dimanche 7 juillet 2019

SEMAINE DU 1° AU 6 JUILLET. ÉVANGILES;



LUNDI 2 JUILLET: Mt 8, 18-22

On est dans la maison de Pierre, Jésus a opéré des guérisons: le lépreux que Jésus a touché, donc.. Le serviteur du centurion (qu'il ne touche pas) , la belle-mère de Pierre (qu'il touche)  et de nombreux possédés. C'est donc juste après les 3 chapitres de discours. Et il voit la foule et du coup, il part ailleurs. Et c'est là que Matthieu raconte ces deux postures. Mais 

Texte presque identique à celui de Luc 9, mais pas structuré de la même manière, puisqu'il y a celui qui vient de lui-même et que Jésus renvoie à lui-même, si tu viens, sache que.. Et celui qui est appelé, et que Jésus pousse à ne pas remplir ses devoirs sociaux pour participer à la mission. Il manque le troisième qui dit qu'il est prêt, sauf que..

18 En ce temps-là, Jésus, voyant une foule autour de lui, donna l’ordre de partir vers l’autre rive. 

19 Un scribe s’approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. »
 20 Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. » 

Lc 9,57 En cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. » 58Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. » 

Je suppose que cela pouvait faire référence à des phrases connues. Mais ça dit à ce scribe qui a peut-être entendu le discours, que vivre avec Jésus, ce n'est pas trouver le repos, contrairement à ce qu'il dira par la suite. Etre disciple, ce n'est pas de tout repos. 

Ou bien, les oiseaux possèdent, les animaux possèdent, mais Lui ne possède rien. Et le disciple doit être comme lui, se vider, pour se laisser remplir par l'Esprit Saint.

Je me disais que Jésus a certes des frères et des sœurs en pagaille, mais qu'il n'a pas connu la paternité, ce qui pour un juif, est quand même énorme. On peut dire qu'il s'est fait énuque pour le royaume, et je me rends compte que cela me touche.

21 Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » 
22 Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »

Lc 9,59 Il dit à un autre : « Suis-moi. » L’homme répondit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » 60Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. 

  C'est encore différent.. C'est comme si un disciple, un qui a déjà choisi d'être avec, demandait au maître la permission de remplir ses devoirs sociaux. Si on suit le texte, Jésus vient de dire qu'il faut partir, pas forcément aller en barque, mais à pieds. Et c'est là qu'il apprend que son père est mort et qu'il demande à Jésus un peu de temps. Quelle idée se fait –il du maître? Or là Jésus est ferme, la mission passe d'abord. Tu es vivant avec moi, laisse- les faire ces devoirs, mais toi, annonces. Mais une fois de plus Luc est plus prolixe que Matthieu.


Si on compare avec Luc…Manque le troisième.


 61 Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison. » 62 Jésus lui répondit : « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »


MARDI 2 JUILLET: Mt 8, 23-27

23 En ce temps-là, comme Jésus montait dans la barque, ses disciples le suivirent.

24 Et voici que la mer devint tellement agitée que la barque était recouverte par les vagues. Mais lui dormait. 
25 Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent en disant : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus. » 

 Je suppose que seuls certains sont montés avec lui. Les autres… Et on a cette scène ou Jésus dort, il est tranquille, alors que la mer, elle est déchaînée et que cela provoque la panique chez les disciples, qui pourtant connaissent bien ce lac. 

26 Mais il leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs, hommes de peu de foi ? » Alors, Jésus, debout, menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme. 

Drôle de question. Si elle sous-entend, je suis avec vous, j'agirai (il  y a une phrase dans Isaïe, Moi, Dieu, j'agirai en.. Mais je ne trouve pas finale), parce que Jésus, prend un peu la posture de Moïse pour la traversée de la mer, il n'a pas de bâton, mais on voit bien la scène. Debout sur un bateau qui tange, la voix qui tonne, et la mer qui se calme.

27 Les gens furent saisis d’étonnement et disaient : « Quel est donc celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »

Ce qui m'étonne c'est "les gens". De qui s'agit-il? A croire ceux qui sont restés sur la rive, au moins autant que ceux qui sont dans la barque.



Projet billet: ils racontent les évangiles.
Quand il nous a dit qu'il voulait partir, aller sur l'autre rive, faire des guérisons et chasser les esprits mauvais, j'ai trouvé que c'était bien de quitter Capharnaüm. Seulement quelqu'un de ma famille est venu m'annoncer que mon père venait de mourir. Et du coup, j'étais bien partagé. Les funérailles auront lieu aujourd'hui, cela ne changera pas grand chose  et je pourrais bien rattraper Jésus. Et ces devoirs d'un fils pour son père, c'est à moi de les rendre, et aussi de soutenir ma mère. Mais, comme je fais partie des disciples, j'ai voulu mettre Jésus au courant de ce qui se passait, lui faire comprendre que j'allais m'absenter le moins longtemps possible, mais m'absenter quand même. Et là il m'a scotché.. 

Il a eu une phrase à la fois terrible, parce que c'était un non, et étonnante, parce qu'il m'a dit: laisse les morts enterrer leurs morts. Sauf que je n'ai pas compris. Enfin ce que j'ai compris, c'est qu'en le suivant, il faisait de moi un vivant, et que c'était la vie que je devais proclamer, le salut et non de retourner en arrière, de pleurer avec eux, de me lamenter avec eux, parce que mon père était mort. Mais ce  n'est pas si simple. 

Ensuite, j'ai embarqué avec lui. Et là, il y  a eu une tempête comme j'en ai rarement vue. On aurait dit que la mer voulait absolument nous faire chavirer. Il y a un psaume qui parle de nos ancêtres qui ont pris la mer,  et qui dit ps 107, 28-29: " Et ils criaient vers le Seigneur dans la détresse, de leur angoisse il les délivre, il ramena la bourrasque au silence et les flots se turent". Sauf que là, j'ai eu l'impression que toutes les forces de mal se déchaînaient pour nous noyer pour noyer Jésus, comme pour l'empêcher de continuer son œuvre. Et ne me croyez moi si vous voulez, mais lui, il dormait comme un bienheureux.

C'était incroyable, il dormait vraiment comme une souche. Alors Simon, celui qu'on appelle Pierre est allé le réveiller. Il fallait qu'il fasse quelque chose, sinon on allait tous mourir. On était vraiment en danger de mort. Et là, sa réponse une fois de plus m'a déconcerté. C'est tout juste comme s'il nous avait engueulé en nous demandant pourquoi nous étions aussi paniqués, comme si nous ne savions pas, que lui avec nous, nous n'avions rien à craindre, qu'il était notre rocher, notre bouclier?

Alors il s'est mis debout dans ce bateau qui tanguait, qui prenait du gite,  et un peu comme Moïse, mais sans bâton, il a menacé la mer et celle-ci s'est calmée. Il y  a eu un grand silence, et on n'entendait plus que le clapotement des vagues contre la barque. 

Peu de temps on a trouvé le port et ceux qui étaient là, qui avaient vu et entendu la tempête, et le calme qui avait suivi, étaient dans l'étonnement devant mon maître, qui est le maître des éléments.

Alors moi qui ai cru mourir sur cette barque, j'ai été vraiment sauvé aujourd'hui et j'ai vraiment bien fait de lui obéir, et de ne pas aller enterrer mon père. Il voulait que je sois un vivant, désormais, je pourrais expliquer aux autres ce qu'est le salut et pourquoi son nom "Dieu Sauve", n'est pas un nom donné comme cela, mais qu'il est vraiment celui qui nous délivre de la mort.


MERCREDI 3 JUILLET: St THOMAS. Jn 20, 24-28

24 L'un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c'est-à-dire Jumeau), n'était pas avec eux quand Jésus était venu. 
25 Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » 

 Nous avons vu le Seigneur/ si je ne vois pas, si je ne mets pas, . Visuel, tactile. Et l'affirmation, non je ne croirai pas; sous-entendu,  vous vous êtes faits avoir. De fait il a la même réaction que les disciples qui ne croient pas les femmes, qui ne croient pas les disciples d'Emmaüs et là, dans l'évangile de Jean, c'est le jour de la résurrection. Ils sont dont encore en plein traumatisme.  Et dans ce cas là, c'est le déni qui  l'emporte. Thomas finalement a une réaction assez saine. Sauf que Jésus avait bien dit qu'il ne serait prisonnier de la mort. Et là, il y a une sorte d'oubli de ce qui a été dit, tellement la désillusion est importante. 

26 Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » 

 Il y a la position au milieu d'eux, et la phrase: la paix soit avec vous. C'est la phrase prononcée par les évêques quand ils célèbrent. Il y a les portes verrouillées. Et si  cela renvoie au cœur, au cœur fermé, endurci, qui n'est pas un obstacle pour Jésus. 

27 Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. »

Finalement drôle de phrase. Elle reprend le mot doigt, (que Thomas veut mettre dans la place des trous), avec le geste, et la vision, puis avance ta main. Mais on ne peut pas séparer la main du doigt. Si Thomas avance son doigt il avance la main. Simplement ce qui diffère, c'est la taille du trou. Un doigt pour les mains, une main pour le côté. Mais même si cela ressemble à un ordre, est –ce que Thomas le fait? Puis la phrase qui elle, remet bien les pendules à l'heure: cesse (comme si cela dépendait de la volonté) d'être incrédule, et sois croyant. Enfin manifestement, quelque chose est sollicité, qui est du côté de Thomas. Arrête de te fier à ta raison, à ton savoir, regarde, et laisse-toi convaincre, l'impossible est devenu possible, et je ne suis pas une vision, je ne suis pas un fantôme. 

28 Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » 
29Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

La phrase prononcée par Thomas, montre que le miracle s'est fait. Il peut devenir témoin parce qu'il a vu. Et si nous sommes déclarés heureux, c'est parce que ce miracle là, se fait aussi pour nous, mais certainement parce que c'est le travail de l'Esprit Saint.

PROJET TEXTE: MAIS PAS FINI...

Thomas dont le nom signifie le jumeau. Jn 20, 24-28.

Une fois de plus je suis étonnée par la traduction: "Thomas appelé didyme, c'est-à-dire Jumeau". Il n'y a que dans l'évangile de Jean que cela apparaît et d'une certaine manière c'est un doublet, puisque Thomas en araméen veut dire Jumeau. Alors la question qui se pose, est-ce un surnom donné par Jésus à ce disciple de la première heure, et dont on ne connaît pas le nom. Après tout, on peut oublier que Simon était le prénom d'origine de Pierre, puisqu'il ne viendrait pas à l'idée de nommer ce disciple là par son prénom originel, sauf que Jésus le fait lui, en particulier dans le dernier chapitre de ce même évangile.

S'appeler Jumeau, c'est curieux. On peut déjà remarquer que contrairement à d'autres peuples, les jumeaux sont tolérés en Israël, il n'y a d'élimination de l'un des deux, comme cela fait ailleurs. Mais les jumeaux peut-être les plus célèbres, Jacob et Esaüe sont radicalement différents, tant physiquement que moralement. Mais s'il s'agit de vrai jumeau c'est autre chose. On sait que les jumeaux ont des relations très particulières, on les confond facilement, ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau, dit-on souvent et quand quelque chose arrive à l'un, l'autre bine souvent le ressent. Il y a un lien très très particulier. Mais on sait aussi que quand un enfant mourrait en très bas âge, celui qui naissait ensuite, prenait la place de l'enfant mort, il était son jumeau .

Alors de qui cet homme est-il le jumeau? Si on va dans les écrits de cet apôtre, écrits qui sont tardifs, on peut simplement noter qu'il est écrit: Judas Thomas ou Didymos Judas Thomas. Dans ce cas là, cet homme aurait porté le nom: Jude ou Judas d'un enfant mort avant lui, comme pour le perpétuer, lui donner une nouvelle vie. Mais d'un point de vue psychologique, remplacer un enfant mort, tout le monde sait à quel point c'est difficile. Alors je me dis que si J2sus a appelé cet homme là, ce n'est peut-être pas pour rien?

Certes, il va garder son nom,  le jumeau, mais et c'est peut-être ça aussi le sens de cette finale de l'évangile de Jean, il est bien heureux, lui l'incrédule, et être bien heureux c'est avoir une identité, un nom. Il n'est plus le jumeau incrédule, il est le jumeau dont les yeux sont ouverts, il est le jumeau vivant, il est ressuscité. Ce que je veux dire c'est qu'il est débarrassé d'un poids qui ne lui appartient pas, d'un poids mort, et que c'est cela qui va lui permettre de partir aussi loin pour annoncer la vie.



Ils m'ont demandé d'aller en ville pour rapporter des provisions. Il faut dire que depuis que Jésus est mort, nous vivons dans la peur, peur que les romains ne nous cherchent et ne vous fassent subir le même sort qu'à lui. Alors nous restons dans cette salle où il a rompu le pain et partagé la coupe, nous nous terrons. Nous avons peur.. Mais il faut bien trouver à manger et aussi savoir un peu ce qui se dit dehors. Alors je suis parti.

 Quand je suis revenu, ils m'ont dit que le Maître était venu. Là, j'ai eu l'impression qu'ils voulaient me faire une blague. Mais ils étaient sérieux, sauf que moi, je ne peux pas croire ça. Je l'ai vu mort. Je l'ai vu sur cette croix, la tête qui pendait, le côté ouvert. Il a dit au moins trois fois qu'il reprendrait vie quand il aurait été mis à mort, mais bon, j'y au cru sans y croire. Et là, eux ils racontent qu'il était là au milieu d'eux, qu'il n'avait plus de marques de coup sur son visage, qu'il était souriant, qu'il avait mangé avec eux, qu'il leur avait donné ce qu'il appelle son esprit. Alors là, en plus je suis un peu jaloux, mais en même je ne peux pas les croire. Alors j'ai affirmé que si je ne mettais pas mon doigt dans le trou fait par les clous, que si je posais pas main dans le trou fait par la lance dans son côté, je ne le croirai pas. Pourtant que je crois que cet homme qui m'a permis à moi que l'on appelle "Jumeau", parce que j'ai remplacé un bébé qui est mort à la naissance, pour le faire vivre quand même, d'avoir enfin une identité, je crois que cet homme là, il est le messie, il est l'envoyé, il est un prophète, il est la parole, il est la lumière, mais que les forces méchantes ont été plus fortes que lui et qu'il est mort.

Et puis une semaine a passé. En fait c'était comme l'anniversaire du jour où d'après les autres il leur était apparu. Il faut dire que des femmes aussi l'avaient vu et entendu, ainsi que deux disciples qui rentraient chez eux, le désespoir dans l'âme. Alors au fond de moi, je crois que j'attendais quelque chose.

Et le quelque chose est advenu. On était à table et d'un coup, il était là. C'était incroyable. Il était là pour de vrai. Mais il n'était plus comme avant. Il était, comment puis-je dire moins massif, plus fin, plus… Mais comment décrire. Et il m'a regardé et il a repris mes mots en me montrant les trous laissés par les clous et la lance. Seulement ces trous, ce n'était plus des trous. Il n'y avait plus de sang, il n'y avait pas de peau, mais c'était comme un puits de lumière ou quelque chose était vivant. Alors bien sûr, je n'ai pas touché.. Et j'ai été pris dans cette lumière qui avait vaincu les ténèbres et la mort. Lui qui m'avait dit, qu'il était le chemin, la vérité et la vie, là je comprenais ce qu'il avait voulu dire. Et ma bouche a proclamé qu'il était, et mon Seigneur, et mon Dieu. Je crois que là, en instant, j'ai cru qu'il était Dieu, qu'il était venu dans le monde, dans ce monde qu'il appelle souvent ténèbres, qu'il est la lumière et qu'il est le Seigneur, le Tout puissant.

Et là, moi qui m'attendait à un sourire, j'ai eu droit à une phrase que j'entends encore.. Il m'a dit: parce que tu as vu, tu as cru. Heureux sont ceux qui croient sans avoir vu. Peut-être que certains peuvent croire sans voir. Moi, quand quelque chose me dépasse, je ne peux pas. Et pourtant là, je n'ai pas eu à toucher. Juste entendre le son de sa voix, savoir que c'est à moi qu'il s'adressait. Alors un jour, ce que j'ai vécu là, je le raconterai au monde entier. J'irai dans des pays inconnus et à grâce à ma parole, d'autres croiront en celui la qui est venu pour nous les hommes.


JEUDI 4 JUILLET: Mt 9, 1-8

En ce temps-là, Jésus monta en barque, refit la traversée, et alla dans sa ville de Capharnaüm.

 Logiquement il s'est fait virer de la Décapole après que les porcs se soient jetés dans la mer. Il retourne chez lui, sans faire de vagues, mais c'est un peu comme s'il comprenait que le moment n'était pas venu d'aller au dehors. Ne pas forcer les choses, ne pas donner des perles à des cochons, de peur qu'ils ne se retournent contre vous et vous attaquent.

 Et voici qu’on lui présenta un paralysé, couché sur une civière. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés. » 
Et voici que certains parmi les scribes se disaient : « Celui-là blasphème. »

 Beaucoup plus court que chez Luc. Etonnant le "mon enfant" puis "confiance", puis "tes péchés sont pardonnés";  en qui doit-il avoir confiance? Est ce qu'il se passe quelque chose dans le regard, qui permet de dire tes péchés sont pardonnés. Ou alors, l'homme n'a rien demandé, il ne peut pas faire autrement que de se laisser faire et Jésus le rassure. Tes amis ont bien fait, il va t'arriver du bon. Et le premier bon c'est les péchés pardonnés. 

Et la réaction des scribe: Dieu seul pardonne. Pour qui se prend il celui-là.

 Mais Jésus, connaissant leurs pensées, demanda : « Pourquoi avez-vous des pensées mauvaises ? 
En effet, qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire : “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien dire : “Lève-toi et marche” ?

 Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés… – Jésus s’adressa alors au paralysé – lève-toi, prends ta civière, et rentre dans ta maison. » 
Il se leva et rentra dans sa maison.

Vu de loin cela paraît plus facile de dire lève toi et marche parce que ça se voit. 
J'ai comme l'impression que la guérison somatique est là comme un signe. Si l'homme marche, c'est que les péchés sont pardonnés et que Jésus est bien plus que ce que l'on croit.
La maison c'est toujours le double sens. Il se lève et rentre en lui-même et c'est tout propre. 

  Voyant cela, les foules furent saisies de crainte, et rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes.

Il y a donc des hommes qui peuvent et obtenir de Dieu le pardon et guérir un être malade. Mais je crois que c'est ce que veut Jésus, que la présence de son Père en Lui, soit manifestée. Il fait au nom du Seigneur.

VENDREDI 5 JUILLET: MT 9, 9-13

En ce temps-là, Jésus sortit de Capharnaüm et vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit. 

La scène est d'une simplicité totale. Ce qui est drôle c'est le "sortit". Il sort, il voit, il appelle .Et l'homme qui était assis, se lève et le suit. Quelque part, c'est magnifique. 

10 Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. 
11 Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » 

Dans cet évangile, ce n'est pas chez Matthieu, mais certainement dans la maison de Pierre. Et il y a eu l'exemple de Matthieu, mais surtout un appel qui fait que tout le monde se sent concerné. S'il a appelé un moins que rien (aux yeux des pharisiens), pourquoi pas moi.  Et du coup la question posée par les pharisiens, non pas à Jésus, mais aux disciples qui manifestement ne savent pas quoi répondre, ou qui sont même bien ennuyés. Et c'est Jésus qui prend la parole, et qui attaque lui aussi, mais en se servant de la parole, comme il a fait, au moment des tentations.

12 Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. 

13 Allez apprendre ce que signifie : ‘Je veux la miséricorde, non le sacrifice’. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »

Cette phrase, souvent on aime bien la lire chez Luc, le médecin. Si elle est là, c'est qu'elle a dû être prononcée par Jésus. Or les malades, ont besoin d'être guéris, pas d'être condamnés. Arrive la phrase d'un psaume je crois. Les pharisiens offrent tous les sacrifices et du coup en oublient la miséricorde. Et le dieu que Jésus annonce, ce qu'il veut c'est le changement du cœur de l'homme. Et il est venu pour tous. Cela reprend un peu les béatitudes; on vous a dit, moi je vous dit. Et là, Jésus qui a déjà pardonné les péchés, quelque part récidive. Sa vocation, son appel à Lui, c'est de s'adresser à tous ceux qui sont dans le péché ( mais qu'est ce qu'il entend par là) ou ceux qui se reconnaissent pécheurs, et c'est aussi le cas des malades et des infirmes. Cela reprend la phrase de Paul, de Jésus qui est venu pour tous, quelle que soit leur histoire. 


Finalement, on a un Matthieu qui devient vivant. Des pécheurs qui reprennent espoir parce qu'ils sont compris, un homme qui vient pour tous.


SAMEDI 6 JUILLET: Mt 9, 14-17

14 En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » 
15 Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront. 

Si comme on le dit, les pharisiens du temps de Jésus jeunaient pour que dieu soit  présent, alors jeuner quand l'époux est là, n'a pas de sens. L'époux qui sera leur sera enlevé. Curieusement, les autres seront peut-être dans la joie, mais pas eux. Mais il y a d'une part la mort, avec un temps de deuil très court, même si c'est certainement un temps de désespérance intense. Et il y a le temps de l'enlèvement, et donc le désir qu'il revienne et c'est autre chose. Désir que ce temps soit le plus court possible. Mais il y a cette autre présence, ou ces autres présences, par l'Esprit saint, et par les sacrements.

16 Et personne ne pose une pièce d’étoffe neuve sur un vieux vêtement, car le morceau ajouté tire sur le vêtement, et la déchirure s’agrandit. 
17 Et on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, les outres éclatent, le vin se répand, et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le tout se conserve. »

Et si je me dis que Jésus est le tissus neuf, il apporte du neuf, il fait du neuf et effectivement c'est certain que ça peut créer des tensions et donc des déchirures. Mais ce qu'il a l'air de dire là, c'est qu'on ne peut pas faire de greffe. C'est quelque chose qui est finalement en tout ou rien. Il faut créer un nouveau contenant pour ce vin nouveau, et ne pas rafistoler. Il n'est pas venu pour ça, mais pour faire toutes choses nouvelles. Et pourtant quand il entre chez quelqu'un, il prend ce qui est là, et il le transforme.

Alors ce qui est en jeu là, ce n'est pas rapiécer (une doctrine de plus), un enseignement de plus, mais se rendre compte que ce qui se joue là, c'est une puissance de transformation et que cela risque peut-être de faire voler en éclat pas mal de chose, mais que là, le jeu en vaut vraiment la chandelle. Peut-être qu'il y a des vieux tissus en moi, une outre un peu cuite, alors le seigneur qui peut tout, commence déjà par agir sur ce tissu ou sur cette peau. 

DIMANCHE 7 JUILLET. Lc 10, 1-12,17-20

En ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre.
 Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.

Cela fait 36 paires, mais peut-être que plusieurs paires peuvent aller ensemble, ce qui est plus sécurisant aussi. Surtout si on tient compte de la suite. Peut-être que l'important c'est de savoir que la moisson est abondante. Autre est celui qui sème, autre est celui qui moissonne. Là, on dirait qu'il s'agir déjà de moissonner quelque chose qui est déjà présent, même si Jésus n'a pas parlé dans ces villages. Prier d'envoyer des moissonneurs, enfin des ouvriers. Pas de semer, mais de moissonner.


 Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. 

Il y a l'ordre, allez. Il les envoie. Et ensuite, le ça ne va pas être facile. 


Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin.
Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’
S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. 
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. 

Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté
.Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” » 

On a une sorte de feuille de route. Partir sans être chargé, ne pas saluer (la mission prime l'amitié et le bienséance), envoyer la Paix sur la maison dans laquelle on entre, faire ce qu'on a faire tranquillement en acceptant le gite et le couvert, guérir les malades, avec la phrase pour eux: le règne de dieu s'est approché.. Il te guérira de toute maladies dit le psaume;. Ps 103.

10 Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, allez sur les places et dites : 
11 “Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevons pour vous la laisser. Toutefois, sachez-le : le règne de Dieu s’est approché.” 
12Je vous le déclare : au dernier jour, Sodome sera mieux traitée que cette ville. » 

 La question de la poussière…


17 Les soixante-douze disciples revinrent tout joyeux, en disant : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom. »
18 Jésus leur dit : « Je regardais Satan tomber du ciel comme l’éclair. 

19 Voici que je vous ai donné le pouvoir d’écraser serpents et scorpions, et sur toute la puissance de l’Ennemi : absolument rien ne pourra vous nuire. 
20 Toutefois, ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. »

Intéressant cette sorte de double vue de Jésus, qui voit ce qui se passe, et il s'agit bien d'un combat. Pour ce combat, ils ont reçu des armes contre le mal qui ne peut les attaquer (ça c'est intéressant), mais les armes oui mais ce n'est pas l'important. L'important c'est que les noms se trouvent inscrits dans les cieux, ou comme on le chante, dans le cœur de Dieu. Là où est ton cœur, là aussi sera ton trésor.



Tout a fait autre chose. L'épitre aux Galates. 

La circoncision a été un signe d'alliance, où l'on donnait un petit bout de soi, pour ne pas donner tout et en contre-partie, on faisait partie du peuple que Dieu avait choisi, du peuple elu, du peuple qui serait avec Dieu. Dieu se comportait comme un suzerain. Ensuite il y a au la loi de Moïse, donc circoncision et autre chose. Puis le temps. 

Mais cela ne sert plus à rien. La circoncision est remplacée par le signe de la croix. Quand on accepte ce signe en soi, on se donne totalement, et on devient les fils comme le Fils, et désormais cela ne s'adresse plus à un peuple mais à l'humanité. La croix, inscrite en chacun c'est pour tout. Elle a bien des manières de s'inscrire, mais elle est mort et résurrection et elle est pour tous ceux qui reconnaissent en Jésus Dieu qui sauve. 

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