vendredi 7 juillet 2023

SEMAINE DU 2 AU 9 JUILLET. ÉVANGILES

 

DIMANCHE 2 JUILLET. Mt 10, 37-42



 

Les versets précédents le texte du jour. Versets omis. 

 

34 Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive.

35 Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère :

36 on aura pour ennemis les gens de sa propre maison.

 

 

Mt 37-42

 

37 En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi

 n’est pas digne de moi ; 

celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi 

n’est pas digne de moi ; 

 

38                                                                   celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas 

n’est pas digne de moi. 

 

39 Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la gardera.

 

Si on relie ce texte aux versets précédents, il a été question de séparation. Et d'une certaine manière, si je reprends les vieux textes de Dolto, il y a des relations qui sont fusionnelles et qui sont mauvaises et Jésus, peut guérir de ces relations, en coupant. Même si c'est douloureux, mais cela rend libre, de la vraie liberté, d'être avec lui, de ne pas être encombré. Il ne s'agit pas de ne pas aimer les proches, mais de lui laisser sa place à lui, et d'essayer petit à petit de faire plus de place. 

 

 

Je pense que les versets 38 et 39 vont ensemble. En fait on change de registre, on n'est plus dans préférer, mais on est dans devenir comme. Je ne pense pas que la croix, ce soit seulement les difficultés de la vie de tous les jours, si grandes soient elles, c'est autre chose. C'est quelque chose qui va avec la passion (au sens amour) pour les autres. Et cet amour-là on (je) me rends bien compte qu'il est très difficile au quotidien, et du coup, cette impuissance c'est aussi une croix. 

 

 

40 Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. 

41 Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité de juste recevra une récompense de juste. 

 

Le texte de la première lecture peut illustrer cela. Elisée est accueilli entant qu'homme de Dieu, on lui donne un lieu où il peut se sentir chez lui, et il va donner au couple la joie d'avoir un enfant (qui leur sera ensuite enlevé, puis rendu). 

 

Ouvrir sa porte à ceux qui sont des porteurs du Christ, qui sont comme Paul habités pas lui. Et il faut dire que la récompense est énorme: accueillir et reconnaître Christ en eux, c'est pouvoir être rempli de la Présence du Père. Qi quelqu'un m'aime, mon père l'aimera, nous viendrons chez lui et nous ferons en lieu une demeure.

 

42 Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. »

 

On entendra ce verset autrement dans Mt 15. Quand as-tu eu soif? Quand as-tu eu faim? Chaque fois que vous l'avez fait à l'un des plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. 

 

Peut-être que le maître mot de ces versets c'est:  donner, être donné. 

Se donner c'est actif, c'est souvent la volonté, être donné, c'est autre chose, c'est remettre sa volonté à l'Autre et ça que c'est difficile.

 

 

LUNDI 3 JUILLET. Jn 20, 24-29. Thomas.

 

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Commentaire Benoît 16: Au fond, ces paroles laissent apparaître la conviction que Jésus est désormais reconnaissable non pas tant par son visage que par ses plaies. Thomas considère que les signes caractéristiques de l'identité de Jésus sont à présent surtout les plaies, dans lesquelles se révèle à quel point il nous a aimés. En cela l'apôtre ne se trompe pas.

 

 

24 L'un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c'est-à-dire Jumeau), n'était pas avec eux quand Jésus était venu. 

25 Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pasdans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne metspas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » 

 

C'est étonnant quand même ce qui se passe. Thomas leur dit, qui avez-vous vu? Vous dites que c'est le Seigneur, mais qu'est ce qui le prouve? Voir OK, mais ce n'est pas suffisant. Joindre le geste à la parole comme on dit. Et lui, c'est ce qu'il veut. Sauf qu'on ne comprend pas forcément pourquoi il met en doute la parole de dix personnes.

 

26 Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »

 

Malgré tout, ça ne doit pas être évident à vivre. Est-ce un esprit ou pas un esprit? Qu'est ce qui se passe. Mais bon, les premiers mots, comme la fois précédente sont là pour rassurer. Shalom. A moins que ce ne soit une phrase un peu plus complexe. Cela peut aussi s'entendre, comme soyez en apaisés, n'ayez pas peur, c'est moi. 

 

27 Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » 

 

Et jésus se tourne alors vers Thomas et lui dit qui finalement? Tu voulais toucher, ce que tes amis avaient vu ne te suffisait pas, alors fais-le, mais en même temps, apprends à faire confiance, apprends à me faire confiance. Moi qui suis le chemin , la vérité, la vie. Et change, convertis-toi. Car c'est peut-être bien pour lui comme pour nous, un appel à nous convertir, à ne pas être sur la défensive, à croire les autres et aussi à se remémorer las paroles données dans le passé: quand j'aurais été élevé de terre, j'attirerai tout à moi. Et c'est ce qui se passe pour Thomas. Il est attiré, élevé, transformé. Et il peut dire cette phrase que nous rabâchons souvent, sans trop la comprendre. 

 

28 Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » 

 

En tous les cas, il voit en Jésus, qui est physiquement proche du maître qu'il connait, l'Autre qui transparait en Lui. Jésus vainqueur de la mort, et rempli de la présence du Père et de l'Esprit. 

 

29 Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

 

Et la béatitude pour nous.

 

 

MARDI 4 JUILLET. Mt 8, 23-27

 

Ce qui n'est pas dit, c'est que jésus, va sur l'autre rive en pays Gadarénien, donc païen.

 

23 En ce temps-là, comme Jésus montait dans la barque, ses disciples le suivirent. 

 

On est chez Matthieu, et ce qui est étonnant c'est que Jésus prend l'initiative; il a dû donner la destination et les autres le suivent mais doivent bien se poser des questions. C'est le premier déplacement ailleurs qu'en Galilée.

 

24 Et voici que la mer devint tellement agitée que la barque était recouverte par les vagues. Mais lui dormait. Ils le réveillent en disant : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus. »

 

Comme souvent chez Matthieu, le récit est très sobre, plus que chez Marc. Lui dort, eux paniquent, espèrent qu'il va se réveiller, mais non, toujours pas. Il dort du sommeil du juste; Il y a une phrase de psaume qui revient: il ne dort ni ne sommeille le gardien d'Israël. (ps 121). Et la phrase reste très contenue. Ce qui est drole c'est que si la barque est recouverte pae les vagues, il aurait du le sentir et se réveiller; de quel sommeil dort-il? Est-il déjà lui dans le combat de ce qui va se passer sur l'autre rive? 

 

26 Mais il leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs, hommes de peu de foi ? » Alors, Jésus, debout, menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme. 

 

Bruit du vent, bruit des vagues, la voix qui menace, (l'autorité) et le calme. Est-ce que les disciples auraient dû, comprendre que ne n'était une tempête banale, mais une manifestation des forces mauvaises et donc menacer aussi la mer? Et être surs que celle-ci allait obéir? Pas facile surtout si on transpose à notre actualité. Et pourtant. 

 

27 Les gens furent saisis d’étonnement et disaient : « Quel est donc celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »

 

C'est une question mais celui à qui les vents et la mer obéissent, c'est le Seigneur. 

 

En reprenant cet évangile ce matin, qui est très centré sur la divinité, il me venait le titre d'un Mooc des Bernardins: Jésus l'incomparable. Et je crois que oui, personne ne peut se comparer à lui, même si parfois on s'imagine pouvoir parce qu'il donne son esprit, pouvoir l'imiter; Il est celui qui est habité par la présence et la puissance du père, il est au delà de tout. Il montre un peu par ce qui est rapporté dans les évangiles, mais il est bien celui qui l'on ne peut comparer à personne.

 

 

MERCREDI 5 JUILLET. Mt 8, 28-34

 

Tellement plus sobre et du coup différent des autres synoptiques, que ce soit Marc ou Luc.

 

Mt 9, 28-

Mc 5, 1-18

Lc 8, 26-39















28 En ce temps-là, comme Jésus arrivait sur l’autre rive, dans le pays des Gadaréniens, deux possédés sortirent d’entre les tombes à sa rencontre ; ils étaient si agressifs que personne ne pouvait passer par ce chemin. 

 

01 Ils arrivèrent sur l’autre rive, de l’autre côté de la mer de Galilée, dans le pays des Géraséniens.

 

 

02 Comme Jésus sortait de la barque, aussitôt un homme possédé d’un esprit impur s’avança depuis les tombes à sa rencontre ;

 

 

03 il habitait dans les tombeaux et personne ne pouvait plus l’attacher, même avec une chaîne ;

04 en effet on l’avait souvent attaché avec des fers aux pieds et des chaînes, mais il avait rompu les chaînes, brisé les fers, et personne ne pouvait le maîtriser.

05 Sans arrêt, nuit et jour, il était parmi les tombeaux et sur les collines, à crier, et à se blesser avec des pierres.

 

26 Ils abordèrent au pays des Géraséniens, qui est en face de la Galilée.














27 Comme Jésus descendait à terre, un homme de la ville, qui était possédé par des démons, vint à sa rencontre. Depuis assez longtemps il ne mettait pas de vêtement et n’habitait pas dans une maison, mais dans les tombeaux.

 

 




29 Et voilà qu’ils se mirent à crier : « Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? » 

 

06 Voyant Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui

  

 

07 et cria d’une voix forte : « Que me veux-tu, Jésus, fils du Dieu Très-Haut ? Je t’adjure par Dieu, ne me tourmente pas ! »

 

 

 

08 Jésus lui disait en effet : « Esprit impur, sors de cet homme ! »

09 Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L’homme lui dit : « Mon nom est Légion, car nous sommes beaucoup. »

0 Et ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser en dehors du pays.


 

 

28 Voyant Jésus, il poussa des cris, tomba à ses pieds et dit d’une voix forte : « Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu très-haut ? Je t’en prie, ne me tourmente pas. »

 

29 En effet, Jésus commandait à l’esprit impur de sortir de cet homme, car l’esprit s’était emparé de lui bien des fois. On le gardait alors lié par des chaînes, avec des entraves aux pieds, mais il rompait ses liens et le démon l’entraînait vers les endroits déserts.

30 Jésus lui demanda : « Quel est ton nom ? » Il répondit : « Légion ». En effet, beaucoup de démons étaient entrés en lui.

 

 

30 Or, il y avait au loin un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture

11 Or, il y avait là, du côté de la colline, un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture.

 

12 Alors, les esprits impurs supplièrent Jésus : « Envoie-nous vers ces porcs, et nous entrerons en eux. »

 

31 Et ces démons suppliaient Jésus de ne pas leur ordonner de s’en aller dans l’abîme.


32 Or, il y avait là un troupeau de porcs assez important qui cherchait sa nourriture sur la colline. 

 

31 Les démons suppliaientJésus : « Si tu nous expulses, envoie-nous dans le troupeau de porcs. » 

32 Il leur répondit : « Allez. » Ils sortirent et ils s’en allèrent dans les porcs ;

 

 et voilà que, du haut de la falaise, tout le troupeau se précipita dans la mer, et les porcs moururent dans les flots.

 

13 Il le leur permit. Ils sortirent alors de l’homme 





et entrèrent dans les porcs. 

 

 

 


Du haut de la falaise, le troupeau se précipita dans la mer : il y avait environ deux mille porcs, et ils se noyaient dans la mer.

 

 

Les démons supplièrent Jésus de leur permettre d’entrer dans ces porcs, et il le leur permit.

 

33 Ils sortirent de l’homme et ils entrèrent dans les porcs. 






Du haut de la falaise, le troupeau se précipita dans le lac et s’y noya.

33 Les gardiens prirent la fuite et s’en allèrent dans la ville annoncer tout cela, et en particulier ce qui était arrivé aux possédés. 

 

14 Ceux qui les gardaient prirent la fuite, ils annoncèrent la nouvelle dans la ville et dans la campagne, et les gens vinrent voir ce qui s’était passé. 

 

 

34 Voyant ce qui s’était passé, les gardiens du troupeau prirent la fuite ; ils annoncèrent la nouvelle dans la ville et dans la campagne,

 

 

34 Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ; et lorsqu’ils le virent, 










les gens le supplièrent de partir de leur territoire.

 

15 Ils arrivent auprès de Jésus, ils voient le possédé assis, habillé, et revenu à la raison, lui qui avait eu la légion de démons, et ils furent saisis de crainte.

 

 

 

16 Ceux qui avaient vu tout cela leur racontèrent l’histoire du possédé et ce qui était arrivé aux porcs.

 

 

17 Alors ils se mirent à supplier Jésus de quitter leur territoire.

 

35 et les gens sortirent pour voir ce qui s’était passé. Arrivés auprès de Jésus, ils trouvèrent l’homme que les démons avaient quitté ; il était assis, habillé, et revenu à la raison, aux pieds de Jésus. Et ils furent saisis de crainte.

 

36 Ceux qui avaient vu leur rapportèrent comment le possédé avait été sauvé.

 

 

7 Alors toute la population du territoire des Géraséniens demanda à Jésus de partir de chez eux, parce qu’ils étaient en proie à une grande crainte. Jésus remonta dans la barque et s’en retourna.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

35 Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant l’Évangile du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

36 Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger.

37 Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux.

38 Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »

 

 

18 Comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui.



19 Il n’y consentit pas, mais il lui dit : « Rentre à la maison, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde. »



20 Alors l’homme s’en alla, il se mit à proclamer dans la région de la Décapole ce que Jésus avait fait pour lui, et tout le monde était dans l’admiration.

 

 

21 Jésus regagna en barque l’autre rive, et une grande foule s’assembla autour de lui. Il était au bord de la mer.

 

22 Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds

23 et le supplie instamment : « Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. »

 

 

38 L’homme que les démons avaient quitté lui demandait de pouvoir être avec lui. Mais Jésus le renvoya en disant :


39 « Retourne chez toi et raconte tout ce que Dieu a fait pour toi. » Alors cet homme partit proclamer dans la ville entière tout ce que Jésus avait fait pour lui.

 

 

 

 

 

 

 

40 Quand Jésus revint en Galilée, il fut accueilli par la foule, car tous l’attendaient.

 

 

 

41 Et voici qu’arriva un homme du nom de Jaïre ; c’était le chef de la synagogue. Tombant aux pieds de Jésus, il le suppliait de venir dans sa maison,

 

 

 

 

28 En ce temps-là, comme Jésus arrivait sur l’autre rive, dans le pays des Gadaréniens, deux possédés sortirent d’entre les tombes à sa rencontre ; ils étaient si agressifs que personne ne pouvait passer par ce chemin. 

29 Et voilà qu’ils se mirent à crier : « Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? » 

 

Un commentaire intéressant sur ces deux qui barrent le chemin. Je mets le texte en entier. Sur sa route, Jésus rencontre deux possédés. Ils ferment le passage. Mais le Verbe de Dieu doit avancer, alors, ni une ni deux, il les guérit. Et les deux possédés se trouvent ainsi dépossédés. Il est drôle ce terme, car il a un double sens. Les deux hommes ont été libérés des démons qui avaient pris possession d’eux, mais peut-être aussi ont-ils perdu quelque chose qu’ils possédaient eux-mêmes, ou croyaient posséder.  Nous aussi, parfois, nous faisons barrage comme ces deux-là. On ne peut rien nous dire, nous sommes à fleur de peau, nous n’arrivons pas à aller plus loin que la plainte et nous ne supportons pas la moindre remise en question. Souvent, ce blocage trouve son explication dans une souffrance, évidemment. Une blessure, toujours à vif, dont il faut tenir compte et qu’il faut s’employer à soulager. 

 

Mais j’ai constaté que parfois, cette blessure, source de souffrances et de fermetures, devient partie intégrante de notre vie, de notre identité. Je veux dire que nous nous construisons avec, autour et à partir d’elle. Nous la possédons alors comme un bien, d’une certaine façon. Nous lui trouvons un usage et nous appuyons sur elle. Par exemple, elle nous rend « intouchables », elle justifie notre irritabilité, notre intransigeance parfois. Ce qui fait mal devient alors comme un élément constitutif, nécessaire, inamovible de notre personnalité. Au point que, si on l’enlevait, cela entraînerait une déconstruction trop grande. C’est ainsi que cette blessure apprivoisée, qui nous identifie comme « souffrant » et conditionne nos relations aux autres, finalement nous possède. Elle est notre « démon ». 

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30 Or, il y avait au loin un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture. 

31 Les démons suppliaient Jésus : « Si tu nous expulses, envoie-nous dans le troupeau de porcs. » 

32 Il leur répondit : « Allez. » Ils sortirent et ils s’en allèrent dans les porcs ; et voilà que, du haut de la falaise, tout le troupeau se précipita dans la mer, et les porcs moururent dans les flots.

 

33 Les gardiens prirent la fuite et s’en allèrent dans la ville annoncer tout cela, et en particulier ce qui était arrivé aux possédés. 

 

34 Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ; et lorsqu’ils le virent, les gens le supplièrent de partir de leur territoire.

 

Peut-être que c'est la peur qui crée ce renvoi, par la question financière seule. Quand on chassait les démons, le "sorcier" envoyait l'esprit mauvais dans un anmtimal. Mais là, c'est tout un troupeau qui se précipite, alors ce guérisseur, il est beaucoup trop puissant, et il fait peur. Il vaut mieux qu'il s'en aille..

 

 

JEUDI 6 JUILLET Mt 9, 1-8

 

Rentrer dans sa maison. La maison ce n'est pas seulement le lieu d'habitation, c'est aussi dans certains cas la descendance (David qui remercie Dieu de faire que sa maison subsistera malgré tout). L'homme peut rentrer en lui-même, il est guéri de ses paralysies, de ses raideurs, de ses incapacités, il peut reprendre sa vie, mais il a fait confiance à la parole, aux deux paroles: le pardon et le relèvement.

 

En ce temps-là, Jésus monta en barque, refit la traversée, et alla dans sa ville de Capharnaüm.

 

Au moins là, tout se passe bien. Les démons n'agitent pas la mer, ils ont trouvé, du moins pour un temps leur maître.

 

Et voici qu’on lui présenta un paralysé, couché sur une civière. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés. » 

 

Il y a la question du "leur" du coup souvent on en déduit que c'est la foi des porteurs qui est reconnue par Jésus, mais c'est quand même au paralysé qu'il s'adresse et la phrase  comporte deux temps. Un temps d'impératif: tu peux avoir confiance, et ce temps passif: tes péchés sont pardonnés (sous-entendu par Dieu), car Jésus ne dit pas Je . Et si par la suite il parler de lui comme "le Fils de l'Homme", c'est bien (à mon avis) pour montrer la puissance présente du Père en Lui. Il est à ce moment-là, l'icône du père. Mais on peut imaginer la stupeur. Est-ce que le malade est venu pour cela, et Jésus pour qui se prend-il? 

 

Et voici que certains parmi les scribes se disaient : « Celui-là blasphème. » 

Mais Jésus, connaissant leurs pensées, demanda : « Pourquoi avez-vous des pensées mauvaises ? 

En effet, qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire : “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien dire : “Lève-toi et marche” ?

 

Là, Jésus, montre qu'il sait lire les pensées dans le cœur. Le chapitre précédent c'était une expulsion, mais ça d'autres le faisaient aussi. Pardonner les péchés Dieu seul peut le faire, et il y a des péchés qui peuvent provoquer une véritable paralysie psychique, et c'est un peu ce qui se passe chez les scribes, qui avec leur savoir, sont incapables de se laisser  déplacer.

 

 Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés… – Jésus s’adressa alors au paralysé – lève-toi, prends ta civière, et rentre dans ta maison. » 

Il se leva et rentra dans sa maison

 

Et c'est la guérison, mais l'homme a eu confiance dans la parole, il s'est lévé, et il est rentré dans sa maison. Peut-être que le "rentre dans ta maison" on peut l'entendre comme contre au-dedans de toi, ta maison est nettoyée, ton corps est guéri, rentre et reprends toi aussi. J'ai enlevé tout le mal qui était en toi. 

 

 8Voyant cela, les foules furent saisies de crainte, et rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes.

 

Phrase un peu étrange. La crainte devant quelque chose qui dépasse totalement l'homme, et un Dieu qui permet à un homme de faire cela grâce à sa présence en eux.

 

 

VENDREDI 7 JUILLET. Mt 9, 9-13 Appel de Matthieu

 

Le paralytique a trouvé son lieu intérieur propre et balayé. Maintenant c'est Matthieu sui est sollicité pour le grand déplacement, pour changer sa demeure. Le repas est sorte de remerciement et repas d'adieu à son ancienne vie.

 

En ce temps-là, Jésus sortit de Capharnaüm et vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit. 

 

Avant c'était Jésus qui entre, et maintenant c'est Jésus qui sort. Il est attentif, et là c'est l'appel appel inimaginable pour Matthieu.

 

10 Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. 

11Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » 

 

 En fait dans cet évangile, on ne sait pas de quelle maison il s'agit, de quel lieu. Cela peut très bien se passer chez Simon-Pierre. 

 

Il doit y en avoir du monde. Et c'est le reproche larvé: regardez votre maître, il n'est vraiment pas bien, il mange avec des pécheurs. C'est une drôle de question quand on y pense. Et Jésus prend les choses en main, mais là encore il se positionne comme l'Incomparable, .

 

12 Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. 

13 Allez apprendre ce que signifie : ‘Je veux la miséricorde, non le sacrifice’. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »

 

Donc comme ils ne se reconnaissent pas pécheurs, ils refusent le message. Le sacrifice c'est ce qu'on offre à D; pour obtenir ses bonnes grâces. La miséricorde vaut tous les sacrifices. Vous vous faites des offrandes, vous payez le dîme, mais l'amour vous ne l'avez pas et c'est bien cela le problème.

 

Réflexion. Math 8, 17 Le soir, on amena auprès de Jésus plusieurs démoniaques. Il chassa les esprits par sa parole, et il guérit tous les malades, 17afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par Esaïe, le prophète: Il a pris nos infirmités, et il s'est chargé de nos maladies. :un peu avant, fait une citation d'isaïe: ce sont nos infirmités qu'il portait. Si c'est en relation avec Is 53, Il a pris nos infirmités, il s'est chargé de nos maladies, en spot est ce possible? Jésus ne devient pas infime, il ne devient pas malade. Seulement quand on délivre quelqu'un de cela, on peut se demander où va la maladie qui a quitté ce  corps. Ou elle revient dans le royaume du mal, où elle est prise par celui qiui a délivré. Là je pense que cela renvoie au bouc émissaire, qui est chargé du péché du peuple et que l'on envoie hors de la ville pour mourir de faim et de soif dans le désert. Jésus serait à la fois, l'agneau mais aussi le bouc. Bien sûr cela veut dire qu'il nous délivre du mal, seulement il y a un prix à payer. Je ne peux pas imaginer qu'il devient péché et objet d'horreur pour son père, mais il y a une dette, et cette dette c'est sa vie, à la place de la nôtre, qui aurions dû être mis à mort ou ne pouvions entrer dans le royaume. A creuser…

 

 

SAMEDI 8 JUILLET Mt 9, 14-17

 

14 En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » 

 

Sous entendu, pourquoi tes disciples (ils ne posent pas la question directement, question qui serait pourquoi toi et tes disciples ne jeunent-ils pas comme nous le faisons nous et les pharisiens. Or si ce jeune est là pour hâter la venue du Messie, Jésus n'a pas à jeuner ni a demander à ses amis de jeûner. Donc les disciples de Jean, n'ont pas compris que Jésus est le Messie. Et là il va se positionner comme étant non seulement le Messie à la manière de David, mais bien au-delà en étant l'époux.

 

15 Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront. 

 

Aujourd'hui, comme je suis là, ils ne peuvent jeuner mais un jour ils jeuneront à nouveau, pour hâter mon retour.

 

16 Et personne ne pose une pièce d’étoffe neuve sur un vieux vêtement, car le morceau ajouté tire sur le vêtement, et la déchirure s’agrandit. 17Et on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, les outres éclatent, le vin se répand, et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le tout se conserve. »

 

Ouvrez les yeux, regardez et vivez avec votre aujourd'hui. Mais aussi apprenez à discerner, ne restez pas figés dans vos habitudes. Et le nouveau et l'ancien ne peuvent cohabiter. Il y a si on va au bout de la lecture, comme une force de destruction dans le neuf, qui est plus fort que le tissu ancien et qui va le déchirer, le vin nouveau qui fait éclater les outres. Alors maintenant comment devenir l'outre neuve qui conservera le vin nouveau sans éclater? Seigneur renouvelle en moi ce qui doit l'être, donne moi un cœur nouveau à la ressemblance du tien. 

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