vendredi 12 avril 2019

SEMAINE DU 8 AU 14 AVRIL: ÉVANGILES.


LUNDI 8 AVRIL. Jn  8, 12-20

À PROPOS DU CHAPITRE 8. 

C'est un chapitre assez difficile, où on apprend beaucoup sur qui est Jésus. SI on se réfère au chapitre 14 et 15, où Philippe et Thomas posent des questions à Jésus, on peut penser que les pharisiens (les juifs) ont la même fonction. L'évangile étant une catéchèse, les juifs posent des questions que les nouveaux adeptes peuvent se poser, et les réponses de Jésus traduisent sa divinité, sa filiation, et ses attributs: lumière, gloire, vérité. Toutes les questions sur les témoins sur le témoignage, montrent que Jésus ne se rend pas témoignage lui-même, mais qu'un Autre le fait, et que cet Autre est Dieu. Les juifs restent sur l'homme, et l'évangéliste centre sur vrai Dieu. 


12 En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. » 

Phrase ultra connue. On est en théorie juste après la femme adultère. Est ce que Jésus est la lumière pour cette femme, pour les anciens qu'il a renvoyé à leur péché. Est-il lumière pour ceux qui sont là? Avant lui, qui a été la lumière? Et là, il va plus loin, il y a eu l'eau qui donne la vie, le pain qui donne la vie et là, on passe à la lumière. Et la lumière est à l'origine de toute vie sur notre terre, c'est elle qui a fécondé le magma originel. Jésus se dit Dieu dans cette affirmation. 

13 Les pharisiens lui dirent alors : « Tu te rends témoignage à toi-même, ce n’est donc pas un vrai témoignage. » 
14 Jésus leur répondit : « Oui, moi, je merends témoignage à moi-même, et pourtant mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu, et où je vais; mais vous, vous ne savez ni d’où je viens, ni où je vais. 

On revient à la question du témoignage. Et la phrase de Jésus pour moi fait écho à Jn 3 quand il parle de l'Esprit: tu ne sais ni d'où il vient, ni où il va. Jn 3, 8/ il en est ainsi pour qui est né du souffle de l'Esprit. Mais derrière cela la question de l'origine de Jésus: vrai Dieu, vrai homme.


15 Vous, vous jugez de façon purement humaine. Moi, je ne juge personne. 
16 Et, s’il m’arrive de juger, mon jugement est vrai parce que je ne suis pas seul : j’ai avec moi le Père, qui m’a envoyé
17 Or, il est écrit dans votre Loi que, s’il y a deux témoins, c’est un vrai témoignage
18 Moi, je suis à moi-même mon propre témoin, et le Père, qui m’a envoyé, témoigne aussi pour moi.» 

 On passe vraiment à une autre manière de voir, Jésus est jugé comme non fiable par les pharisiens qui jugent sur ce qu'ils croient voir et connaître. Jésus dit ne pas juger, mais si jugement il y a, il se réfère à ce que dit son Père. Et du coup, ça revient au légalisme qui saute en éclat: pas deux témoins humains, mais deux témoins qu'on ne peut cerner ni contenir. Le Fils et le Père. Sauf que cela devait paraître complétement fou pour les auditeurs de Jésus. Où est ce Père, comment parle t Il, comment Jésus ose t il faire référence à Lui? Passer du visible à l'invisible.

19 Les pharisiens lui disaient : « Où est-il, ton père ? » Jésus répondit : « Vous ne connaissez ni moi ni mon Père ; si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. » 

 Et à nouveau l'humain: ton père et ce qui déconcerte totalement, le Père que l'on connaît quand on connaît le Fils (et celui à qui le Fils veut bien le révéler).

20 Il prononça ces paroles alors qu’il enseignaitdans le Temple, à la salle du Trésor. Et personne ne l’arrêta, parce que son heure n’était pas encore venue.

Il est certainement dans le blasphème pour ceux qui l'entendent et ce sera le motif de sa condamnation. Il a fait de Dieu son Père. Mais son heure n'est pas venue. Je me suis demandée si la salle du trésor n'est pas le lieu de la veuve qui met tout son indigent dans le tronc.

MARDI 9 AVRIL: Jn 8, 21-30

Peut-être faut-il rapprocher de Jn 3: le dialogue avec Nicodème. 

13 Car nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme.
14 De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé,
15 afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.

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21 En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens: « Je m’en vaisvous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché. Là où moi je vais, vousne pouvez pas aller. » 
22 Les Juifs disaient : « Veut-il donc se donner la mort, puisqu’il dit : “Là où moi je vais, vous ne pouvez pas aller” ? » 

Impression que Jésus dit: vous ne pouvez pas poser la main sur moi. Là où je vais, ce n'est pas votre lieu. Le péché vous empêche d'y aller. Quant à se donner la mort, en principe c'est interdit. Mais c'est c'éternel dialogue de sourds entre les interprétations au premier degré et celles au deuxième. 

Peut-être que le "aller" renvoie à Jn 10, le bon pasteur, avec les brebis qui écoutent la voix, qui vont et viennent, mais aussi ce lieu où Jésus veut aller pour préparer une place. 

23 Il leur répondit : « Vous, vous êtes d’en bas; moi, je suis d’en haut. Vous, vous êtes de ce monde; moi, je ne suis pas de ce monde.
24 C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. En effet, si vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. » 

Le bas, le haut, à la limite, le péché, le non péché, le monde pécheur, conduit par le malin et cette autre dimension. Mais là comme un abime entre ces hommes et cet homme. Ceux qui se disent justes et celui qui est Le Juste. Et la condition du salut: reconnaître en cet homme le Tout Autre. 

25 Alors, ils lui demandaient : « Toi, qui es-tu ? » Jésus leur répondit : « Je n’ai pas cessé de vous le dire. 

Jésus dit "Je suis" et ils disent "qui es-tu"? Certainement revenir aussi à Je suis la source l'eau (samaritaine) je suis le pain (discours sur le pain de vie) je suis la lumière (Jn 8), je suis le bon pasteur, je suis le chemin, je suis la vigne, 


26 À votre sujet, j’ai beaucoup à dire et à juger. D’ailleurs Celui qui m’a envoyé dit la vérité, et ce que j’ai entendu de lui, je le dis pour le monde. » 
27 Ils ne comprirent pas qu’il leur parlait du Père.

Vrai dialogue de sourds ou de fous. Entre le qui es-tu qui doit répondre au " Je suis" du verset 24, entre le le Celui qui est le Père.. 

 28 Jésus leur déclara : « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS, et que je ne fais rien de moi-même ; ce que je dis là, je le dis comme le Père me l’a enseigné.
29 Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable.» 

 Etonnant. Impression d'entendre parler le peuple juif: nous écouterons, nous ferons et nous obéirons, et ce Dieu qui est là présent, sauf si on se ferme les oreilles. Or là, Jésus c'est la grande oreille, tournée vers le Tout autre.

30 Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui.

C'est un beau résultat, mais comment est ce que ça a pu se produire, cela reste un mystère. Même si on tient compte du chapitre 6 et du discours sur le pain de vie. 


MERCREDI 10 AVRIL: jn 8, 31-42

SI comme je l'ai lu, il s'agit là de montrer ce qui va se passer entre les disciples juifs (après la résurrection) qui sont les enfants d'Abraham et veulent imposer la circoncision, alors ce texte se lit beaucoup mieux. Il montre aussi que ces chrétiens, n'ont pas vraiment reconnu Jésus comme Dieu et Fils, et surtout libérateur du péché. On comprend alors, que le mauvais fasse sont œuvre en eux, et veulent que Jésus de taise, donc on le tue. 

Mais quand j'ai lu ce texte, le verset 31, a été important: comme si Jésus, parce qu'il est reconnu, donne à ceux qui croient en lui, une autre vision(un éveil), mais ils ne sont pas prêts et du coup ça dérape sur le mot liberté, esclavage, puis Abraham , puis péché, pour les jeux de mots sur Père et père.. Et cela va de pire en pire si on lit tout le chapitre, puisque ceux qui suivent, veulent le lapider, comme blasphémateur.

31 En ce temps-là, Jésus disait à ceux des Juifs qui croyaient en lui : « Si vous demeurez fidèlesà ma parole, vous êtes vraiment mes disciples
32 alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres.»

Et hop, ça rebondit sur le mot libre/ Libre/esclaves.  Mais en principe si on prend le verset 30, il y a "beaucoup crurent en lui", ce qui me paraît stupéfiant. Parce qu'il s'agit quand même, d'entendre 'je suis'. Donc là on peut supposer qu'on passe à un enseignement. Il y a donc une parole, être fidèle à cette parole, fait d'eux des disciples "vraiment". Il leur est demandé de s'accrocher. Et là, si on prend le texte, quelque chose va se passer, quelque chose va se révéler et ce sera comme une illumination (lumière/vérité) qui libère. Comme si Jésus parlait d'un Eveil. Mais eux, qui pourtant l'écoutent, démarrent sur autre chose. L'adjectif. 

33 Ils lui répliquèrent : « Nous sommes la descendance d’Abraham, et nous n’avons jamais été les esclavesde personne. Comment peux-tu dire : “Vous deviendrez libres” ? »

C'est oublier l'Egypte, c'est oublier l'exil, c'est oublier l'occupation. Ils disent: nous sommes la descendance, donc nous avons Dieu avec nous, Dieu qui nous donne la vie et la terre. Parce que nous avons la Loi, nous avons notre propre loi, et à cause de celle ci, nous n'obéissons à personne d'autre. Notre loi, fait de nous des hommes libres. Nous ne suivons pas les lois des grecs ou des romains. Tu nous parles d'une liberté au futur, mais ta liberté on n'en veut pas, parce que nous sommes déjà des êtres libres. Cela paraît très philosophique finalement. 

 34 Jésus leur répondit :« Amen, amen, je vous le dis : qui commet le péché est esclave du péché. 
35 L’esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ; le fils, lui, y demeure pour toujours. 
36 Si donc le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres.

 Il y a une menace voilée. Vous pensez être dans la maison, mais vous y êtes tolérés. Si vous ne reconnaissez pas le fils, vous ne demeurerez pas. Cous vous croyez libre, mais c'est le Xt qui libère. Pas la soumission à la loi (encore que). Mais il peut y avoir autre chose. Pas esclave d'un autre, (là Jésus veut leur faire faire un pas de plus, on est dans la maïeutique)  esclave de cette force qui est en vous et qui vous enchaîne.  Croire en lui, devenir ses disciples, cela permet de sortir de l'esclavage (du péché).

37Je sais bien que vous êtes la descendance d’Abraham, et pourtant vous cherchez à me tuer, parce que ma parole ne trouve pas sa place   en vous
38 Je dis ce que moi, j’ai vu auprès de mon Père, et vous aussi, vous faites ce que vous avez entendu chez votre père. »

 Là, il y a une inversion. Le jeu sur père/Père.
Je pense que Jésus veut leur faire toucher du doigt que leur père n'est pas Abraham, mais le Mauvais. (il le dira plus loin). je dis... vous faites.

 39Ils lui répliquèrent : « Notre pèrec’est Abraham. » 
Jésus leur dit : « Si vous étiez les enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham

 Sous entendu, moi je fais les œuvres de mon Père, vous vous faites les œuvres d'Abraham.. Les quelles? Alliance, soumission, sacrifice?  Normalement c'est la foi, la confiance et eux cela ils s'en écartent. Comme s'il y avait eu une graine de semée (parabole du semeur), mais que diable arrive pour l'étouffer;
Ils ne font pas les œuvres d'Abraham, mais les œuvres du mauvais, qui a introduit le meurtre dans le monde. On retrouve là Abel et Caïn. Comme si les pharisiens sont assimilés à Caïn et Jésus à Abel le Juste.

40 Mais maintenant, vous cherchez à me tuer, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l’a pas fait.

La vérité qu' il a entendue de Dieu. Abraham n'a jamais parlé de péché. Moïse si. 

 41 Vous, vous faites les œuvres de votre père. » Ils lui dirent : « Nous ne sommes pas nés de la prostitution! Nous n’avons qu’un seul Pèrec’est Dieu. » 

42 Jésus leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car moi, c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même ; c’est lu iqui m’a envoyé. »

 On bascule sur autre chose, il est ici non plus question de suivre, mais d'aimer. D'ailleurs il le dira autrement: l'amour de Dieu n'est pas en vous.. Donc fermeture et incapacité à comprendre. Et à comprendre aussi ce qui en est de la relation.

Verset 59; alors prenant des pierres, ils voulurent le lapider; et ce sont les mêmes. Vous ne comprenez pas mon langage.. Votre père c'est le diable. Tu es un samaritain, un possédé..


JEUDI 11 AVRIL: Jn 8, 51-59

51 En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs: « Amen, amen, je vous le dis : si quelqu'un garde ma parole, jamais il ne verra la mort. » 
52 Les Juifs lui dirent : « Maintenant nous savons bien que tu as un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu dis : “Si quelqu’un garde ma parole, il ne connaîtra jamais la mort.” 
53 Es-tu donc plus grand que notre père Abraham? Il est mort, et les prophètes aussi sont morts. Pour qui te prends-tu? » 

Là, c'est sur le mot mort que ça va rebondir; et du coup sur qui es-tu? Es-tu plus grand (mais qu'est ce que cela veut dire) que notre père Abraham? Et du coup sur le qui es-tu toi, qui dis des choses pareilles; Qui dit que si on garde ta parole (ta parole est lumière, et c'est surement un psaume), et cela renvoie directement au Père, et ça, ça doit être impossible à admettre.

54 Jésus répondit : « Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien; c’est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites : “Il est notre Dieu”, 
55 alors que vous ne le connaissezpas. Moi, je le connais et, si je dis que je ne le connais pas, je serai comme vous, un menteur. Mais je le connais, et sa parole, je la garde

 La question de la gloire, la question du connaître. Mais le lien est là, par rapport à la question initiale sur garder la parole. "Moi sa parole je la garde, et si vous gardez ma parole qui est sa parole, alors vous aurez la vie en vous". Peut-être faire le lien avec la Samaritaine.


56 Abraham votre père a exulté, sachant qu’il verrait mon JourIl l’a vu, et il s’est réjoui. »

Là, on est dans un autre temps et un autre lieu. Il y a le passé/présent: Abraham en voyant mon Père, m'a vu, mais aujourd'hui je suis là, et il s'est réjoui, dans le lieu où il est. 

57 Les Juifs lui dirent alors : « Toi qui n’as pas encore cinquante ans, tu as vu Abraham ! » 
58 Jésus leur répondit: « Amen, amen, je vous le dis : avant qu’Abraham fût, moi, JE SUIS. » 

Bon, ça on connaît, mais c'est sûr que pour les auditeurs, cet homme qui dit être Dieu, ça ne peut pas passer.

59 Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter. Mais Jésus, en se cachant, sortit du Temple.

Assez étonnant, on a l'impression que les pierres pour la femme vont enfin servir.. Mais que le temps "protège" Jésus, parce qu'on dirait que Jésus connaît des cachettes. Il rentre et sort. Car comment se cacher dehors, ou alors la foule le protège. Mais pour Jean sortir n'est sûrement pas neutre.


VENDREDI 11 AVRIL: jn 10, 31-41

Jn 9: l'aveugle-né.
Jn 10: bon pasteur qui se termine par: mon Père et Moi, nous sommes Un.

31 En ce temps-là, de nouveau, des Juifs prirent des pierres pour lapider Jésus.

Bon, mais il faut lire ce qui précède.. 

22 Alors arriva la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem. C’était l’hiver.
23 Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon.

C'est une fête, et on retrouve le allait et venait de l'appel des disciples de Jean. Peut-être que Jésus attend que quelque chose se passe. 

24 Les Juifs firent cercle autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de tempsvas-tu nous tenir en haleine ? Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement ! »

25 Jésus leur répondit : « Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage.
26 Mais vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis

      On a l'impression que quelque chose est sur le point de se produire, une sorte de dramaturgie. Une fête, une question, toujours la même, et la même réponse: je fais les œuvres, la volonté de celui qui m'a envoyé.  Et vous,        vous n'êtes pas de mes brebis.
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27 Mes brebis écoutent ma voix ; moi,je les connais, et elles me suivent.
28 Je leur donne la vie éternelle jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main.
29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père.
30 Le Père et moi, nous sommes UN. »

On peut comprendre qu'après un pareil discours, les juifs veulent le lapider. L'image de jeter des pierres, me fait un peu penser à un chien sur lequel on jette des pierres pour le chasser, pas pour le tuer. Mais là, c'est lapider, donc l'intention de tuer est présente, mais malgré ça, Jésus ne prend pas la fuite et continue à parler, comme s'il voulait vraiment qu'ils ouvrent les yeux.

32 Celui-ci reprit la parole : « J’ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes qui viennent du Père. Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me lapider ? » 

33Ils lui répondirent : « Ce n’est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, mais c’est pour un blasphème : tu n’es qu’un homme, et tu te fais Dieu. » 
34 Jésus leur répliqua : « N’est-il pas écrit dans votre Loi : ‘J’ai dit : Vous êtes des dieux ?’ 
35 Elle les appelle donc des dieux, ceux à qui la parole de Dieu s’adressait, et l’Écriture ne peut pas être abolie.

 Œuvre bonne.. Et Dieu vit que cela était bon. On est dans un recréation, mais arrive le conflit que le mot dieu. Et là, Jésus fonctionne en bon scribe ou pharisien, il cherche un contre-exemple. Et l'écriture ne peut être abolie.. l'écriture parle de moi, et vous ne la comprenez pas. Mais le verset qui suit: j'ai dit vous êtes des dieux vous tous, mais vous mourrez comme les autres hommes...

 36 Or, celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dites : “Tu blasphèmes”, parce que j’ai dit : “Je suis le Fils de Dieu”. 
37 Si je ne fais pas les œuvresde mon Père, continuez à ne pas me croire.
38 Mais si je les fais, même si vous ne me croyez pas, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père. » 

 Importance des œuvres, et la finale: le Père est en moi et moi dans le Père. 

39 Eux cherchaient de nouveau à l’arrêter, mais il échappa à leurs mains. 

 Là encore étonnant. Avant il se cache et il sort du temple. Là, il échappe à leurs mains (et à leurs pierres). Mais il s'agit non plus d'une lapidation mais d'une arrestation. Arrêter dans se progression dans le peuple.. 

40 Il repartit de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où, au début, Jean baptisait ; et il y demeura.
41 Beaucoup vinrent à lui en déclarant : « Jean n’a pas accompli de signe ; mais tout ce que Jean a dit de celui-ci était vrai.» 
42 Et là, beaucoup crurent en lui.

Et à nouveau l'alternance (division), beaucoup crurent en lui, mais de quis'agt-il? la foule ou les pharisiens. 

SAMEDI 13 AVRIL: Jn11, 45-57  Après la résurrection de Lazare. Le  drame. Mais Jésus devait déjà être arrêté  (les gardes n'ont pas obéi), et les désirs de mort présents plus d'une fois: alternance de juifs (dans le temple) qui prennent des pierres, soit pour les jeter sur ou contre lui, soit pour le lapider et ceux qui croient en lui. Là c'est à nouveau le Sanhédrin qui a peur. On passe du religieux au politique. Il ne s'agit plus de perdre des disciples (donc des gens qui donnent de l'argent), mais d'une menace plus grave: si Jésus prend le pouvoir, devient roi, alors les romains vont venir détruire. 

45 En ce temps-là, quand Lazare fut sorti du tombeau, beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui.
46 Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait

 Dire: raconter ce qu'il a fait, cela évoque" rapporter au maître ou aux parents " pour faire condamner un autre élève, ou un autre enfant.. Une fois de plus, on a un signe fort, qui crée la division. 

47 Les grands prêtres et les pharisiens réunirent donc le Conseil suprême; ils disaient : « Qu’allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes.
48 Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. »

 Là, la peur monte. Peur du pouvoir, peur de la destruction du Temple et de la Nation.

 49 Alors, l’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n’y comprenez rien ; 
50 vous ne voyez pas quel est votre intérêt: il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nationne périsse pas. » 

Curieux la distinction entre peuple et nation. Comme si les romains allaient se venger sur tous les ressortissants juifs qui sont dans le monde méditerranéens. La mort de l'un qui procure le salut de tous.  

51Ce qu’il disait là ne venait pas de lui-même; mais, étant grand prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation
52 et ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés. 

Etonnant cette notation de Jean. Qui montre que même si on ne reconnaît pas qui est Jésus, cela n'empêche pas l'esprit d'agir, et cela renvoie à la notion du plan de dieu pour son peuple (élu) et pour le monde. Et le but étant de rassembler dans l'unité. L'unité, le Un, qui est peut-être signe de la présence de Dieu.

53 À partir de ce jour-là, ils décidèrent de le tuer
54 C’est pourquoi Jésus ne se déplaçait plus ouvertement parmi les Juifs ; il partit pour la région proche du désert, dans la ville d’Éphraïm où il séjourna avec ses disciples

Manifestement Jésus est au courant et là, il quitte les rives du Jourdain, pour aller dans une région proche du désert. Et en faisant cela, il évoque la figure de David qui se met à l'abri de la colère de Saul. Mais Jésus ne va pas s'opposer au dessin prévu pour lui, et il ne va pas rester caché, mais cela peut être important pour nous: savoir se mettre à l'abri, attendre le bon moment.

55 Or, la Pâque juive était proche, et beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem pour se purifier avant la Pâque

Quel est , ou en quoi consiste ce rite de purification? 

56 Ils cherchaient Jésuset, dans le Temple, ils se disaient entre eux : « Qu’en pensez-vous? Il ne viendra sûrement pas à la fête! »
 57 Les grands prêtres et les pharisiens avaient donné des ordresquiconque saurait où il était, devait le dénoncer,pour qu’on puisse l’arrêter.

Là encore, étonnant. Ils se demandent si Jésus sera capable de lutter contre les grands prêtres. Et là ce n'est plus la garde, mais normalement n'importe qui. Et cela va permettre l'entrée de Juda, et l'argent. On revient au wanted et à une somme .

DIMANCHE 14 AVRIL: RAMEAUX. Luc 22-23.

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