samedi 1 avril 2023

SEMAINE DU 26 MARS AU 1° AVRIL. EVANGILES

 

DIMANCHE 26 MARS: Jn 11, 1-41 Résurrection de Lazare.


voir billet de blog.

 

                        Travail sur le texte.

 

Il me semble que l'on peut découper assez facilement ce texte, en plusieurs séquences. 

 

La première séquence, versets 1-3, qui de fait suit directement le dernier verset du chapitre 10 où on nous dit que Jésus s'est installé au bord du Jourdain, là où Jean baptisait, présente un homme, malade, son endroit d'origine, sa famille: les deux sœurs, et l'envoi d'un messager qui demande à Jésus de venir sur place, ce qui est peut-être dangereux, mais que ne ferait-on pas pour quelqu'un que l'on aime, puisque c'est ce qualificatif qui est donné à Lazare.

 

La deuxième séquence, versets 4-15, rapporte la réaction de Jésus, celle de ses disciples et la décision de répondre à la demande, mais en la différant.

 

La troisième séquence, versets 16-37, subdivisée elle-même en trois sous-séquences, rapporte ce qui se passe à Béthanie. Dans un premier temps ce qui se passe là-bas, puis les rencontres d'abord avec Marthe, puis avec Marie. 

 

La quatrième étant centrée sur l'appel de Lazare, versets 38-41,  qui revient à la vie.

 

 

Séquence 1: description de ce qui se passe et des demandes des sœurs.

 

1En ce temps-là, il y avait quelqu'un de malade, Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de Marthe, sa sœur.

2 Or Marie était celle qui répandit du parfum sur le Seigneur et lui essuya les pieds avec ses cheveux. C’était son frère Lazare qui était malade.

 

Ce qui est étonnant c'est que ce qui est relaté là, au verset 2, ce qu'on appelle l'onction à Béthanie, n'arrivera que quelques semaines après. Je me suis demandée, si le rédacteur voulait apporter une précision, importante pour lui, surtout si on compare avec les récits parallèles des synoptiques et qui lui sont certainement connus, puisque très antérieurs à la rédaction de son texte. Il insiste sur le fait que c'est Marie de Béthanie, la sœur de cette Marthe qui a ouvert sa maison à Jésus dans l'évangile de Luc, qui est cette femme. Elle n'est pas une pécheresse, comme dans l'évangile de Luc (Lc 7,36-50), cette femme sans nom, qui s'invite dans la maison de Simon, un pharisien et qui répand du parfum sur les pieds de Jésus, et les essuient avec ses cheveux (ce qui est plus que difficile, car les cheveux ne sont pas poreux). Si Luc parle au chapitre suivant de Marie de Magdala, qui est une des femmes qui suit Jésus, et qui a été délivrée de sept démons, rien ne prouve qu'il s'agisse de la femme à l'onction. Bref, jean insiste bien là-dessus. Cet épisode que l'on retrouve chez Marc (Mc 14, 3) et Matthieu (Mt 26, 6) se trouve dans la maison de Simon le lépreux, et la femme n'a pas de nom. Mais le souci de l'évangéliste est très clair: celle qui a fait ce geste, qui s'explique très bien, c'est la sœur de l'homme relevé d'entre les morts, et qui pressent quel va être le destin de Jésus.

 

3 Donc, les deux sœurs envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que tu aimes est malade. »

 

On peut bien imaginer un serviteur, envoyé par les deux sœurs, qui aborde Jésus en disant: celui que tu aimes est malade. C'est un beau qualificatif. Et cela renvoie au berger qui aime ses brebis, qui les connait, et qui donne sa vie pour elles. 

Comme ce qualificatif est aussi celui d'un des disciples de Jésus, celui que J2sus aimait, et que l'on dit parfois que cet homme est de fait chacun d'entre nous, alors ne peut-on entendre la suite de la manière suivante: nous sommes aimés, nous sommes malades, Jésus n'empêche pas le cours des choses, mais il nous relève et nous donne da vie, la vraie vie, et ne laisse pas la mort nous ravir. 

 

 

    Séquence 2: centration sur Jésus et ses réactions en fonction de ce que disent les disciples.

 

4 En apprenant cela, Jésus dit : « Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. »

5 Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare.

6 Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura deux jours encore à l’endroit où il se trouvait.

7Puis, après cela, il dit aux disciples : « Revenons en Judée. »

 

Jésus est donc prévenu. Il affirme que cette maladie ne conduit pas à la mort, mais à la gloire de Dieu, et à sa gloire à lui. Si je me réfère au commentaire du Père Guy Delachaux, la gloire, c'est ce qui donne tout son poids à quelqu'un. Et Jésus, en mourant sur la croix, montre que c'est l'amour qui donne tout son poids à un être. Et cela qui est sa gloire et il montre aussi la gloire du Père, qui donne son fils au monde. Ce qui fait la gloire du Père, c'est cet amour qui est le don. 

 

Et là, il va déjà donner la mesure de son amour en ramenant à la vie celui qui est mort.

 

Les disciples lui dirent : « Rabbi, tout récemment, les Juifs, là-bas, cherchaient à te lapider, et tu y retournes ? »

Jésus répondit : « N’y a-t-il pas douze heures dans une journée ? Celui qui marche pendant le jour ne trébuche pas, parce qu’il voit la lumière de ce monde ;

10 mais celui qui marche pendant la nuit trébuche, parce que la lumière n’est pas en lui. »

 

Inquiétude légitime des disciples, réponse de Jésus, qui est la lumière, et qui est avec eux, mais quand il ne sera pas, alors peut-être trébucheront-ils. Maintenant peut-être que ce trébucher évoque ce qui se passera au chapitre 13, car quand Judas sort, il faisait nuit, et la nuit on trébuche car la lumière vient de Jésus mais elle n'est pas en nous. Elle nous est donnée. 

 

11 Après ces paroles, il ajouta : « Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je vais aller le tirer  . »

12 Les disciples lui dirent alors : « Seigneur, s’il s’est endormi, il sera sauvé. »

 

13 Jésus avait parlé de la mort ; eux pensaient qu’il parlait du repos du sommeil.

 

Le verset 13, est un commentaire du rédacteur, donc pour nous. Attention aux mots. Quels mots employons-nous pour parler de la mort, ou d'un mort? Il y a le "il repose en paix", mais il y aussi le disparu, le défunt, celui qui est parti, qui n'est plus là. Ce qui est certain, c'est que pour les disciples, dormir, c'est plus ou moins possibilité de guérison, surement pas la mort.

 

14 Alors il leur dit ouvertement : « Lazare est mort,

15et je me réjouis de n’avoir pas été là, à cause de vous, pour que vous croyiez. Mais allons auprès de lui ! »

16 Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), dit aux autres disciples : « Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui ! »

 

Jésus sait ce qu'il va faire, il sait lui que Lazare est mort, que son corps s'est endormi, et qu'il va le relever. Mais il y a la petite note sur Thomas, qui montre qu'il est courageux et prêt à donner sa vie, ce que démentira peut-être la suite. Peut-être que Thomas est prophète, car c'est cet évènement qui va décider les autorités de passer à l'acte, et il est plus que probable que l'onction a Béthanie soit pour Judas la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. 

 

          Séquence 3: Jésus va à Béthanie.

 

    Séquence 3-a:  Description de ce qui se passe à Béthanie.

 

17 À son arrivée, Jésus trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà.

 

18 Comme Béthanie était tout près de Jérusalem – à une distance de quinze stades (c’est-à-dire une demi-heure de marche environ) –,

19 beaucoup de Juifs étaient venus réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère.

20 Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison.

 

Comme dans la première séquence, le rédacteur brosse le tableau. Arrivée à Béthanie, quatre jours après la mort de Lazare. Donc il ne s'est pas trompé, Lazare est bien mort. Il y a beaucoup de juifs qui viennent de Jérusalem, pour réconforter les sœurs. Et là tableau un peu analogue à ce qu'on a lu chez Luc, on a Marthe qui est active et Marie qui ne bouge pas, alors qu'elle a bien dû entendre, qui semble prostrée et qui reste dans son chagrin. Deux attitudes. Qui reflètent le caractère des deux sœurs.

 

    Séquence 3 b. Jésus et Marthe.

 

21 Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.

 

22 Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. »

 

 Est-ce un reproche? Pour moi, oui, mais Jésus ne pouvait pas être là, si l'on suit la chronologie, car Lazare a dû mourir au moment de l'arrivée du messager, car même si on ne sait pas exactement où Jésus se trouvait, il devait être relativement loin de Jérusalem. s. Marthe est certaine que si Jésus avait été là, il aurait empêché la mort de son frère. Mais maintenant, c'est trop tard. Elle ne peut imaginer que Jésus redonne vie. Pourtant elle affirme que Jésus est en lien avec Dieu, et que Dieu l'exauce, quelle que soit la demande. C'est une affirmation de sa foi en Jésus. Elle est une brebis qui écoute la voix, qui la reconnaît et qui suit.

 

23 Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. »

24 Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. »

25 Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ;

26 quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »

27 Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »

 

Jésus emploie un futur et pour Marthe c'est évident, mais maintenant il est mort, et l'attente peut sembler interminable, même avec la foi. Sauf que Jésus la provoque ailleurs. 

 

Il affirme qu'il est la résurrection et la vie, et que celui qui vit et croit en lui, ne mourra jamais. 

Là, c'est un présent. Et cela, elle le croit, elle est passé de croire que si Jésus demande quelque chose, cela lui sera accordé, à la certitude que Jésus n'est pas un saint homme, mais qu'il est celui qui vient dans le monde, pour donner la vie au monde. Il me semble que pour elle, c'est une véritable ouverture des yeux qui se produit. Elle voit en Jésus, celui qui le Sauveur. Et elle ne demande plus rien.

 

     Séquence 3-c Jésus et Marie.

 

28 Ayant dit cela, elle partit appeler sa sœur Marie, et lui dit tout bas : « Le Maître est là, il t’appelle. »

29 Marie, dès qu’elle l’entendit, se leva rapidement et alla rejoindre Jésus.

 

30 Il n’était pas encore entré dans le village, mais il se trouvait toujours à l’endroit où Marthe l’avait rencontré.

31 Les Juifs qui étaient à la maison avec Marie et la réconfortaient, la voyant se lever et sortir si vite, la suivirent ; ils pensaient qu’elle allait au tombeau pour y pleurer.

 

Marthe veut à mon avis, que Marie, fasse cette découverte et elle lui dit que le Maître l'appelle. Marie alors lève "rapidement" (ce qui pour moi évoque Marie, la mère de Jésus qui se met en route rapidement pour aller chez sa cousine Elisabeth), et va rejoindre Jésus. Ceci étonne les juifs venus pour consoler, qui ne devaient pas savoir que Jésus était arrivé; un peu comme si cela la rencontre s'était passée à l'entrée du village, comme si Marthe attendait cette venue. Ceci pouvant évoquant Tobie qui attend le retour de son fils .

 

32 Marie arriva à l’endroit où se trouvait Jésus. Dès qu’elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. »

 

Même phrase que celle prononcée par Marthe, mais la posture des deux sœurs est différente. Dès qu'elle voit Jésus, elle se jette à ses pieds et cela évoque ce qui se passe avec les femmes au matin de la résurrection. (Mt 28, 9) et elle ensuite. Vu la suite, on peut imaginer que la phrase a dû être un peu hachée, puisqu'elle pleure.

 

33 Quand il vit qu’elle pleurait, et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi, Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé,

34 et il demanda : « Où l’avez-vous déposé ? » Ils lui répondirent : « Seigneur, viens, et vois. »

35 Alors Jésus se mit à pleurer.

 

Là, ça pleure beaucoup, et pour Jésus cela se passe en deux temps: en son esprit il est saisi d'émotions,  bouleversé. Puis une question et cette réponse viens et vois qui évoque ce que lui avait dit aux tout premiers disciples qui demandaient où il habitait: venez et vous verrez. Peut-être qu'il anticipe aussi sa propre sépulture.  

 

36 Les Juifs disaient : « Voyez comme il l’aimait ! »

37 Mais certains d’entre eux dirent : « Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? »

 

Toujours la division à propos de Jésus. D'un côté, on voit son émotion, et on trouve cela beau, et de l'autre, ça ronchonne: il aurait pu se presser un peu, et éviter cela. 

 

     Séquence 4: au tombeau de Lazare.

 

38 Jésus, repris par l’émotion, arriva au tombeau. C’était une grotte fermée par une pierre.

 

Contrairement à ce qui se passera pour Jésus, la grotte est bien fermée, la pierre est en place, et Lazare dedans. 

 

39 Jésus dit : « Enlevez la pierre. » Marthe, la sœur du défunt, lui dit : « Seigneur, il sent déjà ; c’est le quatrième jour qu’il est là. »

40 Alors Jésus dit à Marthe : « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. »

 

Si le nombre 4, renvoie à l'humanité (évolution qui part du minéral, au divin), alors c'est bien l'humanité en décomposition qui est là, et jésus parle de cette gloire de Dieu, ce qui doit sembler incompréhensible à Marthe, mais elle, elle sait qui est en face d'elle. On a presque l'impression que Marthe s'oppose à l'ouverture de la grotte. 

 

41 On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé.

42 Je le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours ; mais je le dis à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. »

43 Après cela, il cria d’une voix forte : « Lazare, viens dehors ! »

 

Et là, c'est un présent: Jésus lève les yeux vers son Père (comme il le fera en Jn 17), et il affirme que ce qui se passe là, c'est la preuve qu'il est bien l'envoyé du Père. Et il peut crier d'une voix forte, lui qui pleurait peu de temps avant. Et c'est un ordre. Le but de ce signe, comme les signes précédents c'est que ceux qui sont présents croient que Jésus est l'Envoyé. 

 

44 Et le mort sortit, les pieds et les mains liés par des bandelettes, le visage enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : « Déliez-le, et laissez-le aller. »

 

45 Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui.

 

C'est le relèvement, et comme toujours l'attention de Jésus aux petits détails déliez-le, et laissez-le-aller. Peut-être désire-t-il que Lazare ait du temps pour lui, qu'on ne le lui saute pas dessus, qu'il puisse revenir à son rythme. On retrouve les mêmes linges que Pierre et Jean verront dans le tombeau de Jésus, les bandelettes et le linge sur le visage. Mais là tout est normal: le corps est bien là, alors que pour Jésus le corps ne sera plus là. 

 

 

Il semble que ce qui se passe là, provoque la croyance de beaucoup de ceux qui sont là. Croire en la résurrection de Jésus, sera plus difficile, mais on peut lire dans tout ce texte, presque en filigrane ce qui se passera quelques semaines plus tard, à Jérusalem.

 

 

LUNDI 27 MARS. JN 8, 1-11

 

Finalement ce qui me frappe, c'est que Jésus prend ou devient l'autre, celui qui aurait dû être là, si les pharisiens ne s'étaient concentrés sur la femme, et que tous les deux, risquent leur vie. 

Il y a la femme avec son péché, mais les hommes accusateurs, reconnus pécheurs, ne peuvent pas affirmer qu'ils sont sans péché. Et Jésus qui est sans péché, qui permet à cette femme de vivre, mais qui lui, va être mis à mort.  8, 21_

 

Au chapitre 7, c'est uniquement des polémiques et donc des discours. Jésus qui parle pendant la fête des Tentes,

Il enseigne sans avoir étudié, mais son enseignement n'est pas de lui, mais de celui qui l'a envoyé. Il se plaint de ne pas être écouté et que l'on veuille le tuer. Du coup, on lui dit qu'il est fou…

Jésus reprend ce qui s'est passé pour le non respect du sabbat (chap 5). Et donne une objection sur le rituel de la circoncision qui est faire si nécessaire ce jour-là.

Questionnement sur son identité.

Comme la foule est partagée, les grands prêtres envoient des gardes pour l'arrêter, mais ceux-ci sont séduits par l'enseignement de Jésus. 

Nicodème prend la défense et chacun rentre chez soi.

 

https://giboulee.blogspot.com/search?q=Jn+8%2C+1-11   texte de 2022 et c'était un texte du dimanche.

 

 

 1En ce temps-là, Quant à Jésus, il s’en alla au mont des Oliviers. 

 

On peut supposer qu'il a comme un point de chute là, et qu'il peut se sentir en sécurité. 

 

2 Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner. 

 

Il va au temple, certainement pour le chant des psaumes, et il enseigne, donc il ne se laisse pas intimider. Et c'est l'attaque des scribes, avec cette pauvre femme.

 

3 Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu,

 

Personne ne sait si c'est de la comédie ou si réellement elle a été surprise, mais normalement l'homme aurait dû être conduit avec elle. Et du coup, on a un couple, la femme-Jésus, qui sont tous les deux sous le coup d'une condamnation.

 

 4 Et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. 

5 Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? » 

 

Que Jésus va-t-il répondre? Sur quel verset va-t-il s'appuyer pour ne pas appliquer cette loi? Que va-t-il arriver pour lui? 

 

6 Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre.

 

Le commentaire RCF insiste sur le il s'était baissé et il écrivait. Le il écrivait indique la durée, quelque chose de passe, et prend du temps. Peut-être qu'il leur donne aussi du temps pour réfléchir. Et il se baisse. S'il est assis, il ne peut pas aller beaucoup plus bas; Peut-être qu'il a du se mettre debout quand on jette la femme au milieu, et là il est à nouveau assis, ou peut-être à genoux, assis sur les talons, et il écrit. Et ne répond pas; on a donc un grand silence.

 

7 Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » 

8 Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. 

 

On a donc, il se baisse, donc on le voit le dos courbé vers le sol, il se redresse, dos droit et à nouveau il se baisse et il continue à écrire sur la terre. 

Où se trouve- t- il pour écrie sur la terre? Pas de sol de pierre, étonnant. Sur la terre, sur le sol, sur ce sol dont l'homme a été tiré, et il écrit, il donne quelque chose à la terre. Pourquoi est- ce que cela me fait penser aux tables de l'alliance, écrites pas Dieu? Peut-être qu'il écrit les commandements. Tu ne tueras pas.

 

9 Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. 

 

Et il se redresse.

 

10 Il se redressa et lui demanda 

Quand il se redresseet il parle. Soit aux scribes, soit à la femme. 

 

 « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » 

 

Si Jésus est le seul à être resté, c'est aussi parce que lui est sans péché. Qui de vous me convaincra de péché?

 

11 Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

 

Et c'est le renvoi. Tu es libre de vivre ta vie, mais vis la bonne, pas comme on dit que le fais.

 

MARDI 28 MARS; Jn 8, 21-30

 

Ce qui manque.

 

12 De nouveau, Jésus leur parla : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. »

 

13 Les pharisiens lui dirent alors : « Tu te rends témoignage à toi-même, ce n’est donc pas un vrai témoignage »

 

Je n'avais jamais compris que dire ce que l'on est, c'est se rendre témoignage à soi-même.

 

14 Jésus leur répondit : « Oui, moi, je me rends témoignage à moi-même, et pourtant mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu, et où je vais ; mais vous, vous ne savez ni d’où je viens, ni où je vais.

15 Vous, vous jugez de façon purement humaine. Moi, je ne juge personne.

16 Et, s’il m’arrive de juger, mon jugement est vrai parce que je ne suis pas seul : j’ai avec moi le Père, qui m’a envoyé.

17 Or, il est écrit dans votre Loi que, s’il y a deux témoins, c’est un vrai témoignage.

18 Moi, je suis à moi-même mon propre témoin, et le Père, qui m’a envoyé, témoigne aussi pour moi. »

 

19 Les pharisiens lui disaient : « Où est-il, ton père ? » Jésus répondit : « Vous ne connaissez ni moi ni mon Père ; si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. »

20 Il prononça ces paroles alors qu’il enseignait dans le Temple, à la salle du Trésor. Et personne ne l’arrêta, parce que son heure n’était pas encore venue.

 

 

21 En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Je m’en vais ; vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché. Là où moi je vais, vous ne pouvez pas aller. » 

22 Les Juifs disaient : « Veut-il donc se donner la mort, puisqu’il dit : “Là où moi je vais, vous ne pouvez pas aller” ? » 

 

Toujours le jeu de sens, du rédacteur, sur prendre au premier degré. Mais une partie de nous, peut tout à fait comprendre qu'ils ne comprennent pas. Car manifestement Jésus parle d'un lieu où on ne peut le suivre, donc la mort. Sauf que le royaume de la mort c'est en bas, et Jésus semble jouer là-dessus. Il y aussi ce vous mourrez dans votre péché (et pas moi), parce que vous ne voulez pas m'écouter.

 

23 Il leur répondit : « Vous, vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. Vous, vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas . 

24 C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. En effet, si vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. » 

 

La foi qui est demandée: croyez au je suis, et cela vous libèrera de votre (de vos) péchés.

Commentaire P. Compazieu: 

 

Comme l'a fait Moïse pour son peuple, le Christ parle ici au nom de Dieu.

 

A l'époque où il était le pasteur d'Israël, Moïse avait entendu  les mots suivants : "JE SUIS m'a envoyé vers vous ; Yahvé, le Dieu de vos pères, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, m'a envoyé vers vous." (Exode 3, 14-15)

 

Le nom de Dieu suffisait aux Hébreux pour avoir confiance en Moïse, pour fuir l'esclavage et se mettre en route vers la Terre Promise. C'est grâce à ce Nom que la Pâque (le passage) a pu s'accomplir. Le peuple n'a manqué ni de la manne, ni de l'eau. Il a même eu les cailles pour nourriture et le serpent d'airain pour le sauver de la mort.

 

Jésus évoque ce nom qui est son nom. Il rappelle tout le chemin parcouru de l'esclavage à la liberté. Chacun doit entreprendre ce passage qui mène de la mort à la Vie. A l'approche de la Semaine Sainte, nous sommes invités à mettre vraiment toute notre foi en Jésus et à nous imprégner de ses paroles et de son amour. Nous pourrons le suivre dans sa Passion, sa mort sur la croix et sa résurrection.

 

 

25 Alors, ils lui demandaient : « Toi, qui es-tu ? » Jésus leur répondit : « Je n’ai pas cessé de vous le dire. 

 

Un peu la même question qui revient en boucle. Qui es-tu, d'où viens-tu que dis-tu de toi?

 

26 À votre sujet, j’ai beaucoup à dire et à juger. D’ailleurs Celui qui m’a envoyé dit la vérité, et ce que j’ai entendu de lui, je le dis pour le monde. » 

 

27 Ils ne comprirent pas qu’il leur parlait du Père. 

 

Rien n'est évident dans ces versets. Mais importance du lien entre Jésus et son Père, un Père qui est radicalement différent de celui de Moïse. Et là Jésus se situe comme celui qui transmet les paroles de Dieu, donc comme prophète, plus que comme Messie.

 

 

28 Jésus leur déclara : « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS, et que je ne fais rien de moi-même ;

 

ce que je dis là, je le dis comme le Père me l’a enseigné. 

 

29 Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. »  

 

Le lien entre les deux. Et le je fais ce qui lui est agréable, évoque ce qui s'est passé au moment du baptême, en qui je mets ma joie, mon amour ou ma complaisance. Et là Jésus affirme qu'il sait comment cela va se terminer pour lui. Il est mû par le Père, mais il est lui, totalement libre.

30 Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui.

 

A croire que là, le souffle de l'Esprit était là. Car c'est toujours aussi difficile à comprendre. Et dans l'évangile de Jean, à aucun moment Jésus ne parle d'abandon. Le Père est avec lui, en permanence.

 

MERCREDI 29 MARS. Jn 8, 31-

 

31 En ce temps-là, Jésus disait à ceux des Juifs qui croyaient en lui : « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; 

32 alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » 

 

Sont restés ceux qui croient en lui, et je suppose que Jésus, par la bouche de l'évangéliste veut leur faire un cadeau; vous connaîtrez la vérité (elle vous sera donnée d'en haut, ) et savoir cela fera de vous des hommes libérés de la mort et donc du péché. Ailleurs on aura, la vérité c'est qu'ils te connaissent, toi et ton envoyé.(mais je n'ai pas retrouvé le verset). 

 

Donc qu'est ce que Jésus met lui, sous le mot liberté, qui fait contre-sens pour les juits qui sont pourtant d'accord avec lui.

 

33 Ils lui répliquèrent : « Nous sommes la descendance d’Abraham, et nous n’avons jamais été les esclaves de personne. Comment peux-tu dire : “Vous deviendrez libres” ? » 

 

Qu'est ce qui les fait buter? Que mettent ils derrière l'adjectif libre? Un peu comme s'ils disaient, qu'est ce que tu peux nous apporter de plus? Libres nous le sommes puisque nous sommes les descendants d'Abraham et dire qu'ils n'ont jamais été les esclaves de personne est étonnant, si on regarde l'histoire d'Israël, et là, le joug de Rome est très pesant.

 

34 Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : qui commet le péché est esclave du péché

 

Et Jésus renvoie sur le vrai sens. Le véritable esclavage, il n'est pas dû aux hommes mais au péché (donc aussi à l'adversaire). 

 

35 L’esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ; le fils, lui, y demeure pour toujours.

 

Celui qui est esclave, peut penser être à l'abri, parce qu'il est dans la maison du maître (du bon maitre), mais celui-ci ouvrira les yeux et les mettra un jour dehors.

 

36 Si donc le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres. 

 

Là Jésus parle de la libération que lui va apporter et qui rend libres.

 

37 Je sais bien que vous êtes la descendance d’Abraham, et pourtant vous cherchez à me tuer, parce que ma parole ne trouve pas sa place en vous. 

 

38 Je dis ce que moi, j’ai vu auprès de mon Père, et vous aussi, vous faites ce que vous avez entendu chez votre père. » 

 

Et là, à nouveau il les cherche. Il veut leur faire comprendre qu'en eux, toute descendance d'Abraham qu'ils soient, le mal est en eux, et qu'ils suivent cette voie (voix) la.

 

39 Ils lui répliquèrent : « Notre père, c’est Abraham. » Jésus leur dit : « Si vous étiez les enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham. 

40 Mais maintenant, vous cherchez à me tuer, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l’a pas fait. 

 

Là c'est un peu trop compliqué pour moi. En fait, il leur dit "vous pensez être de la descendance d'Abraham, celle qui a reçu la loi sur la montagne, mais vous vous trompez et en Abraham il n'y a pas de désir de mort.

 

41 Vous, vous faites les œuvres de votre père. » Ils lui dirent : « Nous ne sommes pas nés de la prostitution ! Nous n’avons qu’un seul Père : c’est Dieu. » 

 

Est-ce que les juifs parlent de la filiation ambiguë de Jésus? Et ils affirment que la voie qu'ils suivent c'est celle qui vient de Moïse. 

 

 

42 Jésus leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car moi, c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même ; c’est lui qui m’a envoyé. »

 

Et là, à nouveau l'aveuglement, vous ne voyez rien. Mais qu'est ce que Jean (Jésus), met derrière le verbe aimer. En grec quel est le verbe choisi? 

 

 

JEUDI 30 MARS. Jn 8, 51-59

 

Ce qui manque

 

43 Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage ? – C’est que vous n’êtes pas capables d’entendre ma parole.

44 Vous, vous êtes du diable, c’est lui votre père, et vous cherchez à réaliser les convoitises de votre père. Depuis le commencement, il a été un meurtrier. Il ne s’est pas tenu dans la vérité, parce qu’il n’y a pas en lui de vérité. Quand il dit le mensonge, il le tire de lui-même, parce qu’il est menteur et père du mensonge.

 

45 Mais moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas.

 

46 Qui d’entre vous pourrait faire la preuve que j’ai péché ? Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas ?

 

47 Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu. Et vous, si vous n’écoutez pas, c’est que vous n’êtes pas de Dieu. »

48 Les Juifs répliquèrent : « N’avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain et que tu as un démon ? »

49 Jésus répondit : « Non, je n’ai pas de démon. Au contraire, j’honore mon Père, et vous, vous refusez de m’honorer.

50 Ce n’est pas moi qui recherche ma gloire, il y en a un qui la recherche, et qui juge.

 

 

51 En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs : « Amen, amen, je vous le dis : si quelqu'un garde ma parole, jamais il ne verra la mort. »

52 Les Juifs lui dirent : « Maintenant nous savons bien que tu as un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu dis : “Si quelqu’un garde ma parole, il ne connaîtra jamais la mort.” 

53 Es-tu donc plus grand que notre père Abraham ? Il est mort, et les prophètes aussi sont morts. Pour qui te prends-tu ? » 

 

Et c'est reparti au niveau du dialogue de sourd. Tu dis que si on t'écoute, on vivra toujours, tu dis vraiment n'importe quoi, tu es fou. Tout le monde meurt.

 

54 Jésus répondit : « Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites : “Il est notre Dieu”, 

 

Sous-entendu, c'est celui dont vous dites qu'il est votre Père, qui dit que je suis bien ce que je suis, mais vous ne savez pas qui il est. 

 

55 alors que vous ne le connaissez pas.

55 Moi, je le connais et, si je dis que je ne le connais pas, je serai comme vous, un menteur. Mais je le connais, et sa parole, je la garde. 

56 Abraham votre père a exulté, sachant qu’il verrait mon Jour. Il l’a vu, et il s’est réjoui. » 

 

L'autre monde, celui du temps plein, qui permet à Abraham de voir ce que ses yeux n'ont pas vu. 

 

57 Les Juifs lui dirent alors : « Toi qui n’as pas encore cinquante ans, tu as vu Abraham ! » 

58 Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : avant qu’Abraham fût, moi, JE SUIS. » 

 

59 Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter. Mais Jésus, en se cachant, sortit du Temple.

 

Comme le fait remarque la commentatrice, au début de ce chapitre, Jésus aurait déjà pu se faire lapider, et maintenant ça arrive et il doit se cacher pour sortir.



Combien de "Je suis" dans ce chapitre?

Jn 8, 24

Jn 8, 28

Jn 8, 58

 

 

VENDREDI 31 MARS; Jn 10, 31-42

 

27 Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent.

28 Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main.

29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père.

30 Le Père et moi, nous sommes UN. »

 

 

31 En ce temps-là, de nouveau, des Juifs prirent des pierres pour lapider Jésus. 

32 Celui-ci reprit la parole : « J’ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes qui viennent du Père. Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me lapider ? » 

33 Ils lui répondirent : « Ce n’est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, mais c’est pour un blasphème : tu n’es qu’un homme, et tu te fais Dieu. »

 

Là, les œuvres ne comptent plus, c'est bien l'identité de Jésus qui est en cause. Tu te fais Dieu. 

 

34 Jésus leur répliqua : « N’est-il pas écrit dans votre Loi : ‘J’ai dit : Vous êtes des dieux ?’ 

35 Elle les appelle donc des dieux, ceux à qui la parole de Dieu s’adressait, et l’Écriture ne peut pas être abolie. 

 

Le psaume 81_82 est un psaume court. Dieu est dans l'assemblée des dieux et il juge les hommes, et leur reprochent de juger sans justice et d'être du côté des impies. Cela agit manifestement sur ce qui se passe sur la terre. Cela s'adresse à ceux qui gouvernent, qui ne se prennent pas pour rien. Et à ceux-là Dieu avait dit, qu'ils sont des Fils du Très haut, des dieux, tous, mais il ne faut pas croire cela, Dieu juge et condamne. Mais pourtant les dirigeants ils sont fils, mais cela ne les protège pas. Mais Jésus ne s'occupe pas de cela, il note que les fils des hommes, sont appelés fils des dieux. Et pour lui, on est divinisé quand la parole de Dieu s'adresse à quelqu'un. Donc si Jésus reçoit la parole du très Haut, il est d'emblée divinisé.

 

36 Or, celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dites : “Tu blasphèmes”, parce que j’ai dit : “Je suis le Fils de Dieu”. 

Et Jésus est bien plus qu'un homme qui entend simplement la parole de Dieu. Il a été consacré et envoyé dans le monde. 

 

 

Ce sera ce qui sera retenu lors du procès. On a quitté le non respect du Sabbat pour arriver à l'identité non acceptée et reconnue du Fils.

 

37 Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire.

38 Mais si je les fais, même si vous ne me croyez pas, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père. »

 

Voir et reconnaître, mais encore faut-il ouvrir les yeux. 

 

39 Eux cherchaient de nouveau à l’arrêter, mais il échappa à leurs mains.

 

40 Il repartit de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où, au début, Jean baptisait ; et il y demeura. 

41 Beaucoup vinrent à lui en déclarant : « Jean n’a pas accompli de signe ; mais tout ce que Jean a dit de celui-ci était vrai. » 

42Et là, beaucoup crurent en lui.

 

Et c'est la fin de ce chapitre, qui inaugure le dernier signe: la résurrection de Lazare.



 

SAMEDI 1° AVRIL. Jn 11, 45-57 (fin de Lazare). 

 

45 En ce temps-là, quand Lazare fut sorti du tombeau, beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marieet avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui. 

46 Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait.

 

Intéressant la différence entre beaucoup et certains. Et cela se retrouve à la fin où curieusement beaucoup croient en lui. 

 

 47 Les grands prêtres et les pharisiens réunirent donc le Conseil suprême ; ils disaient : « Qu’allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes. 

48 Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. » 

 

Là, ce n'est plus du tout une préoccupation théologique, mais la peur que les romains détruisent le temple (donc leur raison d'être) et la nation. 

 

49 Alors, l’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n’y comprenez rien ; 

50 vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. » 

51 Ce qu’il disait là ne venait pas de lui-même ; mais, étant grand prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; 

52 et ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés. 

53 À partir de ce jour-là, ils décidèrent de le tuer

 

 

C'est le choix classique, il vaut mieux qu'un seul soit tué, si cela doit sauver la multitude, mais là ce sera la mort d'un seul qui justement sauvera, mais pas de la même manière et pas du même sort. C'est étonnant parce que les démêlés de Jésus, dans l'évangile de Jean avec les pharisiens est permanente, et je pense qu'on pourrait compter le nombre de fois où il est question de lapidation. Mais là, ce qui se passe, c'est toucher au pouvoir des plus hautes autorités et là, c'est autre chose.

 

 

54 C’est pourquoi Jésus ne se déplaçait plus ouvertement parmi les Juifs ; il partit pour la région proche du désert, dans la ville d’Éphraïm où il séjourna avec ses disciples. 

 

  Et une fois de plus Jésus, prend de la distance avec le pouvoir.

 

55 Or, la Pâque juive était proche, et beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem pour se purifier avant la Pâque. 

56 Ils cherchaient Jésus et, dans le Temple, ils se disaient entre eux : « Qu’en pensez-vous ? Il ne viendra sûrement pas à la fête ! » 

57 Les grands prêtres et les pharisiens avaient donné des ordres : quiconque saurait où il était devait le dénoncer, pour qu’on puisse l’arrêter.

 

On retrouve ce qui s'est passé au chapitre 7 pour la fête des tentes. Viendra? Viendra pas. Et une information: si on sait où il se trouve (et c'est ce que Judas fera en conduisant la troupe des soldats au jardin des oliviers), il faut le dénoncer pour qu'on puisse l'arrêter. On peut donc penser que lorsque Jésus va à Jérusalem pour la fête (qu'il ne verra pas), mais qu'il accomplira en changeant complètement le sens et le rite, il sait que ses heures sont comptées.

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