dimanche 28 octobre 2018

ÉVANGILES DU 22 AU 28 OCTOBRE 2108

SEMAINE DU 22 AU 28 OCTOBRE


LUNDI 22 OCTOBRE. Lc 12, 13-21

13 En ce temps-là, du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » 
14 Jésus lui répondit : « Homme, qui donc m’a établi pour être votre juge ou l’arbitrede vos partages ? » 

Là c'est une scène que je vois bien. Il ya Jésus, sa troupe de disciples, la foule qui essaye de prendre des miettes, et là un inconnu qui demande quelque chose en demandant à jésus d'user de son autorité (peut-être que le frère est là lui aussi°. Il fait la même demande que Marthe: dis à ma sœur… Et là, jésus répond en disant qu'il n'a pas le rôle de juge, voir de rendre la justice comme aurait du la faire un roi. Non ce n'est pas son rôle. Il est le roi, le juge, mais pas comme cela. Et j'aime bien l'insistance sur arbitre de vos partages. Parce que derrière ce mot, il y a surement beaucoup de positions. Là on peut penser que c'est le cadet qui réclame. Donc pour lui injustice, et Jésus ne rentre pas là dedans. Il va se servir de cela pour un enseignement.

15 Puis, s’adressant à tous : « Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède. » 

Cela sonne un peu comme une maxime de sagesse (il y a ici plus que Salomon). Mais Jésus parle de l'autre vie, de celle qui vient après. Et si la richesse terrestre était vue comme une récompense accordée aux "justes" , là Jésus va ailleurs et surtout il pointe l'avidité, qui fait que justement (avidité/ convoitise: 10 commandement) ça ne permet pas d'acquérir l'autre héritage, celui demandé par l'homme qui s'est jeté aux pieds de Jésus: que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle, cet homme que Jésus aima.

16 Et il leur dit cette parabole: « Il y avait un homme riche, dont le domaine avait bien rapporté
17 Il se demandait: “Que vais-je faire? Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.” 

Intéressant la notion d'abondance; Il y a même surabondance. Il ne sait pas ce qu'il va faire de ce surplus. Et ça va lui couter de l'argent de faire autre chose. 

18 Puis il se dit : “Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens
19 Alors je me dirai à moi-même: Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition, pour de nombreuses annéesRepose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.” 


La réflexion qui le conduit à démolir pour construire et même pour aller au dela de la récolte me fait penser à Quôhélet. Jouir du temps présent, profiter. Mais il n'y a aucune référence à Dieu qui a donné, et donc éventuellement à une dime. Il garde tout pour lui. Et ça ça ne va pas.

20 Mais Dieu lui dit : “Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?” 

Et là arrive justement Dieu, Dieu qui était l'absent des calculs. Et qui dit bien que ce qui a été accumulé sur cette terre (ça c'est aussi Quohélet, un autre profitera de tes bien), ça ne sert à rien dans la mort; et le accumulé, renvoie à la convoitise voire à l'avarice.

21 Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. »

Il y a le "le salaire dont vous avez frustré les ouvriers, je crois dans l'épitre de Jacques. Avoir ce n'est pas mal, c'est accumuler pour accumuler, se faire le centre et oublier qui est le donateur. 

MARDI 23 OCTOBRE. Lc 12, 35-38

Il y a un saut… Importance de la providence, de se confier à Dieu, de le laisser faire et agir dans nos vies.  Ne pas céder à l'inquiétude. Cherchez d'abord le Royaume et le reste sera donné de surcroit. Là où est votre trésor, là sera votre cœur. Donc toute une série de maximes qui s'adressent aux disciples et qui insistent sur la présence du Père qui veille. 

35 Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées

36 Soyez comme des gens qui attendentleur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte. 

37 Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouveraen train de veiller. Amen, je vous le dis : c’est lui qui, la ceinture autour des reins, les fera prendre place à table et passera pour les servir. 

38 S’il revientvers minuit ou vers trois heures du matin et qu’il les trouve ainsi, heureux sont-ils !


Beaucoup de verbes et des sortes s'impératifs: restez, attendez, ouvrez. Je me demande dans quel état est le maitre qui revient de la noce.. Important que la maison soit prête pour l'accueillir, quelle que soit l'heure. La maison est gardée par les serviteurs, le maitre leur a confié sa maison, il se retrouve à la porte quand il revient à pas d'heure. Si les serviteurs dorment ils ne l'entendront pas et il ne pourra pas entrer chez lui. Il se fait dépendant. J'aime cela aussi. 

J'aime beaucoup les béatitudes qui sont là. Et ce qui se passe avec cette inversion, où le maître se fait serviteur. C'est très beau. 




MERCREDI 24 OCTOBRE. Lc 12, 39-48

Pas facile ce texte, parce que trop de choses, du moins je ne comprends pas la fin.

39 Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait, il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.

La question a toujours été: est ce que le maitre sait ou ne sait pas. Tel que c'est dit, pas certain qu'il sache. S'il avait su, oui il aurait, parce que c'est un bon maître, un maître protecteur, mais.. Peut-être faut il dans ce verset juste se dire qui oui, le maître sait et qu'en cas d'attaque, il est là, il protège.

40 Vous aussi, tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »

Si on fait le lien avec ce qui précède, il y a le fait qu'on ne sait pas quand certains événements vont arriver et donc la nécessité de ne pas relâcher la vigilance. Il y a du présent, pour un évènement futur. Mais il y a la venue des temps derniers et la venue en chacun.. Et c'est celle là, le temps favorable, qu'il est important de ne pas louper, de ne pas faire comme s'il ne s'était rien passé. 

41 Pierre dit alors : « Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole, ou bien pour tous ? »

De quelle parabole Pierre parle-t-il?  Pourquoi juste pour les disciples? Dans la réponse de Jésus il est question d'intendant. Il y a la parabole de l'intendant rusé, qui est mis dehors, y en a t il d'autres chez Luc?  Ce qui suit évoque un peu la parabole des talents, mais de loin.

42 Le Seigneur répondit : « Que dire de l’intendant fidèle et senséà qui le maître confiera la charge de son personnel pour distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture ?
43 Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi !
44 Vraiment, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens.

Là il y a le terme "le Seigneur" qui est fort. Celui qui est fidèle à sa mission, qui s'occupe du troupeau, qui n'en fait pas qu'à sa tête, qui intériorise la présence du Maître, celui là est Heureux. Et il aura de son vivant une sorte d'héritage. 

45 Mais si le serviteur se dit en lui-même : “Mon maître tarde à venir”, et s’il se met à frapper les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s’enivrer,
46 alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il l’écartera et lui fera partager le sort des infidèles.

Il est donc bien question de fidélité dans l'absence. Intériorisation. 


47 Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n’a rien préparé et n’a pas accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups
48 Mais celuiqui ne la connaissait pas, et qui mérité des coups pour sa conduite, celui-là n’en recevra qu’un petit nombre

On a là, deux serviteurs, un qui connaît et ne respecte pas, donc punition. Un autre qui manifestement a la même fonction, mais où? Qui ne sait pas qu'il fait du mal, (donc la question de ceux qui sont en dehors du peuple juif, et qui se conduisent mal), pour lesquels le châtiment sera moins fort. Mais comme là, il n'est pas question de mettre dehors parmi les infidèles, je pense que c'est encore une autre sentence de sagesse.. 

À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup .
à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage.

C'est une sorte de maxime. Je suppose que ce qui est donné, est acquis et il s'agit de faire fructifier. Par contre ce qui est confié, doit être rendu à un moment donné. Et c'est la parabole des talents, ne pas rendre dans l'état initial. Mais qu'est ce que cela voulait dire pour les disciples? En tous les cas de ne pas s'endormir et de travailler ou de laisser travailler en eux la parole.

JEUDI 25 OCTOBRE. Lc 12, 49-53

49 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé

Si je cherche à voir cette image, ce n'est pas celle du feu de bois qui vient, mais celle du feu qui se propage le long d'une mèche, la mèche est là, tout est prêt, mais il faut que ça s'enflamme. C'est l'image de l'Esprit Saint qui va tomber sur les apôtres, enflammer le bois qu'ils sont et se répandre partout. Désir de Jésus… mon désir que ça s'allume aussi en moi de plus en plus. Brûle en moi..

50 Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la miennejusqu’à ce qu’il soit accompli

Annonce. Luc écrit "un " baptême. Il en a parlé avant quand Jean et Jacques demandent les places importantes. Le baptême dans lequel Il doit être plongé. Le mot angoisse est pour moi très fort, il est au delà de la peur, il renvoie aussi à une sorte d'ignorance, je sais que je dois, je voudrais que ce soit déjà derrière, mais je suis présent à toi, et j'accepte ce que tu me donnes à vivre.

51 Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division.

Est ce que cela est déjà une annonce de ce qui va se passer dans les actes des Apôtres? Maintenant de quelle Paix s'agit-il? Et parfois la division est une bonne chose. Mais là, c'est la division liée au choix. Si on le choisit Lui, effectivement dans les familles ça va changer les alliances.

52 Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ; 
53 ils se diviseront: le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »

  Qui n'est pas avec moi, est contre moi..

VENDREDI 26 OCTOBRE. Lc 54-59

54 En ce temps-là, Jésus disait aux foules: « Quand vous voyez un nuage monter au couchant, vous dites aussitôt qu’il va pleuvoir, et c’est ce qui arrive
55 Et quand vous voyez souffler le vent du sud, vous dites qu’il fera une chaleur torride, et cela arrive
56 Hypocrites! Vous savez interpréter l’aspect de la terre et du ciel ; mais ce moment-ci, pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ? 
57 Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste

On a l'impression d'un conflit en Jésus et la foule, mais peut-être les pharisiens, qui refusent de lire les signes forts donnés par Jésus. On peut reconnaître, connaître anticiper la météo, mais quand quelqu'un parle, agit, on peut être décontenancé. Si on raisonne justement on accepte ce qui se passe. C'est bien cela que Jésus reproche: vous avez tous les signes , et vous refusez de voir juste. 

58 Ainsi,quand tu vas aveton adversaire devant le magistrat, pendant que tu es en chemin metstout en œuvre pour t’arranger avec lui, afin d’éviter qu’il ne te traînedevant le juge, que le juge ne te livre à l’huissier, et que l’huissier ne te jette en prison
59 Je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier centime.»

Surement autre chose. Premier niveau: convocation pour aller en jugement. Donc essayer de s'arranger à l'amiable, mais manifestement là, c'est l'ennemi, l'adversaire qui aura gain de cause.  Et s'il n'y a pas une conciliation en dehors du tribunal, il faudra payer. Peut-être importance de tout tenter pour s'arranger avec l'adversaire, voire reconnaître ses torts. Mais je comprends mal ce que ça vient faire. Il y a le "juger juste" du verset précédent et du coup, ça embraye sur la justice mais une autre justice. Il y a dans une des épitres Paul qui fait remarquer que les chrétiens ne doivent pas faire appel à la justice des hommes, mais à trouver en eux la solution. Est-ce cela que Luc veut faire comprendre à mi mots? 

SAMEDI 27 OCTOBRE. Lc 13, 1-9

Un jour, des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléensque Pilateavait fait massacrer, mêlant leur sangà celui des sacrifices qu’ils offraient

On voit bien la scène, il y a eu cet incident tragique, qui montre déjà Pilate comme un homme de sang, qui n'hésite pas à tuer, s'il sent que ce qui se passe peut se transformer en émeute.Ou alors ces hommes n'y sont pour rien, mais trinquent à la place d'autres qui ont commis un attentat.  Et Jésus lui, contrairement à ce qu'on attend de lui, ne se centre pas sur Pilate mais sur ceux qui ont perdu la vie. Et il est bien possible que ces hommes soient mal vus par la population, et donc qu'ils soient considérés comme des pécheurs. Pécheurs qui s'opposent à l'ordre établi et qui sont risquent de provoquer des représailles du pouvoir. ls font peut-être un peu penser aux  Maccabées. 

Jésus leur répondit: « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheursque tous les autres  Galiléens, pour avoir subi un tel sort
Eh bien, je vous dispas du tout! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même

Jésus prend la logique commune: s'ils étaient des bons, ils n'auraient pas fini ainsi. Il ne porte pas de jugement de valeur, il dit à ses auditeurs, au lieu de condamner soit Pilate, soit ces hommes,  et d'imaginer que s'ils ont péri ainsi c'est parce qu'ils étaient des méchants, des pécheurs, occupez vous de ce que vous faites vous, de qui vous êtes vous. Sinon ce que vous considérez comme punition sera identique pour vous. 

Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem5Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. »

Quand je lis ce texte là, je pense toujours à ces personnes qui perdent la vie, à cause de malfaçons dans les constructions, malfaçons liées à la cupidité. Et là, il ya aussi l'idée d'être plus coupable que les autres habitants de Jérusalem, comme si leur mort était un châtiment. Et là encore Jésus change la vision. Ne pas juger, mais se convertir, changer son regard.

Jésus disait encore cette parabole: « Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas

"Mon bien–aimé possédait une vigne… Il y fit construire un pressoir"... Là ce n'est pas après la vigne que le propriétaire en a, mais après le figuier (qui normalement doit donne les fruits de la loi tous les jours, les bons fruits) et qui n'en donne pas. Ce figuier qui est là dans la vigne qui est aussi le peuple, peut signifier la non sagesse, malgré les enseignements de Jésus. Le refus.

Il dit alors à son vigneron : “Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol?” 
Mais le vigneron lui répondit : “Maître, laisse-le, encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. 
Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.” »


La patience de Dieu semble avoir des limites. Il y a aussi, le "il épuise le sol" que qui laisse à supposer qu'il empêche aussi la vigne de profiter et de croître. Non seulement il ne porte pas de fruits, mais il pénalise le reste. Mais ceux qui sont censés porter cette connaissance ce sont peut-être les pharisiens qui pensent porter du fruit. C'est une hypothèse. Et la suite montre que Jésus le vigneron, ne va pas baisser les bras, mais va faire ce qu'il faut pour que le figuier reconnaisse la vraie sagesse, Lui.



DIMANCHE 28 OCTOBRE. Mc 10, 46b-52. L'aveugle de Jéricho

Enfin un texte que j'aime. Je dois dire qu'il me fait penser à ce jardin dans Jéricho où je crois pour la première fois de ma vie j'ai dormir en plein air, fait une sieste au lieu de bouger. C'est là aussi où j'ai découvert que dans ces pays là, quand on ouvre un robinet en plein air, l'eau qui en sort n'est pas fraîche, loin de là. C'est aussi en quittant cette ville ou ce gros village, que j'ai découvert le désert de judée et que cet émerveillement devant les ocres, devant la fin du jour, devant le silence de la marche a certainement été pour moi un moment d'ouverture des yeux, un moment de rencontre avec le Beau, mais aussi avec l'absolu, avec Dieu. Et j'aime cet homme qui jette son manteau comme pour s'alléger, son passé, son handicap et qui bondit verts Jésus comme plus tard le boiteux de la Belle Porte des Actes, bondira aussi à la suite de Pierre qui l'a guéri par la puissance du nom de Jésus. 

46b En ce temps-là, tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin

Curieusement ce matin quand je lis ce texte, je pense à la parabole du Semeur. La semence qui tombe au bord du chemin et qui est écrasée par ceux qui marchent dessus. Et je pense aussi à Jésus qui est assis au bord du puits de Jacob en Samarie, et Marie, la sœur de Marthe qui est aussi assise. Lui peut-être parce qu'il est assis et aveugle, perçoit qu'il y a quelque chose qui se passe, mais il ne sait pas trop quoi.

47 Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! » 
48 Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle: « Fils de David, prends pitié de moi ! » 

Là, c'est l'ouïe qui prend le relais. Et le parler, le cri la phrase hurlée pour aller au dessus du bruit des pas, explose.. Et ce cri (cela me fait penser aux pharisiens qui lors de l'entrée à Jérusalem demandent à Jésus de faire taire ses disciples: si eux ne crient pas, les pierres crieront). Et là, il ne cède pas à la pression de ceux qui veulent le faire taire, comme la femme syro cananéenne qui casse les oreilles des disciples. Il donne à Jésus son nom de Messie, Fils de David, Roi.. Tout aveugle qu'il soit, il reconnaît en cet homme qu'il ne voit pas, celui qui a le pouvoir.

49 Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi; il t’appelle.» 
50 L’aveuglejetason manteau, bondit et courut vers Jésus

Un peu étonnant le revirement de la foule, mais on ne contrarie pas le Maître.. Le " lève toi " est image de résurrection. Et c'est peut-être ce qui commence à se passer, parce que tel que texte est raconté, personne n'aide l'aveugle. Il sort de son handicap, il n'est plus un mendiant, il est déjà un autre.

51Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouvela vue ! » 
52 Et Jésus lui dit : « Vata foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.

J'aime Jésus qui ne fait pas à la place, qui demande à l'homme d'exprimer sa demande, son désir. Retrouver la vue.. Je ne sais pas s'il l'avait perdue ou jamais eue. Bien sur on peut rapprocher de l'aveugle de naissance à Jérusalem, mais là, il n'y a pas de geste de Jésus, simplement l'affirmation "ta foi t'a sauvé" ce qui implique aussi la collaboration de l'humain dans la guérison. Et cette guérison, comme on dit le déplace, parce qu'il quitte sa place où il était assis et que devait être une place attitrée, et il suit Jésus sur le chemin (chemin qui monte à Jérusalem).

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