lundi 15 octobre 2018

Textes évangiles semaine du 15 au 21 octobre

SEMAINE DU 15 AU 21 OCTOBRE.

L'idée, c'est bien de garder la semaine, mais de publier au jour le jour et donc de rajouter, puisque le blog le permet au fur et à mesure.

Lundi 15 Octobre (Ste Thérèse d'Avila).Luc 11, 29-32

Un peu l'impression que l'on reprend des demandes déjà vues, en particulier celle de demander un signe venu du ciel. Mais si on écoute simplement ce que dit Jésus, on a aussi l'impression d'entendre un peu Jérémie, et un message de malheur. Il y a toujours cette cécité qui fait que voir n'est pas si facile. On veut un signe, mais un signe qu'on a choisi. Le signe de Jonas (les trois jours dans le ventre du poisson) n'est pas nommé ici.. 

29 Comme les foules s’amassaient, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas.
30 Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’hommepour cette génération.

J'aime beaucoup cette image de la foule qui grossit, grossit un peu comme un gros tas de sable. Et la foule, en prend plein la gueule si je puis dire. C'est une génération mauvaise (est ce que le mauvais s'oppose ici au bon qui caractérise Dieu?) Et qui n'aura pas ce signe fou qu'elle réclame. Le signe de Jonas, ou le signe qu'est Jonas ou que fut Jonas pour les ninivites? Jonas, dit quelque chose qui pousse à la conversion. En fait, il ne fait que parler, il ne fait pas de signe. Le signe du poisson, nous ne connaissons nous, mais là c'est autre chose. Jonas a parlé, il a été entendu. Et déjà Jésus a dit que si les miracles avaient été faits à Sodome, les sodomites se seraient convertis. On a l'impression que pour Jésus, le temps des miracles est terminé. Il monte à Jérusalem et il annonce que comme Jonas, il sera un signe, mais un signe pas reconnu et loin de là. 

31 Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon,et il y a ici bien plus que Salomon.
32 Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveronten même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.

Ce qui est important, c'est qu'il y a bien un jugement… Il y a annonce d'une résurrection la reine qui st debout), et il y a curieusement les générations du passé qui viennent juger les générations du présent. Et il y a cette sorte de filiation de Jésus:  il est prophète comme Jonas, il est sagesse comme Salomon mais il est aussi roi et il est le Fils de l'homme. Mais dans ce texte le jugement est  imminent et c'est ça le problème pour aujourd'hui.. Sauf que peut-être des générations du passé seront nos juges, car on est bien dans une histoire, dans une lignée. 

Mardi 16 Octobre. Luc 11, 37-41

D'abord l'épitre aux Galates, avec ce verset qui compte beaucoup pour moi: Gal 5, 6: 3 " En effets dans le Christ Jésus, ni circoncision, ni incirconcision ne comptent, mais seulement la foi opérant par la charité. " Et je prends la traduction de la BJ, celle de la liturgie ne me va pas. J'aime ce verset, parce que ce n'est pas l'un ou l'autre, mais l'un et l'autre.
Et je me rends compte aussi que remplacer charité par amour, ça ne va pas. Ubi carititas et Amor, Deus ibi est" dit le chant. Il y aurait à écrire la-dessus. 

Quant à l'évangile, le brave pharisien, il s'en prend la gueule.. Il aurait mieux fait de la fermer, mais je pense que dans ce chapitre 11 on est dans une lignée prophétique, les prophètes qui vitupèrent contre ceux qui faussent les balances, mais qui offrent des sacrifices. Là c'est un peu pareil. La pureté du cœur, ce n'est pas le lavage de l'extérieur, mais l'intérieur et surtout savoir que Dieu le voit, qu'il n'est pas dupe. 

37 Pendant que Jésus parlait, un pharisien l’invita pour le repas de midi. Jésus entra chez lui et prit place.
38 Le pharisien fut étonné en voyant qu’il n’avait pas fait d’abord les ablutions précédant le repas.

J'ai toujours trouvé assez impoli de déranger quelqu'un qui est en train de parler, ici d'enseigner. Jésus entre chez lui (comme chez Zachée plus tard), et il se met à table, peut-être pour rattraper l'ordre du repas. Du coup, pas de lavage des mains et réaction offusquée. Sauf que pour un hôte, ce n'est pas génial..

39 Le Seigneur lui dit : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat, mais à l’intérieur  de vous-mêmes vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté.

40 Insensés ! Celui qui a fait l’extérieur n’a-t-il pas fait aussi l’intérieur ?

SI Luc, dit "le Seigneur" à ce moment là, ce n'est pas pour rien. Jésus de montre autre que le Rabbi. Il est celui qui sait, celui qui montre, mais aussi celui qui dit le vrai. Et c'est ce qui se passe, sauf que là, ce sont tous les pharisiens qui sont interpelés. Le paraitre et l'être. Quant à insensé, cela fait penser à la parabole où il est question d'un homme qui a fait une belle moisson, et que rêve qu'il va se construire une belle grange et qu'il va couler des jours heureux, alors que cette nuit là, il va mourir. 

41 Donnez plutôt en aumône ce que vous avez,et alors tout sera pur pour vous.

Et le donner en aumône et le tout sera pur pour vous, montre bien que le dehors est comme purifié par le dedans. Mais à l'expérience, quand on a l'impression que donner, c'est donner à un trou sans fond, c'est quand même bien difficile. Et curieusement on peut aimer l'autre, mais ne pas lui faire la charité.. Le pur et l'impur ce n'est pas une question de lavage, de rituel. C'est ouvrir ses yeux et donner. Et petit à petit, cela change aussi le regard. Car là, on peut dire que le regard du pharisien il est d''abord critique..

MERCREDI 17 OCTOBRE. LUC 11, 42-46



Quand je lis ce texte, j'entends non pas malheur à, mais Oye, Oye,  Oye et je vois quelqu'un qui se lamente un peu comme pour un deuil. Mais je pense que tous les pharisiens ne sont pas comme cela, mais que le rôle du prophète est de ne pas faire dans la dentelle, pour pousser tous à réfléchir. 

42 En ce temps-là, Jésus disait : « Quel malheur pour vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme sur toutes les plantes du jardin, comme la menthe et la rue et vous passez à côté du jugement et de l’amour de Dieu. Ceci, il fallait l’observer, sans abandonner cela. 

Quand le légalisme, qui peut prendre beaucoup de temps finalement, prend toute la place, alors c'est là, qu'on redevient aveugle, alors qu'on a l'impression de "savoir" et d'être dans le "vrai". Je me demande si ce n'est pas le risque du trop. Et cela c'est un risque qui peut demeurer. Finalement ce que Jésus dit, c'est que la Loi ou du moins les règlements ajoutés, sont comme des mailles d'un filet qui se resserrent et qui étranglent. Observer ceci, sans abandonner cela..

43 Quel malheur pour vous, pharisiens, parce que vous aimez le premier siège dans les synagogues, et les salutations sur les places publiques.

 44 Quel malheur pour vous, parce que vous êtes comme ces tombeaux qu’on ne voit pas et sur lesquels on marche sans le savoir. »

Peut-être faut-il mettre les versets 43 et 44 ensemble.. Avec l'extérieur et l'intérieur. A l'extérieur, vous êtes grands, sages, et vous pensez que les premières places vous reviennent et (et cela me fait un peu penser à Job quand il regrette le temps où tout le monde s'inclinait devant lui, et où cela lui permettait de se sentir vivant), mais ce n'est pas cela qui fait que l'on est vivant pour Dieu. C'est du narcissisme ou de l'orgueil et c'est un leurre. Alors oui, on risque de devenir comme ces tombeaux qui je suppose quand on les touchaient, rendaient impurs. 

 45 Alors un docteur de la Loi prit la parole et lui dit : « Maître, en parlant ainsi, c’est nous aussi que tu insultes. » 

Même si le docteur de la Loi, n'est pas content, il donne quand même à Jésus son titre de  Rabbi et c'est bien en tant que Rabbi que Jésus répond. Dans la périscope précédente, Luc avait écrit: Le Seigneur (verset 39). 

46 Jésus reprit : « Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d’un seul doigt. »

Effectivement, le savoir fait que l'on peut dire aux autres ce qu'ils doivent faire (le fardeau) mais on  n'aide pas, on se contente de sortir la phrase, la formule.. Et c'est si facile. Même pour moi peut-être.


JEUDI 18 OCTOBRE  SAINT LUC.  Luc 10, 1-9 Appel des 72...

C'est un évangile qui me fait toujours un petit quelque chose, car c'était lui qui était lu pour lancer l'année au Centre Richelieu. Envoi en mission, être missionnaire. Aller, parler, annoncer dans les amphis. Et ce n'était pas si facile. Finalement il m'était peut-être plus facile d'être responsable d'amphi et là, on était deux, et de travailler à ce que notre petite équipe soit missionnaire, mais aussi priante.

Ce qui me frappe dans ce texte, ce matin, ce sont les verbes. Il y en a beaucoup. Et jésus est très actif. Il désigne, il envoie. Il demande de prier. Il y a ce qu'il ne faut pas faire: pas de bourses, pas de saluts. Il y a ce qu'il faut faire: entrer dans une maison, dire la parole de Paix, rester, manger et boire ce qui est proposé, ne pas aller de maison en maison, ne pas faire les difficiles (manger ce qu'on vous présente),  et agir: guérir les malades et annoncer la venue de celui qui est le Royaume.

En ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. 
Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
 Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin

Si le nombre n'est pas que symbolique, il y a 36 groupes de deux. Être à deux, c'est aussi pouvoir se donner du courage, ne pas se sentir seul, veiller l'un sur l'autre. Pourquoi Jésus demande t il de prier pour qu'il y ait davantage  de missionnaires? Est ce lui, ou est ce Luc qui reprend à son compte l'évangélisation de Paul? Il faut des missionnaires, c'est évident. Et Jésus ne cache pas la difficulté (mais là aussi si on se réfère à Paul, on comprend mieux la phrase: brebis au milieu des loups). Et l'exigence de ne pas compter sur les provisions, ni même les salutations; il y a comme urgence pour Jésus à ce moment là.


Mais dans toute maison où vous entrerezdites d’abord : ‘Paix à cette maison.’ 
S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. 

Il y a pour moi  cette représentation de la Paix comme un oiseau. Le missionnaire a en lui une Paix qui le dépasse, mais qui repose sur lui et en lui. Et il peut la donner, la distribuer (gratuitement) et elle est comme un oiseau, elle va se déposer sur l'épaule de celui qui a ouvert sa porte, (la porte de son cœur), et elle va y demeurer. Si la porte n'est pas ouverte, alors la Paix revient sur son dépositaire. J'aime…

Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. 
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté

Je trouve curieux cette insistance de Jésus sur manger et boire. La nourriture est présentée comme un salaire, et en même temps, il y a autre chose. Elle est " partage ", et elle permet je pense de faire "corps" avec ceux qui accueillent. Peut-être qu'il y a aussi l'idée de la reconnaissance.

Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” »

Là, c'est l'action: guérissez les malades qui sont dans cette ville, et un message pour eux: ils sont certes guéris, mais pas seulement physiquement. Il y a autre chose qui est lié à cette guérison. C'est l'ouverture du cœur à un Autre, un Autre qui lui aussi va venir. 


VENDREDI 19 OCTOBRE  Lc 12, 1-7

Peut-être que pour comprendre ce texte, il faut reprendre les derniers versets du chapitre 11: 

53 Quand Jésus fut sorti de la maison, les scribes et les pharisiens commencèrent à s’acharner contre lui et à le harceler de questions ;
54 ils lui tendaient des pièges pour traquer la moindre de ses paroles.


En ce temps-là, comme la foule s’était rassemblée par milliers au point qu’on s’écrasait, Jésus, s’adressant d’abord à ses disciples, se mit à dire : « Méfiez-vous du levain des pharisiens, c’est-à-dire de leur hypocrisie.

Tout ce qui est couvert d’un voile sera dévoilé
, tout ce qui est caché sera connu.

les choses cachées depuis le commencement du monde...

Aussi tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu en pleine lumière,ce que vous aurez dit à l’oreille dans le fond de la maison sera proclamé sur les toits.

 Je vous le dis, à vous mes amis: Ne craignezpas ceux qui tuent le corps, et après cela ne peuvent rien faire de plus

Je vais vous montrer qui vous devez craindre : craignezceluiqui, après avoir tué, a le pouvoir d’envoyer dans la géhenne. Oui, je vous le dis : c’estcelui-làque vous devez craindre.
Est-ce que l’on ne vend pas cinqmoineauxpour deux sous ? Or pas un seul n’est oublié au regard de Dieu.

 À plus forte raison les cheveux de votre tête sont tous comptés.Soyez sans crainte : vous valez plus qu’une multitude de moineaux.


Globalement je ne trouve pas du tout ce texte facile. Si on le relie au chapitre précédent, il se comprend mieux, mais il y a une mise en garde: ne pas faire comme ceux qui se disent être des "gens bien", mais qui ont une couverture de mots, de maximes, mais qui n'en vivent pas.

 Jésus curieusement est au centre d'une foule immense, avec la notion de s'écrasait, que l'on retrouve souvent, quand il y a trop de monde. Jésus va sur la barque pour éviter cela. Sa famille ne peut pas entrer. Assoiffés de la parole? 

 Et voilà que lui, s'adresse à ceux qui sont proches, les disciples. Et arrivent les mises en garde, que j'ai du mal à comprendre. Le levain, lui il l'assimile à l'hypocrisie , je pense le faire paraître, le faire semblant, mais cela peut traduire une lutte d'influence: les disciples sont ils l'enjeu des pharisiens. C'est possible. Donc Jésus demande de discerner. 

Ce qui est couvert d'un voile sera dévoilé, et cela pour moi évoque Moïse qui doit mettre un voile sur son visage quand il sort de ses rencontres avec le Seigneur dans la Tente. Mais ça ne doit pas être ça. Et pourtant il y a bien Paul dans la 2° aux Corinthiens qui parle de cela, et du coup, c'est prophétique. La gloire de Dieu, dans l'Esprit, va se manifester.

Ensuite, il y a ce qui pourrait se traduire par: les murs ont des oreilles. Mais qu'est ce que ça vient faire là? Peut-être tout ce qui dit contre Jésus déjà à ce moment là.

Ce qui vient ensuite, peut concerner Jésus, qui va être livré à un pouvoir qui peut mettre à mort, mais que le corps, et cela c'est prophétique pour les disciples avec les persécutions. Mais quel est celui qui a le pouvoir de mettre dans la Géhenne, est ce le Mauvais, ou est-ce le Très haut? 

Et ensuite, le "je vous rassure", le Père vous connaît et vous aime.. Il ne peut rien vous arriver, vous avez de la valeur à ses yeux (ce qui reprend Isaïe). Quant à la multitude de moineaux, je vous ces nuages d'oiseaux qui sont parfois dans le ciel et qui se déplacent en prenant de drôles de forme, mais qui sont comme un véritable nuage. Et c'est beau. 

Mais moi, à part la confiance, j'en tire quoi de ce passage? Si ce n'est que l'image du voile est pour moi une très belle image. 


Samedi 20 Octobre. Lc 12, 8-12

C'est la question du péché contre l'esprit, qui est loin d'être facile. Est ce que pour les gens du temps de Jésus, ça avait du sens? Par contre pour le temps de Luc, oui, parce que l'Esprit avait été donné et répandu et que l'esprit permet de reconnaître Dieu comme père et Jésus comme l'envoyé, le sauveur. Par ailleurs blasphème a aussi un sens précis. C'est employer un terme outrageant pour parler de l'Esprit Saint, cela reviendrait par exemple à dire qu'il n'est pas saint, qu'il est mauvais.  

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Quiconque se sera déclaré pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme aussi se déclarera pour lui devant les anges de Dieu. 
Mais celui qui m’aura renié en face des hommes sera reniéà son tour en face des anges de Dieu. 

On est à nouveau dans une problématique de jugement dernier. Soit on est "pour Jésus" et à la fin ce sera la permission d'entrer dans le royaume, soit on renie. Mais renier c'est d'abord avoir reconnu, puis déclaré non pas qu'on ne connaît pas, mais qu'il n'y a aucun lien et ça c'est autre chose. Je pense que certes Pierre a dit qu'il ne connaissait pas cet homme, mais au fond de lui, bien sûr qu'il le connaissait. Il a manqué de courage à ce moment là, mais l'Esprit Saint ne lui avait pas encore été donné. Il s'agit bien d'appartenance.

10 Quiconque dira une parole contre le Fils de l’homme, cela lui sera pardonné; mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pas pardonné. 

J'entends un peu cela, comme si Jésus disait, tu peux râler après moi, tu peux même parfois dire du mal de moi, mais c'est normal, parce que ce que je demande, te demande est dur. Et ça, c'est pardonnable. Mais l'Esprit Saint qui va venir sur vous, qui va vous ouvrir, si vous déclarez que ce que je vous ai donné, n'est rien, n'a aucune valeur, que c'est vous tout seuls qui faites, alors ça, parce que vous avez eu la connaissance et que vous la rejetez, cela non, ne sera pas pardonné. C'est comme si vous déclariez qu'une source qui est pure, est polluée et vous rend malade. C'est vous qui refusez de voir. Mais cela c'est bien ce qu'il dit aux pharisiens dans ce qui précède. 

11 Quand on vous traduira devant les gens des synagoguesles magistratset les autorités, ne vous inquiétez pas de la façon dont vous vous défendrez ni de ce que vous direz.
12 Car l’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-làce qu’il faudra dire. »

Quand je lis ces deux versets, je pense toujours à ce qui se passe dans le début des Actes, après la Pentecôte, où justement l'assurance de l'Esprit permet à Pierre de parler face qu sanhédrin, puis à Etienne, face à la synagogue et enfin à Paul devant les magistrats et les rois. Il y a là, quelque chose de prophétique que nous voyons réalisé. Et cela continue aujourd'hui. 

Alors je dirai, ne pas méconnaître la Source et la laisser s'épanouir en soi, en lui faisant confiance.

Dimanche 22 Octobre. Mc, 10, 35-45 

Une phrase de Paul qui n'a rien à voir, mais qui est devenue importante pour moi: Gal 2, 19, 20. "Avec le Christ, je suis fixé à la croix : je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. Ma vie aujourd’hui dans la condition humaine, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est livré pour moi". C'est le "je vis" qui a fait irruption. Paul certes vit comme tout homme, il vit, il est vivant, mais en même temps parce qu'il est avec Jésus, il est comme mû par Jésus ou l'Esprit, et certes il vit, mais il laisse vivre en lui, celui qui donne la vie. J'ai du mal à m'exprimer, mais parfois quand on rencontre certaines personnes, certes ils sont là, mais on sent en eux la Présence de Jésus. 

35 Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demandernous voudrions que tu le fasses pour nous. » 
36 Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? » 
3 7 Ils lui répondirent : « Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. » 

On a nouveau une espèce de scène, mais une scène intimiste, entre les plus proches, les choisis du début et Jésus. Et ils sollicitent quelque chose au niveau du "faire". Cela veut dire qu'ils ont confiance, mais en même temps, tel que c'est rédigé, on a l'impression que cela va coîncer Jésus. La demande n'est pas formulée. C'est juste (et peut-être que souvent nous fonctionnons, je fonctionne, comme cela. C'est le "s'il te plait fait ce que je vais te demander".

38 Jésus leur dit: « Vous ne savez pas ce que vous demandez
Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé? » 

Pas de réprimande, mais quand même.. Vous ne savez pas ce qui vous demandez.. Vous n'avez pas réfléchi. Vous pensez à la Gloire (celle que vous avez vu lors de la transfiguration), mais avant il y a la mort (le baptême dans lequel il sera plongé). Et ça vous faites comme si ça n'existait pas.

39  Ils lui dirent: « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé. 
40 Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder; il y a ceux pour qui cela est préparé. »

Ils sont sûrs d'eux. Jésus annonce bien les persécutions qui vont suivre. Mais finalement dire que ce n'est pas lui qui décide, c'est déjà se mettre (ou rester) dans la posture du Serviteur. Je laisse toute la place, toute latitude à mon Père. Je ne revendique rien pour moi et je lui fais totalement confiance.

41 Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean.

Je peux imaginer que ça a été plus que de s'indigner. Ça a dû faire du bruit.. D'où la réaction de Jésus qui va calmer le jeu, à savoir la colère qui est là.

 42 Jésus les appela et leur dit: « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres; les grands leur font sentir leur pouvoir.

Quand je lis ce verset, je pense au livre de Samuel, quand le peuple demande un roi et quand Samuel leur fait remarquer qu'avoir un roi, ça ne sera pas facile, parce qu'il prendra des hommes pour sa garde, des femmes pour son service, etc; etc. Et donc qu'il fera sentir son pouvoir. Là ce que dit Jésus c'est vous n'avez pas à voir les choses comme cela. C'est l'inverse que je vous demande.

 43 Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur.
44 Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclavede tous :

Esclave est un mot très fort. C'est ne plus avoir de libre arbitre, c'est obéir, faire, être un peu le prolongement de l'autre. Et là ce n'est pas d'un seul, mais de tout le groupe. C'est tèrs exigeant.

 45 car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

Phrase tellement connue.. Phrase qui renvoie à la consécration: donner sa vie en rançon pour la multitude. Phrase qui renvoie à Isaïe 53. Servir, et se laisser manger pour sauver. Pas encore bien clair en moi, mais pourtant



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