dimanche 15 novembre 2020

SEMAINE DU 9 AU 15 NOVEMBRE. ÉVANGILES.


 

LUNDI 9 NOVEMBRE. Jn 2, 13-22 dédicace basilique St Jean de Latran.

 

13 Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem. 

14 Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. 

 

On est dans le début de l'évangile de Jean. D'emblée on a une fête qui sera celle où il donnera sa vie, où sa vie sera donnée. Il s'agit bien là de parler des sacrifices offerts; il ne s'agira plus d'animaux, mais de Lui. Et là il rentre dans le Temple, or normalement les vendeurs ne devraient pas être là, mais du coup, cela permet des transactions sur la monnaie et plus ou moins du  vol (pour les prêtres).. Et ça Jésus ne le supporte pas. 

 

15 Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, 

16 et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. » 

 

On a une action "dans le temple". Il y a d'abord une scène où il chasse et les vendeurs et les animaux, ce qui a dû faire une sacrée pagaille,, Il jette les sous au sol, il renverse les comptoirs. Pour un homme seul, c'est assez étonnant quand on y pense. Il fait un peu Hulk Jésus..  

 

Puis, après l'action, il y a la parole adressée aux marchands de colombes. Et un ordre, que l'on peut peut-être entendre: ne pas faire de la maison de mon père, une maison de commerce. On disait maison de voleur, me semble t il. mais maison de commerce, quelque part cela renvoie à la prostitution, donc c'est bien plus fort. 

 

Ce qui est évident, c'est que personne n'a rien dû comprendre; et que la compréhension est un peu présente, mais future.

 

17 Ses disciplesse rappelèrent qu’il est écrit : ‘L’amour de ta maison fera mon tourment.’ 

C'est une phrase de psaume. Ps 119, 139 "Quand mes oppresseurs oublient ta parole, une ardeur me consume".

 

Cela évoque un peu pour moi, ce que fait l'un des Maccabées quand on veut l'obliger à sacrifier, ou même au prêtre Pinhas dans l'exode (ou les nombres). Mais là il n'y a pas de mise à mort, juste une dispersion.

 

18 Des Juifsl’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? » 

 

 et déjà là, la question du signe. L'éternel "prouve le" et l'éternel dialogue de sourd qui va s'engager. .De quel sanctuaire parle t on? 

 

19 Jésusleur répondit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. » 

20 Les Juifslui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèverais ! » 

21 Mais luiparlait du sanctuaire de son corps. 

 

22 Aussi, quand ilse réveilla d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent à l’Écritureet à la parole que Jésus avait dite.

 

Finalement après la scène dans le Temple, on a une structuration d'un temps de parole, qui est encadré par les disciples qui ne comprennent pas, mais qu'ils comprendont après la résurrection.

 

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Le disciple que Jésus aimait raconte.

 

Je me souviens… Nous l'avons rencontré sur les bords du Jourdain, là où Jean baptisait et il avait reçu aussi ce baptême, mais il n'était pas parti, il était resté là, tout près. Le Baptiseur avait dit de lui, qu'il était l'agneau de Dieu, celui qui enlève les péchés du monde, mais nous n'avions pas compris. Enfin juste un peu. Et puis, nous l'avons suivi pour apprendre à le connaître; au début nous étions juste cinq, comme les doigts de la main. Il y avait Pierre et André, Nathanaël et Philippe et moi. 

 

Nous avons vécu un peu avec lui en Galilée et nous avons vu quelque chose de peu commun: un jour de noces, à Cana, il avait transformé de l'eau en vin. Oui, il l'avait fait. Puis comme la Pâques approchait, nous sommes montés à Jérusalem. Et là, c'est bien autre chose qui s'est passé. 

 

Quand nous sommes entrés dans le Temple, nous avons trouvé un véritable marché. Cela c'était une idée de prêtres, pour se faire de l'argent. Normalement les animaux ne sont pas vendus là, mais plus loin et ils sont payés avec la monnaie romaine. Là, ils sont payés avec la monnaie du temple et bien sur les changeurs de monnaie se font (pardonnez moi l'expression) du blé sur le dos de l'acheteur. Et là, moi qui aime bien regarder, j'ai vu son visage changer, devenir somme le dit le prophète isaïe dur comme de la pierre, rempli de colère, mais aussi de tristesse.

 

Il s'est fait un fouet avec des cordes, et il a été pris d'une sorte de sainte colère, un peu comme celle du prêtre Pinhas. Il a tout balance, les étales, les bêtes, la monnaie. Et ça a fait un sacré charivari toutes ces bêtes qui partaient dans tous les sens, et les vendeurs qui hurlaient après lui, qui courraient dans tous les sens. Les seuls qui ont échappé, ce sont les vendeurs de colombe, à croire qu'il se souvenait que des colombes avaient été sacrifiées pour lui, quand il été tout petit. A eux, il leur a dit sur un ton très triste, qu'ils ne devaient pas faire de la maison de son père, une maison de commerce. Et moi, dans ce mot, commerce, j'entendais presque prostitution. 

 

A le voir comme cela, en moi résonnait une parole du grand psaume, le psaume que nous chantons à chaque Sabbat :" on a oublié ta parole, le zéle pour ta maison me dévore" Mais ce qui m'avait étonné, c'est qu'il avait appelé le Temple la Maison non pas du Très Haut, béni soit-il , mais de son Père. 

 

Bien sûr les pharisiens sont arrivés et lui ont demandé de quel droit il avait fait ça, (moi je dirai foutu un tel bazar) et de montrer un signe. Un signe, mais le signe ils l'avaient. Sauf qu'il leur a répondu avec une de ces phrases dont il a le secret; il leur a dit: détruisez ce Temple et moi je le relèverai en trois jours. Relever… cela pour moi évoquait un retour à la vie. Trois jours, comme le temps qu'il avait fallu pour que Dieu montre sa Gloire au moment de l'Exode. Je suis sûr qu'il disait quelque chose de lui, de ce qui se passerait parce qu'avec lui, rien n'est laissé au hasard. 

 

Sauf que bien sûr les autres, lui ont pus ou moins ri au nez. Comment pouvait-il relever un temple qui avait demandé 46 ans pour être construit? Des non compréhensions entre lui et eux, à mon avis ça ne faisait que commencer et les connaissant, je pensais bien que ça finirait mal et qu'il y laisserait sa peau.

 

Mais là, ils sont partis et le Maître a guéri beaucoup de malades et donné de l'espoir à ceux qui l'écoutaient, mais je savais bien qu'il ne leur faisait pas trop confiance, parce que c'est facile de retourner un humain et que les pharisiens à ce jeu sont très forts. 

 

 

MARDI 10 NOVEMBRE. LC 17, 7-10 Le serviteur dit quelconque.

 

https://giboulee.blogspot.com/2016/11/luc-17-7-10-le-serviteur-qui-nas-fait.html

 

 

En ce temps-là, Jésus disait : « Lequel d’entre vous, quand son serviteur aura labouré ou gardé les bêtes, lui dira à son retour des champs : “Viens vite prendre place à table” ? 

 

A qui jésus d'adresse-t-il? Qui l'écoute à ce moment là? Il vient de s'adresser à ses disciples, il a parlé du scandale, il a parlé du pardon, et la réaction des disciples est de dire: Seigneur augment en nous la foi". A quoi Jésus répond par: si vous aviez de la foi gros comme un grain de moutarde, vous diriez à l'arbre qui est là, déracine toi et va te jeter dans la mer, et il irait". 

 

Et ça s'enchaîne par ce texte sur le serviteur quelconque… Est ce parce que tant qu'ils n'ont pas cette foi là, ils ne sont bons à rien ou juste à servir? C'est un possible. Mais il n'est pas très agréable. Et pourtant…

 

Ce qui est certain c'est que le rôle du serviteur, c'est de servir, fatigué ou pas fatigué. Mais il y a aussi le maître de maison qui trouve son intendant qui veille, et qui l'invite à table. Sauf que là, c'est le travail du jour, ce n'est pas veiller.

 

Ne lui dira-t-il pas plutôt : “Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et boive. Ensuite tu mangeras et boiras à ton tour” ? 

Va-t-il être reconnaissant envers ce serviteur d’avoir exécuté ses ordres ? 

 

Si le maître est lui aussi fatigué par sa journée, il s'attend donc à être servi. Fatigue du maître.. Mais il y a quand même tu mangeras et tu boiras à ton tour. 

 

10 De même vous aussi, quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : “Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir.” »

 

Mais quand on aura fait notre devoir, on pourra nous aussi nous restaurer. Et c'est cela l'important. 

 

 

MERCREDI 11 NOVEMBRE. Lc 17, 11-20. les 10 lépreux (à ne pas confondre avec les 10 petits nègres).

 

11 En ce temps-là, Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la région située entre la Samarie et la Galilée

 

12 Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s’arrêtèrent à distance 

13 et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. » 

 

Ils crient pour se faire entendre, ils lui reconnaissent son titre de Maître. Prends pitié de nous qui sommes malades, qui sommes exclus, qui ne pouvons que mendier. Peut-être que le prends pitié, c'est aussi cela: donnes nous notre pain, donnes à manger. Mais Jésus va au-delà.

 

14 À cette vue, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés. 

 

Et là, si je suis mon hypothèse, Jésus n'entend pas leur demande, mais leur propose quelque chose de fou: aller se montrer aux prêtres. La phrase "se montrer" qui renvoie au Lévitique, montre bien qu'il est question de guérison. Et la guérison se fait mais on ne sait pas si c'est rapide ou pas. Ce qui est sur, c'est qu'ils ont obéi, ils se sont mis en route, ils sont purifiés, leur peau est redevenue saine. Mais ils continuent leur route, pour être en règle le plus vite possible. S'ils ne sont pas loin de Jérusalem ça peut se comprendre. Pour le samaritain, c'est peut-être un peu différent;

 

15 L’un d’eux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix

16 Il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c’était un Samaritain. 

 

Peut-être que les autres n'ont pas vraiment regardé ce qui se passait dans leur chair. Celui-là il se voit, il se voit différent, il se voit guéri et au lieu d'aller vers le Temple de pierre, il va vers cet autre temple rempli de la présence de l'Esprit qu'est Jésus. Et on a presque une prière trinitaire. L'esprit le pousse, il glorifie Dieu à pleine voix, ce Dieu commun aux juifs et aux samaritains, et il se prosterne devant le fils, et lui rend grâce.. C'est une scène somptueuse.

 

17 Alors Jésus prit la parole en disant : « Tous les dix n’ont-ils pas été purifiés ? Les neuf autres, où sont-ils ? 

18 Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! » 

On dirait que là, Jésus est un peu déçu, ceux de son peuple, ne sont pas fichus de reconnaître qui il est.. Le miracle c'était pour eux, et le seul qui ouvre les yeux c'est un étranger. Il y a de quoi être déçu.

 

19 Jésus lui dit : « Relève-toi et va: ta foi t’a sauvé. »

 

relève toi, "ressucuto"… Ta foi t'a sauvé. Car au-delà du corps il y a autre chose. Tu as vu ta peau redevenue nette, mais maintenant c'est bien plus qui se passe en toi. 

 

Le samaritain raconte. Voir le blog, https://giboulee.blogspot.com/2020/11/luc-17-11-20-la-guerison-des-10-lepreux.html

 

 

"Je ne sais pas trop comment je me suis retrouvé dans ce village, au milieu de juifs alors que je suis samaritain, mais ma peau s'était couverte d'abcès, je suis allé voir un prêtre et il m'a obligé à resté où j'étais, dans ce village qui recevait (enfin recevoir n'est pas vraiment adapté), des lépreux comme moi. Et depuis que je suis là, je survis. J'ai faim, je suis seul, je ne peux pas prier avec les autres, et mes vêtements tombent en loque. Nous sommes dix avec cette maladie, dix avec cette pourriture en nous, dix à attendre, mais à attendre quoi, je ne sais même pas. 

 

Et aujourd'hui, il y a eu comme une rumeur dans le village, ça bougeait dans tous les sens. 

 

Il y avait un grand groupe qui prenait la route de Jérusalem. Nous avons fini par comprendre que c'était Jésus de Nazareth celui qui est capable de donner à manger à des fouies, de guérir des malades, de tenir tête aux pharisiens, qui était là. 

 

Alors nous, les exclus, les dix, nous nous sommes postés sur la route, en gardant la distance prescrite et tous ensemble nous avons crié, crié pour qu'il nous prenne en pitié, lui qui est un Maître. Prendre en pitié, c'est ce que disent les mendiants et nous sommes des mendiants, mendiants de pain, car nous avons faim, mendiants de vêtements car les nôtres sont tellement sales, mendiants de guérison, mais ça nous avons du mal à y croire. C'est aussi ce que disent les pécheurs, et si nous avons cette maladie, c'est bien que nous avons péché, et que c'est notre punition, mais quelle punition…

 

Il n'a pas continué son chemin, il s'est arrêté. Il nous a tous regardés, les uns après les autres. Il n'a pas donné de pain, il n'a pas donné de piécettes, il nous a dit d'aller nous montrer aux prêtres. 

 

Nous montrer aux prêtres! C'est ce que l'on doit faire quand on est guéri. Je dis bien guéri. Nous avons baissé la tête, et nous sommes partis, mais en nous demandant s'il ne se moquait pas de nous. Pourtant, ça ne lui ressemble pas, d'après ce que j'ai entendu dire de lui. 

 

Nous avons marché, et tout à coup, il m'a semblé que ma main n'avait plus mal. Alors je l'ai regardée ma main, et elle était redevenue nette comme la peau d'un bébé. J'ai regardé mon autre main, j'ai regardé mes jambes et partout c'était pareil. J'étais redevenu pur. Et pour les autres, c'était pareil. Oui, nous pouvions nous montrer aux prêtres, offrir le sacrifice et redevenir des vivants. 

Seulement, obéir à un rituel, il me semblait que ce n'était pas bien. Il nous avait regardé,et nous étions guéris. 

 

Ce qui était bien c'était de rendre grâce au Très Haut qui avait mis un tel homme sur notre chemin, ce qui me semblait bien c'était de crier ma reconnaissance et de lui dire merci pour ce qu'il avait fait. 

 

Alors j'ai fait demi tour. Et moi qui suis un samaritain, j'ai entonné des psaumes d'allégresse qui bénissent les Très Haut. Et dès que j'ai aperçu jésus, j'ai couru vers lui. Je n'ai rien dit, parce que je n'avais pas les mots, mais je me suis prosterné devant lui, et je serai bien resté comme ça, pendant des heures. Je me savais béni, aimé, sauvé. J'étais un homme nouveau. 

 

Lui, il a parlé des autres qui avaient poursuivi leur chemin, pressés qu'ils étaient d'avoir leur certificat de guérison, et qui n'avaient pas jugé bon de prendre un peu de temps, pour lui dire merci, car ce qu'il nous a donné là, c'était la vie. Et cela le rendait triste et j'aurais voulu le consoler. Et je l'ai regardé à ce moment là. 

 

Lui aussi m'a regardé, il m'a dit de me relever et que ma foi m'avait sauvé. Et je sais bien que ce qu'il m'a donné, va bien au-delà de la guérison de ma peau. Il a mis sa vie en moi, et je voudrai passer ma vie à le chanter. Peut-être que je vais devenir un musicien.. 

 

Mais je vais rentrer dans mon village, je leur parlerai de Jésus et je leur demanderai de bien l'accueillir si jamais il passe chez nous. Et moi, je le logerai dans ma maison. Il viendra chez moi, et ce n'est pas lui seul que je recevrai, mais aussi celui qui habite en lui, le Dieu de nos pères.

 

 

JEUDI 12 NOVEMBRE. Lc 17, 20-25. Le Retour.

 

20 En ce temps-là, comme les pharisiens demandaient à Jésus quand viendrait le règne de Dieu, il prit la parole et dit : « La venue du règne de Dieu n’est pas observable. 

 

21 On ne dira pas : “Voilà, il est ici !” ou bien : “Il est là !” En effet, voici que le règne de Dieu est au milieu de vous. » 

 

Ils posent une question, ce règne qui devrait prendre la place de tous ces rois ou empereurs qui ont régné sur Israël., Est ce que ce Jésus, va mettre fin à ce règne qui est un mauvais règne. Et la réponse de Jésus, c'est ouvrez les yeux, le règne de dieu, la manière d'être qu'il attend de l'humain, elle se réalise pleinement en moi. Ouvrez les yeux et ne posez pas de questions stupides.  

 

22 Puis il dit aux disciples : « Des jours viendront où vous désirerez voir un seul des jours du Fils de l’homme, et vous ne le verrez pas. 

23 On vous dira : “Voilà, il est là-bas !” ou bien : “Voici, il est ici !” N’y allez pas, n’y courez pas. 

24 En effet, comme l’éclair qui jaillit illumine l’horizon d’un bout à l’autre, ainsi le Fils de l’homme, quand son jour sera là. 

25 Mais auparavant, il faut qu’il souffre beaucoup et qu’il soit rejeté par cette génération. »

 

Là, c'est comme s'il se détournait des pharisiens et qu'il comprend qu'il doit instruire les disciples

Très difficile le verset 22. Il annonce en tous les cas, qu'il y aura une fin, un enlèvement (lié au verset 25, le rejet. Et que lors de ce temps là, ceux qui le suivaient et le voyaient , attendront ce retour qui ne se fera pas .

 

Et ce qu'il leur dit dit, c'est que Son jour ne viendra qu'après la souffrance,  et le rejet; Il ne fera pas l'unanimité, loin de là. 

 

Pourtant là, il ne parle pas de sa mort. Il annonce un retour glorieux, mais un retour qui nécessite de veiller.

 

 C'est une image apocalyptique, mais qu'elle est belle. L'éclair qui jaillit, qui alors qu'il y a les ténèbres, donne la lumière. L'horizon d'un bout à l'autre, c'est quelque chose qui dit le monde, la terre; quand son jour sera là, alors ce sera comme une lumière qui jaillit , qui éclaire tout. Et je ne peux m'empêcher de penser à l'esprit de Dieu qui plane sur les eaux, mais qui là, féconde les eaux par la lumière. Il y a comme une première vie, donnée par la première lumière sur la première terre et il y aura une deuxième vie, donnée par le retour du fils de l'Homme, qui sera aussi comme éclair fécond. Le retour, comment l'imaginer? 

 

 

VENDREDI 13 NOVEMBRE. Lc 17, 26-37

 

26 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples: « Comme cela s’est passé dans les jours de Noé, ainsi en sera-t-il dans les jours du Fils de l’homme. 

27 On mangeait, on buvait, on prenait femme, on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche et où survint le déluge qui les fit tous périr. 

 

Noé monta dans l'arche et survint le déluge; catastrophe qui détruit toute l'humanité. Ensuite on aura la première loi avec une alliance. Le signe de l'Arc en Ciel.

 

28 Il en était de même dans les jours de Loth: on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ; 

29 mais le jour où Loth sortit de Sodome, du ciel tomba une pluie de feu et de soufre qui les fit tous périr ; 

 

Jésus ne parle pas d'Abraham. Avec Lot, c'est localisé, mais on sait aussi que Sodome était une ville qui ne pratiquait pas hospitalité. De fait les anges attendent que Lot soit sorti pour que le feu céleste tombe sur la ville. 

 

30 cela se passera de la même manière le jour où le Fils de l’homme se révélera.

 

Peut-on parler des catastrophes dites naturelles, mais qui là, sont voulues pas Dieu, dans un but précis: éradiquer le mal et repartir à zéro. Or des catastrophes, il y en a à la pelle. Faut-il les interpréter où les prendre telles quelles? Mais si pour Noé, il y a eu une révélation, pour Lot, ça ne s'est pas du tout passé de la même manière.

 

31 En ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse, et aura ses affaires dans sa maison, qu’il ne descende pas pour les emporter ; et de même celui qui sera dans son champ, qu’il ne retourne pas en arrière. 

32 Rappelez-vous la femme de Loth. 

 

Ne pas se retourner en arrière, pour ne pas être transformé en statue de sel, le passé n'est pas bon. Ne pas se lamenter aussi sur le passé. Là, Jésus donne un conseil. 

 

33 Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera. 

 

 Et le conseil se rattache à des choses qui ont déjà été dites, il y a vie et Vie. Vouloir sauver sa petite vie, alors que la Vie va être manifestée, n'a pas de sens, mais ce n'est pas si simple. Si on fait des provisions, c'est bien parce qu'on tient à sa vie. Quelle place tiennent les provisions?

 

34 Je vous le dis : Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit : l’une sera prise, l’autre laissée. 

35 Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain : l’une sera prise, l’autre laissée. » 

 

Là, on revient un peu au 50/50, mais qui dit bien que tous n'entreront pas dans le Royaume.

 

36[…] 37 Prenant alors la parole, les disciples lui demandèrent : « Où donc, Seigneur ? » Il leur répondit : « Là où sera le corps, là aussi se rassembleront les vautours. »

 

Ce qui est intéressant aussi, c'est que Jésus se sert de la Genèse pour parler de ce qui pourrait précéder cette fulgurance. Puis là, il se sert du livre d'Isaïe Is 34, 15.  Qui montre qu'après un temps de destruction une ère nouvelle existe, la steppe refleurit. 

 

Intéressant aussi la question qui demande Où ça va arriver. Quel lieu. Et jésus répond bizarrement.. où sera le corps et de quel corps s'agit il? Un corps malade  un corps mort, un corps qui attire les vautours..

 

 

 

SAMEDI 14 NOVEMBRE. Lc 1!, 1-8

 

Je ne sais pas pourquoi, mais il me semble qu'il est dit aussi que Jésus est proche de Jérusalem. Et peut-être que les disciples vont se trouver dans la posture de la veuve, de réclamer ou plutôt parce que kà, je pux m'imaginer, dire à Dieu, mais pourquoi as-tu laissé faire cela, pourquoi est ce que tu n'as rien fait, pourquoi.. Et peut-être que là, on a une réponse, le temps de Dieu, n'est pas notre temps. Je ne le prends pas comme une mis eà l'épreuve (es tu capable de continuer à prier), non mais comme la relation qui continue envers et contre tour.

J'ai lu aussi un texte dans le passé, qui disait que si cette veuve a choisi de juge là, qu'elle sait être inique, qui ne respecte pas la loi, ce n'est peut-être pas pour rien. SI elle veut que son affaire soit jugée dans son sens, elle a besoin de ce juge là, mais du coup cela se retourne contre elle. 

 

En même temps, Luc appelle cela une parabole..

 

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager : 

 

Faire comprendre que même si on semble rabâcher la ou les mêmes demandes, il y aura une réponse. Ne pas se décourager, garder la foi en celui qi a la puissance.

 

« Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et ne respectait pas les hommes. 

Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : “Rends-moi justice contre mon

 adversaire.” 

 

C'est assez neutre; une ville, un juge, une veuve. Et une demande: rends moi justice contre mon adversaire. Ceci quel drôle de juge: il ne craint pas Dieu et il ne respecte pas les homme. C'est presque un anti-juge. On ne dit pas qu'il se laisse acheter, mais... 

 

Longtemps il refusa ; puis il se dit : “Même si je ne crains pas Dieu et ne respecte personne, 

comme cette veuve commence à m’ennuyer, je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer.” » 


C'est aussi un peu comme s'il disait, moi qui ne respecte rien, mais qui n'ai peur de rien, j'en ai marre de cette bonne femme. Je veux qu'elle la ferme, qu'elle cesse de me harceler. 

On ne peut pas dire que la motivation soit très noble. Peut-être qu'il attendait des sous, sauf que la veuve elle n'en n'a pas. Peut-être d'ailleurs que si elle gagne le juge aura aussi sa part.. Maintenant pourquoi ne veut-il pas? Et qu'est ce qu'il ne veut pas? Trouver la date du jugement, donc remettre à plus tard, dire que ça ne l'intéresse pas alors qu'il a été requis pour ça. Finalement ce n'est pas si simple. Et pourquoi est-il juge?

 

Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice ! 

 

 

Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit? Les fait-il attendre ?

 Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice. 

Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »

 

J'aurais tendance à dire que bien souvent, il fait attendre; mais l'important c'est bien de crier, de lancer son ou ses cris. Et c'est aussi demander par Jésus, et c'est peut-être pour cela que Jésus parle de la foi. 

 

Ici, jésus insiste sur le fait de prier de demander sans cesse, en sachant que cela arrivera. Et cette prière là, je la connais bien. Tirer sur la sonnette sans cesse; demander, demander, et tant pis si on se répète. Mais il y a aussi en sourdine le "non pas ma volonté mais la tienne" et cela tempère un peu. Mais on y (j'y reviens) à cette demande. Elle peut être matérielle, elle peut être pour la santé, elle peut être pour beaucoup de besoins. Cette prière là, elle concerne les besoins en fait, peut-être plus que le désir.

 

Et il y a dans les évangiles, ces gens qui crient, qui cassent les oreilles. Il y a la syro-phénicienne, il y a l'aveugle de Jéricho, et je pensais à ce cri poussé en temps de guerre, et que l'on trouve par exemple pour la prise de Jéricho, ce cri qui déchire les cieux et qui fait que Dieu agit, et en même temps il y a la certitude que quelque chose va arriver. Et cela c'est une autre forme de prière. 

 

Et il me semble que c'est de celle là dont Jésus parle. Il y a une demande de justice, et il faudrait savoir ce que Jésus met sur ce mot. Il y a quelque chose qui doit être reconnu, il y a quelque chose de mauvais qui doit être vaincu, et pour cela, il faut crier. Qui a crié cette nuit là, chantait le P. Duval… Décidément je reviens beaucoup à lui.

 

 

DIMANCHE 15 NOVEMBRE. Mt 25, 14-30

 

14 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole: « Un homme qui partait en voyage appela ses serviteurs et leur confia ses biens. 

15 À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. 

 

Confier ses biens, partir faire confiance; C'est une très belle représentation de Dieu. Il laisse ou plutôt il confie ses biens. Et ce sont des sommes énormes. 

 

16 Aussitôt ,celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres. 

17 De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. 

18 Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître. 

 

On nous a dit, que chacun avait reçu selon sa capacité. Donc celui qui a reçu cette somme, est tout à fait capable d'en faire quelque chose. Seulement est-ce parce que qu'il est jaloux des autres ou parce qu'il doute de ses capacités, il y a quelque chose qui se passe. Il ne se dit pas que si le maître a confié cette somme à eux trois, c'est qu'il leur fait confiance. Non il y voit un traquenard. Et il fait ce qui est je crois écrit dans la bible, il va creuser la terre, et il cache l'argent. Là on peut se demander pourquoi personne n'est venu trouver ce trésor et s'en emparer. A la limite, il a eu de la chance.

 

19 Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes.

 20 Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit : “Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres.” 

21 Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.” 

 

22 Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : “Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres.”

 23 Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.” 

 

C'est là, où on apprend que ce maître est aussi Seigneur, et que ceux qui ont fait fructifier, lui procurent de la joie. Entrer dans la joie du Seigneur. 

 

Cela demande réflexion. Il a confié (pas donné), il est parti. Il revient et il trouve que ces deux là, sont entrés dans son dessin, et cela le rend heureux, joyeux. Il ne s'était pas trompé sur eux, ils n'ont pas trahi sa confiance, et c'est cela l'important.

 

24 Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : “Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. 

25 J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.”

 

Là c'est assez étonnant. Celui-là, il prend les devants. Il explique ce qui s'est passé en lui. Il a mis en terre et la terre n'a rien produit, mais personne n'y a touché. Il avait trop peur de perdre, de se faire avoir, de faire de mauvaises affaires.. Mais ça ça peut se comprendre. Ce qui est plus compliqué, c'est la peur qui est liée à la relation. 

 

 26 Son maître lui répliqua : “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu.

27 Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. 

28 Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. 

 

Effectivement, là il se comporte vraiment dans le sens prévu et surtout donner à celui qui a dix, cela semble peu compréhensible, mais ce talent là, il saura le faire fructifier.

 

29 À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a.

 

On trouve l'abondance que j'aime tant dans les évangiles. Mais il y a aussi ces phrases sur perdre sa vie pour la gagner et je pense que c'est un peu pareil. Il y a un autre texte de luc, où on met dans le tablier une mesure débordante. Je pense que c'est là même chose.

 

 30 Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !” »

 

Là, on peut se demander si Jésus ne parle pas du sort de certains pharisiens, qui grincent des dents et qui crient leur colère contre lui, et qui n'entreront pas dans le royaume, parce qu'ils vivent dans la peur..

 

 

Je crois que j'ai enfin une idée pour raconter ce chapitre, mais ça va prendre un peu de temps. Faire raconter par la vierge qui n'a pas pris assez d'huile, par le serviteur qui a enterré le trésor dans le champ et le bouc qui ne comprend pas pourquoi il ne peut pas entrer dans le royaume.

 

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