vendredi 5 novembre 2021

SEMAINE DU 31 octobre 21 AU 6 NOVEMBRE. ÉVANGILES

 

DIMANCHE 31 OCTOBRE. Mc 12,28b-34

 

Curieux chapitre. C'est la parabole des vignerons homicides et la réaction des chefs du peuple qui veulent mettre Jésus à mort. Et du coup on lui envoie des pharisiens, des sadducéens et là c'est un scribe qui y va au combat, de sa propre autorité, et qui sera un peu transformé. Mais ensuite les scribes, vont en prendre pour leur grade, sauf que ça, on ne lira pas et qu'on passera directement à l'obole de la veuve.

 

Un commentaire fait l'éloge du scribe. On peut la faire si on n'enlève pas le début de la phrase; voyant que Jésus avait bien répondu. 

 

28b En ce temps-là, un scribe s’avança pour demander à Jésus : « Quel est le premier de tous les commandements  ? »

29 Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : ‘Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. 

30 Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.’ 

31 Et voici le second : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même.’ Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » 

 

Il y a toujours cette question des commandements, desquels s'agit-il? Ce qui est sûr c'est que Jésus se sert et du deutéronome pour répondre, avec le "écoute Israël, et le livre du lévitique, et ce commandement qui serait au centre de ce livre. Mais Jésus ne répond pas à la question posée, à savoir le premier de tous les commandements, parce que ce serait mettre un premier et un deuxième et que lui, il met l'amour de Dieu et l'amour du prochain au même niveau, parce que c'est ce qu'il fait lui-même. 

 

 

32 Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. 

33 L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. » 

 

Le scribe fait un commentaire inspiré. Il fait un lien entre aimer le prochain qui vaut mieux que tous les holocaustes et les sacrifices. 

 

34 Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger.

 

Fin des interrogatoires pour mettre à l'épreuve. Enfin il y en aura d'autres, avec Anne et Pilate et même Hérode. Mais ce ne sera plus dans la même optique. Là, ce qui est beau, c'est que Jésus, a gagné quelqu'un, enfin il me semble. Il n'a pas esquivé la question, il l'a répondu en allant au-delà.

Mais par la suite, il va utiliser l'écriture pour confondre les scribes, pour leur montrer que leur science ne va pas assez loin et qu'ils passent à côté de quelque chose en ne le reconnaissant pas. 

 

 

LUNDI 1° NOVEMBRE. Mt 5, 1-12a

 

Curieusement que cela fait du bien en ces temps troublés de relire les béatitudes, ces autres commandements qui sont inscrits non sur des tables ou des tablettes, mais sur et dans le cœur de l'homme. Il y a aussi ces béatitudes qui disent ce qu'est Jésus lui)-même. 

 

1 En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. 

2 Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait : 

 

3 « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.

4 Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. 

5 Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.

6 Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. 

7 Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. 

8 Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. 

9 Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. 1

 

10 Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux.

11 Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. 

12a Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! »



 

MARDI 2 NOVEMEBRE. Mt 25, 31-46

 

31En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire

32 Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs : 

 

Ce qui me frappe ce matin, c'est que Jésus est proche de sa passion, et il donne de lui cette image de la royauté et de la résurrection finale. Lui il a vaincu la mort, lui il a pris en lui tous les pauvres, il leur a donné un corps, il leur a donné son corps, il a perdu son corps, il est la Vie, et il a le pouvoir de juger. Il est le Roi de Gloire, car c'est bien ce qui est dit là. Lui qui a été l'humilié sur la Croix il est le Roi. Et il est aussi le Roi Berger.

 

33 il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche. 

 

J'aurais préféré les chèvres à la place de boucs, mais bon. Cela fait trop les femelles douces d'un côté et les males qui puent et sont agressifs de l'autre; 

 

34 Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. 

35 Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; 

36 j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !” 

37 Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? 

38 tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ?39tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?” 

 

40 Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”

 

Et là, ça dialogue entre les bénis et le roi. Il y a bien un porte -parole quelque part.  Il y a surtout la fraternité. Le plus petit de ses frères.  Je suis Jésus de Nazareth que tu persécutes. Il y a cette incorporation qui est un mystère, mais qui est magnifique;

 

 41 Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. 

42 Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; 

43 j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.” 

 

44 Alors ils répondront, eux aussi : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?” 

45 Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.” 

 

46 Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »

 

Et il est bien possible que ce soit aussi une réponse à tous ceux qui doutent de la vie après la vie, du poids de ce qui a été fait. Et là, il est question du faire. 

Intéressant le "ils s'en iront". Il y a eu une scène de jugement, et ensuite il y a des lieux différents. Mais s'agit-il de lieux, ou d'autre chose. Ce qui est certain, c'est que c'est dans la durée et que les jeux sont faits, et qu'il n'y a pas de retour ou de repentance. Mais c'est un peu le message des trois paraboles de ce chapitre; en d'autres termes, tout se joue du vivant, pas après. Il y a des choix à faire, et ces choix ils se font maintenant. 

 

Il y a aussi la première lecture du livre de la Sagesse que j'aime beaucoup. 

 

A la paroisse, on a eu des textes bien différents, mais homélie sur toutes les formes de decès. Pas retenu grand-chose. Appris le décès de Jean Crosnier, l'ancien maire de Tigery, qui a fait tous les travaux jardins chez nous, et que j'avais conseillé pour une opération de la hanche.

 

 

MERCREDI 3 NOVEMBRE. Lc 14, 25-33

 

25 En ce temps-là, de grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit : 

26 « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. 

27 Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple.

 

Comme le faisait remarquer le frère Luc, c'est quelque chose qu'on peut bien se représenter. Il y a une masse de gens qui suivent Jésus, mais que veulent-ils? Du merveilleux, du magique, de l'enseignement, des miracles? Et là c'est un peu la douche froide. Être à la suite de jésus, c'est à la fois se reconnaître malfaiteur, faiseur de mal, et donc être perdus (c'est un aspect) mais surtout avoir besoin de lui pour sortir de cet état de malheur, et le mettre Lui, au centre de tout, se décentrer de soi (et que c'est difficile). 

 

28 Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ? 

29 Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui 

30 “Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n’a pas été capable d’achever !”

 

 31 Et quel est le roi qui, partant en guerre contre un autre roi, ne commence par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille ? 

32 S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander les conditions de paix. 

 

 

Et là, on, a deux petites histoires. Réfléchir avant d'agir, ce n'est pas si facile. Et on risque de se moquer de vous, tu as dit que tu étais son disciple, et dès que c'est un peu compliqué, tu reprends tes billes et tu t'en vas; Tu n'es pas capable d'aller au bout !, celui qui construit la tour. Ou, tu ne t'es pas rendu compte que c'est une sacrée bataille, alors avant de t'engager, réflechis. Sauf que là, je ne vois pas vraiment le lien. On ne peut pas pactiser avec le mauvais. On peut pactiser avec Dieu, du moins lui demander son aide. Donc à réfléchir.

 

33 Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. »

 

Renoncer d'être le centre du monde. Être comme lui, qui a renoncé à ce qui était Lui.

 

 

 

 

 

JEUDI 4 NOVEMBRE. Lc 15, 1-10,

 

J'aime bien ce que dit le pape, une brebis fidèle et un troupeau à aller chercher.. 

 

1 En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. 

2 Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » 

 

Deux attitudes différentes, hélas. Il y a les pauvres, les qui ne savent pas mais qui ont un cœur et qui viennent à Jésus pour écouter, et ceux qui savent qui récriminent (terme très biblique) qui montre aussi la déception. Il n'est pas celui que nous attendons, il est avec les pécheurs. En plus il mange avec, donc il se rend impur. Et ensuite il a le culot de vouloir enseigner.

 

Une fois de plus, cela se passe "entre eux", à mots couverts et une fois de plus Jésus montre qu'il a entendu car c'est à eux qu'il parle, avec l'espoir que cela les fera bouger. Et on a deux paraboles pour le prix d'une. Mais pour la première, Jésus les fait réfléchir; qui d'entre vous…

 

3 Alors Jésus leur dit cette parabole :

 

 

4 « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? 

5 Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux,

 6 et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue!” 

 

Là, on peut se demander de quel désert il s'agit? Est-ce le désert où Dieu conduit son peuple, et il veut sz révéler au cœur des toutes, mais si une n'est pas là, alors cela le désespère et il part à recherche. Ou c'est le désert lieu où il n'y a, ni rien ni personne, le lieu de tous les dangers; et voilà qu'une brebis a pris la poudre d'escampette. Et ce qui est dit là, montre aussi que celui qui perdu sa brebis, il va remuer ciel et terre pour la retrouver. Il ne la laisse pas, il ne s'avoue pas battu, il la retrouve. Et quand il la retrouve, il ne fait pas de reproches. Il est tout joyeux, peut-être parce qu'il a entendu les bêlements de désespoir et que la bête appelle et appelle encore. Et il y a sa joie.

 

7 Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. » 

 

Je me suis toujours demandé si ce qu'il dit des 99 qui n'ont pas besoin de conversion, n'est pas un raccourci, car si le juste pèche 7 fois par jour, il a aussi besoin de conversion, mais il ne s'est pas détourné, il est resté sur la route, dans le champ.

 

8 Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ? 

9 Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !”

 

Et ça va papoter une bonne partie de l'après-midi. Là, il y a aussi une joie qui se communique. Et c'est peut-être cela l'important. 

 

10 Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »

 

Joie au ciel, exulte la terre. Ce qui est chouette, c'est que les anges sont dans un autre type de louange, et je crois que j'aime bien. Mais curieux la phrase: il y a de la joie devant les anges . Ailleurs c'est parmi, mais là c'est autre chose. C'est comme si l'action provoquait un nuage de joie qui arrive au ciel et qui enivre les anges. Le vin nouveau.

 

 

VENDREDI 5 NOVEMBRE. Lc 16, 1-8

 

C'est quand même étonnant. Le chapitre 15, c'est la miséricorde. Et là, jésus raconte quand même une drole d'histoire. Mais c'est peut-être la fin qui est importante. Si ceux qui font de mauvaises choses sont capables sur cette terre d'assurer leur vie, vous qui êtes des fils du très haut, il vous faut penser aussi à ne pas croire que c'est gagné parce que vous vous dites disciples, mais à poser des gestes qui vous permettront d'avoir cette vie éternelle. Et peut-être que l'un des moyens, c'est da faire du bien autour de vous. Et si on relie cela à la première lecture, c'est bien ce que Paul dit avoir fait, en faisant attention de ne pas planter là où l'annonce avait déjà été faite, et que pour l'annonce il avait pour lui la force de l'esprit, pour amener les nations païennes à l'obéissance de la foi.

 

Après coup, j'ai quand même fait un lien avec le chapitre précédent. Car le jeune homme a dilapidé l'"héritage donné et là le gérant dilapide les biens de son maître. Or pour l'un il y a un retour possible, pour l'autre pas. Tous les deux cherchent un toit, une nouvelle sécurité, mais les démarches sont complétement différentes. Et peut-être que Jésus, dit que même si ce n'est pas "bien", encore que normalement cela ne pénalise pas le propriétaire, faire du bien à celui qui doit, c'est déjà ça. C'est très différent de ce qui se passe pour le fils, mais cela reste une ouverture. Et dilapider les biens, peut-être que oui, cela me concerne.

 

1 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens. 

2 Il le convoqua et lui dit : “Qu’est-ce que j’apprends à ton sujet ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car tu ne peux plus être mon gérant.” 

 

Le gérant ne fait rien pour se disculper. Un peu comme s'il savait qu'un jour cela allait arriver. Seulement il vivait comme si cela ne devait jamais arriver (un peu comme l'homme qui a fait une trop bonne récolte, et qui ne sait pas qu'il va mourir dans la nuit).

 

3 Le gérant se dit en lui-même : “Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gestion ? Travailler la terre ? Je n’en ai pas la force. Mendier ? J’aurais honte. 

4 Je sais ce que je vais faire, pour qu’une fois renvoyé de ma gérance, des gens m’accueillent chez eux.” 

 

Et là, il constate qu'il n'a pas envie de faire un travail difficile, et que mendier, après avoir été intendant, c'est la honte. Et là, c'est l'éclair de génie, il a trouvé le truc pour ne pas être à la rue, pour être accueilli. 

 

5 Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier : “Combien dois-tu à mon maître ?” 6Il répondit : “Cent barils d’huile.” Le gérant lui dit : “Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante.” 

7 Puis il demanda à un autre : “Et toi, combien dois-tu ?” Il répondit : “Cent sacs de blé.” Le gérant lui dit : “Voici ton reçu, écris quatre-vingts.” 

 

Là, je sais que l'on explique que cela ne nuit pas au maître, puisque ce n'est pas lui qui s'occupe de ce genre de choses. Mais le maître est au courant du stratagème et il ne dit pas que c'est bien, mais il fait l'éloge de l'habileté de cet homme.

 

8 Le maître fit l’éloge de ce gérant malhonnête car il avait agi avec habileté ; en effet, les fils de ce mondesont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. »

 

Les fils de ce monde, sont plus habiles entre eux, que les fils de lumière. Mais On peut voir une comparaison entre fils de ce monde et fils de la lumière (les disciples), mais c'est le "entre eux" qui est bizarre. Est-ce que les débiteurs auraient dû refuser? Oui s'ils avaient été des fils de lumière. Que doivent faire les fils de lumière? Être habiles entre eux, ou être habiles avec les fils de ce monde? Je pense que c'est avec les fils de ce monde, ce qui reprend la parabole de Mt 25, mais ce n'est pas être habile. Mais c'est un peu ce qui va être dit dans la suite du texte;

 

 

SAMEDI 6 NOVEMBRE. Lc 16, 9-15

 

C'est la suite du texte d'hier, qui se comprendrait mieux, si on avait ajouté ce verset 9.  Par contre à partir du verset 10, on bascule dans un autre type de discours, pour moi, des sentences, de la sagesse. Et cela se termine par le mépris des pharisiens, puisque avoir de l'argent, c'est quelque part, si on reste dans la rétribution, être ami de Dieu. 

 

9 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. 

 

Peut-être que l'argent qui me permet de me sentir à l'aise, cet argent que je n'ai pas gagné, c'est cet argent malhonnête, mais s'il me permet de faire du bien à d'autres, c'est déjà ça.

 

 

 

10 Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande.

 

C'est le "qui vole un œuf, vole un bœuf". 

 

11 Si donc vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ? 

12 Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ?

 

Si vous n'avez pas su gérer ce qu'on vous a demandé de gérer, si vous n'avez pas été digne de confiance dans cela (et ce peut être l'éducation des enfants, la relation avec les autres), comment serez- vous rémunérés?  Vous comptez sur ce qui vous revient, mais est-ce que ce sera possible. 

 

 13 Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. » 

 

Là c'est une sorte de conclusion sur ce passage.

 

14 Quand ils entendaient tout cela, les pharisiens, eux qui aimaient l’argent, tournaient Jésus en dérision.

15 Il leur dit alors : « Vous, vous êtes de ceux qui se font passer pour justes aux yeux des gens, mais Dieu connaît vos cœurs ; en effet, ce qui est prestigieux pour les gens est une chose abominable aux yeux de Dieu. »

 

Et la réponse de Jésus, est bien à la manière d'un prophète; Il ne se laisse pas faire, il montre, il clame que ce qui semble bien en fait dieu l'a en horreur. 

 

Mais que ce texte reste difficile. J'ai beaucoup apprécié la finale des Romains, avec tous ces noms de personnes, tous ces gens connus ou inconnus qui ont fait l'évangile pour les nations. Attention au "faire" qui permet de sembler juste alors ce n'est pas ça. Ça ce n'est pas aimer. 

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