lundi 12 août 2019

SEMAINE DU 5 AU 11 AOÛT: ÉVANGILES.



LUNDI 5 AOÛT. Mt 14, 13-21

13 En ce temps-là, quand Jésus apprit la mort de Jean le Baptiste, il se retira et partit en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les foules l’apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied. 

On nous a raconté la mort de Jean et le fait qu'Hérode pense que Jésus est comme une réincarnation de ce prophète. Donc peut-être danger, et ce n'est pas de lui que Jésus doit recevoir sa mort. Donc il s'en va. Il quitte peut-être Capharnaüm pour aller ailleurs. Mais on dirait que Jésus est quand même connu comme le loup blanc, et que des foules le suivent là où il, même si c'est un endroit désert. Ils le suivirent à pied. Peut-être que ça c'est important.

14 En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de compassion envers eux et guérit leurs malades. 

Lui, manifestement ne s'y attend pas. Il voit donc la foule, il voit ce qu'elle attend et il fait ce qu'on attend de lui, il guérit "leurs" malades.

15 Le soir venu, les disciples s’approchèrent et lui dirent : « L’endroit est désert et l’heure est déjà avancée. Renvoie donc la foule : qu’ils aillent dans les villages s’acheter de la nourriture ! » 
16 Mais Jésus leur dit : « Ils n’ont pas besoin de s’en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
 17 Alors ils lui disent : « Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons. » 

Un dialogue. Les disciples qui veulent avoir la paix, et Jésus pour eux. Jésus qui renvoie la balle, donnez-leur vous-mêmes à manger. Je n'avais jamais vu le "ils n'ont pas besoin de s'en aller". Ne me demandez pas de les renvoyer, débrouillez vous. Et là constatation: comment veux-tu qu'on fasse ça, on n'a en tout et pour tout que 5 pains et deux poissons. Ils ont dû se sentir complétement démunis. Ils sont complétement déconcertés aussi.

18 Jésus dit : « Apportez-les-moi. »

 un ordre: donnez moi ce que vous aviez pour vous. Il faut vous en dessaisir.

 19 Puis, ordonnant à la foule de s’asseoir sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule. 

 On peut penser que c'est un peu la pagaille. Après tout, il y a peut-être des gens qui pensent à rentrer chez eux. Mais on leur dit stop, restez où vous etes, asseyez vous. Et là ils voient Jésus regarder le ciel (vers Dieu), prononcer la bénédiction, rompre le pain. Et les morceaux s'accumulent, mais j'ai toujours du mal à me représenter cela. Il donne aux disciples, qui donnent à la foule. 

Du coup, il fait ce qui est nécessaire pour que les disciples puissent donner eux-mêmes . Alors qu'est ce que ça me dit? Je ne renvoie pas l'autre les mains vides. Je regarde ce que j'ai et ce que j'ai, le m'en dessaisi, je le donne au Seigneur (ou à lE.S.). Et parce que j'ai lâché ce qui pouvait me servir à moi, cela devient non pas une chose , mais des choses pour les autres. Donc se dessaisir et ça peut devenir béni et divisé. Et il y en a et pour lui, et pour moi. 


20 Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait douze paniers pleins. 
21 Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants.


Et on revient à la notion d'abondance et d'être rassasié. Et cela c'est je pense une caractéristique du Divin.


MARDI 6 AOÛT: Transfiguration. Lc 9, 28b- 36

28b En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier. 
29 Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante. 

Voilà la scène: pour une fois il ne prie pas seul. Il gravit la montagne, comme dans matthieu et les béatitudes. Etre en haut, plus près. Et là il se passe quelque chose. Pour les disciples, leurs yeux s'ouvrent à autre chose. Ils voient peut-être le vrai Jésus. La blancheur est le signe de la pureté. Et c'est a minima ce que voit Isaie. Mais vraiment à minima.

30 Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie, 
31 apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem. 

Le projet de Dieu qui est manifesté. Les deux, dans la Gloire, vision étonnante. Trois personnes. Et parler du départ, mot curieux qui peut aussi envoyer à la manière dont il va quitter cette terre, pas comme Moïse, encore que… pas comme Elie  (pas de char de feu), mais il va bien être enlevé du moins dans cet évangile à Jérusalem. Importance du lieu aussi. 

32 Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés. 

Curieux cette phrase. Ils se sentent accablés de sommeil, ils luttent contre le sommeil, ils voient, mais logiquement ce qui se dit entre les trois ils ne l'entendent pas, donc ce serait Jésus qui l'aurait raconté ensuite (nouvelle annonce de la passion juste après).

33 Ces derniers s’éloignaient de lui, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est bon que nous soyons ici ! Faisons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu’il disait. 

C'est étonnant. C'est comme si Pierre voulait éterniser le moment présent. Qu'ils restent là tous les trois. Faire trois tentes, la tente c'est d'abord la tente de la rencontre, la tente dans le désert, la tente de la Présence. Peut-on enfermer la présence, même dans une tente? 

34 Pierre n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu’ils y pénétrèrent. 

Cela évoque ce que l'ange dit à Marie. Mais pour les trois, il se passe quelque chose. La nuée qui arrive, qui n'était pas là avant, la nuée qui est le signe de la présence du très-haut. Et elle est en mouvement. Ils sont pris dans ce nuage, et dans ce nuage, ça parle. 

35 Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! » 

Un ordre: écoutez-le. Le fils choisi, choisi comme dans les chants du serviteur. 

36 Et pendant que la voix se faisait entendre, il n’y avait plus que Jésus, seul. Les disciples gardèrent le silence et, en ces jours-là, ils ne rapportèrent à personne rien de ce qu’ils avaient vu.

Si les deux sont partis, il ne reste que Jésus, et donc la voix. Après le bruit, le silence dans le cœur des trois hommes. Trop fort, trop intime. Mais c'est souvent ce qui arrive quand on fait l'expérience de la présence; ce n'est pas si facile de témoigner de quelque chose qui n'a pas de nom, ou du moins pour quoi, on manque de mots.


MERCREDI 7 AOÛT: Mt 15, 21-28

21 En ce temps-là, partant de Génésareth, Jésus se retira dans la région de Tyr et de Sidon. 
22 Voici qu’une Cananéenne, venue de ces territoires, disait en criant : « Prends pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. »
 23 Mais il ne lui répondit pas un mot. Les disciples s’approchèrent pour lui demander : « Renvoie-la, car elle nous poursuit de ses cris ! » 

Un commentateur insiste sur le cri, mais elle parle cette femme. Peut-être qu'elle hurle, mais ce sont des mots. Ce qui est certain dans ce texte, c'est que Jésus entend, mais ne lui dit rien. Et c'est ce rien qui est terrible, qui est ce rien au quel sont confrontés tant de personnes en dépression qui prient, qui crient et qui pensent que Jésus est sourd. Et pourtant pour crier elle crie cette femme, et les disciples n'en peuvent plus. Et ça, est ce que ce n'est pas une attitude possible, qu'il ou qu'elle arrête de se plaindre, je ne le, je ne la supporte plus. Mais il y a cette demande qui est encore pire, renvoie là.. Dis lui de rentrer chez elle, de quitter le terrain, on ne la supporte plus, cette bonne femme.

24 Jésus répondit : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. » 

Et là, on ne sait pas trop à qui répond Jésus. A priori à la femme, mais peut-être aussi aux disciples. Mais il répond bien. Si c'est aux disciples, c'est OK, je la renvoie parce qu'elle n'est pas de la maison d'Israël. Si c'est à la femme, c'est tu ne fais pas partie du troupeau, même des brebis, je ne suis pas venu pour toi, je ne ferai rien pour toi.

25 Mais elle vint se prosterner devant lui en disant : « Seigneur, viens à mon secours ! » 

Et pourtant, elle s'accroche. Elle se rapproche, elle se prosterne et elle appelle: viens à mon secours. La demande c'est:  viens chasser le démon qui tourmente ma fille. 

26 Il répondit : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. » 

Là, un dialogue se noue. Au début, Jésus ne lui répond pas un mot. Elle a au moins réussi à ça, le dialogue. Et elle se fait jeter à nouveau, enfin autrement. Ce que je donne à mes enfants, c'est pour eux. Je ne dois pas le donner aux petits chiens. Peut-être que petits chiens, minore un peu l'injure. Il donne une explication, mais elle n'en reste pas là. En fait il se justifie, mais il fait reposer la faute sur elle. Il ne dit pas, je refuse de, il dit, pour qui te prends-tu, à vouloir que je te considère comme une brebis perdue, comme si j'étais ton pasteur. 

Finalement la phrase est compliquée, plus qu'elle n'en n'a l'air; soit il lui reproche de vouloir s'emparer de quelque chose, de voler, et de voler ce qui appartient aux enfants, du Dieu qui est le Dieu d'Israël. Et d'oublier qu'elle en est indigne. Soit c'est lui qui refuse de prendre ce pain et de le donner à cette femme d'une autre religion. Un peu comme s'il savait ce qu'elle a fait avant pour que sa fille soit délivrée de ce démon qui la tourmente.

27 Elle reprit : « Oui, Seigneur ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » 

Et là, elle se met dans la reconnaissance certainement de "pas digne", mais, elle ne vole pas, elle se contente des miettes. Et si on pense que ce qui va suivre, la seconde multiplication des pains et les restes; effectivement cela ne prive personne. C'est là dessus qu'elle insiste. Je ne te demande pas de me donner du pain, juste les miettes, qui seraient perdues. Est ce que le mot "maître" est une reconnaissance de qui est Jésus? Cela c'est bien possible et cela expliquerait la suite. Comme si Jésus avait aussi voulu lui faire faire un pas dans la reconnaissance. C'est une hypothèse. 

28Jésus répondit : « Femme, grande est ta foi, que tout se passe pour toi comme tu le veux ! » Et, à l’heure même, sa fille fut guérie.

Et là, il fait un miracle à distance. Est ce qu'il y a une conversion chez cette femme, je n'en sais rien. Mais il se passe quelque chose. Et c'est important, le "comme tu le veux".


JEUDI 8 AOÛT: Mt 16, 13-23

Cela fait un grand saut point de vue "suivi". Il manque la seconde multiplication de pains, et au début du chapitre 16, la demande du signe, et la critique de l'enseignement des pharisiens. Il y a cette drôle d'histoire de pains oubliés, qui pousse Jésus à parler du levain des pharisiens et les apôtres qui pensent que Jésus les engueule de cet oubli. On a dans un dialogue à deux niveaux. Et on arrive vers Cesarée et le questionnement de Jésus. 

13 En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » 
14 Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » 
15 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » 
16 Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » 

Que dit la foule, et vous est ce que vous pensez pareil. Et réponse de Simon-Pierre.

Dans la rédaction, il se passe beaucoup de chose dans l'échange de parole. Prenant la parole, prenant la parole à son tour, déclarer, ordonner.

17 Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. 
18 Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. 
19 Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

Une béatitude.. Une promesse et quelle promesse, même si elle est au futur. C'est quand même, je fais de toi celui qui prendra ma place. Les clés, renvoient peut-être plus à la notion d'intendance (portes de la ville) mais quand même. Promesse de non destruction( la mort ne l'emportera pas) donc c'est une "maison" qui va perdurer. Et le pouvoir juridique qui est celui d'un roi.

20 Alors, il ordonna aux disciples de ne dire à personne que c’était lui le Christ.

Mais secret messianique.

21 À partir de ce moment, Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter. 

Ce doit être la condition pour que Pierre puisse par la suite remplacer ou succéder ou être l'intendant (peut-être que c'est ce que je préfère comme rôle), mais c'est sûr que ça ne correspond pas du tout à l'idée que l'on peut se faire du messie, et les disciples depuis le début, voient quand même beaucoup de signes qui peuvent faire penser à un triomphe et bon pas à une mort. Quant à ressusciter,  c'est encore autre chose.

22 Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t’en garde, Seigneur ! cela ne t’arrivera pas. » 
23 Mais lui, se retournant, dit à Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une occasion de chute : tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »
Pauvre Pierre, plein de bonne volonté. Toujours cette scène de retournement un peu curieuse. Si Pierre le prend à part, j'imagine quand même un face à face,  alors comment Jésus peut-il se retourner? Bizarre.


VENDREDI  9 AOÛT: Mt 25, 1-13. Texte propre pour Edith Stein.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux. 
Cinq d’entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes : 
les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile,
tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d’huile. 

Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent.

Au milieu de la nuit, il y eut un cri : “Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.” 

7Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe.
Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : “Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.” 
Les prévoyantes leur répondirent : “Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.” 

10 Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.
11 Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !” 
12 Il leur répondit : “Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.” 

13 Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »


 ou: Mt 16, 24-28 (semble l'évangile le plus commenté). 

Cela vient donc juste après l'algarade de Pierre. Et je me disais que si Jésus se retourne, il veut dire quelque chose aux disciples qui  marchent derrière lui, il dit les choses haut et fort; et il continue, en expliquant ce que doit être pour lui un disciple. Est ce que Pierre en prend encore pour son grade? Peut-être.

24 Alors Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.

Cela commence par un si. Renoncer à soi-même, se décentrer. Pendre sa croix. Pour moi, ce n'est pas tant les ennuis de la vie, ces évènements qui certes peuvent donner envie de mourir parfois, mais c'est reconnaître son indignité. Mais c'est comme s'il disait voilà les deux conditions. Et suivre. 
25 Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la trouvera.

Là, c'est un peu le discours sentence. De quelle vie s'agit-il? Voir la parabole de l'homme qui remplit ses greniers. 

26 Quel avantage, en effet, un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c’est au prix de sa vie ? Et que pourra-t-il donner en échange de sa vie ?

On va te reprendre ta vie, c'est dans la parabole? La vie pour jésus est plus importante que tout le reste et ne peut se négocier. 

27 Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite.
28 Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le Fils de l’homme venir dans son Règne. »

Peut-être que la pentecôte est la réponse.

SAMEDI 10 AOÛT: Jn 12, 24-26

24 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. 

 J'ai toujours été perplexe avec la notion de mourir pour le grain de blé. On peut dire qu'il est en terre, qu'il est enterré. Jésus parle du pain qui est son corps et qui va être donné, posé en terre et qui va se transformer. Pour moi, le milieu terre provoque quelque chose dans le grain, qui le pousse à se transformer, mais pas à mourir, sauf si on admet que le changement de forme est une mort. Et un grain de blé, une fois en terre, une fois hors de l'air, va maturer et donner naissance à l'épi, donc à beaucoup de grains de blé. Mais il n'a pas le choix et il est tributaire des conditions extérieures. Donc Jésus utilise une petite parabole, pour parler de lui, et pour parler de ceux qui lui seront semblable plus tard, par l'esprit saint.  Donc accepter la transformation, accepter de perdre la forme à laquelle on est habituée, pour que ce qui est au dedans, mais invisible puisse advenir. Et c'est aussi ce qui se passe pour Lui. Corps de chair, corps transformé, corps transfiguré.

25 Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle.

Aimer sa vie, oublier qu'elle est reçue, qu'elle est don, en faire un absolu de possession, c'est bien perdre sa vie. Celui qui ne fait pas de la vie un absolu, la gardera (futur) pour l'ailleurs. 


26 Si quelqu'un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, mon Père l’honorera. »

pour servir, d'abord suivre, sans se poser trop de questions. Et là, je pense que la question du service ne se pose pas en permanence; comme certains le font remarquer ce n'est pas sers moi et ensuite, si tu me sers bien tu pourras me suivre. Non c'est ouvert. Fais le pas, choisis moi. Et ensuite, effectivement si suite il y a, il y a cette union: là où je suis (je suis) sera mon serviteur. Et la récompense finale, être honoré par le Père. Avoir reconnaissance de sa valeur, et ça c'est beau, pour une fois, ce n'est pas la miséricorde pour le pécheur, c'est être honoré, par le Père. 

DIMANCHE 11 AOÛT: Lc 12, 32-48

Le royaume vous est donné, mais vendez, restez en tenue de service, veillez pour attendre le retour du maître. Soyez sur qu'il va revenir, et qu'il vous protège.

Et puis Pierre qui se pose des questions, nos questions.. 

32 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Sois sans crainte, petit troupeau : votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume.

A qui s'adresse t il? Ceux qui sont là, ceux qui le suivent. Intéressant le "votre" Père.. Mais c'est un déplacement, ce n'est plus à Jésus que le Royaume est donné mais aux disciples.

 33 Vendez ce que vous possédez et donnez-le en aumône. Faites-vous des bourses qui ne s’usent pas, un trésor inépuisable dans les cieux, là où le voleur n’approche pas, où la mite ne détruit pas. 
34 Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. 

Je pense que là, ça s'élargit. Les autres, donnez, donc de faire un trésor dans le ciel, mais j'ai un peu de mal avec ça. La phrase sur le trésor a déjà été employée.

35 Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées. 
36 Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte. 
37 Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : c’est lui qui, la ceinture autour des reins, les fera prendre place à table et passera pour les servir. 
38 S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin et qu’il les trouve ainsi, heureux sont-ils ! 

39 Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait, il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. 
40 Vous aussi, tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »

Rester en alerte.  Mais que cette béatitude est importante; le maitre qui les fera prendre place à table et que passera pour les servir. r


 Pas lu à la messe de ce matin. 

 41 Pierre dit alors : « Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole, ou bien pour tous ? » 
42 Le Seigneur répondit : « Que dire de l’intendant fidèle et sensé à qui le maître confiera la charge de son personnel pour distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture ? 
43 Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi!
 44Vraiment, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens.

Notion de récompense; il l'établira sur tous ses biens. L'intendant suprême.

 4 5Mais si le serviteur se dit en lui-même : “Mon maître tarde à venir”, et s’il se met à frapper les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s’enivrer,
46 alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il l’écartera et lui fera partager le sort des infidèles.

La punition.  Partager le sort des infidèles.


47 Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n’a rien préparé et n’a pas accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups. 
48 Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa conduite, celui-là n’en recevra qu’un petit nombre. À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage. »

De qui s'agit-il? Je veux dire, quel est ce serviteur qui ne prépare rien, qui n'accomplit pas la volonté, mais qui ne sera pas "puni", parce qu'il ne savait pas? Est ce qu'il s'agit des "gentils"? 

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