samedi 25 février 2023

SEMAINE DU 19 AU 25 FÉVRIER. EVANGILES


 

DIMANCHE 19 FÉVRIER. Mt 5, 38-48

 

38 En ce temps- là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Œil pour œil, et dent pour dent’.

39 Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre. 

 

Pas si simple, malgré tout ce qu'on a pu écrire. Les gestes pour gifler la joue droite, et tendre l'autre joue, ou montrer un autre profil. Mais Jésus ne l'a pas fait lors de son procès mais il a parlé et c'est peut-être cela l'important, à condition que celui qui bat, ne soit pas pris par une telle colère ou une telle méchanceté, qu'il vous laisse le temps. Il y a des gifles tellement violentes, qu'on ne peut rien faire.

 

40 Et si quelqu’un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau.

 

Là encore je vois mal comment cela peut se pratiquer; C'est peut-être un moyen pour empêcher l'action juridique de l'autre de se mettre en route. Faire la paix avant, mais bien plus. Tu veux ça, alors je te le donne et je te donne ça en plus.

 

41 Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. 

 

Je crois que ça c'est important, car on est souvent réquisitionné par les autres. Et on  essaye d'en faire plus. 

 

42 À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos ! 

 

Et là, ca résume pas mal, ce qui a été dit. Et le ne pas tourner le dos est important.

 

Il y a des lois dans le lévitique sur l'emprunt. Sur la vengeance, le œil pour œil. 

 

43 Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.’ 

44 Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, 

45 afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. 

 

C'est peut-être là le vrai changement, aimer comme Dieu aime, largement, avec largesse, vous recevez l'abondance de son amour, et cet amour il le déverse en continu, alors faites de même.

 

46 En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? 

47 Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? 

 

48 Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »

En lisant ce matin un post du pasteur Cavalda," Dieu ne regarde pas si nous méritons sa grâce, il nous aime tels que nous sommes. Il n’attend qu’une seule chose, c’est que nous lui fassions confiance, et que nous recevions son amour".  

 

J'ai senti en moi cette abondance d'amour que Dieu répand en permanence sur la terre, mais que nous ne sommes pas toujours capables de recevoir, de percevoir, et que coup ça glisse sur nous, ça ne pénètre pas, et même quand ça pénètre, ça ne pénètre pas toujours pleinement, parce qu'en nous -il y a de la boue, il y a du péché. Mais si cet amour reçu, nous essayons de le donner aux autres, alors là, ce matin il y a à nouveau pour moi, la dimension de l'abondance. Je doute fort que la perfection me soit possible, mais ce don de ce matin et c'est l'anniversaire de mon papa, c'est un vrai cadeau. Cette perception de ce torrent qui est là en permanence.

 

 

LUNDI 20 FÉVRIER. Mc 9, 14-29. Enfanr épileptique.

 

https://www.blogger.com/blog/post/edit/9807826/8719784309238848591

 

14 En ce temps-là, Jésus, ainsi que Pierre, Jacques et Jean, descendirent de la montagne ; en rejoignant les autres disciples, ils virent une grande foule qui les entourait, et des scribes qui discutaient avec eux. 

 

15 Aussitôt qu’elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite, et les gens accouraient pour le saluer. 

 

16 Il leur demanda : « De quoi discutez-vous avec eux ? » 

 

17: quelqu'un dans la foule lui répond…

 

Ils descendent, ils voient une foule "autour des disciples" comme pour les prendre en otages et les scribes. 

Et la foule, voit Jésus et la foule est stupéfaite. Et cela c'est étonnant. Est-ce que pour la foule, Jésus a disparu avec les trois, ce qui voudrait dire que l'absence a duré longtemps, et que cela fait alors penser à Moïse sur la montagne pendant 40 jours? En tous les cas c'est étonnant, et il semble que la foule, qui était inquiète, inquiète de sa disparition et inquiète parce que les disciples ne sont pas capables de lui succéder ou de le remplacer, est alors rassurée, mais lui ne l'est pas. Et il interroge les disciples qu'il peut imaginer être en butte avec les scribes, mais c'est alors un homme dans la foule qui répond. Pas les disciples.

 

 

17 Quelqu’un dans la foule lui répondit : « Maître, je t’ai amené mon fils, il est possédé par un esprit qui le rend muet ; 

18 cet esprit s’empare de lui n’importe où, il le jette par terre, l’enfant écume, grince des dents et devient tout raide. J’ai demandé à tes disciples d’expulser cet esprit, mais ils n’en ont pas été capables. » 

 

Donc là, c'est le problème qui est exposé: un enfant possédé  et l'échec des disciples.

19 Prenant la parole, Jésus leur dit : « Génération incroyante, combien de temps resterai-je auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi. » 

 

Et Jésus reprend les choses en main, mais demande qu'on lui amène l'enfant, mais la réponse de Jésus n'est pas très amène. Quand il dit génération incroyante, à qui s'adresse-t-il? A la foule, aux disciples qui ont douté de la force qui est en eux, à la foule quoi pense que cette guérison est impossible? Et déception ou colère de Jésus? Et quand même la compassion. Lui va faire quelque chose.

 

20 On le lui amena. Dès qu’il vit Jésus, l’esprit fit entrer l’enfant en convulsions ; l’enfant tomba et se roulait par terre en écumant. 

 

Etonnant la réaction du mauvais esprit qui fait un peu penser à ce qui se passe avec le possédé de Gérasa. On a vraiment l'impression là, d'un vrai combat entre le Mal et le Celui qui est Amour. Comme si le Mal veut faire peur, montrer qu'il est puissant, faire peur à Jésus, l'obliger a partir.

 

21 Jésus interrogea le père : « Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il ? » Il répondit : « Depuis sa petite enfance. 

22 Et souvent il l’a même jeté dans le feu ou dans l’eau pour le faire périr. Mais si tu peux quelque chose, viens à notre secours, par compassion envers nous ! » 

 

 

Et c'est là, qu'il se passe quelque chose, le père n'est plus dans la revendication mais dans la demande, et avec un doute. Et la demande de compassion.

 

23 Jésus lui déclara : « Pourquoi dire : “Si tu peux”… ? Tout est possible pour celui qui croit. » 

24 Aussitôt le père de l’enfant s’écria : « Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! » 

 

Et là, c'est la vraie demande, non plus pour l'enfant, mais pour lui. 

 

25 Jésus vit que la foule s’attroupait ; il menaça l’esprit impur, en lui disant : « Esprit qui rends muet et sourd, je te l’ordonne, sors de cet enfant et n’y rentre plus jamais ! » 

26 Ayant poussé des cris et provoqué des convulsions, l’esprit sortit. L’enfant devint comme un cadavre, de sorte que tout le monde disait : « Il est mort. » 

27 Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva, et il se mit debout. 

 

Et c'est la finale. La foule qui s'attroupe, Jésus qui menace l'esprit impur, qui "rend sourd et muet" mais s'agit il de l'enfant ou du père, sui sort finalement en criant, qui semble avoir tué l'enfant, mais jésus lui rend la vie. Peut-être que l'exorcisme  est suivi d'une guérison. Mais j'aime le Jésus le saisit par la main, le relève, et l'enfant n'est plus passif, mais actif; il se met debout; il est vivant.

 

28 Quand Jésus fut rentré à la maison, ses disciples l’interrogèrent en particulier : « Pourquoi est-ce que nous, nous n’avons pas réussi à l’expulser ? »

29 Jésus leur répondit : « Cette espèce-là, rien ne peut la faire sortir, sauf la prière. »

 

Quand Jésus a-t-il eu le temps de prier… 

 

Je suis frappée par la violence de cette expulsion. Il me semble que quand une crise d'épilepsie se termine, les personnes sont en fait comme des poupées de chiffon. Est-ce que c'est cela qui fait penser à un cadavre pour les personnes qui y assistent pour la première fois. Mais là, c'est vraiment une crise très très violente. D'où ma recherche chez Marc.

 

Les possessions par les esprits impurs,  dans l'évangile de Marc. Il me semble que la violence est de mise. 

 

 

Je trouve que la manière dont le démon sort de de l'enfant est impressionnante et peut-être que de fait l'enfant est mort, mais Jésus lui rend la vie, mais c'est juste une hypothèse. D'où ma recherche sur la manière dont les esprits sortent des pauvres humauns?

 

 

            Mc 1: le possédé de la synagogue de Capharnaüm.

23 Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier :

24 « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. »

25 Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. »

 

26 L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui.

            

27 Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. »

 

Mc 3 11 Et lorsque les esprits impurs le voyaient, ils se jetaient à ses pieds et criaient : « Toi, tu es le Fils de Dieu ! »

12 Mais il leur défendait vivement de le faire connaître.

 

Mc 5 01 Ils arrivèrent sur l’autre rive, de l’autre côté de la mer de Galilée, dans le pays des Géraséniens.

02 Comme Jésus sortait de la barque, aussitôt un homme possédé d’un esprit impur s’avança depuis les tombes à sa rencontre ;

 

03 il habitait dans les tombeaux et personne ne pouvait plus l’attacher, même avec une chaîne ;

04 en effet on l’avait souvent attaché avec des fers aux pieds et des chaînes, mais il avait rompu les chaînes, brisé les fers, et personne ne pouvait le maîtriser.

05 Sans arrêt, nuit et jour, il était parmi les tombeaux et sur les collines, à crier, et à se blesser avec des pierres.

 

Description de la pathologie.

 

06 Voyant Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui

07 et cria d’une voix forte : « Que me veux-tu, Jésus, fils du Dieu Très-Haut ? Je t’adjure par Dieu, ne me tourmente pas ! »

 

08 Jésus lui disait en effet : « Esprit impur, sors de cet homme ! »

09 Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L’homme lui dit : « Mon nom est Légion, car nous sommes beaucoup. »

 

10 Et ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser en dehors du pays.

11 Or, il y avait là, du côté de la colline, un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture.

12 Alors, les esprits impurs supplièrent Jésus : « Envoie-nous vers ces porcs, et nous entrerons en eux. »

13 Il le leur permit. Ils sortirent alors de l’homme et entrèrent dans les porcs. Du haut de la falaise, le troupeau se précipita dans la mer : il y avait environ deux mille porcs, et ils se noyaient dans la mer.

14 Ceux qui les gardaient prirent la fuite, ils annoncèrent la nouvelle dans la ville et dans la campagne, et les gens vinrent voir ce qui s’était passé. 

15 Ils arrivent auprès de Jésus, ils voient le possédé assis, habillé, et revenu à la raison, lui qui avait eu la légion de démons, et ils furent saisis de crainte.

16 Ceux qui avaient vu tout cela leur racontèrent l’histoire du possédé et ce qui était arrivé aux porcs.

17 Alors ils se mirent à supplier Jésus de quitter leur territoire.

18 Comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui.

19 Il n’y consentit pas, mais il lui dit : « Rentre à la maison, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde. »

20 Alors l’homme s’en alla, il se mit à proclamer dans la région de la Décapole ce que Jésus avait fait pour lui, et tout le monde était dans l’admiration.

21 Jésus regagna en barque l’autre rive, et une grande foule s’assembla autour de lui. Il était au bord de la mer.

 

Mc 7    26 Cette femme était païenne, syro-phénicienne de naissance, et elle lui demandait d’expulser le démon hors de sa fille.

27 Il lui disait : « Laisse d’abord les enfants se rassasier, car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. »

28 Mais elle lui répliqua : « Seigneur, les petits chiens, sous la table, mangent bien les miettes des petits enfants ! » Alors il lui dit :

29 « À cause de cette parole, va : le démon est sorti de ta fille. »

30 Elle rentra à la maison, et elle trouva l’enfant étendue sur le lit : le démon était sorti d’elle.

 

Mc9 17 Quelqu’un dans la foule lui répondit : « Maître, je t’ai amené mon fils, il est possédé par un esprit qui le rend muet ;

18 cet esprit s’empare de lui n’importe où, il le jette par terre, l’enfant écume, grince des dents et devient tout raide. J’ai demandé à tes disciples d’expulser cet esprit, mais ils n’en ont pas été capables. »

19 Prenant la parole, Jésus leur dit : « Génération incroyante, combien de temps resterai-je auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi. »

20 On le lui amena. Dès qu’il vit Jésus, l’esprit fit entrer l’enfant en convulsions ; l’enfant tomba et se roulait par terre en écumant.

21 Jésus interrogea le père : « Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il ? » Il répondit : « Depuis sa petite enfance.

22 Et souvent il l’a même jeté dans le feu ou dans l’eau pour le faire périr. Mais si tu peux quelque chose, viens à notre secours, par compassion envers nous ! »

23 Jésus lui déclara : « Pourquoi dire : “Si tu peux”… ? Tout est possible pour celui qui croit. »

24 Aussitôt le père de l’enfant s’écria : « Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! »

25 Jésus vit que la foule s’attroupait ; il menaça l’esprit impur, en lui disant : « Esprit qui rends muet et sourd, je te l’ordonne, sors de cet enfant et n’y rentre plus jamais ! »

26 Ayant poussé des cris et provoqué des convulsions, l’esprit sortit. L’enfant devint comme un cadavre, de sorte que tout le monde disait : « Il est mort. »

27 Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva, et il se mit debout.

 

 

 

MARDI 21 FEVRIER. Mc 9, 30-37

 

30 En ce temps-là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache, 

 

31 car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » 

32 Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. 

 

 Ce qui laisse à suppose que Jésus, n'a pas un grand nombre de disciples avec lui, on peut penser aux douze. Il y a l'idée d'une traversée, mais par des chemins autres, pour enseigner des choses plus difficiles, et ne pas être dérangé. Peut-être une sorte de temps de retraite, car la montée à Jérusalem et la mort sont très proches dans la chronologie de Marc. On sait ce qu'il a annoncé, et comment c'est mal reçu. En fait pour les trois, c'est la troisième annonce de la passion, mais les autres ne savent pas ce qui a été vécu sur la haute montagne.

 

33 Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? »

 34 Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. 

 

Là encore, on peut imaginer Jésus, en tête, et le petit groupe qui a bien compris que le maître va partir, et qui se demandent qui pourra lui succéder, qui est de taille à être comme lui, le meilleur. Mais pas facile de dire cela. Donc en principe, il n'y a pas de réponses, sauf si un, accepte de vendre la mèche. Ou comme souvent, Jésus sait.. 

 

35 S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »

 

Là jésus prend la posture de l'enseignant, et il délivre une sentence: celui qui veut être le premier (celui qui pense être le plus grand) voilà ce qu'il doit être: le dernier de tous (le plus petit, le plus nul) et surtout servir les autres, comme un serviteur, être à leur service, et c'est que Jésus essaye de faire. Peut-être que c'est à ce moment-là, que le doute commence à envahir Judas.

 

36 Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit : 

37 « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. 

Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, 

mais Celui qui m’a envoyé. »

 

Si je ne me trompe pas, les enfants du temps de Jésus, n'avaient aucune importance, pas de place, pas de reconnaissance. Et Jésus leur fait comprendre que celui qui veut être le premier, doit de fait accepter d'être considéré (mais pas qui), comme le tout petit, celui qui ne sait rien. Celui-là parce ce que celui qui est se sait humble et dépendant est aimé de Dieu. 

 

Par contre ce qui vient après, reste sybillin pour moi. Je veux bien comprendre que s'occuper des petits, de celui qui vient demander d'être accueilli, qu'il connaisse ou non le nom de Jésus, que si moi je l'accueille, c'est comme si je faisais de la place à Jésus, parce que lui, il est celui qui a pris cette place de dernier, et au final, à celui qui a accepté de nous l'envoyer.

 

Mais le lien ne rester pas évident. Ou alors il dit deux choses à ses disciples. La première, c'est celui qui veut être le chef, qui serve les autres et qu'il se considère comme indigne de ce rôle et ensuite,  vous devez vous occuper de ceux qui vous paraissent sans intérêt, s'ils vous le demandent. Accueillez les en mon nom, je suis en eux, et chaque fois que vous le ferez, c'est moi que vous recevez et non seulement moi, mais aussi mon père. 

 

 

MERCREDI 22 FÉVRIER. Mt 6, 1-6, 16-17

 

 

1 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce que vous faites pour devenir des justesévitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux. 

 

 La directive est très claire, fais ce que tu dois faire pour devenir celui qui fait la volonté de Dieu, mais fais-le pour lui, pas pour toi. Pas pour te faire remarquer et pour que les autres te considèrent comme des justes. Et; les versets qui suivent, montrent comment faire, que ce soit pour l'aumône, la prière et le jeûne.

 

 

Ainsi, quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme les hypocrites qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. 

3 Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, 

4 afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. 

 

5 Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. 

6 Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. 

 

16 Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. 

17 Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; 

 

18 ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra. »

 

 

JEUDI 23 FÉVRIER. Lc 9, 22-25

 

 

Dans Luc, c'est juste après la multiplication des pains que cela est donné.

On a eu le // la semaine dernière, dans Mc . 8, 34-36, 9,1, (après la profession de foi de Pierre).

 

 

 

 

22 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. » 

 

Intéressant le "il faut". Mais ça c'est seulement aux disciples. Et c'est quand ces il faut se seront réalisés, lorsque l'obéissance aura été totale, et c'est intéressant le présent de: il ressuscite. Ce n'est pas un futur, c'est une affirmation ça dit: je sais que je vais mourir et que au bout de trois jours la vie sera en moi, l'autre vie, celle que tous vous désirez.  

 

23 Il leur disait à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive.

 

Certaines traductions disent, qu'il se charge de sa croix. C'est un peu différent. Mais c'est sa croix à lui, pas celle des autres. Déjà prendre la sienne. Et ce matin je pensais que quand on commence à se dessaisir de soi, quand on ne prend que ce dont on a besoin pas ce dont on a en envie, il peut y avoir une petite souffrance d'arrachement et donc un peu mourir à soir. Et que de fait, se renoncer et porter sa croix, ça va ensemble. 

 

Le commentaire de RCF que je n'ai pas aimé, parle de la mère qui nourrit son enfant comme d'une croix, du bienfaiteur qui donne du temps et de l'argent à ceux qui sont dans le besoin. Faudrait peut-être ne pas tout mélanger. Il y a des bénéfices secondaires à faire cela, et une maman qui rend son bébé heureux, c'est quand même énorme, même si elle y passe beaucoup de temps. Cela ce n'est pas une croix. 

 

La croix, c'est surtout reconnaître son incapacité à faire vraiment le bien, a se sentir avec cette mortitude qui est en soi, c'est accepter cela, c'est demander et demander encore que les yeux s'ouvrent, que les oreilles entendent, et peut-être que la bouche supplie. Supplier pour que comme le dit Paul, Christ vive en moi. Mourir pour le monde je crois. Et ne pas y arriver, cela peut-être une vraie souffrance.

 

24 Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera. » 

25 Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il se perd ou se ruine lui-même ? »

 

Je pensais à Poutine en entendant ce verset ce matin.. Il veut gagner le monde, mais de mon point devue, il se perd et se ruine et est ce que souvent il n'y a pas en vous plein de petits Poutine? 

 

VENDREDI 24 FÉVRIER. Mt 9, 14-15

 

Texte proposé par http://www.seraphim-marc-elie.fr/2023/02/le-repentir.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

 

Je copie ce que j'aime dans ce texte qui parle de St Columba

 

Dieu veut notre salut. Par le péché, nous nous coupons de Dieu, qui est le Très-Saint. 

Lui seul peut pardonner les péchés, et Il le fait par le Christ dans l’Église, mais cela présuppose que nous voulions vraiment changer.

La peur de ses châtiments est une chose, mais ce que nous devons vraiment craindre, c’est la séparation d’avec Dieu. 

S’il n’y a pas de peur, il n’y aura pas d’amendement. 

 

Si nous sommes coupés de Dieu par le péché, nous pouvons retourner à la communion avec Lui en nous repentant de nos péchés et en changeant nos habitudes (conversion). 

Nous devons cesser d’être dépendants du péché. 

Dieu nous pardonne si nous sommes vraiment repentants. 

Rappelez-vous ce que le prophète Isaïe a dit, « Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige; s’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine » (Isaïe 1, 18).

 

La vraie repentance prend parfois des formes difficiles. Un exemple qui vient à l’esprit celtique est celui de saint Columba. 

Il se querella avec Finnian de Moville pour avoir fait une copie du psautier sans son autorisation, mais qu’il avait bien l’intention de garder pour lui. 

Finnian a insisté pour qu’il lui remette la copie. 

Mais Columba, qui aurait pu être l’héritier de l’un des trônes importants d’Irlande, refusa de le faire. Pendant la première partie de sa vie, il eut le caractère ardent, agité, voire querelleur de sa race. 

Ce qui s’ensuivit fut une bataille sanglante au cours de laquelle de nombreux hommes furent tués.

Bien que vainqueur de la bataille, Columba subit bientôt des remords personnels et de nombreuses condamnations. 

Un synode l’a excommunié, et bien que l’excommunication fût levée plus tard, son confesseur l’a condamné à l’exil perpétuel de sa bien-aimée Irlande. Columba s’inclina devant cette sentence avec une triste résignation. 

Il s’exila dans la petite île déserte d’Iona d’où, grâce à son humble pénitence, va s’épanouir le mouvement spirituel le plus puissant de cette partie du monde. Sa pénitence a apporté tant de saints fruits.

 

Saint Jean Climaque dit : « Un signe de vrai repentir est la reconnaissance que nous méritons toutes les afflictions qui nous arrivent. » 

Saint Silouane ajoute : « L’homme vraiment repentant supporte volontiers toutes les afflictions – la faim et la nudité, le froid et la chaleur, la maladie et la pauvreté, l’humiliation et l’exil, l’injustice et la calomnie ; car son âme est tournée avec désir vers Dieu, et il ne se soucie pas des choses terrestres, mais prie Dieu avec un esprit pur. »

 

Ces saints hommes comprenaient la gravité du péché et le profond besoin de repentance. Mais comme le père du fils prodigue, Dieu courra à notre rencontre et nous embrassera avec pardon.

 

Nous vivons dans une société postchrétienne où beaucoup sont retournés au paganisme, alors que tant de croyants sont tombés dans la médiocrité spirituelle. 

Au baptême, nous avons été lavés de nos péchés, mais nous portons toujours avec nous la disposition au péché. 

La véritable purification de nos péchés nous lave comme dans un nouveau baptême par la mort expiatoire du Christ.

 

St Tugdual nous donne l’image suivante. En bons jardiniers, pensons à tout le travail de notre sanctification. 

 

Nos péchés deviennent comme du compost par notre repentir et sont placés dans le sol de l’humilité. 

Les graines sont semées, la germination commence, et nous arrachons les mauvaises herbes et tous les autres travaux nécessaires jusqu’à la récolte. 

Nous cultivons le jardin mais devons le surveiller. Toutes sortes d’animaux, d’oiseaux et d’insectes peuvent l’endommager, l’ennemi vient avec son ivraie et les parasites continuent les dégâts. Il en est ainsi de nos âmes. 

Mais si nous faisons diligemment l’œuvre de la repentance, la grande moisson d’automne arrive, et « il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent » (Lc 15, 10). 

Donnons donc aux anges leur joie ! Amen.

Monseigneur Paul Dupuis

 

 

14 En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » 

 

Il en suscitait des questions Jésus, et là cela fait un peu querelle d'écoles. Pourquoi ne fais tu pas comme Jean, pourquoi eux ont-ils la belle vie et pas nous? Es-tu plus grand que notre maître? Cela fait un peu penser aux querelles concernant le Sabbat. Et la réponse va être un peu du même type.

15 Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront.

 

Si comme on le rapporte, ces jeûnes ajoutés aux jeûnes normaux, avaient pour but de demander à Dieu la venue du Messie, de celui qui délivrerait su joug des romains et non pas celui qui délivrerait du péché, on comprend que le Messie étant là, l'époux, le jeûne n'est pas nécessaire. Mais se pose ensuite la question du retour. Certes comme le dit la fin de Matthieu, Jésus est avec nous jusqu'à la fin du monde, mais c'est une présence cachée. Et même s'il y a des apparitions, elles sont privées. Là s'il s'agit des noces à venir, l'époux est caché, et si le jeune qui veut dire surtout conversion, permet ce retour, alors oui, essayons de jeûner.

 

SAMEDI 25 FÉVRIER. Luc 5,27-32

 

https://giboulee.blogspot.com/2022/03/luc-5-21-27-lappel-de-levi.html

 

Jésus vient pour que les pécheurs se convertissent changent de vie et soient sauvés, mais le salut on ne peut pas se le faire tout seul, on a besoin de lui et du changement qui s'est produit grâce à la mort sur la croix et à la résurrection. C'est comme si cet évènement avait complétement changé la donne, et on peut bien parler d'une nouvelle alliance. 

 

27En ce temps-là, Jésus sortit et remarqua un publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts) du nom de Lévi assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. »

 

 28 Abandonnant tout, l’homme se leva ; et il le suivait

 

Curieux l'alternance des verbes: passé simple et imparfait. Car l'imparfait donne une notion de durée et donc pour Lévi, il est comme Pierre Andre, Jaques et Jean, il abandonne tout, ce qui est en soi énorme, et il se met à le suivre, mais pas pour un instant, mais pour toujours. Il s'est levé une fois, si je puis dire, il a été touché, cela l'a changé, il est devenu vivant, et il peut faire ce choix dans la durée.

 

C'est peut-être pour entériner ce choix aux yeux de tous, qu'il donne cette réception, qui est aussi un appel pour ceux qui sont mal vus dans la cité. Si Jésus l'a appelé lui, pourquoi pas lkes autres.

 

29 Lévi donna pour Jésus une grande réception dans sa maison ; il y avait là une foule nombreuse de publicains et d’autres gens attablés avec eux. 

30 Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? »

 

Si on reste avec l'emploi des temps des conjugaisons, on aurait une fois Matthieu donne ce repas, et à l'imparfait, la foule qui est venue ce jour- là et les pharisiens qui selon leur habitude récriminent. Et cela c'est dans la durée, comme le peuple dans le désert autrefois. Et ils attaquent Jésus, comme le peuple s'en prenait à Moïse.

 

31 Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. 

32 Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent. »

 

Et là, c'est une réponse unique, avec pas de discussion. Jésus est venu pour appeler, appeler malgré tout, les justes qui ne sont peut-être pas si justes que cela, ce qui veut dire aussi conversion, mais cela concerner les pharisiens, ces "séparés" qui s'évertuent à avoir une pratique de la loi irréprochable, et qui s'en vantent, et les pécheurs, qui eux, se savent en défaut, mais qui à l'image de Lévi, vont changer de mode de vie. Et le texte du livre d'Isaïe choisi comme première lecture est éclairant. C'est respecter le Sabbat, mais en faire un temps de rencontre avec Dieu, et c'est ce que fait Jésus quand il guérit ce jour-là. 

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