samedi 8 avril 2023

SEMAINE DU 2 AU 8 AVRIL. EVANGILES.

Dimanche des Rameaux. Mt 26, 1-11. Entrée dans Jérusalem et lecture de la passion rapportée par Matthieu. 

https://giboulee.blogspot.com/2023/04/mt-21-1-11-entree-jerusalem-dimanche.html

 

 

Je me dis que c'est finalement très difficile de se représenter cette arrivée dite triomphale de Jésus. Parce que quelque part, il y a comme une sorte de dérision.

 

Certes jésus fait bien son entrée sur le petit d'une ânesse, et il montre ainsi sa douceur et non la force d'un guerrier, mais si on admet que Jésus était un homme d'une certaine taille, il devait avoir les jambes qui traînaient sur le sol, ce qui n'est pas très glorieux. 

 

L'ânon lui, est comme revêtu des manteaux des disciples, mais je doute fort ce ces vêtements étaient de beaux vêtements, et donc par rapport aux représentations que nous pouvons avoir des chevaux à la crinière bien tressée, avec un beau carapaçonne, on est très très loin du compte. Je veux dire que c'est un peu miséreux sur les bords.

 

Ce qui demeure c'est ce mouvement qui se fait dans la foule, ceux qui savent déjà un peu ce que Jésus a accompli en Galilée, et ceux qui découvrent cet homme, et qui se mettent à agiter des palmes, et là peut-être que l'on retrouve ce qui peut se passer par exemple quand un général revient dans la capitale de son pays en libérateur. C'est une ovation qui l'accueille, ce qu'on appelle une foule en délire, qui jette parfois sur lui des objets. Et là c'est un peu ce qui se passe, avec ce chant qui est celui chanté lors de la fête des Tentes, ce chant qui est à la fois une demande: de grâce sauve nous, et aussi une acclamation: le salut est là aujourd'hui, nous sommes sauvés et libérés aujourd'hui et nous rendons grâce à notre libérateur. Hosanna au fils de David signifiant, le fils de David est notre salut, Hourra pour notre Roi, le salut appartient au roi, et Hosanna au plus haut des cieux, signifiant que tous les anges du ciel chantent le chant du salut, Salut! Salut! Salut! Que lescieux les plus hauts le chantent.

 

Alors d'un côté, il y a cet homme qui est accueilli peut-être comme un triomphateur, comme un roi, mais qui ne porte pas de médailles, qui a les pieds qui trainent peut-être que le sol, sur une monture, qui n'est même pas une mule (David lui montait une mule), une bête sur le dos du quel on a mis des manteaux plus ou moins usés, et de l'autre il y a la foule, qui elle, chante, mais sait-elle vraiment ce qu'elle chante, cette foule qui dans quelque semaines va huer ce même homme pour demander la libération d'un assassin et d'un voleur? 

 

Et nous, si nous avions été là, aurions reconnu en cet inconnu l'envoyé du Très Haut? Un homme qui malgré sa prestance, ne paye peut-être pas de mine? Aurions chanté avec les autres? Oui, parce que c'est comme cela que ça se passe dans une foule, mais après? 

 

 

 

Travail sur le texte.

 

01 Jésus et ses disciples, approchant de Jérusalem, arrivèrent en vue de Bethphagé, sur les pentes du mont des Oliviers. Alors Jésus envoya deux disciples

02 en leur disant : « Allez au village qui est en face de vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et son petit avec elle. Détachez-les et amenez-les moi.

03 Et si l’on vous dit quelque chose, vous répondrez : “Le Seigneur en a besoin”. Et aussitôt on les laissera partir. »

 

Dans l'évangile de Matthieu, Jésus était à Jéricho (guérison des deux aveugles). Sans transition, le voilà, sur les pentes du mont des Oliviers (qui descend vers la vallée du Cédron), d'où l'on remonte ensuite vers le Temple. Bethphagé dont le nom signifie: maison des figues pas mures, est un petit village qui serait proche de Béthanie et donc de Jérusalem. Ce village, encastré entre deux montagnes ne bénéficie pas du soleil, ce qui peut expliquer son nom. Mais cela pourrait en partie expliquer l'épisode du lendemain, Mt 21, 18: 18 Le matin, en revenant vers la ville, il eut faim.

19 Voyant un figuier au bord du chemin, il s’en approcha, mais il n’y trouva rien d’autre que des feuilles, et il lui dit : « Que plus jamais aucun fruit ne vienne de toi. » Et à l’instant même, le figuier se dessécha.

 

Jésus envoie alors deux de ses disciples, en avant de lui. Et ce qui se passe là peut paraître étrange pour nous. Jésus est comme visionnaire. Il annonce que les disciples trouveront une ânesse attachée et son petit, qu'ils doivent les détacher tous les deux (indispensable car sinon la mère aurait refusé de quitter son petit et n'aurait pas obéi), et les lui amener. Et que même si on leur pose des questions (on pourrait les traiter de voleurs), s'ils disent que le Seigneur en a besoin, tout se passera bien. 

 

 

04 Cela est arrivé pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète :

05 Dites à la fille de Sion : Voici ton roi qui vient vers toi, plein de douceur, monté sur une ânesse et un petit âne, le petit d’une bête de somme.

 

Matthieu est le seul (récits des synoptiques) à citer la prophétie de Zacharie. Jésus n'entre pas en conquérant sur le dos d'un cheval. Il est un peu comme Salomon qui lui utilisait comme son père David une mule. Et David sait bien que la force ne réside pas dans les chevaux, mais dans la présence du Seigneur. Mais Matthieu est le seul à noter la présence de ces animaux. L'ânesse dans le livre des nombre (Nb 12) est décrite non comme animal rétif, mais comme un animal qui voit ce que les hommes ne voient pas, et dans le cas particulier la présence de l'Ange du Seigneur qui s'oppose avec une épée au déplacement du voyant Balaam) et surtout qui peut parler. 

 

 

06 Les disciples partirent et firent ce que Jésus leur avait ordonné.

07 Ils amenèrent l’ânesse et son petit, disposèrent sur eux leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus.

08 Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route.

 

Je me suis toujours demandée sur lequel des deux, Jésus choisit de s'asseoir. Si comme on le dit, Jésus était un homme d'une certaine taille, je l'imagine plus facilement sur l'ânesse que sur l'ânon, mais si jésus accomplit la prophétie de Zacharie, il est sur le petit. 

 

Mettre sur eux leurs manteaux c'est comme si on sellait l'animal avec quelque chose qui peut évoquer un défilé. C'est comme pour une parade. Jésus est donc assis, et la foule elle, jonche le chemin de manteaux et de ramures. C'est donc une sorte d'allée royale qui est dessinée là.

 

09 Les foules qui marchaient devant Jésus et celles qui suivaient criaient : « Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! »

 

Ce croisement des foules évoque pour moi, ce qui est décrit dans l'évangile de Luc, lors de la résurrection- du fils de la veuve de Naïm (lc 7, 11). Il y a aussi deux foules qui se croisent, une qui accompagne Jésus et qui est dans l'admiration puisque le fille de Jaïre a été ramenée à la vie, qui est une foule joyeuse et une foule qui est dans la tristesse. Et les deux foules partagent ensuite la même joie. Et là c'est cette joie de la première foule qui se communique et qui déborde, et qui se manifeste par finalement une sorte de chant de victoire.

 

 

10 Comme Jésus entrait à Jérusalem, toute la ville fut en proie à l’agitation, et disait : « Qui est cet homme ? »

 

Créer de l'agitation, c'est certainement un mauvais message. Cela ne eput que faire peur aux autorités. Et donc un questionnement qui de fait sera omniprésent durant tous les chapitres qui précèderont l'arrestation; qui est cet homme. 

 

11 Et les foules répondaient : « C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée. »

 

Et une première réponse dont le découpage est intéressant. On ne dit pas, c'est Jésus, mais c'est le prophète Jésus, donc d'abord sa qualification, celui qui parle pour Dieu et au nom de Dieu, ensuite son nom "Dieu sauve" et enfin le lieu de son origine: Nazareth en Galilée, et cela ce ne sera pas une très bonne référence pour les judéens de Jérusalem.

 

Même si Jésus, est déjà venu à Jérusalem, pour les fêtes rituelles, il n'est pas connu, (contrairement à l'évangile de Jean). 

 

Il y a donc ceux qui accompagnent et qui le connaissent et ceux qui le découvrent et qui vont d'ailleurs découvrir un homme peu ordinaire, qui est donc annoncé non comme le messie, ce que l'image de l'entrée sur l'ânon aurait pu faire croire, mais comme un prophète.

 

Quelques réflexions sur la monture choisie par Jésus.

 

Choisir un ânon, c'est certes réaliser la prophétie de Zacharie, Za, 9, 9, Zacharie: Za 9, Sois transportée d'allégresse, fille de Sion ! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici, ton roi vient à toi ; Il est juste et victorieux, Il est humble et monté sur un âne, Sur un âne, le petit d'une ânesse.

 

Mais dans la bible que trouve-t- on sur cet animal?

 

Gn 49 10 Le sceptre royal n’échappera pas à Juda, ni le bâton de commandement, à sa descendance, jusqu’à ce que vienne celui à qui le pouvoir appartient, à qui les peuples obéiront.

11 Il attache à la vigne son ânon, au cep, le petit de son ânesse. Il foule dans le vin son vêtement, dans le sang des raisins, son manteau.

12 Ses yeux brillent plus que le vin, ses dents sont plus blanches que le lait.

 

 ex13:13-1513 Le premier-né des ânes, tu le rachèteras par un mouton. Si tu ne le rachètes pas, tu lui briseras la nuque. Mais chez les hommes, tout fils premier-né, tu le rachèteras. Et 

 34:20; 20 Le premier-né des ânes, tu le rachèteras par un mouton, et si tu ne le rachètes pas, tu lui rompras la nuque. Tout premier-né de tes fils, tu le rachèteras. On ne se présentera pas devant moi les mains vides.

 

 

 

L'ânesse de Balaam.Nb 22, 

Quand le peuple hébreu arrive près de J2éricho, Balaq, qui règne sur Moab, est pris de peur et appelle Balaam le voyant, pour maudire ce peuple qui lui fait peur. Mais

est un voyant. Mais la deuxième fois, Dieu le laisse partir, à condition qu'il répète ce que lui Dieu lui dira de dire. Mais  D; change d'avis et envoie son ange avec une épée et pâr tropis fois l'ânesse change de chemin, au grand dam de Balaam qui la frappe et l'injurie et la veut la frapper; Dieu lui permet alors de répondre à B.

 

si je reprends un peu l'évangile, il y a ce truc sur les tombeaux qui s'ouvrent, et c'est peut-être des références au livre d'EzéchieL,

 

et pour Judas mt 27, 9

 

et Mt 27, 52-53

 

 

LUNDI 3 AVRIL Jn 12, 1-11

 

https://giboulee.blogspot.com/2022/04/jn-12-1-11-lonction-bethanie.html

 

1 Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait réveillé d’entre les morts. 

 

Il me semble qu'on est dans le temps de la fête des pains sans levain. Normalement c'est 7 jours avant l'agneau. 

 

2On donna un repas en Ce. Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus. 

 

Ce qui parait normal. Et ça a laissé à Lazare le temps de récupérer. 

 

3 Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum. 

 

Importance de l'odeur qui remplace la mauvaise odeur de la mort de Lazare (il sent déjà). C'est la vie qui est là.

 

4 Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors : 

5 « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? » 

6 Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait. 

 

La caméra se centre sur Judas (mais ailleurs, le geste est critiqué aussi par les disciples). Sauf qu'il dit une phrase qui ne reflète pas ce qu'il veut. Là il devient un voleur.

 

7 Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement !

 

Et là, Jésus parle de sa mort; et donc d'un geste prophétique.

 

 8 Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. » 

 

Et Jésus confirme en disant qu'il ne sera pas toujours là. 

 

 

9 Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait réveillé d’entre les morts. 

10 Les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare,

11 parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus.

 

Là, on retombe presque sur un pb d'argent. Si beaucoup de juifs s'en vont, ils ne donnent plus en théorie au temple, encore que Jésus ne l'ait jamais demandé.

 

 

MARDI 4 AVRIL. Jn 13, 21-33.36

 

21 En ce temps-là, au cours du repas que Jésus prenait avec ses disciples, il fut bouleversé en son esprit, et il rendit ce témoignage : « Amen, amen, je vous le dis : l’un de vous me livrera. » 

 

Très très étonnant, parce que là, c'est comme si Jésus découvrait qui allait le trahir et que cela a un impact énorme sur lui. Il pouvait penser que cela venait de l'extérieur, puisque les grands prêtres veulent le prendre, mais que ça vienne de l'intérieur, là on peut imaginer le déchirement de Jésus. Bien sûr, ce qui s'était passé à Béthanie, montrait bien que Judas ne se sentait plus en phase, qu'il aurait voulu que Jésus bloque le geste de Marie, mais Jésus ne l'a pas fait, et il a parlé de sa mort, et cela c'est pour Judas, certainement la ruine de tous ses espoirs.

 

22 Les disciples se regardaient les uns les autres avec embarras, ne sachant pas de qui Jésus parlait. 

 

On imagine que ça a dû jeter un sacré froid.

 

23 Il y avait à table, appuyé contre Jésus, l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait. 

24 Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler. 

25 Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? » 26Jésus lui répond : « C’est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote. 

27 Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : « Ce que tu fais, fais-le vite. »

 

Demande faite par signe, réponse donnée à Jean mais non transmise à Simon, qui peut voir là, un geste d'amitié. Et pour nous un commentaire du rédacteur, comme si ce geste avait été de trop, et c'est Jésus qui l'envoie dehors, et avec un ordre: n'attends pas, c'est maintenant le temps choisi, même si toi tu ne le sais pas.

 

28 Mais aucun des convives ne comprit pourquoi il lui avait dit cela. 

29 Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d’acheter ce qu’il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres

30 Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt. Or il faisait nuit. 

 

Et là, commentaire à nouveau. Personne ne comprend pourquoi Jésus, en plein repas fait sortir Judas. Ce qui paraît certain, c'est que ce repas n'est pas le repas pascal. Et Judas s'n va, avec les ténèbres au cœur. 

 

31 Quand il fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. 

32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt.

 

Jésus, sait alors que tout va s'accomplir, qu'il va être mis à mort, parce qu'il a aimé jusqu'au bout, et qu'ainsi il prouve au monde comment le Dieu de la création, aime sa création, et que sa mort, est l'œuvre ultime.

 

33Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. » 

 

Et l'auteur ne peut s'empêcher de continuer son petit jeu, sur le lieu. Là il y a à la fois le temps, les heures sont comptées, et le lieu, qui est à la fois la mort, mais pas que. Peut-être que le corps de Jésus reste sur cette terre, un petit temps, mais lui, il est déjà dans la gloire et peut-être que je peux imaginer que c'est lui, qui revient donner vie à la dépouille et la transfigurer.

 

34 Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

35 À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

 

Ces versets ne sont pas dans le texte présenté par la liturgie aujourd'hui. Peut-être que Jésus, en reprenant ce que lui appelle un commandement, leur demande de ne pas juger Judas, de ne pas lui faire de mal si jamais il revenait parmi eux. Et c'est bien le signe nouveau; avoir de l'amour les uns pour les autres. 

 

36 Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard. » 

37 Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ? Je donnerai ma vie pour toi ! » 

38 Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois. »

 

Brave Pierre, qui pose la bonne question celle du où, celle qui nous inquiète tous. Et l'affirmation que parfois nous faisons aussi, et la réponse hélas un peu désabusée de Jésus, vous allez tous me renier… Et cela je peux l'entendre aussi pour moi.

 

 

 

Maintenant que je suis vieux, ce que j'ai vu et entendu lors de la présence du Seigneur parmi nous prend un autre sens. Je vais vous raconter ce qui s'est passé, lors de ce dernier repas qu'il a pris avec nous. 

 

Nous avions pris avec lui, un repas assez copieux chez Lazare qui voulait remercier Jésus de ce qu'il avait fait pour lui. Ce repas c'était le lendemain du début de la fête des azymes, les pains sans levain. Vous savez que cela dure une semaine pleine, et que le dernier jour, c'est le sacrifice de l'agneau. Au cours de ce repas, Marie avait répandu sur les pieds de Jésus un parfum très précieux, un parfum hors de prix. Peut-être que le maître aurait dû interrompre son geste, avant qu'elle ne brise le col du flacon, mais il ne l'a pas fait. Et comme Judas a dit ce que certains d'entre nous pensaient, à savoir qu'il aurait mieux valu donner l'argent pour les pauvres, jésus lui a dit que ce qui se passait là, c'était en vue de son enterrement. Il m'a alors semblé que le visage de Judas changeait. Et je pense aujourd'hui, que lui qui rêvait de mettre les romains dehors, il ne pouvait pas supporter l'idée que Jésus allait mourir sans rien faire. Et ce qui s'est passé ensuite, montre que je ne me suis pas trompé. 

 

Puis est arrivé ce repas qui a précédé l'arrestation. C'était donc durant cette semaine des azymes. Au tout début du repas, Jésus a eu ce geste incroyable de se mettre à nos pieds pour nous laver les pieds aux uns et aux autres. Puis le repas s'est déroulé, du moins en partie. Moi qui étais tout proche de Jésus, j'ai vu que quelque chose se passait en lui. Il a eu l'air très malheureux , et il a dit brusquement que l'un d'entre nous allait le trahir. 

 

Vous vous rendez compte, l'un d'entre nous, l'un de ceux qu'il avait choisi pour être ses envoyés, l'un de ceux qu'il avait enseigné, jour après jours. Moi je pensais que ce serait un de ceux qui disait croire en Jésus, un de ceux qui l'avait entendu parler dans la synagogue de Capharnaüm, ou un de ceux qui l'avait entendu dire JE SUIS. Mais non, l'un d'entre nous. 

 

Pierre qui n'était pas loin m'a fait signe de demander à Jésus qui ce serait. Il m'a dit doucement, à l'oreille presque ce celui à qui il donnerait une bouchée de pain, ce serait celui-là. Et celui-là, c'était Judas. Jésus lui a dit alors de faire ce qu'il devait faire et de le faire vite. Je n'ai pas compris, mais maintenant je sais que le Maître qui devait donner sa vie pour nous et pour le monde, devait le faire lors que cette pâque qui arrivait. C'était maintenant le temps choisi, le temps voulu. Et Judas est sorti, mais il était très sombre, sauf que personne ne s'en est rednu compte, puisque nous pouvions imaginer que Jésus l'envoyait acheter ce qu'il fallait pour la Pâque, en particulier l'agneau, sauf que l'agneau c'était lui, mais nous ne le savions pas, nous ne le comprenions pas, ou aller donner un peu d'argent à ces pauvres qui sont dans la journée à la porte du Temple. Jésus, il est comme ça. 

 

Puis, une fois Judas dehors, il nous a tous regardé, il nous a regardé longuement, comme s'il voulait fixer en lui le visage de chacun. Et il a dit une de ces phrases un peu bizarres dont il avait le secret. Il a dit: "31: " Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. 32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt". Bien sûr nous n'avons pas compris, mais maintenant, je sais que ce qui nous a été montré, c'est ce qu'il avait dit dans le passé, que Dieu avait tellement aimé le monde qu'il avait donné son Fils, et qu'aujourd'hui, en acceptant cela, Jésus le Fils de Dieu, en acceptant de finir sa vie en obéissance parfaite, accomplissait par amour la volonté de son Père, et que de cela sortirait quelque chose d'inouï. Mais nous avions l'intelligence très obscurcie. 

 

Il a ensuite ajouté: "Petits enfants, c’est pour peu de temps encore, que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi." Il y avait quelque chose en nous qui faisait que nous ne pouvions pas accepter qu'il ne meure, et que ce soit imminent.  C'était étonnant ce terme "petits enfants", mais je crois qu'il voulait nous dire combien il nous aimait, combien nous étions importants pour lui. 

 

Du coup le brave Simon, a posé la question que nous nous posions tous, parce que nous ne pouvions pas comprendre, la question, du où. Jésus lui a répondu que là où il allait, il ne pouvait pas le suivre maintenant, mais qu'un jour il le suivrait. Naturellement, impulsif comme il l'était, Simon a demandé pourquoi pas maintenant, puisqu'il était prêt à donner sa vie pour Jésus. Il avait bien compris finalement que Jésus parlait de sa mort. Et là, ça a été la douche froide, parce qu'il lui a été répondu, que c'était de belles paroles et qu'avant que le coq ne chante, Simon l'aurait renié trois fois. 

 

Vous savez que c'est ce qui s'est passé, cette nuit-là, cette nuit de l'arrestation, cette nuit précédée par ces paroles de vie qu'il nous a donné, ces paroles qui étaient comme un testament, avec la promesse du don de la présence de celui qui nous rappellerait tout ce qu'il avait dit, et qui serait notre défenseur, notre consolateur, l'Esprit Saint l'Esprit de Vérité, qui nous conduira dans la vérité tout entière.

 

 

MERCREDI 5 AVRIL. Mt 26, 14-25

 

La trahison de judas vue par Matthieu. 

 

Je reprends le chapitre, pour voir un peu les références croisées. 

 

Au verset 2, Jésus dit la Pâque va avoir lieu dans deux jours, et le Fils de l'homme sera livré pour être crucifie. 

 

 

14 En ce temps-là, l’un des Douze, nommé Judas Iscariote, se rendit chez les grands prêtres 

15 et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui remirent trente pièces d’argent. 

 

Si on compare cela avec les 300 deniers du parfum versé sur les pieds de Jésus, c'est maigre. Mais apparemment ça lui suffit et surtout cela renvoie à une citation de Zacharie (Za, 11, 12) et pour Matthieu ces références sont importantes.

 

16 Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer. 

 

C'est même cohérent avec le texte de Jean, celui qui savait où était Jésus devait leur dire où.

 

17 Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus : « Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs pour manger la Pâque ? » 

Si c'est le premier jour, normalement, la fete de la Paque a lieu 7 jours après. Alors là ça se passe quand cette fête? 

 

18 Il leur dit : « Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : “Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.” » 

19 Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque

 

Peut-être que du temps a passé. 

 

20 Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. 

21 Pendant le repas, il déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. » 

22 Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, chacun son tour : « Serait-ce moi, Seigneur ? »

 

C'est quand même très étrange cette question. Peut-être l'entendent ils comme un futur? Et la question serait, est ce que ça sera moi qui fera cette chose terrible?  Mais c'est quand même étonnant. 

 

23 Prenant la parole, il dit : « Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer. 

 

Là, c'est une manière discrète  de dire les choses, mais en même temps, cela renvoie encore à un psaume. Toi mon confident mon ami… celui qui mange mon pain avec moi, a levé son talon. Ps 41, 9

 

24 Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! » 

 

Il me semble que certaines trad disaient; malheur à. Là c'est comme dans les beatitudes, malheureux celui qui..  Le "ne pas être né" évoque pour moi le scandale. Il vaudrait mieux lui mettre une meule autour du cou. 

 

25 Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! »

 

Réaction de Judas, réaction des autres? Cela reste très

Matthieu 26

Marc 

Luc 

Jn 13

17 Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus : « Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs pour manger la Pâque ? »

18 Il leur dit : « Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : “Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.” »

19 Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque.

 

2 Le premier jour de la fête des pains sans levain, où l’on immolait l’agneau pascal, les disciples de Jésus lui disent : « Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? »

13 Il envoie deux de ses disciples en leur disant : « Allez à la ville ; un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre. Suivez-le,

14 et là où il entrera, dites au propriétaire : “Le Maître te fait dire : Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?”

15 Il vous indiquera, à l’étage, une grande pièce aménagée et prête pour un repas. Faites-y pour nous les préparatifs. »

 

7 Arriva le jour des pains sans levain, où il fallait immoler l’agneau pascal.

08 Jésus envoya Pierre et Jean, en leur disant : « Allez faire les préparatifs pour que nous mangions la Pâque. »

09 Ils lui dirent : « Où veux-tu que nous fassions les préparatifs ? »

10 Jésus leur répondit : « Voici : quand vous entrerez en ville, un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre ; suivez-le dans la maison où il pénétrera.

11 Vous direz au propriétaire de la maison : “Le maître te fait dire : Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?”

12 Cet homme vous indiquera, à l’étage, une grande pièce aménagée. Faites-y les préparatifs. »

13 Ils partirent donc, trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

20 Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze.

 

 

 

16 Les disciples partirent, allèrent à la ville ; ils trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque.

17 Le soir venu, Jésus arrive avec les Douze.

 

13 Ils partirent donc, trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque.

 

 

 

 

 

14 Quand l’heure fut venue, Jésus prit place à table, et les Apôtres avec lui.

15 Il leur dit : « J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir !

16 Car je vous le déclare : jamais plus je ne la mangerai jusqu’à ce qu’elle soit pleinement accomplie dans le royaume de Dieu. »

17 Alors, ayant reçu une coupe et rendu grâce, il dit : « Prenez ceci et partagez entre vous.

18 Car je vous le déclare : désormais, jamais plus je ne boirai du fruit de la vigne jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. »

19 Puis, ayant pris du pain et rendu grâce, il le rompit et le leur donna, en disant : « Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi. »

20 Et pour la coupe, après le repas, il fit de même, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous.

 

 

 

21 Pendant le repas, il déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. »

 

 

 

 

 

 

 

 

22 Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, chacun son tour : « Serait-ce moi, Seigneur ? »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

23 Prenant la parole, il dit : « Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer.

 

18 Pendant qu’ils étaient à table et mangeaient, Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous, qui mange avec moi, va me livrer. »

1

 

9 Ils devinrent tout tristes et, l’un après l’autre, ils lui demandaient : « Serait-ce moi ? »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

20 Il leur dit : « C’est l’un des Douze, celui qui est en train de se servir avec moi dans le plat.

 

 

21 Et cependant, voici que la main de celui qui me livre est à côté de moi sur la table.

 

 

 

 

 

 

 

23 Les Apôtres commencèrent à se demander les uns aux autres quel pourrait bien être, parmi eux, celui qui allait faire cela.

 

 

24 Ils en arrivèrent à se quereller : lequel d’entre eux, à leur avis, était le plus grand ?

 

 

21 Après avoir ainsi parlé, Jésus fut bouleversé en son esprit, et il rendit ce témoignage : « Amen, amen, je vous le dis : l’un de vous me livrera. »

 

 

22 Les disciples se regardaient les uns les autres avec embarras, ne sachant pas de qui Jésus parlait.

 

3 Il y avait à table, appuyé contre Jésus, l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait.

24 Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler.

25 Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? »

 

 

26 Jésus lui répond : « C’est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote.

27 Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : « Ce que tu fais, fais-le vite. »

 

24 Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! »

 

25 Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! »

21 Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! »

 

»

22 En effet, le Fils de l’homme s’en va selon ce qui a été fixé. Mais malheureux cet homme-là par qui il est livré ! »

 

30 Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt. Or il faisait nuit.

 

 

 

C'est assez sidérant les différences. Les disciples qui se disputent. C'est surtout chez Luc , d'autant que là, Judas était présent pour la Pâque et donc le partage du pain et du vin. Et la dispute, qui est le plus grand.

 

 

JEUDI 6 AVRIL. Jn 13, 1-15

 

Différents textes/

 

https://giboulee.blogspot.com/2006/04/lavement-des-pieds-et-buisson-ardent.html

https://giboulee.blogspot.com/2020/02/jesus-se-leve-de-table-depose-son.html  regards croisés.

 

C'est vrai, là on revient en arrière et donc Judas est présent. 

 

1 Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout.

 

Intéressant ce aima jusqu'au bout. Il n'a pas reculé, il a assumé, il s'est livré pour leur donner la vie. C'est surement la tonalité de ce récit.

 

 2 Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer, 

Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu,

 

C'est le nœud, la pointe, peut-être plus que le lavement des pieds, qui est peut-être pour Judas le signe que vraiment cet homme-là ne peut plus être le chef de la révolte contre le pouvoir.

 

 4 se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; 

5 puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. 

 

Je ne sais pas si Jésus prend la posture du serviteur, mais il prend aussi une posture de servante, de femme et ça pour Judas…

 

6 Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » 

7 Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. »

 

Un peu l'impression d'une anticipation de ce qui sera dit en Jn 21. Tu ne le sais pas mainteant, mais plus tard tu comprendras.

 

8 Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » 

9 Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! »

10 Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » 

 

Pas facile à comprendre. C'est comme si le geste qui semble centré sur les pieds et différent de ce qui est vu. Quelque chose se passe dans le corps, qui purifie depuis le sol jusqu'au ciel (tête). Mais pour Judas, ce geste ne permet pas de chasser les mauvaises idées; il reste à l'état de geste; il ne peut pas signifier autre chose.

 

11 Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. » 

 

12 Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? 

 

Bonne question… Mais qui a compris sauf peut-être le disciple qui est aimé de Jésus.

13 Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. 

14 Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. 

15 C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »

 

Se laver les pieds, mais avec un au-delà du geste. C'est plus que laver, c'est purifier et c'est laisser la purification aller dans tout le corps

 

Pour en revenir au texte, je pense quand même que ce n'est pas ce lavement des pieds qui est le "aima jusqu'au bout". C'est tout ce qui va suivre. Ça commence comme cela, puis il y a la trahison effective de Judas qui sort, et le chapitre 14 qui pourrait être la fin puisqu'il y a le levez vous, partons d'ici. Et ça pourrait sauter au chapitre 19, l'arrestation. Les chapitres intermédiaires, sont une sorte de testament, et il fallait bien les mettre quelque part. Et ce serait plus cohérent de lire comme cela. 

 

VENDREDI 7 AVRIL. VENDREDI SAINT. Jn 18-19. 

 

Je ne pensais pas mettre le texte, mais pourquoi pas, d'autant que ce texte résonne pour moi avec Aout 1963, la lecture dans le jardin des oliviers (enfin je crois) avec la nuit tombée, des torches et la voix cassée du Père Lustiger qui ouvre quelque chose avec le "qui cherchez-vous". Cela je ne l'oublierai jamais. 

 

Comment passer cette journée en se décentrant de soi, des petits pbs ordinaires, pour entrer dans le regard sur celui qui aime jusqu'au bout, et aussi sur le Père sui accepte cela, sur Marie qui vit sa passion, et sur le don de l'Esprit. Faut-il se battre la coulpe, et dire que c'est de sa faute, ça je ne le sais pas encore. Mais le regarder lui, dans son amour total et aussi dans cette maîtrise de ce qui se passe, en particulier la relation avec Pilate, c'est extraordinaire, sans parler de la mort qui advient après que tout soit accompli.

 

Chapitre 18.

 

 

01 Ayant ainsi parlé, Jésus sortit avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron ; il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples.

02 Judas, qui le livrait, connaissait l’endroit, lui aussi, car Jésus et ses disciples s’y étaient souvent réunis.

 

Je me demande où Judas est parti. En théorie, il a quitté les autres et est allé directement voir les prêtres pour dire où Jésus irait certainement. 

 

03 Judas, avec un détachement de soldats ainsi que des gardes envoyés par les grands prêtres et les pharisiens, arrive à cet endroit. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes.

 

04 Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s’avança et leur dit : « Qui cherchez-vous ? »

 

Jésus prend les choses en main, pour protéger les disciples. 

 

05 Ils lui répondirent : « Jésus le Nazaréen. » Il leur dit : « C’est moi, je le suis. » Judas, qui le livrait, se tenait avec eux.

06 Quand Jésus leur répondit : « C’est moi, je le suis », ils reculèrent, et ils tombèrent à terre.

 

Cela m'a toujours paru très étonnant. Pourtant ce sont des soldats et des gardes. Peur de quelque chose?

 

07 Il leur demanda de nouveau : « Qui cherchez-vous ? » Ils dirent : « Jésus le Nazaréen. »

08 Jésus répondit : « Je vous l’ai dit : c’est moi, je le suis. Si c’est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir. »

09 Ainsi s’accomplissait la parole qu’il avait dite : « Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés ».

 

Judas ne fait rien là. Il est juste le guide; Pas d'échange entre lui et Jésus, ni de baiser.

 

10 Or Simon-Pierre avait une épée ; il la tira, frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l’oreille droite. Le nom de ce serviteur était Malcus.

11 Jésus dit à Pierre : « Remets ton épée au fourreau. La coupe que m’a donnée le Père, vais-je refuser de la boire ? »

 

Le coup d'épée de Simon-Pierre et l'oreille tranchée. Là elle n'est pas guérie, donc Pierre est coupable et peut-être mis à mort.

 

12 Alors la troupe, le commandant et les gardes juifs se saisirent de Jésus et le ligotèrent.

13 Ils l’emmenèrent d’abord chez Hanne, beau-père de Caïphe qui était grand prêtre cette année-là.

14 Caïphe était celui qui avait donné aux Juifs ce conseil : « Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple. »

 

Donc Jésus va chez Hanne. Et Pierre et Jean suivent.

 

15 Or Simon-Pierre, ainsi qu’un autre disciple, suivait Jésus. Comme ce disciple était connu du grand prêtre, il entra avec Jésus dans le palais du grand prêtre.

16 Pierre se tenait près de la porte, dehors. Alors l’autre disciple – celui qui était connu du grand prêtre – sortit, dit un mot à la servante qui gardait la porte, et fit entrer Pierre.

 

 Et Pierre passe du dehors au-dedans, mais il aurait mieux valu pour lui, qu'il reste dehors.

 

17 Cette jeune servante dit alors à Pierre : « N’es-tu pas, toi aussi, l’un des disciples de cet homme ? » Il répondit : « Non, je ne le suis pas ! »

18 Les serviteurs et les gardes se tenaient là ; comme il faisait froid, ils avaient fait un feu de braise pour se réchauffer. Pierre était avec eux, en train de se chauffer.

 

 

Un premier je ne le connais pas. 

 

19 Le grand prêtre interrogea Jésus sur ses disciples et sur son enseignement.

20 Jésus lui répondit : « Moi, j’ai parlé au monde ouvertement. J’ai toujours enseigné à la synagogue et dans le Temple, là où tous les Juifs se réunissent, et je n’ai jamais parlé en cachette.

21 Pourquoi m’interroges-tu ? Ce que je leur ai dit, demande-le à ceux qui m’ont entendu. Eux savent ce que j’ai dit. »

 

Question, réponse, c'est clair. Demande à ceux qui m'ont entendu; et ils te diront que toi tu as mal entendu. 

 

22 À ces mots, un des gardes, qui était à côté de Jésus, lui donna une gifle en disant : « C’est ainsi que tu réponds au grand prêtre ! »

23 Jésus lui répliqua : « Si j’ai mal parlé, montre ce que j’ai dit de mal ? Mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? »

 

Une action violente, une réponse par la parole. 

 

24 Hanne l’envoya, toujours ligoté, au grand prêtre Caïphe.

 

Et là, jésus est envoyé à Caïphe; Un peu comme si Hanne aurait dû dégrossir les choses. Pas évident.

 

25 Simon-Pierre était donc en train de se chauffer. On lui dit : « N’es-tu pas, toi aussi, l’un de ses disciples ? » Pierre le nia et dit : « Non, je ne le suis pas ! »

 

Et de deux. 

 

26 Un des serviteurs du grand prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, insista : « Est-ce que moi, je ne t’ai pas vu dans le jardin avec lui ? »

27 Encore une fois, Pierre le nia. Et aussitôt un coq chanta.

 

Et de trois. Là on ne dit pas ce que fait Pierre, sauf que le coq chante. 

 

28 Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au Prétoire. C’était le matin. Ceux qui l’avaient amené n’entrèrent pas dans le Prétoire, pour éviter une souillure et pouvoir manger l’agneau pascal.

 

29 Pilate sortit donc à leur rencontre et demanda : « Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? »

30 Ils lui répondirent : « S’il n’était pas un malfaiteur, nous ne t’aurions pas livré cet homme. »

 

Peut-être pas content du tout le Pilate. Il savait que cette fête était à risque et là, c'est mal parti pour lui.? Comment éviter une émeute.

 

Mais là, les prêtres ne disent pas que Jésus affirme être le roi des juifs, juste qu'il est un malfaiteur. L'accusation est implicite. Pilate peut il comprendre?

 

 

31 Pilate leur dit : « Prenez-le vous-mêmes et jugez-le suivant votre loi. » Les Juifs lui dirent : « Nous n’avons pas le droit de mettre quelqu’un à mort. »

 

Un peu menteurs là. La lapidation ils s'en servent.. 

 

32 Ainsi s’accomplissait la parole que Jésus avait dite pour signifier de quel genre de mort il allait mourir.

 

Retour à Jn 3: quand le fils de l'homme sera élevé de terre,, ce qui est le contraire de la lapidation où on tombe par terre. 

 

33 Alors Pilate rentra dans le Prétoire ; il appela Jésus et lui dit : « Es-tu le roi des Juifs ? »

34 Jésus lui demanda : « Dis-tu cela de toi-même, ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet ? »

35 Pilate répondit : « Est-ce que je suis juif, moi ? Ta nation et les grands prêtres t’ont livré à moi : qu’as-tu donc fait ? »

 

Pilate est très bien là. Il veut entendre de la bouche de l'accusé ce qu'il en est.

 

36 Jésus déclara : « Ma royauté n’est pas de ce monde ; si ma royauté était de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. En fait, ma royauté n’est pas d’ici. »

 

Affirmation de Jésus, sur cette royauté qui est autre. Le monde des hommes, le monde de Jésus, donc a priori il n'est pas dangereux, cet homme qui n'a aucun pouvoir. 

37 Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? » Jésus répondit : « C’est toi-même qui dis que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. »

 

Interrogatoire de Pilate sur la royauté. 

 

Si tu écoutes ce que je dis, contrairement à eux, tu comprendras que oui je suis roi, mais autrement. Et la vérité selon Jésus, c'est de connaître dieu et son envoyé, Lui.

 

38 Pilate lui dit : « Qu’est-ce que la vérité ? » Ayant dit cela, il sortit de nouveau à la rencontre des Juifs, et il leur déclara : « Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation.

39 Mais, chez vous, c’est la coutume que je vous relâche quelqu’un pour la Pâque : voulez-vous donc que je vous relâche le roi des Juifs ? »

40 Alors ils répliquèrent en criant : « Pas lui ! Mais Barabbas ! » Or ce Barabbas était un bandit.

 

Manifestement, Pilate ne veut pas le faire mourir et il essaye de leur donner un choix. Mais eux ne veulent pas de Jésus, du moins les autorités;

 

Chapitre 19

 

A ce moment là, il semble que Pilate n'ait pas pris sa décision. Que va-t-il faire?

 

01 Alors Pilate fit saisir Jésus pour qu’il soit flagellé.

 

Pourquoi? Mais cela accomplit IS 53. Qu'est ce que Pilate attend de ce io, Que l'homme soit puni pour quelque chose qu'il n'a pas fait, sauf de l'empêcher de profiter de cette fête juive? Et il le laisse entre les mains des soldats. 

 

02 Les soldats tressèrent avec des épines une couronne qu’ils lui posèrent sur la tête ; puis ils le revêtirent d’un manteau pourpre.

03 Ils s’avançaient vers lui et ils disaient : « Salut à toi, roi des Juifs ! » Et ils le giflaient.

 

Et après la flagellation; ils trouvent moyen de continuer à faire du mal gratuitement. Mais c'est surtout la dérision qui est là en permanence, l'humiliation. 

 

04 Pilate, de nouveau, sortit dehors et leur dit : « Voyez, je vous l’amène dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »

05 Jésus donc sortit dehors, portant la couronne d’épines et le manteau pourpre. Et Pilate leur déclara : « Voici l’homme. »

 

Voici l'homme qui.. 

Voyez dans quel état il est? Pensez-vous qu'il puisse encore vous nuire? Il ne dit pas regardez celui que vous dites vouloir être le roi de votre peuple, regardez ce que mon pouvoir est capable de faire? Laissez le aller..

 

06 Quand ils le virent, les grands prêtres et les gardes se mirent à crier : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! » Pilate leur dit : « Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le ; moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »

07 Ils lui répondirent : « Nous avons une Loi, et suivant la Loi il doit mourir, parce qu’il s’est fait Fils de Dieu. »

 

Et là le vrai motif des juifs: Fils de Dieu, or cela c'est le titre que se donne l'Empereur. 

 

08 Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte.

 

09 Il rentra dans le Prétoire, et dit à Jésus : « D’où es-tu ? » Jésus ne lui fit aucune réponse.

 

Est-il encore capable de parler l'homme jésus ? Et pourtant il va la trouver la force.

 

10 Pilate lui dit alors : « Tu refuses de me parler, à moi ? Ne sais-tu pas que j’ai pouvoir de te relâcher, et pouvoir de te crucifier ? »

 

C'est encore en suspens dans la tête de Pilate. ,de

 

11 Jésus répondit : « Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l’avais reçu d’en haut ; c’est pourquoi celui qui m’a livré à toi porte un péché plus grand. »

 

Celui qui a livré, est-ce le grand-prêtre ou Judas par qui tout cela est arrivé? 

 

12 Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher ; mais des Juifs se mirent à crier : « Si tu le relâches, tu n’es pas un ami de l’empereur. Quiconque se fait roi s’oppose à l’empereur. »

13 En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors ; il le fit asseoir sur une estrade au lieu dit le Dallage – en hébreu : Gabbatha.

14 C’était le jour de la Préparation de la Pâque, vers la sixième heure, environ midi. Pilate dit aux Juifs : « Voici votre roi. »

Ça crie beaucoup dans cet épisode, mais pas Jésus. Lui on ne l'entend pas.

 

Jésus est montré comme une bête de foire. Regardez le cet homme, que peut-il vous faire. D'ailleurs il est possible que l'homme meurt suite aux blessures de la flagellation.

 

15 Alors ils crièrent : « À mort ! À mort ! Crucifie-le ! » Pilate leur dit : « Vais-je crucifier votre roi ? » Les grands prêtres répondirent : « Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur. »

 

Et toujours cette dérision? Moi le romain est ce que je vais mettre à mort un homme dans cet état? Un homme qui est tout sauf un roi. Et l'autorité juive déclare qu'elle est au service de Rome, ce qui est cohérent hélas. 

 

16 Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié. Ils se saisirent de Jésus.

 

Cela rappelle ce qui se passe au jardin des Oliviers. Se saisir de quelqu'un. 

 

17 Et lui-même, portant sa croix, sortit en direction du lieu dit Le Crâne (ou Calvaire), qui se dit en hébreu Golgotha.

18 C’est là qu’ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu.

 

Sobriété totale. Mais peut-être dérision, les deux gardes de corps de Jésus qui sont deux malfaiteurs.

 

19 Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix ; il était écrit : « Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. »

20 Beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, parce que l’endroit où l’on avait crucifié Jésus était proche de la ville, et que c’était écrit en hébreu, en latin et en grec.

 

Dérision mais pourtant…

 

21 Alors les grands prêtres des Juifs dirent à Pilate : « N’écris pas : “Roi des Juifs” ; mais : “Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs”. »

22 Pilate répondit : « Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. »

 

Là, Pilate ne se laisse pas faire.

 

23 Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas.

24 Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, désignons par le sort celui qui l’aura. » Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C’est bien ce que firent les soldats.

 

Psaume 22. 

 

25 Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine

 

Les trois Marie. 

.

26 Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »

27 Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

 

Quelle maîtrise. On a des femmes, dont la mère de Jésus qui a un statut particulier, un peu comme à Cana. De quelles noces s'agit-il maintenant. A cana, on manquait de vin à Jérusalem, il y a le sang qui coule, le sang de l'alliance, Vin des noces de Dieu avec l'humain. Et c'est Marie qui recoit comme fruit, ce fils nouveau, qui ne remplacera jamais son Fils, mais qui est quelqu'un dont elle doit prendre soir, et qui prendra soin d'elle. 

 

En même temps, Marie ne retourne pas dans sa famille, et c'est peut-être mieux. Elle ne portera pas l'opprobre d'avoir un fils crucifié comme un malfaiteur, elle est dans le famille voulue par son fils, la nouvelle Jérusalem. Jésus crée quelque chose d'important là.

 

28 Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. »

29 Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche.

30 Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.

 

Ps 69 je crois. Et il trouve la force de dire comme s'il le disait à son Père, j'ai fait tout ce qu'il fallait. C'est accompli, le mal est vaincu, la vie est donnée et rejaillira. A toi maintenant de la faire jaillir ce moi cette vie, cette source d'eau vive. 

 

Se pose bien entendu la question de la soif de Jésus. Soif parce que sa gorge comme dans le psaume est desséchée, ou soif de nous, de notre amour, de notre foi, comme cela était rappelé ce matin.

 

31 Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes.

32 Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus.

 

Quand j'entends ce passage, j'ai honte, honte de ces soldats qui condamnent à cette mort par asphyxie, alors qu'ils pouvaient faire autre chose. Mort affreuse. 

 

33 Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes,

34 mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.

35 Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez.

36 Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture : Aucun de ses os ne sera brisé.

37 Un autre passage de l’Écriture dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.

 

Et pour Jésus, c'est aussi quelque chose de gratuit. Ont-ils besoin de faire cela? Mais cela prouve qu'il est bien mort. Le sang de la victime immolée, l'agneau de Dieu, et l'eau, vivifiée par l'esprit qui devient source de vie. 

 

Et le commentaire, les os non brisés (psaume) et la citation je crois qui concerne la mort d'un roi, transpercé par des lances au cours d'un combat. Za12, 10

 

38 Après cela, Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus.

39 Nicodème – celui qui, au début, était venu trouver Jésus pendant la nuit – vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès pesant environ cent livres.

40 Ils prirent donc le corps de Jésus, qu’ils lièrent de linges, en employant les aromates selon la coutume juive d’ensevelir les morts

 

J'ai toujours trouvé cela admirable, car je pense que normalement le corps aurait dû être mis 

n'importe où, dans une fosse commune. Et c'est donc Joseph qui fait cela. Et cela pose aussi le comment, car détacher le corps de la croix, au bout du quelques heures, alors que la rigidité cadavérique a dû commencer (ou aurait dû commencer à faire son travail) ça n'a pas dû être simple. Je vois mal un homme seul faire cela. 

Nicodème apporte 330x 100= 33000 gr donc 33 kgs, ce qui fait une sacrée quantité quand même. 

Et que ce soit des hommes, il me semble que c'est normal.  Les femmes ne touchent pas (du moins dans les séries actuelles), et pourtant ce sont les femmes qui viennent après, pour faire ce qu'il faut.

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41 À l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin et, dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n’avait encore déposé personne.

42 À cause de la Préparation de la Pâque juive, et comme ce tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus.

 

Je me suis toujours demandée, si c'était un tombeau qui certes n'avait jamais servi (et cela reprend Is 53, tombe chez les riches), mais si c'est un tombeau quelconque, Marie peut avoir peur que celui qui s'occupe de ce lieu, et qui en est responsable, enlève ce corps et le emtte ailleurs.

 

Voir billet de blog https://giboulee.blogspot.com/2023/04/jn-18-19-recit-de-la-passion-vendredi.html

 

 

 

SAMEDI 8 AVRIL. Mt 28, 1-10. 

 

Je suppose que c'est cet évangile qu'on entendra ce soir. 

 

1 Après le sabbat, à l’heure où commençait à poindre le premier jour de la semaine, Marie Madeleine et l’autre Marie vinrent pour regarder le sépulcre. 

 

Très joli la formulation, à l'heure où commençait à poindre le premier jour de la semaine. Là chez Matthieu, elles viennent pour regarder, pas pour embaumer le corps. Elles ne prévoient pas de le toucher. 

 

2 Et voilà qu’il y eut un grand tremblement de terre ; l’ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus. 

 

On apprend alors que quand elles arrivent, la pierre est en place, donc personne n'a pu prendre le corps. Le tremblement de terre fait le travail et la terre en quelque sorte s'ouvre, comme pour rendre le corps qu'elle a pris. Et voilà une position un peu bizarre pour un ange: assis sur la pierre.

 

3Il avait l’aspect de l’éclair, et son vêtement était blanc comme neige. 

 

Il est différent de Jésus à la transfiguration, mais les vêtements sont blancs comme neige (si vos péchés étaient rouge comme l'écarlate, ils deviendraient blanc comme neige, dit Isaïe. 

 

4 Les gardes, dans la crainte qu’ils éprouvèrent, se mirent à trembler et devinrent comme morts. 

 

C'est un peu rocambolesque. Les gardes piquent une crise, et s'ils sont comme morts, n'entendent et ne voient rien. Après ils iront prévenir les autorités de ce qui s'est passé, et ce qui leur sera proposé n'est pas très joli. Mais leur silence est acheté;

 

5 L’ange prit la parole et dit aux femmes :

 « Vous, soyez sans crainte ! 

Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié

6 Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez voir l’endroit où il reposait

7 Puis, vite, allez dire à ses disciples : “Il est ressuscité d’entre les morts, et voici qu’il vous précède en Galilée ; là, vous le verrez.” Voilà ce que j’avais à vous dire. 

 

Eux les gardes, la crainte. Les femmes non. Elles peuvent voir l'endroit puisque la pierre a été roulée, mais lui et cela elles peuvent le constater, n'y est pas. 

Discours de l'ange: il vous précède en Galilée. Retrouvez-le.

 

Vite, elles quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples. 

 

Elles obéissent sans poser de questions. Ont-elles été voir dans le tombeau? 

 

9 Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. » Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui. 

 

Et là, c'est curieux comme scène. Elles lui tiennent les pieds, comme ça il ne peut plus bouger. On a un jésus très "poli". Je vous salue leur dit-il. Et la prosternation, mais si elles lui tiennent les pieds, elles sont déjà à ses pieds. Peut-être qu'elles n'osent pas le regarder.

 

10 Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. »

 

Et à nouveau la même consigne: aller en Galilée pour ler evoir. Rien à Jérusalem, ce qui est quand même différent de ce qui est rapporté par Jean et pas Luc. 

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