samedi 6 mai 2023

SEMAINE DU 30 AVRIL AU 6 MAI. ÉVANGILES


 

DIMANCHE 30 AVRIL. Jn 10, 1-10

 

Étonnant ce texte, qui semble n'avoir aucun rapport avec ce qui s'est passé avant, sauf ces clivages permanents chez les juifs (pharisiens surtout) qui ne savent pas trop s'ils veulent ou ne veulent pas suivre Jésus, qui pose trop de problèmes. Qui est-il au nom de qui parle-t-il , est-il un possédé? Et qui ne respecte pas la règle élémentaire du sabbat. 

 

Je me demande si jésus, ne s'adresse pas à ceux qui se lamentent de perdre des disciples et là, il se présente comme l'unique Pasteur, ce qui veut dire aussi qu'il est Dieu, puisque Dieu se présente comme cela dans le livre d'Ézéchiel et qu'Il reproche aux prêtres de ne pas s'occuper correctement du troupeau qui lui a été confié. 

 

Jésus de fait, attaque ceux qui viennent par derrière, dire du mal de lui, à ceux qui le suivent. Et il les traite de voleurs et de bandit (lui-même sera crucifié comme un bandit). Mais cela fait aussi penser à ce qui se passera dans l'église des premiers temps, où, si on lit Paul des juifs viennent pour ramener les nouveaux croyants sous le rituel juif (circoncision essentiellement) ou dans les épitres de Jean qui parlent d'hérésies. 

 

Il y a une nécessité, passer par la porte. 

 

Or à Jérusalem, il y a bien une porte qui se nomme ainsi. La porte des brebis, pas loin de la piscine aux 5 portiques, là où Jésus a guéri un paralysé, et ce un jour de Sabbat. Or ces brebis, sont destinées au sacrifice, à la mort. Et Jésus lui propose que ces brebis qui le suivent, soient vivantes et surtout qu'elles soient dans la liberté, elles peuvent aller et venir, elles ont donc le choix, ce qui n'est pas le cas des brebis du troupeau des pharisiens. 

 

Si on lit le chapitre en entier, on voit qu'il se termine mal…

 

En fait dans le chapitre, il y a ce premier discours qui arrive sans préavis, et ce qui se passe au moment de la fête de la dédicace. 

 

La première partie de termine par l'affirmation que Jésus est le maître de sa vie, qu'il est aimé du Père, et qu'il annonce ce qui va advenir de lui. Il donne sa vie, et qu'il la recevra à nouveau, ce qui peut paraître bien obscure. Et c'est à nouveau la division sur qui est Jésus. Un envoyé ou un possédé.

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16 J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.

17 Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau.

18 Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

 

La fête de la dédicace.

 

Le spectacle est assez étonnant. On voit Jésus qui marche, qui va et vient,  sous la colonnade de Salomon. Le "aller et venir", c'est ce qui s'est passé lors de l'appel des premiers disciples. Et la colonnade de Salomon, c'est un lieu peut évoquer la Sagesse et la Royauté". 

 

Et voilà, le groupe des pharisiens qui arrive, et qui fait cercle autour de lui. Jésus devient le point de mire, le centre. On ne sait pas où sont ses propres disciples. Mais c'est presque une attaque: seul au milieu de tous, seuls contre tous. Et la question qui les empêche de dormir: qui es-tu? Es-tu celui qui est attendu, le Christ? C'est la même question qui a été posée à Jean le baptiseur. Et il y a déjà eu une réponse de ce dernier, disant que quelqu'un était là, qui était l'Oint.

 

La réponse de Jésus est désabusée. À quoi, ça sert, puisque vous ne voulez pas ouvrir les yeux, parce que vous êtes comme cet aveugle que j'ai guéri. Et il passe à l'attaque en le disant qu'ils ne sont pas ses disciples, que ses disciples à lui, ses brebis, elles, elles le croient, et qu'elles ont déjà la vie éternelle. Et à nouveau le conflit latent: mes brebis, vous n'arrivez pas à les enlever de ma main, de mon troupeau, quoique vous fassiez. Et l'affirmation qui va mettre le feu aux poudres: le Père et Moi, nous sommes UN. 

 

La réaction est immédiate: lui jeter des pierres et le tuer, par il se fait l'égal de Dieu, lui qui est un homme. Ce qui redonne un de ces dialogues rabbiniques (un peu énervant), où Jésus montre qu'il a parfaitement le droit de dire qu'il est divin puisque c'est ce que dit un psaume. Et cela se termine par ce qu'on pourrait appeler une clé de lecture: regardez les œuvres que je fais, et cela ne vous oblige pas à voir en moi, le Christ, et c'est cela qui vous ouvrira les yeux et vous permettra de comprendre ce que vous refusez que je suis dans le Père et que le Père est en Moi. 

 

Seulement quand on ne veut pas voir, on ne voir pas et à nouveau c'est le désir de le faire taire qui est là, la lapidation et la fuite de Jésus. Et là, on peut se demander si le dernier signe, le relèvement de Lazare n'aurait pas dû leur ouvrir les yeux, sauf que cela aura l'effet contraire , car cela va jeter la peur dans le grand conseil.

 

 

 

 

Le texte.

 

 

En ce temps-là, Jésus déclara : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit.

 

Tel que c'est rapporté, cela semble une banalité. Mais de qui Jésus veut-il parler. Au chapitre 9, c'est la guérison de l'aveugle, et la question des pharisiens. Est-ce que Jésus veut leur faire comprendre, qu'eux qui lui en veulent parce qu'il se fait plus de disciples qu'eux, et qui voudraient peut-être les reprendre, surtout si des pharisiens sont partis, sont des voleurs et des bandits? 

 

Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis.

Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir.

Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix.

5Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »

 

Voilà, comme lui, il fait. Il entre par la bonne porte, mais qui est le portier, son Père?  Il y a une relation de confiance et non de peur entre lui et les brebis (disciples)? . Et la peur de l'étranger? 

 

Il y a bien le portier, mais il y a la relation qui est une relation d'amour entre Jésus et ses disciples;

 

Jésus employa cette image pour s’adresser à eux, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. 

 

D'autres traductions disent parabole. Ce qui veut dire que Jésus d'adresse aux pharisiens et qu'il veut leur faire comprendre quelque chose, qui manifestement les dépasse. Donc en bon pédagogue, il reprend.

 

C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis.

 

La porte des brebis (c'est une réflexion que je me suis fait) c'est la porte par laquelle on fait entrer les brebis qui vont être immolées dans le Temple. Donc elles vont à la mort; Or Jésus lui, conduit à la vie.

 

Cela évoque aussi ce que Jésus dira à Thomas, qu'il est le chemin. Une porte, cela met une limite entre un dedans et un dehors; Quand on ouvre la bonne porte, (par exemple quand on choisit un métier qui vous correspond) on va vers la vie. Il y a des portes qui conduisent vers la mort, la porte de la drogue, de la prostitution, etc. Choisir de suivre Jésus, c'est aller vers la vie, car lui, il donnera sa vie pour ses brebis.

 

Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés.

 

Là encore de qui s'agit-il? Dans quel passé, et une affirmation, ses brebis à lui, n'ont pas écouté les discours des autres. 

 

Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage.

10 Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance

 

Jésus affirme que lui, il est celui qui mène les brebis vers la vie, contrairement à ceux qui viennent pour piquer les brebis de son pâturage à lui, et qui n'aiment  pas les brebis.. » La vie en abondance, c'est un rappel de la multiplication des pains, les 12 corbeilles qui restent. Ce n'est pas une petite vie étriquée qu'il propose, mais une vie en abondance.

 

Si je reste juste au texte proposé ce dimanche, par qui peut-il est raconté? Je pense par un pharisien. 

 

Un pharisien raconte.

 

Jésus, ce drôle de type qui fait des guérisons le jour du Sabbat, alors qu'il pourrait les faire n'importe quel autre jour de la semaine, qui vient de rendre la vue à un aveugle de naissance, et cela impossible de dire le contraire, est là, ce matin, au Temple, comme bien souvent.

 

Beaucoup, sont autour de lui et boivent ses paroles comme du petit lait. 

 

Qui est-il cet homme? Autrefois quand Jean le Baptiseur était vivant, nous étions demandés si c'était lui le Messie, mais il avait dit que non mais qu'il y avait quelqu'un qui était là, bien vivant et qui lui serait le Messie. Ce jésus, beaucoup croient que c'est lui le Messie, mais pas nous, car le messie lui, respecterait vraiment la Loi et la ferait respecter. Et cela nous ne nous privons pas de le dire et de le répéter à ceux d'entre nous qui se déclarent des disciples. 

 

Et voilà, qu'il nous regarde et déclare qu'un ton péremptoire, mais curieusement avec une certaine tristesse que ceux qui entrent dans l'enclos des brebis, sans passer par la porte, sont de voleurs et des brigands. Nous nous sommes regardés sans comprendre. 

 

Il a alors ajouté que celui qui entre la porte, celui-là c'est le berger, qu'il est reconnu par celui qui gère l'enclos, et surtout que ses brebis le connaissent bien, qu'elles écoutent la voix, que lui, connait chacune par son nom, qu'il les guide en dehors de l'enclos, qu'il leur parle et qu'elles connaissent sa voix et qu'elles ne suivent pas d'autres qui se feraient passer pour des bergers. Lui il est sûr que les brebis sont intelligentes, moi, je n'en suis pas si sûr.

 

Je pense qu'il s'adressait à nous, parce que comme je l'ai dit, il nous regardait et que c'est vrai que nous nous posons beaucoup de questions et que nous essayons souvent d'empêcher les nôtres de le suivre. D'ailleurs nous avons exclu de notre groupe cet aveugle-né et même ses parents, parce qu'ils disaient que cet homme était le Fils de l'homme. Je dois dire que ce qu'il disait me faisait penser au prophète Ézéchiel quand il fustige les responsables de ne pas être de bons bergers. Mais nous, nous faisons tout pour respecter la loi dans ses moindres détails, pour être des descendants de Moïse. Je ne comprends pas.

 

Il a dû se rendre compte qu'on ne le comprenait pas, et je dois dire que ce n'est pas la première fois que ça arrive; on a toujours l'impression qu'il nous prend pour des idiots, incapables de comprendre ses propos. Mais quand il dit qu'il va donner sa chair à manger et son sang à boire et que c'est cela qui nous donnera la vie éternelle, comment voulez-vous que nous puissions le croire? 

 

Bref il a recommencé à parler. Il a affirmé qu'il était la porte des brebis. Comment un homme peut-il se transformer en porte? Et moi, la seule porte que je connaisse, c'est celle de ce grand enclos où l'on parque les brebis qui vont être immolées. Alors cette porte là, elle peut faire un peu peur. Mais je dois surement ne pas comprendre. Une porte, cela sert à entrer quelque part. Alors peut-être qu'il veut dire que lui, il est capable de faire entrer ses brebis dans les bons pâturages, et là, cela veut dire qu'il est le très Haut, car comme le dit le roi David, "le Seigneur est mon berger, dans les verts pâturages il me fait reposer". 

 

Ensuite il a parlé de ceux qui étaient venus avant lui, il les a traités de voleurs et a dit que les brebis ne les avaient pas écoutés. C'est vrai que des messies ce ne pas cela qui manque. J'espère qu'il ne parle pas de nous, ça serait un comble. Il dit que ses brebis à lui, ne les ont pas écoutés. Bon, admettons, et alors.

Il a dit alors à nouveau qu'il était la porte. Et là, ça c'est un peu éclairé pour moi. Une porte c'est un peu comme un chemin, ça peut mener vers la vie ou vers la mort. C'est un peu ce que nous disait notre Père Moïse, quand il nous demandait de choisir la vie. Mais est ce que cet homme est vraiment celui qui va donner la vie? 

 

Il a ajouté que ceux qui le choisissaient,  ils seraient sauvés, qu'ils seraient libres d'aller et de venir (or cela je reconnais que cette liberté nous l'avons perdue avec tous ces préceptes qui nous enferment), et qu'il était venu pour que les brebis aient la vie et l'aient en abondance. 

 

Et bien, tout pharisien que je sois, cette phrase a résonné en moi. Avoir la vie, la vie en abondance. C'est tellement ce que je désire? Vivre de la vie tu Très Haut, vivre dans la Paix. Il a alors ajouté qu'il était le bon pasteur, qu'il connaissait ses brebis et que ses brebis le connaissent, et qu'il donne sa vie pour ses brebis. 

 

Alors là, je ne sais pas ce que penseront les autres, mais je dois dire que cela ne compte pas; je comprends maintenant pour tant d'hommes le suivent sans se poser de question, un tel berger, un tel pasteur, ne peut être que le Messie, et celui-là je le suivrai, maintenant quoiqu'il arrive.

 

 

Quand j'ai commencé à écrire ce texte, je n'imaginais pas du tout, qu'il allait en quelque sorte m'échapper et se terminer par le retournement de cet homme. Mais c'est ainsi, et cela montre bien combien la parole est transformante pour celui qui veut bien ouvrir ses oreilles et qu'elle est bien source de vie.

 

 

LUNDI 1° MAI. Jn 10, 11-18

 

11 En ce temps-là, Jésus déclara : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. 

 

Bon et vrai et donner sa vie.

 

12 Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. 

13 Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. 

 

L'autre, c'est abandonner et laisser le loup s'emparer de certaines et disperser les autres. Les brebis ne comptent pas, lui ce qui compte, c'est sa peau;

 

14 Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, 

15 comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. 

 

Autre caractéristique: connaître ses brebis, et être connu par elles. Analogie avec la relation de Jésus avec son Père. Et donner la vie

 

16 J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. 

 

Promesse: d'autres brebis, qui doivent être conduites. Un seul troupeau et un seul pasteur.

 

17 Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. 

18 Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

 

Et là, c'est du témoignage: le père m'aime, parce que je donne ma vie, mais elle me sera rendue. Cela c'est le don. 

 

 

MARDI 2 MAI Jn 10, 22-30

 

Naturellement il manque le verset qui conclue plus ou moins cette péricope; les juifs prirent des pierres pour le lapider;.

 

22 On célébrait la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem. C’était l’hiver.

 

Est-ce que cette notion d'hiver a une portée symbolique? Il n'y a que deux saisons normalement, l'hiver et l'été. Est-ce qu'on rentre dans l'hiver (comme dans la nuit pour Judas) ou est ce que l'hiver est aussi promesse de ce qui dort et qui va reprendre vie?

 

 23 Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon. 

24 Les Juifs firent cercle autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ? Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement ! » 

 

J'ai toujours trouvé la scène sidérante. Presque du football, il y a un joueur qui est avec son ballon, seul et les autres l'encerclent pour l'empêcher de progresser. C'est une sorte de mise en demeure. Et Jésus est comme encerclé, prisonnier.

 

25 Jésus leur répondit : « Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage. 

26 Mais vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis

27 Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent.

 28 Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main.

 

La réponse de jésus est sans équivoque. A quoi ça sert que je vous réponde, de toutes les manières vous n'écoutez pas, vous n'ouvrez pas les yeux, vous ne reconnaissez pas la présence du père en moi, et pourtant ce que je fais, devrait vous ouvrir les yeux. 

 

Je me disais que les signes donnés jusque là sont Cana (et là, c'est abondance et joie), la guérison du fils du fonctionnaire royal, et là c'est guérison, mais aussi reconnaissance de qui il est, ensuite les grandes guérisons à Jérusalem (dont l'une un jour de Sabbat et qui met le feu aux poudres), sortir de la paralysie, sortir de l'aveuglement, la multiplication des pains (nouveau Moïse, abondance, ), sont quand même à chaque fois des sortes de théophanie. Et ils refusent.

 

29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père. 

30 Le Père et moi, nous sommes UN. »

 

Pour moi, cela reprend aussi le conflit (les pharisiens veulent récupérer leurs fidèles, ou plus tard, il y aura des faux prophètes qui feront de même, diviser) et là, c'est jésus qui ne se laisse pas faire, qui défend ses brebis, et qui montre l'unité indéfectible entre lui et son Père.

 

 

MERCREDI 3 MAI. St Jacques et St Philippe. Jn 14, 6-14

 

6 (En ce temps-là, Jésus dit à Thomas) : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. » 

Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. » 

 

On peut penser que c'est le verbe connaître qui fait ici pivot et qui va inciter Ph a poser sa question. Sachant que même Moïse n'a pas pu voir la face de Dieu, mais qu'il le réléchissait, on peut le comprendre. Qui peut voir Dieu sans mourir? Et de quel Dieu s'agit-il, de quelle représentation?

 

Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. » 

 

Je suppose que cela veut dire, montre nous le Père, et cela nous suffit ou me suffira pour que je puisse croire en toi, croire que tout ce que tu dis et fait est vrai, que tu n'inventes rien, que tu es bien comme le dit Simon Pierre celui qui a les paroles qui font vivre, les bonnes paroles. 

 

Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? 

 

Bon, la Philippe, il s'en prend la gueule, il n'a rien compris du tout. Jésus ne montre pas le Père, il est (mais est cela) icône du Père. Le Père, on continue à ne pas le voir, mais on a une représentation de qui il est, autrement plus juste que celle du 1° testament.

 

10 Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi !

 

Là, c'est vrai que j'ai toujours un peu de mal à ce moment là, cela me fait penser aux poupéees gigognes qui sont l'une dans l'autre. Si on ouvre une poupée, on voit l'autre. Si on ouvre la poupée qui s'appelle Jésus, en dessous on découvre la poupée que nous nommons Père, mais si on on ouvre la poupée Père (sauf que ça, je ne sais pas trop si c'est possible), on ouvre la poupée Fils, jésus. Mais si on voit quelque chose, c'est grâce à l'esprit Saint;

 

 Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres. 

Là, c'est intéressant. Il y a certes le lien, mais il n'y a pas de confusion. Le Père, en Jésus, agit comme il l'entend. Si Jésus est la demeure du Père, il n'est pas le Père pour autant. Il reste le fils.

 

11 Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes.

 

Et ça reprend la question de la foi. Croire en lui, ouvre les portes. Et permet de comprendre (connaître ou reconnaitre que le Père, est actif dans le Fils).

 

12 Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père. » 

13 et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. 

14 Quand vous me demanderez quelque chose en mon nommoije le ferai. »

 

Là, ce serait en quelque sorte la récompense de la foi. Croire en Jésus, permet de faire des œuvres "plus grandes" parce que l'Esprit sera alors actif. 

 

Maintenant que me dit Jésus. Il me dit; si tu demandes quelque chose à celui que moi je sais être Père, il te le donnera, parce que cela lui donne son poids, cela le révèle encore plus. Donc là, Jésus s'efface en quelque sorte; 

 

 

Tout ce que     vous demanderez                                        en mon nom,             je  le ferai

Quand             vous me demanderez quelque chose      en mon nom,     moi   je le ferai

 

 

On peut tout demander, si on demande au Père au nom de Jésus, mais c'est lui qui répondra à la demande, en cela il est distinct du Père. 

 

Et quand on demande directement à Jésus, il le fera (certainement pour que la gloire revienne au Père). 

 

 

JEUDI 4 MAI. Jn 13,16-20.

 

Un peu compliqué, parce que là, on reprend le cours normal, cad qu'on a terminé Jn 10 et qu'on arrive à jn 13, sauf qu'on a déjà eu des épisodes au moment du triduum pascal. Et comme dimanche on sera aussi dans jn 14, pas facile de jongler.

 

16 Après avoir lavé les pieds de ses disciples, Jésus parla ainsi :

 

 « Amen, amen, je vous le dis : un serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie. 

17 Sachant cela, heureux êtes-vous, si vous le faites. 

 

Oserai-je appeler cela une leçon de morale? Vous avez vu comment moi je fais, alors faites comme moi et que ne vous croyez pas supérieurs aux autres (ne pétez pas plus haut que votre cul)..  Et si on fait cela, c'est une béatitude, mais oui.

 

18 Ce n’est pas de vous tous que je parle. Moi, je sais quels sont ceux que j’ai choisis, mais il faut que s’accomplisse l’Écriture : ‘Celui qui mange le pain avec moi m’a frappé du talon.’ 

19 Je vous dis ces choses dès maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez que moi, JE SUIS. 

 

Alors là, de qui parle-t-il? Est-ce qu'il veut dire que si Judas a trahi, c'est parce qu'il voulait être le chef, prendre sa place? Ce serait assez logique, car dans les groupes, quand le chef est trahi, c'est souvent pour cela. Vizir à la place du vizir. 

 

La fin peut s'entendre comme: dans peu de temps, vous allez découvrir qui m'a trahi; alors n'oubliez pas que je vous l'ai annoncé et que ce signe qui est pour vous, vous aide à comprendre qui je suis, et à croire en moi, et non pas l'inverse;

 

20 Amen, amen, je vous le dis : si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même ; et celui qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé. »

 

Là, j'aime beaucoup cette finale, car c'est vraiment le corps du Christ et son lien avec le Père.

 

 

VENDREDI 5 MAI. Jn 14, 1-6 voir peut-être billet de blog sur le chapitre 14.

 

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. 

 

Demande de croire en Lui

 

Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ? 

Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi. 

 

Et pour cela une promesse: je pars vous préparer une place, et je vous y emmènerai. 

 

Pour aller où je vais, vous savez le chemin. » 

 

<D'ailleurs vous "savez" le chemin

 

Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? » 

 

  Rebondissement sur le mot, qui est la question que l'on se pose? 

 

Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. »

 

La réponse trinitaire. 

 

 

SAMEDI 6 MAI. Jn 14, 7-14. Voir évangile de demain;

 

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. » 

Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. » 

Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? 

10 Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres. 

11 Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pascroyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes. 

 

12 Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père. » 

13 et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. 

14 Quand vous me demanderez quelque chose en mon nommoi, je le ferai. » 

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