vendredi 10 septembre 2021

SEMAINE DU 5 AU 11 SEPTEMBRE. ÉVANGILES.

 


 

DIMANCHE 5 SEPTEMBRE. Mc 7, 31-37


reçu ce verset, il y a des années lors qu'une retraite Jericho à Tigery. Chacun recevait un verset. Et je n'avais pas aimé, cela m'avait heurtée. Peut-être que s'ouvrir n'est pas si simple, même si c'est jésus qui le demande à son Père. Ouvre moi à ton Esprit, car je sais que se laisser toucher ce n'est pas toujours si simple. 

 

31 En ce temps-là, Jésus quitta le territoire de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction de la mer de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole. 

32 Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler et supplient Jésus de poser la main sur lui

 

Logiquement jésus est chez des païens. On doit savoir qu'il est un guérisseur et on le amène un homme sourd qui ne peut pas parler, et on lui demande de le guérir en lui imposant les mains, mais là, c'est poser la main sur, c'est un geste de toucher. 

 

33 Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, avec sa salive, lui toucha la langue. 

 

Et des gestes de toucher, il y en a un commentateur dit que Jésus met de ce qui a lui et en lui, la salive pour réparer ce qui manque à cet homme (à l'humanité pourrait-on dire), et c'est ce qu'il fait avec le don de l'eucharistie. Je dois dire que j'aime beaucoup. Il y a aussi une scène qui se passe dans l'intime, avec des gestes que le sourd doit pouvoir comprendre, puisqu'il ne sait pas ce qui lui arrive. Jésus il ne le connait pas, il ne sait rien de lui. Il y a donc dans le "à l'écart" l'idée de commencer par rassurer, et le premier geste sur les oreilles, ou dans les oreilles, ce qui est différent, puis le geste sur la langue. Peut-être que Jésus a ouvert sa propre bouche pour que l'homme comprenne, car ce n'est qu'après que la parole va être prononcée et devenir agissante.

 

34 Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! »

35 Ses oreilles s’ouvrirent ; sa langue se délia, et il parlait correctement. 

 

Pourquoi cette phrase me fait penser à ce qui se passe le soir de la Cène? Les yeux levés au ciel, (il prit du pain, le rompit) et dit. Là il y a ce soupir, que je ne comprends pas. Comme si ce n'était pas le moment, comme si on lui en demandait trop. Que peut-on mettre derrière ce soupir? Et c'est le "ouvre-toi" qui peut aller bien au-delà de l'ouverture des sens visibles.  Il y Il y a bien guérison, mais peut-être que cela va au-delà.

 

36 Alors Jésus leur ordonna de n’en rien dire à personne ; mais plus il leur donnait cet ordre, plus ceux-ci le proclamaient. 

37 Extrêmement frappés, ils disaient : « Il a bien fait toutes choses : il fait entendre les sourds et parler les muets. »

 

On retrouve la demande de ne pas dire, qui peut se comprendre, parce qu'il est dans la Décapole, et qu'il veut peut-être rester incognito comme dans l'épisode précédent de la guérison de la fille de la femme de Canaan. Mais dans la réalité, une guérison, ça ne peut pas être tue, mais cela peut expliquer le soupir de Jésus, qui sait bien que ce n'est pas ce qu'il veut lui, que le moment n'est pas venu. Et la finale qui renvoie au prophète Isaïe (première lecture) montre bien que quelque chose de la divinité est révélée et entendue.

 

Pour moi aujourd'hui, il y a ma demande de cette autre ouverture, que mes oreilles s'ouvrent autrement et à la parole, aux mots, mais aussi aux autres. Que certains filtres qui masquent, qui font que l'écoute n'est pas assez profonde soient enlevés et cette demande pour ma bouche qui a tellement de mal avec la louange. Et dans la foulée, la phrase qui monte c'est: ouvre mes yeux à tes merveilles, aux splendeurs de ta Loi.

 

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Pas facile de faire parler un sourd, parce qu'un sourd qui est né sourd, il n'a pas de langage en lui, pas de mots, enfin c'est difficile d'imaginer ce qui se passe au-dedans de lui. Mais j'ai fait comme s'il y avait déjà un langage en lui, sauf que je n'en suis pas sûre. Bien sûr si c'est comme Zacharie, une infirmité qui est arrivée à un moment donné, c'est différent. Mais si Marc, dit qu'il avait de la difficulté pour parler, c'est que c'est une pathologie de naissance avec peut-être la capacité de lire certains mots sur les lèvres. Bref je ne sais pas, mais j'ai quand même essayé de rapporter cette scène. 

 

Le sourd-muet raconte.

 

Je suis né comme ça, je n'entends pas et comme je n'entends pas, je me fais quand même comprendre en émettant des sons, que moi je n'entends pas; je vis dans mon monde, je suis muré en moi, mais bon, j'ai la chance de voir. 

 

Mes parents m'ont appris à me "conduire" bien, mais quelle croix pour eux et pour moi. Mais moi je suis leur croix, je suis l'infirme. 

 

Ce jour là, un homme est venu dans mon village, il n'était pas seul.  Les autres lui ont dit quelque chose, bien sûr je ne sais pas quoi. Ils voulaient qu'il pose la main sur moi, mais bon, pourquoi faire. Enfin si ça leur fait plaisir. 

 

Il m'a regardé, et il m'a fait signe de le suivre. Ma famille voulait venir, mais il l'en a empêchée. On a marché un peu, et il a trouvé un bel endroit; il y avait un arbre, il y avait un puits. C'est un endroit que j'aime bien. Il m'a à nouveau regardé. Il a montré ses oreilles et il a mis ses doigts dans ses oreilles à lui, puis dans les miennes. Je crois qu'il voulait me prévenir de qu'il allait faire pour que je n'ai pas peur. Le contact était puissant, il y avait de la force qui sortait de ses doigts. 

 

Puis, il a ouvert sa bouche, il m'a montré sa langue. Je ne comprenais pas ce qu'il voulait. Mais il m'a ouvert la bouche, il a pris de la salive et il en a mis sur ma langue. Là je ne comprenais pas du tout, mais là encore, quelque chose de différent s'est passé, comme si sa salive avait un pouvoir, car je sentais un peu comme un frémissement dans toute ma bouche. 

 

J'ai pensé que c'était fini. Mais non. Il était toujours là, debout, avec moi.

à j'ai eu l'impression qu'il priait car il a regardé vers le ciel. Puis un énorme soupir est sorti de lui, un peu comme du vent qui m'enveloppait. C'est étonnant, mais c'est ce que j'ai senti, du vent. Et il a dit quelque chose. Ce quelque chose, au moment où il l'a dit, je l'ai entendu, je veux dire j'ai entendu F Éh ThA. Ce n'est pas un mot que j'ai entendu, mais des syllabes, et ces syllabes c'était le mot Effeta, ouvre-toi, et mes oreilles se sont ouvertes et j'ai entendu le bruit du vent dans les feuilles de l'arbre et ma langue qui s'agitait toute seule, s'est calmée, et des vrais mots sont sortis de moi. Ma langue s'était déliée. Ce n'étaient plus ces sons informes qui sortaient de moi, mais des mots. Je parlais, je parlais, j'entendais. Et j'exultais de joie, je dansais sur place. 

 

Je suis revenu avec lui dans mon village, et j'étais tellement heureux. Je voulais aller dans toutes les villes de la Décapole pour raconter ce que cet homme dont le nom était Jésus avait fait pour moi, mais il me l'a interdit. Moi j'ai obéi, mais pas ceux de mon village. Ils sont allés partout raconter. Ils disaient que celui qui avait fait cela pour moi, c'était l'envoyé de Dieu. Mais lui, il est parti. J'ai appris qu'il est de Galilée, je le retrouverai et je le suivrai. Je chanterai ses exploits… 

 

Un de ceux qui avait demandé à Jésus d'imposer les mains raconte.

 

On nous avait parlé de ce guérisseur de Galilée et on nous avait qu'il faisait des choses étonnantes, mais il guérissait ceux de Galilée. Nous qui sommes dans la décapole et peut-être de païens, accepterait-il de guérir? On a su qu'il avait été dans le territoire de Tyr et qu'il avait guéri sans se déplacer la petite fille d'une femme de là-bas. Quand on a su qu'il ne passait pas trop loin de chez nous, alors nous sommes dit que peut-être il accepterait de guérir mon frère. 

 

En fait il est passé par chez nous, avec ses amis. Et nous lui avons demandé s'imposer les mains à notre frère. 

 

Mon frère, il est sourd de naissance, alors bien sûr il ne parle pas, ou même s'il essaye on ne comprend pas. C'est comme si sa langue était liée. On a tout fait pour qu'il soit le plus normal possible, mais il est dans son monde et je me demande comment on peut vivre sans entendre le bruit du vent, le chant des oiseaux, les voix, les chants. Je le plains tellement. Lui souvent il fait des gestes pour se faire comprendre, mais souvent nous ne comprenons rien. 

 

Et voilà que Jésus est là, et qu'il ne dit pas non quand nous lui amenons mon frère, qui ne comprend rien de ce qui lui arrive. 

Jésus le regarde, le prend par la main, et ils partent tous les deux. Pas de disciples, personnes. Moi je n'ai pas pu m'empêcher de suivre quand même, en me faisant tout petit, mais c'est mon frère, et je ne l'ai jamais laissé seul.

 

Ils sont arrivés près d'un petit bois, près d'un arbre. Là Jésus l'a regardé, il a mis ses doigts à lui dans ses oreilles, puis dans celles de mon frère, qui le regardait un peu ahuri. Puis il a fait quelque chose d'étrange, il a ouvert sa bouche, il a mis de la salive sur son index et il a fait signe à mon frère d'ouvrir sa bouche a lui, et il a touché la langue de mon frère avec sa salive. Je sais que la salive a des vertus de guérison, mais quand même. 

 

Puis, jésus a regardé vers le ciel, je pense qu'il a prié, il a poussé un grand grand soupir, comme s'il faisait un effort surhumain, comme s'il accomplissait quelque chose de très difficile, et il a dit Effata. Cela veut dire ouvre-toi. Et moi j'ai entendu ce mot, ce mot a résonné très fort en moi, comme si quelque chose s'ouvrait en moi, mais c'est en mon frère que le mot a fait comme autrefois d'après ce qu'on nous a raconté, le cri des israélites à Jéricho qui a fait tomber les murs. Ce mot a libéré mon frère. Le mur de silence dans lequel il était condamné à vivre, est tombé, ses oreilles se sont ouvertes et j'ai vu à son air extasié qu'il entendait pour la première fois de sa vie tous les sons. D'ailleurs il s'est couvert les oreilles, comme si c'était trop fort. Et pour la première fois j'ai entendu le son de sa voix. C'était un peu rauque, comme une porte rouillée qui s'ouvrait enfin, et il parlait, il a répété ce mot effata avec une telle joie. 

 

Et Jésus est revenu avec lui. Moi je suis revenu un peu après. Ce qui a été compliqué c'est qu'il nous a interdit de parler de ce miracle, mais ce n'est pas possible. Peut-être qu'il ne veut pas que l'on sache qu'il a fait un miracle dans un pays qu'il considère comme païen? Je ne sais pas, mais ce que je sais c'est que mon frère est guéri et que le Dieu de cet homme sera mon Dieu désormais. Quant à cet homme, je crois qu'il est le fils du Dieu.


 

LUNDI 6 SEPTEMBRE. Lc 6, 6-11 On reste dans la problématique du Sabbat. Faire ou ne pas faire.

 

https://giboulee.blogspot.com/2020/09/luc-6-1-6-guerison-de-lhomme-la-main.html

 

Pour moi, c'est et cela restera la guérison de la main toute pourrite, de la main que l'on cache, de la main qui fait de vous un infirme, un handicapé. Et la main droite, la main maîtresse. Et ce dessèchement il peut aussi venir dans ma vie, vieillir c'est un peu cela aussi. Alors face à ce qui se dessèche, se qui s'enraidit, Seigneur vient me permettre de ne pas me replier sur moi-même et permet à l'argile que je suis de retrouver de la souplesse. 

 

6 Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée. 

7 Les scribes et les pharisiens observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l’accuser. 

 

C'est certain que ce matin, c'est l'adjectif desséché qui fait image, un peu comme si cet homme représentait aussi le peuple, comme dans la vision des ossements desséchés. Et au-delà de cet homme, c'est à toute la nation que Jésus veut rendre la vie, faire sortir de son dessèchement. Mais cela reste complétement caché au cœur des scribes et des pharisiens. Ils ne sont même plus là pour l'office, mais pour faire du mal, pour espionner. 

 

8 Mais lui connaissait leurs raisonnements, et il dit à l’homme qui avait la main desséchée : « Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu. » L’homme se dressa et se tint debout.

 

Ce qui est montré là, c'est déjà une résurrection. Il peut se tenir debout, devant tout le monde, sortir de son exclusion. Et l'homme se dresse et se tient debout, comme s'il sortait de sa posture de courbé. Il est donc là, debout, en plein milieu.

 

 9 Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de la perdre ? » 

10 Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il le fit, et sa main redevint normale. 

 

Ensuite c'est d'une simplicité totale: étends ta main et la main devint normale. Il me semble que Moïse au début de son ministère vit quelque chose de semblable ave sa main, (et il y a aussi Myriam). Ce n'est pas desséchée mais c'est lépreuse qu'elle était devenue.

 

Dans le livre de l'exode, il y a de fait des signes que moïse donne au peuple pour que ce dernier croit qu'il est envoyé de Dieu: le bâton serpent, la main qui devient lépreuse et l'eau qui devient sang. Alors peut-être que ce signe là, montre aussi que Jésus est le nouveau Moïse qui fera sortir le peuple d'un certain esclavage, d'une loi qui n'est plus une loi de liberté, mais une loi d'emprise.

 

11 Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu’ils feraient à Jésus.

 

Et ils n'ont rien compris. 

 

 

MARDI 7 SEPTEMBRE. Lc  6, 12-19

 

12 En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. 

13 Le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres

 

Étonnant, le fait qu'il donne ce titre aux douze. Il y a une différentiation, ils sont disciples, ils suivent, mais ils ont désormais un rôle, sauf que dans la suite du texte, ils restent passifs, c'est jésus que la foule cherche à toucher, pas les hommes qu'il vient d'appeler. 


Aujourd'hui,  ce mot d'apôtre est un peu galvaudé. Mais j'y mettrai deux images: celle d'envoyé devant et celle d'ambassadeur, or l'ambassadeur, représente celui qui l'envoie, donc les apôtres sont plus qu'eux-mêmes. Et cela c'est aussi une sacrée responsabilité.

 

14 Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy, 

 

Un premier paquet de 6, avec un changement de nom pour Simon.

 

15 Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Simon appelé le Zélote, 

 

Un second paquet de quatre, avec un autre Simon qui normalement est un politique. 

 

16 Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, qui devint un traître. 

 

Et ces deux derniers : Jude et Judas. Des noms très proches avec des destins très différents. 

 

Comment Jésus a-t-il fait son choix? 

 

17 Jésus descendit de la montagne avec eux et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon. 

 

Et c'est la descente, le retour vers la vie qui grouille, le terrain plat, avec des hommes qui se disent disciples, et ceux qui sont là d'un peu partout, y compris de la Judée. On a là une notoriété qui dépasse de loin la Galilée. 


C'est l'inverse du discours sur la montagne, du moins géographiquement parlant, mais c'est à entendre et à réentendre. 

 

18 Ils étaient venus l’entendre et se faire guérir de leurs maladies ; ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs retrouvaient la santé. 

19 Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous.

 

La foule là a quelque chose de très positif. Ils viennent de partout pour l'entendre, pour se faire guérir, pour le toucher à cause de cette force qui les guérissait. Mais c'est faire de Jésus un magnétiseur, alors qu'il est bien plus que cela.

 

Et après ce sera les Béatitudes qui contrairement à Matthieu sont proclamées sur un terrain plat. 

 

 

MERCREDI ! SEPTEMBRE. Mt 1, 1-16, 18-23

 

La seule chose qui me frappe dans ces versets c'est que Joseph a une sacrée généalogie qu'il transmet sans la transmettre à cet enfant, et il est descendant de David. Mais de Marie, on ne sait absolument rien. Comme s'il y avait quelque chose de neuf en elle, même si par les apocryphes on lui donne quand même une histoire, une famille, un tout petit peu de généalogie. Mais du coup, je crois que ce matin, c'est cette nouveauté, cette légèreté, comme si du côté de Marie, il y a déjà de l'Esprit Saint qui renouvelle. 

 

La référence du prophète Isaïe, peut aussi montrer ou faire comprendre qu'il y a de la reine en Marie. 

 

1 Généalogie de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham :

 2 Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères, 

3 Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara, Pharès engendra Esrom, Esrom engendra Aram, 

4 Aram engendra Aminadab, Aminadab engendra Naassone, Naassone engendra Salmone

5 Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz, Booz, de son union avec Ruth, engendra Jobed, Jobed engendra Jessé, 6Jessé engendra le roi David. David, de son union avec la femme d’Ourias, engendra Salomon, 

 

7 Salomon engendra Roboam, Roboam engendra Abia, Abia engendra Asa, 

8 Asa engendra Josaphat, Josaphat engendra Joram, Joram engendra Ozias, 

9 Ozias engendra Joatham, Joatham engendra Acaz, Acaz engendra Ézékias, 

10 Ézékias engendra Manassé, Manassé engendra Amone, Amone engendra Josias, 

11 Josias engendra Jékonias et ses frères à l’époque de l’exil à Babylone. 

 

12 Après l’exil à Babylone, Jékonias engendra Salathiel, Salathiel engendra Zorobabel,

13 Zorobabel engendra Abioud, Abioud engendra Éliakim, Éliakim engendra Azor, 

14 Azor engendra Sadok, Sadok engendra Akim, Akim engendra Élioud, 

15 Élioud engendra Éléazar, Éléazar engendra Mattane, Mattane engendra Jacob, 

16 Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ.

 

 18 Or, voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. 

19 Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. 

 

20 Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; 

 

21 elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » 

 

22 Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : 

23 ‘Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel’, qui se traduit : « Dieu-avec-nous »

 

 

JEUDI 9 SEPTEMBRE. Lc 6,27-38

 

 

27 En ce temps-là, Jésus déclarait à ses disciples : « Je vous le dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. 

28 Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. 

29À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue. À celui qui te prend ton manteau, ne refuse pas ta tunique. 

 

Faire du bien, c'est presque autre chose que de bénir ou de faire marcher sa pensée. C'est agir, c'est poser des actes et c'est autre chose. Et pourtant dans la vie de tous les jours, déjà éviter de ne pas en vouloir, de ne pas haïr, c'est déjà bien difficile. En fait ce serait ne jamais répondre à un acte mauvais par un acte en miroir. 

 

30 Donne à quiconque te demande, et à qui prend ton bien, ne le réclame pas. 

 

Je reconnais que même si l'autre ne demande pas, parfois on peut entendre une demande et là se pose la question d'y répondre ou pas, et pour moi, ce n'est pas simple.  Quant à la fin de ce verset, là aussi c'est très difficile. Faut-il se laisser dépouiller, quel sens cela peut-il avoir? Est-ce que c'est bien de laisser faire? Ne faut-il pas mettre des limites? Je ne sais pas, mais je sais qu'au fond de moi, cette attitude là, me dérange;

 

31 Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. 

 

Cette sentence là, je l'aime, car elle est positive. Il s'agit de faire et non pas de ne pas faire, sauf que là aussi, parfois, il y a des choses que je peux souhaiter pour moi, et que l'autre ne souhaite pas du tout, alors le maître-mot, doit bien être discernement. Faire du bien en sachant que c'est ce que le Seigneur veut. Pas mon désir mais le sien;

 

32 Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment. 

33 Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs en font autant. 

34 Si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir en retour, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu’on leur rende l’équivalent. 

 

35 Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants.

 

Cela pourrait être, faites ce qui est bon pour l'autre, à l'image du Très Haut. Faire du bien, vraiment réfléchir là-dessus.

 

36 Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. 

37 Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. 

38 Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. »

 

Alors, il y a le bien et le être comme le Père, essayer comme lui, non pas de combler, mais de faire du bien, de faire le bien.

 

 

VENDREDI 10 SEPTEMBRE. Lc 6, 39-42

 

Intéressant le commentaire de RCF: la première phrase une affirmation, qui est explicitée par ce qui suit. 

 

Pour y voir clair, se former, et ne pas juger à son aulne. 

 

39 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples en parabole : « Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ? 

 

Je ne sais pas pourquoi, mais il me semble que Thérèse a dû faire cette expérience avec une de ses sœurs, et elles ont renversé un étal de fruit. Non un aveugle ne peut guider un autre aveugle. L'ennui c'est que bien souvent, on (je) ne se rend pas compte qu'on est aveugle, aveuglé par le péché qui enrobe tellement de choses, qui fait parfois croire que ce que l'on croit c'est la vérité, et ça ne l'est pas. Alors je pense qu'il faut beaucoup se taire quand on essaye de guider. Au moins celui qui demande de l'aide, reconnait lui, qu'il est aveugle.

 

40 Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître.

 

Importance de se laisser enseigner par l'Esprit Saint, par le Christ, par l'Eglise.

 

 41 Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ? 

42 Comment peux-tu dire à ton frère : “Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil”, alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »

 

Bon, c'est la finale qu'on connait tellement bien. Peut-on voir la paille de l'autre alors qu'on est dans l'aveuglement. Il semble que oui. Mais qui suis-je pour pointer le péché de l'autre, seulement il me semble qu'Ezéchiel dit bien qu'il faut dire au méchant qu'il est méchant pour qu'il se convertisse et que si on ne le lui dit pas, il arrivera des bricoles dans l'au-delà. Et jésus dit la même chose: tu auras gagné un frère. Alors cela revient vraiment à accepter parfois de voir, de dire, en toute humilité. 

 

 

SAMEDI 11 SEPTEMBRE. Lc 6, 43-49

 

43 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : «Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri ; jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bon fruit. 

44 Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. 

 

Je ne sais pas si le mot pourri est pour moi le bon mot. Cela serait plutôt des fruits impropres à la consommation, des fruits rabougris, aigris, pas bons. Mais comment reconnaître les bons fruits? Comme arbre planté dans le jardin de mon Dieu… 

 

45 L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et l’homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur. 

 

Cela sera repris amplement chez Matthieu par la suite, le scribe est celui qui fait du neuf avec de l'ancien. Mais là encore nécessité de faire attention.

 

46 Et pourquoi m’appelez-vous en disant : “Seigneur ! Seigneur !” et ne faites-vous pas ce que je dis ?

 

La phrase m'interroge: il ne s'agit pas d'appeler jésus, Seigneur, mais de l'appeler et de le nommer par deux fois. C'est sur le verbe "appeler " que je bute. Comment appelle-ton Jésus? Je crois que c'est plus fort que de dire, vous me nommez Seigneur, non c'est quand vous avez besoin de moi, quand vous êtes perdus, vous criez au secours et vous reconnaissez alors que je suis quelqu'un qui a le pouvoir de vous sauver, mais le saut que je donne, il n'est pas magique. Vous savez ce que j'enseigne, ce que je dis (voir tout ce qui précède) alors faites le, et vous n'avez pas à crier, parce que je ne vous entends pas.

47 Quiconque vient à moi, écoute mes paroles et les met en pratique, je vais vous montrer à qui il ressemble. 

48 Il ressemble à celui qui construit une maison. Il a creusé très profond et il a posé les fondations sur le roc. Quand est venue l’inondation, le torrent s’est précipité sur cette maison, mais il n’a pas pu l’ébranler parce qu’elle était bien construite. 

49 Mais celui qui a écouté et n’a pas mis en pratique ressemble à celui qui a construit sa maison à même le sol, sans fondations. Le torrent s’est précipité sur elle, et aussitôt elle s’est effondrée ; la destruction de cette maison a été complète. »

 

Et là, c'est vraiment une parabole pour moi, une parabole que l'on trouve chez Matthieu, et qui chez ce dernier est plus sonore, d'autant que les mots se répètent. La maison bâtie sur le roc ou la maison bâtie sur le sable.

 

Mais c'est la même chose: écouter/obeir. 

 

Et c'est la fin du chapitre 6. 

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