lundi 23 septembre 2019

SEMAINE DU 16 AU 22 SEPTEMBRE: ÉVANGILES.



LUNDI 16 SEPTEMBRE. Lc 7, 1-10

En lisant ce texte, je me disais qu'il fait peut-être le pendant au texte du centurion Corneille dans les Actes. C'est la salut accueilli et reconnu par des non juifs qui est annoncé là.

En ce temps-là, lorsque Jésus eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles, il entra dans Capharnaüm. 

Il y avait un centurion dont un esclave était malade et sur le point de mourir ; or le centurion tenait beaucoup à lui.
 Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya des notables juifs pour lui demander de venir sauver son esclave.
 Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient instamment : « Il mérite que tu lui accordes cela. 5Il aime notre nation : c’est lui qui nous a construit la synagogue. » 

Jésus était en route avec eux, et déjà il n’était plus loin de la maison, quand le centurion envoya des amis lui dire : « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.
C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même, à venir te trouver. Mais dis une parole, et que mon serviteur soit guéri ! 
Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité, mais j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient ; et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. »

 9Entendant cela, Jésus fut en admiration devant lui. Il se retourna et dit à la foule qui le suivait : « Je vous le déclare, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! » 
10 Revenus à la maison, les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé.


Version 1.

Le centurion romain raconte....

Mon esclave fidèle, mon esclave qui a été comme un père pour moi, qui s'est occupé de moi et de mes fils, est là, tremblant de fièvre et je sais qu'il va mourir. Les médecins sont venus, mais ils disent qu'il n'y a rien à faire. Et pourtant, il y a bien ce Jésus, qui fait des miracles, seulement, même si j'admire sa religion, jamais il ne viendra chez moi qui ne suis pas juif. Mais s'il sait que j'ai donné mes deniers pour bâtir la synagogue dans laquelle il a parlé, dans laquelle il a pu guérir la main d'un homme; peut-être qu'il acceptera de rentrer dans ma maison pour guérir mon vieil esclave. 

Je me suis dit que je pourrais envoyer deux ou trois de mes amis, des notables juifs - parce que je peux quand même dire amis, même si je suis l'occupant - pour lui demander de venir chez moi, pour guérir mon esclave. Et ils sont partis à sa rencontre. 

Un peu de temps a passé, et je me suis dit que non, ça ne devait pas se passer comme ça. Il ne devait pas rentrer chez moi. Si mon empereur s'invitait chez moi, chez moi pauvre centurion de son armée, je me sentirais indigne d'un tel honneur. Mais là c'est moi, l'occupant, qui lui demande à lui, d'entrer chez moi, lui qui est tellement plus que César. Cet homme, il est différent de Jean le Baptiste que je suis allé écouter et qui m'a fait comprendre combien j'étais injuste envers cette population. Il y a en lui une puissance bien plus grande que celle qui est dans mon empereur. Il commande à la fièvre, il commande à la tempête, il commande à la lèpre. Sa parole est forte. 

Alors non, je ne vais pas lui demander de venir chez moi, je vais simplement lui demander qu'il prononce ces mots qui guérissent, qui sauvent. Et ces mots, parce qu'il est un homme pas comme les autres, un homme vraiment de Dieu, auront en eux la force de guérison. Ses mots ne reviennent pas sans avoir accompli ce qu'ils doivent faire. Cette phrase, elle n'est pas de moi, mais de l'un de leur prophètes, et elle parle de leur Dieu.. Je crois vraiment que cet homme, dont le nom veut dire "Dieu sauve", il est vraiment le messie.

Alors j'ai envoyé d'autres amis, pour lui dire de ne pas venir, que je n'étais pas digne de lui, que je reconnaissais sa puissance, et pour lui demander qu'il prononce simplement ces mots qui guérissent le corps et l'âme. Et j'ai attendu leur retour.

Seulement voilà, d'un coup mon esclave s'est redressé sur son lit, comme si quelqu'un l'avait pris par la main. Il a demandé à boire, et la fièvre était tombée. Mes amis sont arrivés à ce moment là et m'ont dit que Jésus avait dit qu'il n'avait jamais rencontré en Israël quelqu'un avait une foi en lui semblable à la mienne. Et j'ai eu l'impression que cela voulait dire que le salut dont il parle n'est pas seulement pour les juifs, mais pour toutes les nations, pour tous les hommes. Et cela m'a profondément réjoui. Peut-être qu'il voudra quand même entrer dans ma maison…



Quelqu'un qui est dans la foule, raconte.. 

Il est vraiment très fort ce Jésus de Nazareth. Il guérit, il chasse des démons, mais là il a guéri un homme sans même venir le voir, sans même le toucher et même sans paroles, je veux dire que souvent il menace la fièvre, il menace les éléments qui lui obéissent, mais là, rien. Juste une phrase: jamais je n'ai trouvé pareille foi en Israël.. Il parlait de ce centurion qui vit chez nous à Capharnaüm depuis des années. 

A force de nous côtoyer, je crois que ce centurion romain s'est rendu compte que son empereur, même si sa parole fait force de loi dans tout l'empire, même si sa puissance est grande, ne pouvait pas être considéré comme un Dieu. Et il a découvert notre Dieu, notre Dieu qui nous a fait sortir d'Egypte, notre Dieu qui nous a ramené de l'Exil, notre Dieu qui aujourd'hui visite son peuple dans la personne de ce Jésus, de ce Dieu qui est avec nous, de ce Dieu qui est notre force.

Ce centurion, qui est un homme de valeur, a un esclave âgé, auquel il tient beaucoup. On dit que cet homme l'a élevé, et l'a suivi depuis toujours. Mais il est tombé malade, et il est à l'article de la mort. Alors il a pensé à demandé au nouveau prophète de venir chez lui pour qu'il guérisse son esclave.

Il lui a envoyé en ambassade des notables, et Jésus s'est mis en route. Il n'était pas loin quand d'autres sont venus vers lui. Ils lui ont dit que leur ami ne voulait pas mettre Jésus dans l'embarras en lui demandant d'entrer dans une maison païenne. Et surtout ils lui ont dit que leur ami, qui a des hommes qui obéissent à ses ordres, donc à sa voix, était certain que si Jésus ordonnait à la fièvre de tomber, elle tomberait, parce que que lui était bien plus puissant qu'un simple centurion. 

Et là Jésus a été, comment dire cela, surpris, mais c'est bien plus que cela. Il s'est arrêté alors que nous étions tout près de la maison du centurion; et contrairement à ce que je pensais, il n'a pas prononcé de phrase pour chasser le démon qui rendait cet homme malade, il n'a pas prié. Non rien de tout cela. Il a juste dit que c'était la première fois de sa vie que quelqu'un qui n'appartient pas au peuple choisi, avait une telle foi en lui. 

Des amis m'ont certifié que l'homme s'est levé, qu'il avait retrouvé la santé, et cela sans que Jésus le touche.. Qu'est ce que Jésus a voulu dire quand il a parlé de la foi de ce Romain? Est-ce que les Romains, ces païens qui croient en des multitudes de Dieux et qui imaginent même que leur Empereur est un Dieu, ces impies, croiront en notre Dieu, grâce à cet homme? 

Je me pose beaucoup de questions, mais je suis sûr que s'il continue à faire de telles choses, ça finira mal pour lui. 


MARDI 17 SEPTEMBRE: Lc 7, 11-17

11 En ce temps-là, Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. 

On a les disciples et la grande foule. Il entre dans la ville.

12 Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme. 
13 Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit : « Ne pleure pas. » 

 Les deux cortèges se croisent, un sort, l'autre rentre. Un c'est la mort, l'autre c'est la vie. Et le temps s'arrête..  Est-ce qu'un jour Jésus dira à sa mère "ne pleure pas"? Dans l'évangile de Jean, c'est "pourquoi pleures-tu" demandé à Marie-Madeleine. Là c'est ne pleure pas. Et là c'est qu'est ce qui va se passer.

14 Il s’approcha et toucha le cercueil ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » 
15 Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. 

Il a osé toucher la civière, mais il n'a pas touché la mort. Il y la parole qui fait acte. Cela reprend ce qui s'est passé avec le centurion. Quelle est cette parole qui guérit un mourant, qui redonne la vie à un mort. La parole de Jésus lui rend la parole, puisqu'il se met à parler, ce qui fait de lui un humain. 

Qui va rendre Jésus à sa mère? Là lui il rend le fils à la veuve.

16 La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu en disant : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. » 

Dieu a visité son peuple, cela reprend le cantique de Zacharie, mais c'est plus qu'un prophète qui est là.

17Et cette parole sur Jésus se répandit dans la Judée entière et dans toute la région.

Si la parole se répand dans toute la Judée, ça va faire bouger la Judée, mais surtout Jérusalem. 


MERCREDI 18 SEPTEMBRE: Lc 7, 31-35

Manque tout le passage sur les disciples de Jean qui viennent demander à Jésus, de la part de Jean s'il est bien celui qui doit venir ou un messie comme ça.. Heureux celui qui ne trébuchera pas à cause de moi.

31 En ce temps-là, Jésus disait à la foule : « À qui donc vais-je comparer les gens de cette génération ? À qui ressemblent-ils ? 
32 Ils ressemblent à des gamins assis sur la place, qui s’interpellent en disant : “Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous n’avez pas pleuré.” 

J'aime bien quand Jésus se sert de la manière de parler de son temps.. Il compare ces empêcheurs de tourner en rond à des gamins qui s'interpellent.. Vous n'êtes jamais content. On joue de la flûte, vous ne dansez pas. On se lamente et vous ne vous lamentez pas avec nous..

33 Jean le Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites : “C’est un possédé !” 
34 Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et vous dites : “Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.” 

Et là, il explique. Jean considéré comme un possédé, et Lui, le Fils de l'Homme, considéré comme un pécheur, mauvaises fréquentations. 

35 Mais, par tous ses enfants, la sagesse de Dieu a été reconnue juste. »

Là c'est peut-être un peu plus difficile. Les enfants ce sont ceux qui ne se réfugient pas derrière la loi, qui la vivent au jour le jour, comme ils le peuvent, mais qui reconnaissent à la fois que Dieu est sage en tout ce qu'il fait, mais aussi qu'en Jésus réside la sagesse de Dieu, et qu'il est le Juste.


JEUDI 19 SEPTEMBRE: Lc 7, 36-50

36 En ce temps-là, un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table.  

Est ce une invitation sincère, ou une invitation pour voir ce que Jésus a dans le ventre et peut-être pour le prendre en défaut? 

37 Survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien, elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum. 
38 Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum. 

Là, on  trouve une scène bien proche de celle que l'on trouve dans l'évangile de Jean et dans l'évangile de Matthieu, mais pas du tout au même moment. On a une femme de la ville, (pas bon la ville), qui s'invite sans qu'on ne lui demande rien, et qui finalement prend toute la place. Il y a le don du parfum, et il y a ce qui se passe en elle. 

La question est qu'est ce que Jésus va dire ou faire? Pourquoi la laisse-t-il faire? On ne l'avait pas invitée elle. Et alors c'est bien vrai, qu'il accepte tout des pécheurs, qu'il ne les repousse pas. Quel drôle d'homme quand même.

39 En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. » 

et là le dialogue intérieur: il ne devrait pas la laisser faire, moi je l'aurais virée, je n'aurais pas supporté qu'elle me touche. 

40 Jésus, prenant la parole, lui dit : « Simon, j’ai quelque chose à te dire. – Parle, Maître. » 
41 Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante. 
42 Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? »
43 Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. – Tu as raison », lui dit Jésus. 

Et jésus se sert de ce qui se passe, pour raconter une petite histoire, parabole. Il y a deux débiteurs, (ce qui montre que le pharisien est peut-être un petit pécheur, mais un pécheur quand même. Avec le rapport de 1 à 10. Et une question étrange, celle de "aimer". Dieu remet la dette parce qu'il aime…

44 Il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. 
45 Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé d’embrasser mes pieds. 
46 Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ; elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds. 

 A l'amour de Dieu, répond l'amour de la femme qui se manifeste par des gestes. Un geste d'accueil et d'hospitalité, un geste d'affection, un geste de consécration. 

47 Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. » 

Et un passif: sont pardonnés. Et une sentence: celui à qui un pardonne peu, montre peu d'amour (celui à qui on pardonne beaucoup montre beaucoup d'amour). Mais est ce qu'il ne faut pas inverser. Plus on aime et plus on est pardonné.

48 Il dit alors à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. » 

 Il en manque un morceau, si je compare avec la guérison du paralytique de Capharnaüm. "Tes péchés te sont pardonnés. Prends ton flacon et rentre chez toi". Tu n'as plus besoin de faire ce que tu fais pour te sentir vivre. Tu es vivante en moi.

49 Les convives se mirent à dire en eux-mêmes : « Qui est cet homme, qui va jusqu’à pardonner les péchés ? »
 50 Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! 

Question sur Jésus venant des convives.. Affirmation de Jésus, "va en paix". Tu ne portes plus le poids de ta vie. 


Un convive raconte ce qui s'est passé chez Simon le Pharisien: Luc 7,36-50


Cet épisode d'une femme qui vient, au cours d'un repas, prendre soin des pieds de Jésus et les oindre de parfum, se retrouve dans les autres évangiles, mais pas au même moment. 

La femme dont il est question ici n'a pas de nom, et c'est peut-être une bonne chose. 

J'ai voulu ici montrer l'étonnement d'un des convives qui a assisté à cette scène étonnante, mais très choquante pour lui: qui est cet homme qui a le pouvoir de pardonner les péchés? 




Un convive raconte.

Notre ami Simon, lui qui se targue de respecter la Loi comme personne, et d'être un juste, a comme souvent offert un repas. Il avait invité Jésus, et c'était l'occasion pour nous de voir de plus près cet homme dont on parle tant, cet homme qui parle de lui en se nommant le Fils de l'homme.

Il était donc là quand est arrivée une de ces femmes aux longs cheveux qui volent sur leurs épaules quand elles sortent, une de ces femmes qui sont de mauvaises femmes, qui passent parfois d'un homme à l'autre. Avant qu'on ait pu faire quoi que ce soit, elle était là, aux pieds de Jésus, à genoux. Et elle pleurait, et ses larmes mouillaient les pieds de Jésus, qui se laissait faire. On aurait dit un peu une maman entrain de laver les pieds de son enfant quand il rentre à la maison. Quand les pieds lui ont paru enfin propres, enfin c'est l'impression que j'ai eue, elle a cassé le col d'un flacon de parfum, peut-être que ce flacon lui avait été donné par un admirateur, parce que oui, cette femme est belle, très belle, et elle a oint les pieds de Jésus qui n'a rien dit, rien fait, mais qui souriait tout en mangeant, un peu comme s'il était au septième ciel. 
Je dois dire que j'étais un peu étonné, parce que nous savions tous que cette femme n'était pas recommandable. 

Et voilà que Jésus s'adresse à Simon et lui demande de l'écouter. Et il se lance dans une petite histoire de débiteurs qui ne peuvent pas rembourser leur dette et d'un créancier qui remet la dette aux deux, sauf que l'un doit 500 pièces d'argent et l'autre seulement 50. Et il pose une drôle de question, à savoir lequel des deux aimera le plus le créancier; moi, j'aurais parlé de reconnaissance, pas d'amour. Toujours est-il que Simon a répondu ce qui paraît logique: que c'était celui qui devait le plus, qui allait aimer le plus. Peut-être que reconnaissance et amour ça va ensemble pour certains. 

Jésus lui a dit qu'il avait bien répondu; mais moi je me demandais un peu où il voulait en venir.

Et puis là, il lui a fait remarquer que lui, Simon, n'avait pas été très hospitalier envers lui, car il n'avait pas proposé d'eau pour qu'il se lave les pieds, mais que la femme, elle, avait versé ses larmes pour lui laver les pieds. Puis il a continué en disant qu'il n'avait pas reçu de marques d'affection, qu'il était un peu comme une bête curieuse dans ce repas, alors que la femme, elle avait embrassé ses pieds, comme on embrasse les pieds de son bébé (ça c'est moi qui le dit); parce que pour embrasser les pieds de quelqu'un il faut soit beaucoup l'aimer, soit lui baiser les pieds en signe de respect, mais là, c'était bien de l'amour. Et pour terminer, il a parlé du parfum, comme d'une onction, et il a reproché à Simon de ne pas lui avoir donné une onction d'huile quand il était entré chez lui, alors que la femme, elle lui avait oint les pieds, en signe de respect, en signe d'amour. Un peu aussi comme s'il disait à Simon qu'il n'avait reconnu en lui, l'envoyé, celui dont parle le prophète Isaïe. 

Nous étions tous un peu mal à l'aise, parce que nous n'avions pas vu cela du tout dans ces gestes. Et Jésus alors a dit que les péchés de cette femme étaient pardonnés, parce qu'elle avait montré beaucoup d'amour. 

Et là, nous avons réagi en nous même. Car pour quoi se prend-il celui-là, pour remettre les péchés. Enfin il n'a pas dit "Je te remets ta dette", mais "Toute ta dette est remise", comme il avait déjà dit à un homme paralysé à Capharnaüm. Il ne lui a pas dit de rentrer chez elle, comme il l'avait dit à l'homme, mais il lui a dit d'être en paix, et de rentrer chez elle. Et je pensais qu'au lieu de verser ce parfum sur les pieds, en quelque sorte de le gaspiller, elle aurait mieux de vendre ce parfum et de donner l'argent à des pauvres, là elle aurait respecté un peu la loi. Mais non, il a juste dit "Sois en paix, ta foi t'a sauvée". 

Alors là, je crois que j'ai compris quelque chose. Cette femme que moi je méprise, cette femme que je regarde de travers, cette femme de la ville, quelque chose s'est passé en elle. Car, après les mots de Jésus, elle s'est mise debout, elle nous a tous regardés, elle l'a regardé lui; et elle est sortie, comme si elle était une reine. Elle était remplie de dignité, elle était transformée. Alors si Jésus est capable de faire cela, avec une telle femme, sera-t-il capable de changer nos cœurs si attachés à nos coutumes, à nos certitudes. Peut-être que je vais me joindre à ceux qui vivent au jour le jour avec lui. Je suis finalement très reconnaissant à Simon de m'avoir laissé partager le repas de ce jour, jour qui est comme une naissance aussi pour moi. 


VENDREDI 20 SEPTEMBRE. LC 8, 1-3

En ce temps-là, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, 
ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, 
Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources.


Jésus ne fait pas route tout seul. Il est accompagné et par les douze et par au moins trois femmes. Accompagner est différent de suivre. Je me disais qu'on peut suivre quelqu'un sans le faire physiquement, accompagner c'est aussi possible. Mais ce qui est certain c'est que ces hommes et ces femmes, sont là pour accompagner, et pour permettre à Jésus d'annoncer le royaume.

Prendre sur ses ressources.. J'aime bien.


SAMEDI 21 SEPTEMBRE: Mt 9, 9-13

En ce temps-là, Jésus sortit de Capharnaüm et vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit.

Première partie du texte: l'appel. 

On a un homme qui fait un métier réprouvé par les religieux. Mais est-il pour autant pécheur? Qu'est ce qui dit qu'il se sert plus que les autres sur le dos de ses coreligionnaires? Je me demandais si parmi les filles "tondues" du temps de la fin de la guerre, considérées comme la honte des bons français, il n'y en avait pas avaient vraiment vécu une histoire d'amour avec un ennemi. Le péché est social, si j'ose dire. Est ce que les collecteurs d'imports sont la honte de leur peuple? C'est un peu la question. Mais du coup, on a une étiquette qui reste collée à Matthieu. On a Pierre celui qui renie, Judas, celui qui trahit, Jacques et Jean qui sont les fils du tonnerre, les coléreux, et Matthieu le "publicain", à savoir le pécheur. Sur 12, ça en fait déjà 5 qui ont une étiquette. J'avais oublié Thomas, l'incrédule. En théorie on a Simon le zélote, et Barthélémy (Nathanaël), qui lui est le contestataire;  de Nazareth que peut-il sortir de bon?  Bref pas terrible tout ça.. Et chacun en son temps aura son rôle à jouer. 

Là, quand Jésus lui dit "suis-moi" s'agit-il de suivre ce qu'il annonce ou de se lever, et de tout quitter. Peut-être que Jésus ne s'attendait pas à cela. Est-ce qu'il voulait s'embarrasser d'un homme qui resterait marqué par la honte? Et c'est peut-être cela l'important. 

10 Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples.

Deuxième partie le repas.

Dans cet évangile, rien ne prouve que c'est Matthieu qui offre le repas, comme le fera plus tard Zachée dans l'évangile de Luc. Il y a un repas, mais comme on sait que Jésus accueille tous ceux qui sont la honte de son peuple, qu'il leur fait bon accueil, alors ils viennent, parce qu'ils ne se sentent pas méprisés, pas jugés, mais acceptés tels quels. Et du coup on comprend mieux la question de pharisiens qui ne s'adresse pas à Jésus, mais à ses disciples, qui peut-être n'apprécient pas du tout.

11 Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » 

Où se trouve dans la loi l'interdiction de manger avec des pécheurs et des… Mais finalement des quoi? On pourrait dire des traîtres, si on pousse le bouchon.
Dans les psaumes, il y a des phrases du type de ne pas se mêler aux pécheurs, de ne pas partager leur repas.  Ou les phrases contre les mauvais pasteurs, ou ceux qui attendent la fin de certaines fêtes pour voler les pauvres.

12 Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. 
13 Allez apprendre ce que signifie : ‘Je veux la miséricorde, non le sacrifice’. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » Osée 6,6

Et là, Jésus prend leur défense. Ceux-là qui vivent dans la honte, qui sont des malades, ils sont enfin restaurés, et si lui Jésus pratique la miséricorde et non la condamnation, ceux qui le jugent mal, devraient faire de même. Et il cite une phrase du prophète..


DIMANCHE 22 SEPTEMBRE: Lc 16, 1-13

Cette parabole, vient juste après la parabole du fils insensé. Or il est dit qu'il avait lapidé son héritage, que la famine intervient et qu'il rentre en lui-même. 

On a la même structure dans l'évangile d'aujourd'hui. Un homme dilapide un bien (qui là, ne lui appartient pas), mais est-ce-que ce que je jeune homme avait reçu, lui appartenait vraiment? Lui aussi dilapide ce qui appartient au père.

Il rentre en lui-même et trouve une solution qui est de s'abaisser. De reconnaître qu'il n'est pas digne d'être appelé fils, et il se met en route. 

Ici, on a un homme qui est sûr de ne rien attendre du maitre dont il a dilapidé le bien et qui cherche une solution. Il continue à dilapider en fait, le bien du maître, mais il se fait des amis en le truandant le maître. Il les pousse à la reconnaissance. Il ne peut pas s'humilier, non.. Il a trouvé un moyen pour avoir le gite et le couvert.  

Et le maître, ne dit pas que c'est bien, mais ce que c'est astucieux. 

Et de là Jésus, se lance dans un discours (que j'aimerai que l'on puisse avoir les logos qi étaient réunies dans un livre, perdu). Et on part un peu ailleurs.  

Alors deux hommes. L'un (le fils) qui sait qu'il n'aura peut-être pas son pardon, mais qu'il aura à manger et un autre, qui qui ne demande pas pardon et qui cherche un moyen pour ne pas mourir de faim. Un qui s'abaisse, un qui truande..

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens. 
Il le convoqua et lui dit : “Qu’est-ce que j’apprends à ton sujet ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car tu ne peux plus être mon gérant.” 
Le gérant se dit en lui-même : “Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gestion ? Travailler la terre ? Je n’en ai pas la force. Mendier ? J’aurais honte. 
Je sais ce que je vais faire, pour qu’une fois renvoyé de ma gérance, des gens m’accueillent chez eux.” 

Comment faire pour ne pas mourir de faim. Mais il ne se repend pas…

Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier : “Combien dois-tu à mon maître ?”
 Il répondit : “Cent barils d’huile.” Le gérant lui dit : “Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante.” 
Puis il demanda à un autre : “Et toi, combien dois-tu ?” Il répondit : “Cent sacs de blé.” Le gérant lui dit : “Voici ton reçu, écris quatre-vingts.” 

Il rentre en lui-même et trouve un truc malhonnête.

Le maître fit l’éloge de ce gérant malhonnête car il avait agi avec habileté ; en effet, les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. » 

 Les fils de lumière (cela pour moi évoque les esséniens) ne sont pas habiles avec l'argent. A qui Jésus pense-t-il? Mais les "mauvais" ceux qui sont dans le monde, se débrouillent mieux que ceux qui ont choisi un autre type de vie.

Eh bien moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. 

Et là, une affirmation: donnez ce dont les autres ont besoin, avec l'argent dont vous ne connaissez pas l'origine, et cela vous sera compté positivement dans l'au-delà. 

10 Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande.

Là, on est dans une sentence. Qui vole un œuf vole un bœuf. Donc une mise en garde. 

11 Si donc vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ? 
12 Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ?

 Là, cela fait maître qui parle, mais pas très compréhensible. Le maitre si on revient à lui, voulait confier d'autres responsabilités au mauvais intendant. Celui ci, n'en n'est donc pas digne. 

 13 Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. »

 Il y a le glissement du choix de l'argent, mais comment est ce que cela se passe, comment Jésus arrive à ça? Bizarre.

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