samedi 6 avril 2019

SEMAINE DU 1° AU 7 AVRIL. ÉVANGILES.


LUNDI 1°AVRIL. Jn 4, 43-54


43 En ce temps-là, après avoir passé deux jours chez les Samaritains, Jésus partit de là pour la Galilée. 
44 – Lui-même avait témoigné qu’un prophète n’est pas considéré dans son propre pays.

Quelle différence entre cet évangile et les synoptiques. On est après l'épisode de la Samaritaine et le bon accueil que ceux-ci font à Jésus. De la Samarie, il passe ne Galilée, sans passer par la Judée (enfin je suppose). Avec un risque: être mal accueilli dans son pays (citation de la tora). Il ne va pas à Nazareth mais retourne à Cana.

45 Il arriva donc en Galilée ; les Galiléens lui firent bon accueil, car ils avaient vu tout ce qu’il avait fait à Jérusalem pendant la fête de la Pâque, puisqu’ils étaient allés eux aussi à cette fête. 
46 Ainsi donc Jésus revint à Cana de Galilée, où il avait changé l’eau en vin. Or, il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm

Il semble que les galiléens soient séduits pas cet homme, qu'ils ont rencontré à Jérusalem pour la Pâques. Jésus va à Cana, où il est connu. Il y a cet homme, un fonctionnaire qui est là lui aussi, qui est en déplacement et qui a dû laisser son fils malade à Capharnaüm. 


47 Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla le trouver; il lui demandait de descendre à Capharnaüm pour guérir son fils qui était mourant
48 Jésus lui dit : « Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas! » 

 Le bouche à oreilles à fonctionné, le fonctionnaire royal va trouver Jésus, lui demande d'aller chez lui pour guérir son fils. Curieusement Jésus l'envoie bouler, mais cela prépare la suite, parce que justement cet homme ne verra rien dans l'immédiat, mais il croira.

49 Le fonctionnaire royal lui dit: « Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! » 
50 Jésus lui répond : « Va, ton fils est vivant. » L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit
  
 Il y a bien une réponse à la demande, mais elle existe une sacrée confiance; mais je pensais aussi que le fonctionnaire a vu l'autorité qui est en Jésus, et lui le représentant du roi, il obéit à un autre roi. Es tu le roi des Juifs? 

51 Pendant qu’il descendait, ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre et lui dirent que son enfant était vivant.
 52 Il voulut savoir à quelle heure il s’était trouvé mieux. Ils lui dirent : « C’est hier, à la septième heure, (au début de l’après-midi), que la fièvre l’a quitté. » 
53 Le père se rendit compte que c’était justement l’heure où Jésus lui avait dit : « Ton fils est vivant. » Alors il crut, lui, ainsi que tous les gens de sa maison.

Sur la carte, on voit, même s'il est à cheval, que la route est longue. Il a passé une nuit sur la route, avec peut-être le doute. Et les serviteurs annoncent que tout s'est passé commeJ2sus l'avait dit. Intéressant le "il crut et tous les gens de sa maison". Cela évoque un peu ce qui se passe dans les actes, quand le centurion Corneille, Lydie et le gardien de la prison se convertissent, eux et toute leur maison.

 54T el fut le second signe que Jésus accomplit lorsqu’il revint de Judée en Galilée.

Si je compare avec les autres récits du même type, peut-être que c'est celui que je préfère.


MARDI 2 AVRIL Jn 5, 1-16  Le paralytique.

 1 À l’occasion d’une fête juive, Jésus monta à Jérusalem.
Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades, 
sous lesquelles étaient couchée une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents4[...] 

A nouveau à Jérusalem. Fête des tentes? Et donc ce lieu où l'ange fait bouillonner l'eau de la piscine et tous ceux qui sont là, y compris des aveugles. Foi de ces personnes qui jour après jour espèrent retrouver la santé. 

Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans.
 6 Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit :« Veux-tu être guéri? » 
Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. »
 Jésus lui dit: « Lève-toiprends ton brancard, et marche. »
Et aussitôt l’homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour-là était un jour de sabbat

Scène étonnante. Veux-tu être guéri? On a l'impression qu'il se justifie: je voudrai bien aller dans la piscine, mais ce n'est pas possible pour moi, et je ne sais pas trop ce que je fais là, à attendre le bouillonnement de l'eau, puisque je suis seul et que si je fais des efforts un autre est descendu avant moi, mais je voudrai tellement que tu m'aides toi. Et jésus qui fait ce que fait le bain, mais en mieux. Lève toi, prends ton brancard et marche (dans les synoptiques, c'est "rentre chez toi".

10 Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pieds: « C’est le sabbat ! Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. » 
11 Il leur répliqua : « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : “Prends ton brancard, et marche !” » 
12 Ils l’interrogèrent : « Quel est l’homme qui t’a dit : “Prends ton brancard, et marche” ? » 
13 Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c’était ; en effet, Jésus s’était éloigné, car il y avait foule à cet endroit. 


 Et voilà les empêcheurs de tourner en rond. Au lieu de se réjouir, ils accusent. Pourquoi portes tu ton brancard. Pas de question sur qu'est ce qui t'es arrivé. Terrible le légalisme qui bloque la joie. Et le jeu des questions réponses. Par contre la phrase: Jésus s'était éloigné car il y avait foule, je ne la comprends pas. Peur qu'on lui demande des miracles? Un peu comme pour la multiplication des pains? Son heure n'est pas venue

14 Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire. » 

 Si cela se passe dans le Temple, c'est surement important. Peut-être que l'homme est venu se montrer aux prêtres, peut-être qu'il fait une offrande. Mais la phrase de Jésus est étonnant, car elle fait bien un lien entre la maladie et le péché, comme s'il savait que cet homme a besoin d'une autre conversion. La guérison en deux temps. Ou il lui dit que le sacrifice c'est bien, mais que cela ne sauve pas.

Je pense que le "pire" sera explicité dans la suite de l'évangile au verset 29, car là il est question du jugement final: faire le bien ou faire le mal. 

15 L’homme partit annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. 
16 Et ceux-ci persécutaient Jésus parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat.

Là, je vois les pharisiens comme des mouches, qui collent Jésus, et qui le persécutent.

MERCREDI 3 AVRIL. Jn 5, 17-30 Et voilà les Juifs (ou les pharisiens) qui s'en mêlent. La guérison passe au second plan. Le premier plan, c'est avoir fait du bien un jour de repos.  

17 En ce temps-là, après avoir guéri le paralysé un jour de sabbatJésus déclara aux Juifs : « Mon Père est toujours à l’œuvre, et moi aussi, je suis à l’œuvre. » 
18 C’est pourquoi, de plus en plus, les Juifs cherchaient à le tuer, car non seulement il ne respectait pas le sabbat, mais encore il disait que Dieu était son propre Père, et il se faisait ainsi  l’égal de Dieu

Tel que jean le rapporte, c'est Jésus qui prend l'initiative, et il dit "tel Père, tel Fils". Ce qu'il fait, moi je le fais, ouvrez les yeux. Il s'agit bien d'une re création. Du coup, colère des Juifs, qui veulent supprimer le blasphémateur.

19 Jésus reprit donc la parole. Il leur déclarait : « Amen, amen, je vous le dis : le Fils ne peut rien faire de lui-même, il fait seulement ce qu’il voit faire par le Père ; ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement. 
20 Car le Père aimele Fils et lui montre tout ce qu’il fait. Il lui montrera des œuvres plus grandes encore, si bien que vous serez dans l’étonnement
21 Comme le Père, en effet, relève les morts et les fait vivre, ainsi le Fils, lui aussi, fait vivre qui il veut.

Jean décrit à sa manière, le lien qui unit le Père et le Fils. Et il s'agit d'abord d'un lien d'amour. Est ce que Jésus parle déjà de sa mort? Le Père relève les morts et les faits vivre,? 
Il y a quand même l'affirmation du divin: il voit ce que fait le Père, et Il fait de même. Intéressant aussi parce que Jésus parle de lui à la troisième personne.

 22 Car le Père ne juge personne: il a donné au Fils tout pouvoir pour juger,
 23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui ne rend pas honneur au Fils ne rend pas non plus honneurau Père, qui l’a envoyé. 

Honorer.. Donner son poids. Or pour les juifs qui écoutent, il y a bien deux poids et deux mesures. Et du coup, Jésus crée ou montre un autre lien. Ce que tu ne fais pas à l'un, tu ne le fais pas à l'autre. Il y a cette union intime entre les deux., union indissociable; un peu comme dans une famille, où si l'honneur de l'un est atteint, c'est l'honneur de tous les autres qui est atteint.

24 Amen, amen, je vous le dis : qui écoute ma parole et croit en Celui qui m’a envoyé, obtient la vie éternelle et il échappe au jugement, car déjà il passe de la mort à la vie.

Là, ce n'est plus, celui qui écoute ma parole est la met en pratique, aura la vie éternelle, mais c'est écouter et croire à la relation. C'est aujourd'hui le passage possible de la mort à la vie.

 25 Amen, amen,j e vous le dis : l’heure vient– et c’est maintenant – où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront.
26 Comme le Père, en effet, a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Filsd’avoir, lui aussi, la vie en lui-même
27 etil lui a donné pouvoir d’exercer le jugement, parce qu’il est le Fils de l’homme.

De quels morts s'agit-il? En tous les cas, celui qui a entendu le "lève toi, prend ton brancard et marche", celui est un vivant. Mais c'est au-delà ce que dit Jésus. Parce que c'est si moi j'entends cette voix, dans mon aujourd'hui, alors je passe de la mort à vie. La vie est dans le Père, la vie est dans le Fils et cette vie, il la donne à celui qui entend et écoute sa voix. On dépasse largement le présent. On est dans le prophétique. Mais qu'est ce que le jugement?

 28 Ne soyez pas étonnés; l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix;
 29 alors, ceux qui ont fait le bien sortiront pour ressusciter et vivre, ceux qui ont fait le mal, pour ressusciter et être jugés

Évocation d'une phrase d'Ezéchiel: je vous ferai sortir de vous tombeaux, je verserai sur vous une eau pure.

30 Moi, je ne peux rien faire de moi-même; je rends mon jugement d’après ce que j’entends, et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas à faire ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. »

La question de la fusion entre les deux, mais sans confusion. Ce qui se traduit par: je ne cherche pas à faire ma volonté, c'est à dire à prendre le pouvoir ou agir à la la place, mais je me coule dans la volonté (le désir) de celui qui m'a envoyé.


Ce qui résonne en moi c'est le verset 26: Comme le Père, en effet, a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Filsd’avoir, lui aussi, la vie en lui-même.
Il y a quelque chose de l'abondance, du jaillissement qui n'en finit pas, de ce qui se déverse. C'est la vie en lui-même; cette vie qui se renouvelle sans cesse et d'elle-même qui est de l'ordre de l'infini. C'est bien au-delà des mots, même si les mots sont là, comme pour inscrire dans le présent.


JEUDI 4 MARS: Jn 5, 31-47. La suite….

Témoignage. Celui des autres; Jean/ les œuvres/ Moïse. 

31 En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs: « Si c’est moi qui me rends témoignage, mon témoignage n’est pas vrai ; 
32 c’est un autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai
33 Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité. 

Premier témoin/ Jean.

 En principe il faut deux témoins. Jean rend témoignage; je ne suis pas le Christ, mais vient celui qui.. Voir le prologue, et effectivement les envoyés vers jean. Mais Jean, rend témoignage à la vérité. La vérité c'est reconnaître  le lien.

 34 Moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés

Sauvé, avoir la vie éternelle et la vie éternelle( Jn 17) reconnaître que le père est dans le fils et le fils dans le Père.

35 Jean était la lampe qui brûle et qui brille, et vous avez voulu vous réjouir un moment à sa lumière.

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36 Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ; les œuvres mêmes que je fais, témoignent que le Père m’a envoyé. » 

 En d'autres termes, ce que vient de faire Jésus, la guérison du paralytique, c'est un témoignage. Un témoignage autre que le respect du Sabbat.

37 Et le Père qui m’a envoyé, lui, m’a rendu témoignageVous n’avez jamais entendu sa voix, vous n’avez jamais vu sa face
38 et vous ne laissez pas sa parole demeurer en vous, puisque vous ne croyez pas en celui que le Père a envoyé. 

 Là, c'est une attaque directe. Dieu en théorie personne ne peut le voir sans mourir (Moïse au chapitre 33). Mais parce que ceux là ne croient pas en celui qui est là, la parole qui est dans le livre ne demeure pas en eux, ne s'incarne pas en eux, ne prend pas chair. 

39 Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez y trouver la vie éternelle; or, ce sont les Écritures qui me rendent témoignage
40 et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie
41 La gloire, je ne la reçois pas des hommes

La gloire (Kabod) ce n'est pas de la gloriole, c'est celle donnée par Dieu, mais cela ils ne la voient pas. Il y a aussi cécité (vous scrutez les écritures). 

42 d’ailleurs je vous connais: vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu.
 43 Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas; qu’un autre vienne en son propre nom, celui-là, vous le recevrez ! 

 A qui Jésus fait-il allusion? Plus facile de faire confiance à quelqu'un qui s'auto-proclame (comme peut-être les pharisiens) qu'à jésus. On peut entendre la souffrance dans ce verset. 

44 Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique

Voir Mathieu 5 (ou 6) le discours après les béatitudes: si votre justice ne dépasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le royaume..

45 Ne pensez pas que c’est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance. 
46 Si vous croyiez Moïse,vous me croiriez aussi, car c’est à mon sujet qu’il a écrit. 
47 Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles? »

Renvoi à la Tora et à  Moïse. C'est beau la dernière phrase: si vous ne croyez pas ses écrits (donc nécessité de connaître tout cela) comment croirez vous mes paroles. 

Je me disais que Moïse rencontrait Dieu dans la Tente du Témoignage. Témoignage, ce sont de fait les tables de la Loi, qui permettent de devenir Saint comme Dieu est saint, mais aussi les tables qui ont remplacées celles écrites pat Dieu. Et peut-être qu'il y a eu comme une première alliance avec YHWH et que cette alliance comme les deuxièmes tables, est la nouvelle avec Jésus. Témoins, témoignage. Ça me travaille.. 


VENDREDI  5 AVRIL: Jn 7,1-2, 10-14, 27-30


Jésus "wanted". 
Tuer/ connaître/

On cherche à le tuer. Le Christ, personne ne sait d'où il viendra. Vous me connaissez, mais vous ne me connaissez pas, parce que vous ne connaissez pas celui qui m'a envoyé. Son heure n'était pas venue.

En ce temps-là, Jésus parcourait la Galilée : il ne voulait pas parcourir la Judée car les Juifs cherchaient à le tuer
La fête juive des Tentes était proche. 

Retour en Galilée. Mais un  bon juif se doit d'aller à Jérusalem pour la fête des tentes.

10 Lorsque ses frères furent montés à Jérusalem pour la fête, il y monta lui aussi, non pas ostensiblement, mais en secret
14 On était déjà au milieu de la semaine de la fête quand Jésus monta au Temple ; et là il enseignait.

Finalement il est un bon juif; il "monte" au Temple et il enseigne (ça les purs ne devaient pas aimer).

25 Quelques habitants de Jérusalem disaient alors : « N’est-ce pas celui qu’on cherche à tuer 
26 Le voilà qui parle ouvertement, et personne ne lui dit rien ! Nos chefs auraient-ils vraiment reconnu que c’est lui le Christ
27 Mais lui, nous savons d’où il est. Or, le Christ, quand il viendra, personne ne saura d’où il est. » 

Une interrogation, sa tête est déjà mise à prix. S'il enseigne, est ce parce que 'il y aurait eu une erreur? Peut-être, mais cela ne fait pas de lui le Christ, car là référence aux écritures; le christ, personne ne saura d'où il est: on ne connaitra pas son origine. 
Dans isaïe 54 et 55; on trouve: Is 54, 16 Voici que moi, j’ai créé l’artisan qui souffle sur les braises et en retire l’arme appropriée ; c’est moi aussi qui ai créé le destructeur pour ravager. Et 03 Prêtez l’oreille ! Venez à moi ! Écoutez, et vous vivrez. Je m’engagerai envers vous par une alliance éternelle : ce sont les bienfaits garantis à David.  04 Lui, j’en ai fait un témoin pour les peuples, pour les peuples, un guide et un chef. Voir aussi: https://www.bible-ouverte.ch/faq/faq-theme/qr-dieu-jesus-le-saint-esprit/2083-reponse-91.html


28 Jésus, qui enseignait dans le Temple, s’écria : « Vous me connaissez ? Et vous savez d’où je suis ? Je ne suis pas venu de moi-même: mais il est véridique, Celui qui m’a envoyé, lui que vous ne connaissez pas.
 29 Moi, je le connais parce que je viens d’auprès de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. » 

 Et le verbe connaître. Et l'obéissance et l'engendrement.

30 On cherchait à l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue.



SAMEDI 6 AVRIL: Jn 7, 40-53: De Galilée peut-il sortir quelque chose de bon…  C'est aussi un peu fou un jugement aussi tranché sur une province.. Encore que.. Ces jugements là, sont bien faciles et bien communs. 

Il en manque encore un grand bout. Et il y a bien des des gardes qui sont envoyés pour l'arrêter.

30 On cherchait à l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue.
31 Dans la foule beaucoup crurent en lui, et ils disaient : « Le Christ, quand il viendra, accomplira-t-il plus de signes que celui-ci n’en a fait ? »
32 Les pharisiens entendirent la foule discuter ainsi à son propos. Alors les grands prêtres et les pharisiens envoyèrent des gardes pour l’arrêter.

37 Au jour solennel où se terminait la fête, Jésus, debout, s’écria : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive,
38 celui qui croit en moi ! Comme dit l’Écriture : De son cœur couleront des fleuves d’eau vive. »
39 En disant cela, il parlait de l’Esprit Saint qu’allaient recevoir ceux qui croiraient en lui. En effet, il ne pouvait y avoir l’Esprit, puisque Jésus n’avait pas encore été glorifié.



40 En ce temps-là, Jésus enseignait au temple de Jérusalem. Dans la foule, on avait entendu ses paroles, et les uns disaient : « C’est vraiment lui, le Prophète annoncé ! » 
41 D’autres disaient : « C’est lui le Christ! » Mais d’autres encore demandaient : « Le Christ peut-il venir de Galilée?
 42 L’Écriture ne dit-elle pas que c’est de la descendance de David et de Bethléem, le village de David, que vient le Christ ? »
 43 C’est ainsi que la foule se divisa à cause de lui

 Cela paraît un peu fou, surtout pour nous qui savons que Jésus, du moins d'après ce que disent Luc et Matthieu, surtout Luc, est descendant de David et a vu le jour à Bethléem, mais là, manifestement ce n'est pas connu, et une fois de plus l'écriture fait loi; il n'est pas le messie parce qu'il est de Galilée.  Mais il y en a quand même qui passent la-dessus. Je pense que c'est cette idée de la foule qui se divise.

44 Quelques-uns d’entre eux voulaient l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui. 

Là, on ne sait pas de qui il s'agit, des gardes ou de personnes dans la foule. Mais tel que c'est écrit, on dirait qu'il y a une force autour de Jésus, ou en Jésus qui le protège. Lui qui se laisse toucher dans les synoptiques, là, personne ne met la main sur lui. 

45Les gardes revinrent auprès des grands prêtres et des pharisiens, qui leur demandèrent : « Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? » 
46 Les gardes répondirent« Jamais un homme n’a parlé de la sorte ! » 
47 Les pharisiens leur répliquèrent : « Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer 
48 Parmi les chefs du peuple et les pharisiens, y en a-t-il un seul qui ait cru en lui?
 49 Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi, ce sont des maudits! » 

 L'ordre des prêtres n'a pas été exécuté. Ils ont été "séduits" ce qui est transformé en "égarés". Et un mépris de la foule, qui ne sait rien de la Loi. Dire que ce sont des maudits paraît assez énorme. Alors pour eux, qui est cet homme? 

50 Nicodème, l’un d’entre eux, celui qui était allé précédemment trouver Jésus, leur dit : 
51« Notre Loi permet-elle de juger un homme sans l’entendre d’abord our savoir ce qu’il a fait ? » 
52 Ils lui répondirent : « Serais-tu, toi aussi, de GaliléeCherche bien, et tu verras que jamais aucun prophètene surgit de Galilée! » 
53 Puis ils s’en allèrent chacun chez soi.

Il s'agit bien d'un jugement en l'absence, si on peut dire, ce que fait remarquer Nicodème, qui se fait envoyer sur les roses. Mais il y a bien quelque chose autour de la Géographie. Jésus n'est pas né au bon endroit, donc il ne peut être un prophète, quant au messie, encore moins. 
Le verset 53, pour moi, c'est un peu match nul. Eux rentrent chez eux, sans avoir pu arrêter Jésus, et personne ne met la main sur Jésus, car son heure n'est pas venue. 

Finalement le chapitre 8, où il y a le piège tendu (la femme adultère), est cohérent avec le désir de mettre la main sur et de le tuer (lapider comme la femme). 


DIMANCHE 7 AVRIL. Jn 8, 1-11

En ce temps-là, Jésus s’en alla au mont des Oliviers. 
Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner. 

Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, 
et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. 
Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? » 
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. 
Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre.

 Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » 
Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. 

Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. 

La pauvre qui reste là, plantée, paralysée, avec peut-être la peur au ventre. Lui qu'est ce qu'il va me faire. Un homme sans péché est ce que ça existe? Normalement il reste quand même la foule,mais peut-être que tout le monde s'est sauvé. 

10 Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » 
11 Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus

C'est presque la même phrase qu'il dit au paralytique. Va et ne pèche plus, sinon il pourrait t'arrive pire. Et tout c e jeu du corps. Il se redresse par deux fois. La première quand on lui met la pression, avec la réponse: celui qui est sans péché, qu'il lui jette la première pierre. 

C'est le cinquième dimanche de Carême. L'évangile propose la femme adultère et même si j'ai déjà écrit plusieurs textes sur ces versets, j'ai eu envie de laisser Jésus raconter.. Mais j'ai eu aussi envie de remettre ce texte dans ce contexte de mort, car, si je puis dire quand Jésus est en Judée, il est "wanted" sa tête est quasiment mise à prix. Il dérange trop. Et là, il est bien question d'arriver enfin à se débarrasser de ce type qui est tellement gênant.

Et ce qui se passe là, c'est aussi cette manière qu'a Jean de reprendre les synoptiques à sa manière. Car si on ne présente pas dans les synoptiques une femme ayant (soit-disant) commis l'adultère, cette question de l'adultère sera évoquée autrement quand les pharisiens demanderont à Jésus si un homme a le droit de renvoyer sa femme ou quand les sadducéens poseront la question de savoir avec le quel de ses époux la femme qui a épousé les sept frères vivra après la résurrection. Mettre Jésus à l'épreuve pour pouvoir le tuer..

Jésus raconte sa rencontre avec cette femme dont on ne connait pas le nom...


C'était pendant la semaine de la fête des Tentes. J'avais hésité à monter au Temple, mais mon Père m'a dit que je devais y aller, être un juif qui obéit aux prescriptions de Moïse. Et une fois dans ce lieu qui est le lieu ou qui devrait être le lieu de la Présence, j'ai enseigné et les foules de ceux qui aiment m'entendre sont venues. J'aime leur parler, j'aime les enseigner. Ils commencent à se demander qui je suis.

Ils sont un peu empêtrés avec ce que disent les scribes sur le Messie, parce que pour eux je suis de Nazareth et Nazareth est en Galilée et de Galilée d'après le manière de scruter les écritures, rien ne peu sortir de bon, surtout pas un prophète et encore moins le messie. Ils ne savent pas que je suis pourtant de la descendance de David et que j'ai vu le jour à Bethléem, mais c'est important qu'ils ne le sachent pas. Ils doivent me reconnaître comme le Fils, non pas à cause de mon origine géographique, mais parce que comme mon Père, j'agis pour le bien et pour le bon. Et si j'ai guéri ce paralytique un jour de Sabbat, ce n'est pas pour transgresser mais pour permettre à cet homme de vivre en fils et n'est ce pas cela l'important? 

Mais si la foule m'apprécie, les scribes et les pharisiens et même les anciens qui siègent au sanhédrin sont tellement en colère contre ce que je suis, qu'ils ont même envoyé des gardes pour m'arrêter, tout ça, pour cette guérison. Mais au-delà, ils ont peur, et ils ne savent pas de quoi, et du coup ils refusent d'ouvrir les yeux de leur cœur et ils servent de la loi comme d'une arme contre moi. Seulement les gardes qui sont des gens simples n'ont pas porté la main sur moi, et ils en ont été pour leur frais. Mais je suis sur "mes gardes", ils vont trouver quelque chose pour me mettre à mort.

Et aujourd'hui, après avoir passé la nuit dans le jardin des oliviers, ce jardin où il y a ce grand cimetière mais aussi ces arbres qui me font penser à cette phrase "et moi je suis comme un bel olivier planté dans le jardin de mon Dieu", je suis allé chanter les psaumes dans le temple et j'ai commencé à enseigner. Bien sûr mes disciples sont là, et déjà une petite foule. Et ils sont arrivés., ils je veux dire les bien pensant, les purs, les justes. 

Avec eux, il y avait une jeune femme, elle me faisait penser à ma maman, elle était toute jeune. Surement une de ces femmes accordées à un homme bien plus âgé qu'elle, et qui est un peu une esclave, quoiqu'on en dise. Elle n'avait pas son voile, elle était vêtue à la hâte et il y avait des larmes qui coulaient. 

Ils m'ont interrompu, placé la femme en plein milieu, devant moi. Ils m'ont dit qu'elle avait commis l'adultère et qu'ils voulaient savoir ce qu'ils devaient faire.. Alors là.. SI je dis qu'il ne faut pas la lapider ils diront que je ne respecte pas la Loi et c'est moi qu'ils lapideront avec elle. Si je dis qu'il faut la lapider, ils diront que moi qui prêche la miséricorde des pécheurs , je ne suis pas cohérent et je n'aurais plus aucun crédit auprès de ceux que j'aime tant enseigner. 

Alors je me suis assis, je suis comme rentré en moi-même, et je parlais à mon Père. Il m'a dit d'écrire sur le sol la loi que moi je devais mettre dans leur cœur, cette loi dont parlait Jérémie et Ezéchiel, cette loi d'amour. Cette loi je l'ai écrite sur le sable, parce que le temps de l'écrire dans le cœur n'était pas venue: "aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimé". Et eux, ils discouraient toujours, et elle, elle était de plus en plus terrorisée. Certains avaient déjà commencé à ramasser des pierres. Et moi je cherchais les mots pour exprimer la nouvelle loi, celle que je leur donnerai. 

Ils se sont à nouveau adressé à moi, là je me suis redressé et les mots sont sortis tout seul: "que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre". Je n'ai pas vraiment réfléchi, les mots se sont formés en moi. Et eux qui connaissent si bien la Tora, ils savent bien que le juste pèche sept fois par jour, alors eux.. Je ne le juge pas, je suis triste à en mourir pour eux, mais cette femme, cette petite fille, qu'elle ait ou non commis l'adultère, n'est-elle pas aussi comme tout ce peuple qui n'écoute plus mon Père? Et moi je suis venu pour qu'ils aient la vie, pas la mort. 

Alors ils ont baissé les yeux, eux tous, tels qu'ils sont et ils sont parties les uns après les autres, en commençant par les plus âgés. Et elle est restée seule, dans ce cercle vide.. Elle et moi. Moi assis, elle debout. Elle n'osait pas me regarder. 

Je lui ai demandé où ils étaient,  j'ai fait cela pour qu'elle revienne dans le présent, pour qu'elle sorte de son mutisme. Elle a ouvert la bouche pour dire qu'ils étaient tous partis. Je lui ai dit qu'elle pouvait partir, rentrer (mais où) et qu'elle devait résister au péché.. 


Mais il s'est passé quelque chose. Son regard s'est comme illuminé, je crois qu'elle m'a vu tel que je suis, sans péché. Et au lieu de partir, elle a regardé mes disciples. Jean celui qui a ses entrées auprès des grands-prêtres lui a souri et lui a fait signe qu'elle pouvait venir avec nous. Un jour, un autre jour, c'est ma maman que je lui confierai, mais ce jour n'est pas encore là, même s'il n'est pas loin. 





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