samedi 16 avril 2022

SEMAINE DU 10 AU 16 AVRIL. SEMAINE SAINTE.

 SEMAINE DU 10 AU 16 AVRIL. SEMAINE SAINTE.

 

Apocalypse chapitre 2 et 3;. Ce que Jésus donnera aux vainqueurs, des différentes églises.

 

Éphèse: je ferai manger de l'arbre de vie placé au paradis. 

Smyrne: il n'aura rien à craindre de la deuxième mort.

Pergame: je donnerai de la manne cachée et je lui donnerai un caillou blanc, portant un nom nouveau que personne ne connait, hormis celui qui le reçoit.

Thyatire: celui qui restera fidèle à mon service, je lui donnerai pouvoir sur les nations, c'est avec un sceptre de fer qu'il les mènera comme on fracasse des vases d'argile. Et je lui donnerai l'étoile du matin.

Sardes: le vainqueur donc sera revêtu de blanc et son nom je ne l'effacerai pas du livre de vie et j'en répondrai devant mon Père et devant ses anges. 

Philadelphie: le vainqueur je le fera colonne dans le temple de mon Dieu; il n'en sortira plus jamais et je graverai sur lui le nom de mon Dieu et le nom de la cité de mon Dieu, la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel de chez mon Dieu et le nom nouveau que je porte.

Laodicé: le vainqueur je lui donnerai de siéger avec moi sur mon trône, comme moi-même après ma victoire, j'ai siégé avec mon Père sur un trône.

 

 

DIMANCHE 10 AVRIL. RAMEAUX. Lc 19, 28-40

 

Chez Luc, c'est le chapitre 18, et on est dans Jéricho, il y a Zachée, la parabole des mines, avec l'annonce du roi qui fera égorger ceux qui ne voulaient pas lui, puis Jésus prend la route de Jérusalem, (30 kms quand même,), il approche donc de Béthanie, du Mont de Oliviers et c'est l'envoi des disciples (comme il enverra des disciples pour la Cène).  

 

28 Après avoir ainsi parlé, Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem.

Il s'agit de la parabole des mines.

 

29 Lorsqu’il approcha de Bethphagé et de Béthanie, près de l’endroit appelé mont des Oliviers, il envoya deux de ses disciples,

30 en disant : « Allez à ce village d’en face. À l’entrée, vous trouverez un petit âne attaché, sur lequel personne ne s’est encore assis. Détachez-le et amenez-le.

31 Si l’on vous demande : “Pourquoi le détachez-vous ?” vous répondrez : “Parce que le Seigneur en a besoin.” »

 

Tout semble prêt. Importance de cet âne sur lequel personne ne s'est jamais assis. Pour la crois, d'autres auront surement utilisé la même traverse. 

 

32 Les envoyés partirent et trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit.

33 Alors qu’ils détachaient le petit âne, ses maîtres leur demandèrent : « Pourquoi détachez-vous l’âne ? »

34 Ils répondirent : « Parce que le Seigneur en a besoin. »

 

35 Ils amenèrent l’âne auprès de Jésus, jetèrent leurs manteaux dessus, et y firent monter Jésus.

 

On le fait monter sur cet âne, comme dans quelques jours, on le couchera sur la croix. Les manteaux, peut-être pour éviter la douleur, car Jésus monte à cru…

 

36 À mesure que Jésus avançait, les gens étendaient leurs manteaux sur le chemin.

 

37 Alors que déjà Jésus approchait de la descente du mont des Oliviers, toute la foule des disciples, remplie de joiese mit à louer Dieu à pleine voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus,

38 et ils disaient : « Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur. Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ! »

 

Pour moi, c'est une sorte de pré pentecôte. qui se passe là. Il y a "rempli de joie", comme il y aura "rempli d'esprit saint". Se mettre à louer Dieu à pleine voix, et c'est ce qui se passera aussi le jour de la Pentecôte, mais les étrangers entendront la louange, chacun dans sa langue maternelle. Peut-on faire un parallèle avec les anges qui s'adressent aux bergers en Luc 2, 14? Je ne le pense pas, car la paix est sur terre aux hommes qu'il aime, et là tout est centré sur Jésus, le Roi.

 

 

39 Quelques pharisiens, qui se trouvaient dans la foule, dirent à Jésus : « Maître, réprimande tes disciples ! »

40 Mais il prit la parole en disant : « Je vous le dis : si eux se taisent, les pierres crieront. »

  Et voilà, les éternels empêcheurs de tourner en rond; doivent se rendre compte que ce qui a chanté là, fait bien de Jésus quelqu'un qui est plus qu'un simple prophète et pour eux, c'est surement un blasphème, alors il faut les faire taire. Mais là, c'est impossible. Beau commentaire sur RCF. Les pharisiens ont peur de cette agitation, de ce roi qui va flanquer le bazar. Les pierres qui crient (retraite dans la ville)

Ces pierres qui crient, qui sont-elles ? Celles qui lapident aussi violentes que des mots ? Serait-ce La Pierre ? La pierre angulaire qui est Jésus. Alors que le peuple de Jérusalem a arrêté de louer Dieu, Jésus, la pierre angulaire, crie : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

 Ou toutes ces pierres dressées en l'honneur de dieu dans toute la bible? Qui sont des mémoires vives et vivantes? 

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PASSIONLuc 22,14-71.23,1-56.

 

14Quand l’heure fut venue, Jésus prit place à table, et les Apôtres avec lui. 

15Il leur dit : « J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ! 

16Car je vous le déclare : jamais plus je ne la mangerai jusqu’à ce qu’elle soit pleinement accomplie dans le royaume de Dieu. » 

 

17Alors, ayant reçu une coupe et rendu grâce, il dit : « Prenez ceci et partagez entre vous. 

18Car je vous le déclare : désormais, jamais plus je ne boirai du fruit de la vigne jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. » 

 

19Puis, ayant pris du pain et rendu grâce, il le rompit et le leur donna, en disant : « Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi. » 

 

20 Et pour la coupe, après le repas, il fit de même, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous. 

 

21 Et cependant, voici que la main de celui qui me livre est à côté de moi sur la table. 

22 En effet, le Fils de l’homme s’en va selon ce qui a été fixé. Mais malheureux cet homme-là par qui il est livré ! » 

 

23 Les Apôtres commencèrent à se demander les uns aux autres quel pourrait bien être, parmi eux, celui qui allait faire cela. 

24 Ils en arrivèrent à se quereller : lequel d’entre eux, à leur avis, était le plus grand ? 

25 Mais il leur dit : « Les rois des nations les commandent en maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler bienfaiteurs. 

26Pour vous, rien de tel ! Au contraire, que le plus grand d’entre vous devienne comme le plus jeune, et le chef, comme celui qui sert

27 Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table, ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. 

28 Vous, vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves

29 Et moi, je dispose pour vous du Royaume, comme mon Père en a disposé pour moi

30 Ainsi vous mangerez et boirez à ma table dans mon Royaume, et vous siégerez sur des trônes pour juger les douze tribus d’Israël

 

31 Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le blé. 

32 Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères. » 

33 Pierre lui dit : « Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller en prison et à la mort. » 34Jésus reprit : « Je te le déclare, Pierre : le coq ne chantera pas aujourd’hui avant que toi, par trois fois, tu aies nié me connaître. » 

 

35 Puis il leur dit : « Quand je vous ai envoyés sans bourse, ni sac, ni sandales, avez-vous donc manqué de quelque chose ? » 

36 Ils lui répondirent : « Non, de rien. » Jésus leur dit : « Eh bien maintenant, celui qui a une bourse, qu’il la prenne, de même celui qui a un sac ; et celui qui n’a pas d’épée, qu’il vende son manteau pour en acheter une.

37 Car, je vous le déclare : il faut que s’accomplisse en moi ce texte de l’Écriture : Il a été compté avec les impies. De fait, ce qui me concerne va trouver son accomplissement. » 

38 Ils lui dirent : « Seigneur, voici deux épées. » Il leur répondit : « Cela suffit. » 

 

39 Jésus sortit pour se rendre, selon son habitude, au mont des Oliviers, et ses disciples le suivirent. 

40 Arrivé en ce lieu, il leur dit : « Priez, pour ne pas entrer en tentation. » 

41Puis il s’écarta à la distance d’un jet de pierre environ. S’étant mis à genoux, il priait en disant : 

42« Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que soit faite non pas ma volonté, mais la tienne. » 

43 Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait.

44 Entré en agonie, Jésus priait avec plus d’insistance, et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient sur la terre. 

54 Puis Jésus se releva de sa prière et rejoignit ses disciples qu’il trouva endormis, accablés de tristesse.

46Il leur dit : « Pourquoi dormez-vous ? Relevez-vous et priez, pour ne pas entrer en tentation. » 

 

47 Il parlait encore, quand parut une foule de gens. Celui qui s’appelait Judas, l’un des Douze, marchait à leur tête. Il s’approcha de Jésus pour lui donner un baiser. 

48 Jésus lui dit : « Judas, c’est par un baiser que tu livres le Fils de l’homme ? » 49Voyant ce qui allait se passer, ceux qui entouraient Jésus lui dirent : « Seigneur, et si nous frappions avec l’épée ? » 

50 L’un d’eux frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l’oreille droite. 

51 Mais Jésus dit : « Restez-en là ! » Et, touchant l’oreille de l’homme, il le guérit. 

52  Jésus dit alors à ceux qui étaient venus l’arrêter, grands prêtres, chefs des gardes du Temple et anciens : « Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus avec des épées et des bâtons ? 

53 Chaque jour, j’étais avec vous dans le Temple, et vous n’avez pas porté la main sur moi. Mais c’est maintenant votre heure et le pouvoir des ténèbres. » 

54 S’étant saisis de Jésus, ils l’emmenèrent et le firent entrer dans la résidence du grand prêtre. Pierre suivait à distance. 

 

55 On avait allumé un feu au milieu de la cour, et tous étaient assis là. Pierre vint s’asseoir au milieu d’eux. 

56 Une jeune servante le vit assis près du feu ; elle le dévisagea et dit : « Celui-là aussi était avec lui. » 

57 Mais il nia : « Non, je ne le connais pas. » 

58 Peu après, un autre dit en le voyant : « Toi aussi, tu es l’un d’entre eux. » Pierre répondit : « Non, je ne le suis pas. » 

59 Environ une heure plus tard, un autre insistait avec force : « C’est tout à fait sûr ! Celui-là était avec lui, et d’ailleurs il est Galiléen. » 

60 Pierre répondit : « Je ne sais pas ce que tu veux dire. » Et à l’instant même, comme il parlait encore, un coq chanta. 

 

61 Le Seigneur, se retournantposa son regard sur Pierre. Alors Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui avait dite : « Avant que le coq chante aujourd’hui, tu m’auras renié trois fois. » 

62 Il sortit et, dehors, pleura amèrement. 

63 Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le rouaient de coups. 

 

64 Ils lui avaient voilé le visage, et ils l’interrogeaient : « Fais le prophète ! Qui est-ce qui t’a frappé ? » 

65 Et ils proféraient contre lui beaucoup d’autres blasphèmes. 

66 Lorsqu’il fit jour, se réunit le collège des anciens du peuple, grands prêtres et scribes, et on emmena Jésus devant leur conseil suprême

67 Ils lui dirent : « Si tu es le Christ, dis-le-nous. » Il leur répondit : « Si je vous le dis, vous ne me croirez pas ; 

68 et si j’interroge, vous ne répondrez pas. 

69 Mais désormais le Fils de l’homme sera assis à la droite de la Puissance de Dieu. » 

70 Tous lui dirent alors : « Tu es donc le Fils de Dieu ? » Il leur répondit : « Vous dites vous-mêmes que je le suis. » 

71 Ils dirent alors : « Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ? Nous-mêmes, nous l’avons entendu de sa bouche. » 

 

1L’assemblée tout entière se leva, et on l’emmena chez Pilate. 

2 On se mit alors à l’accuser : « Nous avons trouvé cet homme en train de semer le trouble dans notre nation : il empêche de payer l’impôt à l’empereur, et il dit qu’il est le Christ, le Roi. » 

3 Pilate l’interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus répondit : « C’est toi-même qui le dis. » 

4 Pilate s’adressa aux grands prêtres et aux foules : « Je ne trouve chez cet homme aucun motif de condamnation. » 

5 Mais ils insistaient avec force : « Il soulève le peuple en enseignant dans toute la Judée ; après avoir commencé en Galilée, il est venu jusqu’ici. » 

6 À ces mots, Pilate demanda si l’homme était Galiléen

 

7 Apprenant qu’il relevait de l’autorité d’Hérode, il le renvoya devant ce dernier, qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là. 

8 À la vue de Jésus, Hérode éprouva une joie extrême : en effet, depuis longtemps il désirait le voir à cause de ce qu’il entendait dire de lui, et il espérait lui voir faire un miracle. 

9 Il lui posa bon nombre de questions, mais Jésus ne lui répondit rien. 

10 Les grands prêtres et les scribes étaient là, et ils l’accusaient avec véhémence. 

 

11 Hérode, ainsi que ses soldats, le traita avec mépris et se moqua de lui : il le revêtit d’un manteau de couleur éclatante et le renvoya à Pilate. 

12 Ce jour-là, Hérode et Pilate devinrent des amis, alors qu’auparavant il y avait de l’hostilité entre eux. 

 

13 Alors Pilate convoqua les grands prêtres, les chefs et le peuple. 

14 Il leur dit : « Vous m’avez amené cet homme en l’accusant d’introduire la subversion dans le peuple. Or, j’ai moi-même instruit l’affaire devant vous et, parmi les faits dont vous l’accusez, je n’ai trouvé chez cet homme aucun motif de condamnation

15 D’ailleurs, Hérode non plus, puisqu’il nous l’a renvoyé. En somme, cet homme n’a rien fait qui mérite la mort. 16Je vais donc le relâcher après lui avoir fait donner une correction. » 17[…] 

18 Ils se mirent à crier tous ensemble : « Mort à cet homme ! Relâche-nous Barabbas. » 

19 Ce Barabbas avait été jeté en prison pour une émeute survenue dans la ville, et pour meurtre. 

20 Pilate, dans son désir de relâcher Jésus, leur adressa de nouveau la parole.

21 Mais ils vociféraient : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! » 

 

22 Pour la troisième fois, il leur dit : « Quel mal a donc fait cet homme ? Je n’ai trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort. Je vais donc le relâcher après lui avoir fait donner une correction. » 

23 Mais ils insistaient à grands cris, réclamant qu’il soit crucifié ; et leurs cris s’amplifiaient. 

24 Alors Pilate décida de satisfaire leur requête. 

25 Il relâcha celui qu’ils réclamaient, le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre, et il livra Jésus à leur bon plaisir. 

 

26 Comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu’il la porte derrière Jésus. 

27 Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus. 

28 Il se retourna et leur dit : « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants ! 

29 Voici venir des jours où l’on dira : “Heureuses les femmes stériles, celles qui n’ont pas enfanté, celles qui n’ont pas allaité !” 

30 Alors on dira aux montagnes : “Tombez sur nous”, et aux collines : “Cachez-nous.” 

31Car si l’on traite ainsi l’arbre vert, que deviendra l’arbre sec ? » 

 

32 Ils emmenaient aussi avec Jésus deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter.

33 Lorsqu’ils furent arrivés au lieu dit : Le Crâne (ou Calvaire), là ils crucifièrent Jésus, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. 

34 Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » Puis, ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort. 

35 Le peuple restait là à observer. Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient : « Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! » 

36 Les soldats aussi se moquaient de lui ; s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée, 

37 en disant : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! » 

38 Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui : « Celui-ci est le roi des Juifs. » 

 

39 L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! » 

40 Mais l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! 

41 Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. » 

42 Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. » 

43 Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. » 

 

44 C’était déjà environ la sixième heure (c’est-à-dire : midi) ; l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure, 

45 car le soleil s’était caché. Le rideau du Sanctuaire se déchira par le milieu. 

46 Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Et après avoir dit cela, il expira. 

47 À la vue de ce qui s’était passé, le centurion rendit gloire à Dieu : « Celui-ci était réellement un homme juste. »

48 Et toute la foule des gens qui s’étaient rassemblés pour ce spectacle, observant ce qui se passait, s’en retournaient en se frappant la poitrine

49 Tous ses amis, ainsi que les femmes qui le suivaient depuis la Galilée, se tenaient plus loin pour regarder. 

 

50 Alors arriva un membre du Conseil, nommé Joseph ; c’était un homme bon et juste, 

51 qui n’avait donné son accord ni à leur délibération, ni à leurs actes. Il était d’Arimathie, ville de Judée, et il attendait le règne de Dieu. 

52 Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. 

53 Puis il le descendit de la croix, l’enveloppa dans un linceul et le mit dans un tombeau taillé dans le roc, où personne encore n’avait été déposé. 

54 C’était le jour de la Préparation de la fête, et déjà brillaient les lumières du sabbat

 

55 Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph. Elles regardèrent le tombeau pour voir comment le corps avait été placé. 

56 Puis elles s’en retournèrent et préparèrent aromates et parfums. Et, durant le sabbat, elles observèrent le repos prescrit.

L

 

LUNDI 11 AVRIL. Jn 12, 1-11 onction à Béthanie

 

Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait réveillé d’entre les morts. 

2 On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus. 

3 Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum. 

 

On est inséré dans le temps; la Pâque est proche. On est inséré, dans un lieu, Béthanie qui est près de Jérusalem. Et on a des personnages: Jésus, Marthe, Lazare, Marie. 

 

Pour moi, Lazare, quand il se réveille d'entre les morts, est guéri de la maladie qui l'avait emporté. Il n'est pas un squelette, comme je pense l'avoir lu autrefois, un malade convalescent qui n'a que la peau sur les os. Marthe, fait le service. Comme dans l'évangile de Luc. Marie n'est plus assise aux pieds de Jésus, mais elle s'occupe des pieds de Jésus. Et l'odeur du parfum, les enserre l'un et l'autre dans un même cocon d'odeur, peut-être même que toute la maison. Elle ne pleure pas comme la pécheresse de Luc, non. Elle essuie avec ses cheveux, ce qui est geste maternel. Ils sont presque comme la mère et son enfant. Ensemble, inséparables dans la mort qui va advenir.

 

4 Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors : 

5 « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? » 

6 Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait. 

 

J'aime bien le "on". On peut presque l'entendre comme une critique de Lazare. Après ce qu'on a fait pour lui, n'aurait-il pas dû remercier plus qu'avec un simple repas? Donner de l'argent pour les pauvres? Et on sait qu'il exprime tout haut, ce que les autres disciples disent aussi dans les synoptiques. Seulement c'est le coup de patte de Jean à Judas, qu'il doit détester cordialement;

 

7 Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement ! 

8Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. » 

 

Et là, où la zizanie aurait pu arriver, je veux dire que Lazare aurait pu faire des reproches à Marie, ou même Marthe, Jésus apaise. Laisse là, elle m'oint en vue de ce jour où je vais être mis au tombeau. Si c'est 6 jours avant la Pâques, on est le dimanche. 

 

9 Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait réveillé d’entre les morts. 

10 Les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare,

11 parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus.

 

Et là, on passe à autre chose. On sait que la mort de Jésus est décidée, mais si on tue Lazare aussi, la preuve en quelque sorte que cet homme est un homme de Dieu, un prophète comme Elie ou Elisée, alors on aura gagné, plus personne ne désertera le pouvoir des prêtres.

 

Jean raconte. 

 

Jésus avait redonné la vie à Lazare. Au bout de quatre jour, il était sorti vivant du tombeau, il était sorti peut-être aveuglé par la lumière du jour, mais vivant et je dois dire guéri. Moi qui m'étais attendu à voir quelqu'un décharné par la maladie, il n'en n'était rien. 

 

Peu de jours après, il nous a invités nous les disciples, à un repas, je dirai plus qu'un repas de remerciements, un repas d'action de grâce. Et comme d'habitude, il en avait laissé l'organisation à Marthe. Et voilà, que Marie, celle avec laquelle Jésus avait pleuré quand il s'était rendu sur la sépulture de Lazare, est entrée dans la salle. Elle avait avec elle, un flacon de parfum, un de parfum qui est réservé aux riches, et elle l'a versé sur les pieds de Jésus. Une odeur s'est répandue sur ses pieds, mais sur lui, autour de lui, et elle a pris ses cheveux comme pour caresser ses pieds. Elle aussi était tout imprégnée de cette odeur. Cela pour moi évoquait une mère en train de l'occuper de son petit, elle et lui, étant inséparables, enveloppés dans la même odeur, dans la même senteur, absents du reste du monde.

 

Et voilà que Judas a rompu le charme. Il s'est étonné que l'on ne lui ait pas donné ce parfum qu'il aurait pu revendre pour avoir de l'argent pour les pauvres. En fait, comme c'est lui qui gère les finances de notre groupe, je sais très bien que cet argent il l'aurait en grande partie gardé pour lui. Mais c'est un peu comme s'il interpellait Lazare en lui faisant remarquer qu'il devrait faire attention à cette folle de Marie.

 

Heureusement que Jésus a pris la parole. Il l'a fait taire en lui faisant remarquer que des pauvres, il y en aurait toujours et hélas c'est bien vrai, mais que lui, non. Et ça, je me dis que Judas, il doit bien souhaiter que cela lui arrive et qu'il fera tout pour ça. Il a ajouté que ce geste, c'était comme pour anticiper ce qui allait de passer. Mon cœur s'est serré quand il a parlé d'ensevelissement. Mais au fond de moi, je sais bien que ça va mal se terminer.

 

Le repas s'est terminé, mais le charme était rompu. En rentrant à Jérusalem, j'ai appris que les grands prêtres, qui voulaient que Jésus leur soit livré, avaient aussi décidé de tuer Lazare, parce qu'à cause de lui, de nombreux pharisiens se détournaient d'eux et apprenaient à vivre d'une manière plus conforme à la volonté de celui que Jésus appelle son Père.

 

MARDI 12 AVRIL. Jn 13,21-33. Annonce de la trahison de Judas. 

 

https://giboulee.blogspot.com/2017/04/jn-13-21-bouleverse-ou-trouble-en-esprit.html

 

21 En ce temps-là, au cours du repas que Jésus prenait avec ses disciples, il fut bouleversé en son esprit, et il rendit ce témoignage : « Amen, amen, je vous le dis : l’un de vous me livrera. » 

22 Les disciples se regardaient les uns les autres avec embarras, ne sachant pas de qui Jésus parlait. 

 

Ma réflexion de ce matin n'est pas tout à fait conforme à ce qui est écrit avant, au moment du lavement des pieds, quand Jésus dit: vous êtes purs, mais pas tous, car il savait qui le trahirait. Mais ce matin, avec cet adjectif très fort, "bouleversé en esprit" cela a résonné en moi comme ci, le Père lui disait, c'est Judas, l'un des tiens qui va te trahir. Pas quelqu'un de l'extérieur qui te livrerait, non, celui que tu as chargé de tenir la bourse, lui à qui tu as fait confiance; et cela en quelque sorte, est très brutal pour Jésus, qui rend ce témoignage: la trahison va venir du dedans.

Maintenant, eux aussi, semblent désarçonnés, et ce qui m'a toujours étonnée, c'est attitude. Le seul qui peut le savoir en l'envisager c'est Judas, mais là, il y a comme une confirmation, comme s'il hésitait encore.

 

 

23 Il y avait à table, appuyé contre Jésus, l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait. 

24Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler. 

25 Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? » 

26 Jésus lui répond : « C’est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote. 

 

Là, normalement un sait qui va trahir, mais le dit-il à Pierre? Et Judas sait-il que Jésus sait? 

 

27 Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : « Ce que tu fais, fais-le vite. »

28 Mais aucun des convives ne comprit pourquoi il lui avait dit cela. 

29 Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d’acheter ce qu’il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres. 

30 Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt. Or il faisait nuit.

 

Il faisait nuit, nuit dans le cœur de Jésus, nuit dans le cœur de Judas. Mais les autres ne peuvent pas comprendre.

 

31 Quand il fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. 

32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt. 

 

33 Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. »

 

Et là, ça part complétement ailleurs, c'est l'annonce de la passion, de la porte par laquelle il doit passer, mais pour lui c'est le moment. 

 

34 Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

35 À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

 

 

 

36 Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard. » 

37 Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ? Je donnerai ma vie pour toi ! » 

38 Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois. »

 

Je donnerai ma vie pour toi. C'est certain qu'il est sincère, et surement rassuré de ne pas être celui qui va trahir; et pourtant. Ce doit être la douche froide. Mais renier est-ce trahir?

 

MERCREDI 13 AVRIL: Mt 26, 14-25. Trahison de Judas 

 

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Juste avant c'est l'onction et la réaction des disciples et de Judas sur le gaspillage. Je peux imaginer que c'est ce que met le feu aux poudres pour Judas. Décidément ce Jésus ne fait que le décevoir. Mais est-ce l'appât du gain qui le pousse à aller voir les prêtres, je n'en suis pas si sure.

 

14 En ce temps-là, l’un des Douze, nommé Judas Iscariote, se rendit chez les grands prêtres 

15 et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui remirent trente pièces d’argent. 

16 Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer. 

 

17 Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus : « Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs pour manger la Pâque ? » 

18 Il leur dit : « Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : “Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.” » 

19 Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque. 

 

20 Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. 

21 Pendant le repas, il déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. » 

22 Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, chacun son tour : « Serait-ce moi, Seigneur ? »

23 Prenant la parole, il dit : « Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer.

Je reconnais que j'ai toujours du mal avec cette attitude des disciples. Peut-être que pour eux il s'agit d'un futur. Un jour l'un d'entre eux le trahira. Mais pas maintenant. Et jésus répond dans répondre. Mettre la main dans le plat.

 

Ps 40, 10 . 10 Même l'ami, qui avait ma confiance et partageait mon pain, m'a frappé du talon.

 

 

Je pense que cela celui qui a mis la main dans le même plat, vient d'un psaume, mais c'est très ambigu, surtout dans ce type de repas. C'est une manière élégante de ne pas dénoncer. On peut supposer qu'ils sont plusieurs à avoir touché le plat en même temps que jésus. Mais cela permet à Judas, et à lui seul de demander s'il est reconnu. Enfin j'imagine; 

 

24 Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet oc; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! » 

25  Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! »

 

Judas raconte. 

 

Je dois dire que trop c'est trop. Je lui a fait confiance, j'ai tout quitté pour le suivre. Et je l'ai suivi. Il m'a fait confiance, il m'a confié la gestion des finances et croyez moi, cela n'a pas plu du tout à Levi, cet ancien publicain. Mais c'est moi qu'il a choisi. Il m'a envoyé en mission avec Simon, pas celui qui a nommé Roc, mais l'autre, celui qui a été un zélote. On s'entend bien tous les deux. On a chassé des démons, on a guéri des malades. Cela me plaisait beaucoup, J'avais l'impression de pouvoir conquérir le monde. 

 

Mais au fil des jours, jésus a changé, Il s'est mis à parler de sa mission comme d'un échec. Il parlait d'être livré aux anciens, d'être condamné à mort, et de redevenir vivant. Mais ça, à d'autres; oui, lui il a redonné la vie à des enfants, la fille de Jaïre et le fils d'une veuve, mais lui qui va lui redonner la vie. Si encore il parlait de monter dans les cieux, de disparaître sur un char de feu, comme le prophète Elie, oui, ça ça aurait du panache. Mais non, il parle de mourir comme un malfaiteur. Et moi, je ne l'ai pas suivi pour ça.

 

Il y a quelques jours, nous étions invités chez Simon le lépreux à Béthanie. Juste avant le Maître avait dit qu'il allait être crucifié, crucifié comme un malfaiteur, comme un impie. Alors si ça doit se terminer comme ça, moi, je ne veux pas participer à ça. Et là, pendant le repas, une femme est entrée, et elle a versé sur sa tête le contenu d'un flacon qui contenait un parfum hors de prix. Et lui, il avait un air béat. Cela faisait un peu penser au cantique qui dit, "qu'il est bon pour des frères d'habiter ensemble, c'est comme l'huile précieuse qui descend sur la barbe, sur la barbe d'Aaron, qui descend sur le bord de ses vêtements", sauf que si lui, il nageait dans le bonheur, nous tous, nous trouvions que cet argent qui avait servi à acheter ce parfum, il aurait mieux valu nous le donner pour que nous ayons un peu de sous soit pour nous, soit pour les pauvres qui nous suivent. 

 

Et là, Jésus s'est fâché. Il nous dit que des pauvres nous en aurions toujours, mais que lui, il allait partir, et que ce qu'elle avait fait là, c'était comme en prévision de sa mise en terre. Et pour moi ça a été trop. Comme je savais que les anciens et les grands-prêtres le veulent pour l'interroger, et qu'ils n'arrivent pas à lui mettre la main au collet, j'ai décidé de les voir, parce que moi, je sais où il aime se rendre quand il est à Jérusalem. Je leur ai demandé ce qu'ils me donneraient. Ils ont parlé de 30 pièces d'argent. Moi j'aurais préféré un petit morceau de terre. Mais bon c'est comme ça. Et j'espère que cela permettra de tout stopper. Mais la Pâque est proche et je ne sais pas trop comment faire. 

 

Et voilà, que le premier jour de la fête des pains sans levain est arrivé et qu'il a fallu préparer le repas. Nous nous sommes installés dans une salle que Jésus connaissait. Et tout à coup il a dit que l'un d'entre nous allait le trahir. Là j'ai commencé à me trouver mal. Et certains demandaient si c'étaient eux qui feraient cela, comme si c'était pour dans dix ans. Mais je maître ne répondait pas; il a eu par contre une phrase épouvantable pour moi. Il a dit qu'il aurait mieux valu que cet homme ne vienne pas au monde. Puis il a dit, que celui qui le trahissait avait mis la main dans le plat en même temps que lui. Je sais bien que sa main a touché la mienne, mais il n'y avait pas que moi. Peut-être que je ne suis pas le seul.

 

Alors l'air de rien, je lui ai demandé: Rabbi, est ce que ce serait moi? J'ai dit Rabbi, parce que je n'arrive plus à lui dire Seigneur comme les autres. Et lui, tout doucement, il m'a dit, tu vois bien que tu le sais… 

 

Alors, je n'ai pas pu rester. J'ai fait mine de devoir chercher quelque chose en ville, mais c'est cette nuit que je vais trouver les prêtres. Ils feront de lui, ce qu'ils voudront, mais cet homme n'est pas celui qu'il dit être. Et moi, je ne peux pas faire comme si c'était lui le sauveur du peuple. Je suis triste, mais je pense que je fais le bon choix.

 

 

 

JEUDI 14 AVRIL: Jn 13, 1-15 . Lavement des pieds

 

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1 Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père,Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. 

 

Finalement on répète cette phrase; mais qu'est ce qu'elle veut dire. Jésus sait que son temps sur cette terre est terminé, va s'achever. Les disciples ne le savent pas. On affirme qu'à ce moment là, Jésus qui avait aimé les siens (les disciples), les aima jusqu'au bout. Ce qui voudrait dire que durant tout ce qui va se passer, il ne cesse pas de l'aimer, contrairement à Judas et peut-être à Pierre et aux autres qui prennent la fuite. 

 

En d'autres termes, quand Dieu aime, il ne change pas, quoique l'on fasse; il est fidèle.

 

2 Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer, 

3 Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, 

4 se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; 

5 puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. 

 

Après cette affirmation 1Jn 4: Dieu est amour, l'évangéliste va nous montrer un geste de Jésus qui montre son amour actuellement pour les disciples. Donc jésus pendant le repas, mais on ne nous dit pas à quel moment, en quelque sorte quitte la table, quitte son vêtement et se met à laver les pieds. Acte d'amour comme celui que lui a vécu avec Marie de Béthanie. Il veut que ses disciples vivent cela avant qu'il ne s'évanouisse de leur vie, que ce geste reste imprimé en eux.

 

6 Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » 7Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. »

8 Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » 

 

Et tout se passe bien jusqu'à ce qu'il arrive à Pierre, qui s'interroge. N'est ce pas à moi de te laver les pieds? Et là Jésus lui répond que ce geste il ne peut pas le comprendre, mais que plus tard il comprendra. Sauf que Pierre, a surement envie d'inverser les rôles et Jésus lui donne une explication. Ce que je fais là, va au-dela d'un simple geste, l'eau te purifie pour que tu sois de mon côté. Ici c'est l'eau qui prend un autre sens. Ce n'est pas le pain qui devient agneau et agneau pascal qui sauve de la mort, c'est l'eau qui devient source de vie, qui donne la vie et qui sauve aussi de la mort.

 

9 Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! »

10 Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » 

11 Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. » 

 

Et là, Pierre qui n'a pas compris, passe dans la démesure. Pas seulement les pieds '(comme si les pieds allaient seuls avoir part avec Jésus), mais tout. Et Jésus le rassure, cette eau elle lave comme un bain. Peut-être que c'est l'eau du baptème dont il est question ici. 

Et c'est l'annonce de ce qui se passe pour Judas, qui a dû subir cet acte, mais trouver Jésus méprisable.

 

12 Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? 

13 Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. 

14 Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. 

15 C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »

 

Là, il faudrait pouvoir aller plus loin. Il y a ce qui se passe entre eux, une première analyse, ou un premier sens: ne pas vous considérer comme supérieur, savoir que vous êtes aussi les serviteurs de vos frères (cela évoque ce qui se passe chez Luc, où le soir de la Cène, les disciples se querellent pour savoir qui est le plus grand). Mais il y a surement autre chose: si ton frère se bat avec la foi, c'est à toi de le purifier avec cette eau qui est cette eau qui va sortir de mon côté, et qui donnera la vie éternelle.

 

Je vous donne la vie, à vous de la donner à tous ceux que vous allez rencontrer.

 

 VENDREDI 15 AVRIL: Jn 18-19

 

C'est la passion selon St Jean que j'écouterai ce soir. Pour moi, elle reste associée à la voix du Père Lustiger, au jardin des oliviers, en août 1963. Les torches, et le son un peu éraillé de sa voix de fumeur: voix qui a jaillit d'un coup dans la nuit: "qui cherchez-vous.". Je me demande si j'ai dépassé cela par la suite, ou si je suis restée là, avec cette question qui est une vraie question. Qui est ce que je cherche moi? Et il ne s'agit pas d'un quoi, mais d'un qui. Quel est le Seigneur que je cherche? Est-ce que j'accepter qui soit Lui, ou est ce que parfois j'ai envie de le modeler à mon désir, et là je risque de le défigurer? Cela reste encore aujourd'hui.

 

En relisant la passion , je trouve que le rôle du disciple que Jésus aime, est étonnant. Il fait l'intermédiaire entre Jésus et Pierre, (la cène), c'est lui qui lui permet d'entrer dans le palais de Hanne, et c'est lui qui fera un peu pareil au tombeau. Un peu comme s'il faisait "portier", mais portier c'est le rôle de Pierre qui a les clés du royaume, et c'est encore lui qui fera l'intermédiaire au lac de Tibériade. Sans parler de sa place à la croix. Très étonnant cette place.

 

SAMEDI 16 AVRIL. VEILLÉE PASCALE. Lc 24, 1-12 

 

1 Le premier jour de la semaine, à la pointe de l’aurore, les femmes se rendirent au tombeau, portant les aromates qu’elles avaient préparés. 

2 Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau. 

3 Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. 

 

Chez Luc, pas de questions sur qui roulera la pierre. La pierre est roulée, elles ont tout préparé, seulement le corps n'y est pas. C'est la nuit et le vide. 

 

4 Alors qu’elles étaient désemparées, voici que deux hommes se tinrent devant elles en habit éblouissant. 

 

Là, on peut imaginer que ce sont des anges, mais sans ailes. Deux hommes.

 

5 Saisies de crainte, elles gardaient leur visage incliné vers le sol. Ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? 

 

Et ils prennent la parole. Manifestement, elles ont attitude de crainte totale, celle qu'on doit avoir envers un roi, un être supérieur, on ne lève pas les yeux sur lui, on manifeste le respect. Et là ils parlent. C'est presque un reproche, mais c'est surtout une affirmation: celui que vous cherchez c'est le Vivant et le Vivant ne git pas dans un tombeau.

6 Il n’est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée : 

7 “Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite.” » 

8 Alors elles se rappelèrent les paroles qu’il avait dites

 

Et là, il y a le "souvenez vous" de ce qu'il disait. C'est la reprise des annonces de la passion. Et quelque part cela fait choc en elles, comme si elles avaient vécu dans une sidération qui avait bloqué tout espoir en elle. Comme si quelque chose se remettait à vivre en elles. Et elles se mettent en chemin, certes elles n'ont pas vu Jésus, mais la foi est là. Elles font confiance, elles savent.

 

 

9 Revenues du tombeau, elles rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres. 

10 C’étaient Marie Madeleine, Jeanne, et Marie mère de Jacques ; les autres femmes qui les accompagnaient disaient la même chose aux Apôtres.

11 Mais ces propos leur semblèrent délirants, et ils ne les croyaient pas. 

 

Impossibilité de croire les femmes. A dire vrai, cela continue aujourd'hui. 

 

12 Alors Pierre se leva et courut au tombeau ; mais en se penchant, il vit les linges, et eux seuls. Il s’en retourna chez lui, tout étonné de ce qui était arrivé.

 

Étonnant l'attitude de Pierre. Il veut se rendre compte par lui-même. Il court. Il voit, et on dirait qu'il ne sait que penser. Pas d'ange pour lui. 

 

Texte finalement très étonnant, parce que Jésus n'apparait pas et que les femmes font confiance. Mais quand ce sont des femmes qui rapportent, elles ne sont pas crues, peut-être un doute quand même ou un questionnement.

 

Ensuite c'est Emmaüs, et au retour une affirmation: il est apparu à Pierre. Cela on ne le trouve nulle part ailleurs.

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