samedi 27 mai 2023

SEMAINE DU 21 AU 27 MAI. ÉVANGILES

 SEMAINE DU 21 AU 27 MAI. ÉVANGILES

 

DIMANCHE 21 MAI. Jn 17, 1b-11a

 

Heureusement le texte revient mardi, donc je verrai mardi.

 

1b  Ainsi parla Jésus En ce temps-là, Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie.

 

Toujours ce mot ou ce verbe glorifier. Donner tout son poids, toutes sa valeur,

 

Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.

 

 

Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.

 

 Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire. 

 

Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe. 

 

J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. 

Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, 

car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. 

 

Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. 

10 Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux. 

 

11a Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi.» garde-les unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes.

 

 

LUNDI 22 MAI. Jn 16, 29-33

 

Retour en arrière, pas facile. 

 

   29 En  ce temps-là, les disciples de Jésus lui dirent : « Voici que tu parles ouvertement et non plus en images.

 

30 Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et tu n’as pas besoin qu’on t’interroge : voilà pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu. » 

 

Si je reviens en arrière, il y a un questionnement des disciples, que veut dire encore un peu de temps, et je m'en vais vers le Père. Nous ne savons pas ce qu'il veut dire. La réponse de Jésus est de parler de ce que vont vivre les disciples, (leur peine, la comparaison avec l'enfantement) et de leur joie quand tout sera "derrière". Et une promesse: demandez et vous recevrez et une affirmation: il annoncera ouvertement ce qui concerne le Père.

 

Il semble que ces affirmations aient suffi. Mais de quelle communauté s'agit-il? La première ou la johannique? 

 

Puis il se passe quelque chose: 30 Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et tu n’as pas besoin qu’on t’interroge : voilà pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu. »

 

Cela reste surprenant. Sauf que Jésus semble ne pas trop s'y fier. 

Cela m'évoque:  Jn 2, 24Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu’il les connaissait tous.25 et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme ; lui-même, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme.

 

31 Jésus leur répondit : « Maintenant vous croyez ! 

 

Donc là, ce qui est la pointe, c'est que quelque chose fait que d'un coup ils croient. Mais n'est-ce pas de l'ironie? 

 

32 Voici que l’heure vient – déjà elle est venue – où vous serez dispersés chacun de son côté, et vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, puisque le Père est avec moi. 

33 Je vous ai parlé ainsi, afin qu’en moi vous ayez la paix. Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde. »

 

Et c'est la finale: une prophétie: vous serez dispersés et vous me laisserez seul, mais l'affirmation qu'il n'est pas seul. 

 

Et ensuite, il est question de paix en Christ, de souffrance, et du coup les choses s'inversent, ce n'est pas Jésus qui a besoin de soutien, car son Père est en Lui, mais c'est lui qui encourage des disciples et ce sera la prière sacerdotale. 

 

 

MARDI 23 MAI. Jn 17, 1-11a

 

Le chant du départ. Mais cela montre le dialogue possible en Jésus et son Père. Peut-on appeler cela un colloque? 

 

Intérêt peut-être de compter les "je", car ils sont absents du premier verset.

 

En ce temps-là, Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie

Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.

Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. 

 

Enfin une bonne définition de la vie éternelle, parce que cela veut dire qu'elle est déjà là, et qu'elle va se développer.

 

Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire. 

5Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe. 

 

 

J'ai montré  ta puissance, ta force en faisant ce que tu voulais. Maintenant puisque c'est fait, alors à ton tour, permet au monde de voir ma puissance, qui est là dès avant, notre divinité. 

 

6 J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. 

 

Manifester, permettre de voir, de reconnaître, de connaître. Et ceux-là, ont vu, ont cru et ont gardé ta parole. Mais là, pour moi ce n'est pas évident, de quelle parole s'agit-il? 

 

Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, 

car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé.

 

Tordu pour moi comme raisonnement, mais cela reprend le chap 16, ils ont enfin cru en moi, et ils savent que je suis sorti de toi. Je dois dire que l'image est étonnante, c'est comme si de Dieu, sortait le fils, comme un engendrement, et en même temps l'éloignement, la mise à distance, sans que le lien ne se rompe. 

 

Cela ce serait la mission de Jésus, manifester le Nom, et reconnaître que Lui est sorti du Père, qu'Il est son envoyé.

 

Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. 

10 Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux. 

 

Cela pourrait être une fonction de celui qui croit en Jésus, que son nom soit glorifié par nous. Que nous lui fassions honneur (si je puis dire), que nous montrions par notre vie, ce que cela change de vivre avec Lui en nous. Voir Paul.

 

11a Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi.» 

 

Ici on a une affirmation, pour Jésus à ce moment là, il n'est déjà plus là, mais eux, (nous) nous sommes toujours là. Il n'est plus là, mais c'est là où intervient de Paraclet qui est peut-être le grand absent de ce chapitre, mais qui le rend possible.

 

Recensement des je. 

 

 

Moi, je t'ai glorifié sur la terre

J'ai manifesté ton nom

Je leur ai donné tes paroles

Je suis sorti de toi

Je prie pour eux

Je ne suis plus dans le monde

Je viens vers toi.

 

Je les gardais

J'ai veillé sur eux

Je viens vers toi

Je leur au donné ta parole

Je n'appartiens pas au monde

Je les ai envoyés dans le monde

Je me sanctifie

 

Je ne prie pas seulement pour eux, mais

Je leur ai donné la gloire

Je veux que là où je suis,

Moi, je t'ai connu

Je leur ai fait connaître ton nom

Il y a les je qui vont avec ce qui concerne la relation de Jésus avec son Père, puis les je qui concernent ce que Jésus a fait pour ses premiers disciples, et enfin un mixte avec élargissement à "ceux que tu m'as donné". 

 

 

MERCREDI 25 MAI. Jn 17, 11b-19

 

11b En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. 

 

Je suppose que le nom c'est père. Et c'est très différent du nom qu'on ne doit pas prononcer.

 

12 Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Écriture soit accomplie. 

 

Fonction du bon berger, avec le coup de patte de Jean pour Judas. Mais avec le commentaire sur l'écriture, accomplir ce qui a été annoncé.

 

13 Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. 

Don de la joie, et le "être comblé", me plait, car cela c'est l'abondance.

14 Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde. 

 

Dans la monde et pas dans le monde.

 

15 Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais

16 Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde. 

 

Une autre forme du notre Père, peut-être dans ce texte. Garder du mauvais. 

 

17 Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité. 

18 De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. 

19 Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. »

 

Commentaire intéressant de RCF, se sanctifier, être séparé, mais  de faire en sorte qu’ils soient disponibles dans une perspective qui, d’emblée n’apparaît pas dans le texte. En d’autres termes, on n’est pas saint pour soi ou pour ce qui existe déjà mais en vue de ce qui vient. L’Église qui va être la réponse à cette prière de Jésus à son Père n’a pas pour raison d’être de simplement durer. Elle regroupe des disciples mis à part en vue d’un service, d’un témoignage, d’une ouverture au monde qui vient comme à Dieu.  Mets-les à part, demande le Christ à son Père, mets-les à part pour le temps et le monde qui vient, pour le Royaume déjà présent au milieu d’eux et qui s’étendra bientôt jusqu’aux confins de la terre, jusqu’aux confins où aujourd’hui nous, chrétiens du XXIème siècle nous habitons.

Seigneur, sanctifie-nous encore et à nouveau au service des prochains habitants de ce monde pour qui il faudra bien que ce monde soit, encore et à nouveau,  habitable. Amen

 

 

JEUDI 25 MAI. Jn 17, 20-25

 

Hymne à la gloire. La gloire de celui qui aura semblé tout perdre, mais qui attire tout à Lui.

 

J'ai toujours autant de mal avec ce texte. Est-ce que jésus a pu dire un truc pareil? Est-ce qu'il existe une version araméenne de l'évangile de Jean? Et ce rédacteur, tout inspiré qu'il le fut, est quand même bien différent du rédacteur des épitres, du moins de la première. 

 

Là ce serait la dernière partie et on peut dire, sympa Jésus de penser à ceux qui viennent ensuite, mais c'est aussi un moyen de dire à ceux qui étaient là ce jour-là, qu'il y aura un avenir,  que les choses ne vont pas s'arrêter, même si les disciples sont dispersés (fin du chap 16). 

 

20 En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi. 

 

Donc merci Jésus.

 

21 Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.

 

Pas évident du tout cette unité. Unité du groupe, unité intérieure (peut-être la plus fondamentale) mais unité qui doit être signe. Signe de la présence agissante de celui qui est parti, revenu à la vie et donateur de l'Esprit. 

 

22 Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN : 

23 moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. 

24 Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde

 

Compliqué le mot Gloire. Que met-on derrière. 

Si on suit le texte, dans ce verset 23, il s'agirait de quelque chose de puissant, qui permet de vaincre la désunion. Est-ce l'Esprit Saint? On sait que l'ES est le défenseur comme Jésus. 

Au verset 24, il s'agit pour eux, pour nous, d'être dans ce lieu que l'on ne peut imaginer, un lieu de contemplation de la Gloire du Fils, gloire qui existe depuis avant la fondation du monde, qui renvoie à l'éternité, mais ce serait quelque chose qui remplirait d'un bonheur inneffable

 

25 Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé. 

26 Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. »

 

parce que le monde ne connaît (ne reconnait pas Jésus) et donc ne peut entendre le nom du Père, qui est (je suppose) amour. On passe de la gloire, à l'amour et le Père comme le Fils habitent en nous.

 

 

VENDREDI 26 MAI, Jn 21, 15-19

 

15 Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade. Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. » 

 

Interrogatoire, pourquoi est-ce que cela pour la première fois, me fait un peu penser à celui de Jésus par Pilate? Es-tu le roi des juifs? Je ne sais pas, mais la même question qui revient trois fois? Certes dans les synoptiques Jésus pose des questions (pour vous qui suis-je, ou crois-tu que je puisse faire cela, etc, mais trois fois c'est beaucoup). 

Et là, il y a l'insistance sur le vraiment? Mais apparemment il n'est pas dans le texte grec? Je suppose que c'est pour mettre en valeur agapé. Mais pas facile de répondre à cette question qui est ambiguë? Je ne sais pas comment les autres aiment le Seigneur, je sais juste que j'essaye de le préférer lui, de faire qu'il soit le premier dans ma vie, mais ce n'est pas si simple, sauf quand parfois je me dis que ceux dont j'essaye d'être avec, c'est un peu lui. La réponse de Pierre, est d'abord un oui, oui je t'aime plus que je n'aime ceux-ci, même si je suis avec eux en Galilée, et si j'ai repris mon métier, et si je ne suis pas pêcheur d'hommes comme tu me l'avais dit. Je suis le berger de ce petit groupe, mais pas du grand… Si les agneaux, ce sont les petits, alors Pierre reçoit une mission. 

 

 

16 Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » 

 

Là, encore le vraiment n'est pas dans le texte. Et c'est la même réponse, et qui peut s'entendre, comme je fais ce que je peux. Est-ce que c'est cela que tu souhaites? Et la mission= berger des brebis du Seigneur, donc de celles que lui a choisi. Puisque c'est Lui qui choisit dans Jn 10. 

 

17 Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? » Il lui répond : « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. 

 

Le deuxième "pour la troisième fois, est plus ou moins rajouté par la trad liturgique. En général on pose deux fois la question ou on double le mot, mais là il y a une troisième fois, ce qui est étrange. Bien entendu, il y a peut-être en arrière-plan ,le triple reniement, mais bon. Ce qui est sûr, c'est cet adjectif: peiné, comme si Jésus doutait de lui. Et la réponse de Pierre, n'est plus "tu le sais", mais "tu sais tout" et cela est un attribut de Dieu. Là Pierre reconnaît la divinité de Jésus, et on ne lui demande plus d'être le pasteur, mais le berger, et même si pour nous, c'est pareil, peut-être qu'il y a une différence. 

 

Pourtant dans l'AT, celui qui est le berger, il me semble que c'est Dieu. Et dans Ezéchiel,  ceux qui sont chargés de l'entretien du troupeau, ce sont les pasteurs. Le berger possède le troupeau e, le pasteur se contente de le gérer (plus ou moins mal). Donc là, Jésus, peut-être parce que Pierre se sent tout petit devant lui, humble, peut lui donner la gestion pleine et entière du troupeau. Ceci dit le texte est rédigé en grec, alors en araméen, y a-t-il des mots différents?

 

18Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. » 

19 Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : « Suis-moi. »

 

Comme je pense l'avoir écrit, je me demande si ce qui est dit là, au niveau de l'interprétation du la mort de Pierre, n'est pas l'interprétation du rédacteur, bien des années après. Mais c'est possible. Mettre sa ceinture, je suppose que cela veut dire, sortir, se mettre en route, aller où on veut. Ensuite il est question d'étendre les mains, comme si la force était partie, et qu'étendre la main, ce serait désigner quelqu'un à qui on demande de l'aide. Et que ce quelqu'un, vous entraine là, où on ne veut pas aller. Mais étendre les mains, ce n'est pas rien.

 Et l'appel, qui me semble être autant pour le présent (voir la réaction de l'évangéliste) ou dans le futur (immédiat). 

 

Étendre La main signifie châtier, exercer sa sévérité, sa justice (Psaumes 54.24). Dieu a tiré son peuple de l’Égypte avec sa main étendue et son bras élevé ; il l’en a tiré à force de prodiges et de châtiments, dont il a frappé les Égyptiens. La main de Dieu est encore étendue (Isaïe 5.25 ; 9.12-17), il est encore tout prêt à frapper.

Étendre sa main est quelquefois un geste de miséricorde. J’ai étendu ma main pendant tout le jour (Isaïe 65.2) vers un peuple ingrat et rebelle. J’ai appelé, dit le Sage (Proverbes 1.24), et vous avez refusé de m’entendre ; j’ai étendu ma main, et nul n’a regardé.

Je n’ai pas voulu étendre ma main sur l’oint du Seigneur (1 Samuel 24.11) ; je ne l’ai pas voulu tuer. Etendez un peu votre main sur Job, et vous verrez s’il ne vous bénit en face (Job 1.11) ; frappez-le, traitez-le avec rigueur, et vous verrez s’il ne vous blasphème.

Étendre La main sur une chose, la prendre, la dérober. Il fera serment (Exode 22.8-11) qu’il n’a pas étendu sa main sur ce qui appartient à son prochain.

Étendre le doigt est un geste railleur (Isaïe 58.9).

Si vous ôtez du milieu de vous la chaîne ou le joug dont vous accablez vos créanciers [j’imagine qu’il veut dire débiteurs], et que vous vous absteniez de les montrer au doigt, par un geste insultant et moqueur. Quelques-uns prennent cela pour un geste de menace, comme Nicanor étendit sa main contre le temple (1 Machabées 7.35-47), menaçant de le brûler.

Étendre le niveau sur une ville, la ruiner, la raser, la mettre rez de terre. Perpendiculum extenditur super Jerusalem, dit Zacharie (Zacharie 1.16) ; et, Cogitavit Dominus dissipare murum filice Sion. Tetendit funiculum suum, dit Jérémie (Lamentations 2.8).

 

Actes 26:1 Agrippa dit à Paul: Il t’est permis de parler pour ta défense. Et Paul, ayant étendu la main, se justifia en ces termes

C'est pourquoi, nous aussi, quand nous prions, nous étendons les mains vers les personnes pour que nos mains servent de canal de bénédiction pointant dans la direction de la personne. 

 

D’autres exégètes (Meyer MM. Weiss, Luthardt, Godet) pensent que ces mots : tu étendras tes mains ne peuvent désigner l’attitude de l’homme qui se laisse clouer sur la croix, car ils précèdent ceux qui dépeignent l’apôtre saisi et conduit au supplice, qu’ils appartiennent donc simplement à l’image par laquelle Jésus représente la passivité qui n’oppose aucune résistance.

 

Tu te laisseras faire comme moi.. Cela m'intéresse nettement plus.

 

SAMEDI 27 MAI, Jn 21, 20-25

 

Cette finale, c'est un peu comme une justification du rédacteur. Celui qui rapporte c'est celui qui a vu, qui a été le disciple aimé, qui a tout partagé avec son Seigneur, et qui rapporte aujourd'hui, pour que ceux qui le lisent aient la vie éternelle. Mais la relation entre lui et Pierre, est dans même bien ambigü; ce qui semble certain, c'est que chacun a un rôle différent, lui il demeure, Pierre suit. 

 

20 En ce temps-là, Jésus venait de dire à Pierre : « Suis-moi. » S’étant retourné, Pierre aperçoit, marchant à leur suite, le disciple que Jésus aimait. C’est lui qui, pendant le repas, s’était penché sur la poitrine de Jésus pour lui dire : « Seigneur, quel est celui qui va te livrer ? » 

21 Pierre, voyant donc ce disciple, dit à Jésus : « Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? »

 

Il est quand même étonnant ce disciple.. Qu'est-ce qu'il veut savoir, qu'est-ce qu'il attend? Peut-on dire qu'il est curieux? Mais du coup cela pousse Pierre à poser une question?. Moi tu n'as dit de te suivre, lui il nous suit, qu'est ce que lui va devenir? 

 

22 Jésus lui répond : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi. » 

 

En bon français: ça ne te regarde pas. Et Jésus de fait ne répond pas. Parce que c'est c'est une réponse qui commence par un si.. 

 

23 Le bruit courut donc parmi les frères que ce disciple ne mourrait pas. Or, Jésus n’avait pas dit à Pierre qu’il ne mourrait pas, mais : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? » 

24 C’est ce disciple qui témoigne de ces choses et qui les a écrites, et nous savons que son témoignage est vrai. 

25Il y a encore beaucoup d’autres choses que Jésus a faites ; et s’il fallait écrire chacune d’elles, je pense que le monde entier ne suffirait pas pour contenir les livres que l’on écrirait.

 

Et la finale, à la gloire de ce disciple. Ouf…

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