samedi 9 avril 2022

SEMAINE DU 3 AU 9 AVRIL. ÉVANGILES. 5° SEMAINE de CARÊME.

 

DIMANCHE 3 AVRIL. Jn 8. 1-11. La femme adultère ou la mort de Jésus qui se programme.

 

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1 En ce temps-là, Jésus s’en alla au mont des Oliviers. 

2 Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner. 

 

Les pharisiens du chapitre 7, sont rentrés chacun chez eux, Jésus lui a passé la nuit au jardin de oliviers, peut-être chez des amis. Et le matin, comme si de rien n'était, le voilà au temple. Et comme tout enseignant, il est assis. 

 

Il y a les postures qui sont tellement importantes dans ce petit texte.

 

3 Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu

4 et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. 

5 Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? » 

6 Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser

Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre.

 

Et voilà le piège prévu. Une femme adultère (ou pas), que l'on met en plein milieu Elle debout, je suppose. On la jette là. En plein centre. Et on interrompt Jésus. Et c'est la "colle", toi tu dis quoi? Es-tu plus grand que Moïse, toi qui dit que l'on peut guérit un jour de sabbat. Et lui il reste assis, il ne bouge pas, il se met du doigt à écrire. Laisser du temps au temps. Ce matin j'imagine qu'il écrit ce nom de YHWH, le nom de son père, peut-être le nom de Moïse.. et il semble absorbé dans ce qu'il fait et complètement absent du reste du monde. Il est rentré en lui-même.

 

7 Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » 

 

Puis, comme on l'interpelle encore, il ne lève pas, non, il se redresse, il leur dit: faites ce que vous voulez, mais parce qu'il y a un mais, que celui qui est dans péché lui jette la première pierre (et ne comptez pas sur moi pour le faire). Qui de vous me convaincra de péché dira t il ? 

 

8 Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. 

 

Et à nouveau il s'absente. Il semble être ailleurs.

 

9 Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu

 

Et voilà que le vrai silence revient. Et là, la relation peut s'établir. Il y a lui, il y a la femme. La foule, à mon avis, elle est partie. 

 

10 Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » 

11 Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

 

Et Là, il redevient vivant; il redevient prophète, il devient miséricorde comme il est miséricorde avec les malades, les pécheurs. Mais c'est la même injonction qu'il a donnée au paralysé: va, (rentre en toi, trouve ton chemin, ton nouveau chemin) et sors de ton péché.


Un disciple raconte.


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La dernière rencontre avec les bien-pensants, ceux qui utilisent la Loi comme un bouclier, s'était mal terminée. Ils auraient même voulu que notre maître soit arrêté, mais par un vrai miracle, les gardes ont été subjugués par la parole de Jésus et n'ont pas porté la main sur lui. Un peu de temps avait passé, mais je pensais bien qu'ils chercheraient un moyen pour prouver qu'il n'était pas un bon juif et pour le faire lapider. Ils ont la pierre facile à Jérusalem. C'est quand même mieux chez nous en Galilée. 

 

Ce matin-là, Jésus avait passé comme souvent la nuit dans le jardin de oliviers, ce jardin qu'il aime tant. Et comme souvent il était arrivé au Temple, dès le lever du soleil pour le chant des psaumes. Des gens s'étaient rassemblés autour de lui, et il a commencé à leur parler. Ils étaient suspendus à ses lèvres. Il était donc assis, et nous et quelques autres autour de lui, en cercle. 

 

Et tout à coup, il y a du bruit, des pas, des pleurs étouffés. Et arrive une jeune femme, en larmes, tenue par deux pharisiens et suivie par beaucoup d'autres. Ses gardiens, car c'en était, l'ont poussée devant Jésus, presque jetée à terre, mais elle est restée debout. Ils ont dit qu'ils avaient surpris cette femme en délit d'adultère, que la loi de Moïse prescrivait de lapider ces femmes, et que lui, il était sommé de dire ce qu'il fallait faire.

 

Pour un piège c'était un piège et il était en aussi mauvaise position que cette pauvre femme, parce que s'il disait qu'il fallait obéir à la loi de Moïse, cela le discréditait aux yeux de tous ceux qui croyaient en lui et qui voyaient en lui le sauveur attendu, celui qui communiquait avec le Très Haut, qu'il appelait son père, et s'il disait qu'il ne fallait pas, alors il manquait à la loi de Moïse, et il était lui passible de lapidation. C'était vraiment un vrai traquenard. Et je me sentais là, en spectateur, totalement impuissant pour aider mon maître;

 

Lui, il était toujours assis. Il avait son regard triste, ce regard que je connais bien quand quelque chose le peine. Et de la compassion pour cette jeune femme il en avait. D'ailleurs normalement elle n'aurait pas dû être seule. Son compagnon aurait dû être là, mais il avait surement réussi à sauver, ou alors, elle n'avait rien fait et c'était un coup monté. Enfin c'est ce que j'ai pensé à un moment. Il n'a rien dit, rien répondu, comme s'il se murait dans le silence, et il s'est mis à écrire sur le sol, enfin à tracer des lettres. J'étais trop loin pour lire ce qu'il écrivait. Il me semble quand même qu'il avait écrit le nom d'Adonaï. Il ne regardait personne. La femme était debout, lui assis, regardant le sol. Le silence était pesant. 

 

Ils sont revenus à la charge, et là, il s'est redressé, il les a regardé, avec toujours cette infinie tristesse, je dirai presque qu'il avait des larmes dans les yeux et il a juste prononcé une phrase. Il a dit: que celui qui est sans péché, qu'il lui lance la première pierre. Et là il y a eu un autre silence. On ne lapide pas dans le Temple, on lapide hors de la ville, et eux ils avaient des pierres avec eux. Comme si tout était prévu à l'avance. Seulement là, ils ont baissé la tête. Après tout, l'écriture ne dit-elle pas que le juste pèche sept fois par jour? Alors les uns après les autres, en commençant par le plus âgé, ils sont partis. Qu'ont-ils pensé? Ont-ils reconnu qu'ils étaient aussi mauvais que ces vieillards des temps anciens qui avaient voulu faire condamner la jeune Suzanne? Étaient-ils furieux après Jésus? Je ne sais pas, mais un autre silence était là. Et Jésus avait continué à écrire.

 

Il s'est enfin redressé, un peu comme s'il s'éveillait d'un mauvais rêve. Il a regardé la femme, et il a dit "Femme où sont-ils? Puis il a ajouté, comme s'il était surpris: "personne ne t'a condamnée?". Elle a répondu: "Personne Seigneur". Et là, Jésus a souri. Un pauvre sourire . Je crois qu'il était très secoué par ce qui venait de se passer. Il s'est remis debout, il l'a regardé, et il lui a dit "va, et ne pèche plus". Alors, bien sûr elle est partie, sans trop demander son reste, mais elle était devenue autre. Elle s'était redressée, elle n'était plus perdue, elle était belle, belle comme tous ceux que notre maître fait renaître. 

 

A notre tour nous avons quitté le Temple, et nous sommes partis à Béthanie.


 

LUNDI 4 AVRIL. Jn 8, 12-20  "je suis la lumière du monde"

 

02 La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l’abîme et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux.

03 Dieu dit : « Que la lumière soit. » Et la lumière fut.

04 Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière des ténèbres.

05 Dieu appela la lumière « jour », il appela les ténèbres « nuit ». Il y eut un soir, il y eut un matin : premier jour.

 

Et le temps est créé par la séparation de la lumière des ténèbres. Mais comme souvent les pharisiens sont sourds, ils n'entendent que ce qu'ils veulent, le message n'est pas entendu. Ce qui reste, c'est la forme, d'où la polémique sur le témoignage, polémique qui est fréquente dans tout cet évangile.

 

12 En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. »

 

On dit que cela se passe à un moment quand le Temple est éclairé par des lampes et des bougies. Et Jésus, le Temple de l'Esprit, dit qu'il est la lumière du monde. Et il y a le Moi, je suis..  Ensuite il y a une promesse, (ceux qui me suivent moi) ne sera pas dans les ténèbres, mais il aura cette autre lumière qui est source de vie. 

 

Et là, ils auraient pu entendre ce qui est annoncé, ce qui est nouvelle création, parce que c'est aussi la Genèse qui est là. Dieu sépara les ténèbres de la lumière

 

13 Les pharisiens lui dirent alors : « Tu te rends témoignage à toi-même, ce n’est donc pas un vrai témoignage. »

 

Et l'accusation: tu affirmes quelque chose sur toi, et qui va te croire, puisque ce n'est pas un vrai témoignage.

 

14 Jésus leur répondit : « Oui, moi, je me rends témoignage à moi-même, et pourtant mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu, et où je vais ; mais vous, vous ne savez ni d’où je viens, ni où je vais. 

 

Il leur donne raison, mais il affirme qu'il n'a pas besoin du témoignage d'un autre, sauf que plus loin il va parler de son père. Et quand il dit: vous ne savez ni d'où je viens, ni où je vais, il y a la partie réelle, mais cela renvoie aussi à ce qu'il a dit à Nicodème. "Tu ne sais, ni d'où il vient ni où il va, il en est ainsi du souffle de l'Esprit". Jésus est agi par l'Esprit. 

 

15 Vous, vous jugez de façon purement humaineMoi, je ne juge personne. 1

16 Et, s’il m’arrive de juger, mon jugement est vrai parce que je ne suis pas seul : j’ai avec moi le Père, qui m’a envoyé. 

 

17 Or, il est écrit dans votre Loi que, s’il y a deux témoins, c’est un vrai témoignage. 

18 Moi, je suis à moi-même mon propre témoin, et le Père, qui m’a envoyé, témoigne aussi pour moi. » 

 

Pas très facile à comprendre, mais ça permet de rebondir une fois de plus sur le contenu manifeste: où est ton père, charnel alors que Jésus parle du Père.

 

19 Les pharisiens lui disaient : « Où est-il, ton père ? » Jésus répondit : « Vous ne connaissez ni moi ni mon Père ; si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. » 

 

20 Il prononça ces paroles alors qu’il enseignait dans le Temple, à la salle du Trésor. Et personne ne l’arrêta, parce que son heure n’était pas encore venue.

 

 

MARDI 5 AVRIL. Jn 8, 21-29 Quand vous aurez élevé le Fils de l'Homme, vous comprendrez que Moi, Je suis...

 

21 En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Je m’en vais ; vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché. Là où moi je vais, vous ne pouvez pas aller. » 

22 Les Juifs disaient : « Veut-il donc se donner la mort, puisqu’il dit : “Là où moi je vais, vous ne pouvez pas aller” ? » 

23 Il leur répondit : « Vous, vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. Vous, vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. 

24 C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. En effet, si vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. » 

 

Manifestement un peu de temps a passé. C'est un nouveau discours qui se termine bien pour une fois: beaucoup d'entre eux crurent en lui. Je me demande ce qui a pu se passer, puisqu'on a toujours les mêmes incompréhensions.

 

- Il dit qu'il va partir, et eux entendent il sa se donner la mort, alors que la mort lui sera donnée par eux. 

-Il dit, vous et moi, n'appartenons pas au même monde. Vous vous êtes d'en bas, moi d'en Haut, et si vous ne croyez pas que Je Suis, vous mourrez dans vos péchés. 

 

 

25 Alors, ils lui demandaient : « Toi, qui es-tu ? » Jésus leur répondit : « Je n’ai pas cessé de vous le dire. 

26 À votre sujet, j’ai beaucoup à dire et à juger. D’ailleurs Celui qui m’a envoyé dit la vérité, et ce que j’ai entendu de lui, je le dis pour le monde. » 

27 Ils ne comprirent pas qu’il leur parlait du Père. 

 

28 Jésus leur déclara : « quand vous aurez élevé le fils de l'homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS, et que je ne fais rien de moi-même ; ce que je dis là, je le dis comme le Père me l’a enseigné. 

29 Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. » 

 

Alors ils posent une question sur l'identité, là ils prennent la parole en premier. Toi qui es-tu? 

Et j'ai du mal à accepter que la réponse ait été facile à entendre pour eux, car Jésus le demande de croire ni plus ni moins qu'Il est habité par le Très Haut, que la présence du Très Haut est en lui. 

Et c'est la deuxième annonce de la passion dans cet évangile. La première elle est avec un autre pharisien; Nicodème. 

 

14 De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé,

15 afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.

 

16 Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.

17 Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.

18 Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

 

 

30 Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui.

 

Cela c'est pour moi un véritable mystère. 

 

 

MERCREDI 6 MARS: Jn 8,31-42 La vérité vous rendra libre. 

 

31 En ce temps-là, Jésus disait à ceux des Juifs qui croyaient en lui : « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; 

32 alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » 

 

Quelle affirmation. Être fidèle à a parole c'est cela qui fait que l'on devient disciple (voir les épitres de Jn), et il y a une prime: vous connaître la vérité, et cela vous rendra libre. Je pense que pour Jésus, c'est libres du péché, libres de l'aveuglement, enfin centrés dans l'amour. Mais il s'agit d'un futur, pas d'un présent.

Le premier verset est au présent, le second, c'est une promesse.

 

33Ils lui répliquèrent : « Nous sommes la descendance d’Abraham, et nous n’avons jamais été les esclavesde personne. Comment peux-tu dire : “Vous deviendrez libres” ? » 

 

Et bien sûr, ça dérape sur le mot liberté. Opposé ici à esclave, mais la descendance d'Abraham a bien été esclave en Égypte, et plus d'une fois dans les déportations.  Et pour Jésus il s'agit d'un futur. 

 

34 Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : qui commet le péché est esclave du péché. 

35 L’esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ; le fils, lui, y demeure pour toujours.

36 Si donc le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres. 

 

Et là, Jésus doit recadrer, la liberté c'est d'arriver à ne plus commettre de péché. Le péché, est un esclavage. La libération, c'est cela. Mais cela revient à dire que les pratiquants, qui sont sans s'en rendre compte esclaves du péché, parce que leurs yeux sont obscurcis et ne peuvent pas discerner, seront un jour exclu de la maison.. 

 

37 Je sais bien que vous êtes la descendance d’Abraham, et pourtant vous cherchez à me tuer, parce que ma parole ne trouve pas sa place en vous. 

38 Je dis ce que moi, j’ai vu auprès de mon Père, et vous aussi, vous faites ce que vous avez entendu chez votre père. » 

 

Là, Jésus semble envenimer le conflit. Il les accuse de vouloir le tuer, mais là il généralise, où alors dans ceux qui sont là, certains ont des envies de meurtre. Et c'est la question de l'opposition des pères. Pour Jésus, il s'agit du malin. 

Dure la phrase: ma parole ne trouve pas sa place en vous. Faut-il entendre: vous êtes trop encombrés? 

 

Donc ça va rebondir sur Abraham.

 

39 Ils lui répliquèrent : « Notre père, c’est Abraham. » Jésus leur dit : « Si vous étiez les enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham. 

40 Mais maintenant, vous cherchez à me tuer, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l’a pas fait. 

 

Abraham a certes conclu l'alliance avec Dieu, mais il n'a pas délivré du péché, du malheur de l'homme pris par le péché. Jésus c'est une autre alliance, une alliance qui va donner la liberté.

 

41 Vous, vous faites les œuvres de votre père. » Ils lui dirent : « Nous ne sommes pas nés de la prostitution ! Nous n’avons qu’un seul Père : c’est Dieu. » 

 

Là, s'agit il d'une attaque personnelle sur l'origine de Jésus? Sur Joseph et donc une attaque de la mère? Et pour eux, leur Père, c'est Dieu;

42 Jésus leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car moi, c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même ; c’est lui qui m’a envoyé. »

 

Et la question, de quel père parle-t-on.

 

La réponse on l'a dans les versets non retenus par la liturgie…

 

 

43 Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage ? – C’est que vous n’êtes pas capables d’entendre ma parole.

44 Vous, vous êtes du diable, c’est lui votre père, et vous cherchez à réaliser les convoitises de votre père. Depuis le commencement, il a été un meurtrier. Il ne s’est pas tenu dans la vérité, parce qu’il n’y a pas en lui de vérité. Quand il dit le mensonge, il le tire de lui-même, parce qu’il est menteur et père du mensonge.

 

45 Mais moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas.

46 Qui d’entre vous pourrait faire la preuve que j’ai péché ? Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas ?

 

47 Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu. Et vous, si vous n’écoutez pas, c’est que vous n’êtes pas de Dieu. »

48 Les Juifs répliquèrent : « N’avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain et que tu as un démon ? »

49 Jésus répondit : « Non, je n’ai pas de démon. Au contraire, j’honore mon Père, et vous, vous refusez de m’honorer.

50 Ce n’est pas moi qui recherche ma gloire, il y en a un qui la recherche, et qui juge.

 

 

 

JEUDI 7 AVRIL. Jn 8, 51-59

 

Et voilà, ces juifs qui écoutent Jésus, qui changent leur fusil d'épaule que qui veulent le lapider.

 

51En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs : « Amen, amen, je vous le dis : si quelqu'un garde ma parole, jamais il ne verra la mort. » 

 

52Les Juifs lui dirent : « Maintenant nous savons bien que tu as un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu dis : “Si quelqu’un garde ma parole, il ne connaîtra jamais la mort.” 

53Es-tu donc plus grand que notre père Abraham ? Il est mort, et les prophètes aussi sont morts. Pour qui te prends-tu ? » 

 

Là, ça dérape sur un mot, mais quel mot: la mort. Oui, tous les hommes sont mortels, Jésus passera par la mort, mais lui, qui est la vie redeviendra vivant. Mais des paroles qui donnent la vie, qui permettent d'échapper à la mort, est-ce audible? Pour nous aujourd'hui, oui. Il y a la parole de Pierre; tu as les paroles de la vie éternelle. Et c'est de cela qu'il s'agit, mais une fois de plus, le mot va provoquer la controverse, la querelle, la mort.

 

54 Jésus répondit : « Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites : “Il est notre Dieu”, 

55 alors que vous ne le connaissez pas. Moi, je le connais et, si je dis que je ne le connais pas, je serai comme vous, un menteur. Mais je le connais, et sa parole, je la garde. 

 

Jésus répond sur un autre registre, celui de la Gloire donnée par Dieu, et il en profite pour leur dire que son Dieu, celui qui est Père, n'a rien à voir avec leur Dieu, dont ils disent aussi qu'il est leur père, d'autant que Jésus, juste avant leur a dit que le père, c'était le Diable.

 

 

56 Abraham votre père a exulté, sachant qu’il verrait mon Jour. Il l’a vu, et il s’est réjoui. » 

57 Les Juifs lui dirent alors : « Toi qui n’as pas encore cinquante ans, tu as vu Abraham ! » 

58 Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : avant qu’Abraham fût, moi, JE SUIS. » 

 

Je pense que le lien fait par la liturgie avec Abraham, c'est le passage première alliance, nouvelle alliance.

 

59 Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter. Mais Jésus, en se cachant, sortit du Temple.

 

Est-ce que c'est le "Je suis " qui a fait déborder la coupe? En tous les cas, Jésus semble bien connaître le Temple pour sortir en se cachant.

 

VENDREDI 8 AVRIL. Jn  10, 31-41

 

On saute allègrement la guérison de l'aveugle-né, le bon pasteur Puis c'est la fête de la dédicace du Temple et il manque les versets précédents:

 

29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père.

30 Le Père et moi, nous sommes UN. »

31 De nouveau, des Juifs prirent des pierres pour lapider Jésus.

 

 

 

31En ce temps-là, de nouveau, des Juifs prirent des pierres pour lapider Jésus. 

32 Celui-ci reprit la parole : « J’ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes qui viennent du Père. Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me lapider ? »

 

La question des œuvres.  Peut-on juger un homme sur ses œuvres? Il leur propose un choix, c'est presque drôle, mais ce n'est pas la question.

 

33 Ils lui répondirent : « Ce n’est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, mais c’est pour un blasphème : tu n’es qu’un homme, et tu te fais Dieu. » 

 

Et là, ça annonce ce qui va se passer lors du procès. Il s'agit bien de la nature divine de Jésus, qui fait qu'il est dans le Père et que le Père est en Lui.

 

34 Jésus leur répliqua : « N’est-il pas écrit dans votre Loi : ‘J’ai dit : Vous êtes des dieux ?’ 

35 Elle les appelle donc des dieux, ceux à qui la parole de Dieu s’adressait, et l’Écriture ne peut pas être abolie. 

 

Intéressant: quand la parole de Dieu s'adresse à quelqu'un, cela fait de lui, un Dieu.Ps 8, 5 et 82,1 et 6. 

Commentaire: Vous êtes des dieux. Se retournant vers eux, Dieu reconnaît qu’en leur déléguant son propre pouvoir, il les a élevés jusqu’à lui mais il leur déclare que, juges aujourd’hui, ils seront jugés demain. Jésus s’est servi de cette parole, pour repousser l’accusation de blasphème que les Juifs dirigeaient contre lui (Jean 10.34-37). Si en effet l’Écriture appelle dieux des hommes qui, loin de venir d’en-haut, ont été appelés du milieu de leurs semblables à une charge divine (auxquels la Parole de Dieu a été adressée) ; si, pourrions-nous ajouter, elle donne ce titre à des hommes qui, par leur conduite, le méritent si peu, comment y aurait-il blasphème à appeler Fils de Dieu celui que le Père a sanctifié (mis à part, et cela, dans une sphère supérieure au monde), puis envoyé dans le monde et dont toutes les œuvres portent comme la signature du Père ?

 

36 Or, celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dites : “Tu blasphèmes”, parce que j’ai dit : “Je suis le Fils de Dieu”. 

 

Qui êtes-vous pour le juger? 

 

37 Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire.

38 Mais si je les fais, même si vous ne me croyez pas, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père. » 

 

Important, regarder ce qu'il fait et comment il le fait, et apprendre à voir comment le Père agit en lui, et donc ensuite par Lui, en nous.

 

39 Eux cherchaient de nouveau à l’arrêter, mais il échappa à leurs mains.

40 Il repartit de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où, au début, Jean baptisait ; et il y demeura. 

41 Beaucoup vinrent à lui en déclarant : « Jean n’a pas accompli de signe ; mais tout ce que Jean a dit de celui-ci était vrai. » 

42 Et là, beaucoup crurent en lui.

 

Importance du témoignage de Jean, même après sa mort. Cela me semble très important. C'est même étonnant. Ceux qui entendent Jésus ne croient pas en lui, ceux qui se souviennent de ce que Jean a dit, croient en lui. Importance du témoignage, car c'est ce qui se passera après la résurrection. Ce sont les disciples qui raconteront ce que Jésus a fait et dit et qui permettront (avec l'aide de l'Esprit Saint) que la foi en Lui se répande dans le monde.

 

 

SAMEDI 9 AVRIL. Jn 11, 45-57

 

45 En ce temps-là, quand Lazare fut sorti du tombeau, beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui. 

46 Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait. 

 

Il faut dire qu'on n'est pas très loin de Jérusalem et qu'il vaut peut-être mieux que les "chefs" soient au courant de ce qui vient de se passer, car un tel miracle, cela ne s'est jamais vu. Et cela va certainement avoir une incidence sur le peuple, et ce au moment où la Paque est proche.

 

47 Les grands prêtres et les pharisiens réunirent donc le Conseil suprême ; ils disaient : « Qu’allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes. 

48 Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. » 

 

Et c'est donc une convocation et une assemblée de discussion, pour élaborer un plan. Mais il n'est pas question de reconnaître que cet homme est ce qu'il dit. Il sera la cause de la destruction du Temple et de la Nation, donc il faut se protéger de lui.

 

49 Alors, l’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n’y comprenez rien ; 

50 vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. » 

 

On peut imaginer que ça discute ferme, que ça part dans tous les sens, et que Caïphe veut ramener de l'ordre et c'est là, qu'il parle d'intérêt. Il ne s'agit pas de l'intérêt du peuple ou de la nation, mais de l'intérêt de leur groupe. 

 

51 Ce qu’il disait là ne venait pas de lui-même ; mais, étant grand prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; 

52 et ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés. 

 

Et là, c'est un commentaire de la part du rédacteur pour les lecteurs de la bonne nouvelle. Pour les aider à comprendre que la mort de Jésus a une portée universelle. Il s'agit des enfants de Dieu dispersés;

 

53 À partir de ce jour-là, ils décidèrent de le tuer. 

54 C’est pourquoi Jésus ne se déplaçait plus ouvertement parmi les Juifs ; il partit pour la région proche du désert, dans la ville d’Éphraïm où il séjourna avec ses disciples. 

 

Et une fois de plus Jésus se cache, mais là encore l'auteur nous dit où de trouve Jésus. Ce sera ensuite le repas à Béthanie qui provoque la trahison de Judas ou son désir de, puis l'entrée à Jérusalem. 

 

 

55 Or, la Pâque juive était proche, et beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem pour se purifier avant la Pâque. 

56 Ils cherchaient Jésus et, dans le Temple, ils se disaient entre eux : « Qu’en pensez-vous ? Il ne viendra sûrement pas à la fête ! » 

57 Les grands prêtres et les pharisiens avaient donné des ordres : quiconque saurait où il était, devait le dénoncer, pour qu’on puisse l’arrêter.

 

Là, on est bien dans la chasse à l'homme: le wanted.. Pourquoi Jean a-t-il besoin de spécifier la Pâque juive? A quoi s'oppose t elle? 

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