dimanche 1 novembre 2020

SEMAINE DU 26 OCTOBRE AU 1° NOVEMBRE. ÉVANGILES.


 

 

LUNDI 26 OCTOBRE. Lc 13, 10-17 La femme courbée.

 

C'est un texte que j'aime beaucoup, parce que des enfants courbés et redressés par la chirurgie., j'en ai vu. J'en ai vu des complétement tordus. Et parfois, on s'en rend compte d'un coup. 

 

Seulement cela ne se répare pas comme ça, avec une parole et un geste.  

 

Ici, il y a cette femme qui contemple ses pieds et non le ciel,  ou les pieds de ceux ceux qui sont à côté d'elle. Il y a aussi, à mon avis une femme qui souffre, qui souffre de son handicap, mais aussi du regard des autres. Elle est possédée par un esprit mauvais.. 

 

Dix huit ans.. La femme qui a de s pertes de sang, c'est 12 ans, on peut dire deux fois six et là, trois fois six. Je suppose que le six, peut évoquer les jours de la semaine, puisqu'il va en être question dans le texte: six jours pour se faire guérir… Et c'est le septième que la guérison se fait, avec le scandale pour ceux qui croient que le septième jour est consacré au repos, et qui en se focalisant sur cette fausse transgression et ne voient pas le "bon" de ce septième jour.

 

 

10 En ce temps-là, Jésus était en train d’enseignerdans une synagogue, le jour du sabbat. 

 

On a le cadre: une synagogue, la place de l'enseignement et le jour du sabbat; ce qui semble tout à fait normal.  

 

11 Voici qu’il y avait làune femme, possédée par un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans; elle était toute courbée et absolument incapablede se redresser. 

 

Dans l'assistance, et cela m'étonne un peu, il y a une femme. A t elle été prévenue que Jésus serait là, ce jour là, espère-t-elle comme la femme qui perd du sang un miracle. On ne sait pas. Mais ce qu'on sait c'est que cela dure depuis dix huit ans. Quel est le symbolisme de ce nombre? Je pensais à 3 fois 6, avec les six jours de la création. Quelque chose aussi qui dure. Pour la femme qui perdait du sang c'était 12 ans. Trois fois 4, ou deux fois six. Ici, trois fois six. Encore plus long, presque toute une vie.  Et Jésus ne fait pas comme s'il ne la voyait pas. Non il la regarde et elle ne peut pas le savoir. Et …

 

12 Quand Jésus la vit, il l’interpellaet lui dit : « Femme, te voici délivrée de ton infirmité. » 

13 Et il lui imposa les mains. À l’instant même elle redevint droite et rendait gloire à Dieu

 

Et c'est une affirmation.. Femme te voilà délivrée et le geste, qui évoque aussi la belle-mère de Pierre. Elle ne le sert pas, mais elle rend gloire à Dieu. Elle redevient capable de cela, elle qui avait surement dû être considérée comme une maudite.. Il y a le "à l'instant même" qui évoque Marc. Interpellé est un verbe fort: Jésus interpelle la mer… On peut donc penser que c'est un combat entre Jésus et ce qui rend cette femme infirme.  Est-ce l'imposition des mains qui est considérée comme un geste?  Le "rendre gloire à Dieu" est je crois assez fréquent, voir la guérison du paralytique chez Luc.

 

14 Alors le chef de la synagogue, indignéde voir Jésus faire une guérison le jour du sabbat, prit la parole et dit à la foule : « Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. »

 

Ce qui m'étonne, c'est que le chef est indigné et qu'il ne s'en prend pas à Jésus mais à la foule.. Et c'est la foule qui prend la colère. Allez vous faire guérir (mais par qui) pendant la semaine, pas le jour du sabbat. Qui porte la faute? Jésus qui guérit, ou ceux qui viennent non pour l'office, mais pour obtenir une guérison?

 

 15 Le Seigneurlui répliqua : « Hypocrites ! Chacun de vous, le jour du sabbat, ne détache-t-il pas de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ? 

16 Alors cette femme, une fille d’Abraham, que Satan avait liée voici dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? »

 

Sauf que Jésus, comme il le fait toujours, prend la défense de la foule. Il rappelle que le jour du sabbat, on s'occupe de son bétail. Et cette femme, est bien plus qu'une pièce de bétail.. Elle appartient à la nation choisie, elle est descendante d'Abraham, alors il fallait la délier (puisque l'alliance c'est aussi cela)..

 

17 À ces paroles de Jésus, tous ses adversairesfurent remplis de honte, et toute la fouleétait dans la joieà cause de toutes les actionséclatantes qu’il faisait.

 

Et là, on se rend compte du conflit qui se joue autour de Jésus; La foule est dans la joie, non parce qu'il a fermé le bec du chef de cette synagogue (et si on se réfère à l'évangile de Jean, aux pharisiens qui ne regardent pas le signe, mais qui s'attachent au moment du signe; le paralytique de la piscine ou l'aveugle né), mais bien parce qu'un signe a été donné. 

 

 

On peut voir cette scène avec les yeux de la femme courbée, avec les yeux de Jésus, avec les yeux du Chef de la synagogue, et de quelqu'un de la foule. 

https://giboulee.blogspot.com/2020/10/luc-13-10-17-la-femme-courbee.html

 

 

La femme courbée raconte.

 

Cela fait dix-huit ans que je ne peux plus lever la tête, regarder le ciel, regarder ceux qui me parlent. Je suis tellement courbée, tellement cassée en deux,  que je ne peux que regarder le sol, que mes pauvres pieds. 

 

C'est vrai que ça m'est arrivé d'un coup, comme si quelque chose se bloquait dans mon dos. J'en ai vu des médecins, j'en ai suivi des traitements, mais je reste comme ça, et je souffre. Et je souffre parce que je sens bien qu'on me regarde soit comme une pécheresse, soit comme une possédée et qu'on a peur de moi, comme si j'étais une sorcière.  Ce que je sais, c'est que je suis liée par quelque chose qui est bloqué dans mon corps, qui m'emprisonne, qui m'oblige à regarder le sol, moi qui aimais tellement regarder le ciel, les nuages, les étoiles, les oiseaux… Je ne sais pas ce que c'est, mais c'est quelque chose de mauvais. 

 

Il y a bien ce nouveau Rabbi, que l'on appelle de Jésus, qui vient de Galilée et qui a fait beaucoup de guérisons. J'ai entendu qu'il avait guéri une femme qui était malade depuis douze ans. Moi, cela fait dix-huit ans que je suis infime. Il paraît qu'il va souvent enseigner dans les synagogues le jour du Sabbat. S'il vient dans ma synagogue j'irai l'écouter et ensuite je lui demanderai de me guérir. Je me mettrais tout au fond, peut-être qu'il me remarquera. Peut-être… 

 

Lui et ses disciples sont arrivés dans notre ville, et comme je l'ai pensé, je vais aller le trouver quand ça sera possible. Peut-être que la force qui sort de lui, viendra sur moi et me guérira.

 

Il y en avait du monde ce jour là à la synagogue. Je me suis faite encore plus petite que d'habitude, parce que beaucoup pensent aussi que je suis une malédiction, et que je peux provoquer du malheur. Et le chef de la synagogue, il ne m'aime pas. Et j'ai commencé à écouter ce que ce Jésus disait. Je l'ai écouté, écouté, écouté. Ce qu'il disait coulait en moi, coulait sur moi, me restaurait. Ses paroles étaient comme du miel. 

 

Et il s'est d'un coup adressé à moi. Il m'a dit sur un ton très autoritaire, très ferme: "ma fille te voilà délivrée de ton infimité". Et je me sentais comme un petit oiseau qui ouvre ses ailes pour la première fois. Quelque chose s'est comme décoincé en moi, et je me suis dépliée, déplissée, je me suis redressée, j'étais droite. Et j'ai pu le regarder lui. Qu'il était beau… Il a posé son regard sur moi, il a posé sa main sur ma tête, puis aussi sur mes épaules. Et j'étais sur mes deux jambes, bien droite, et tellement heureuse.. Et tous ceux qui étaient là, étaient dans l'admiration. 

 

Seulement du coup, ça a fait du bruit dans la synagogue, et le chef n'a pas été content. Il ne s'est pas adressé à Jésus, il n'a peut-être pas osé, mais il a crié sur nous, en disant que le jour du Sabbat, ce n'était pas un jour pour se faire guérir. Je crois qu'il n'a rien compris, et c'est ce que le Maître lui a bien fait comprendre. 

 

Car Jésus lui a rappelé, en s'appuyant sur la Parole, que le jour du Sabbat, on doit nourrir son âne ou son bœuf, et lui donner à boire. Et que moi, qui étais de la race d'Abraham, donc bien plus qu'un animal de trait, c'était bien normal que je sois déliée de cette maladie qui m'avait paralysée depuis tant d'années. 

 

Et tous nous avons chanté sans nous concerter un cantique à la louange de notre Dieu qui nous avait envoyé un tel homme. 

 

Je sais que cet homme, je vais l'accueillir chez moi, que je vais pouvoir enfin faire à manger dans demander de l'aide et que je vais le recevoir comme le roi qu'il est. 

 

 

 

 

 

Jésus raconte.

 

Avec mes disciples nous étions comme souvent le jour du sabbat, entrés dans la synagogue d'une petite ville. Je les avais d'ailleurs envoyés au devant, pour préparer mon arrivée.

 

 Pendant que je parlais, j'ai senti cette force qui est en moi, se réveiller. Alors j'ai regardé et j'ai vu une pauvre femme, pas si vieille que ça, d'ailleurs, toute courbée, toute cassée, incapable de lever la tête. J'ai vu sa souffrance, j'ai vu sa douleur. J'ai vu qu'il y avait du Mal en elle et que ce mal, qui la tenait en fausse position d'humilité et qui l'humiliait, je devais le chasser. Ce mal c'était un peu comme ce jour où les vagues se sont déchaînées contre la barque qui me conduisait en terre de Gérasa. Je veux dire que c'était violent, c'était brutal, c'était destructeur. Et ce mal, je me devais de le chasser, de le réduire au silence, de délier cette femme. Et  même si je ne voyais pas son regard, j'entendais sa demande de la guérir. 

 

Et c'est ce qui est arrivé. 

 

Je l'ai déliée comme on délie un âne ou un bœuf le jour du sabbat pour lui donner à boire et à manger.

 

 Et quand elle s'est redressée, il y avait une telle joie, mais aussi une telle foi en elle, que c'était pour moi, un véritable ravissement et je louais mon Père. 

 

Seulement le maître de la synagogue, et en cela il est bien comme les pharisiens de Jérusalem, au lieu de se réjouir, il s'est mis en colère. Il aurait dû me crier dessus, mais il n'a pas osé. Il a invectivé la foule, en leur disant qu'il y avait 6 jours dans la semaine pour se faire guérir.. Que le jour du sabbat ce n'était pas correct. Mais qu'est ce qui est correct?

 

 Je n'ai pas pu m'empêcher de lui rappeler les écritures, qui disent que même le jour consacré à mon Père, on doit quand même s'occuper des ses animaux, leur donner le nécessaire. Et moi, j'avais restauré cette femme. Alors il est sorti, tellement il était en rage et tous mes amis, se sont mis à louer mon père pour cette guérison, mais aussi parce qu'il visitait son peuple. 

 

Le chef de la synagogue raconte

 

Mais pour qui il se prend celui-là. D'accord il parle bien d'accord, il sait manier l'écriture alors qu'il n'a pas fait d'études, mais faire une guérison le jour consacré à notre Dieu, non il n'avait pas le droit de le faire. 

 

Le sabbat c'est sacré, il devrait bien le savoir, même si paraît-il il aurait répondu à des personnes que je connais que "le Fils de l'homme était le maître du Sabbat" et que le Sabbat a été fait pour l'homme et non l'homme pour le Sabbat. 

 

Je vais lui montrer moi, ce qu'il en coute de se prendre pour le messie. Seulement après cette guérison, je ne peux pas m'en prendre à lui, alors je vais dire à tous ceux qui sont là, qu'ils n'ont pas le droit de se faire guérir ce septième jour et qu'ils sont tous de pécheurs, et que ce Jésus, somme toute, il est encore plus pécheur qu'eux. Vivement qu'il s'en aille…Quant à cette femme, plus jamais elle ne mettra les pieds dans ma synagogue.

 

Quelqu'un dans la foule raconte.

 

On savait que le prophète de Galilée devait venir chez nous, et qu'il enseignerait dans la synagogue, et c'est ce qu'il a fait. 

 

Mais ce que moi, je n'avais pas vu, c'est qu'il y avait une femme, toute courbée, bien plus courbée que les vieux, bien plus courbée que ceux qui ont une bosse dans le dos, qui ne pouvait regarder que la terre. Je me suis demandé ce qu'elle avait fait de mal pour être ainsi punie. On m'a dit que cela faisait 18 ans qu'elle vivait cet enfer. 

 

Et brusquement j'ai entendu Jésus, qui d'une voix forte disait: Ma fille te voilà délivrée de to infirmité. Ces mots il les a criés et la femme s'est redressée et j'ai vu son regard, j'ai vu sa joie et en moi, ça s'est mis aussi à chanter, chanter devant ce qui venait de se passer, chanter devant cet homme bon, chanter la gloire de notre Dieu. 

 

Seulement le chef de la synagogue, il n'a pas aimé du tout ce qui venait d'arriver. Il nous à dit d'aller voir ailleurs, enfin je veux dire qu'il a dit que le jour du sabbat c'était interdit de faire des guérisons et que les malades devaient rester chez eux. Et jésus il n'a pas aimé. Il l'a traité d'hypocrite, et il lui a rappelé que le jour du Sabbat on a le droit et même le devoir de nourrir son bœuf ou son âne, et que cette femme, elle valait bien plus qu'un bœuf ou qu'un âne, qu'elle avait soif de guérison et que lui, il se devait de faire cela. 

 

Du coup, ça a fait un grand silence. Les partisans du chef sont sortis et nous, nous sommes restés et nous étions vraiment dans la Joie, un grand prophète s'est levé parmi nous, peut-être est-il le Messie envoyé pour nous libérer.

 

 

MARDI 27 OCTOBRE: Lc 13, 18-21

 

Encore un évangile que j'aime. D'abord du masculin. Et d'une certaine manière, ça pousse tout seul, puis du féminin, et le pain ça se travaille.

 

 

 

18 En ce temps-là, Jésus disait : « À quoile règne de Dieu est-il comparable, à quoivais-je le comparer ?

 

 Que ton règne vienne..

 

19 Il est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et jetée dans son jardin. Elle a poussé, elle est devenue un arbre, et les oiseaux du ciel ont fait leur nid dans ses branches. » 

 

Il y a ces étapes.. On prend la graine, on la jette dans son jardin (ce qui peut laisser supposer que la terre a quand même été préparée, travaillée, jardin potager et non pas jardin d'agrément). Puis elle est devenue un arbre.

Prendre, pousser, devenir, faire son nid. Qui sont les oiseaux du ciel? 

 

20 Il dit encore : « À quoipourrai-je comparer le règne de Dieu ? 

 

21Il est comparable au levain qu’une femme a pris et enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »

 

Prendre, enfouir, lever. 

 

Mais pour la femme, il y a du travail. Il faut aussi connaître la quantité de levain. Elle fait un peu penser à Sarah devenue aussi par le levain d'Abraham la mère des croyants. Peut-être ne pas oublier cela. 

 

Place de l'église (ou des églises). Se laisser jeter en terre et porter du fruit. Se laisser mettre dans la farine, la faire lever pour donner de la nourriture. J'aime vraiment ces petites paraboles du royaume. Différentes de celles de Matthieu, que j'aime bien aussi: la perle, la pièce perdue, le trésor dans le champ.

 

 

MERCREDI 28 OCTOBRE: APOTRES SIMON ET JUDE. Lc 6, 12-19. Appel des apôtres.

 

Sur la montagne: la nuit, le jour.

 

12 En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu.  

13 Le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres : 

14 Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy, 

15 Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Simon appelé le Zélote,

16 Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, qui devint un traître. 

 

Il part seul dans la montagne et il prie et là je pense qu'il demande à son père de lui montrer ceux qui sont en quelque sorte les patrons des nouvelles tribus d'Israël. Douze tribus, douze envoyés. Est-il lui le nouveau Jacob?  Sauf que là, certes on connaît leur nom, mais ce sont les années d'apprentissage. Pour Judas, dans cette traduction, j'aime assez. Il 

 

Sur la plaine: le plat.

 

17 Jésus descendit de la montagne avec eux et s’arrêta sur un terrain plat.Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon. 

18 Ils étaient venus l’entendre et se faire guérir de leurs maladies ; ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs retrouvaient la santé. 

19 Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous.

 

La demande: l'entendre et se faire guérie, mais aussi cette force qui sort de lui et qui les guérir tout. C'est un membre de phrase que j'aime énormément.

 

 

JEUDI 29 OCTOBRE.  Lc 13, 31-36

 

Manque entre le texte de ce jour et le texte d'avant hier les versets 22-30.: 

 

22 Tandis qu’il faisait route vers Jérusalem, Jésus traversait villes et villages en enseignant.

23 Quelqu’un lui demanda : « Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? » Jésus leur dit :

24 « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et n’y parviendront pas.

25 Lorsque le maître de maison se sera levé pour fermer la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : “Seigneur, ouvre-nous”, il vous répondra : “Je ne sais pas d’où vous êtes.”

26 Alors vous vous mettrez à dire : “Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places.”

27 Il vous répondra : “Je ne sais pas d’où vous êtes. Éloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice.”

28 Là, il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous-mêmes, vous serez jetés dehors.

29 Alors on viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu.

30 Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. »

 

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31 En ce jour-là, quelques pharisiens s’approchèrent de Jésus pour lui dire : « Pars, va t’en d’ici : Hérode veut te tuer. »

 

 Difficile de savoir si c'est avec bienveillance que cette information est donnée à Jésus, parce que dans un cas c'est: sauve ta peau, il va te faire du mal (et c'est à cela que Jésus répond), soit c'est on te dit cela pour que tu changes ton fusil d'épaule, et que tu quittes cette route qui te conduit vers la ville sainte. Car on ne sait pas trop où Jésus se trouve, masi dans l'itinéraire de Luc, l'entrée à Jérusalem se fera après le passage par Jéricho et la rencontre avec Bartimé et Zachée.

 

 

32 Il leur répliqua : « Allez dire à ce renard : voici que j’expulse les démons et je fais des guérisons aujourd’hui et demain, et, le troisième jour, j’arrive au terme. 

33 Mais il me faut continuer ma route aujourd’hui, demain et le jour suivant, car il ne convient pas qu’un prophète périsse en dehors de Jérusalem. 

On dirait que là, Jésus pense que les pharisiens sont envoyés par Hérode. Et les envoyés, seraient comme des intermédiaires, et font la navette. Ce serait: Hérode te fait dire qu'il va te tuer (comme il a tué Jean), et Jésus les renvoie, avec un message pour Hérode, message pas évident, mais qui est: ce que j'ai à faire, je le fais, et je ne prendrai pas la fuite; Je suis un prophète et c'est à Jérusalem que je dois mourir, pas de ta main, quelque part en Galilée.

 

Peut-être que le mot Jérusalem fait accroche pour rapporter mais différemment le "seigneur pleure sur Jérusalem), car là Jésus n'est pas à Jérusalem, mais quelque chose de différent parle en lui. 

 

 

34 Jérusalem,Jérusalem, toi qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-jevoulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu ! 

 

Le prophète parle.. Cela fait un peu penser aux impropères… Combien de fois ai-je voulu, et tu n'as pas voulu.. C'est le prophète qui se plaint comme Dieu  se plaint.

 

 

35 Voici que votre Temple est abandonné à vous-mêmes. Je vous le déclare : vous ne me verrez plus jusqu’à ce que vienne le jour où vous direz : ‘Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !’ »

 

Une autre prophétie, qui veut dire: moi je quitte le temple (comme du temps de la vision d'Ezéchiel). Mais Dieu, on ne le voit pas. Jésus si.. Et cette phrase là, sera prononcée le jour de l'entrée dans Jérusalem. Donc je ne comprends pas la logique, mais il peut aussi s'agir de la fin de temps.

 

 

VENDREDI 30 OCTOBRE. Lc 14, 1-6. Guérison jour du sabbat; homme rempli d'eau.

 

Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient. 

 

C'est un jour de Sabbat, Jésus a certainement dû accepter cette invitation qui ressemble un peu à un piège, et il y a le "ils l'observaient". 

 

Or voici qu’il y avait devant lui un homme atteint d’hydropisie. 

 

On peut se demander d'où il sort celui-là. On peut imaginer que l'homme entre, parce qu'il est avec ce ou ces œdèmes qui le font souffrir,  et il se plante devant Jésus, sans rien dire. Ou c'est une sorte de coup monté. 

 

Prenant la parole, Jésus s’adressa aux docteurs de la Loi et aux pharisiens pour leur demander : « Est-il permis, oui ou non, de faire une guérison le jour du sabbat ? » 

Ils gardèrent le silence. Tenant alors le malade, Jésus le guérit et le laissa aller. 

 

Ce qui est frappant, c'est qu'on a l'impression que le début se passe dans un silence assez pesant.  Et Jésus rompt la parole. Il pose une question, qui va demeurer sans réponse, et le silence reprend. 

 

Ce que fait Jésus est étonnant, parce qu'on a l'impression que cela se passe encore dans le silence. Il le tient, il le guérit (mais il n'y a pas de paroles), et le laisse aller. Ce qui pose un peu la question du pourquoi de la présence de cet homme. 

 

On peut aussi penser à Jn 8, la femme adultère, où là aussi ils gardent le silence. 

 

Puis il leur dit : « Si l’un de vous a un fils ou un bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer, même le jour du sabbat ? » 

Et ils furent incapables de trouver une réponse.

 

Puis à nouveau, rupture du silence, avec l'affirmation de Jésus, et à nouveau le silence. 

 

C'est un épisode finalement assez impressionnant, assez théâtral, avec ce silence pesant qui semble régner. Ici personne ne rend grâce pour la guérison. Il y aurait plutôt la déconfiture des pharisiens. Quant à l'homme guéri, on ne sait pas, on ne sait rien. Il a désenflé, il n'est plus en risque de quoique ce soit, mais à quoi attribuait-on cette pathologie à cette époque? Cela me fait penser à ces phrases de psaumes, où l'impie est gonflé d'orgueil, et il ne s'en rend pas forcément compte. Seigneur ces parties boursoufflées qui sont en moi et je je vois sans les voir, viens le dégonfler. Et puis c'est vrai que ça fait mal quand les jambes gonflent. Alors délivre aussi de la douleur.

 

 

SAMEDI 31 OCTOBRE. Lc  14, 7- 11

 

Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient.

 

Exactement la même phrase introductive. Là il n'y a pas de piège apparent. Sauf que… 

 

Jésus dit une paraboleaux invités lorsqu’il remarquacomment ils choisissaient les premières places, et il leur dit : 

 

On peut dire que Jésus, pour leur ouvrir les yeux, fait feu de tout bois. Il observe et il en tire quelque chose.. et il prend bien la place du Maître, celui qui enseigne, qui devrait avoir la première place, place qu'il n'a certainement pas eue ce jour là.

 

« Quand quelqu’un t’invite à des noces,ne va pas t’installer à la première place, de peur qu’il ait invité un autre plus considéré que toi. 

Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendra te dire : “Cède-lui ta place” ; et, à ce moment, tu iras, plein de honte, prendre la dernière place. 

10 Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira : “Mon ami, avance plus haut”, et ce sera pour toi un honneuraux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi. 

Là, parce que c'est une parabole, c'est un festin de noces, donc c'est différent. Cela peut évoquer la fin des temps. Mais il y a le "plein de honte". Ne pas s'en croire. Peut-être que l'homme avec ces œdèmes, c'est aussi une figure d'Israël. Peut-être que pour une fois, je peux voir plus loin. SI les noces se passent à la fin des temps, c'est peut-être pour dire qu'Israël, qui pense avoir la première place, ne l'aura pas forcément et que d'autres passeront avant elle. Et qu'elle connaîtra peut-être une certaine honte.

 

11 En effet, quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé. »

 

C'est une sentence qui termine la parabole comme souvent chez Luc. Elle peut s'adresse à chacun, mais aussi parler de Jésus, qui s'est abaissé et qui parce qu'il a pris la place du petit, du pauvre (mais pas que), a été élevé.

 

 

DIMANCHE 1°NOVEMBRE. TOUSSAINT. Mt 5, 1-12 a

 

 

La fin du chapitre 4 (tentations, appel des 4 premiers disciples, mais aussi Jésus qui quitte Nazareth pour habiter à Capharnaüm, donc qui rompt avec tout ce qui a été dsa vie d'homme jusque là), se termine par: 

 

23 Jésus parcourait toute la Galilée ; il enseignait dans leurs synagogues, proclamait l’Évangile du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple.

24 Sa renommée se répandit dans toute la Syrie. On lui amena tous ceux qui souffraient, atteints de maladies et de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés. Et il les guérit.

25 De grandes foules le suivirent, venues de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et de l’autre côté du Jourdain.

 

 

Je pense que c'est important pour comprendre cette notion de foules. Car on a à la fois des gens qui viennent de l'extérieur, Syrie, et de l'intérieur, mais à l'intérieur, c'est un mélange de juifs et certainement de païens. 

 

Et Deut 32: 1 Écoutez, cieux, je vais parler ! 
Que la terre entende les paroles de ma bouche !


2 Mon enseignement ruissellera comme la pluie,
ma parole descendra comme la rosée,
comme l'ondée sur la verdure,
comme l'averse sur l'herbe.

 

 

Et là, pour Jésus, à ce moment là, il se passe quelque chose. Et je dois dire que simplement regarder ce qui se passe, c'est un peu magique, même si la montagne est censée, parce que ça rapproche de Dieu, être un peu un nouveau Sinaï, avec une nouvelle Loi. Parce qu'on voit un autre Jésus, un Jésus qui va transmettre à ces disciples qui sont allés sur la montagne avec lui (très différent de ce qui se passe dans l'exode), la transmission d'un autre code de vie, d'un code qui donne la joie (je ne dis pas le bonheur, parce que c'est galvaudé) ici et maintenant. Et il y aussi le fait que cela ne se voit pas, on ne sait pas qui a le cœur pur (le cœur sans partage), on ne sait pas qui fait miséricorde, qui pleure parce que le mal est présent, mais cela est, et cela sont heureux dès maintenant. Et ces possibles (miséricorde, paix,) Jésus les voit dans le présent, dans le futur et il en fait comme un code, tellement différent de la première alliance. Mais comme le dit Paul, il a fallu cette première alliance, pour que ces paroles-là deviennent possibles.

 

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En ce temps-là, voyantles foules, Jésus gravitla montagne. Il s’assit,et ses disciples s’approchèrent de lui.

 Alors, ouvrant la bouche, il les enseignaitIl disait :

 

Jusque là, dans cet évangile, on a peu entendu parler. On sait qu'il enseigne dans les synagogues, mais cela ne touche peut-être pas beaucoup de monde. Maintenant il y a du monde, et Jésus veut transmettre à ceux qui ont décidé de faire route avec lui, et de se convertir, quelque chose de nouveau, de fondamental. J'aime les mouvements: il gravit la montagne, mais du coup les disciples à leur manière le suivent et s'approchent de lui. Peut-être font-ils cercle. Et s'il ouvre la bouche, c'est que sa bouche s'est ouverte largement, qu'elle est remplie d'Esprit Saint, et il les enseigne, et les paroles, coulent de sa bouche. 

 

Je ne sais pas si on peut mettre en parallèle ces 10 paroles avec les 10 paroles de la Loi donnée au Sinaï. C'est quand même très différent, car des siècles ont passé, et que là, on est dans ces Béatitudes. Il y a du présent, il y a du futur. 

 

Beaucoup de verbes.

Il voitet il prend une décision. Il ne laissera pas les foules seules il est déjà le berger.

Il prend son bâton et comme Moïse, il gravitla montagne. Il y a du dynamique là-dedans.

Il s'assied,donc il prend une posture statique, après le dynamique, il se pose, il prend son temps et il attend pour voir, ce qui se passe. Savoir attendre.

 

Là c'est ce qui se passe pour les disciples.Là où tu iras, j'irai.. 

Ils s'approchèrentde lui. Ce n'est pas un mouvement brusque. Eux aussi prennent le temps. Cela évoque aussi le petit prince et son renard. Allez doucement, s'approcher doucement, savourer le temps présent.

 

Jésus, ouvre la bouche, et comme cela sera dit ailleurs, tous étaient suspendus à ses lèvres. Il va parler, que va-t-il dire? Il aurait pu entonner un chant de louange, un cantique nouveau, non, là il est comme Moïse (Dt 32) 

 

il enseignait, et il disait.

 Je suppose que ce drôle d'imparfait, donne une dimension d'éternité.

 

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 « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.

 

Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.

 

 Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage. Ps 36.

 

 Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. Pas n'importe quelle justice..

 

                       Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.

Le notre Père, on fait d'abord. Ce qui est différent de Luc et des paraboles de la miséricorde ou c'est l'expérience de la miséricorde du Père, qui permet la miséricorde envers le frère.

 

            Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.

Cœurs sans partage. J'ai bien voir la pureté comme cela. Pureté de l'eau, transparence, limpidité.

 

Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. 

Artisan. La Paix qui est l'œuvre de quelqu'un qui connaît son métier, un artisan, qui a appris et qui transmet. Si cela renvoie aux éphésiens (le mur de la haine), alors oui ceux là) peuvent être appelés fils de Dieu.

 

10 Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux. 

 

11 Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.

 

12a Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! »

 

 

Il y a donc du présent: les cœurs de pauvre et ceux qui sont persécutés pour la justice (mais pas n'importe laquelle), et je pense que c'est à la fois un présent, et un futur celui de l'Au-delà. Et ceux qui sont persécutés à cause du Nom de Jésus: récompense grande dans les cieux.

 

Il y a du futur..

 

1: cœurs de pauvre. Le royaume est.

2:ceux qui pleurent. Ils seront.

 

3: les doux. Ils auront la terre en héritage.

4: ceux qui ont faim et soif de justice. Ils seront rassasiés.

5 les miséricordieux. Ils obtiendront miséricorde.. 

6: les cœurs purs. Ils verront Dieu.

7 les artisans de Paix. Ils seront appelés Fils de Dieu.

 

8 persécutés pour la justice. Le royaume est à eux.

9 persécutés à cause Jésus

10 Réjouissez vous, soyez dans l'allégresse. . La récompense est grande dans les cieux.

 

Mais pour de vrai, je n'en trouve que 9 et c'est un peu dommage. Il y  a les 10 paroles de la création et les paroles des 10 commandements, mais peut-être que c'est pareil quant au nombre; pas si simple et pourtant ça m'aurait bien plu. 

 

Et ne pas oublier ce qui vient tout de suite après: vous êtes le sel de la terre et vous êtes la lumière du monde..

 

  

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