DIMANCHE 29 JANVIER. Mt 5, 1-12a les béatitudes. Début du premier discours de Jésus.
1 En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui.
2 Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait
Intéressant la mise en scène. Il y a la foule que Jésus regarde. Et cela est un peu déclanchement de quelque chose. Et il se transforme en nouveau Moïse. Il gravit, puis il s'assied et ce sont les disciples qui s'approchent, un peu comme s'ils allaient faire les intermédiaires ensuite à la foule des paroles de Jésus. Ceci dit, dans the Chosen, c'est une vraie préparation d'un meeting électoral, et j'ai eu du mal avec cette mise en scène.
3 « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.
Si j'en crois la pasteur Nicole Fabre, royaume c'est une manière de dire le nom de Dieu. Avoir un cœur de pauvre, avoir un cœur pauvre, c'est peut-être, puisque ce mot est important pour moi en ce moment, laisser se déployer la présence de Dieu, c'est lui faire de la place, le laisser être dedans.
4 Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.
Il y a, pleurer et pleurer. Ce n'est pas pleurer parce qu'on est malheureux c'est pleurer parce que Dieu est devenu le grand absent de notre monde. Je sais que j'exagère, que beaucoup de personnes se donnent à lui, mais dans notre vie de tous les jours, dans ces feuilletons télévisés, dans les nouvelles, il n'est plus là. Il n'est pas la référence.
Maintenant, il y a dans ce verset, l'aspect sollicitude de Dieu, pour ceux qui le reconnaissent comme père. On peut être dans le malheur, mais on peut aussi recevoir la consolation.
5 Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.
Il y a un psaume qui dit cela. Psaume 36. Heureux ceux qui n'utilisent pas la violence pour s'emparer du monde, pour être les maitres du monde.
11 Les doux posséderont la terre et jouiront d'une abondante paix.
2 Ceux qu'il bénit posséderont la terre, ceux qu'il maudit seront déracinés.
29 Les justes posséderont la terre et toujours l'habiteront.
6 Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.
De quelle justice s'agit-il? Peut-être plus le creux du manque, Dieu peut combler.
7 Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
Cela sera développé dans tout l'évangile. Jésus est celui qui est miséricorde, qui est le bon pasteur, faire comme lui, mais il me semble que c'est déjà très largement dans les prophètes, ouvre Dieu à donner, à pardonner.
8 Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Les cœurs purs, les cœurs brisés, les cœurs purifiés, les cœurs sans ces scories qui empêchent de voir, mais c'est un vrai travail, et demander d'être purifié, c'est demander à passer par le feu, et par une certaine souffrance, c'est aussi demander au père ou à l'esprit de venir comme un feu qui brûle, pas comme un feu qui chauffe. Je sais que c'est aussi avoir un cœur sans partage. Et même cela, ce n'est pas simple;
9 Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Là, j'ai toujours retenu le mot artisan, parce que la paix, ce n'est pas quelque chose qui vient de l'extérieur, c'est apprendre le métier de donner, de faiseur de paix, et cela prend toute une vie.
10 Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux.
De quelle justice s'agit-il? Mais la fin dit que Dieu c'est ce qu'il veut, et qu'il se donne à ceux là.
11 Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
12aRéjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! » C’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés.
C'est dommage que la fin manque, parce que vivre comme Jésus le demande, à sa manière, comme lui, oui cela provoque des mises à l'écart, mais c'est aussi être prophète, c'est avoir un rôle dans ce monde, et cela c'est beau.
Lu ce matin dans l'émission "Présence protestante". Conduis-toi en homme éprouvé. En homme qui a fait ses preuves, qui s'est d'un bon métal, qui a été épuré. Important cet autre sens de l'adjectif éprouvé.
LUNDI 30 JANVIER. Mc 5, 1-20. Le possédé des cimetières.
Un texte de 2012. https://giboulee.blogspot.com/2012/06/un-homme-fou-lier-marc-5-1-20.html
Que j'aime cet évangile. https://giboulee.blogspot.com/2023/02/mc-5-1-20-le-possede-des-cimetieres3.html
1 En ce temps-là, Jésus et ses disciples arrivèrent sur l’autre rive, de l’autre côté de la mer de Galilée, dans le pays des Géraséniens.
2 Comme Jésus sortait de la barque, aussitôt un homme possédé d’un esprit impur s’avança depuis les tombes à sa rencontre ;
Jésus n'a pas le temps de souffler que l'homme est déjà là. Il peut faire peur cet homme, qui se taillade le visage, et qui surgit d'un lieu de mort. Il s'avance, c'est qui déjà intéressant.je m'avancerai jusqu'à l'autel de Dieu, le Dieu de ma jeunesse.
Donc Jésus lui sort, et l'homme s'avance.
3 il habitait dans les tombeaux et personne ne pouvait plus l’attacher, même avec une chaîne ;
4 en effet on l’avait souvent attaché avec des fers aux pieds et des chaînes, mais il avait rompu les chaînes, brisé les fers, et personne ne pouvait le maîtriser.
5 Sans arrêt, nuit et jour, il était parmi les tombeaux et sur les collines, à crier, et à se blesser avec des pierres.
On a une description de sa maladie (ou de sa possession). Il est fort, mais c'est une mauvais force, on ne peut pas le maîtriser (sans Dieu ni maître. Il marche sans cesse, à chercher un lieu de repos mais n'en trouve pas, il fait peur à tout le monde. Il ne parle pas, il crie, et il se fait du mal (se punit-il de quelque chose? ) c'est plus que possible.
6 Voyant Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui
7 et cria d’une voix forte : « Que me veux-tu, Jésus, fils du Dieu Très-Haut ? Je t’adjure par Dieu, ne me tourmente pas ! »
Là, d'un point de vue logique, c'est curieux. On nous a dit que l'homme s'avance et là, ça redouble. Il a vu Jésus de loin, il accourt (un peu comme un chien qui aurait trouvé son maître), et il parle, mais ce n'est pas lui qui parle, c'est la force mauvaise qui est en lui, et qui fait une demande: ne pas le tourmenter, alors que cette force tourmente l'homme en permanence.
8 Jésus lui disait en effet : « Esprit impur, sors de cet homme ! »
On comprend maintenant ce qui se passe. Pour moi, la partie saine s'est avancée, vers Jésus qui débarque, et Jésus comprend en le voyant ce qui se passe, et commence son exorcisme: chasser l'esprit impur. Et là, l'esprit prend peur. Il commence par nomme celui qui vient d'arriver par son prénom et par sa qualité, ce que seuls font les démons à ce moment-là, et c'est lui qui fait une demande, qui est presque un exorcisme inversé; je t'adjure de ne pas me tourmenter.
On peut imaginer une phrase qui sera prononcée par les disciples; esprit mauvais, au nom de Jésus, je t'adjure de sortir de cet homme, et là avoir le nom de l'homme complète l'exorcisme.
9 Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L’homme lui dit : « Mon nom est Légion, car nous sommes beaucoup. »
10 Et ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser en dehors du pays.
Je pense que Jésus, veut connaître le nom de l'homme, mais c'est un des esprits qui répond au nom de tous, (et en soi ce n'est pas un nom. Légion). Et les voilà qui supplient, comme certainement l'homme a dû supplier aussi.
11 Or, il y avait là, du côté de la colline, un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture.
12 Alors, les esprits impurs supplièrent Jésus : « Envoie-nous vers ces porcs, et nous entrerons en eux. »
13 Il le leur permit. Ils sortirent alors de l’homme et entrèrent dans les porcs. Du haut de la falaise, le troupeau se précipita dans la mer : il y avait environ deux mille porcs, et ils se noyaient dans la mer.
14 Ceux qui les gardaient prirent la fuite, ils annoncèrent la nouvelle dans la ville et dans la campagne, et les gens vinrent voir ce qui s’était passé.
Là on a eu deux demandes: ne pas les chasser en dehors de ce pays qui est un pays païen, et les envoyer dans des animaux. Mais pourquoi, les animaux se précipitent -ils dans la mer? C'est étonnant. Où c'est revenir dans le lieu normal, la mer étant le royaume du mal. Admettons. Et c'est un peu la panique pour les gens du cru. Les gardiens prennent la fuite (peur de faire comme le troupeau,) transmission de ce qui vient de se passer et les gens qui arrivent certainement au galop.
15 Ils arrivent auprès de Jésus, ils voient le possédé assis, habillé, et revenu à la raison, lui qui avait eu la légion de démons, et ils furent saisis de crainte.
16 Ceux qui avaient vu tout cela, leur racontèrent l’histoire du possédé et ce qui était arrivé aux porcs.
17 Alors ils se mirent à supplier Jésus de quitter leur territoire
Qu'est-ce que les gardiens ont raconté? Simplement la perte du troupeau. Et là, on raconte aux gens ce qui s'est passé. Et ça leur fait grande peur, qui est cet homme qui a un tel pouvoir? Et ils supplient Jésus de quitter leur territoire, alors que les esprits ont supplié Jésus de ne pas quitter le territoire.
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18 Comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de de pouvoir être avec lui.
19 Il n’y consentit pas, mais il lui dit : « Rentre à la maison, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde. »
20 Alors l’homme s’en alla, il se mit à proclamer dans la région de la Décapole ce que Jésus avait fait pour lui, et tout le monde était dans l’admiration.
Là il y a quelque chose qui se passe. Il obeit et là il a le droit de dire, ce qui est contraire à ce qui se passe sur le territoire juif. Il doit aller chez lui, mais cela ne suffit pas et il se fait pelerin, pour annonce la miséricorde du Seigneur dans la décapole Et il le fait bien.
Les cinq supplications.
La première est assez étonnante. J'imagine que c'est la partie saine de l'homme qui le pousse à aller vers Jésus, mais la partie malade, le mauvais esprit, lui, a peur et demande à Jésus de ne pas le tourmenter. Alors que c'est lui qui tourmente cet homme. Et il y a l'exorcisme: sors de cet homme et le nom, qui permet à Jésus d'avoir pouvoir sur l'esprit. Et le mauvais ne peut pas refuser.
Le seconde, c'est la demande des esprits impurs de ne pas quitter ce pays.
La troisième, c'est aller dans le troupeau de porcs. J'ai lu que certains exorcistes, en Égypte, transféraient les esprits mauvais dans le corps d'un animal. Donc c'est ce que fait Jésus, seulement ce n'est pas dans un animal, mais dans 2000 ce qui est bien autre chose, et qui fait peur à la population.
La quatrième c'est donc la demande des habitants. Jésus est un sorcier, il est trop puissant, il fait peur, il doit partir. Et c'est ce que Jésus fait, car le pays n'est pas prêt à l'accueillir et d'une certaine manière le mal reste dans le pays qui n'accueille pas, par peur.
La cinquième, c'est celle de l'homme, qui demande à Jésus de le suivre, mais qui est refusée, car l'homme a un autre rôle, servir de témoin et préparer le pays à accueillir Jésus. Et cela c'est important pour nous, pour moi. Être témoin.
Je pense que ce texte est presque un enseignement sur comment chasser des esprits mauvais, et savoir qu'on sera aussi expulsé, parce qu'on aura fait peur, parce que le mal ne se laisse pas vaincre facilement quand on est sur un terrain rempli de mal.
MARDI 31 JANVIER. Mc 5, 21-43 La fille du chef de la synagogue et la femme qui perd du sang.
https://giboulee.blogspot.com/2022/02/marc-5-21-45-jesus-leur-ordonna.html
21En ce temps-là, Jésus regagna en barque l’autre rive, et une grande foule s’assembla autour de lui. Il était au bord de la mer.
22 Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds
23 et le supplie instamment : « Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. »
C'est un peu le pendant de ce qui s'est passé la veille, arrive un homme, qui voit Jésus et tombe à ses pieds (se prosterne) et fait une demande, mais là c'est que ma fille vive et non pas, ne me tourmente pas.
24Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu’elle l’écrasait.
25Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans… –
26elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré –…
27 cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement.
28 Elle se disait en effet : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. »
29 À l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal.
30 Aussitôt Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? »
31 Ses disciples lui répondirent : « Tu vois bien la foule qui t’écrase, et tu demandes : “Qui m’a touché ?” »
32 Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela.
33 Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.
34 Jésus lui dit alors : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. »
Le verset 33 évoque pour moi la finale de l'évangile de Marc, la première finale;
08 Elles sortirent et s’enfuirent du tombeau, parce qu’elles étaient toutes tremblantes et hors d’elles-mêmes. Elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.
35 Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre, le chef de synagogue, pour dire à celui-ci : « Ta fille vient de mourir. À quoi bon déranger encore le Maître ? »
36 Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. »
37 Il ne laissa personne l’accompagner, sauf Pierre, Jacques, et Jean, le frère de Jacques.
38 Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l’agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris.
39 Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort. »
40 Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui étaient avec lui ; puis il pénètre là où reposait l’enfant.
41 Il saisit la main de l’enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! »
42 Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher – elle avait en effet douze ans. Ils furent frappés d’une grande stupeur.
43 Et Jésus leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit de la faire manger.
MERCREDI 1°FÉVRIER. Mc 6, 1-16
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Il me semble que si Marc prend la peine de parler de Nazareth, c'est qu'il n'y est pas retourné et que quand dans les chapitres précédents on parle de la maison où se trouve Jésus et où les gens de son village viennent le chercher, c'est ailleurs. Le chapitre 5, avec cet essai en pays païen suivi de ce qui se passe en terre d'Israël a été bien rempli. La Pasteure Nicole Fabre, remplace patrie par église, et c'est une belle chose. Nous laissons nous encore surprendre pas Lui, ne sommes-nous pas dans l'habitude, dans le connu et donc dans l'absence de foi, parce que dans les épisodes d'hier, il est question de cela, foi que Jésus peut tout pour moi, mais foi aussi qu'il peut sortir de la mort ceux qui me sont proches.
1 En ce temps-là, Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et ses disciples le suivirent.
2 Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?
3 N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à son sujet.
4 Jésus leur disait : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison. »
Finalement comme s'il y avait deux groupes. Un qui se laisse étonner, séduire par les paroles qui sortent de sa bouche, et qui sont peut-être en admiration et qui louent Dieu, pour cet homme de chez eux? Et un autre, qui pense que ce Jésus qu'ils connaissent, n'en n'est pas capable. Et au lieu de s'extasier, d'en être fier, et de fait je ne comprends pas trop pourquoi ils sont scandalisés, il y a en eux, un blocage, qui empêche Jésus de guérir mais pas le jour du Sabbat.
Finalement pas si facile à comprendre cet évangile. On dit souvent que lorsqu'on a des idées préconçues sur quelqu'un (voir l'effet pygmalion dans les écoles), il ne se passe rien, alors que si on a des pensées dites positives, tout devient possible. Mais là qu'est- ce que les choque a ce point là? , va avec ce qui se passe dans la synagogue. Jésus pointe le fait, qu'il est rejeté par sa communauté d'origine. Et la conséquence sera le final, versets 5 et 6, et le fait que Jésus ne reste pas.
5 Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains.
On a même l'impression que c'est lui qui doit se déplacer pour trouver les malades et leur faire du bien.
6 Et il s’étonna de leur manque de foi. Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant.
A quoi bon rester? Mais Marc insiste sur l'enseignement et non sur les miracles.
JEUDI 2 FÉVRIER. Rachat de Jésus Lc 2, 22-29
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22 Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,
23 selon ce qui est écrit dans la Loi : ‘Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.’
24 Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : ‘un couple de tourterelles ou deux petites colombes.’
On a en principe deux actions prévues. La purification de la mère et la présentation/consécration du garçon premier-né, avec le rachat. Donc ils sont là, tous les trois.
25 Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui.
26 Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.
27 Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait,
Là, on apprend qui est Syméon. Il est juste (comme Joseph), il est religieux, il attend la Consolation (très bien décrite par N. Fabre: La consolation est le redressement, voir la guérison, la remise debout comme sujet actif, joyeux, et il a l'esprit qui parle en lui, et auquel il obéit, puisque c'est sous la motion de l'Esprit qu'il se rend au temple de jour là.
28 Syméon reçut l’enfant dans ses bras,
Toujours le même questionnement. Qui lui remet l'enfant, est-ce lui qui le consacre au Seigneur et qui immole les pigeons? Il fait office de prêtre.
et il bénit Dieu en disant :
29 « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole.
30 Car mes yeux ont vu le salut
31 que tu préparais à la face des peuples :32lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. »
33 Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui.
Les parents d'étonnent. Pourtant ils en ont déjà vu des choses dans ce récit.
34 Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction
35 – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »
Et ça s'arrête là. Sortie de Syméon, entrée d'une femme. Merci Luc.
36 Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de mariage,
37 demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.
38 Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
39 Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
40 L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.
VENDREDI 3 FÉVRIER. Mc 6,14-29
Epitre aux Hébreux. Que votre conduite ne soit pas inspirée par l’amour de l’argent :
contentez-vous de ce que vous avez,
car Dieu lui-même a dit :
Jamais je ne te lâcherai,
jamais je ne t’abandonnerai.
C’est pourquoi nous pouvons dire en toute assurance :
Le Seigneur est mon secours,
je n’ai rien à craindre !
que pourrait me faite un homme.
référence: Ps 118, 6 l'éternel est pour moi, je ne crains rien que peuvent me faire les hommes? Psaume 26.
1R, 6, 13 j'habiterai au milieu des enfants d'Israël et je n'abandonnerai point mon peuple.
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https://giboulee.blogspot.com/2022/08/mc-6-17-29-martyr-de-jean-le-baptiseur.html
https://giboulee.blogspot.com/2019/02/la-mort-de-jean-le-baptiser-mc-6-14-29.html
Faiblesse d'Hérode finalement, faiblesse des dirigeants, la question du pouvoir, de la violence, de la force. Que Jésus propose t il? Lui, ce n'est pas son combat. Son combat c'est de semer, d'appeler et de faire advenir.
Hérode se sentirait-il coupable? J'ai un peu de mal à le croire. Mais sait-on jamais. Si c'est le cas, la vie de Jésus est en danger, surtout s'il fait comme Jean, lui reprocher son mode de vie.
14 En ce temps-là, comme le nom de Jésus devenait célèbre, le roi Hérode en entendit parler. On disait : « C’est Jean, celui qui baptisait : il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. »
15 Certains disaient : « C’est le prophète Élie. » D’autres disaient encore : « C’est un prophète comme ceux de jadis. »
Qui lui rapporte cela? Ses espions peut-être. Et du coup, que se passe-t-il dans sa tête?
16 Hérode entendait ces propos et disait : « Celui que j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! »
C'est curieux cette phrase. Qu'entend par ressusciter à cette époque? Il a repris vie dans le corps d'un inconnu? Mais cela peut-être un nouveau prophète qui va lui compliquer la vie. Alors c'est peut-être l'annonce d'un danger pour Jésus. Et pour nous faire comprendre ce qui se passe (peut-être dans la tête d'Hérode), le narrateur nous rapporte ce qui s'est passé pour Jean le baptiste.
17 Car c’était lui, Hérode, qui avait donné l’ordre d’arrêter Jean et de l’enchaîner dans la prison, à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe, que lui-même avait prise pour épouse.
18 En effet, Jean lui disait : « Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère. »
Et là, commence l'histoire. Jean a été mis en prison, à cause d'Hérodiade. En fait c'est un peu comme si, c'était Hérodiade qui avait poussé Hérode à la prendre pour femme, et que lui avait été passif. Et c'est elle qui en veut à Jean, car il la présente comme une pécheresse, même s'il la phrase est adressée à Hérode.
19 Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mourir. Mais elle n’y arrivait pas
20 parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ; cependant il l’écoutait avec plaisir.
Étonnant ces versets. On a Hérode qui est partagé. Peut-être qu'il pense que Jean a raison, mais lui le roi ne reviendra pas en arrière. Alors que lui raconte Jean quand ils se rencontrent? Est-ce que Jean prépare la voie de Jésus?
21 Or, une occasion favorable se présenta quand, le jour de son anniversaire, Hérode fit un dîner pour ses dignitaires, pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée.
Occasion favorable pour Hérodiade, qui connait les points faibles de son époux et qui va en jouer; Nouvelle Jézabel?
22 La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. »
23 Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c’est la moitié de mon royaume. »
24 Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu’est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean, celui qui baptise. »
25 Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. »
26 Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment et des convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.
Et le roi tombe dans le panneau, et comme dans le livre des juges/ Jephté. Un serment est un serment et ne peut être rompu, surtout devant les dignitaires, les chefs de l'armée (romaine je suppose) et les notables.
27 Aussitôt il envoya un garde avec l’ordre d’apporter la tête de Jean. Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison.
28 Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère.
Pauvre garde, pour Salomée.
29 Ayant appris cela, les disciples de Jean vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.
Peut-être que cela c'est un enseignement. Le corps de Jean est déposé dans un tombeau, et on sait où. Pas de tête? Mais Jean n'est pas ressuscité d'entre les morts.
SAMEDI 4 FÉVRIER. Mc 5, 30-34
Le récit de la mort de Jean est un intermède, lié à la question de l'identité de Jésus: qui est-il cet homme qui commande à la mer, qui délivre un possédé en terre étrangère, qui guérit tous ceux qui viennent à lui. Il est quand même très différents de tous ceux qui l'ont précédés, y compris de Jean. Et les apôtres, ont surement été envoyés en mission pour la première fois, et reviennent "au rapport". Et Jésus leur propose de prendre du repos et de partir.
30 En ce temps-là, les Apôtres se réunirent auprès de Jésus, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné.
31 Il leur dit : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et l’on n’avait même pas le temps de manger.
Toujours cette insistance sur le "on n'avait pas le temps de manger", mais cela veut dire que Jésus n'arrête pas et peut-être qu'il ne va de même pour certains disciples.
32 Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à l’écart.
33 Les gens les virent s’éloigner, et beaucoup comprirent leur intention. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux.
Cela parait étonnant d'arriver avant eux qui sont en barque. Mais du coup, c'est un endroit qui reste géographiquement désert, mais qui humainement est débordant.
34 En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement.
Pas de miracle, ça se passera après, mais ça sera de l'inédit, du jamais vu. Il est le père qui donne à manger à tous ceux qui sont venus l'écouter, et il est responsable de leur santé.
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