samedi 22 avril 2023

SEMAINE DU 16 AU 22 AVRIL. ÉVANGILES.

DIMANCHE 16 AVRIL. Jn 20,  19,- 31

 

https://www.blogger.com/blog/post/edit/9807826/5150198278544568177

 

19 C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » 

 

Tel que Jean le rapporte, cela parait simple. Mais quand quelqu'un arrive dans un lieu clos, pas par la porte puisqu'elle est verrouillée, il y a de quoi avoir peur, même si la personne vous dit "Shalom" et ressemble à quelqu'un que l'on connaît, mais qui est mort. Jean ne parle pas du tout de peur, ou de crainte. Cela est différent des synoptiques. Maintenant si on prend ce qui s'est passé avant, on sait que Jésus s'est montré à Marie-Madeleine et qu'elle est allée le dire aux frères, mais on ne sait pas comment ils ont réagi. Dans les synoptiques, surtout chez Marc, ce fut très négatif. Là, on ne sait pas que Thomas n'est pas là.

 

20 Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. 

 

Là, tout se passe bien. Jésus montre ou prouve que c'est bien lui, il se dénude pour montrer son côté. Et ce n'est pas la crainte, mais la joie. Là encore c'est nouveau. Pas de crainte,  ce qui est étonnant, mais seulement la joie; sauf que normalement ils ont eu le témoignage de Marie Madeleine. Emmaüs, on ne voit pas trop, puisque ça se passe le soir. C'est là où les différences des écrits Marc parle d'un repas où il apparait aux Onze et on ne sait pas si c'est le repas après le retour des disciples d'Emmaüs, ou si c'est ce repas là, ce repas décrit par Jean. Si c'est le dernier jour de la fête des Azymes (là je m'y perds complétement), peut-être que c'est un repas de fête. 

 

Il donne des aliments à leur foi. Il leur prouve que c'est bien lui, et on peut même suppose qu'il va manger avec eux.

 

Peut-on dire que l'évangile de Jean est l'évangile de la JOIE? 

 

21 Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! 

De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » 

 

La première fois, il n'aurait dit que Shalom. Là, il y a eu reconnaissance de qui il est, et envoie en mission. Mais c'est, comme s'il disait, vous m'avez reconnu, vous savez qui je suis, vous êtes comme des autres mois, alors soyez comme moi, soyez mes envoyés comme j'ai été l'envoyé de mon Père. Et de même que j'ai reçu l'esprit Saint, recevez ce même esprit, celui que je vous au promis, celui qui doit venir parce que moi, je suis parti.  Devenir d'autres Lui. Ce n'est plus suivez-moi, c'est "je vous envoie". Il y a aussi le pouvoir transmis, si le Père m'a envoyé, aujourd'hui, c'est moi qui ne suis pas le Père, mais en qui le Père demeure, qui a le pouvoir de vous envoyer.

 

22 Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. 

Mais pour cela, pour être envoyé, pour devenir ses figures, il faut que l'esprit soit en nous, cet Esprit qu'il avait promis, défenseur. Et qui vous vous fera souvenir..

 

23 À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. » 

 

Et là, le pouvoir qui est donné, qui devait être aussi le pouvoir de Jésus. Pas venu pour condamner, mais pour sauver; c'est certainement une fonction ecclésiale qui est affirmée d'emblée, mais qui n'est pas explicitée du tout. Fonction de délier donc de permettre le salut ou au contraire de refuser de délier ( est ce qu'il s'agit de lier) et donc de bloquer le salut donné par Jésus. Je suppose que c'est un acte fondateur de l'ecclésia, telle que la veut Jésus. Ce pouvoir de libérer du péché.  Constitution de l'Eglise. Et là, ça prend la place de tout le pentateuque et surtout du Lévitique. Au nom de qui les péchés seront-ils maintenus ou ôtés. 

 

Il me semble aussi qu'il se passe un changement énorme par rapport au premier testament. Ce ne sont plus les sacrifices offerts au Temple par les prêtres qui délient du péché. Ce sont ceux qui sont emplis de l'Esprit du Fils, qui ont désormais ce pouvoir. Maintenant est ce que délier est la même chose que pardonner? Je n'en suis pas sûre.

 

24 Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. 

 

Si je pense à l'envoi de l'Esprit Saint sur les anciens dans le livre de l'Exode, je me demande si Thomas qui est dehors, le reçoit aussi. Mais vu, sa réaction, ce n'est pas sur dur tout. 

 

25 Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » 

 

Thomas, n'arrive pas à croire; on lui dit" nous avons vu" et là, il peut penser que c'est une sortie d'hallucination. Lui, il veut voir et surtout il veut toucher. Et il a besoin de cela pour pouvoir croire en la résurrection. Voir n'est pas suffisant. Ce le sera pour Paul, mais ce sera Jésus dans la Gloire qu'il lui sera donné d'apercevoir.

 

26 Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »

 

Même scénario que la semaine précédente. Là, il s'adresse à tous. 

 

27 Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » 

 

Et c'est l'ordre. Fais le geste que tu voulais faire. Regarde mes mains, et tu peux constater que c'est un vrai trou. Tu peux toucher. Et ta main, tu peux la mettre dans le trou laissé par la lance. Et cette finale, qu'on répète sans cesse: ne sois plus crédule, c'est-à-dire, ne te laisse pas abuser par ce que tu penses être vrai, fais confiance aussi à tes frères, et crois que je suis le Vivant. 

 

28 Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » 

29 Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » 

 

Il y a eu une demande de Jésus, et Thomas répond à cette demande. Maintenant, il reconnaît en cet homme, celui qui est son Seigneur, celui à qui il obéit, celui qui est son patron et aussi celui qui est son Dieu, et cela c'est plus compliqué. C'est dire qu'il voit en Lui, Celui qui est Est, qui était et qui vient. Il est reconnu comme le Fils. Enfin c'est ce que je crois en ce jour, où j'écris ce que moi je ressens en lisant ce texte. 

 

Et c'est la finale, avec la béatitude qui s'adresse à nous. Nous qui n'avons pas vu, pas touché. 

 

30 Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. 

31 Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyantvous ayez la vie en son nom.

 

Et cette phrase est peut-être la plus importante. Ce que le rédacteur a écrit, sous l'inspiration et la présence de l'Esprit, c'est pour que nous puissions voir en Jésus, à la fois celui qui est Oint de la puissance de Dieu, qui est comme il l'a dit le Fils de Dieu, et que croire cela, nous donne la vie, la vraie vie. 

 

Jean l'évangéliste raconte. 

 

C'était la fin de ce premier jour de la semaine. Quand je dis premier jour de la semaine, c'est une manière de dire, de vous dire, que ce jour-là, c'est comme le commencement. Non pas le recommencement, mais l'aube du Nouveau. Ce fut un jour étrange, un jour où nous sommes passés de la mort à la vie, du deuil à la joie. 

 

Au petit matin, Marie Madeleine, était venue nous réveiller toute en pleurs. Elle a juste pu nous dire, qu'en allant au sépulcre, elle avait trouvé la pierre roulée, et que le corps de Jésus n'était plus là. Avec Simon nous l'avons suivie et nous avons vu qu'elle avait raison. Simon-Pierre est entré le premier, il avait l'air perplexe en sortant. Puis je suis entré. A ma grande surprise le linceul était posé là où le corps avait été déposé par Joseph et Nicodème, bien à plat, il y avait les bandelettes, et le linge qui avait recouvert son visage était roulé; Tout était en ordre. Il y avait l'odeur des aromates. Il y avait le silence. Et j'ai su que personne ne l'avait enlevé, qu'il était revenu à la vie, l'autre vie, celle dont il nous avait parlé, cette vie qui donne la vie au monde. Puis, nous avons rejoint les autres. 

 

Un peu plus tard, Marie est venue nous rejoindre; elle avait vu le Seigneur, elle l'avait pris pour le jardinier, et il l'avait appelée par son nom et l'avait envoyé nous dire qu'il était vivant. Moi je l'ai cru, mais les autres l'ont prise pour une folle. Et comme nous ne savions pas trop ce qui se passerait, puisque le corps avait disparu, nous nous sommes enfermés. Nous avions peur d'être accusés par les autorités d'avoir volé le corps pour faire croire qu'il était revenu à la vie. Thomas en fin de journée est sorti, écouter un peu ce qui se disait en ville et rapporter des aliments. Ce dernier jour de la fête des Azymes, il faut bien faire ce qui est prescrit. 

 

Et tout à coup, jésus était là présent, bien présent au milieu de nous. Il nous a regardé et nous a dit: La paix soit avec vous. Nous n'osions pas trop le regarder pour dire ce qui est. Il était Lui, mais ce n'étais plus lui. Il nous a montré ses mains, ses pieds, les trous laissés par les clous, le trou laissé par le coup de lance; là nous ne pouvions plus douter. Il n'était pas le maître qui était venu en marchant sur les vagues de la mer de Tibériade, et que nous avions pris pour un fantôme. Il nous avait dit de ne pas avoir peur à ce moment-là. Puis il nous a redit qu'il nous donnait la paix. Et cette paix, c'était celle qu'il nous avait promise, après ce repas où il nous avait lavé les pieds. Et il avait dit alors que sa paix, n'était pas comme celle que le monde donne. C'était quelque chose d'autre.  Et il a ajouté qu'il nous envoyait, comme le Père l'avait envoyé. Je dois dire que nous n'avons pas vraiment compris à ce moment là, ce qu'il voulait dire. Mais il nous envoyait, pour être lui, enfin c'est ce que je crois. 

 

Il a alors soufflé sur sur nous, en nous disant: "recevez l'esprit saint". Et le souffle était Esprit, et le souffle s'est posé en nous et sur nous. Et le souffle a fait de nous ses envoyés. Il nous a alors donné le pouvoir de remettre les péchés, et le pouvoir de ne pas les remettre, et là encore je n'ai pas compris, mais maintenant je sais que tous les sacrifices pour les péchés, ces sacrifices d'animaux, sont révolus, parce que lui a donné sa vie et que nous avons à faire ce que lui a fait. Et il a disparu. 

 

Et c'est à ce moment-là que Thomas est revenu. Nous lui avons raconté ce qui venait de se passer. Il ne nous a pas ri au nez, mais il n'arrivait pas à nous croire. En ville, ce n'était pas facile. Il a dit qu'il croirait lui, s'il touchait les trous laissés par les clous et par la lance. Nous nous les avions vu, lui, il voulait les toucher. 

 

Une semaine s'est écoulée, et Jésus est revenu, comme la première fois. Mais cette fois-là nous étions tous ensemble. Comme la dernière fois, la porte était verrouillée, parce que nous avions toujours peur des juifs. Comme la dernière fois, il nous a dit: "la paix soit avec vous" et comme la dernière fois, nous l'avons senti cette paix. Puis il s'est adressé à Thomas. Il lui a dit d'avancer son doigt, de voir le trou laissé par le clou et de poser son doigt et pareil pour le trou de son côté. Et il a ajouté: "cesse d'être incrédule, sois croyant". Thomas l'a regardé, il a regardé Thomas, il y a eu un silence et Thomas a regardé Jésus, les yeux dans les yeux, mais dans ses yeux à lui, il y avait des larmes, et il a dit: "Mon Seigneur et mon Dieu". Je ne peux pas savoir ce que s'est passé pour lui, mais il était transformé.

 

Jésus semblait heureux. Et il a regardé son Thomas en lui disant qu'il était heureux parce qu'il avait eu la chance de le voir pour croire vraiment en lui, mais que désormais ceux qui croiraient en lu, seraient aux aussi heureux, car ils seraient passés de la mort à la vie. Enfin cela il ne l'a pas dit. 

 

 

 

 

 

LUNDI 17 AVRIL. Jn 3, 1-8

 

"Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l'Esprit". 

 

Et si Jésus parlait de lui, quand il dit cela à Nicodème? Car lui, il est bien né du souffle de l'Esprit. Et dans tout cet évangile, avec la maîtrise que Jésus exerce en permanence, on ne peut mettre la main sur lui, qu'au temps prévu.  La question des origines sera une question récurrente de cet écrit johannique.

 

 

1 Il y avait un homme, un pharisien nommé Nicodème ; c’était un notable parmi les Juifs. 

2 Il vint trouver Jésus pendant la nuit. Il lui dit : « Rabbi, nous le savons, c’est de la part de Dieu que tu es venu comme un maître qui enseigne, car personne ne peut accomplir les signes que toi, tu accomplis, si Dieu n’est pas avec lui. » 

 

Ce qui m'a toujours étonnée, c'est que c'est le sage, qui se déplace, et cela laisse à supposer que Jésus loge quelque part à Jérusalem ou dans les environs. Et il donne d'emblée à J2ésus un titre important, celui d'enseignant. Il n'est pas un enseignant qui rabâche, mais il est de fait un prophète, car il y a les paroles et les signes qui prouvent que cela vient bien de Dieu et non pas de lui. Magnifique reconnaissance, que beaucoup de pharisiens auront du mal à faire, et on peut penser que l'Esprit de Dieu, est sur cet homme. 

 

3 Jésus lui répondit : « Amen, amen, je te le dis : à moins de naître d’en haut, on ne peut voir le royaume de Dieu. » 

 

Je pense que cela c'est le questionnement de Nicodème;  comment entrer dans le royaume.  Ce qui dans les synoptiques est dit: comment acquérir la vie éternelle. Et la réponse de Jésus est ambigue, le fait de naître d'en haut, permet de voir (entrevoir) ce royaume, cette relation entre Dieu et l'homme, entre Dieu et son fils?

 

4 Nicodème lui répliqua : « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une deuxième fois dans le sein de sa mère et renaître ? » 

 

Bon, là Nicodème, pose la question que l'on peut se poser. Naître deux fois, ce n'est pas possible? Mais de quel sein pourtant d'agit-il? 

 

5 Jésus répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu. 

6 Ce qui est né de la chair est chair ; ce qui est né de l’Esprit est esprit. 

7 Ne sois pas étonné si je t’ai dit : il vous faut naître d’en haut. 

8Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. »

 

 

MARDI 18 AVRIL. Jn 3, 7-15

 

7b En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Il vous faut naître d’en haut. 

Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. » 

 

Ne pas savoir d'où ça vient, le commentaire RCF dit que cela c'est peut-être le propre de Dieu. Reprise des derniers versets entendus hier. 

 

Nicodème reprit : « Comment cela peut-il se faire ? » 

10 Jésus lui répondit : « Tu es un maître qui enseigne Israël et tu ne connais pas ces choses-là ? 

 

Ces choses-là, sont-elles accessibles par l'intelligence humaine? J'en doute.

 

11 Amen, amen, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. 

12 Si vous ne croyez pas lorsque je vous parle des choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses du ciel ? 

 

Là, on a l'impression que Jésus ne s'adresse plus à Nicodème, mais à ceux qui refusent de croire en lui. Le cœur endurcit. Les yeux qui ne veulent pas voir. Et le contraste: choses de la terre, choses du ciel. Là , ce n'est pas facile;

 

13 Car nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. 

14 De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, 

15 afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.

 

Et finalement l'important, que tout homme qui croit que Jésus est le Fils de l'homme, envoyé sur terre, obéissant, et ayant donné sa vie, celui-là a la vie éternelle.

 

 

MERCREDI 19 AVRIL. Jn 3, 16-21

 

https://giboulee.blogspot.com/2022/04/jn-3-1-22-la-rencontre-avec-nicodeme.html

 

14 De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé,

15 afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.

"car Dieu a ….

 

 

Je crois que le fait d'avoir enlevé le car, enlève le mouvement du texte et c'est bien dommage. 

 

16 Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.

17 Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.

 

 

16 En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. 

 

17 Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » 

 

 

18 Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. 

 

Là, on retrouve ou on trouve Paul, la foi qui sauve. Croire au nom, c'est beau.

 

19 Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. 

20 Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; 

21 mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »

 

5 fois le mot lumière dans 3 versets. 

 

 

JEUDI 20 AVRIL. Jn 3,31-36

 

31 « Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre est terrestre, et il parle de façon terrestre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous, 

32 il témoigne de ce qu’il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage. 

 

33 Mais celui qui reçoit son témoignage certifie par là que Dieu est vrai. 

 

34 En effet, celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l’Esprit sans mesure. 

35 Le Père aime le Fils et il a tout remis dans sa main. 

 

36 Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire le Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. »

 

 

VENDREDI 21 AVRIL. Jn 6, 1_15

 

D'abord mes interrogations de ce matin. Finalement que veut dire thomas quand il dit à Jésus après avoir vu les trous: mon Seigneur et mon Dieu. Dans la Bible, le nom de Dieu qu'on ne prononce pas c'est le "Seigneur". C'est ce qu'on a dans l'exode, et aussi dans le cantique de Judith. En même temps, d'un point de vue, civil, dans un système de royauté, le seigneur c'est celui a qui doit obeissance. Marie avait dit elle "Rabouni". Est-ce que Thomas, exprime d'un coup, tout le respect qui l'envahit, maintenant que ses yeux se sont ouverts? Et quand il dit "Mon Dieu" Jésus a dit peu temps au paravant; je m'en vais vers mon Père et votre Père, mon Dieu et votre Dieu? Peut-être qu'un court instant, Thomas (et je crois que c'est mon rêve) voit en l'homme qui est là, devant lui, dans ses plaies qui sont vie (pour moi il y a comme de la lumière qui circule, qui vivifie, je veux dire plus rien de sanglant, mais le trou demeure, il se comble sans se combler, un peu comme le buisson ardent), il doit ce que les yeux ne peuvent voir. 

 

Théophylactus

Celui qui avait d'abord été un incrédule, après l'épreuve du toucher, se montre un parfait théologien, en proclamant en Jésus-Christ deux natures et une seule personne, en disant: «Mon Seigneur», il reconnaît la nature humaine, et en ajoutant: «Mon Dieu», la nature divine, et ces deux natures dans un seul et même Dieu, et Seigneur.

 

 

 

En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade. 

 

Le chapitre 5, c'est la guérison un jour de Sabbat du paralysé depuis 38 ans. C'est peut-être un espoir de guérison pour Israël, qui dans ses réactions se montre très paralysé, incapable d'envergure. Là c'est étonnant que quitter Jérusalem au moment de la Pâques, mais cela veut bien dire quelque chose. Désormais, la Pâque ne sera plus dans le Temple ou à Jérusalemn mais dans la présence du corps donné pour tous. Du partage;

 

Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades. 

 

Les signes ne sont pas des miracles, mais je pense que pour les foules, ce sont des miracles qu'elles veulent, et imaginer que Jésus est le guérisseur universel.

 

Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples. 

 

On a là, une phrase en soi importante. Gravir la montagne, c'est comme chez Matthieu. Ile nouveau Moïse, qui gravit la montagne pour être à l'écoute de Dieu et transmettre. Assis, c'est l'enseignement, donc pas de guérisons en principe. Pas sympa pour les foules.

 

4Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche. 

 

La fête centrale de la libération, et du passage du Seigneur; 

 

Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » 

Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire. 

Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. » 

 

Très étonnant ce dialogue. Philippe c'est celui qui a été chercher Nathanaël, nous avons trouvé le Messie. Pourquoi ce terme d'épreuve? 

Le lever les yeux ce n'est pas vers le ciel, mais sur ceux qui sont là. Et le désire de Jésus, leur donner à manger. Avec une réponse un peu désabusée, mais comme si à ce moment là, c'est Philippe qui gère l'argent de la communauté.

 

Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : 

« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! » 

 

André a entendu, et finalement sa réponse est étonnante, comme si lui présentait qu'avec cela Jésus pourrait faire ce qu'il a fait à Cana.. Faire du radicalement nouveau. 

 

10 Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. 

 

 Beaucoup d'herbe. Psaume 22? 

 

11 Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. 

 

Et Jésus prend cette petite offrande d'un jeune garçon, qui lui aussi a entendu et qui donne tout. Et c'est peut-être cela l'important. C'est Jésus qui distribue le pain et le poisson, (que font les disciples?), et cela doit être signe pour nous, peu importe la réalité;

 

12 Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. » 

13 Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture. 

 

Il y a un symbolisme que j'ai oublié. 12 paniers: douze tribus. 5 pains? Plénitude, mais ce sont les pains de la Pâque nouvelle, qui va advenir;

 

14 À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. »

15 Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.

 

Ce que je trouve étonnant, c'est le "de nouveau", et lui seul. Ce qui fait, qu'il largue tout le monde et que cela fait un peu penser à ce qui se passera dans le temple quand on veut mettre la main sur lui. Mais du coup les disciples ne savent pas que faire.

 

SAMEDI 22 AVRIL. Jn 6, 16-21

 

On sait que comme souvent, Jésus se retire (comme la mer se retire lors de la marée), dans la montagne, lieu de rencontre avec Dieu, et qu'il est seul, donc sans témoins. Et que les disciples eux, sont seuls aussi. On ne parle pas comme dans les synoptiques des foules que lui-même renvoie.

 

16 Le soir venu, les disciples de Jésus descendirent jusqu’à la mer. 

17 Ils s’embarquèrent pour gagner Capharnaüm, sur l’autre rive. C’était déjà les ténèbres, et Jésus n’avait pas encore rejoint les disciples. 

 

Donc les disciples sont seuls, peut-être qu'ils font un peu le ménage, et Jésus ne revient pas. Alors ils décident (sauf que Jésus ne leur a rien dit), de retourner à Capharnaüm, ce qui laisse à supposer qu'ils savent que Jésus peut aller à pieds par la côte. Et c'est la nuit, les ténèbres; Ténèbres parce que abandon ou parce qu'ils prennent des décisions et n'attendent pas ou qu'ils auraient pu rester prier et l'attendre? Préfiguration de Gethsémani?

 

18 Un grand vent soufflait, et la mer était agitée.

 

Et ça souffle, ça tangue et les disciples rament, rament. Savent-ils où ils sont?

 

19 Les disciples avaient ramé sur une distance de vingt-cinq ou trente stades (c’est-à-dire environ cinq mille mètres), lorsqu’ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors, ils furent saisis de peur. 

 

Et là, comme le font remarquer les commentaires, c'est J2ésus qui se déplace, qui vient vers eux. Vous m'avez laissé dans ma tempête, mais moi je ne vous laisse pas dans la vôtre. Ne craignez pas; on retrouve aussi ce qui se passe à la résurrection, quand les disciples prennent Jésus pour un esprit, en Jn 20.

 

20 Mais il leur dit : « C’est moi. N’ayez plus peur. »

 

Intéressant, dans cette traduction. C'est n'ayez plus peur (cessez d'avoir peur, c'est moi)?  

 

21 Les disciples voulaient le prendre dans la barque ; aussitôt, la barque toucha terre là où ils se rendaient.

 

Et là, j'ai toujours autant de mal, mais c'est comme si, quand Jésus de fait reconnaître c'est qu'on est à bon port, que les ténèbres se lèvent, et que l'on arrive au bon endroit, même si on avait perdu tous ses repères.

 

Un texte antérieur. https://www.blogger.com/blog/post/edit/9807826/6971449508961524583

 

Mt 14, 22

Mc 6 45-

Jn 6 16-23

22 Aussitôt Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules.

 

 

23 Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

24 La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire.

 

 

25 Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer

 

26 En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

27 Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! »

 

_______________________

28 Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. »

29 Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus.

30 Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! »

31 Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »

 

_______________________

 

 

32 Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba.

 

 

 

 

33 Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »

 

45 Aussitôt après, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule.

 

46 Quand il les eut congédiés, il s’en alla sur la montagne pour prier.

 

 

47 Le soir venu, la barque était au milieu de la mer et lui, tout seul, à terre.

 

 

 

 

 

 

 

48 Voyant qu’ils peinaient à ramer, car le vent leur était contraire, il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer, et il voulait les dépasser.

 

 

 

 

 

49 En le voyant marcher sur la mer, les disciples pensèrent que c’était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris.

50 Tous, en effet, l’avaient vu et ils étaient bouleversés.

 

 

 

 

 

 

Mais aussitôt Jésus parla avec eux et leur dit : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez pas peur ! »

 

_______________________

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

_______________________

 

 

51 Il monta ensuite avec eux dans la barque et le vent tomba ; et en eux-mêmes ils étaient au comble de la stupeur

 

52 car ils n’avaient rien compris au sujet des pains : leur cœur était endurci.

53 Après la traversée, abordant à Génésareth, ils accostèrent.

 

 

15 Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; 

 

 

 

 

alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.

 

 

 

 

16 Le soir venu, ses disciples descendirent jusqu’à la mer.

17 Ils s’embarquèrent pour gagner Capharnaüm, sur l’autre rive. C’était déjà les ténèbres, et Jésus n’avait pas encore rejoint les disciples.

 

18 Un grand vent soufflait, et la mer était agitée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

19 Les disciples avaient ramé sur une distance de vingt-cinq ou trente stades (c’est-à-dire environ cinq mille mètres), lorsqu’ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors, ils furent saisis de peur

 

 

 

20 Mais il leur dit: « C’est moi. N’ayez plus peur

 

_______________________

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

________________________

 

 

21 Les disciples voulaient le prendre dans la barque ; aussitôt, la barque toucha terre là où ils se rendaient.

 

 

 

 

 

On voit que les différences sont nombreuses, sans parler de la demande de Pierre de marcher sur les eaux. Par ailleurs dans les synoptiques, Jésus donne un lieu précis aux disciples et c'est lui qui les envoie. Chez Jean. Les disciples abandonnent Jésus, ils le laissent se débrouiller tout seul pour rentrer. Du coup, ce qui se passe ensuite, peut tout à fait évoquer ce qui se passera après la mort de Jésus, quand les disciples vivront une véritable tempête intérieure, tempête que les annonces de Marie Magdala (le corps a disparu suivi de: il est ressuscité), n'apaisent pas. Et comme sur le lac, Jésus sera       pris pour un fantôme. Et c'est lui qui en quelque sorte fera accoster la barque. 

 

Mais, quand j'ai travaillé ce texte, c'est le dernier verset qui m'a beaucoup interrogée. "les disciples voulaient le prendre avec eux dans la barque; aussitôt la barque toucha terre là où ils se rendaient". 

 

Un commentateur insiste sur le verbe "prendre" en disant que ce verbe se retrouve déjà plus haut, la foule veut prendre Jésus (s'en emparer) pour le faire roi, et Jésus de "retire" seul dans la montagne. Pour ma part, le verbe se retirer m'a toujours fait penser à la mer qui se retire, et on ne peut pas la retenir. Là le verbe prendre, mettre la main sur est important, surtout dans cet évangile où jésus est le maître, nul ne lui prend la vie, c'est lui qui la donne et qui décide le "quand" et le "où". 

 

 

Si on reprend le texte il semble donc que Mais Jésus s'étant caché, les disciples sont comme livrés à eux-mêmes et ils ne savent pas trop que faire. Ils décident d'aller au lieu habituel, Capharnaüm, mais c'est leur propre initiative. Est-ce la bonne direction? 

 

Toujours est-il qu'on dirait que les éléments se déchainent comme pour les noyer, comme s'il ne fallait pas que la mission s'accomplisse. On pourrait presque dire, puisque la lumière n'est pas avec eux, alors les ténèbres peuvent s'en donner à cœur joie. Il y a le grand vent et l'agitation de la mer. 

 

Mais curieusement ce n'est pas cela qui leur fait peur, c'est Jésus qui arrive en marchant sur ces éléments déchaînés. Et la réponse "c'est moi", la même que l'on aura et au jardin des oliviers, et surtout dans le cénacle.

 

Jésus monte -t-il ou pas? Dans les synoptiques, il monte, là, ce n'est pas certain, parce que les ténèbres ont été vaincues, le calme est revenu, et la rive est là. Je dois dire que j'aime bien cette idée où je verrai presque Jésus le premier à terre tirant sur la barque pour la faire accoster, avec les disciples à l'intérieur .Ils sont comme tractés par Jésus; le Maître. Peut-être faut-il essayer de trouver des harmoniques avec Simon-Pierre, qui remonte dans la barque après la pêche des cent cinquante -rois poissons, au petit matin, et qui deviendra le Berger. 

 

 

 

Un disciple raconte. 

 

Ce jour-là, il avait donné à manger à environ cinq mille hommes, et il y avait eu beaucoup de restes, surtout du pain. Bien entendu le poisson lui avait été entièrement mangé. On avait douze corbeilles remplies de pain. Les corbeilles elles étaient pour nous. Mais quelle surabondance.

 

La foule, elle, aurait bien voulu le prendre pour en faire un roi, leur roi, seulement lui, pendant que nous nous occupions de rassembler les morceaux, il avait disparu dans la montagne. Il a laissé tout le monde sur sa faim si j'ose dire, et pourtant nous étions rassasiés. 

 

Nous les disciples, nous ne savions pas trop que faire; la nuit était venue. Nous avons pensé qu'il trouverait bien un moyen de nous retrouver et nous avons pris notre barque pour retourner à Capharnaüm? Enfin par la terre ce n'est pas si loin. Mais on ne lui a pas demandé s'il voulait qu'on l'attende. On avait envie de souffler un peu, de nous retrouver à la maison.

 

Seulement pendant la nuit, la tempête s'est levée, la mer s'est agitée et nous ne savions plus du tout où nous allions. On se demandait même si ce n'était pas comme une punition, parce qu'on l'avait laissé tout seul. Et le bateau se remplissait d'eau, et nous ramions, ramions, mais dans la nuit totale, nous étions complétement perdus et pourtant ce coin là, nous le connaissons par cœur. Mais là nuit, c'est autre chose quand même. 

 

Et là, tout d'un coup, nous avons vu une silhouette qui marchait sur l'eau, et nous étions dans l'effroi le plus total. Était-ce un fantôme, un esprit mauvais? La peur nous avait envahi. Mais non, c'était Jésus, notre maître qui nous avait rejoint ainsi. 

 

Lui, la lumière il avait vaincu les ténèbres qui nous menaçaient et qui voulaient nous avaler. Il nous a dit "c'est moi, n'ayez pas peur", mais sa manière de dire cela, c'était comme si le très Haut parlait par sa bouche, c'est un Moi, rempli de puissance et de force. Et le calme était là, , mais la barque tanguait toujours pas mal. 

 

Nous pensions le prendre dans la barque avec nous, mais à notre grande surprise, la terre était là. 

 

Et lui le premier a mis pied sur la terre ferme et c'est lui qui a tiré la barque sur le rivage. Puis nous sommes rentrés à la maison aux premières lueurs du jour.

 

 Mais en nous il y avait bien cette question, qui est-il vraiment, lui qui est venu à notre aide, qui nous a fait arriver sur le rivage, qui nous a sauvé des eaux profondes et qui a donné à manger avec trois fois rien à autant de monde? 

 

Puis il est sorti et nous avec lui, et très vite il y a eu du monde, beaucoup de monde. De fait ils ne comprenaient pas comme Jésus avait fait son compte pour arriver là, et ce n'est pas nous qui allions leur dire ce que nous avons vécu cette nuit là. C'est notre secret. 

 

 

 

 

Aucun commentaire: