samedi 5 juin 2021

SEMAINE DU 30 MAI AU 6 JUIN. ÉVANGILES


 

DIMANCHE 30 MAI. TRINITÉ. Mt, 28, 16-20.

 

16 En ce temps-là, les onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre.

17 Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes.

 

Ce qui est intéressant c'est qu'on ne sait pas si Jésus est là et les attend, ce qui est plus ou moins dit dans les versets précédents (les femmes), ou si Jésus apparaît d'un coup. Ce qui semble dit ici, c'est qu'il y a comme une distance physique entre Jésus et les disciples. Certes ils se prosternent mais certains dans leur cœur restent à distance.

 

18 Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles :

 

Et là, il se passe autre chose. Il s'approche ce qui permet de le reconnaître et il leur parle, le son de sa voix. 

 

 « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre.

 

La première phrase est une affirmation. Vous m'avez humilié, mort, ayant perdu tout pouvoir et maintenant le Père (m'a donné le pouvoir qu'il a lui même sur la terre et au ciel. C'est une affirmation. Et ce pouvoir, de fait sera transmis par l'Esprit Saint.

 

19 Allez !

De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit,

20 apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. 

 

 Je ne sais pas si dans le texte grec il y a une ponctuation. Le choix ici c'est de séparer le verbe, de le mettre à l'impératif et non pas de le lier à la suite, allez et de toutes les nations faites des disciples. Je dois dire que cet envoi, me plait bien.

 

Il y a donc un envoi.. "Allez" et un ordre. Faire des disciples des autres nations, donc sortir de la terre connue, aller ailleurs, ne pas garder pour soi. Ces disciples, il faut les baptiser et là, c'est la Trinité, et leur apprendre à observer.

 

Finalement c'est ce qu'on verra avec diacre Philippe dans les actes. Parler pour faire des disciples de celui qui est amoureux de l'homme, et qui a donné sa vie, leur donner l'Esprit par le baptême, et continuer l'enseignement du changement de vie. Il y a un rôle dans la permanence de l'annonce.

 

Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »

 

Et la promesse, ne laissez pas les disciples nouveaux seuls.. Moi je reste avec vous dans votre présent, jusqu'à cette fin du monde, où je reviendrai dans la gloire.

 

Mais j'ai toujours du mal avec cette phrase, comme si elle avait été changée. Pour mo, ce serait jusqu'à la fin des temps.

 

 

LUNDI 31 MAI… visitation. Lc 1, 39-56

 

J'ai lu hier ce texte de Charles de Foucault. Il fait de Marie comme un ostensoir, et c'est plus que l'arche d'alliance, c'est la présence qui est en elle et qui déjà fait miracle…

 

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)

Considérations sur les fêtes de l'année, 02/07 (Nouvelle Cité 1987,  p. 471)

 

Marie ma mère, c'est à la fois une de vos fêtes et une des fêtes de Jésus aujourd'hui : comme la Purification qui est surtout la Présentation de Jésus, la Visitation est une de vos très douces fêtes, mais c'est plus encore la fête de notre Seigneur, car c'est lui qui agit en vous et par vous. La Visitation c'est « la charité du Christ vous pressant » (2Co 5,14), c'est Jésus qui, à peine est-il entré en vous, a soif de faire d'autres saints et d'autres heureux. Par l'Annonciation, il s'est manifesté et donné à vous, il vous a sanctifiée merveilleusement. Cela ne lui suffit pas : dans son amour pour les hommes, il veut tout de suite se manifester et se donner par vous à d'autres, il veut en sanctifier d'autres, et il se fait porter par vous chez saint Jean Baptiste. (...)elle part pour sanctifier saint Jean, pour lui annoncer la bonne nouvelle (...), non par ses paroles, mais en portant en silence Jésus auprès de lui. (...) Ainsi font les religieux et religieuses voués à la contemplation dans les pays de mission. (...) Ô ma mère, faites que nous soyons fidèles à notre mission, à notre si belle mission, que nous portions fidèlement au milieu de ces pauvres âmes plongées « dans l'ombre de la mort » (Lc 1,79) le divin Jésus.

 

 

39 En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.

40 Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.

 

Autrefois, on disait en grande hâte. Si on se réfère au versets qui précèdent, Gabriel lui a donné ce signe, et c'est à cela qu'elle répond. Elle n'attend pas, elle se met en route immédiatement, pour ce trajet entre Nazareth et Aïn-Karem. Est-elle partie seule? Peu vraisemblable. Mais elle a trouvé de l'aide; et on ne parle pas de fatigue, simplement de cette visite. Et on peut dire qu'en Marie, c'est Dieu qui s'est incarné qui visite son peuple.

 

41 Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,

 

Importance de la voix.. La parole fait effet, et elle est comme parole prononcée par Dieu qui ne retourne pas sans avoir accompli ce qu'elle doit accomplir. Et pour moi, c'est enfin la certitude que cet enfant, ce n'est pas une grossesse nerveuse, c'est un enfant vivant.  Et Elisabeth qui n'a rien dit à personne, qui est restée cachée, se met à dire des mots inconnus, des mots qui sortent tous seuls de sa bouche. 

 

42 et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.

43D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?

 44 Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.

45 Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

 

Elle sait que Marie attend celui qui sera le sauveur, c'est une révélation faite par l'esprit. Elle voit autrement sa petite cousine, elle lui explique ce qui s'est passé en elle, et elle la bénit, car c'est la première béatitude de cet évangile.

 

 

46 Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur,

 47 exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !

48 Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. 49 Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !

50 Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.

51 Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

52 Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

53 Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

54 Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,

55 de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »

 

56Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.

 

 

MARDI 1° JUIN. Mc 12, 13-17

 

Normalement cette péricope, vient juste après la parabole des vignerons homicides, où Jésus affirme qu'il est le fils (réponse à la question de l'autorité), mais aussi qu'il y aura une justice.. Et il faut vraiment se débarrasser de lui, d'où cette série de pièges, qui permettraient de le disqualifier et de le lapide.

 

13 On envoya à Jésus des pharisiens et des partisans d’Hérode pour lui tendre un piège en le faisant parler,

 

Luc note le mélange; des pharisiens, (le spirituel, la place de la loi dans la vie et son respect) et des hérodiens, donc qui voudraient que Hérode, ne soit plus à la botte des romains, que son pouvoir soit plus grand, qu'il règne vraiment. Donc le pouvoir politique. Assez étonnant ce mélange, mais il faut bien trouver la "bonne question" qui permettra de le confondre.

 

14et ceux-ci vinrent lui dire :

« Maître, nous le savons :

 tu es toujours vrai ;

tu ne te laisses influencer par personne, car car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens,

mais tu enseignes le chemin de Dieu selon la vérité.

 

Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ? Devons-nous payer, oui ou non ? »

 

Cela fait beaucoup de préambules pour poser la question piège. Qu'est ce que ça dit de Jésus, ça dit, qu'il enseigne le chemin de Dieu selon la vérité. Et cela c'est vrai.  Et la question, elle, est un ultimatum.. D'ailleurs c'est étonnant. Est ce qu'il est permis aux pharisiens, qui sont des spirituels et à ceux qui sont pour le rétablissement de la royauté vraie en Israël, de payer. C'est le permis qui m'interroge? Et il va bien avec le début; toi qui est enseigne la vérité.  

 

15Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit : « Pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? Faites-moi voir une pièce d’argent. »

16Ils en apportèrent une, et Jésus leur dit : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? – De César », répondent-ils.

 

Hypocrisie, puisque logiquement, il est obligatoire de payer l'impôt à César (sauf dans certaines villes comme Philippe, je crois).

 

17Jésus leur dit : « Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »

 

Si on lit les commentaires, il y a la question de l'effigie? Il y a le temporel et  le spirituel. Il y a nous, qui sommes à l'effigie de Jésus, par le baptême, mais qui sommes bien dans un monde avec ses règles et ses lois. Ce que dit Jésus c'est vous êtes dans ce monde là, vivez-le. Mais n'oubliez pas que ce n'est pas votre monde. Vous n'êtes pas dispensés de payer parce que vous vous estimez au dessus des lois, mais vous avez à être dans ce monde là, figure de celui en qui vous mettez votre foi et votre espérance. Le vrai roi, ce n'est pas Hérode, ce n'est pas César, c'est mon Père..

 

Et ils étaient remplis d’étonnement à son sujet.

 

Cette phrase, on la trouve dans l'évangile de Luc, quand Jésus est avec les docteurs, enfin il me semble. En le voyant ses parents furent frappés d'étonnement. On a bien une scène un peu analogue, mais "douce". Où jésus écoute et pose des questions et tous sont frappés par l'intelligence de ses réponses. Là c'est un peu pareil. Ils ne comprennent pas comment il a pu se sortir de ce piège, en leur donnant finalement un enseignement en une seule phrase.

 

 

MERCREDI 2 JUIN. Mc 12, 18-27

 

Le psaume de tierce Ps 16, 8 "garde moi comme la prunelle de ton œil, à l'ombre de tes ailles cache moi". Un verset qui pour moi évoque ma mère. Je crois que j'ai été la prunelle de ses yeux, du moins elle de disait. Certes elle était très myope et je crois que je comprenais cela comme voir à sa place, mais il y  a aussi ce côté précieux, irremplaçable et c'est cela que me dit ce verset. Je suis comme la prunelle de l'œil pour le Seigneur, c'est une magnifique fonction. Moi qui aie tellement peur d'être rendue aveugle par le péché qui déforme la réalité en en mettant une autre à sa place, c'est autre chose. Bien sur il y a le protège moi, parce que la prunelle c'est fragile, il y a le cache moi à l'ombre de tes ailes, mets moi à l'abri, mais la demande est la même, occupe toi de moi, prends soin de moi.  

 

 

18 En ce temps-là, des sadducéens – ceux qui affirment qu’il n’y a pas de résurrection – vinrent trouver Jésus. Ils l’interrogeaient :

 

Ce qui m'avait frappée hier c'est la manière dont la première troupe de choc pour attaquer J2sus s'adresse. Il est dit: est-il permis, que devons nous faire. Ou pour le dire autrement, qu'est ce que dit la Loi, sois un maître, dis nous ce qui est permis, autorisé, soit un scribe finalement. Or cela c'est peut-être un peu rabaissant. Là, l'approche est différente, on est directement dans une discussion plus rabbinique et il n'y a peut-être pas d'enjeu vital pour Jésus, comme dans le premier piège. Surtout que pour le premier, il n'y a rien qui en parle, sauf la nécessité de la dîme et de penser à Dieu comme roi , Seigneur, et Maître de tout.

 

19 « Maître, Moïse nous a prescrit : ‘Si un homme a un frère qui meurt en laissant une femme, mais aucun enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère.’

 

Cela c'est la phrase du lévitique ou de l'exode ou du deutéronome et c'est sur cette phrase qu'on va faire marcher la réflexion, ici un peu stupide, parce qu'une femme stérile, a priori, on ne la garde pas.. On peut très bien la répudier. Et peut-être que cette femme n'est pas l'unique femme des frères. On a aussi l'impression qu'ils sont un peu stupides ces frères de se montrer aussi disciplinés si on peut dire. La monogamie est-lle aussi importante à cette époque là? Bref je les trouve stupides.. Mais c'est aussi ce que Jésus va essayer de faire comprendre, que le rôle de la Loi, ce n'est pas ça..

 

20 Il y avait sept frères ; le premier se maria, et mourut sans laisser de descendance.

21 Le deuxième épousa la veuve, et mourut sans laisser de descendance. Le troisième pareillement.

22 Et aucun des sept ne laissa de descendance. Et en dernier, après eux tous, la femme mourut aussi.

23 À la résurrection, quand ils ressusciteront, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? »

 

L'histoire.. Bon la pauvre, elle s'est farci 7 mecs qui ne savaient pas y faire. La seule qui doit entrer au Paradis, c'est elle.. lLs autres.. Bon là c'est résurrection.  

 

24 Jésus leur dit: N'êtes vous pas en train de vous égarer en méconnaissant les écritures et la puissance de Dieu?

 

Et là, ils en prennent pour leur grade. Vous méconnaissez les écritures en vous cantonnant au pentateuque. Il y a de si beaux textes prophétiques, de si beaux textes de psaumes. Et vous faites de Dieu quelqu'un à votre image.

 

25 Lorsqu’on ressuscite d’entre les morts, on ne prend ni femme ni mari, mais on est comme les anges dans les cieux.

26 Et sur le fait que les morts ressuscitent, n’avez-vous pas lu dans le livre de Moïse, au récit du buisson ardent, comment Dieu lui a dit : ‘Moi, je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob ?’

27 Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Vous vous égarez complètement. »

 

Jésus donne à ses disciples une information, un enseignement: on devient comme les anges dans le cieux qui sont les serviteurs, les messagers, les adorateurs du Très Haut. Et il continue à montrer à ces sadducéens, que même leurs propres écritures, donnent la réponse et qu'ils la lisent mal.

 

Et cela, c'est quand même quelque chose qui peut tous nous guetter. Faire dire à  l'écriture ce qui nous arrange.

 

 

JEUDI 3 JUIN. Mc 12, 18b-35

 

28b En ce temps-là, un scribe s’avança pour demander à Jésus : « Quel est le premier de tous les commandements  ? »

 

On voit bien la scène. Il y a du monde et un scribe joue des coudes pour arriver devant les autres et poser sa question. Est-ce une vraie question ou une question épreuve? On ne sait pas, de même qu'on ne sait pas s'il fait allusion aux 613 ou au Pentateuque, exode et Deutéronome.

 

29 Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : ‘Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur.

30 Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.’

31Et voici le second : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même.’ Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »

 

On peut presque parler de trois réponses. Ecoute/ Aimer  Dieu qui est l'Unique, de toute ses force/ Aimer le prochain comme soi-même.

 

32 Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui.

33 L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. »

 

Là, l'élève Jésus a une très bonne note; jésus a droit au titre de Maître… Il reformule un peu différemment, mais il ajoute un commentaire important. Cela est plus important que tous les sacrifices. On a lu un texte un peu semblable dans le Sirracide. Faire cela, permet de devenir soi une offrande vivante et pas morte.

 

34Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger.

 

Et là, c'est Jésus qui lui renvoie l'ascenseur. Tu voulais peut-être me piéger, mais tu as changé, tu as écouté et entendu, alors tu vas pouvoir reconnaître qui je suis, contrairement à tes confrères…

 

VENDREDI 4 JUIN.  Mc 12, 35-37

 

Si on reprend tout le chapitre 12, au début Jésus fait clairement comprendre aux grands prêtres qu'il est le Fils, l'Envoyé, le Messie. Et que ceux –ci ne supporteront pas cela et le mettront à mort. Alors on essaye de le prendre en défaut. On a les hérodiens et la pièce, on a les sadducéens et la résurrection, on a le scribe, mais celui-ci reconnaît bien qu'en Jésus il y a plus qu'un adversaire et là, Jésus enseigne librement dans le Temple et s'adresse un peu à tout le monde et de fait c'est une autre révélation qu'il fait sur lui. Les pharisiens ne connaissent pas son origine davidique et c'est pour cela entre autre qu'ils ne le reconnaissent pas. En citant ce verset du psaume 110, Jésus montre qu'il est au delà de l'écrit, que s'il accomplit ce qui est écrit, cela ne l'enferme pas et que l'écriture le dit. Il y a bien les oracles messianiques, la souche de Jessée, l'enfant né qui portera le nom d'Emmanuel, mais il y a un au-delà. Et c'est important pour nous de demander à l'Esprit de savoir nous servir de l'écriture, mais d'en faire quelque chose de vivant, qui permet d'aller au delà, de ne pas nous enfermer en elle.

 

35 En ce temps-là, quand Jésus enseignait dans le Temple, il déclarait : « Comment les scribes peuvent-ils dire que le Messie est le fils de David ?

 

Là, c'est Jésus qui prend l'initiative de discréditer les scribes.. Ils disent que et que donc moi, je ne suis pas le Messie, mais…

 

36 David lui-même a dit, inspiré par l’Esprit Saint : “Le Seigneur a dit à mon Seigneur : 'Siège à ma droite jusqu'à ce que j’aie placé tes ennemis sous tes pieds !’”

37 David lui-même le nomme Seigneur. D’où vient alors qu’il est son fils ? »

 

SI le nouveau messie , sera assis à la droite de Dieu, en attendant que les ennemis ne soient placés sous ses pieds, comment David peut-il croire que c'est son fils?  Mais pourquoi le fils ne deviendrait-il pas Seigneur? Cela ne me paraît pas impossible, mais les liens de sang existent. Mais normalement il ne devrait pas le reconnaître comme son supérieur et son Dieu..

 

Et la foule nombreuse l’écoutait avec plaisir.

 

 

 

SAMEDI 5 JUIN. Mc 12, 39-45

 

38 En ce temps-là, dans son enseignement, Jésus disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à se promener en vêtements d’apparat et qui aiment les salutations sur les places publiques,

39 les sièges d’honneur dans les synagogues, et les places d’honneur dans les dîners.

40 Ils dévorent les biens des veuves et, pour l’apparence, ils font de longues prières : ils seront d’autant plus sévèrement jugés. »

 

Jésus enseigne. Et que  dit-il? Ne pas se fier aux apparences, mais ceux qui ont le savoir et qui s'en servent et s'en vantent, ceux là seront jugés. Ils ont fait semblant..

 

41 Jésus s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait comment la foule y mettait de l’argent. Beaucoup de riches y mettaient de grosses sommes.

 

Quand Jésus dans l'évangile de Marc est arrivé à Jérusalem, après l'entrée un peu tonitruante, il est entré dans le temple, il a regardé toutes choses, comme s'il se familiarisait avec la structure de l'édifice. Et comme c'est le soir, il s'en va. Il ne se passe rien. Il regarde. Le lendemain ce sera le figuier desséché et les vendeurs et l'affirmation que ce lieu, est le lieu de la présence de son Père.

 

 

42 Une pauvre veuve s’avança et mit deux petites pièces de monnaie.

 

En plus, elle a dû faire la queue la pauvre dame, et elle sait bien que ce qu'elle donne c'est pour les autres du moins que rien, la ferraille.

 

43 Jésus appela ses disciples et leur déclara : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres.

44 Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. »

 

Puis, il enseigne dans le Temple, et là, il est dans la salle du trésor. Un autre lieu. Et comme souvent il regarde, mais lui, il regarde autrement. Il voit. Et il en tire un enseignement pour ses disciples. La veuve, c'est quelqu'un qu'on ne regarde pas, qu'on ignore et c'est elle qui est comme magnifiée. Elle (comme sa mère qui est veuve aussi, et qui bientôt sera dans la perte de son fils), donne ce qui lui permet de manger, de vivre. Peut-être peut-on voir dans cette femme, qui est ici magnifiée par Jésus, une image de sa mère. Elle nous a donné le fruit de son ventre, elle s'est donnée avec lui, elle n'a rien gardé, elle non plus.

 

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