dimanche 7 octobre 2018

Textes des Évangiles du 1° au 7 octobre

SEMAINE DU 1° AU 7 OCTOBRE

Lundi 1° octobre. Ste Thérèse.

Ma réflexion de ce matin.
On peut rester à côté de la source, profiter de son chant, de la fraîcheur qui se répand autour, mais on perd quelque chose. On  peut aussi se plonger dedans, même si c'est froid.. Et là, la terre assoiffée et sèche est nourrie, et elle peut donner son fruit. Mais sous la source, il y a la nappe d'eau, le lac sur lequel vogue si je puis dire le souffle de Dieu. Et c'est là, où il est possible de descendre. La nappe sous la source. On perd le bruit et le chant de la source, on ne peut plus puiser là, mais il peut se passer autre chose, autrement en ne restant pas à la surface. Aller dans le creux, aller en dessous, pour entendre un autre chant..  

Luc 9, 46-50: ça c'est le texte du temps ordinaire, mais pas celui pour Thérèse de Lisieux.

46 Une discussionsurvint entre les disciples pour savoir qui, parmi eux, était le plus grand.
47 Mais Jésus, sachant quelle discussion occupait leur cœurprit un enfant, le plaça à côté de lui. 

Dans cet évangile, Jésus ne pose pas de questions. Et c'est magnifique. Il sait ce qui se passe dans leur cœur et il les aide à se décentrer. Il ne critique pas, il ne dit rien, il agit. Et il prend un enfant, comme un jour il prendra le pain. Et Il dit, comme un jour il dira: ceci est mon corps. Il le place, il le positionne à côté, pas derrière, à côté, comme un morceau de lui. Et du coup, ce qu'il dit, prend tout son sens.

48 et leur dit : « Celui qui accueilleen mon nom cet enfant, il m’accueille, moi. Et celui qui m’accueille, accueille celui qui m’a envoyé. En effet, le plus petit d’entre vous tous, c’est celui-là qui est grand. »

Bon, la phrase, je la connais bien. Si je m'occupe d'un petit, d'un fragile, d'un dépendant, au nom de Jésus, parce que c'est ça l'important, je l'accueille Lui et le Père. Bon cela OK. Mais la finale, il y a quelque chose qui manque entre les deux phrases. Il manque le "si vous ne devenez pas comme cet enfant, vous n'entrerez pas dans le royaume de Dieu". L'enfant est là pour servir de signe tangible: c'est comme cela que vous devez être, pour être à côté de moi. Et pour être là, à cette place là, il vous faut être tout petit, le plus petit dit jésus. Et le plus petit, n'est pas le plus grand, il est juste grand. 

49 Jean, l’un des Douze, dità Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulserdes démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il ne marche pas à ta suite avec nous. »
50 Jésus lui répondit : « Ne l’en empêchez pas : qui n’est pas contre vous est pour vous. »

Je ne sais pas si cet incident est dans la continuité. Mais il y a le "en ton nom". Jésus avait parlé d'accueillir en son nom, et là, le "en son nom" devient motif d'expulsion. Il y a le nous du groupe des choisis, qui sont quand même les grands (donc ils n'ont pas compris grand chose). Et ils doivent comprendre que celui qui fait cela, a reconnu quelque chose de Jésus et qu'il  fait partie du groupe, même si le groupe a du mal à l'admettre. 

Donc d'un côté, pour être avec Jésus, être comme un enfant et de l'autre ne pas repousser celui qui semble différent de moi, qui s'empare du nom de Jésus et qui avec ce nom a pris autorité. Ouvrir ses yeux et son cœur, ne pas juger.



Mardi 2 octobre. Anges gardiens.

Si on reprend la lecture du livre de l'Exode, Ex 23, 20… On peut tout dire sauf que cet ange soit un personnage gentil et même protecteur. Il est protecteur dans la mesure où on écoute et on suit ce qu'il suggère, car il transmet les ordres du très haut. On a eu le don de la Loi au chapitre 20 et les chapitres suivants finalement donnent les préceptes. C'est à la fin de cette énumération qu'on a cet extrait, qui parle en fait du pays donné, le pays de Canaan avec toutes les difficultés qui vont se présenter pour y entrer et y demeurer.

Mt 18, 1-5, 10 (manque les versets qui concernent le  scandale que ce soit celui des "petits" ou de chacun d'entre nous: la main, l'œil, le pied).).

01 À ce moment-là, les disciples s’approchèrent de Jésuset lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le royaume des Cieux ? »

Là, il ne s'agit plus de l'après Jésus sur la terre, mais de ce qui se passera dans l'Au-delà et c'est autre chose. Mais logiquement le plus grand ça devrait être Jésus? Ou le Père? Mais la question c'est pour eux, donc pour moi. Et ce n'est pas, qu'est ce qu'il faut faire pour être "grand"? Maintenant grand, ça veut dire quoi? Grand comme dans la cour d'un roi, ça je dois dire que ça ne m'intéresse pas du tout. Mais bon eux, à ce moment là, pourquoi pas. Il y a pourtant eu au moment de la mort de Jean la phrase disant que Jean est le plus grand des prophètes, mais que dans le royaume, le plus petit est plus grand que lui. Sauf que le plus petit si c'est Jésus, ça se comprend. 


02 Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d’eux,

J'aime beaucoup ces scènes où il y a comme une géographie. Il y a ces hommes qui sont là, Jésus qui semble ne pas être avec eux, un peu le maître qui est en dehors du groupe. Et il appelle (et ça j'aime bien, parce que ça laisse aussi la liberté à l'enfant), un petit enfant, un qui comprend, qui peut dire oui ou non, qui vient spontanément et qui se laisse faire. J'imagine Jésus qui le prend par la main, qui lui dit, vient, et qui le met là au milieu des ces hommes, et tous les regards se centrent sur lui. Et il est là, confiant, heureux, simple.

03 et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.

Donc là, il répond à la demande qui lui a été faite. Qui n'est pas qui sera le plus grand, mais bien la question de l'entrée. Simplement entrer. Le reste ce n'est pas à nous de décider. Pour moi, mon désir, c'est juste d'entrer, peut-être de rester très loin, mais je sais que je le verrai, que je verrai ses yeux, son regard et que même de loin quelque chose sera là et que ce sera ma joie: être là où Il est.


04 Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux.
05 Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m’accueille, moi.

Peut-être, que je peux penser à mon enfant intérieur. Accueillir cet enfant qui est moi ou qui a été moi, en moi. Je ne sais pas si c'est l'enfant Divin, mais peut-être que cet enfant là peut être image du Fils. Il y a donc se faire, et le verbe faire n'est pas neutre. 1- se faire petit et 2 accueillir: ne pas rejeter. Jésus est dans ceux là. 

10 Gardez-vousde mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voientsans cesse la face de mon Père qui estaux cieux.

Un peu comme si, les anges des ces enfants, n'ont pas trop de travail et qu'ils peuvent contempler la face du père, mais aussi en quelque sorte, mettre un éclat du Père sur ces petits qui sont méprisés par les adultes.

Importance su regard, vis à vis des "petits", que ce soit des enfants ou ces pauvres qui ont déjà le Royaume de Dieu.


Mercredi 3 octobre. Luc 9,57-62.

On est dans le temps de la montée vers Jérusalem, où jésus prend avec détermination ce chemin. Lui il sait où il va, les autres pas et peut-être pas ces 3 hommes qui eux ont vu la multiplication des pains, la guérison de l'enfant épileptique, et qui sont séduits pas cet homme.

57 En ce temps-là, en cours de route, un hommedit à Jésus : « Je tesuivrai partout où tuiras. »
58 Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. » 

Une première scène. 
Mais si je comprends bien, jésus est en train de marcher. Voilà quelqu'un qui se détache, qui se met à aller pus vite pour arriver à Jésus et qui lui dit la phrase que Ruth a dit à Noémie:je te suivrai. Or quand Noémie revient à Bethléem, peut-être qu'elle n'a plus de lieu pour poser sa tête. J'ai lu que le "poser sa tête" ça peut renvoyer à Jacob, avant qu'il ne devienne Israël, quand il prend une pierre pour dormir. Et c'est le songe de l'échelle. Jésus est-il comme Jacob en fuite, alors qu'il monte vers son destin? On dirait que Jésus dit à cet homme plein de désir: réfléchis à ce que tu fais. Je ne peux rien t'offrir, si ce n'est de marcher. Et si on pense à la suite, oui, le fils de l'homme n'aura pas d'endroit pour reposer sa tête. Alors est ce que cet homme a suivi?  

59 Il dità un autre: « Suis-moi. » L’homme répondit : « Seigneurpermets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » 
60 Mais Jésus répliqua: « Laisse les morts enterrer leursmorts. Toi, pars,et annonce le règne de Dieu. » 

Une deuxième scène.
Là c'est Jésus qui appelle. L'homme ne dit pas non, mais demande un délai, délai que Jésus refuse. Qui a t il vu ou reconnu en cet homme qui pour nous est un inconnu? Ce qui est sûr, c'est qu'il a reçu immédiatement un ordre de mission: " toi, pars et annonce le règne de Dieu". Maintenant ce que cet homme a fait, nous ne le savons pas. On a beaucoup glosé sur laisse les morts enterrer "leurs" morts. Je ne sais plus trop. Qui est mort, qui est vivant. Mais en cet homme pourtant en deuil, Jésus voit un vivant, d'autant que logiquement cet homme n'aurait pas dû être là. Sa présence dit quelque chose de son désir de vie. 

61 Un autreencore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison. » 
62 Jésus lui répondit : « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »

La troisième scène qui renvoie un peu à la première: je te suivrai mais c'est une sorte de futur. Tu peux compter sur moi, mais pas tout de suite: laisse-moi le temps de faire mes adieux. Et cela ressemble beaucoup à l'appel d'Elisée et à la manière de faire d'Elie, qui quand Elisée parle des siens, lui répond qu'il n'a rien dit et part. Jésus peut alors faire comprendre qu'il est le nouvel Elie. L'homme a le choix, que va-t-il choisir? 

Alors on a la figure de Jacob, la figure d'Elie et ces  3 attitudes. Deux qui sont spontanées: je veux te suivre, mais on ne sait pas ce qu'elles vont donner et une d'appel direct: suis-moi, et on ne sait pas non plus ce que ça va donner. Et peut-être que ce flou que je peux remplir à ma guise, me plait assez.

Jeudi 4 Octobre: St François d'Assise.Luc 10, 1-12

01 Après cela, parmi les disciples le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-mêmeallait se rendre.

Si on divise par deux, ça fait 36 villes ou localités où Jésus doit se rendre. On a l'impression qu'il veut aller partout, qu'il y a presque urgence, ce qui est le cas puisqu'il se dirige vers Jérusalem. 

02 Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreuxPriez donc le maîtrede la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.

La première directive qu'il leur donne, c'est de prier pour que peut-être d'autres viennent avec eux. Mais aussi avant de commencer, se tourner vers le Maître de la moisson (celui qui semé et qui possède le terrain) pour lui demander peut-être d'envoyer des ouvriers mais aussi de savoir que c'est lui qui préside. 

03 Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
04 Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin.

Pas très agréable ce verset 3, mais réaliste. Donc se tourner vers le père avant, c'est nécessaire. Et partir, en faisant confiance, sans rien. Ne pas saluer pour ne pas se détourner de ce qui est au programme.. Voyager léger et ne pas se détourner du but, qui là est de dire que Jésus va passer et visiter son peuple (cantique de Zacharie). 

05 Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : “Paix à cette maison.”
06 S’il y a là un ami de la paixvotrepaix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
07 Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.

Importance du souhait de paix. Importance de la confiance. Importance de l'accueil. Mais la paix est un peu comme un souffle, comme l'esprit qui repose sur quelqu'un. Elle va et elle vient, elle est vivante. Heureux les artisans de Paix, ils seront appelés Fils de Dieu

08 Dans toute ville où vous entrerezet où vous serez accueillis, 
mangez ce qui vous est présenté.
09 Guérissez les malades qui s’y trouvent 
et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approchéde vous.”

Là, on passe de la maison qui accueille à la ville. La première chose est d'accpeter l'hospitalité, la fraternité. Puis à eux de guérir les malades. La phrase est pour ceux qui sont malades: ils sont guéris parce que le règne de Dieu s'est approché d'eux. Reconnaître la main de Dieu. Les envoyés ne sont que des envoyés. Celui qui envoie c'est Dieu.

10 Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis,
allezsur les places et dites :
11 “Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevonspour vous la laisser. Toutefois, sachez-le : le règne de Dieu s’est approché.”

Intéressant le parallélisme . Entrerez et serez ou ne serez pas accueillis. Et le dites leur : les règne de dieu s'est approché de vous ou le règne de Dieu s'est approché: approché, mais vous ne l'avez pas saisi.

La poussière collée à nos pieds, cela fait penser au serpent qui est condamné à rester coller à la poussière. Alors cette poussière renvoie au mal, et rien de mal ne doit contaminer les disciples. 

12 Je vous le déclare : au dernier jour, Sodome sera mieux traitée que cette ville.

Vu que Sodome a été détruite, et à cause de la non hospitalité et il ne s'agissait que d'anges, dans la logique, on peut comprendre pourquoi Jésus qui envoie des disciples qui ne sont pas accueillis (il y avait aussi deux anges à Sodome),se comporte comme son Père, ou du moins annonce cela.



Vendredi 5 Septembre. Luc 10, 13-16

13 Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que leurs habitants auraient fait pénitence,avec le sac et la cendre.

Manifestement ce qui manque dans ce verset c'est la finale: se seraient converties.. La question est aussi de savoir ce que Jésus (ou Luc), met derrière ce malheur. Est ce une malédiction, parce qu'il y a eu refus ou une souffrance de Jésus, malheureuse es-tu. Ce n'est pas pareil. Peut-être y a-t-il les deux. Pour Betsaïde qui est la ville de Pierre et d'André, on ne peut pas dire que la pêche aux disciples soit mauvaise, mais cela n'a pas fait bouger la ville.

Et la question de la ville ou du pays reste une vraie question. Il y a beaucoup de "consécrations" de pays à la Vierge en ce moment. Comme si on se rendait compte que nous avons besoin d'aide pour ne pas basculer sur la domination du mauvais. Mais pour jésus, c'est je pense la référence à Jonas et à Ninive. Peut-être que la peur de la destruction peut être un moteur, je n'en suis pas sure. Mais seul le désir d'être conforme à ce que Dieu attend, peut provoquer le changement. Mais celui de tout un peuple? Je ne sais pas. J'ai tendance à douter.

14 D’ailleurs, Tyr et Sidon seront mieux traitées que vous lors du Jugement.

Il est bien question de jugement. Pour moi, Tyr et Sidon sont des villes avec des Baals (la reine Jésabel était originaire de là. Et le roi de Tyr a participé à la construction du temple (du temps de Salomon). Mais c'est après que ça s'est gâté. Il est aussi question dans les psaumes (Ps 44-45) de la fille de Tyr. Dans les prophètes, il est question de destruction. Et jésus est allé dans ce territoire  et a opéré une guérison. En d'autre termes, des villes païennes seront mieux traitées à la fin des temps, parce que les villes du pays de Seigneur ont fermé les yeux.

15 Et toi, Capharnaüm, seras-tu élevée jusqu’au ciel ? Non ! Jusqu’au séjour des morts tu descendras !

Toujours aussi rude. Avoir côtoyé n'est pas suffisant.

16 Celui qui vous écoute m’écoute ; celui ui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé. »

Il y a deux choses: la fraternité entre Jésus et son ou ses disciples (je suis Jésus que tu persécutes) et la filiation et ces deux dimensions, une horizontale, une verticale (la croix) me semblent fondamentales.







Samedi 6 Octobre.

C'est un texte que j'aime, car il a été pour moi texte fondateur. Ce texte a été proposé par le centre richelieu (j'étais responsable d'amphi à l'époque). Et avec ce texte à prier et à méditer, texte sur lequel nous partagions, j'ai découvert la force d'un mot. Pour moi ce texte s'est cristallisé sur le mot "Père" et c'est difficile à exprimer mais j'ai "décollé". Le texte est devenu vivant, j'ai reçu un Père ce jour là, un père qui était le Tout Autre (mais là, je n'avais pas les mots pour le dire) et d'une certaine manière, j'ai "exulté" avec ces versets: Je te bénis Père, sans aller au-delà. Je crois qu'à partir de ce moment j'ai pu entrer dans la prière, pour rester en silence, me taire, (peut-être penser), mais simplement être là. Alors oui, texte fondateur pour moi.
Luc 10,17-24.
17 En ce temps-là, les soixante-douze disciples que Jésus avait envoyés revinrent tout joyeux, en disant : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom. » 

Je crois que Jésus leur avait donné le pouvoir de guérir les  malades et de proclamer sa venue. Là manifestement les 72, qui n'ont pas eu comme les apôtres, du moins dans cet évangile le pouvoir d'expulser les démons, ont reçu cela en prime. Et ils participent à la lutte contre le Mal qui est comme un joueur de Go: il essaye de prendre le maximum de pions, pour les faire siens et pour les détourner du Bien.

18 Jésus leur dit : « Je regardais Satan tomber du ciel comme l’éclair

La réponse de Jésus montre bien qu'il s'agit là d'une sorte de combat cosmique, qui peut d'ailleurs nous dépasser. Et le tomber comme l'éclair, évoque pour moi le retour annoncé je pense sans le même évangile: Luc 17, 24: Comme l'éclair en effet, jaillissant d'un point du ciel resplendit jusqu'à l'autre, ainsi en sera-t-il de l'avènement du fils de l'homme, mors de son jour. On peut dire que les disciples eux aussi délogent Satan du ciel, ce qui renvoie à une notion d'Au-Delà curieuse. Mais c'est peut-être simplement un lieu invisible pour nos yeux, donc le ciel. 

19 Voici que je vous ai donné le pouvoir d’écraser serpents et scorpions, et sur toute la puissancede l’Ennemi : absolument rien ne pourra vous nuire. 

Dans le psaume 90, 13, tu marcheras sur la vipère et le scorpion, tu écraseras le lion et le Dragon, pouvoir qui appartient à celui qui se tient sous l'abri du Très haut et repose à l'ombre du Tout-Puissant. On peut dire que Jésus a fait de ses disciples des fils du Très Haut.

20 Toutefois, ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumismais réjouissez-vousparce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. » 

Importance de ne pas se tromper. Ne pas être "victime" de son pouvoir, qui n'est pas un pouvoir à soi, mais un pouvoir transmis donné, pour un temps. C'est la filiation qui est importante.


21 À l’heuremême, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint, et il dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange: ce que tu as cachéaux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance

On est en plein mystère trinitaire et cela reprend un peu ce qui a pu se passer lors de la transfiguration, mais là, c'est dans le calme. 

22 Tout m’a été remispar monPère. Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père; et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Filset celui à qui le Fils veut le révéler. » 

Phrase pas si simple, parce qu'il est quand même question d'élection. Mais l'élection elle concerne les petits, les tout-petits, qui ont le cœur qui se laisse ouvrir par l'Esprit.

23 Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
 24 Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de roisont voulu voir ce que vous-mêmes voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. 

C'est une belle béatitude.


Dimanche 7 octobre: Marc 10,2-16.

Des pharisiens l’abordèrent et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient: « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » 

Toujours ces discussions entre les pharisiens et Jésus. En fait qu'est ce qu'ils veulent? Discuter pour discuter ou discuter pour prendre Jésus en défaut? Et si défaut il y a, est ce suffisant pour le lapider ou simplement pour le discréditer? Dieu met Abraham à l'épreuve et il s'en sort. Peut-être que Luc d'emblée nous prévient que ce qui se passe là, se terminera bien pour Jésus. 

Ensuite on va entrer dans le jeu du dialogue…: répondre, dire, répliquer...

Jésus leur répondit: « Que vous a prescrit Moïse ? » 
Ils lui dirent« Moïsea permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation. »

Questions réponses classiques: qu'est ce qu'il y a dans la Loi. Donc on a le fait brut. Mais il faudrait revenir au lévitique ou à l'exode, pour voir si vraiment on peut répudier sa femme juste parce qu'on a assez de vivre avec elle.

Jésus répliqua: « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle.
Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. 
À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère,
 il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. 
Donc, ce que Dieua uni, que l’hommene le sépare pas ! » 

Il s'agit d'une règle, pas d'un commandement.. C'est donc différent. Du coup, s'il y a l'acte de répudiation, cela ne peut être compté comme offense envers Dieu (adultère) et il n'y a pas de péché (enfin c'est ce que je suppose). 

Puis Jésus cite l'écriture, et en conclue que ce que Dieu a fait est bon, donc que l'homme n'a pas à se comporter comme s'il était Dieu. Implicitement il y a peut-être dans la notion de séparation, l'idée de division et cela c'est le propre du mauvais. 


10 De retour à la maison, les disciples l’interrogeaientde nouveau sur cette question

Manifestement pour eux, ça ne passe pas bien, la réponse de Jésus. 

11 Il leur déclara: « Celui qui renvoie sa femmeet en épouse une autre devient adultère envers elle.
 12 Si une femmequi a renvoyé son marien épouse un autre, elle devientadultère.» 

Ce qui est souligné sur la femme, correspond je crois à la loi romaine, ou Marc (Pierre) s'adresse à des romains, d'où cette insistance. Maintenant il faudrait réfléchir sur adultère. C'est peut-être se détourner de son premier amour pour aller voir ailleurs (c'est ce que Dieu reproche en permanence à son peuple). Est ce que dans un couple, c'est ça qui se passe? Pas toujours, du moins à notre époque.


13 Des gensprésentaient à Jésus des enfantspour qu’il posela mainsur eux ; mais les disciples les écartèrent vivement. 
14 Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaumede Dieu est à ceux qui leur ressemblent. 

15 Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » 
16 Il les embrassait et les bénissaiten leur imposant les mains.


Dans ce petit texte, ce sont les parents qui présentent leurs enfants à Jésus et les disciples font obstacle et les virent, eux et les enfants. Du coup jésus se fâche, mais dans sa réponse, il ne s'agit plus des parents, mais que des enfants. Et il s'en sert pour "enseigner". Accueillir le royaume de Dieu à la manière d'un enfant et peut-être que cela peut aussi vouloir dire, arrêter de couper les cheveux en 4, comme le font les pharisiens. Rester simple, prendre ce qui est donné, le recevoir et en être heureux. Et il répond à la demande des parents, en allant même plus loin, pas seulement imposer les mains, mais embrasser et bénir. Là on est dans l'abondance évangélique. Et cela j'aime.

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