vendredi 21 juillet 2023

SEMAINE DU 16 AU 23 JUILLET. ÉVANGILES


 

DIMANCHE 16 JUILLET. Mt13, 1-23

 

Voir peut-être billet de blog. https://giboulee.blogspot.com/2023/07/mt-13-1-20-la-parabole-du-semeur-16.html

 

Beaucoup de controverses dans le chapitre 12, puisque Jésus opère des guérisons le jour du sabbat? D'où les pharisiens montent au créneau, et le traitent de possédé.

31 C’est pourquoi, je vous le dis : Tout péché, tout blasphème, sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas pardonné.

32 Et si quelqu’un dit une parole contre le Fils de l’homme, cela lui sera pardonné ; mais si quelqu’un parle contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pas pardonné, ni en ce monde-ci, ni dans le monde à venir.

Puis demande d'un signe. Ici Jonas dans le ventre de la baleine. Annonce de la mort et de la résurrection. Et condamnation de ceux qui ne reconnaissent pas qui il est. Puis la vraie famille, ceux qui font la volonté de son père…

 

 

Peut-être que l'important c'est comme le dit le commentateur de RCF l'abondance parce que pour moi, c'est le signe de la présence de Dieu. Il a de la graine pour tout le monde, il ne craint pas de la gaspiller, il espère que quel que soit le sol, il y aura peut-être une levée, même timide, et il sème sans se lasser. Ce Dieu-là, c'est celui en qui je mets ma foi et mon espérance. 

 

Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer.

 Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage. 

 

Jésus sort, il est assis? Il devrait pouvoir enseigner. Trop de monde, donc la barque, et à nouveau assis. Lui un peu à l'extérieur finalement, en dehors et la foule sur la terre. La terre, la mer. Et là, la mer est bonne. Elle le porte. 

 

Il leur dit beaucoup de choses en paraboles :

 « Voici que le semeur sortit pour semer. 

 

Et c'est pour nous la première parabole, mais cette manière de faire fait de Jésus le nouveau Salomon. 

En fait j'imagine. Jésus dit simplement "le semeur sortit pour semer". Et là tout le monde attend la suite, bouche bée. Qui est le semeur? Que va-t-il semer?

Et c'est un drôle de semeur? 

Y a-t-il dans les midrachis des histoires de semeurs? Dieu est un semeur..

 

Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. 

 

Il n'est pas très attentif à ce qu'il fait. Pourtant la semence, a un coût. Il la gaspille. Elle nourrit les oiseaux (que Jésus semble aimer).

 

D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde. 

Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché. 

 

Là encore, le semeur continue à semer n'importe où. Mais le sol n'a pas été préparé. On a l'impression qu'il passe devant différents endroits. Là c'est la pierre, (le cœur de pierre). Ca lève un peu, mais le soleil brûle et c'est perdu. Ça a séché sur place.

D’autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés

 

Il continue son chemin et il sème encore. On a l'impression qu'il est têtu ce semeur. Il faut semer envers et contre tout. Et là, il y a des ronces et certes ça pousse, mais c'est étouffé.

 

.D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.

 

Et enfin de la terre cultivable, mais les rendements sont différents (cela évoque un peu la parabole des talents), mais là, ça pousse.

 

Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! » 

 

On peut imaginer que la foule, reste sur sa faim. 

 

10 Les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » 

 

Après on peut supposer que Jésus descend de la barque et que ceux des disciples qui sont restés sur la rive, lui demandent ce qui lui prend de parler en paraboles. D'ailleurs que peut-être toute la foule qui n'a pas compris est repartie et que les disciples sont seuls. Et ils posent une question un peu détournée, ce n'est pas, pourquoi tu ne leur as pas expliqué, mais pourquoi est-ce que tu utilises cette manière de parler? Est-ce une manière de se protéger des attaques des pharisiens? Certains le pensent.

 

 

11 Il leur répondit : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là. 

12 À celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance ; à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a. 

 

 Grande différence entre la foule et ceux qui l'ont choisi, mais est-ce juste? Il y a manifestement une élection. 

 

 13 Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre

14 Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe : ‘Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. 

15Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai.’ 

 

Et c'est la justification par l'écriture; mais je ne suis plus certaine que ce soit ce qu'aurait dit isaïe? Et le "et moi je les guérirai, cela peut-être entendu comme très ironiques; ils s'imaginent que je vais les guérir, mais ils se mettent le doigt dans l'œil.

 

16 Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent ! 

17 Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »

 

 La différence, mais il y a bien là, une grâce, un don de Dieu, d'avoir des yeux qui voient au delà, qui vont au-delà des apparences et des oreilles qui savent écouter.

 

18 Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur. 

 

19 Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin. 

 

20Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ; 

21mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt.

 

 22 Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. 

 

23 Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »

 

 

Le chapitre précédent se termine de manière un peu abrupte: on informe Jésus que sa mère et ses frères veulent lui parler, à quoi il répond d'une manière qui semble d'abord un peu désabusée, comme s'il n'avait pas trouvé de l'appui dans sa famille, qui est ma mère, qui sont mes frères? Puis, il tend la main vers ses disciples pour les montrer à ceux qui lui parlent, et dit: voici ma mère et mes frères, car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux,  qui est pour moi, un frère, une sœur , une mère.

 

On peut supposer qu'ensuite Jésus retourne dans ce que Matthieu appelle sa maison, à Capharnaüm et si on se base un peu sur les autres récits, je peux imaginer qu'avant de prendre ce tournant dans la manière de s'adresser aux foules, Jésus va passer un peu temps, au petit matin, seul avec son Père. Par ailleurs une enseignante des Bernadins, Madame Claire Bürkel postule que si Jésus choisit ce mode de communication, c'est aussi parce que ses relations avec les pharisiens s'enveniment considérablement et que c'est un peu une manière de se mettre à l'abri, même si cette manière d'enseigner, fait de lui un nouveau Salomon.

 

J'ai choisi de laisser parler un disciple, qui est resté mêlé à la foule tandis que Jésus parle, et qui s'interroge au fur et à mesure que les paroles tombent de la bouche de son maïtre;

 

un disciple raconte comment il a entendu. 

 

Ce matin-là, Jésus notre maître est sorti tôt pour prier, puis à son retour, il est allé au bord du lac. Il s'est assis. La barque de Simon était là, dans l'eau, tout au bord. On dirait qu'elle nous attendait. Mais pour le moment, il était assis et il avait l'air concentré et pensif. 

Petit à petit des gens sont arrivés , de plus en plus nombreux. Il avait commencé à parler, mais pas comme d'habitude, en paraboles. Je dois dire que c'était surprenant. Je me demandais un peu ce qui le prenait. Mais cette manière de faire, bien des rabbis font ainsi. Comme la foule grossissait, et qu'elle se pressait autour de lui, et ça c'est toujours pareil, ils veulent tellement l'entendre qu'ils finissent par être tellement près de lui que nous devons les écarter, il a demandé à monter dans la barque. Nous sommes restés sur le rivage, et lui était à une petite distance. C'est vrai que sur l'eau, la voix porte bien. 

 

Et il a commencé à leur raconter une histoire, une parabole. Il a juste dit, le semeur sortit pour semer. Et la foule était attentive. Un semeur, qui ça peut bien être. Que va-t-il semer, du blé, de l'orge, des courges? Mais non les graines de courge ou de légumes, ça ne se sème pas à la volée. Des fois, je pense trop. La foule comme moi était attentive. 

 

Je le vois bien le semeur, avec ses grains de blé qu'il va jeter dans le champ préparé pour cela. Seulement, voilà. Le champ où il devrait semer, me semble un peu bizarre. 

 

Jésus raconte que le semeur sème, des grains sont tombés au bord du chemin, que les oiseaux sont venus tout manger. Moi, je trouve que ce semeur, il est un peu étourdi, il pourrait faire attention. Quand on sème, on regarde où on sème. Bien fait pour lui si les oiseaux ont pu se régaler et là, les oiseaux ont eu de la chance, mais c'est vrai que les oiseaux ne sèment ni ne moissonnent mais que le Seigneur prend soin d'eux. (Mt 6, 26), nous avait-il dit lors de son premier grand discours sur la montagne. Alors qui sont les oiseaux dans cette parabole?  

 

LUNDI 17 JUILLET. Mt 10, 34-38, 11, 1

 

 

34 En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. 

35Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère : 

36 on aura pour ennemis les gens de sa propre maison. 

 

Thématique de la séparation. Autre fois, c'était un thème cher à Dolto et pour elle, cette séparation (castration, mais j'aime moins) était une très bonne chose. Il y a des liens qui sont fusionnels et qui doivent à un certain moment être coupés, et je pense que c'est comme cela que l'on peut entendre le texte. Mais il est certain que si l'on fait cela (cela ne veut pas dire ne plus aimer, mais aimer autrement, laisser aussi de la place à l'autre/Autre, ça risque de ne pas se passer bien. Quand à séparer la belle-mère de sa belle fille, ça, ce n'est pas un pb (sauf pour Ruth et Noémie).

 

37 Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ; 

 

38 celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. 

39 Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la gardera. 

 

Je crois que j'aime bien finalement ce verset. Celui qui croit avoir trouvé sa vie, qui en fait une valeur en soi, qui ramène tout à lui, celui-là n'a rien compris. En fait Jésus démolit Quohélet. Si je perds ma vie, parce que je reconnais qu'elle ne m'appartient pas, qu'elle est à Lui, même si on me l'ôte, elle me sera une vie pleine. Prendre sa croix, et suivre, c'est l'éternelle question, quelle croix? Pour moi il y a une souffrance à voir l'état du mal, le fait que l royaume soit en souffrance, que Dieu soit le grand absent, du moins chez nous, et pour moi, ce serait cette souffrance là, qui est la croix.

 

40 Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. 

41 Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité de juste recevra une récompense de juste. 

 

42 Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. »

 

11,1 Lorsque Jésus eut terminé les instructions qu’il donnait à ses douze disciples, il partit de là pour enseigner et proclamer la Parole dans les villes du pays.

 

 

La fin, je ne sais plus… Mais il y a la place des petits, de ceux qui sont ses agneaux de Jésus. 

 

 

MARDI 18 JUILLET Mt11, 20-24

 

Quand on prend le texte de l'at des lectures, la montagne du Seigneur c'est l'Horeb et pas le mont Sion, le mont du temple. Lieu de l'alliance, du don de la loi. Et peut-être que cela m'inspire beaucoup plus. Dieu de la nature, Dieu des espaces, Dieu que l'on n'enferme pas, même si au moment de la consécration par Salomon il y a une manifestation de la Présence. Mais Dieu peut -être dans de nombreux endroits. Il se laisse trouver là où c'est nécessaire et bon. Il est le tout puissant.

 

 

On saute tout le début du chapitre 11, c'est tout ce qui concerne Jean Baptiste, et j'ai voulu jouer de flute sur la place du marché, et personne avec moi n'a voulu danser.(c'est une chanson du Père Cocagnac).

 

 

20 En ce temps-là, Jésus se mit à faire des reproches aux villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu’elles ne s’étaient pas converties :

 

C'est presque drôle cette manière de s'exprimer. On dirait que le narrateur prévient les lecteurs. Maintenant, je vous raconte autre chose, et ouvrez les oreilles. Et je vous préviens, Jésus n'y va pas par chemin. Peut-être qu'il en a assez de parler, de guérir et que ça ne change rien. Somme toute le discours de Jonas "encore 40 jours et Ninive sera détruite" a été autrement plus efficace. Alors là, Jésus parle du futur et il s'agit bien de destruction, et surtout de quelque chose de collectif.

Mais il y aussi le fait que ces villes païennes, qui en principe n'ont pas droit au salut, qseront certes punies, mais d'une manière plus douce. Et ce qui a échoué pour Jésus, c'est que les conversions sont individuelles. Il n'y a pas un mouvement collectif.

 

 21 « Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, ces villes, autrefois, se seraient converties sous le sac et la cendre. 

22 Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous. 

 

En fait, qu'est ce que Jésus attendait de ces villes pour avoir été déçu à ce point là? 

 

23 Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au ciel ? Non, tu descendras jusqu’au séjour des morts ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, cette ville serait encore là aujourd’hui. 

24 Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi. »

 

Quant à la comparaison avec Sodome, elle a de quoi faire peur, puisque la ville a été détruite du temps d'Abraham et toute la contrée est devenue désertique. Or Jésus parle d'un futur, comme si cela n'avait pas suffit. Il parle bien d'une sorte de jugement "géographique" et en cela il se positionne comme les prophètes tels qu'Isaïe, Ézéchiel et Jérémie.

 

 

MERCREDI 19 JUILLET Mt 25-27 'voir évangile de dimanche'. 

 

25 En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. 

26 Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.

 

On ne voit pas très bien comment cette affirmation arrive ici, Peut-être peut-on faire un lien avec ces villes qui ne se convertissent pas et pourtant ont un savoir. Eux ils n'ont pas besoin de se réfugier derrière un savoir, ils sont ouverts, et c'est cela qui compte et ceux-là seront sauvés; 

 

 

27 Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. »

Tout m'a été remis… Cela fait un peu de Jésus une sorte d'intendant, le Père sait qu'il peut se décharger sur lui, que la confiance est totale, parce que si les hommes ne veulent pas connaître qui est le Fils, le Père lui, le connait, le reconnaît, vit en lui, de même que l'homme Jésus, sur cette terre est le seul à connaître le Père, mais il a le don d'ouvrir les yeux pour que ceux qui le voient lui, voient aussi le Père qui est en Lui. 

 

 

JEUDI 20 JUILLET: Mt 11, 28-30

 

28 En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.

 

Ma question du repos. De quel repos s'agit-il? Procurer, c'est un drôle de verbe. Cela évoque quand même une denrée rare. Et le repos c'est une denrée rare. 

 

29 Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. 

30 Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

 

La recette, c'est de cesser de vouloir porter tout seul, mais de s'appuyer sur Jésus, et tirer avec lui. 

 

Mais il faut accepter le joug et ça ce n'est pas toujours évident, et je pense que Jésus oppose ce qu'il demande lui à ses disciples, à ce qui des demandé par les pharisiens et les scribes, ce que Jésus leur reprochera. 

 

 

VENDREDI 21 JUILLET. Mt 12, 1-8

 

En ce temps-là, un jour de sabbat, Jésus vint à passer à travers les champs de blé ; ses disciples eurent faim et ils se mirent à arracher des épis et à les manger. 

Voyant cela, les pharisiens lui dirent : « Voilà que tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire le jour du sabbat ! » 

Mais il leur dit : « N’avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, lui et ceux qui l’accompagnaient ?

 Il entra dans la maison de Dieu, et ils mangèrent les pains de l’offrande ; or, ni lui ni les autres n’avaient le droit d’en manger, mais seulement les prêtres. 

 

Le commentaire de RCF fait remarquer que la citation de Jésus n'est pas exacte, mais les pharisiens ne le font pas remarquer, comme si la parole finalement ils ne la connaissaient pas, mais font semblant. Et que ce qui compte pour eux ce sont ces préceptes. 

 

Ou bien encore, n’avez-vous pas lu dans la Loi que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple, manquent au repos du sabbat sans commettre de faute ? 

 

Là, c'est du bon sens. 

 

Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple. 

 

  Et Jésus s'affirme alors être plus grand que le Temple, qui est  lieu de la présence, mais plus lieu de sacrifice. Et cela c'est énorme. 

 

Si vous aviez compris ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice,

 vous n’auriez pas condamné ceux qui n’ont pas commis de faute. En effet, le Fils de l’homme est maître du sabbat. »

 

Il termine en leur ouvrant les yeux, apprenez à regarder avec amour et ne condamnez pas immédiatement. Il affirme que les disciples, ses disciples n'ont pas transgressé la loi, n'ont pas commis de faute, et que Jésus, qui sait ce qu'il fait, les a laissé faire, cparce que lui sait ce qu'est le repos demandé par son père.

 

 

SAMEDI 22 JUILLET. Jn 20, 1, 11-18

 

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https://giboulee.blogspot.com/2022/04/jn-20-12-18-la-rencontre-entre-marie.html

 

1Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. 

 

En lisant cela, je pensais à l'autre scène, celle du tombeau de son frère. Là c'était Jésus qui a demandé que l'on enlève la pierre, et Marthe ne voulait pas trop le faire, à cause de l'odeur.

 

11 Elle se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs.

 

C'est avec Lazare. Elle se tient aussi près du tombeau, tout en pleurs mais à distance. Jésus  avant, lors de la rencontre, C'est elle qui parle, avec la même phrase que celle de Marthe, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. Et Jésus qui la voit pleurer, pleure avec lle, alors qu'avec Marthe il y a eu tout un échange qui a conduit à: 

 

25 Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ;

26 quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »

27 Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »

 

 Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau. 

12 Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus.

13 Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. » 

 

Là, elle est seule, Marthe n'est pas là, elle se plaint de ne pas savoir où le corps a été deposé. Or c'est la question de Jésus, où l'avez-vous mis. Mais pour Lazare, c'était facile. Lazare est sorti du tombeau à la voix de Jésus. Là elle ne peut pas imaginer qu'une voix ait pu faire sortir Jésus du tombeau (et il n'est pas question chez Jean, de tombeau gardé par qui que ce soit).

 

14 Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. 

15 Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » 

Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. » 

 

La question est beaucoup plus précise que celle des anges. Il y a le même pourquoi pleures-tu (qui pourrait peut-être s'entendre comme un reproche, tu sais très bien qu'il a annoncé qu'il reprendrait vie le troisième jour, pourquoi es-tu en panique? Et la deuxième parie, qui cherches-tu? Qui est vraiment celui que tu cherches?  Et c'est peut-être là  que tout se noue, car le Jésus que cherche Marie-Madeleine, n'est pas Jésus le ressuscité. Il est désormais autre, avec la gloire et dans la gloire de son Père. Mais pour Marie, elle cherche le corps qu'elle veut et doit trouver pour le mettre là où doit être. Il faut lui donner un lieu décent pour son repos.

 

16 Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître. 

 

Et c'est là que se fait le retournement. Le son de son prénom dans la bouche de celui qu'elle prend pour le jardinier, en qui elle n'a pas reconnu le maître. Le son de sa voix et le miracle se fait. Il est certes Rabbouni, mais il est tellement plus que cela.

 

17 Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » 

 

Puis Jésus, anticipe le geste normal (trouvé dans l'évangile de Matthieu, de le tenir de le retenir), avec une raison un peu étonnante, comme si Jésus était un peu étonné de se trouver là, alors qu'il pensait peut-être à un autrement. Est-il descendu aux enfers, comme le dit le credo? En tous les cas, sa place est désormais ailleurs.  Mais avec une annonce, mon père est aussi le votre, il vous adopte. Il est Père et il est Dieu aussi.

 

18 Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit.

 

Et c'est la finale,  elle va raconter ce qui s'est passé, et elle transmet une parole, qui est différente de ce que l'on trouve dans les synoptiques. En fait seulement chez Matthieu. 

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