dimanche 21 juillet 2019

SEMAINE DU 15 AU 21 JUILLET. ÉVANGILES

 
LUNDI 15 JUILLET: Mt 10, 34- 42  11,1

34 En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive.
35 Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère : 
36 on aura pour ennemis les gens de sa propre maison. 


Et pourtant il va parler de paix surtout dans l'évangile de Jean. Mais il est certain que le suivre, cela pose des problèmes et surtout c'est la question des attachements. Et c'est cela qui est l'important et qui montre où est le cœur. Il y a des séparations qui sont nécessaires. Et là, il s'adresse à ses apôtres.

37 Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas dignede moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas dignede moi ; 

Je n'avais pas repéré le "digne". C'est très rude. Je ne suis pas digne que tu viennes dans ma maison. Je ne suis pas à la hauteur. Mais être digne de quelqu'un qu'est ce que ça veut dire? 
Etre digne, veut dire que quelqu'un présente bien physiquement et moralement. Là, c'est être digne de lui. Pour le suivre, il faut donc faire certaines choses et ces choses il les décrit là. Avant c'était l'attachement, maintenant, c'est la manière de vivre, qui permet en théorie d'être digne d'être son disciple, donc de le suivre et de vivre avec lui.


38 celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas dignede moi. 
39 Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la gardera. 

Il y a là, le prendre sa croix, (je pense que c'est justement se reconnaître pas digne, et du coup reconnaître la miséricorde), et suivre. Pour suivre il faut reconnaître qu'on a besoin de lui. Puis une sentence de sagesse.. Trouver/ perdre… perdre/ garder.

40 Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. 

Et là, on a une vision trinitaire, et la présence permanente du Père dans le Fils. Et le but du Fils, de révéler un Père présent, puisque c'est cela, et la vie, et le royaume.

41 Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité de juste recevra une récompense de juste. 
42 Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. »

Là, il est question de récompense, et peut-être d'ouvrir les yeux et de discerner qui est qui. Qu'est ce qu'une récompense de prophète, d'homme juste? Mais donner à boire à un disciple qui a soif, cela mérite aussi une récompense et cela c'est le début du non jugement, et de la fraternité.

1Lorsque Jésus eut terminé les instructions qu’il donnait à ses douze disciples, il partit de là pour enseigner et proclamer la Parole dans les villes du pays.

Ne pas rester sur place…


MARDI 16 JUILLET:  Mt 11, 20-24

Grand saut dans le chapitre. On a le questionnement de Jean Baptiste: es-tu celui qui doit venir et la réponse de Jésus. Puis une première attaque contre ceux qui passent leur temps à critiquer au lieu de se convertir et les reproches aux différentes villes. 

20 En ce temps-là, Jésus se mit à faire des reproches aux villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu’elles ne s’étaient pas converties :
21 « Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, ces villes, autrefois, se seraient converties sous le sac et la cendre. 
22 Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous. 

 Comment les auditeurs de Jésus réagissent-ils? Là manifestement on retrouve un discours prophétique avec presque des inversions. Il y a des tas d'oracles chez Isaïe et Jérémie contre les pays qui agressent le pays de Dieu, là, c'est le pays lui-même qui est l'objet d'une sorte de malédiction. Et ce sont je crois des villes qui n'existent plus. 

23 Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au ciel ? Non, tu descendras jusqu’au séjour des morts ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, cette ville serait encore là aujourd’hui. 
24 Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi. »

Puis c'est Capharnaüm qui prend la volée de bois vert. C'est comme si Jésus dit: les miracles vous êtes preneurs, vous êtes dans l'avoir. Mais vous en restez là, vous ne comprenez pas que les miracles, ils sont là pour vous faire comprendre quelque chose. Et au niveau de l'être(ouvrir les yeux, se convertir), vous ne changez pas. Et pourtant il y a des hommes de Capharnaüm qui ont suivi Jésus (Matthieu et les autres), mais on retrouve la problématique de la Genèse (destruction de Sodome), il n'y a pas assez de justes pour éviter que la main de dieu ne détruise.

Ce qui est intéressant là, c'est qu'on trouve un jugement collectif alors qu'à le fin de l'évangile, on aura un jugement individuel, qui concerne tous les hommes. 



MERCREDI 17 JUILLET. Mt 11, 25-27

Ce qui est intéressant, c'est que dans cet évangile cela suit directement les malédictions. Et là, on a ce retournement de Jésus qui bénit, ou qui loue. Comme s'il était dans l'admiration, parce que les pauvres jubilent et sont en fête (un psaume). Révélation. Il y a une phrase de Jérémie: la connaissance de Dieu recouvrira le pays, et là c'est comme si, c'était arrivé. Et parce que cela est là, il y a cette reconnaissance exultation de Jésus, qui pris par ce qui se passe, qui voit comme une sorte de toile, (j'ai l'image de fils qui s'entremêlent) qui représentent tous ces petits, qui sont non pas dans la compréhension, mais dans Dieu. Dedans, grâce au Fils et par l'Esprit. 

On sort de la connaissance de l'arbre, connaissance du bien et du mal, ce n'est plus cela qui compte, c'est la connaissance de Dieu qui remplit tout, qui comble, qui transforme. ET cela c'est le Fils qui l'apporte, qui, par ce qu'il est et par ce qu'il fait montre un Dieu présent, un Dieu à l'œuvre. Un Dieu qui se soucie. Mais la reconnaissance de la divinité de Jésus et je pense que cela c'est don de l'esprit est indispensable 

25 En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. 
26 Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.
27 Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. »



JEUDI 18 JUILLET. Mt 11, 28-30

28 En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.
 29 Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. 
30 Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

Bien court ce texte. Là il suit directement la louange pour ce que finalement l'Esprit Saint fait. Procurer le repos. Jamais ils n'entreront dans mon repos dit le Psaume 94.  (Parce qu'ils se sont détournés de moi). Si Jésus procure le repos, c'est  qu'il crée une nouvelle relation. Maintenant que mettre derrière le mot fardeau, puisque lui reprochera aux scribes de mettre un fardeau trop lourd sur les épaules du peuple? Une loi allégée.. En tous les cas, c'est bien le repos pour votre âme. Mais est ce que le fardeau  (bon je sais qu'on dit toujours que Jésus en porte la moitié puisqu'un joug c'est pour deux animaux) est si léger que cela? Pas si sûre.

Réflexion de ce matin. Doux.. 

Bien heureux les doux, (on trouve dans les psaumes) ils auront la terre en héritage. Si Jésus de dit doux, de quelle terre va-t-il hériter? Je pense que c'est plus de l'autre terre, dans laquelle il veut nous faire entrer. 
                                    Humble de cœur. J'ai envie de l'accorder avec Bienheureux les pauvres, ils verront Dieu. Parce que c'est je crois cela ce qui permet de voir (ou de rencontrer, ou de faire de la place). 
        Si Jésus est doux et humble de cœur, il n'est pas celui qui s'impose par la force, il est celui qui vient par la douceur, qui ne fait pas pression. Et du coup, on a envie de cheminer avec lui. Et prendre son joug, marcher avec lui, pour entrer dans le royaume et voir laface de son père. 

VENDREDI 19 JUILLET. 12, 1-8

En ce temps-là, un jour de sabbat, Jésus vint à passer à travers les champs de blé ; ses disciples eurent faim et ils se mirent à arracher des épis et à les manger.
Voyant cela, les pharisiens lui dirent : « Voilà que tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire le jour du sabbat ! » 

Là au moins les pharisiens qui semblent n'avoir que ça à faire, interpellent Jésus directement. Ils arrachent les épis et ce n'est pas bien. Défendu. Maintenant se pose peut-être la question de la faim. Pourquoi ont-ils faim? Manifestement la vie, à ce moment là, n'est pas tendre avec eux. Alors le blé est le bien-venu. Et peut-être qu'ils ont faim, parce qu'ils reviennent de mission, et qu'ils repartent aussitôt. Et Jésus est quand même le garant du bon pour ses disciples.

Mais il leur dit : « N’avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, lui et ceux qui l’accompagnaient ? 
Il entra dans la maison de Dieu, et ils mangèrent les pains de l’offrande ; or, ni lui ni les autres n’avaient le droit d’en manger, mais seulement les prêtres. 

Il se met sur leur terrain. Parle des pains pour Dieu, (ces pains que l'on renouvelle) et que David prend, quand il fuit Saul. Et que le prêtre de Nob donne, sans faire d'ailleurs de résistance.

Ou bien encore, n’avez-vous pas lu dans la Loi que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple, manquent au repos du sabbat sans commettre de faute ? 
Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple. 

Toujours le même terrain; les prêtres le jour du sabbat, manquent au repos. En fait pourquoi? Abattage oui, mais que pour les fêtes. Mais bon, pas pinailler. 

Mais la finale, il y a ici plus grand que le Temple. Le temple est le lieu de la Présence, de la Résidence du Dieu d'Israël. Donc là, Jésus affirme qui il est. Et ça ne doit pas passer facilement. 

Si vous aviez compris ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice, 
vous n’auriez pas condamné ceux qui n’ont pas commis de faute. En effet, le Fils de l’homme est maître du sabbat. »

Puis une sorte d'attaque (ce qui permet aussi de comprendre que dans cette joute, les pharisiens diront que c'est par Béelzéboul qu'il chasse les démons), que l'importance c'est la miséricorde (ici ne pas juger, ils ne savent pas ce que les disciples ont fait), et donc faire passer la bienveillance avant tout. Le sacrifice n'apaise pas Dieu, ou ne sert à rien, s'il n'est pas le signe d'un changement en soi. 

Puis l'affirmation qui n'a pas du plaire et qui complète: Il y a ici plus que Temple. C'est comme si Jésus disait que le lieu où il marche devient saint, et que comme le Père (dont il a parlé avant), il est le maître du sabbat. Je dirai presque maitre de la Loi. 

SAMEDI 20 JUILLET: Mt 12, 14-21

En théorie (versets manquants) Jésus a guéri l'homme à la main desséchée dans la synagogue. L'important c'est qu'il fait bien ce qui est demandé le jour du Sabbat; passer du temps avec le Très Haut. Mais il guérit, sans que personne ne lui demande rien, sauf si c'est un piège.

14 En ce temps-là, une fois sortis de la synagogue, les pharisiens se réunirent en conseil contre Jésus pour voir comment le faire périr. 
15 Jésus, l’ayant appris, se retira de là ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous. 
16 Mais il leur défendit vivement de parler de lui. 

Manifestement, Jésus ne prend pas de risques inutiles et c'est important de s'en souvenir. Mais cela ne l'empêche pas de continuer à faire ce qu'il faut pour annoncer le royaume, mais là encore, à mon avis, mais je peux me tromper, parce que je ne crois pas qu'il s'agisse là, su secret messianique, il continue à se protéger. Pas la peine que cela revienne, à ce moment là, aux oreilles de ceux qui projettent sa mort.

17 Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : 
18“Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui je trouve mon bonheur. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement. 
19 Il ne cherchera pas querelle, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les places publiques. 
20 Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le jugement. 
21Les nations mettront en son nom leur espérance.”

Puis l'évangéliste, étaye cela sur un texte d'Isaïe. Il s'agit d'un accomplissement. Le serviteur que j'ai choisi. Que ce premier verset est beau. Mon serviteur, mon bien-aimé, sur lequel repose l'Esprit du Père, et qui fera connaître le jugement (mais que faut-il mettre derrière ce mot) aux nations, c'est-à-dire à l'universel? 

Puis, les versets qui se rapportent à ce que vit Jésus à ce moment là: à la fois ne pas chercher querelle, et faire du bien et du bon. Et cela aura pour but de faire triompher le jugement, et cela sera signe pour les nations, qui mettront dans son nom leur espérance. 

Ce matin, je trouve ce texte superbe et il m'émeut. 

DIMANCHE 21 JUILLET. Lc 10, 38-42

38 En ce temps-là, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. 
39 Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.

Là, on ne sait pas où ça se passe. On sait qu'une femme le reçoit et on connaît le nom de cette femme. Et elle le reçoit. Cela fait penser à ce que Jésus dit à ses disciples quand il les envoie en mission. Entrez dans une maison, et dites à cette maison, Paix sur cette maison. J'ai toujours imaginé que Jésus venait avec beaucoup, je ne sais pas, mais surement avec un petit nombre, pas seul. Ou il vient seul, et ceux du village arrivent.
Et Jésus se met à enseigner et Marie, s'assied aux pieds du Seigneur, et l'écoute. Et c'est beau.  

40 Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. 
 La pauvre. Elle a ouvert sa porte et elle doit assumer. Peut-être est-elle plus âgée. Alors trop à faire, elle part dans tous les sens, et ça fait boom. Il y a le "accaparé" et c'est si facile de se laisser accaparer. Se faire prendre au faire, qui prend trop de place. 

Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. » 

 Alors, elle cherche de l'aide. Et j'ai toujours eu l'impression qu'elle s'appuie sur l'autorité de Jésus. Et elle le prend quand même par les sentiments. "ça ne fait rien que ma sœur m'a laissé faire seule le service"? Je crois que c'est une phrase qu'on dit souvent: ça ne fait rien que x me laisse tout seul, et que lui il passe son temps à étudier ou à prier, ou à… Dis lui donc de m'aider, ouvre lui les yeux. Il est trop égoïste.. 

41 Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. 
42 Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. »

La réponse on la connaît, mais elle est neuve à chaque fois. Jésus constate; et c'est vrai que Marthe se donne du souci et qu'elle en fait peut-être trop, que Jésus n'en demande pas tant, qu'elle virevolte. Et il part de la chose nécessaire. Sil s'agit d'alimentation, de préparer à manger, Jésus fait comprendre qu'il y a manger et manger et que Marie a choisi une autre alimentation, et que pour cela, elle ne fait pas attention à ce qui se passe autour, mais à ce qui se passe au dedans d'elle, et que c'est cela la meilleure part et que Jésus ne veut pas que cette alimentation dont elle a besoin ou qu'elle désire, lui soit enlevée. 

Alors comment Marthe entend elle cela? Comme un refus de Jésus, sauf que Marie a entendu ce qui se passe, ou comme un laisse lui aujourd'hui le pain dont elle a besoin, soit généreuse envers elle, qui est ta sœur, laisse la se nourrir. Et peut-être qu'en acceptant cela, Marthe devient autre. 

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