samedi 15 juillet 2023

SEMAINE DU 10 AU 17 JUILLET. ÉVANGILES

DIMANCHE 10 JUILLET. Mt 11, 25-30

 

Le doux et humble s'est transformé dans la première lecture en

 

 Voici ton roi qui vient à toi : il est juste et victorieux, pauvre et monté sur un âne, un ânon, le petit d’une ânesse. 

 

La lettre de Paul donne le mode d'emploi pour être disciple.   Car si vous vivez selon la chair, vous allez mourir ; mais si, par l’Esprit, vous tuez les agissements de l’homme pécheur, vous vivrez. Ceci dit c'est loin d'être facile.

 

C'est la fin du chapitre 11. Avant il y a eu toute une séquence sur Jena Baptiste, reconnu ici comme le plus grand des prophètes, mais "le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui" (intérêt de ce petit). Puis reproches aux villes de Galilée et comparaison avec les villes païennes, qui elles se seraient converties. Et de fait on passe à autre chose, car le "en ce temps-là" est bien dans le texte. Après ce sera les épis arrachés qui montrent bien que les savants n'ont rien compris. 

 

25 En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. 

26 Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.

 

 

Autant j'aime chez Luc, autant j'aime moins chez Mt. Si on revient en arrière, on voir que les grandes villes de Galilée ne l'ont pas reconnu.

Désormais ce sont les petits qui par la bienveillance du Père à leur égard, sont eux

x capables d'ouvrir leurs yeux et leur cœur.

 

27 Tout m’a été remis par mon Père;            Lc, 10, 22     tout m'a été remis  par mon Père.

personne ne connaît le Fils, sinon le Père,        Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père 

et personne ne connaît le Père, sinon le Fils    et personne ne connaît qui est le Père sinon le Fils

et celui à qui le Fils veut le révéler. »                et celui à qui le Fils veut le révéler. »

 

la question du choix. A qui Jésus révèle qui est le Père? Mystère trinitaire en fait.

 

28 « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. 

29 Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. 

 

30 Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

 

La question du joug. Marcher du même pas. Laisser à chacun prendre sa part du fardeau. De quel repos s'agit-il?

 

Trouver le repos pour son âme, ça je dois reconnaître que c'est effectivement quelque chose d'extraordinaire. Je me disais qu'il y a une grande différence entre se reposer sur (ce qui veut dire qu'on s'appuie complètement (ou presque sur un autre) et objectivement ce n'est pas mal et l'image du joug va un peu dans ce sens, et reposer en, et cela c'est autre autre. C'est trouver en l'autre un lieu, un lieu de paix, de joie, mais aussi s'abandonner et c'est toujours cela le difficile.

 

 

LUNDI 10 JUILLET. Mt 9, 18-26

 

Même si c'est je crois le même mot guéri et sauvé, important de faire la différence; on peut être guéri mais pas forcément sauvé. (RCF).

 

 

C'est étonnant, le "confiance ma fille, ta foi t'a sauvée". On a eu la même phrase avec le paralytique: confiance mon enfant, tes péchés sont pardonnés. Importance de la foi, soit de la personne elle-même, soit de son entourage car ce que demande le notable, en soi c'est énorme et là, la fille n'est pas à l'article de la mort, elle est morte.

 

 

18 En ce temps-là, tandis que Jésus parlait aux disciples de Jean le Baptiste, voilà qu’un notable s’approcha. Il se prosternait devant lui en disant : « Ma fille est morte à l’instant ; mais viens lui imposer la main, et elle vivra. » 

 

19 Jésus se leva et le suivit, ainsi que ses disciples.

 

C"est beau, Jésus qui accepte de laisser déranger, qui ne pose pas de questions, qui entend la douleur de cet homme qui est en deuil de sa fille; 

 

20 Et voici qu’une femme souffrant d’hémorragies depuis douze ans s’approcha par-derrière et toucha la frange de son vêtement. 

21 Car elle se disait en elle-même : « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. » 

 

Je suppose que pour elle, être sauvée, c'est à la fois ne plus perdre son sang, mais aussi sortir de la honte, du rejet, du mépris, des regards. Retrouver une place, un rang. 

 

Les deux vont ensemble, mais il ya aussi la certidue que jsute toucher la frange cela va être suffisant. Ne pas déranger, ne pas se faire remarquer, et savoir que la force de salvatrice sera en elle. Qu'elle sera purifiée;

 

22 Jésus se retourna et, la voyant, lui dit : « Confiance, ma fille ! Ta foi t’a sauvée. » Et, à l’heure même, la femme fut sauvée. 

 

Et c'est bien: elle fut sauvée. Quelque chose de neuf est là en elle. Elle est redevenue vivante;

 

23 Jésus, arrivé à la maison du notable, vit les joueurs de flûte et la foule qui s’agitait bruyamment. Il dit alors : 

24 « Retirez-vous. La jeune fille n’est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui. 

25 Quand la foule fut mise dehors, il entra, lui saisit la main, et la jeune fille se leva. 

 

Se lever, revenir à la vie, résurrection;

 

26 Et la nouvelle se répandit dans toute la région.

 

Et quelle nouvelle.

 

 

MARDI 11 JUILLET. Mt19,   27-29. St Benoit

 

Là, il faut aller voir. Je suppose que c'est après l'homme riche. 

 

23 Et Jésus dit à ses disciples : « Amen, je vous le dis : un riche entrera difficilement dans le royaume des Cieux.

24 Je vous le répète : il est plus facile à un chameau de passer par un trou d’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume des Cieux. »

 

25 Entendant ces paroles, les disciples furent profondément déconcertés, et ils disaient : « Qui donc peut être sauvé ? »

26 Jésus posa sur eux son regard et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pour Dieu tout est possible. »

 

 

 

 

27 En ce temps-là, Pierre prit la parole et dit à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre : quelle sera donc notre part ? » 

28 Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : lors du renouvellement du monde, lorsque le Fils de l’homme siégera sur son trône de gloire, vous qui m’avez suivi, vous siégerez vous aussi sur douze trônes pour juger les douze tribus d’Israël. 

29 Et celui qui aura quitté, à cause de mon nom, des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra le centuple, et il aura en héritage la vie éternelle.

 

 

Il s'agit quand même d'un après-après. Renouvellement du monde. On n'est plus dans les béatitudes où il est question d'être heureux quand on est persécuté au nom de jésus. Là c'est la récompense ultime, et on peut comprendre cela puisse être un but. Pour moi, je ne sais pas si c'est la motivation et d'ailleurs je n'ai pas quitté grand-chose. Car c'est quand je songrais à tout quitter que l'inverse s'est produit et j'ai reçu un mari, des enfants, une maison, de l'argent. J'ai beaucoup reçu, et aujourd'hui je peux dire que Dieu a Pourvu, et que l'important est de savoir que rien ne m'appartient, tout lui appartient à Lui.

 

Maintenant le désir de la vie éternelle, qui pour moi, commence aujourd'hui, c'est le désir d'une vie pleine, centrée, peut-être pas seulement à contempler à adorer, mais aussi à être associé à la créativité de Dieu, et à sa fécondité. C'est l'idée du moment.

 

 

MERCREDI 12 JUILLET. ST OLIVIER. Mt 10, 1-7

Cf 11° dim du temps ordinaire.

 

 

En ce temps-là, Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité.

 

 Voici les noms des douze Apôtres : le premier, Simon, nommé Pierre ; André son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère ; 

 

Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques, fils d’Alphée, et Thaddée ; 

 

Simon le Zélote et Judas l’Iscariote, celui-là même qui le livra. 

 

Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les instructions suivantes : « Ne prenez pas le chemin qui mène vers les nations païennes et n’entrez dans aucune ville des Samaritains. 

« Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël.

 

 7  Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche. »

 

 

 

JEUDI 13 JUILLET ; Mt 10, 7-15

 

Un peu étonnant comme texte finalement avec ce "maison digne de vous recevoir. Qui vous reçoit me re reçoit et reçoit celui qui m'a envoyé, sauf que Jésus, va quand même dans des maisons pas tellement "dignes", Zachée, Matthieu… 

 

De même avec la paix, qui revient. J'aime cette image, mais elle fait penser à ce qu'il a dit dans le discours des béatitudes. Perles données à des cochons. 

 

Et en même temps, donner gratuitement, puisque c'est pas grâce et non par vos mérites que vous êtes sauvés (ce que paul dira plus tard).

 

Peut-être peut-on prendre le mot route au sens large. C'est la route du disciple, toute sa vie, et c'est toujours qu'il doit proclamer, guérir et trouver un lieu pour être accueilli.

 

En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche.

 

D'abord la proclamation, qui ici est une annonce. Annonce de Dieu qui se manifeste en Jésus qui va venir dans cette ville ou dans ce village. Et si Dieu vient, alors de grandes choses sont possibles.

 

.Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. » 

 

Et là, c'est faites ce que je fais, vous avez reçu, donnez, donnez donnez. Faites le bien combattez le mal sous toutes ses formes. 

 

Ne vous procurez ni or ni argent, ni monnaie de cuivre à mettre dans vos ceintures, 

10 ni sac pour la route, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. 

L'’ouvrier, en effet, mérite sa nourriture.

 

Là c'était le centre de la prédication de RCF: n'avoir rien, et du coup devenir dépendant des autres, importance du RIEN.

 

11 Dans chaque ville ou village où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir, et restez là jusqu’à votre départ. 

12 En entrant dans la maison, saluez ceux qui l’habitent. 

13 Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle. Si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne vers vous. »

 

Peut-être que ce que Jésus veut dire, c'est vous êtes des Moi. Moi, je suis le Fils, et même si je mange avec les pécheurs, je demeure Dieu. Alors il ne faut pas n'importe quel écrin. Choisissez qui vous reçoit, pas n'importe qui. On ne donne pas des perles à des cochons. Peut-être qu'il s'agit de rester dans les familles juives, pas les familles païennes. Je ne sais pas, mais ça me choque quand même un peu.

 

14 Si l’on ne vous accueille pas et si l’on n’écoute pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville, et secouez la poussière de vos pieds.

15 Amen, je vous le dis : au jour du Jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins sévèrement que cette ville. »

 

On pourrait faire ça, ce qui évoque les prophètes d'antan, mais est-ce que c'est cela qu'il faut faire aujourd'hui?

 

 

VENDREDI 14 JUILLET. Mt 10, 16-23. 

 

À qui Matthieu écrit-il? Sa communauté qui est persécutée? 

 

16 En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Voici que moi, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et candides comme les colombes. 

 

Comme le faisait remarquer un prêtre, pas drôle du tout comme envoi. Brebis au milieu des loups.  Donc pour ne pas se faire dévorer, être prudent comme un serpent (donc capable de faire marche arrière, d'ondoyer, de se faufiler) et candide comme les colombes, ce qui veut dire, quelque part, ne pas partir avec des préjugés négatifs. 

 

17 Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues. 

 

Mais même si vous êtes comme cela, n'ayez pas confiance . se méfier c'est étonnant et cela s'oppose quand même à candide; 

 

18 Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens. 

 

Pour ce verset qui est identique chez Luc, je pense toujours à Paul. D'autant que les païens sont cités;

 

19 Quand on vous livrera, ne vous inquiétez pas de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là. 

20 Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. 

 

Qui parlera en vous et pour vous. Si l'esprit du Père est l'esprit qui habite en Jésus, c'est aussi pour nous l'Esprit du Fils, qui parle pour nous, en nous et avec nous;

 

21 Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort.

22 Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. »

23 Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Amen, je vous le dis : vous n’aurez pas fini de passer dans toutes les villes d’Israël quand le Fils de l’homme viendra. »

 

La finale du verset 23 m'a toujours étonnée. Toutes les villes d'Israël n'ont-elles pas aujourd'hui entendu parler de Jésus? Mais le fils de l'homme ne semble pas être venu, du moins dans la Gloire, mais autrement, certainement.

 

 

SAMEDI 15 JUILLET. Mt 10, 24-33

 

24 En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur. 

 

Je crois que cela c'est une phrase qui devrait inscrite partout, dans toutes les églises… En théorie, c'est évident, en pratique, ça l'est beaucoup moins. J'aurais peut-être mis une majuscule à maitre et à seigneur. 

 

Mais ce qui est intéressant c'est que dans ce verset, Jésus (Matthieu), dissocie les deux fonctions: disciple et serviteur, or nous avons-nous tendance à en faire une seule. 

 

25 Il suffit que le disciple soit comme son maître, et le serviteur, comme son seigneur. Si les gens ont traité de Béelzéboul le maître de maison, ce sera bien pire pour ceux de sa maison. 

 

Quant à être comme, pour moi cela renverrait peut-être plus, du moins sans un premier temps, à simplement essayer d'imiter, puis petit à petit, il y a comme une incorporation qui se fait et qui permet une certaine identification, le devenir comme. Mais le "il suffit" c'est pour moi, impossible.   

 

Et ça débouche sur la persécution, qui est somme toute omniprésente dans ces versets; je ne sais plus si dans cet évangile, les pharisiens ont déjà dit que Jésus chasse les démons au nom du prince des démons, mais ça, manifestement ça lui reste entre les dents, parce que ça reviendra souvent. 

 

 

26 Ne craignez donc pas ces gens-là ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu.

27 Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits. 

 

Ne pas craindre ceux qui  disent que vous êtes des suppôts de Satan. 

Un peu de mal à comprendre la suite. Peut-être que cela renvoie à la calomnie, ils disent cela dans votre dos, mais vous saurez que qui il s'agit? Et vous au contraire, affirmez et proclamez au vu et au su de tous.

 

28Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; 

craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. 

 

Tuer le corps sans tuer l'âme ça je comprends. Mais mon angoisse, ce sont ces régimes totalitaires, ou les bourreaux, qui tuent l'âme en la déformant, en l'abimant, plus et autant que le corps. Mais je sais aussi, que pourtant bien souvent quelque chose ne se laisse pas faire, refuse cette odieuse manipulation, mais cela reste très difficile et cela demeure angoissant. Faire confiance.

 

29Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. 

30 Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. 

31Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux. 

 

Je pense qu'après avoir entendu cela, les apôtres ont bien besoin d'un petit réconfort. Savoir que l'on vaut plus qu'une multitude de moineaux, et surtout que les cheveux sont tous comptés…

 

32 Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. 

33 Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. »

Il semble que cela ce soit le travail du disciple, du croyant. Mais pour la finale, à qui Mattheiu fait-il allusion? 

 

 

 

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