vendredi 9 avril 2021

SEMAINE DU 4 AU 10 AVRIL. ÉVANGILES.

 


 

DIMANCHE 4 AVRIL. Jn 20, 1_9

 

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1 Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. 

2 Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » 

 

Si on lit bien, d'une part, il y a le mot ténèbre, qui peut avoir un double sens. Elle part dès que possible, et il fait nuit noire (enfin nuit étoilée), mais ces ténèbres sont aussi ce qu'elle vit. Parce que c'est curieux: elle voit que la pierre a été enlevée et elle en déduit que le corps a été enlevé  et du coup on ne sait pas où est le corps, et cela c'est insupportable. Elle espère que Pierre et Jean vont se mettre en chasse, mais ce n'est pas ce qui s'est passé.

 

3 Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. 

4 Ils couraient tous les deux, ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. 

5 En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. 

 

Deux hommes, qui courent, mais pas au même rythme. L'un, qui n'est pas nomme, arrive le premier, se penche et constate que le corps n'est pas là, mais il reste sur le seuil.

 

6 Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, 

7 ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place

 

Simon Pierre, voit aussi les linges posés à plat et tel que c'est dit, on n'a pas pris le corps dans son linceul. Et c'est bien propre, bien rangé, et c'est pareil pour le suaire qui est roulé à sa place.  On a l'impression qu'il est là, qu'il ne comprend pas, qu'il est dubitatif. Et c'est là que le deuxième entre. Ils sont tous les deux.

 

8 C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. 

 

Et là, pour le second, c'est une évidence. Il n'est plus là, non pas parce que quelqu'un l'a volé, mais parce qu'il est redevenu vivant. Et pour lui, c'est une évidence, mais pas pour Simon-Pierre, ni surtout par Marie de Magdala, et cela permet de comprendre la suite du récit.

 

9 Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

 

 

 

LUNDI 5 AVRIL. Mt 28, 8-15

Si on remettait  les versets manquants…

 

01 Après le sabbat, à l’heure où commençait à poindre le premier jour de la semaine, Marie Madeleine et l’autre Marie vinrent pour regarder le sépulcre.

02 Et voilà qu’il y eut un grand tremblement de terre ; l’ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus.

03 Il avait l’aspect de l’éclair, et son vêtement était blanc comme neige.

04 Les gardes, dans la crainte qu’ils éprouvèrent, se mirent à trembler et devinrent comme morts.

05 L’ange prit la parole et dit aux femmes : « Vous, soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié.

06 Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez voir l’endroit où il reposait.

07 Puis, vite, allez dire à ses disciples : “Il est ressuscité d’entre les morts, et voici qu’il vous précède en Galilée ; là, vous le verrez.” Voilà ce que j’avais à vous dire. »

Là, tout est centré sur l'ange. Il a une action à faire, après un tremblement de terre, il descend du ciel, il roule la pierre et il s'assied dessus. Il fout une crainte pas possible aux soldats et il délivre son message aux femmes , puis il retourne dans son ciel.

 

8 En ce temps-là, quand les femmes eurent entendu les paroles de l’ange, vite, elles quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples.

 

Si je me réfère aux versets précédents, elles savent que le sépulcre est gardé, et elles viennent pour regarder. Ici pas d'aromates. Mais pendant qu'elles sont en route, il se passe des choses qu'elles ne voient peut-être pas: enfin s'il y a un tremblement de terre, elles ont du le ressentir. LA trouille des soldats, elles ont dû voir qu'il n'y avait plus personne. L'ange qui leur dit de voir l'endroit où on l'avait déposé. Et c'est à partir de là, que se joue le texte d'aujourd'hui.  Elles se mettent à courir et elles obéissent à l'injonction de l'ange.

 

Contrairement à l'évangile de Marc, elles ne gardent pas la nouvelle pour elles, elles portent la nouvelle aux disciples. C'est peut-être pour cela que Jésus se manifeste.

 

9 Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. » Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui.

 

 Je sais que j'ai du mal avec les images.. Mais elles courent, Jésus arrive dans l'autre sens, et leur parle. Cela a dû les stopper dans leur élan. Il leur parle, mais il doit être un peu à distance. Je pense qu'elles reconnaissent le son de sa voix. Elles ne restent pas figées sur place, elles s'approchent.

Et c'est là que j'ai du mal. Je suppose qu'elles voient ses pieds sur le sol, mais pourquoi saisir les pieds? Parce qu'il n'y a plus les plaies du clou? Elles sont bien obligées de se baisser, de se mettre à plat ventre en fait. Et ensuite c'est comme si elles se servaient de l'appui sur les pieds, pour se prosterner devant lui. N'empêche que j'ai beaucoup de mal à visualiser la scène.

 

10 Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. »

 

On nous a dit qu'après la rencontre avec l'ange, elles sont remplies de joie et de crainte. Là, Jésus ne parle que de la crainte et redonne la même consigne: aller en Galilée.

 

11 Tandis qu’elles étaient en chemin, quelques-uns des gardes allèrent en ville annoncer aux grands prêtres tout ce qui s’était passé.

 

Là, je continue à me poser des questions.. Est ce que les soldats ont assisté à la rencontre? Ou bien, ils sortent de leur évanouissement, reprennent leurs esprits, et voient bien la pierre roulée, le tombeau vide, et vont voir les grands prêtres pour leur annoncer la mauvaise nouvelle. Ils n'ont rien pu faire, on ne peut rien faire contre un ange du Seigneur.

 

12 Ceux-ci, après s’être réunis avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme

13 en disant : « Voici ce que vous direz : “Ses disciples sont venus voler le corps, la nuit pendant que nous dormions.”

14 Et si tout cela vient aux oreilles du gouverneur, nous lui expliquerons la chose, et nous vous éviterons tout ennui. »

15 Les soldats prirent l’argent et suivirent les instructions. Et cette explication s’est propagée chez les Juifs jusqu’à aujourd’hui.

 

 Et c'est l'histoire colportée parmi les juifs; des disciples sont enlevé le corps, pendant que les soldats dormaient, ce qui n'est quand même pas très cohérent, puisqu'ils sont là, justement pour éviter cela. S'ils ne sont pas capables de veiller, à quoi servent-ils.

 

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Ce qui est un peu compliqué dans ces récits, c'est la place de Marie Madeleine. Chez Jean elle était partie seule, dans les ténèbres, et avait trouvé le tombeau ouvert et avait tout laissé en plan pour demander de l'aide à Simon Pierre et au disciple dont on ne connaît pas le nom. Elle est seule.

 

Dans l'évangile de Marc, (vigile pascale), elles sont trois femmes, Marie Madeleine, Marie mère de Jacques et Salomé qui trouvent la pierre roulée, qui entrent dans le tombeau, qui voit un homme vêtu de blanc qui leur dit de dire de retrouver Jésus en Galilée, mais elles sont mortes de peur et ne disent rien.

 

Dans l'évangile de Matthieu, c'est ce que nous venons de lire, il y a Marie Madeleine et l'autre Marie.

 

Dans l'évangile de Luc, au début du chapitre 24, on dit que ce sont des femmes et au verset 10, Marie-Madeleine, Jeanne et Marie mère de Jacques et manifestement d'autres femmes, et là, les disciples pensent qu'elles sont folles mais Pierre va quand même a tombeau..  

                          

Les deux Maries racontent.

 

Notre Jésus, notre Maître, celui que nous aimons plus que tout, nous ne pouvons pas dire que nous aimions, parce que même s'il est mort, pour nous, il est vivant, a été déposé à la hâte dans un tombeau vide, dans un jardin. Un jardin pour lui, qui les aimait tant. Puis nous sommes rentrées chez nous et nous nous sommes lamentées sur lui, nous avons pleuré. Certes c'est la Pâque du Seigneur, mais lui qui avait célébré la libération, il était l'agneau immolé et il était dans son tombeau et nos larmes débordaient.

 

On nous a dit que les grands-prêtres avaient demandé à Pilate d'envoyer des hommes pour garder le tombeau, parce que comme Jésus avait clamé haut et fort qu'il serait mis à mort, mais qu'il reviendrait à la vie le troisième jour, ils ne voulaient pas que des disciples viennent enlever le corps et fasse passer cela pour une résurrection. Alors nous étions craintives. Parce que ces hommes, ce sont des brutes… Comment allaient-ils accepter notre présence.

 

Dès que le jour s'est mis  à poindre, nous sommes parties.

 

Nous avons franchi cette porte de Jérusalem qui menait au jardin et nous pensions au Cantique des Cantiques:" je me suis levée et je n'ai pas trouvé celui que mon cœur aime. Ils m'ont trouvée les gardes qui tournent dans la ville".  Nous avons senti sous nos pieds la terre trembler. Cela nous a fait peur, mais nous avons pensé que cela ferait peut-être rouler la pierre, et que notre Maître en sortirait tout resplendissant. Et nous avons continué notre chemin.

 

Quand nous sommes arrivés, la pierre était roulée, il y avait quelques gardes sur le sol, frappés de stupeur, et un homme vêtu de blanc sur la pierre. Après coup, nous nous sommes dit que ces anges envoyés par le Très Haut, ils ont souvent de drôles de lieux pour s'asseoir. Il nous a dit de ne pas avoir peur, que Jésus était bien ressuscité et que nous devions annoncer aux disciples qu'ils devaient aller en Galilée.

 

Là, je ne sais pas ce qui nous a pris, parce que nous sommes des femmes raisonnables, mais notre joie était telle, que nous nous sommes mises à courir pour annoncer la bonne nouvelle aux amis.

 

Avant d'entrer dans la ville, nous avons vu un homme qui venait dans notre direction. Quand nous nous sommes croisés, nous l'avons reconnu, c'était lui, mais en même temps ce n'était pas lui. Il était changé. Il était comme éclairé et cela nous remplissait de crainte.

 

 Alors nous nous sommes jetées à ses pieds, et ses pieds nous les avons touchés, sans trop savoir pourquoi.  Il n'y avait plus de trace de sang, plus de trace du clou, enfin si, il y avait bien quelque chose, mais c'était comme cicatrisé et pas cicatrisé. Il nous a parlé et sa voix nous a rassurées, car c'était bien la sienne. Il nous a dit de ne pas avoir peur, puis il a ajouté la même chose que l'ange avait dit:, de retourner en Galilée, et qu'il nous y attendrait. Puis d'un coup, il n'était plus là.

 

Nous avons vu alors passer quelques uns des soldats qui gardaient le tombeau. Ils semblaient très pressés. Mais nous, nous sommes allées annoncer aux disciples qu'il était relevé des morts comme il l'avait dit, et qu'il nous attendait tous en Galilée.

 

Maintenant, est-ce que les hommes, vont vouloir nous croire, rien n'est moins sur. Nous les entendons déjà nous traiter de folles. Mais nous, nous l'avons vu, nous l'avons touché, et personne ne pourra nous faire taire.

 

MARDI 6 AVRIL. Jn 20, 11-18

 

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11 En ce temps-là, Marie Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau.

12 Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus.

13 Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. »

 

Elle, elle entre dans le tombeau crypte, si j'ose dire. Elle est dans une sorte de sombre, éclairé par la lumière de l'entrée. Elle aperçoit (ce qui un peu différent de voir), deux silhouettes, blanches. Nous, nous savons que ce sont des anges, elle, ce n'est pas sur. Mais ils sont un peu comme dans la tente de la rencontre, un à la tête, l'autre aux pieds. Disons que c'est comme cela que je me les représente. Mais, si dans la tente, ils les anges sont de part et d'autre du propitiatoire, là finalement c'est pareil. Le lieu où le corps de Jésus a été donné.  Et une question qui amène une réponse: on a enlevé le corps et je ne sais pas. Et c'était déjà sa requête quand elle est partie voir Simon-Pierre et Jean.

 

14 Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus.

15 Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. »

16 Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître.

 

 

Là, j'imagine qu'elle a senti une présence derrière elle, ce qui peut vouloir dire que Jésus est dans l'entrée du tombeau, de son tombeau. Et lui pose une question qui montre peut-être qu'il a déjà entendu, qu'elle est en quête de quelqu'un. Pourquoi pleures-tu et qui cherches-tu.

 

Et sa réponse à elle, "moi j'irai le prendre".

J'aime bien imaginer que cela se passe dans l'enceinte du tombeau. Et c'est dans ce lieu sombre que l'illumination se fait, quand il lui parle. C'est surement cela le retournement.

 

 

17 Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »

 

 On dirait que Jésus anticipe le comportement de Marie, et il lui dit que ce n'est pas le moment. Il a autre chose à faire pour le moment, "monter"; quitter cette enceinte de mort, pour aller vers le don de la Vie.

 

18 Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit.

 

Et Marie se met en route.. Elle a vu le Seigneur, il lui a parlé, il est Vivant.

 

MERCREDI 7 AVRIL. Lc 24, 13-35

 

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13 Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem,

14 et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé.

15 Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux.

16 Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.

 

Importance du "temps" de Dieu. Et cela nous arrive, m'arrive souvent, de ne pas reconnaître, d'être dans l'aveuglement. Peut-être que cela s'éclaire après, dans l'après coup.

Amusant les verbes; ils font route, ils parlent entre eux, ils s'entretiennent et ils s'interrogent. Ils se posent des questions et c'est la que Jésus, de met à leur pas. Et pose la bonne question qui est tellement incongrue qu'ils s'arrêtent de marcher..

 

17 Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. 18 L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. »

19 Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple :

20 comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié.

21 Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé.

22 À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau,

23 elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant.

24 Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. »

 

Le descriptif, avec l'espérance: c'est lui qui allait sauver israël. Et l'évocation du possible: le tombeau est vide, le corps a disparu, des anges ont dit qu'il était vivant, mais on n'a pas de preuves.. 

 

 25 Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit !

26 Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »

27 Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.

 

Là, on peut supposer qu'ils ont repris leur marche..

 

28 Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. 29 Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.

 

30 Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna.

31 Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.

 

Il y a le geste, mais il doit y avoir autre chose. Quoi cela reste un vrai mystère. C'est une illumination qui se fait, avec la bénédiction, le geste du pain rompu et le partage.

 

32 Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? »

33 À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :

34 « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »

35 À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.

 

Peut-être que l'on peut entendre le "ils se levèrent" comme une image de leur résurrection. Ils étaient comme morts, dans leur nuit, et là ils sont vivants dans la lumière et le cœur transformé.

 

 

JEUDI 8 AVRIL Lc 35-48

 

Catéchèse baptismale de Jérusalem.

Personne donc ne doit penser que le baptême consiste simplement dans le pardon des péchés et la grâce de la filiation adoptive ; il en était ainsi pour le baptême de Jean, qui ne procurait que le pardon des péchés.

Mais nous savons très précisément que notre baptême, s'il est purification des péchés et nous attire le don de l'Esprit Saint, est aussi l'empreinte et l'image de la passion du Christ. C'est pourquoi saint Paul proclamait : Ne le savez-vous pas ?  Nous tous, qui avons été baptisés en Jésus Christ, c'est dans sa mort que nous avons été baptisés. Nous avons donc été mis au tombeau avec lui par le baptême.

 

35 En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.

 

Les deux, au rapport. D'abord ce qui s'est passé sur la route, parce que c'est là, que leur cœur était tout brûlant, même si cela n'a pris sens qu'après, puis la fraction du pain et la reconnaissance. Mais tel que c'est dit, c'est une grâce qui leur a été faite. Il s'est fait reconnaître par un signe.

 

36 Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! »

37 Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit.

 

Je pense qu'il y a de quoi avoir peur et de penser voir un esprit, d'autant que c'est déjà arrivé dans le passé, avec la tempête sur lac.  Frayeur et crainte.

 

38 Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ?

39 Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. »

40 Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.

 

 Certes un esprit n'a ni chair ni os, mais Raphaël dans le livre de Tobie, mange et pourtant ne mange pas…  Là, il fait d'abord marcher pour ses disciples le toucher et la vue, qui vont ensemble.

41 Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement.

Sauf qu'on a l'impression que ça ne suffit pas, et qu'il faut une autre preuve; manger.

 

Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »

42 Ils lui présentèrent une part de poisson grillé

43 qu’il prit et mangea devant eux.

 

Là, on peut supposer que Jésus a réussi ses tests et qu'ils sont rassurés, dont prêts à ce qui se passe là.

 

44 Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. »

 

45 Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures.

46 Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour,

47 et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem.

 

48 À vous d’en être les témoins. »

 

 

 Et là, le cadeau; l'ouverture au sens de la Parole, une autre compréhension du dessin de Dieu, qui fait d'eux des hommes nouveaux, mais cela sera achevé à la Pentecôte, puisqu'on est dans l'évangile de Luc. Et si on continue le texte, c'est la promesse du don de l'Esprit, puis c'est l'ascension, et le fait que les disciples reprennent leur place dans le temple, ce qui montre que la peur et la crainte sont parties. Ils peuvent prendre ce risque.

 

 

VENDREDI 9 AVRIL. Jn 21, 1-14 "je ferais de toi un pécheur d'hommes".

 

1 En ce temps-là, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment.

2 Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre, avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), Nathanaël, de Cana de Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres de ses disciples.

3 Simon-Pierre leur dit : « Je m’en vais à la pêche. » Ils lui répondent : « Nous aussi, nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, cette nuit-là, ils ne prirent rien.

 

Cela fait un groupe de 7, André n'est pas là, enfin on ne sait pas. Mais 7, c'est un bon groupe, un groupe symboliquement parfait. Il semble que Simon-Pierre qui a retrouvé sa barque, et son métier, dit ce qu'il compte faire. Et c'est surement à la nuit. Et ils ne prennent rien. Une nuit passée à pêcher, et rien. Une nuit non féconde, peut-être parce qu'ils n'ont pas pris Jésus avec eux. Ils l'ont comme oublié. Enfin peut-être.

 

4 Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui.

5 Jésus leur dit : « Les enfants, auriez-vous quelque chose à manger ? » Ils lui répondirent : « Non. »

6 Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer, tellement il y avait de poissons

 

Heureux ceux qui croient sans avoir vu. C'était dans la finale de Jn 20. Là, ils voient quelqu'un, ils entendent quelqu'un, ils parlent avec quelqu'un qui va leur dire quelque chose d'étrange.

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C'est le lever du jour. Et c'est surement important. Après la nuit de la foi, le début de l'espérance. Mais c'est quand même encore dans la nuit, parce que les disciples, ne reconnaissent pas celui qui demande à manger. Et c'est Lui qui demande. Eux font, et la pêche dépasse leur espérance.

 

Je me disais que comme chez Jean, rien n'est au hasard, le côté droit, c'est le côté de la plaie du Christ, et que si les 153 poissons représentent entre autre les nations, cela renvoie à la fécondité et à l'église qui est née du côté droit de Jésus sur la croix.

 

C'est bizarre ce qui se passe avec ce filet. Bon je n'y connais rien à la pêche. Mais je peux supposer que le filet aurait dû être remonté et les poissons mis dans la barque, mais le filet est trop lourd. Dans Luc, les barques sont tellement remplies qu'elles s'enfoncent. Donc pas possible de remonter le filet; il faut le laisser à la traîne.

Du coup, les disciples ramènent la barque en tirant le filet derrière eux , ou sur le côté. En arrivant sur la berge, le filet n'est pas remonté et il est dans l'eau avec ses poissons.

Pierre retourne à la barque chercher le poisson, et là, le filet est mis sur le sol.

 

7 Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C’est le Seigneur ! » Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau.

 

Toujours la même interrogation sur ce vêtement, surtout que le matin, au petit matin, sur le lac, il ne doit pas faire chaud. Alors c'est peut-être autre chose. Je pensais à Elie qui se voile le visage quand il comprend que Dieu est présent. Peut-être quelque chose comme cela. Un commentaire parle d'Adam qui après avoir mangé le fruit, voit qu'il est nu et se fait un vêtement. Est ce que Pierre veut cacher quelque chose ou est ce qu'il se sent honteux. En fait, si c'est la troisième apparition, ils ont reçu l'Esprit Saint et Pierre n'en fait pas grand chose, lui qui a reçu le pouvoir de délier les péchés.

 

8 Les autres disciples arrivèrent en barque, traînant le filet plein de poissons ; la terre n’était qu’à une centaine de mètres.

 

9 Une fois descendus à terre, ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain.

10 Jésus leur dit : « Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. »

 

Un feu de braise, comme celui qui brulait le soir de l'arrestation, il y a du pain et du poisson mais aussi le poisson pris. Donc ce qu'ils vont manger, c'est un ensemble. Le poisson de Jésus et le poisson de la pêche. J'ai lu hier, mais je ne sais plus où, que poisson grillé et poissons pêchés, ce n'est pas le même mot.

 

11 Simon-Pierre remonta et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré.

 

12 Jésus leur dit alors : « Venez manger. » Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur.

 

Est ce que Pierre a le temps d'apporter le poisson et de le vider? Pas l'impression. Là, il y a de repas qui est prêt,  et il y a aussi comme une gêne. Ils n'osaient pas lui demander qui es-tu. Il y a aussi la notion de distance.

 

 

13 Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson.

Est ce une nouvelle Cène?

Si Jésus s'approche, c'est lui qui fait le geste. Dans Jn 6, il donne le pain et le poisson et ce sont les disciples qui donnent. C'est exactement le même geste. Il s'agit alors d'un pain qui est lui, et qui les fait devenir lui. Et si le poisson est devenu symbole de Jésus, en manger avec lui, c'est devenir aussi lui.

 

14 C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples.

 

Malgré, ce qui s'est passé à Jérusalem, quelque chose les a poussés à faire comme si rien ne s'était passé. Ils reprennent leur vie, mais le groupe est maintenu. Et là, c'est Jésus qui reconstitue de groupe en proie au doute, qui le nourrit de lui, pour que le message soit annoncé sur toute la terre. Il y a bien renaissance, résurrection de ces hommes.

 

En fait je me demande s'il ne faut pas lire tout le chapitre 21, comme un chapitre consacré à Pierre, qui fait un véritable chemin. Ça commence par se jeter à l'eau, arriver sur la terre, partager le repas préparé, et ensuite petit à petit être confirmé dans la place de berger et même être averti de ce que sera son chemin sur cette terre, avant de rejoindre à nouveau.

 

SAMEDI 10 AVRI. Mc 16, 9-15. Début deuxième finale de Marc.

 

9 Ressuscité le matin, le premier jour de la semaine, Jésus apparut d’abord à Marie Madeleine, de laquelle il avait expulsé sept démons.

10 Celle-ci partit annoncer la nouvelle à ceux qui, ayant vécu avec lui, s’affligeaient et pleuraient.

11 Quand ils entendirent que Jésus était vivant et qu’elle l’avait vu, ils refusèrent de croire.

 

Ne pas croire une femme? Ne pas vouloir entendre, alors qu'Il l'avait annoncé?

 

12 Après cela, il se manifesta sous un autre aspect à deux d’entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne.

13 Ceux-ci revinrent l’annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus.

 

Ne pas croire non plus des hommes. Et normalement ils racontent beaucoup si on se réfère à Luc.

 

14 Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmes pendant qu’ils étaient à table : il leur reprocha leur manque de foi et la dureté de leurs cœurs parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient contemplé ressuscité.

 

Au moins ça ne les empêche pas de manger; on ne dit pas quand. On peut supposer que c'est le premier jour de la semaine, en théorie le troisième jour, mais de fait c'est tellement proche de la mort, que le groupe (et un groupe ce n'est pas n'importe quoi), que le groupe a besoin de prendre des forces ensemble. Et là, ils se récupèrent une engueulade; Peut-être que là, c'était le signe dont eux avaient besoin et je crois que parfois le Seigneur fonctionne comme ça. Pas toujours tendresse, ce qui n'empêche pas pas miséricorde, mais il faut appeler un chat un chat, et là, ils ont été un peu trop incrédules.  Peut-être aussi que cela sous entend l'épisode de Thomas, puisque ces versets sont postérieurs.

 

15 Puis il leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. »

 

N'empêche que c'est sur ceux là, que lui il compte pour aller et proclamer, et proclamer la résurrection, la victoire de la vie sur la mort et la mal, la présence de Dieu pour tous les hommes.

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