dimanche 18 août 2019

SEMAINE DU 12 AU 18 AOÛT: ÉVANGILES.


LUNDI 12 AOÛT. Mt 17, 22-27

22 En ce temps-là, comme Jésus et les disciples étaient réunis en Galilée, il leur dit : « Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes ; 
23 ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. » Et ils furent profondément attristés. 

Là, c'est à tout le monde. La réaction, ils ne protestent pas, ils sont attristés; ce qui est un affect et il me semble que chez Matthieu, il n'y en a pas des masses.

24 Comme ils arrivaient à Capharnaüm, ceux qui perçoivent la redevance des deux drachmes pour le Temple vinrent trouver Pierre et lui dirent : « Votre maître paye bien les deux drachmes, n’est-ce pas ? »

Intéressant: ils ne viennent pas trouver Jésus, mais Pierre qu'ils connaissent surement mieux. Cela fait penser aux pharisiens qui s'en prennent aux disciples et pas à Jésus. Pierre dit oui, mais qui a l'argent? Pas jésus. Il s'engage d'une certaine manière.

25 Il répondit : « Oui. »

 Je pense qu'il faudrait couper le verset en deux. Car Pierre doit se dire, comment on va faire, et quand il arrive, il est accueilli par une question pour le moins bizarre, savoir de qui les rois de la terre perçoivent-ils leurs impôts? Bien évidemment les impôts sont payés par les sujets, pas par les descendants , qui vivent de ces impôts.

 Quand Pierre entra dans la maison, Jésus prit la parole le premier : « Simon, quel est ton avis ? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils les taxes ou l’impôt ? De leurs fils, ou des autres personnes ? » 

26 Pierre lui répondit : « Des autres. » Et Jésus reprit : « Donc, les fils sont libres. 

Manifestement Jésus utilise une sorte de parabole pour faire comprendre quelque chose à Pierre. A savoir qu'il ne devrait pas payer cette taxe, parce qu'il est le fils de celui à qui appartient le Temple. Et que Pierre, qui est son compagnon, malgré tout, est aussi son frère, donc Fils du Très haut. Mais là, il me semble qu'on est quand même dans le temps du secret.

27 Mais, pour ne pas scandaliser les gens, va donc jusqu’à la mer, jette l’hameçon, et saisis le premier poisson qui mordra ; ouvre-lui la bouche, et tu y trouveras une pièce de quatre drachmes. Prends-la, tu la donneras pour moi et pour toi. »

arrive alors cette injonction curieuse, trouver dans la bouche du poisson. Jésus aurait pu demander cet argent à celui qui tient la caisse. Et pourquoi seulement pour lui et Pierre? Très obscur. Est ce que les autres ont déjà payé? Est ce que Jésus et Pierre sont arrivés après les autres? Mais il y a bien quelque chose que Matthieu veut faire comprendre. Les impôts, même injustes, il faut les payer et Dieu peut y pourvoir. Enfin c'est une idée du moment.

MARDI 13 AOÛT: Mt 18, 1-10, 12-14

Je pense que c'est un texte en trois parties. Mais à noter qu'il manque quand même des versets qui touchent à la notion de scandale et là, derrière le mot "petit", il y a autre chose. Et la suite correspond à ces autres petits. Ceux qui suivent, mais qui peuvent se faire avoir. Et cela peut aussi renvoyer, au moment où l'évangile est écrit et à ce qu'on trouve chez Paul qui parle des ces faux apôtres. 


Dans la première partie, la question posée par les disciples, sur qui est le plus grand dans ce royaume dont parle Jésus, la réponse est donnée concrètement par la présence de cet enfant que jésus met au milieu d'eux.  Il y a le "si vous ne changez pas pour.. ", ce qui est peut-être une sacrée critique. La réponse à la question posée est "se faire petit comme cet enfant".  Maintenant si on prend l'épître aux Philippiens, c'est  bien ce que Jésus a fait.

Dans la seconde partie, il y a l'identification de Jésus avec celui qui est considéré comme petit, comme méprisé et avec le changement de regard, ne pas se fier à ce que l'on voit. Là, celui-là, semble "nul" mais dans le royaume, déjà maintenant, son ange lui est un des plus grands, un de ceux qui voient la face de Dieu. 

Dans la troisième partie, c'est une parabole, pour faire comprendre que le travail des disciples, ce sera aussi de ne pas laisser certains dans la communauté se perdre, s'égarer, et de les rechercher. Se mettre en route pour cela. le reste du troupeau ne partira pas. Responsabilité des uns envers les autres.

À ce moment-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le royaume des Cieux ? » 

On dirait qu'ils ont intégré quelque chose, le royaume ici-bas ne sera pas, mais il y en aura un autre et donc un questionnement, mais formulé au présent. Peut-être que Jésus aurait pu dire que c'était lui qui est le plus grand dans ce royaume là, qui échappe à la vision. Ou est-ce parmi eux, ou encore quelqu'un d'autre, tel que Moïse, Abraham, etc..

Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d’eux, 
et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. 

Première réponse, pour entrer dans ce royaume, il faut changer pour devenir comme les enfants. Accepter d'être petit, accepter d'apprendre, accepter que ça se modifie en soi, et faire confiance.

Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux.

La réponse est là, en reprenant la même phrase: celui-là est le plus grand dans ce royaume à venir. Se faire petit. Donc c'est là-dessus que Jésus insiste, avec le "se faire petit, ce qui permet d'être grand" dans cet autre lieu. Mais se faire petit en vue de…

Deuxième partie du texte, si je puis dire.

Jésus donne deux informations. 

Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m’accueille, moi. 

Accueillir un enfant au nom de Jésus, c'est accueillir Jésus. On retrouve là, son désir à Lui, d'être avec les démunis, les dépendants, les humiliés aussi. 

10 Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux. 

Et ces enfants qui sont dit-on méprisés du temps de Jésus, ne pas se fier aux apparences, leurs anges ne sont pas n'importe lesquels, ils voient la face du Père, et en théorie ce sont des anges très particuliers, voire même des archanges. Tous les anges ne voient pas la face de Dieu.

Troisième partie. Une parabole qui est censée dire quelque chose d'autre.

12 Quel est votre avis ? Si un homme possède cent brebis et que l’une d’entre elles s’égare, ne va-t-il pas laisser les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ? 
13 Et, s’il arrive à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. 
Bon, ça c'est classique. Il y a le "se réjouir plus".

14 Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. »

Et la finale, montre qu'il y a certainement un saut qui s'est fait. Il ne s'agit plus (ou peut-être plus) de ce petit enfant là, mais de tous ceux qui sont méprisés rejetés et qui peuvent alors s''égarer, ne plus savoir où aller. Et ceux là, c'est à la charge des disciples d'aller à leur recherche.


MERCREDI 14 AOÛT: Mt 18, 15-20

On arrive dans les directives dites ecclésiales. Ce qui est intéressant, c'est la notion de faute contre le frère, de péché contre le frère. 

15 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches, seul à seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère.*
16 S’il ne t’écoute pas, prends-en plus avec toi une ou deux personnes afin que toute l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins. 
17 S’il refuse de les écouter, dis-le à l’assemblée de l’Église ; s’il refuse encore d’écouter l’Église, considère-le comme un païen et un publicain. 

Ce qui est étonnant c'est qu'il y a une autre traduction retenue par le site Prier.be et qui dit:  «Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute. Or il me semble que c'est très différent, un péché ou ce que je pense être un péché commis contre moi, donc une offense, ou un péché tout court, ce qui fait que je juge son comportement comme délictueux, comme étant mauvais. Et c'est quand même très différent. 

On a les trois cas de figures. Le frère t'a fait une crasse… Tu lui en parles, tu lui en parles avec 2 témoins pour officialiser, ce qui veut dire que le frère peut se rendre à l'évidence, puis à l'assemblée de l'église.. Et si refus, sépare -toi de lui. Mais est ce bien Jésus qui dit cela? 

18 Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. 

Importance du pouvoir juridique, de légiférer finalement qui est donné, avec quelque chose de différent du pouvoir temporel.. Ce qui est fait sur la terre, suit dans le ciel, après la mort.

19 Et pareillement, amen, je vous le dis, si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. 
20 En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. »

Et là, quelque chose de plus positif: se mettre d'accord pour demander quoique ce soit au Père, et l'obtenir. Parce que Lui est là, et finalement c'est Lui qui porte la demande de ceux qui sont réunis en son nom. Il y a aussi dans ce texte la nécessité d'être deux ou trois et non pas dix comme dans le judaïsme.


JEUDI 15 AOÛT: ASSOMPTION. Lc 1, 39-56

39 En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. 
40 Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. 

On ne sait pas combien de temps cela se passe après que l'ange soit venu la voir, mais le signe annoncé c'est la grossesse d'Elisabeth, donc on peut penser que Marie s'est mis en route , "en grande hâte", comme on disait autre fois. Elle va de Nazareth à une ville de Judée, et cela peut prendre un certain temps. La maison elle semble la connaître dans ce texte. Elle entre et elle salue Elisabeth. Normalement c'est un souhait de paix. 

41 Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, 

Là, c'est le premier "nœud" de ce texte: il y a la voix et la salutation qui est comme une force, mais pour moi plus que cela. La voix provoque quelque chose: à la fois l'enfant tressaille, ce qui est peut-être différent de bouge, ou alors il s'est carrément retourné, et si cela c'est pour le bébé, Elisabeth reçoit quelque chose d'autre. Elle a déjà la certitude que l'enfant porté est un enfant vivant, mais elle reçoit quelque chose qui fait d'elle un prophète, un voyant. Elle révèle quelque chose que personne ne peut imaginer en voyant la jeune Marie.

42 et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. 
43 D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?

Il y a un don de l'esprit qui est la force, la voix forte, chez une femme que l'on peut imaginer fatiguée et par l'âge et par la grossesse, et elle voit ce que personne n'a vu: qui est cette cousine et alors qu'elle n'est pas mariée, elle la déclare bénie entre toutes les femmes, elle et le bébé qu'elle attend. 
Et elle sait que cet enfant est divin: la mère de mon Seigneur.

44 Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. 
45 Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » 

Et elle explique: l'allégresse de l'enfant, dont elle sait peut-être qui il sera (après tout peut-être que Zacharie quand ils sont tous les deux peut parler… ou écrire.. Et elle donne comme une béatitude à sa cousine. Heureuse celle qui a cru. Mais là encore, elle est voyante, l'Esprit lui a révélé ce qu'elle n'a pas voir, ni savoir.


46 Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur, 
47 exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! 
48 Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. 
49 Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !

Ce qui est dit là, c'est un cantique, un chant de louange en principe spontané, entièrement à la gloire de Dieu. Le début est l'émerveillement devant ce que lui est donné de vivre. Le tout les âges me diront bienheureuse, à mon avis doit être retourné; elle est bienheureuse comme Elisabeth l'a dit, parce qu'elle a cru à l'accomplissement des paroles (pas comme Zacharie) et marie reprend cela autrement, elle en attribue tout le mérite au Tout Puissant. Lui, fait tout. 

50 Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.

C'est peut-être un verset charnière. A partir de cette phrase on est dans la glorification, la louange du très Haut, avec peut-être des versets qui renvoient au cantique d'Anne, la mère de Samuel. On se moquait de la stérilité d'Anne, on pourrait de moquer de Marie, qui n'est que fiancée. 

 51Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. 
Les superbes qui veulent faire du mal à Marie, ne le pourront pas. 
Mais bien sûr, cela va au-delà.

52 Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. 
53 Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

Pardon, mais cela c'est un peu du rêve, mais pourtant c'est ce que Jésus apporte. Les derniers seront premiers, les riches seront malheureux (Luc).

54 Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, 
55 de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. » 

Relever israël, grâce à cet enfant en germe. Dieu est fidèle.

On a donc des attributs de Dieu, si on reprend.
Dieu fidèle qui réalise sa promesse d'alliance avec Abraham et donc relèvement d'Israël
Dieu fort, qui renverse les superbes et Dieu juste; qui comble de bien les affamées. 
Dieu qui s'occupe des petits: Dieu tendre.
Dieu miséricordieux, dans le temps, s

56 Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.


VENDREDI 16 AOÛT: Mt 19, 3-12

On est dans les questions piège. La première question sur  le renvoi de la femme, posée par les pharisiens, est résolue en deux temps, Jésus la centration que la Genèse, l'origine voulue par Dieu. Il se sert de la Genèse et non du Deutéronome 24. 

On a donc une question semblable à celle du serpent: renvoyer pour" n'importe quelle raison" et une deuxième qui pourrait pousser Jésus à désavouer Moïse et donc a être mis à mort. Il s'en sort en parlant de la dureté du cœur, mais qu'il condamne . 

Du coup, cela fait réagir les proches et Jésus en profite pour faire en quelque sorte l'éloge du vrai célibat pas celui imposé parce que pas possible, pas celui qui manifestement est resté un enfant (débilité), mais celui qui choisit le royaume.

Un texte possible de référence: Dt, 24, 1-4:1 Soit un homme qui a pris une femme et consommé son mariage ; mais cette femme n’a pas trouvé grâce à ses yeux, et il a découvert une tare à lui imputer ; il a donc rédigé pour elle un acte de répudiation et le lui a remis, puis il l’a renvoyée de chez lui ;2 elle a quitté sa maison, s’en est allée et a appartenu à un autre homme.3 Si alors cet autre homme la prend en aversion, rédige pour elle un acte de répudiation, le lui remet et la renvoie de chez lui (ou si vient à mourir cet autre homme qui l’a prise pour femme),4 son premier mari qui l’a répudiée ne pourra la reprendre pour femme, après qu’elle s’est ainsi rendue impure. Car il y a là une abomination aux yeux de Yahvé, et tu ne dois pas faire pécher le pays que Yahvé ton Dieu te donne en héritage.

En ce temps-là, des pharisiens s’approchèrent de Jésus pour le mettre à l’épreuve ; ils lui demandèrent : « Est-il permis à un homme de renvoyer sa femme pour n’importe quel motif ? » 

Il me semble que la question est insidieuse et ressemble un peu à la question du serpent à Eve sur l'interdiction de ne manger le fruit d'aucun des arbres. Parce qu'il me semble qu'après le don de la loi, il y a des indications sur ce qui se passe avec des déviances (si je puis résumer ainsi). L'adultère oui, mais là ce n'est pas le renvoi c'est la mort, donc c'est autre chose. On sait que Joseph avait prévu de renvoyer Marie discrètement pour qu'elle ne soit pas lapidée. Et il y a bien la notion d'acte de mariage. Alors le n'importe quel motif, c'est déjà un piège.

Il répondit : « N’avez-vous pas lu ceci ? Dès le commencement, le Créateur les fit homme et femme, 

Et là Jésus comme tout bon rabbi, cite un passage de la genèse et non du lévitique ou du livre d'Esdras. 

et dit : ‘À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair.’ 
Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » 

Et il va au bout du raisonnement: ce que Dieu a unit (c'est le début de la Genèse), que l'homme ne le sépare pas. 
Bon, comme ça, ça ne permet pas de condamner Jésus, parce que c'est quand même le but sous-jacent, la discussion va reprendre.

Les pharisiens lui répliquent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit la remise d’un acte de divorce avant la répudiation ? »
Jésus leur répond : « C’est en raison de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n’en était pas ainsi. 

Je ne sais pas où se trouve ce texte permettant cette remise. On sait que cela existe de nos jours et que bien souvent la femme n'arrive pas à obtenir ce papier. Ce qui m'étonne en relisant c'est remise d'un acte de divorce avant la répudiation. Cela veut dire qu'on ne répudie pas purement et simplement, mais qu'il faut qu'il y ait un jugement, où normalement la femme pourrait se défendre, sauf que là il semble bien qu'on la mette devant le fait accompli. Et se pose aussi la question du nombre de femmes autorisées du temps de Jésus. Dans la bible, les hommes ont plusieurs femmes. Alors pourquoi une répudiation? 

Jésus souligne qu'au commencement, mais cela fait deux fois qu'il utilise ce mot, ce n'était pas comme ça. Est ce qu'il fait allusion au mal qui est entré dans le monde? Et Adamn n'a pas répudié Eve que je sache. . 

Or je vous le dis : si quelqu’un renvoie sa femme – sauf en cas d’union illégitime – et qu’il en épouse une autre, il est adultère. » 

La conclusion de Jésus, si tu renvoie ta femme, pour en épouser une autre, c'est de l'adultère. Et l'adultère est punie de mort. 

10 Ses disciples lui disent : « Si telle est la situation de l’homme par rapport à sa femme, mieux vaut ne pas se marier. »

La réaction des disciples est étonnante, ça veut dire, si je ne peux pas répudier ma femme quand j'en ai marre d'elle, ça ne vaut pas la peine de se marier. C'est très infantile comme raisonnement. Et jésus en profite pour leur donner un enseignement sur le célibat, le vrai, si je puis dire.


11 Il leur répondit : « Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné.  

Quelle parole? Ne pas se marier? 

12 Il y a des gens qui ne se marient pas car, de naissance, ils en sont incapables ; il y en a qui ne peuvent pas se marier car ils ont été mutilés par les hommes ; il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du royaume des Cieux. Celui qui peut comprendre, qu’il comprenne ! »

Choisir de ne pas se marier, pour faire advenir ou à cause du royaume des Cieux.


SAMEDI 17 AOÛT:  MT 19, 13-15

C'est curieux, on parle de mariage, on parle de célibat (donc pas d'enfants) et des parents arrivent et présentent des enfants..

13 Ensuite, on présenta des enfants à Jésus pour qu’il leur impose les mains en priant. Mais les disciples les écartèrent vivement. 

Il y a le "on", et une demande: leur imposer les mains en priant. Et ça c'est magnifique. C'est aussi une consécration. Une bénédiction. Je ne sais pas ce que veulent les parents, s'ils ont réellement compris qui est cet homme, mais ils veulent le mieux pour leurs enfants et cela peut s'entendre comme une préfiguration du baptême. Par contre les disciples, râlent.. Le maître il n'a pas que ça à faire, s'occuper de ces morveux.. Mais voilà, lui les morveux, il les aime et veut le meilleur pour eux.

14 Jésus leur dit : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent. » 

Intéressant, le laissez les enfants, c'est presque "foutez leur la paix", ne décidez pas à ma place, et surtout ne leur faites pas de mal. Eux ils savent de manière intuitive, ils sont là, ils sont venus. Être dans cette dynamique. 

15 Il leur imposa les mains, puis il partit de là.
Là, Il fait, et il part… On ne retient pas Jésus. Peut-être que les parents retardent un peu Jésus, mais ça, ça lui est égal et ça j'aime.


DIMANCHE 18 AOÛT: Lc 12, 49-53

49 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !
 50 Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli !

Il y a le feu, feu de l'Esprit, feu qui se communique, feu qui purifie, feu qui réchauffe, et peut-être quand même feu qui détruit, qui brûle jusqu'à la racine. Feu qui détruirait le mal? 

Baptême, eau. Je pensais aussi à ces temps d'épreuves initiatiques. Passer par la mort pour renaître à la vie, et là quelle vie.


51 Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division. 

Etonnante la phrase: mettre la paix sur la terre, comme si on la posait. Alors qu'en général on dit faire la paix. Faire la paix, ça irait avec la suite, la division. Mais là c'est autre chose. Poser la paix, la mettre comme un manteau? Est-ce possible? Peut-être que ce fut un des souhaits de Jésus, mais il se rend compte que ce n'est pas possible. Il y a cette autre paix, celle dont parle Jean. Là, il est question de division. 

Or j'ai toujours pensé que la division est nécessaire. Si la cellule ne se divise pas, elle meurt. Peut-être faut-il reconnaître que la division est là, qu'elle donne vie aussi à quelque chose et que dans les familles, cette division pourrait porter des fruits.

52 Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ; 
53 ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »



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