vendredi 11 juin 2021

SEMAINE DU 6 AU 12 JUIN. ÉVANGILES


 

DIMANCHE 6  JUIN. FÊTE DIEU…

 

BLOG ROYANNAIS. Pour vous (Fête du corps et du sang du Seigneur)

Qu’il y ait une culture sacrificielle dans le Premier Testament, c’est certain, tout comme la critique implacable de cette culture, notamment chez les prophètes. Que les premiers chrétiens aient offert des sacrifices, nous n’avons pas de quoi le penser. Jamais Jésus ni ses disciples ne nous sont montrés offrant des sacrifices à Jérusalem. Dès l’an 70, il n’y a plus de temple après sa destruction par les Romains. Et cela ne laisse pas la trace du moindre traumatisme chez les disciples de Jésus ; pour eux, cela semble ne rien changer.

Dès lors, prendre au premier degré la littérature sacrificielle dans le Second Testament c’est, à coup sûr, d’un simple point de vue historique, une aberration. Théologiquement, si l’on veut maintenir le vocabulaire sacrificiel, il faudra se demander ce que l’on fait. Tant qu’il n’existe pas d’écrits chrétiens, les Ecritures, la Parole de Dieu, c’est le Premier Testament. Il est lu de façon allégorique, une chose en désignant une autre. On parle donc de sacrifice, mais on vise autre chose.

 

Qu’est-ce qu’un sacrifice ? C’est une offrande animale ou végétale, offerte à la divinité par l’intermédiaire des prêtres. Ce n’est pas une prière. Les prêtres ne sont pas chargés de la prière. Que les chrétiens offrent leur vie en sacrifice (Rm 12, 1), c’est une manière de parler, allégorique, je l’ai dit. Vous remarquerez qu’ils n’offrent pas un sacrifice de temps en temps, mais que c’est toute la vie qui est sacrifice vivant (drôle d’expression, on ne tue plus ni ne coupe ou ne cueille). Le sacrifice n’est pas un acte ponctuel mais une manière de vivre.

 

Alors, si vous voulez offrir à Dieu des sacrifices, vous faites fausse route. C’est vous-même tout entier que vous êtes invités à offrir, le reste est baliverne. Qui peut imaginer que se priver d’un carreau de chocolat pendant le carême réjouit le bon Dieu ? Soyons sérieux.

 

Qui s’offre en sacrifice vivant ? Qui se donne complètement, pour toute la vie, pour demeurer vivant ? 

Que signifie s’offrir pour demeurer vivant ? L’amour

 

Et le vocabulaire du sacrifice déjà passablement malmené, subverti, est amené à disparaître. « Pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jn 15, 13), pour ceux qu’on est appelé à aimer, tout homme et la création.

 

Le soir de la cène, si l’on en croit les quatre récits qui nous sont conservés, Jésus s’est offert, lui tout entier, comme offrande, pour demeurer vivant. Et à qui ? Il a donné son corps et sa vie à ceux auxquels il s’offrait en nourriture. Le dernier repas ne peut être un sacrifice. Jésus n’a rien offert au Père, à Dieu.

 

En Jésus, c’est Dieu qui se donne, de nouveau, comme depuis toujours, comme vie du monde, des hommes et des femmes, de la création tout entière. Dieu qui se donne. On peut certes appeler cela un sacrifice. Tout est évidemment possible avec le langage. Mais il faudrait arrêter de dire n’importe quoi si on prétend dire quelque chose de sensé !

 

Le Dieu de Jésus, c’est lui qui donne à l’homme, c’est l’anti-sacrifice, le retournement des sacrifices. L’eucharistie est l’anti-sacrifice. Et son vocabulaire sacrificiel est subvertissement du sacrifice, comme dans l’épître aux Hébreux.

 

Il se fait nourriture, c’est dire qu’il se donne pour que nous vivions. Il se fait boisson, c’est dire qu’il se donne pour le plaisir de l’ivresse ou la folie du désir. Voilà où nous engage le don que Jésus fait : prenez, mangez, buvez. C’est moi, mon corps, mon sang, pour vous. Moi, pour vous. Qui d’autre que l’amant dit cela ? L’amoureux fou de l’humanité à soigner, d’une humanité dont il faut prendre soin.

 

L’eucharistie est une nourriture de vie, comme la Parole. Origène, le grand exégète du début du troisième siècle, sait trouver les mots pour le dire : « Vous savez, vous qui avez coutume d’assister aux divins mystères, de quelle manière, après avoir reçu le corps du Seigneur, vous le gardez en toute précaution et vénération, de peur qu’il n’en tombe une parcelle, de peur qu’une part de l’offrande consacrée ne se perde. Vous vous croiriez coupables, et avec raison, si par votre négligence quelque chose s’en perdait. Si, pour conserver son corps, vous prenez tant de précaution, et à juste titre, comment croire qu’il y a un moindre sacrilège à négliger la parole de Dieu qu’à négliger son corps ? »

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12 Le premier jour de la fête des pains sans levain, où l’on immolait l’agneau pascal, les disciples de Jésus lui disent : « Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? »

13 Il envoie deux de ses disciples en leur disant : « Allez à la ville ; un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre. Suivez-le,

14 et là où il entrera, dites au propriétaire : “Le Maître te fait dire : Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?”

15 Il vous indiquera, à l’étage, une grande pièce aménagée et prête pour un repas. Faites-y pour nous les préparatifs. »

16 Les disciples partirent, allèrent à la ville ; ils trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque.

 

On est le premier jour de la fête des pains sans levain, et cela commémore la nuit où en grande hâte les hébreux ont quitté l'Egypte, avec du pain pas levé. Fin de l'esclavage. Avant il y a eu l'immolation de l'agneau, le sang répandu sur les linteaux, le sang qui a protégé de la mort du premier né, le sang qui a permis de rester dans la vie.

 

Ce qui se passe, reste étonnant, sur le choix de la salle. Un homme qui porte une cruche d'eau, en soi ce n'est pas banal. Peut-être une eau spéciale, une eau d'une source autre. Mais cet homme là, c'est juste un intermédiaire. Il doit être un serviteur. Pourquoi vient-il à la rencontre ce porteur d'eau? En tous les cas, il y a une salle qui attend, qui est déjà prête pour le repas.

 

Ce  matin je suis sensible à l'attention de Jésus, qui sait que ses heures sont comptées. Et si cette salle, c'est celle où par la suite, les disciples attendront le don de l'Esprit, c'est une salle cadeau. C'est un lieu de mémoire.

 

22 Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit : « Prenez, ceci est mon corps. »

 

Comment ont-ils réagi en entendant cette phrase? Ça doit quand même jeter un froid..

 

23 Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, et ils en burent tous.

 

24Et il leur dit : « Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude.

 25 Amen, je vous le dis : je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu. »

 

Là, il attend qu'ils aient bu pour leur dire que ce vin partagé, c'est son sang. C'est peut-être plus facile quand cela vient dans un deuxième temps.

 

Et c'est le pain rompu qui devient corps. Et c'est le vin versé qui devient sang qui sauve l'humanité.

 

26 Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers.

 

Chant des psaumes, louange..  Et la passion s'ouvre.  

 

 

LUNDI 7 JUIN. Mt 5, 1-12

 

 

Fin du chapitre 4, 23-25.

23 Jésus parcourait toute la Galilée ; il enseignait dans leurs synagogues, proclamait l’Évangile du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple.

24 Sa renommée se répandit dans toute la Syrie. On lui amena tous ceux qui souffraient, atteints de maladies et de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés. Et il les guérit.

25 De grandes foules le suivirent, venues de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et de l’autre côté du Jourdain.

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1En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui.

2 Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait.

 

Il s'agit bien des disciples qui sont des hommes et peut-être des femmes qui le suivent, mais dans quel but? Jésus dans ce qui précède, marche beaucoup, enseigne, proclame que le Royaume, c'est pour maintenant,  et il guérit et chasse les esprits mauvais.

 

Il disait : à ses disciples..

 

3 « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.

4Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.

5 Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.

6 Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.

7 Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.

8 Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.

9 Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.

10 Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux.

 

1 1Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.

12 Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! C’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. »

 

 

MARDI 8 JUIN. Mt 5, 13-16

 

Peut-être que ce Jésus dit là, juste après son programme des béatitudes, c'est vous êtes devenus riches en devenant mes disciples, même si vous avez renoncé à certaines choses. Alors ce que vous avez reçu, ne le gardez pas pour vous. Vous n'êtes pas la source, mais vous rendez témoignage à la source par votre manière de vivre. Moi je suis le sel, moi, je suis la lumière, moi, je suis la ville sur la montagne (Jérusalem), je ne me cache pas (je ne suis pas un Dieu qui se cache). Par moi, vous découvrez mon Père, par vous mon Père sera découvert et reconnu comme la source. Peut-être faut-il prendre conscience du don reçu et de ce que cela implique. Je suis la lumière du monde dit Jésus..

 

13 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens.

 

Il advient au sel impropre, ce qu'il advient aux grains jetés en dehors du champ, sur le chemin. On marche sur lui, il est piétiné, il a perdu toute sa valeur. Pour le grain Jésus dit que les oiseaux les mangent.. Au moins ça sert à quelque chose. 

 

14 Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. 15Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.

 

16 De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »

 

 

MERCREDI 9 JUIN. Mt 5, 17-19.

 

Ces quelques versets précèdent ce que jésus va dire ensuite, sur la colère, sur l'adultère, etc. On vous a dit, Moi je vous dis. Peut-être que c'est une manière pour Matthieu d'introduire la suite, car la loi proposée par Jésus est autrement plus radicale..

 

Ce qui m'a paru intéressant,  c'est le dernier verset: celui qui observe ces commandements et les enseigne, celui-là est le plus grand. Il ne s'agit pas d'enseigner, (en théorie ce que font les scribes), mais de pratiquer et avant tout enseignement, il s'agit déjà d'en vivre soi-même. Et c'est ce que Jésus dit de lui, quand il parle d'accomplir.

 

17 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir.

 

18 Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise.

 

Si on admet qu'avec la mort et la résurrection tout a été accompli, alors peut-être que des modifications ont eu lieu, mais qu'on ne s'en est pas rendu compte. Je sais que dans cette langue, changer un iota ou un trait, modifie complétement le sens..

 

19 Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »

 

 

JEUDI 10 JUIN. Mt 5, 20-26

 

Finalement qu'est ce qu'on entend par justice? Si être juste c'est s'adapter et trouver ce que Dieu attend de moi, m'ajuster à lui, (ça j'aime bien), ce que dit Jésus, c'est que cela se joue dans la relation à l'autre, dans mon regard, mon écoute, mon respect pour lui, et ce n'est pas si simple, hélas.

 

20 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.

 

Il s'agit de surpasser, mais pas dans le tatillonage.. Et là, d'emblée, Jésus casse ceux que l'on considère comme les plus aptes. Ceux qui connaissent la loi et ceux qui pensent l'exécuter, la pratiquer; et ça, c'est un danger. C'est faire pour faire.

 

21Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : ‘Tu ne commettras pas de meurtre’, et si quelqu'un commet un meurtre, il devra passer en jugement.

 

Il me semble que dans le pentateuque, quand quelqu'un commet un meurtre, il y a des tas de circonstances atténuantes (ou pas) et qu'il doit bien y avoir un jugement. Pour le dire autrement, il doit assumer ses actes, et accepter le jugement des anciens.

 

22Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement.

Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal.

Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu.

 

 

Là Jésus change la donne. Il y a des meurtres qui existent.. Des meurtres verbaux, qui font des dégâts. Et c'est ceux là, qui ne sont pas visibles, le sont pour le regard de Dieu. Et ils seront sanctionnés, mais semble t il dans un ailleurs, après la mort.

 

23  Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,

24 laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.

 

Et là, on repasse au présent. C'est maintenant qu'il faut se réconcilier avec celui qui a quelque chose contre moi, et ça ce n'est pas si évident que cela à trouver et à entendre. Car je peux blesser quelqu'un sans m'en rendre compte. Parfois si, et c'est là, où il faut agir.

 

25 Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison.

26Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »

 

Je ne sais pas qui est  l'adversaire, mais c'est maintenant qu'il faut trouver un terrain d'entente. Après ce sera trop tard..

 

 

VENDREDI 11 JUIN. SACRÉ CŒUR. Jn 19, 31-37

 

Si j'ai bien compris, c'est Jésus qui a demandé que cette fête de son cœur sacré (et rempli d'amour), amour qui continue à se déverser, soit célébrée le vendredi après .. Mais comme la fête Dieu est passée au dimanche, du coup, je ne sais plus après quel dimanche il voulait que ce soit célébré. Je sais aussi que c'est une fête ancienne. Et si Jésus a demandé cela, ça ne doit pas être pour rien. Qu'est ce qu'on risquait d'oublier? Il faut dire que la communion ne devait pas être très fréquente au 17 siècle. Les textes changent d'une année sur l'autre. Là, je suis sensible à l'épitre aux éphésiens. Quand Paul parle de la largeur, de la profondeur..  j'ai l'impression qu'il parle de ce déferlement d'amour qui est ressenti par certains (et je pense que j'ai du le ressentir, mais que cela est un peu dissous). Alors mon désir, c'est que cet amour, cet amour fou, je puisse le ressentir à nouveau, ou le ressentir tout court. La Paix et la joie, oui, mes souvenirs sont précis. L'amour, non. Et pourtant c'est pour moi le centre de cette fête.

 

Je ne pense pas (mais je peux me tromper) que ce soit une fête que célèbre le fait que grâce au sacrifice (amour porté à son plus haut degré), la colère de Dieu se détourne, et permet l'alliance nouvelle. Comme si cela devait obtenir la miséricorde.

 

Quand je serai élevé de terre j'attirerai tout à moi..

 

31 Jésus venait de mourir. Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes.

 

32 Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus.

 

33 Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes,

34 mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.

 

C'est quelque chose qui me pose question, parce qu'il me semblait que quand quelqu'un est mort, le sang se fige et qu'il ne coule plus. Là c'est ce qui en sort, qui est pointé. Le sang, on peut quand même s'y attendre, mais l'eau? On sait que cela prouve que Jésus est bien mort par étouffement (l'eau dans le muscle cardiaque), mais cela va au-dela. Eau qui sort du cœur du Fils, eau qui donne la vie, comme d'ailleurs le sang, alors que la mort a fait son œuvre.

  

35 Celui qui a vu, rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez.

 

Et là, c'est le commentaire de celui qui raconte. On ne lui a pas dit, il a vu de ses yeux, et c'est "la vraie vérité". Et s'il raconte cela, c'est pour que les lecteurs, comprennent que le Seigneur Jésus est bien un humain. Que le verbe a pris chair.

 

36 Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture : ‘Aucun de ses os ne sera brisé.’

 

Peut-être que cela renvoie au rituel de l'agneau pascal, un agneau sans défaut, que l'on mange debout. Et dont les os ne sont pas brisés. C'est le psaume 34, 20. Ce psaume parle du juste, et le Seigneur veille à ce qu'aucun de ses os ne soit brisés.

 

 

37Un autre passage de l’Écriture dit encore : ‘Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.’

 

Un passage de Zacharie. 12,10 Je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication. Ils regarderont vers moi. Celui qu’ils ont transpercé, ils feront une lamentation sur lui, comme on se lamente sur un fils unique ; ils pleureront sur lui amèrement, comme on pleure sur un premier-né.

 

 Ce qui serait l'affirmation de la divinité. Il semble que celui qui est transpercé, ce soit Dieu.. ou bien, celui qui le représente. Mais Zacharie, d'après Jésus a été tué.. Qui est "moi"?

 

 

 

SAMEDI 12 JUIN. Lc 2, 41-51

https://giboulee.blogspot.com/2018/12/temps-de-noel-dimanche-de-la-sainte.html

 

Qu'est ce que Marie gardait dans son cœur? Il y a eu l'inquiétude d'avoir quand même failli à la tâche d'élever cet enfant qui leur appartient sans leur appartenir,  il y a la peur de l'enlèvement, il y a le questionnement sur Jésus nouveau Salomon, alors qu'il n'a que douze ans, il y a cette réponse de Jésus, qui a pu faire mal. Pourquoi me cherchez vous??? Comme si vous ne pouviez pas me faire confiance et comprendre que cette fête de la Pâque, c'est enfin le moment de "découvrir" avec mes yeux de chair la maison de la Présence et ces sages qui consacrent leur vie à comprendre, et que je serai revenu à la maison Sauf qu'il n'a que douze ans et que Jérusalem Nazareth, ce n'est pas proche. Bien sûr il leur est soumis, mais là, il a fait comprendre que cette maison de Nazareth, n'est pas la maison de son Père, et qu'il sera attiré ailleurs, et que cela Marie, ne l'oubliera pas. Il y a déjà de la séparation qui se profile.

 

 

41 Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. 42Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume.

43 À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents.

44 Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances.

45 Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher.

 

Importance du temps. Une journée de chemin sans se poser de questions, mais certainement au moment du soir, l'inquiétude qui monte. Où est-il?

 

46 C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions,

47 et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses.

 

Retour et recherche. Peut-être ont-ils de la famille.. Et retourner au temple, est ce que l'idée est venue tout de suite? Et là… Le regard du narrateur se pose sur les docteurs de la loi, et on a l'impression qu'ici Jésus est décrit comme un nouveau Salomon. Il y a certainement une Sagesse plus importante que l'intelligence. On retrouvera cela à la fin quand à Jérusalem on envoie à Jésus des docteurs pour le prendre en défaut. Mais "tout le peuple était suspendu à ses lèvres"?

 

48 En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! »

 

Que faut-il mettre derrière ce mot? Sont-ils émerveillés, ou se demandent-ils, mais qu'est ce qu'il fait là, et il y a le pour quoi. Marie est surement dans le soulagement, mais elle dit bien son vécu, et je pense que c'est important. Pour quoi, nous as tu fait cela. Tu ne te rends pas compte combien nous avons eu peur de ne pas te retrouver, que tu aies été enlevé , et nous sommes là, pour te protéger et nous avons failli à notre devoir..

 

49 Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? »

50 Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait.

 

Là réponse de Jésus est plus que bizarre. Quel parent ne chercherait pas son enfant? C'est un reproche. Vous auriez du comprendre que je sera rentré , mais que comme c'est mon premier contact avec ce lieu de la Présence, j'ai besoin de le connaître ce lieu, pour avoir une rencontre avec mon Père. Et cela a dû faire peut-être mal à Joseph. Car ce qu'il dit, c'est quand même, votre maison, n'est pas ma maison. Peut-être qu'ils n'ont pas compris, peut-être que la réponse a été souffrance pour eux, malgré le soulagement.

 

51Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis.

Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.

Là, on pourrait dure, fin de l'histoire. La vie reprend son cours mais Marie, n'oublie pas.

 


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