dimanche 12 janvier 2020

SEMAINE DU 6 AU 12 JANVIER: ÉVANGILES.



LUNDI 6 JANVIER. Mt 4, 12-17, 23-25 Jésus est celui qui est la lumière. Celui qui annonce et qui guérit. Théophanie. Derrière lui, Dieu agit.

Office de lectures: St Pierre Chrysologue.
Aujourd'hui, le Christ, qui va laver le péchédu monde, est entré dans le Jourdain. Jean lui-même atteste qu'il est venu pour cela : Voici l'Agneau de Dieu, voici celui qui enlève le péché du monde. Aujourd'hui, le serviteur s'empare du Seigneur ; l'homme, de Dieu ; Jean, du Christ ; il s'en empare pour recevoir le pardon, non pour le donner. Aujourd'hui, comme dit le Prophète : La voix du Seigneur retentit sur les eaux. Que dit cette voix ? Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui j'ai mis tout mon amour. ~


Dans cet évangile, il y a eu le baptême au chapitre 3. Puis les tentations au début du 4. Et là, on arrive vraiment au début de la vie dite publique de Jésus.

12 Quand Jésus apprit l’arrestation de Jean le Baptiste, il se retira en Galilée. 
13 Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord de la mer de Galilée, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali. 
14 C’était pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : 
15 ‘Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée des nations ! 
16 Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée.’ 


On peut parler de prudence. Il vaut mieux quitter la Judée et aller plus loin d'Hérode. Il ne va pas chez lui, à Nazareth, il s'établit ailleurs, à Capharnaüm. Et là le truc sur une prophétie. Galilée des nations (ça j'aime bien), mais le mélange, jamais simple à vivre. 

Le verset 16, renvoie à isaie 9, 2.1 Mais les ténèbres ne régneront pas toujours Sur la terre où il y a maintenant des angoisses: Si les temps passés ont couvert d'opprobre Le pays de Zabulon et le pays de Nephthali, Les temps à venir couvriront de gloire La contrée voisine de la mer, au delà du Jourdain, Le territoire des Gentils. 2 Le peuple qui marchait dans les ténèbres Voit une grande lumière; Sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre de la mort Une lumière resplendit. 3 Tu rends le peuple nombreux, Tu lui accordes de grandes joies; Il se réjouit devant toi, comme on se réjouit à la moisson, Comme on pousse des cris d'allégresse au partage du butin.…

17 À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » 

Appel très proche de celui de Jean. Que voulait dire pour les auditeurs, le royaume de Dieu est tout proche? Annonce de la fin des temps, de l'arrivée du dieu des combats et des armées, qui va détruire et restaurer? A dire vrai, je n'en sais rien..

Suit alors l'appel des 4 pêcheurs qui travaillent sur le port de Capharnaüm. 

23 Jésus parcourait toute la Galilée ; il enseignait dans leurs synagogues, proclamait l’Évangile du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple. 

Il parcourt toute la Galilée: le Marcheur.
Il enseigne dans leurs synagogues: le Rabbi, l'enseigneur., 
Il proclame la Bonne Nouvelle de la Présence du Royaume (Dieu sauve, Dieu est là). Le Crieur. 
Il guérit toutes maladies et toute infirmité. Le Guérisseur.

24 Sa renommée se répandit dans toute la Syrie. On lui amena tous ceux qui souffraient, atteints de maladies et de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés. Et il les guérit. 

Il est plus que guérisseur, il délivre les possédés. Exorciste.

25 De grandes foules le suivirent, venues de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et de l’autre côté du Jourdain.

D'un côté il y a la Syrie (Naaman de syrien) et de l'autre ce qui se passe en terre d'Israël, où ça commence à bouger. C'est l'extérieur et l'intérieur. Universalité, pas de préférence. Tu viens pour être guéri, je ne te demande pas ta religion ou ton origine, je te guéris.. 


MARDI 7 JANVIER: Mc 6, 34-44 Jésus celui qui nourrit. Ce qui est le rôle de Dieu. Donc c'est une théophanie, même si elle ne se dit pas comme telle. Il est le Berger.

34 En ce temps-là, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement. 
35 Déjà l’heure était avancée ; s’étant approchés de lui, ses disciples disaient : « L’endroit est désert et déjà l’heure est tardive. 
36 Renvoie-les : qu’ils aillent dans les campagnes et les villages des environs s’acheter de quoi manger. » 

Normalement Jésus a dû modifier ses plans. Donner la nourriture spirituelle. Puis le bon sens des disciples, il est tard, faut pas qu'ils meurent de faim. Sauf qu'à mon avis, les disciples en ont marre, ils veulent un peu de calme, avoir un peu de repos et leur Jésus pour eux. D'où la réaction de Jésus, puisque c'est ce que vous voulez, donnez leur à manger, soyez humains et ensuite vous les renverrez..

37 Il leur répondit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répliquent : « Irons-nous dépenser le salaire de deux cents journées pour acheter des pains et leur donner à manger ? »
38 Jésus leur demande : « Combien de pains avez-vous ? Allez voir. » S’étant informés, ils lui disent : « Cinq, et deux poissons. » 
39 Il leur ordonna de les faire tous asseoir par groupes sur l’herbe verte. 
40 Ils se disposèrent par carrés de cent et de cinquante.
Dans une autre traduction, on les fait asseoir en rond. J'aime bien.. L'herbe verte, espérons.. 

 41 Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction et rompit les pains ; il les donnait aux disciples pour qu’ils les distribuent à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre eux tous. 
42 Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. 
43 Et l’on ramassa les morceaux de pain qui restaient, de quoi remplir douze paniers, ainsi que les restes des poissons. 
44 Ceux qui avaient mangé les pains étaient au nombre de cinq mille hommes.

Le lever les yeux au ciel (que l'on retrouve dans la résurrection de Lazare), bénir avant toute  chose. Si Dieu est le dieu qui donne la nourriture, le fils fait pareil et c'est bien une théophanie. Derrière Jésus, la présence du Père est là. 

Ils mangeront et seront rassasiés. Ps 22, 27. Ce sont les pauvres..


MERCREDI 8 JANVIER: Mc 6, 45-52/ autre théophanie… la mer rouge.. 

45 Aussitôt après avoir nourri les cinq mille hommes, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule. 

 Est ce que Bethsaîde veut dire maison de la pêche, je croyais que ce n'était pas au bord du lac.. Là, il y a eu le pain qui reste, les 12 corbeilles. Peut-être que les disciples aimeraient bien enfin se reposer. Mais non, il faut repartir. En fait, certes ils ont distribué les pains, mais c'est lui l'auteur. Les disciples avaient demandé de renvoyer la foule, et là, il répond à leur demande, mais c'est très décalé, sauf que c'est peut-être important pour moi de le savoir. Il répond, mais après avoir agi à sa manière.

46 Quand il les eut congédiés, il s’en alla sur la montagne pour prier. 

J'aime cette représentation. Enfin du silence. Enfin du calme, et lui il monte un peu, il est sur la montagne (Moïse) et il prie.

47 Le soir venu, la barque était au milieu de la mer et lui, tout seul, à terre. 
48 Voyant qu’ils peinaient à ramer, car le vent leur était contraire, il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer, et il voulait les dépasser.

Là c'est différent des autres synoptiques et c'est tellement plus beau. Il a beau être à terre, sur la terre ferme, il ne lâche pas ceux qu'il aime. Il les voit en difficulté et il vient à leur secours. Mais le "il voulait les dépasser) m'étonne et je ne le comprends pas. EN tous les cas, il ne veut pas monter dans la barque. Est ce qu'il veut arriver sur le rivage avant eux? 

 49 En le voyant marcher sur la mer, les disciples pensèrent que c’était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris. 

Si on pense à la résurrection, on trouve la peur. Et s'ils crient, quand même, ce sont des hommes faits, ils ont peur. Peur, peur.

50 Tous, en effet, l’avaient vu et ils étaient bouleversés. Mais aussitôt Jésus parla avec eux et leur dit : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez pas peur ! » 

Intéressant le "tous". Ce n'est pas une hallucination, tous voient la même chose, tous sont sens dessus dessous. Et jésus qui parle et le fait de parler rassure. La voix de Dieu qui planait sur les eaux. J'aime (parce que c'est ce qui résonnait ce matin en moi) Le C'est moi. Il ne dit pas comme une de mes amies; ce n'est que moi. Non il dit c'est moi. Il dit soyez rassuré, je suis le vivant, je suis la force tranquille.

51 Il monta ensuite avec eux dans la barque et le vent tomba ; et en eux-mêmes ils étaient au comble de la stupeur, 
52 car ils n’avaient rien compris au sujet des pains : leur cœur était endurci.

Là, on peut presque dire, qu'il s'adapte à eux. Il ne les dépasse plus, il s'arrête, il monte dans la barque. Le vent tombe, mais ça ne les rassure pas pour autant. C'est un peu comme si le mal qui est symbolisé par le vent, l'agitation de la mer, les avait contaminés. Ils sont incapables de penser (endurcissement). Ils n'ont pas compris. Ils sont sauvés, mais pas d'eux-mêmes.

Très étonnant. 

Nous on était fatigués, on voulait souffler et voilà qu'en arrivant là où nous avions projeter d'aller, il y avait plein plein de monde, et comme d'habitude, des éclopés de la vie des mendiants, des femmes, des enfants sales, et quand même des hommes. Comme d'habitude, on a regardé, et il a guéri et guéri et parlé et parlé, et les heures ont filé, et nous était là à attendre. On sentait bien que lui, il était rempli de compassion, mais nous, pas vraiment. On s'est concerté et on lui a dit, qu'il devrait les renvoyer parce que la nuit n'était pas loin et qu'il fallait qu'ils mangent. Nous aussi, on fait preuve de compassion. Mais là, il nous a dit de nous en occuper. Pardon, mais ça c'est n'importe quoi. Où trouver autant d'argent pour nourrir cette foule. Alors il nous a regardé un peu comme si on était des demeurés. Il nous a demandé ce qu'on avait pour nous, et ce n'était pas grand chose: cinq pains et deux poissons. Il nous a dit de faire asseoir tout le monde, un peu comme des brebis que l'on met dans des enclos, et on a attendu. Et là, il a fait comme pour les repas du Sabbat, il a levé les yeux vers le ciel pour se tourner vers le Très Haut, sauf que lui quand il fait cela, il est tellement dans ce qu'il fait, que nous avons l'impression de ne plus exister. Il a bénit les pains il les a rompu et il y avait bien plus de morceaux qui ce que nous pouvions compter. Lui, il rompait, rompait, et nous nous donnions. Très vite, des femmes ont tressé des corbeilles et dès qu'une corbeille était vide, on revenait vers lui et on reprenant du pain et des poissons; C'était un peu comme une fontaine. 

Tous le monde a eu de quoi manger, et nous, il fallait distribuer et distribuer. Enfin au passage on a pu grappiller un peu, mais ça n'a pas été du repos. Il nous a dit ensuite que lui renverrait les foules et que nous devions aller à Betsaïde avec la barque. Ça nous a fait râler, on aurait bien voulu se reposer. Et voilà que le lac se met en colère; ça souffle, ça tangue, et avec le vent on ne voit rien. On se disait qu'il avait bien fait de rester à terre lui… Et tout d'un coup, on a vu une forme qui marchait sur la mer. On sait que quand la mer est en colère, les esprits de ceux qui habitent en dessous, reviennent pour entraîner les vivants avec eux. Et on avait peur, et on sentait ces formes maléfices. Sauf que la forme s'est arrêtée, qu'elle a parlé et que là, malgré la force du vent on entendu la voix de notre maitre. Il nous disait que c'était lui, il nous disait de ne pas avoir peur. Mais ce n'était pas si facile. Il est monté dans la barque et le vent est tombé d'un coup. Alors au lieu de nous réjouir, on a eu encore plus peur. On se demandait si on le connaissait vraiment notre Rabbi. On a accosté, mais je crois qu'on était plus dans les ténèbres que dans la lumière.  Au fond de nous, on avait assisté à une manifestation de la présence du Très Haut, et nous étions dans la crainte.

JEUDI 9 JANVIER. Lc 4, 14-22a

Je ne vois pas trop l'intérêt de ce texte, mais bon.. L'esprit de Dieu ne doit pas être sur moi. 

14 En ce temps-là, lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. 
15 Il enseignait dans les synagogues, et tout le monde faisait son éloge. 

Importance des mots. Quand il revint en Galilée dans la puissance de l'Esprit, sa renommée se répandit. Il devient tout de suite un homme "célèbre". Tout le monde fait son éloge. Il doit donc se démarquer des autres "messies" de son époque. 

16 Il vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. 

Tel que c'est écrit, il y a là, un procédé pour se faire connaître (Paul fera de même dans les actes). Il entra dans la synagogue, et comme il est devenu presque un étranger, ou un hote de marque, il se lève. Non, ce que veut dire Luc peut-être, c'est que c'est sous la motion de l'Esprit qu'il se lève. Se lever est signe de vie, de résurrection. 

17 On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : 
18 ‘L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, 
19 annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.’ 

En principe, il y a d'abord lecture du Pentateuque, les livres prophétiques n'intervenant qu'après. Donc la partie "religieuse" reste pour le chef de la synagogue. Lui, c'est autre chose, mais l'intérêt, c'est qu'il choisit le passage ou que le passage le trouve… 

C'est le troisième Isaïe, un peu pour moi, la partie dans le futur, mais on ne sait pas quand cela va advenir. Et là, il dit que l'attente est terminée, qu'il est celui que l'on attend. 

20 Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. 
21 Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. » 
22a Tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche.


Et on arrive effectivement à l'aujourd'hui de Dieu, et dans un premier temps, une réaction favorable des auditeurs. 


VENDREDI 10 JANVIER: Lc 5, 12-16  "et la lèpre le quitta."  Et la fièvre la quitta.

12 Jésus était dans une ville quand survint un homme couvert de lèpre ; voyant Jésus, il tomba face contre terre et le supplia : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. » 
13 Jésus étendit la main et le toucha en disant : « Je le veux, sois purifié. » À l’instant même, la lèpre le quitta. 

Que fait le lépreux dans une ville? Couvert de lèpre, ce n'est pas rien. Il y a un échange de parole et ce geste qui semble-t-il va porter préjudice à Jésus. On passe de la ville aux lieux déserts, mas j'anticipe. Et ce petit bout de phrase que j'aime: et la lèpre le quitta.

Cela renvoie à la puissance de Jésus, à une sorte de personnification de la lèpre, mais la force. Elle s'en va,, elle laisse, c'est comme la fièvre pour la belle-mère de Pierre. On se retrouve tout neuf quand ce vêtement mauvais s'en va. Avec une peau neuve, un esprit neuf. Puissance de la parole, puissance su souffle, puissance de ce que j'imagine de l'Esprit Saint qui est en Jésus et qui en quelque sorte lui obéit, et va nettoyer cet homme. 

14 Alors Jésus lui ordonna de ne le dire à personne : « Va plutôt te montrer au prêtre et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit ; ce sera pour tous un témoignage. » 

On est au début de l'évangile. On ne sait pas ce que va faire ce lépreux qui est différent de celui de Marc. Là, c'est d'abord la soumission à la loi, puis ce geste qui est témoignage pour le ou les prêtres, mais aussi pour ceux qui le connaissent. Réintégration dans la vie communautaire.

15 De plus en plus, on parlait de Jésus. De grandes foules accouraient pour l’entendre et se faire guérir de leurs maladies. 

Là, logiquement, il ne devient pas impur. Cela reprend ce qui se passe au début du chapitre 4 sur la renommée de Jésus. La double attente: l'entendre et se faire guérir.

16 Mais lui se retirait dans les endroits déserts, et il priait.

Que se passe-t-il pour qu'il fasse cela? Comme s'il se rendait compte que ce n'est ça, sa mission. Bien sûr, il enseigne, il guérit, mais il ne veut pas que ça devienne de l'activisme et il se retire (comme la mer se retire du rivage) et il trouve un lieu où il n'y a pas de pression et là, il peut prier, à moins que le diable ne soit là aussi dans ces endroits déserts. 
Je crois que j'aime le mouvement qu'il y a dans ce petit texte. La marée amène un lépreux. La marée emmène  un homme guérir. La marée pousse Jésus dans les villes, la marée le conduit dans des lieux déserts. Presque un battement de cœur: systole, dysatole. 

Mais le lieu désert, c'est là où vivait le lépreux avant, et en quelque sorte Jésus va dans ces lieux, et les purifie. 

SAMEDI 11 JANVIER. Jn  3, 22-30

22 En ce temps-là, Jésus se rendit en Judée, ainsi que ses disciples ; il y séjourna avec eux, et il baptisait. 

On apprendra plus tard que ce n'est pas J2sus qui baptise, mais question de rivalité. Et quel baptême?

23 Jean, quant à lui, baptisait à Aïnone, près de Salim, où l’eau était abondante. On venait là pour se faire baptiser. 
24 En effet, Jean n’avait pas encore été mis en prison. 

Bon ils sont deux, mais Jean a le meilleur endroit..

25 Or, il y eut une discussion entre les disciples de Jean et un Juif au sujet des bains de purification. 

 Quelle question? Par qui faut-il se faire baptiser, quel est le "meilleur"? Le tien ou le sien. Mais c'est bains de purification, qui fait très essenien.

26 Ils allèrent trouver Jean et lui dirent : « Rabbi, celui qui était avec toi de l’autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! » 

 TOUS VONT A LUI…

27 Jean répondit : « Un homme ne peut rien s’attribuer, sinon ce qui lui est donné du Ciel.
 28 Vous-mêmes pouvez témoigner que j’ai dit : Moi, je ne suis pas le Christ, mais j’ai été envoyé devant lui. 
29 Celui à qui l’épouse appartient, c’est l’époux ; quant à l’ami de l’époux, il se tient là, il entend la voix de l’époux, et il en est tout joyeux. Telle est ma joie : elle est parfaite. 
30 Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue.

 Toujours aussi  beau. Il entend la voix de l'époux et il en est tout joyeux.

DIMANCHE 12 JANVIER. Mt 3, 13-17

Alors paraît Jean le Baptiste// Alors paraît Jésus.(on n'a pas dans le texte du jour).

13 Alors paraît Jésus. Il était venu de Galilée jusqu’au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui. 
14 Jean voulait l’en empêcher et disait : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi ! » 

Peut-être intéressant le baptisé par lui (pas par un disciple) qui sera repris par Jean qui dit qu'il aurait dû être baptisé aussi par lui, ce qui laisse à supposer que la personnalité de celui qui permet cette plongée, cet ensevelissement, n'est pas neutre. Mais dans tous les cas, c'est du passif, si j'ose dire. 

15 Mais Jésus lui répondit : « Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice. » Alors Jean le laisse faire. 

 Le laisse faire, c'est tu ne comprends peut-être pas, mais c'est ainsi, fais moi confiance et c'est ainsi que nous nous ajustons à la volonté du Père. Je dois être baptisé par toi, dans les eux de ce fleuve, qui a été franchi par Josué, qui a guéri Naaman de Syrien. Et c'est pas toi, qui est celui qui annonce ma venue.

16 Dès que Jésus fut baptisé, il remonta de l’eau, et voici que les cieux s’ouvrirent : il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. 
17 Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie. »

Il y  a le voir et il y a l'entendre. Les cieux (censés être fermés depuis la sortie de l'Eden) s'ouvrent, mais ils se sont déjà ouverts pas mal de fois (songe de Jacob), mais là c'est autre chose. Ce n'est pas une échelle, c'est Jésus qui ne dort pas, qui est éveillé, et qui voit cette colombe, descendre et venir sur lui. Elle ne remonte pas, elle demeure. Cela c'est l'image qui peut renvoyer à la colombe de Noé, qui a trouvé sa terre promise, et qui y demeure, la colombe qui planait sur les eaux de la destruction et qui montre que le renouveau est là. 

Et il y a la parole de consécration. Celui-ci n'est pas le fils de Joseph, il est mon fils. Autrefois on disait je crois en qui j'ai mis ma complaisance. Trouver sa joie est différent. O ma joie quand on m'a dit, allons vers la maison du Seigneur. Ps 121. Le Père a aussi trouvé sa maison et il y trouve son bonheur.

Aucun commentaire: