vie éternelle celui qui croit.
Moi je suis le pain qui donne la vie. (Le pain que permet d'exister)
Donné pour la vie du monde.
41 Les Juifs récriminaient contre Jésus parce qu’il avait déclaré : « Moi, je suis le pain qui est descendu du ciel. »
42 Ils disaient : « Celui-là n’est-il pas Jésus, fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors comment peut-il dire maintenant : “Je suis descendu du ciel” ? »
43 Jésus reprit la parole : « Ne récriminez pas entre vous.
44 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
Je dois dire que ce verset reste difficile, parce que on peut toujours refuser, mais en même temps il n'y a aucune initiative. Cela veut dire qu'il y a œuvre de l'Esprit avant tout? Pourquoi pas. Mais pas facile.
45Il est écrit dans les prophètes : ‘Ils seront tous instruits par Dieu lui-même.’ Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi.
Là, faudrait savoir. Il y a l'écriture qui normalement aurait dû permettre aux juifs de reconnaître Jésus, et d'aller vers lui. Sauf que ça ne marche pas.
46 Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père.
47 Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit.
Donc le Père, seul Jésus le voit. Mais il y a une différence entre voir et entendre. Et du coup éloge de la foi. Mais là c'est croire en Lui, Jésus.
48 Moi, je suis le pain de la vie.
49 Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ;
Est-ce un moyen de dire que Jésus lui n'est pas comme ce pain-là qui comble la faim du corps biologique. Il est autre, il comble cette autre faim, qui est la faim de l'âme, la faim du psychique, la faim qui comble le vide (ou qui comble partiellement) qui est en soi. Qui permet de se sentir exister pleinement.
50 mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas.
Jésus se définit comme celui qui est descendu du ciel et qui a vu et entendu le Père, donc qui est en relation avec Dieu, qui est Dieu.
51 Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.
Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »
Il s'agit d'un futur. Jésus se donnera, pour que le monde puisse avoir cette vie autre.
VENDREDI 9 MAI. Jn 6, 52-59
52 En ce temps-là, les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Ils restent au niveau des pâquerettes mais est ce que parfois nous n'en faisons pas autant ?
53 Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous.
54 Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
55 En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.
On bascule à une autre vision du corps et du sang. Mais c'est aussi, si vous refusez cela, vous vous coupez de la source de la vie. Si cela ne coule pas en vous, vous ne reviendrez pas à la vie au dernier jour. Vous êtes mort déjà par ce refus et vous resterez dans la mort.
56 Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui.
Il s'agit pour moi, d'incorporer qui Il est, et ce geste d'incorporation, fait que l'on est en lui, on devient Lui et c'est quelque chose, qui se façonne dans le temps.
57 De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi.
Simplement en rester à Jésus, source de la vie, source de l'unité. Ne pas aller trop loin.
58 Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »
59 Voilà ce que Jésus a dit, alors qu’il enseignait à la synagogue de Capharnaüm.
SAMEDI 10 MAI. Jn 6, 60-69
Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.
60 En ce temps-là, Jésus avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? »
61 Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ?
62 Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !...
Là, il annonce quelque chose qui justement aurait permis de croire en lui, sauf que les disciples ne verront pas. Quant à récriminer, pour une fois ce n'est pas l'apanage des "juifs". Mais comment entendre ce qu'il disait ,en ne restant pas au premier degré. S'il voulait les bousculer, il a réussi.
63 C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.
Et là, on a enfin la réponse, mais elle est bien cachée. Les paroles que je vous ai dites, elles sont esprit, elles sont vie
64 Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait.
65 Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. »
Cela continue à m'interroger, mais on revient à la foi qui est un don. Peut-on penser que le Père ne donne pas ce don à tout le monde? Maintenant encore faut-il l'accepter;
66 À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner.
67 Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »
Je ne sais pas s'il les laisse à leur liberté, ou s'il exprime sa tristesse, sa crainte?
68 Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.
Voilà qui répond à ce que Jésus a dit sur les paroles qu'il prononce, au-delà de leur sens.
69 Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »
Affirmation. Tu es l'envoyé, tu es le choisi. Mais c'est dans la foi.
DIMANCHE 11 MAI. Jn 10, 27-30
Il manque tout le début. Jésus appuie énormément sur la différence entre le berger mercenaire, qui prend la fuite quand le danger est là, et qui abandonne les brebis et lui, qui donne sa vie pour ses brebis. Ensuite, et c'est la péricope d'aujourd'hui, c'est la fête de la dédicace, les juifs lui posent un ultimatum: es-tu oui ou non celui qui doit venir? À quoi Jésus rétorque, que s'ils ouvraient les yeux, ii.ls ne poseraient pas la question, et qu'ils ne sont pas des brebis de sa bergerie à lui. Les versets de la péricope, sont donc prononcés dans un climat très conflictuel.
27 En ce temps-là, Jésus déclara : « Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent.
28 Je leur donne la vie éternelle :
jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main.
.Cela commence donc par une affirmation (mais il faut bien l'entendre dans le contexte). Vous n'êtes pas de mes brebis. Vous n'écoutez pas ma voix. Pour être de mes brebis, pour être connues de moi, il faut écouter, il faut me suivre.
Mes brebis, je leur donner la vie éternelle, et personne, je vous dis bien, personne, ne pourra les arracher de ma main.
29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père.
Jésus affirme que ces brebis là, elles lui ont été données par le père (ce qui reprend ce qu'on a entendu dans Jn 6: nul ne peut venir à moi, si le Père ne l'attire. Et il y aura aussi les controverses sur "votre Père c'est le diable, ce n'est pas Abraham).
30 Le Père et moi, nous sommes UN. »
Il y a comme un échange, comme un don. Le père les a choisies, elles étaient dans sa main, et elles sont passées dans la main du Fils, mais la relation est telle, que personne ne peut séparer. On a comme une image: Le Père et Moi, nous sommes Un, personne ne peut nous séparer l'un de l'autre, et de même pour nos brebis. Elles sont dans nos mains, personne ne pourra las arracher.
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