vendredi 16 avril 2021

SEMAINE DU 11 AU 17 AVRIL. ÉVANGILES


DIMANCHE 11 AVRIL. Jn 20, 9-31

https://giboulee.blogspot.com/2019/07/thomas-surnomme-didyme-ce-qui-veut-dire.html

 

9 C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! »

20 Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.

21 Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. »

 

Ils sont enfermés pas crainte des juifs, donc Thomas qui est dehors, a pris un risque, et surement pour eux. Une première parole, la paix, (ils retrouvent la voix), puis un geste qui fait appel à la vue, et une émotion chez les disciples: la joie. Puis à nouveau la voix, la parole, et un envoi. Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie (je vous envoie dans le monde pour que vous quittiez votre refuge, comme j'ai quitté mon ciel), et que pour que vous alliez dans le monde, ce monde qui attend le salut. Mais pour pouvoir devenir témoins, ils ont besoin de l'Esprit Saint ( c'est bien ce qu'on voit dans les actes avec la transformation radicale de Pierre).

 

22 Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint.

23 À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »

 

Donc là, on pourrait dire acte deux: le don de l'esprit saint et ce pouvoir énorme de devenir comme l'esprit des avocats. Remettre les péchés ou les maintenir. Mais qu'est ce que Jésus, ou Jean, mettent derrière ce mot péché. Le péché contre le Fils, celui de l'aveuglement qui a été celui reproché aux pharisiens, ou les péchés qui sont remis une fois par an, à Yom Kippour? Là il ne s'agit plus de sacrifices pour le péché, si la mort sur la croix, c'est cela, et fait une fois pour toute, c'est la possibilité à tout homme de recevoir la rémission s'il en fait la demande; C'est aussi une ère qui s'ouvre. C'est peut-être aussi cela qui se cache dans ce dimanche de la miséricorde.

 

24 Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu.

25 Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »

 

Ils lui ont parlé de la marque des mains et du côté, pas des pieds, donc il reprend ce qu'on lui a raconté, mais lui, il veut sentir la chair.  Il veut être sur que ce n'est pas une illusion. Pourtant les autres paroles auraient pu l'aider à comprendre la vérité du témoignage. Mais il est un homme, et ça, c'est agréable.

 

26 Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »

 

 Comme cela on retient bien le texte. Eux sont toujours dans, Lui, il vient alors que c'est verrouillé et il est là "au milieu" comme autrefois la femme adultère, et il parle, d'abord à tous, et il doit dire Shalom.

 

27 Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. »

28 Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »

29 Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

 

Et c'est le dialogue avec Thomas. Je ne pense pas que Thomas ait eu besoin de toucher, encore que.. Il y a Jésus qui a entendu son doute, notre doute, et qui nous donne un signe pour que nous passions du doute à la foi. Encore que les mots là, soient autres. Passer de l'incrédulité, au ce n'est pas possible,  à une transformation intérieure, car c'est devenir croyant, qui engage tout l'individu. Et c'est ce retournement qui se fait. Je crois qu'il était de bonne foi quand il refusait de croire le témoignage des autres, mais là, il vit quelque chose, comme le vivra Saul plus tard sur la route de Damas, qui ouvre les yeux qui provoque un changement radical, et qui lui fait voir en l'homme qui est là, son Seigneur et son Dieu. Il est le premier à dire que Jésus est Dieu.

 

Et c'est l'annonce de la Béatitude pour nous. Il est devenu croyant (j'aime cette forme verbale), et cela nous est aussi donné à nous qui ne voyons pas avec la vision biologique, mais avec cette vision donnée par l'Esprit.

 

 

 30 Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre.

31 Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.

 

Et cela c'est bien le cadeau: avoir la vie en son nom.

 

 

LUNDI 12 AVRIL. Jn 3, 1- 8

 

1 Il y avait un homme, un pharisien nommé Nicodème ; c’était un notable parmi les Juifs.

2 Il vint trouver Jésus pendant la nuit. Il lui dit 

: « Rabbi, nous le savons, c’est de la part de Dieu que tu es venu comme un maître qui enseigne, car personne ne peut accomplir les signes que toi, tu accomplis, si Dieu n’est pas avec lui. »

 

Il y a le fait que c'est Nicodème qui se déplace de nuit pour rencontrer le jeune Rabbi. Et il le reconnaît comme un maitre qui enseigne, et pour lui, seul celui qui  est avec Dieu, et qui donc peut accomplir des signes, peut être reconnu comme Rabbi. C'est un peu comme s'il le reconnaissait prophète.

 

3 Jésus lui répondit :

« Amen, amen, je te le dis : à moins de naître d’en haut, on ne peut voir le royaume de Dieu. »

 

Peut-être que le questionnement non dit de Nicodème, comme celui du jeune homme riche, est que dois-je faire pour avoir la vie éternelle, ou entrer dans le royaume de Dieu. Et la réponse, c'est naître d'en haut, et là, on ne possède pas, on voit ce qui est autre chose.

 

4 Nicodème lui répliqua : «

 Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une deuxième fois dans le sein de sa mère et renaître ? »

 

Là, c'est l'habitude rabbinique de discuter sur les mots, sauf que là, il ne fallait pas les séparer les mots. Il s'agit bien de naître d'en haut, pas de naître une deuxième fois;. Sauf si le sens est aussi naître de nouveau.

 

5 Jésus répondit :

 « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu.

 

6 Ce qui est né de la chair est chair ; ce qui est né de l’Esprit est esprit.

7 Ne sois pas étonné si je t’ai dit : il vous faut naître d’en haut.

8 Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. »

 

C'est la réponse de Jésus. Naître de l'eau (mais quelle eau) et de l'Esprit, pour entrer dans le royaume.

 

La dernière phrase, peut-être qu'elle concerne aussi Jésus. Jésus est bien du souffle de l'Esprit, on entend sa voix encore aujourd'hui, mais on ne lui met pas la main dessus.

 

MARDI 13 AVRIL. Jn 3, 7-14

 

7b En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème :

« Il vous faut naître d’en haut.

8 Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. »

 

Bon, on reprend les versets d'hier. Peut-être pour introduire la question de Nicodème.

 

9 Nicodème reprit :

« Comment cela peut-il se faire ? »

 

10 Jésus lui répondit :

« Tu es un maître qui enseigne Israël et tu ne connais pas ces choses-là ?

Ce qui est intéressant là, c'est que Nicodème, avec une simple question, se met en position "basse", il ne sait pas, il attend une réponse, alors qu'il est un maître en Israël. Et il prend cette position basse, devant un jeune. Tu n'as même pas 40 ans lui dira-t-on plus tard.

 

11 Amen, amen, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage.

 

Il y a quand même de quoi être surpris. Qui est ce "nous"? Et qui est ce "vous"?

 

12 Si vous ne croyez pas lorsque je vous parle des choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses du ciel ?

 

On peut penser que le vous, dépasse Nicodème et parle des juifs ou des pharisiens si présents dans cet évangile. Parler des choses de la terre, parler des choses du ciel, pas simple à comprendre. Opposer le haut et le bas? Et il s'agit d'un futur. Ce qui peut évoquer Jn 6.

 

13 Car nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme.

 

Il me semble que cela fait référence à un psaume, et que ce sera repris dans l'épitre aux Ephésiens. Mais là Jésus se donne son titre: Fils de l'homme.

Pr 30, 4 Qui est monté aux cieux, et qui en est descendu? Qui a recueilli le vent dans ses mains? Qui a serré les eaux dans son vêtement? Qui a fait paraître les extrémités de la terre? Quel est son nom, et quel est le nom de son fils? Le sais-tu?

 

 

14 De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé,

15 afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.

 

Annonce de ce qui va advenir, mais pour donner non pour avoir la vie sauve, mais avoir la vie éternelle, ce qui est autre chose.

 

Si Nicodème se posait des questions sur Jésus et le considérait comme un prophète, là il s'en prend plein la gueule, parce qu'en gros Jésus lui dit qu'il n'a rien compris. En fait c'est tout ce qui se passera par la suite qui est évoqué ici. Mais là, Jésus se donne le nom du Fils de l''homme, et il parle de son destin: être élevé comme le serpent sur la croix, non pas pour donner la vie (ceux qui regardaient étaient sauvés), mais la vie éternelle, ce qui répond à la question non dite de Nicodème. Croire en lui, pour avoir la vie éternelle.

 

 

MERCREDI 14 AVRIL. Jn 3, 16-21

 

16 En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème: (phrase surement rajoutée pour la lecture).

 

« Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.

Pour moi, c'est bien la question essentielle, cette vie éternelle, qui n'est pas la vie où on vit indéfiniment, mais la vie renouvelée, la vie vivante, la vie créatrice, la vie amoureuse. Et c'est pour cela que je pense que c'est la question de Nicodème et la notre et que Jésus y répond dans cet évangile.

 

17 Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »

 

Et là, c'est l'affirmation, "pas pour juger mais pour sauver et sauver par lui." Et ce qui sauve c'est la foi. La victoire qui a vaincu le monde (le monde des ténèbres) c'est notre foi 1Jn 5. Mais c'est croire pas vague, mais croire en lui le Fils;

 

18 Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

 

L'affirmation, Jésus sauve du jugement qui envoie dans les ténèbres, dans ce monde sous l'emprise du mal.

 

19 Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.

 

Là, c'est toujours la douche froide… Mais c'est ce qui va se passer avec le procès et la mort. Les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que changer, cela ils ne le voulaient pas. Jésus Lumière du monde: Je suis la lumière du monde, jn 8.

 

20 Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ;

21 mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »

 

Ces deux versets qui se font écho. Faire le mal, détester la lumière, peur que les œuvres ne soient dénoncées.

                                                               Faire la vérité, (donc ce qui est agréable à D), fait venir à la lumière, et montre que les œuvres sont accomplies en union avec Dieu, donc que Dieu est présent dans cette personne.

 

 

JEUDI 15 AVRIL. Jn 3, 31-36

 

31 « Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre est terrestre, et il parle de façon terrestre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous,

32 il témoigne de ce qu’il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage.

 

Jésus parle de lui, mais pas si simple à comprendre. Mais il se positionne comme celui qui est au-dessus de tout, et qui est témoin de ce qu'il a vu et entendu, et en lui ça pleure, parce qu'il n'est pas entendu, ni reconnu comme témoin. C'est déjà une annonce de la passion.

 

33 Mais celui qui reçoit son témoignage certifie par là que Dieu est vrai.

34 En effet, celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l’Esprit sans mesure.

35 Le Père aime le Fils et il a tout remis dans sa main

 

Il y a quelque chose de trinitaire. Le fils dit les paroles du Père (ou il est la Parole du Père), et l'esprit est présent en lui. Et celui qui entend et qui croit que Jésus est l'envoyé, montre que tout ce que fait le Père est vérité. Et c'est la relation amoureuse qui est entre les deux.

 

.

36 Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire le Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. »

 

Et la finale, croire en Jésus, c'est la vie éternelle qui est donnée, (et cela sera je crois repris dans la samaritaine et dans le pain de vie). Il y a le "sur". Est ce que Jésus est venu, pour désamorcer la colère de Dieu, colère qui vient parce que son fils n'est pas reconnu? On sort là de la notion classique du péché. Mais ça peut répondre à la question de base: la vie éternelle.

 

VENDREDI 16 AVRIL. Jn 6, 1-15

 

On a allègrement sauté la samaritaine et la guérison du paralysé. Donc on peut penser qu'il quitte Jérusalem, ce qui est étonnant si la Pâque est proche..

 

1 En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade.

2 Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades.

 

Là, on a une foule qui veut des guérisons. Elle le suit, à cause des signes accomplis sur les malades;

 

3 Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples.

4 Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche.

 

Tel que c'est écrit, on a un peu l'impression que Jésus, avec son petit groupe à lui, est parti sur la montagne pour les enseigner, position assise de l'enseignant, mais ça ne se passe pas comme ça. Il aurait pu faire comme tout rabbi un enseignement sur la délivrance. Mais non, il a une autre urgence, la foule. Et là, c'est différent des synoptiques, il est question directement de pain pour donner à manger; il ne s'agit pas de la parole, mais de la faim de l'estomac. On peut penser que pour Jésus, l'homme c'est un tout, et c'est cela l'important.  Quelles sont les faims de l'humain?

 

5 Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? »

6 Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire.

7 Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. »

Si on suit l'histoire, il est là, il enseigne, il lève les yeux, il voit de monde et il pense à leur donner de quoi manger. Et du coup, il pose une question à Philippe, question qui doit lui ramener les pieds sur terre, et il est question d'un lieu. Quel est le village le plus proche? A quoi Philippe répond par le coût d'une telle opération et encore ce serait un peu.

 

8 Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :

 9 « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! »

 

Peut-être que cela répond à la question du où. Ici il y a… Mais cela semble dérisoire.

 

10 Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes.

11 Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient.

 

Il y a la référence au psaume 22, l'herbe. Et le miracle, sauf que là, c'est lui qui distribue (ce qui a du prendre un sacré bout de temps, en théorie). Et il y a la sassiété que l'on trouve dans les trois autres récits.

 

12 Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. »

13 Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.

 

Etonnant la phrase: douze paniers avec les morceaux restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture; à croire que certains n'en n'ont pas voulu

 

14 À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. »

15 Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.

 

https://giboulee.blogspot.com/2018/08/jn-6-35-15mais-jesus-savait-quils.html

 

Le signe est compris, il est celui qui donne la manne comme Moïse, il est le prophète annoncé. Et Jésus ne leur laisse pas le temps de passer à l'acte, en faire leur roi, et de nouveau il se retire dans la montagne. C'est étonnant se "retire", lui seul, donc sans les disciples qui ne doivent pas savoir que faire.

 

 

SAMEDI 17 AVRIL. Jn 6, 16-21

 

16 Le soir venu, les disciples de Jésus descendirent jusqu’à la mer.

17 Ils s’embarquèrent pour gagner Capharnaüm, sur l’autre rive. C’était déjà les ténèbres, et Jésus n’avait pas encore rejoint les disciples.

 

Jésus s'est retiré dans la montagne, et il n'a pas laissé de consignes. Il y a ces douze corbeilles, il y a ces douze hommes. Il y a une barque. Et là, ils prennent une décision, ils retournent à Capharnaüm, même si c'est la nuit. En fait, ça passe du soir venu aux ténèbres et c'est plus fort. Plus de lumières, le noir, et le doute. Où est-il? Et pourtant ils ont vu, ce qui s'est passé.

 

18 Un grand vent soufflait, et la mer était agitée.

 

Et c'est la tempête. Un grand vent qui souffle et la mer qui se soulève. Et le noir. Et la peur.  Se sentir perdu, se sentir menacé.

 

19 Les disciples avaient ramé sur une distance de vingt-cinq ou trente stades (c’est-à-dire environ cinq mille mètres), lorsqu’ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors, ils furent saisis de peur.

20 Mais il leur dit : « C’est moi. N’ayez plus peur. »

 

La phrase de Jésus, n'ayez plus peur, que peut-elle dire? Vous aviez peur de sombrer, vous avez eu peu de me voir arriver, mais je suis là, avec vous. Alors faites confiance, faites moi confiance.

 

21 Les disciples voulaient le prendre dans la barque ; aussitôt, la barque toucha terre là où ils se rendaient.

 

En pensant à ce texte ce matin, j'entendais ces phrases des séries policières, "embarquez- le", mettez-le dans la barque. Et c'est plus ou moins ce que veulent les disciples. L'avoir avec eux dans la barque, comme un talisman, comme un gri-gri. Mais ce n'est pas cela qui se passe. C'est comme si les ténèbres se levaient et que les disciples se rendent compte qu'ils sont arrivés à bon port. Ils étaient bien dans la bonne direction. Ils ne sont plus en pleine mer, ils accostent et Jésus est déjà sur la terre ferme. Au début du texte d'hier il y avait la question de Jésus, où pourrions trouver de quoi acheter à manger. Et dans cette finale, c'est bien la question du où. Où es-tu quand je décide de te précéder quelque part, sans te demander ton avis, où es-tu quand je suis dans la nuit et que je perds mes repères? Où es-tu. Et toi, tu vois, et toi, tu es capable de marcher sur la mer, et de me faire arriver à bon bord et de me tendre peut-être la main pour m'aider à descendre. Mais moi, je ne t'ai pas embarqué avec moi, parce que personne ne met la main sur toi et que tu es souverain et libre.

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