lundi 16 septembre 2019

SEMAINE DU 9 AU 15 SEPTEMBRE: ÉVANGILES


LUNDI 9 SEPTEMBRE: Lc 6, 6-11

Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée. 

Jour du sabbat; Jésus enseigne.. 

Je n'avais jamais noté la "main droite". La main de la force. Je me disais ce matin que c'était peut-être une représentation d'Israël, cet homme qui a en lui une partie non irriguée, une partie desséchée. On ne sait pas le pourquoi, mais on sait qu'il a peut-être besoin de guérison, même s'il n'est pas venu pour ça. Sauf que tout le monde sait qu'il a un problème ce monsieur.

Les scribes et les pharisiens observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l’accuser. 

Et là, au lieu d'être dans l'attente d'un mieux, l'assemblée a d'emblée un regard mauvais, un regard desséché et desséchant. Guérison le jour du sabbat, pas d'urgence pourtant. Mais qu'est ce qu'ils en savent..

On a l'impression que cela se passe dans des regards, à se demander si l'homme, n'a pas été conduit exprès pour pouvoir faire un procès.

Mais lui connaissait leurs raisonnements, et il dit à l’homme qui avait la main desséchée : « Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu. » L’homme se dressa et se tint debout. 

Là, si on suit les mots, c'est magnifique. L'homme se dresse, il se tint debout, ce qui est déjà une image de résurrection. Lui, l'homme qui doit se cacher, l'homme considéré comme pécheur, il est là, heureux d'être regardé, heureux que quelqu'un lui parle. Lui qui vit peut-être dans la honte, il se dit la consolation est proche.

Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de la perdre ? » 

Bonne question, puisqu'il y a des réponses à cela dans la tora.. Mais seul lui silence lui répond. Les jeux sont faits. Pas de bonté, pas de miséricorde, ils ont le cœur desséché et ne veulent pas en changer.

10 Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il le fit, et sa main redevint normale. 

Il me semble que dans la BJ; il y avait: promenant sur eux, un regard navré de colère, il dit à l'homme… Non, c'est dans l'évangile de Marc. Là, il y a le regard circulaire, et rien, sauf l'homme qui lui attend et qui fait ce qu'on lui demande. Est-ce qu'étendre sa main, c'est une transgression? Et la main est régénérée, le sang circule, les nerfs sont actifs, et c'est presque une image des ossements desséchés qui est donnée là.

11 Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu’ils feraient à Jésus.

On peut supposer que Jésus a quitté la synagogue avec cet homme. Eux, sont furieux, un peu comme des esprits mauvais, et complotent. Mais que peuvent-ils lui faire?


MARDI 11 SEPTEMBRE: Lc 6, 12-19

12 En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. 

Trop fort Jésus.. Une nuit à parler à son père et à prier. Mais qui va t il choisir, pour être ses "doubles"? 

13 Le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtre:
 14 Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy, 
15 Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Simon appelé le Zélote, 
16 Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, qui devint un traître. 

Il y  a un appel. Il est dans la montagne, seul. Mais un certain nombre de disciples, ne sont pas loin, mais on ne sait pas. Et on a les douze, avec le commentaire sur Judas.. qui devint un traître. Et il est en dernier dans la liste.. 

17 Jésus descendit de la montagne avec eux et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon. 

Il descend de la montagne avec les douze. C'est un peu comme s'il avait dit, je vais choisir parmi vous un certain nombre pour être mes proches, comme un roi qui choisit ses conseillers ou comme un Moïse qui choisit les anciens qui jugeront, mais lui, il parle avec son Père. Et il y a l'appel. Puis une sorte de parcours pour aller de la montagne à la plaine. Et là, d'autres disciples et plein de monde, venu de partout.

18 Ils étaient venus l’entendre et se faire guérir de leurs maladies ; ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs retrouvaient la santé. 

Ils sont venus pour l'entendre, se faire guérir et être libérés des mauvais esprits. 

19 Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous.

Et là, c'est la force qui sort de lui. Aujourd'hui je pense que c'est l'Esprit dont il est rempli qui va vers les personnes, et qui ouvre leur cœur (enseignement) qui les guérit et qui les libère. L'esprit est à l'œuvre en permanence dans Jésus.

MERCREDI 11 SEPTEMBRE. Lc  6, 20-26: Les Béatitudes chez Luc.

20 En ce temps-là, Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara :

Il s'adresse aux disciples. Est ce que pour lui, ceux qui a nommé ses envoyés correspondent à cela? 
   « Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous. 
21  Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. 
      Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. 
22 Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme. 
23 Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes. 

Cela me fait penser aux besoins de la pyramide de Maslow, la pauvreté, c'est le besoin de sécurité? La faim , c'est le besoin de plus primaire pour ne pas mourir, les larmes, cela renvoie à  la tristesse, à la solitude, et la dernière béatitude au rejet. La première béatitude est au présent, les autres sont au futur. Venez à moi, vous tous qui avez faim, qui avez soif, qui êtes dans la tristesse, qui êtes seuls, qui êtes mal vus… Mais tout cela c'est à cause de moi que vous vivez cela et c'est vrai pour les disciples qui sont là. 

Donc deux béatitudes au présent: la pauvreté et la mauvaise réputation, à cause de Jésus.
Deux béatitudes au futur, la faim et les larmes. 

24 Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation ! 
25          Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim !
             Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! 
26       Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. »

Et là, il y a les autres, ce qui ne sont pas dans le manque, mais de quel manque parle-t-on? Ce sont bien ceux qui font d'eux-mêmes leur propre dieu. Deux au présent: les riches qui ont leur consolation et dont on dit du bien (les bien-vus) . Mais si Jésus dit c'est ainsi que leurs pères traitaient les faux prophètes, cela évoque pour moi le prophète Jérémie, qui n'est pas écouté et qui est emprisonné. Et ce sont les autres que l'on écoute. 

Finalement à qui Jésus parle-t-il? cela pourrait bien être ses disciples, ceux qui sont dans l'insécurité, dans la faim, les larmes, la mauvaise réputation et qui sont comme lui, et les pharisiens qui vivent bien, qui semblent heureux et dont tout le monde dit du bien. 

Deux mondes qui pourtant l'un comme l'autre se disent centrés sur Dieu. 

Et la question du futur, de l'au-dela. Mais j'aime aussi à penser qu'il parle de lui. Lui qui est pauvre, lui qui peut avoir faim (et faim de tellement de choses pour nous), lui qui pleure sur ce monde qui ne l'écoute pas, qui se détourne, lui dont on dit du mal, qu'on méprise qu'on rejette. 

JEUDI 12 SEPTEMBRE: Lc 6,27-38

Différent bien sur de ce que Matthieu fait dire à Jésus après les Béatitudes, mais est-ce tellement différent?

 27 En ce temps-là, Jésus déclarait à ses disciples : « Je vous le dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. 
28 Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient.
29 À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue. À celui qui te prend ton manteau, ne refuse pas ta tunique.

Changement total de comportement, ne pas répondre, ne pas de venger, donner plus à celui qui prend.

30 Donne à quiconque te demande, et à qui prend ton bien, ne le réclame pas. 

Peut-on au nom de Jésus se positionner en victime? Si je me laisse faire, je deviens victime, et est-ce cela qui est voulu? Jésus n'a pas été victime parce qu'il est resté maître de la situation. Il y a quelque chose de différent: je ne réclame pas mon bien et au fond de moi, je suis debout et je le donne. C'est cela être vivant, sauf que dans la vie de tous les jours ce n'est pas si simple, parce qu'on n'est pas un pion isolé. Je veux dire, qu'il y a une famille, des autres et que pour ces autres, sauf s'ils sont d'accord, je n'ai pas forcément à accepter.

31 Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. 

Là, comme le fait remarquer un texte lu ce matin, cette phase n'est pas au négatif. Et là, encore c'est sortir du statut de victime.

32 Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment. 
33 Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs en font autant. 
34 Si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir en retour, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu’on leur rende l’équivalent. 

Là, on est dans l'appel au dépassement. 

35 Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants. 

Devenir comme, c'est certainement aussi cela la filiation

36 Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. 

37 Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés.

 38 Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. »

Il y a le présent, où il est semble-t-il nécessaire de penser à ce qui se passera après. Et pour Jésus le lien est fort entre les deux. Ne pas juger, ne pas condamner, pardonner et ce sera le symétrique après. Pas simple. Mais possible, mais pas avec ses forces, mais avec la force présente donnée par Lui.

Deux sentences si je puis dire:  "ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites- le pour eux". Et "soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux" et peut-être aussi "donnez et on vous donnera". 

VENDREDI 13 SEPTEMBRE: Lc 6, 39-42

39 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples en parabole : « Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ? 

Petite leçon de morale.. Tu n'es pas encore formé.. Ne crois pas que tu peux guidez l'autre, celui qui ne voit pas, parce que toi non plus tu ne vois pas, et vous allez tous les deux tomber dans la première faille qui sera sur votre route. Et en plus d'être aveugles, vous risquez de vous estropier..

40 Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître. 

Donc laisse le temps au temps, mais peut-être que même là, ça reprend la phrase précédente, et les deux vont devenir comme le maître, mais ils ne dépasseront pas le maître. Or la notion de dépassement, il me semble qu'elle est dans les psaumes, peut-être le grand 118. Avec la possibilité de surpasser. Donc là, c'est clair, ce "Maître là" on ne le dépasse jamais, parce qu'il est aussi le Très Hauf.

41 Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ? 
42 Comment peux-tu dire à ton frère : “Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil”, alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »

Et là, c'est comme si on revenait un peu en arrière. Tu veux guider ton frère, tu veux lui montrer ce qui ne va pas, commence déjà par enlever ce qui t'empêche de voir ce qui ne va pas en toi, et ne va pas péter plus haut que ton cul.. pardon pour la grossièreté. Il y a des phrases sur le cœur pur. Si ton cœur est pur.. 


SAMEDI 14 SEPTEMBRE. Jn3, 13-17


13 En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme. 
14 De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, 
15 afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. 

Pour que l'homme vive, il faut que le Fils de l'homme, lui soit identifié au serpent, soit mis à mort et revienne à la vie. Il ne s'agit pas de regarder, mais de savoir que le mal va être mis en mort.


16 Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. 
17 Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »

Intéressant les deux "car". CAR   Dieu a tellement aimé le monde. 
                                               Il a donné son fils unique

                                     Pour que quiconque (important le quiconque, pas seulement les juifs), croit en lui, ne se perde pas mais obtienne la vie éternelle. 

Croit en qui en lui le fils ou en lui dieu qui a tellement aimé le monde? La phrase me paraît bancale, comme s'il manquait un pronom relatif. Afin que quiconque qui croit en lui, ne se perde pas (et cela pourrait vouloir dire qu'il y a un risque apparent, croire en lui, pas simple, pas évident, demande la foi). On pourrait dire, Dieu a tellement aimé le monde que si quelqu'un croit en ce Fils qu'il a envoyé, ce quelqu'un ne se trompe pas, il obtient la vie même de Dieu. Il y a un lien entre croire et obtenir la vie éternelle. 

                                              CAR Dieu a envoyé son fils dans le monde… projet de Dieu
                                       Non pas pour juger le monde, mais pour que la lui, le monde soit sauvé.

On n'a pas un dieu qui vient pour condamner, (pour juger) mais pour sauver, et que le sauvetage se fasse par le fils, donc par le projet de Dieu.Savoir aussi que l'on est sorti de la colère de Dieu et du jugement; mais qu'on est entré dans une autre ère.



DIMANCHE 15 SEPTEMBRE. Lc 15: les paraboles de la miséricorde. Lecture courte ou lecture longue? Ce fut la lecture longue..

En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. 
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » 

Récriminaient comme les hébreux dans le désert; qui récriminent et contre Moïse et contre Dieu. Mais pourquoi récriminer. Parce que ça ne se fait pas. Un bon juif doit fuir les pécheurs qui pourraient le tirer à eux, et leur montrer son désaccord, or Jésus ne se positionne pas en juge, mais en ami. Il ose manger avec eux. 

Alors Jésus leur dit cette parabole :

 « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? 
Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux,
 et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !” 
Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. »

Il s'adresse à eux directement. Et ensuite, il les pousse à réfléchir. Peut-être que ces "justes" se sentent trahi par cet homme qui ne s'occupe pas d''eux, sont-ils des justes  c'est quand même là, la question. La critique est aisée, mais l'art est difficile.


 Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ? 
Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !”
 10 Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. » 

Dans le livre d'Ezéchiel (lecture de l'office) le guetteur se doit d'avertir et le juste et le pécheur de ce qu'ils font. Mais voudront-il écouter?

11 « Un homme avait deux fils. 
12 Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens. 
13 Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. 

Etonnant quand même cet homme qui se laisse faire par la demande de son cadet. Est ce qu'on retrouve là, l''espèce de préférence de Dieu pour les numéros deux?  En tous les cas, le scénario di conte est vite dressé. Trois personnages, un homme et deux fils, différents.

14 Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. 
15 Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. 
16 Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. 
17 Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
18 Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. 
19 Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.” 

Importance de la famine. C'est la famine qui a poussé Jacob a envoyer ses fils en Egypte, c'est la famille qui a poussé Noémie et son mari à émigrer en Moab et à revenir avec Ruth. Famine châtiment pour se dire qu'on a irrité Dieu et qu'on doit changer quelque chose.

20 Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. 

Quel drôle de père il est émouvant ce père là. Se jeter à son cou, on trouve dans la Genèse, Esaü se jette au cou de son frère, Joph se jette au cou de Benjamin puis au cou de son père. Le couvrir de baiser est étonnant pour nous. Cela parait un geste très maternel finalement. 

21 Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.” 

22 Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, 

Dans le livre de  Zacharie, il est question du prêtre au quel on enlève son vêtement pour lui donner une robe neuve. 

23 allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, 
24 car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer. 

Et c'est la fête: il y a plus de bonheur pour un pécheur qui se convertit que..

25 Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. 
26 Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait.
 27 Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.”

Peut-être un peu lapidaire, mais on comprend que cela mette l'aîné de mauvaise humeur.

 28 Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier.

sorti le supplier// rentre, ne fais pas gueule, viens faire la fête...

 29 Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. 
30 Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !” 

31 Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. 
32 Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” »

 pas de commentaires..






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