samedi 1 juillet 2023

SEMAINE DU 25 JUIN 23 AU 1°JUILLET. ÉVANGILES.


 

DIMANCHE 25 JUIN. Mt 10, 26-33

 

Comme ce n'est pas cet évangile que je vais entendre, mais celui du 29, puisque c'est la fête patronale de l'église St Pierre, pas évident. 

 

Un commentaire, qui m'a aidée à comprendre, sur "ne craignez pas les hommes", qui renvoie au discours d'envoi: je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Les hommes ce sont les loups. 

 

En théorie Jésus a raison, de ne pas craindre ceux qui ne peuvent tuer que le corps, mais pas l'âme, et je suis toujours dans l'admiration quand je vois des personnes tellement malmenées dans le physique, mais aussi dans leur psychique et qui continuent à donner tellement d'amour, alors qu'elles pourraient vouloir se venger du monde entier et sur le monde entier, mais il y a des hommes qui sont des voleurs d'âme. Et souvent quand je vois ce que l'on appelle le lavage de cerveau, cela m'angoisse.  Parce que c'est le combat entre le bien et le mal, ce combat dont Jésus est sorti vainqueur, ce combat qui a permis que nous recevions l'esprit saint, mais c'est un combat qui est là et qui demeure. Merci Seigneur d'avoir permis à ces âmes de ne pas sombrer et même si elles n'aiment pas toujours comme toi, tu as aimé, elles sont belles et même si elles ne veulent pas toi, un jour elles te verront et sauront que tu étais avec elles. 

 

2 6En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Ne craignez pas les hommes 

rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu. 

 

Cela renvoie un peu à ne pas mettre la lumière sous le boisseau. Vous êtes la lumière du monde, vous êtes le sel de la terre. 

 

J'ai souvent l'impression qu'au fil des chapitres, ce qui est dit se développe. 

 

27 Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits. 

 

Pour le moment, l'esprit n'a pas été donné, alors ce n'est peut-être pas évident, mais un jour ça le sera. Ne pas gardez pour soi, la parole, la répandre, la proclamer sur les toits.

 

28 Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. 

 

Jugement dernier. 

 

29 Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. 

30 Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. 

31 Soyez donc sans crainte :

 

 vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux

 

Ouf, là, il rassure. Si deux petits oiseaux, insignifiants (ou presque) ont de la valeur, vous vous en avez tellement plus. "tu as de la valeur à mes yeux; ton nom est gravé sur la paume de mes mains".

 

Peut-être que le "soyez sans crainte," encadre le texte.

 

 

32 Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. 

33 Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. »

 

Qui n'est pas avec moi, est contre moi. Mais Jésus aura une autre formulation plus loin. Mais cela reste inquiétant, sauf que parfois ce n'est pas lui qui est renié, mais ce que l'on a fait de lui, et ce n'est pas du tout pareil. 

 

Une découverte ce texte. Autrement plus claire que l'épitre aux z'hebreux. 

 

PETIT TRAITÉ DE FAUSTIN DE ROME 
SUR LA TRINITÉ (AELF, lectures).

Jésus est «Christ» par l'onction du Saint-Esprit

Notre Sauveur est devenu vraiment Christ ou Messie dans son incarnation : et il demeure vrai roi et vrai prêtre : il est lui-même l'un et l'autre, car il ne faut en rien diminuer le Sauveur. Écoutez-le dire qu'il a été fait roi : J'ai été constitué roi par lui sur Sion, sa sainte montagne. Écoutez encore le témoignage du Père affirmant qu'il est prêtre. Tu es prêtre pour toujours, à la manière de Melchisédech. Aaron fut le premier, sous la Loi ancienne, à être fait prêtre par l'onction du chrême. Mais Dieu n'a pas dit : « à la manière d'Aaron », pour qu'on ne croie pas que le sacerdoce du Sauveur pouvait être donné par une succession. En effet, le sacerdoce que possédait Aaron demeurait grâce à une succession mais le sacerdoce du Sauveur ne passe pas à un autre par succession, parce que lui-même demeure continuellement prêtre, selon ce qui est écrit : Tu es prêtre pour toujours, à la manière de Melchisédech.

Il est donc, par son incarnation, sauveur, prêtre et roi. Mais il a reçu l'onction spirituellement et non matériellement. Ceux qui, chez les Israélites, étaient prêtres et rois, recevaient une onction matérielle d'huile qui les faisait prêtres et rois. Aucun ne possédait à lui seul ces deux titres : chacun d'eux était ou bien prêtre ou bien roi. La perfection et la plénitude totales appartiennent exclusivement au Christ, lui qui était venu accomplir la Loi.

Mais, bien que chacun d'eux n'eût pas les deux titres, cependant, parce qu'ils avaient reçu matériellement l'onction d'huile, royale ou sacerdotale, on les appelait messies ou christs. Tandis que le Sauveur, qui est vraiment le Christ, a été consacré par l'onction du Saint-Esprit, pour que s'accomplisse ce qui a été écrit de lui : C'est pourquoi Dieu, ton Dieu, t'a consacré par l'onction avec l'huile d'allégresse, de préférence à tes compagnons. Il est au-dessus des compagnons qui portent ce nom de «christs» à cause de l'onction, parce qu'il a été consacré avec l'huile de joie, qui ne désigne pas autre chose que le Saint-Esprit.

Par le Sauveur lui-même, nous savons que cela est vrai. Quand il reçut le livre d'Isaïe, il l'ouvrit et y lut : L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a consacré par l'onction, puis il déclara que la prophétie était alors accomplie pour ceux qui l'entendaient. En outre, Pierre, le prince des Apôtres, nous a enseigné que ce chrême, par lequel le Seigneur se manifeste comme Christ, est le Saint-Esprit, autrement dit la puissance de Dieu. Lorsqu'il parlait, dans les Actes des Apôtres, à cet homme plein de foi et de miséricorde qu'était le centurion, il dit, entre autres choses : Cela a commencé en Galilée, après le baptême proclamé par Jean. Jésus de Nazareth, Dieu l'a consacré par l'Esprit Saint et sa puissance. Là où il passait, il accomplissait des miracles et des merveilles, et il délivrait tous ceux qui étaient assiégés par le démon.

Vous voyez que Pierre aussi l'a dit : Ce Jésus, dans son incarnation, a reçu l'onction qui l'a consacré par l'Esprit Saint et sa puissance. C'est pourquoi Jésus lui-même, dans son incarnation, a été fait Christ, lui que l'onction de l'Esprit Saint a fait roi et prêtre pour toujours.

 

A partir de ce texte. 

 

Jésus comme Melchisédech, offre du pain et du vin. Ce sont des offrandes végétales. Or Caïn a offert du végétal qui n'a pas été accepté. Le végétal c'est l'offrande sans verser le sang. Abel lui a versé du sang. Il a été tué, lui aussi. On peut dire (je peux dire) que Jésus, autre Abel, est l'agneau et qu'en lui, se trouvent réunis ces deux hommes, et qu'en lui, le sacrifice est parfait. Je n'ai pas d'autres mots pour le moment. Est-ce qu'on connait les formules de bénédiction du pain et du vin au temps de Jésus? Mais il y a Dieu qui dit qu'il n'a pas besoin d'holocaustes car toute la terre lui appartient (si j'avais faim, irais-je te le dire? Toute la terre m'appartient), reçoit avec son fils agneau, le don complet et pas pour lui, curieusement, mais pour que les hommes puissent devenir fils. Et là Jésus est prêtre. Il intercède et il donne.

 

 

LUNDI 26 JUIN Mt 7, 1-5

 

Pour moi, cela reprend ce qui a été sur l'œil ou sur le regard que l'on porte sur l'autre, sur le frère. 

 

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ; 

de la manière dont vous jugez, vous serez jugés ; de la mesure dont vous mesurez, on vous mesurera. 

 

Je crois que chez Luc, il est question de la mesure que l'on met dans son tablier, une mesure bien tassée. Et là, effectivement, c'est bien à la manière dont je juge les autres que je serai jugée et parfois cela m'effraye un peu. 

 

Quoi ! tu regardes la paille dans l’œil de ton frère ; et la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ? 

 

Problème de la vision. Parfois je me demande qui je suis pour dire telle ou telle chose à quelqu'un sur son comportement, même si j'essaye de mettre les formes. Mais il y a le fait que c'est souvent du professionnel, ou du semi professionnel et que je ne suis pas directement concernée. 

 

Ou encore : Comment vas-tu dire à ton frère : “Laisse-moi enlever la paille de ton œil”, alors qu’il y a une poutre dans ton œil à toi ? 

5Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »

 

L'ennui, c'est qu'à mon avis, la poutre on ne la voit pas. C'est ce qui se passe avec les pharisiens dans l'évangile de Jean, "vous dites: nous voyons, et votre péché demeure". J'ai donc besoin de l'autre pour me rendre compte que j'ai besoin d'une opération. Et donc de la présence de celui qui est le divin médecin pour cette opération somme toute bien délicate et qui peut nécessiter des soins post opératoires. 

 

 

MARDI 27 JUIN. Mt 7, 6. 12-14

 

6En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré ; ne jetez pas vos perles aux pourceaux, de peur qu’ils ne les piétinent, puis se retournent pour vous déchirer. 

 

Qui sont les chiens, qui sont les pourceaux? Les pourceaux, c'est très fort. Il y a la non reconnaissance du don, mais aussi, la haine: tu as des perles, moi je n'en n'ai pas, je n'en veux pas de tes perles, je te hais et je vais t'attaquer puisque tu es plus riche que moi, et que je considère cela comme injuste. Or cela c'est quelque chose qui existe. Cela s'appelle l'envie et ça va au meurtre. 

 

Mais d'un côté, il ne faut pas garder la lumière pour soi, et de l'autre, il faut quand même discerner à qui on s'adresse. 

 

07 « Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira.

08 En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira.

09 Ou encore : lequel d’entre vous donnera une pierre à son fils quand il lui demande du pain ?

10 ou bien lui donnera un serpent, quand il lui demande un poisson ?

11 Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent !

 

Dans ce petit paragraphe, Jésus fait l'éloge de son Père. 

Est-ce qu'il faut attendre une demande pour donner les perles? Peut-être que oui, finalement. Le désir est important, sauf que tout le but du missionnaire est aussi de faire naître ce désir.

 

12Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes. » 

 

Cela c'est une phrase que j'aime, car elle est positive. Ce n'est pas le restrictif: ne fait pas à autrui, ce que tu ne voudrais pas qu'on te fit, mais c'est: fais aux autres, ce que tu aimerais qu'ils fassent pour toi". Sauf que parfois, il faut aussi discerner, parce que ce que je voudrais moi, n'est pas forcément adapté à l'autre et que je ne peux pas me mettre à sa place. Donc là, réfléchir avant d'agir. Mais je pense que Jésus renvoie aux prophètes qui parlent de ce qui n'est pas fait pour les pauvres, les veuves, les orphelins et le prototype sera bien la parabole du bon samaritain.

 

13 Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s’y engagent. 

14 Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent. »

 

Porte étroite, porte qui nécessite de ne pas passer par la facilité, porte d'une certaine ascèse. Il y a toujours le "choisis la vie"; Mais là il semble que Jésus à ce moment là, (l'esprit n'a pas été répandu), ne soit guère optimiste. Mais peut-être qu'il veut dire aussi que jusque là ce chemin était difficile à trouver, mais que ceux qui le suivent lui, vont pouvoir trouver ce chemin qui mène à la vie éternelle.

 

Il est plus facile pour moi, en ce moment non pas de louer Dieu, parce que trop souvent j'embraye sur ce qui ne va pas, et il y a tellement de négatif, mais de glorifier Dieu. De la glorifier de nous avoir donné son fils, de nous avoir donné Sa présence, de nous avoir donné son Esprit. De le glorifier pour ces médicaments qui aident et d'avoir permis aux hommes d'avoir de Son intelligence (même si c'est que presque rien), Glorifier jésus d'avoir accompli totalement la volonté du père, et effectivement que c'est sur la Croix que la Glorification du Père est totale. Pour la résurrection, si je lis la plus part des épitres, je dois rendre gloire au Père, d'avoir permis à ce corps de chair de devenir vivant totalement, avec ce corps qui est présent, mais Jésus est Dieu, alors la résurrection c'est la puissance de vie qui est en lui sur le mal et sur la mort. 

 

 

MERCREDI 28 JUIN. Mt 7, 15-20. Comment reconnaître les faux prophètes. 

 

Ce qui reste difficile, c'est quand on découvre que certains hommes qui ont fait de belles et grandes choses, en ont fait de pas belles du tout. Faut-il alors tout jeter, tout brûler? Dieu est le seul juge. C'est quand pour ces actions, il n'y a pas eu de demande de pardon, de reconnaissance que c'était mal, qu'elles ont été faites au nom de l'autorité. Je veux dire que les fruits, ce n'est pas toujours si simple. Mais c'est vrai que ces faux prophètes qui s'enrichissent sur le dos des autres, qui utilisent leur pouvoir, voir leur savoir pour leur profit, les fruits pour eux et pour certains hélas ne sont pas bons. La question des fruits reste toujours difficile. Dieu seul…

 

1 5En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, alors qu’au-dedans ce sont des loups voraces

 

Il y aura des faux disciples, (et Paul en parlera beaucoup), qui viendront finalement pour se faire entretenir par le troupeau et voler en quelque sorte. Belles paroles, beaux discours mais ils sont leur propre centre, ils cherchent leur propre gloire. Or Jésus lui, ne cherche que la gloire de son père.

 

16 C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. 

Va-t-on cueillir du raisin sur des épines, 

ou des figues sur des chardons ? 

 

Les bons fruits, c'est le raisin (mon bien aimé avait une vigne, mais aussi dans le cantique) et les figues (sagesse). Et ces fruits-là, ne sont pas produits par des épineux ou par des chardons. 

 

17 C’est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l’arbre qui pourrit donne des fruits mauvais. 

18 Un arbre bon ne peut pas donner des fruits mauvais, ni un arbre qui pourrit donner de beaux fruits. 

19 Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu

20Donc, c’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »

 

Et c'est la comparaison avec l'arbre, mais plutôt le fruitier. Mais aussi l'arbre planté dans le ruisseau, qui ne craint pas sa sécheresse. Les fruits, Paul en parlera aussi.

 

 

JEUDI 29 JUIN. ST PIERRE, SAINT PAUL. (mêmes textes que dimanche puisque fête patronale le 25)

 

Mt 16, 13-19

 

13 En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » 

14 Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » 

 

D'abord faire parler librement, en demandant "que dit-on", (pas de moi Jésus, mais de moi Jésus, l'envoyé, le Fils de l'homme"? D'où les réponses. Mais la réponse, c'est prophète. 

 

15 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »

 

La question directe. Longtemps j'aurai répondu, tu es le divin Jardinier. Aujourd'hui je dirai, tu es celui qui Glorifie totalement le Père et qui est totalement Glorifé en lui. Un peu compliqué, je sais..

 

16 Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » 

17 Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. 

18 Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. 

 

Ce groupe autour de la parole est intéressant. Pierre, prend la parole (et c'est sour l'impulsion de l'esprit, vu ce que dit Jésus qui reprend de fait la parole et qui là, a une parole de consécration, d'intronisation. Toi Pierre, tu es le fondement, celui que lequel je vais faire advenir la nouvelle assemblée des croyants, mais surtout, quoiqu'il se passe, les forces de destruction ne gagneront jamais. Et peut-être qu'en ce jour il est important de se souvenir de cette promesse.

 

19Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

 

Puis une promesse, faite à Pierre et à ceux qui lui succèderont (promesse que sera réitérée kle jour de la résurrection dans le cénacle et qui montre bien le pouvoir, qui est quasiment un pouvoir divin, puisque c'est Dieu qui remet les péchés. Peut-être que c'est la force de la nouvelle église, il n'y a plus besoin de sacrifices pour obtenir le pardon des péchés, puisque le sacrifice parfait a été accompli, mais il y a besoin d'hommes qui désormais auront ce rôle très difficile, pas de pardonner, car cela c'est Dieu, mais de délié, d'enlever le poids ou de ne pas l'enlever et cela c'est cet aujourd'hui qui se prolonge dans la mort et la résurrection.

 

 

VENDREDI 30 JUIN. 8, 1-4. Le chapitre des guérisons plus que nombreuses.

 

(ce qu'on aurait dû entendre hier).

 

21 Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux.

 

(sous-entendu, ce jour-là, à la fin des temps)

22 Ce jour-là, beaucoup me diront : “Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, en ton nom que nous avons expulsé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?”

23 Alors je leur déclarerai : “Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui commettez le mal !”

 

Certes la puissance de Jésus aura été manifestée, mais par des personnes qui faisaient cela pour leur profit pour leur pouvoir, pas pour faire la volonté de Dieu, mais la leur. Et cela renvoie aux abus dans l'église aujourd'hui.

 

24 Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc.

25 La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc.

26 Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable.

27 La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet. »

 

28 Lorsque Jésus eut terminé ce discours, les foules restèrent frappées de son enseignement,

29 car il les enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.

 

Très étonnant cette dernière phrase. C'est un peu comme si Jésus avait parlé non stop, donc un très très long discours, et que les foules, (peut-être pas les disciples), sont comme estomaquées par ce qu'elles ont entendu, qu'elles n'avaient jamais entendu et par l'autorité de cet homme qu'elles découvrent non comme un guérisseur, mais comme un grand prophète, comme un nouveau Moïse. 

 

Mt 8, 1-4

 

Lorsque Jésus descendit de la montagne, des foules nombreuses le suivirent. 

 

Donc tout le monde vient d'écouter jésus nouveau prophète; quand Moïse descend de la montagne, c'est parce que le peuple s'est perverti et ce qui va se passer sera violent: tables cassées, les lévites qui font le ménage en tuant, etc. Il y a eu l'alliance au chap 24, (tout le monde redescend sauf Moïse). Peut-on dire que le lépreux représente le peuple élu et là, la guérison est totale et douce.

 

Et voici qu’un lépreux s’approcha, se prosterna devant lui et dit : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »

 

Toujours étonnant le si tu le veux. Le lien entre si tu veux, tu peux, qui revient à dire que tu as tout pouvoir. Et aussi tu es libre de faire de ne pas faire. Est-ce que cet homme est certain que Jésus va vouloir faire quelque chose pour lui? Lui, ne l'a pas entendu parler sur la montagne. 

 

Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » Et aussitôt il fut purifié de sa lèpre.

 

Et c'est le contact, qui normalement exclue Jésus de la communauté, mais là, il semble que ce soit différent de ce qui se passe dans l'évangile de Marc où Jésus ne peut plus rentrer dans les villes. Là, c'est plus l'accomplissement de la prophétie, le pur plus fort que l'impur, mais reste pur pour autant.

 

 Jésus lui dit : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne l’offrande que Moïse a prescrite : ce sera pour les gens un témoignage. ».

 

Commentaire intéressant, se montrer aux prêtres, laisse l'homme libre face à Jésus. Mais importance du témoignage: ce n'est pas parti tout seul, c'est Jésus qui a fait, qui a voulu et qui a agi et qui a montré son pouvoir.

 

 

SAMEDI 1° juillet Mt 8, 5-11

 

En ce temps-là, comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion s’approcha de lui et le supplia : 

6« Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé, et il souffre terriblement. » 

Jésus lui dit : « Je vais aller moi-même le guérir. » 

 

Si on lit le texte tel quel, il y a une information, pas de demande explicite mais tout doit être dans le "supplia". Et jésus répond d'une certaine manière, qui paraît adaptée: c'est moi (pas un de mes disciples) qui va aller. Tu es un homme important, tu es un centurion.

 

Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. 

Moi-même qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient, et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. » 

 

Là, on a l'impression que cette réponse, c'est presque trop. Le centurion sait ce qu'est un ordre et la force de la parole. Et là ce matin, ce que j'entends c'est qu'il comprend qui est Jésus, autrement mieux que tous les autres. Il y a le verset d'Isaïe 55, 11: ma parole ne revient pas sans avoir accompli ma parole…. Ce que je veux dire, c'est que lui est conscient de la divinité de Jésus et un Dieu ne se déplace pas (du moins chez les romains et les grecs) pour aller visiter un simple mortel.

 

10 À ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi. 

 

Un commentaire de ce verset (MOOC Bernardins) disait que ce n'est pas géographique, mais temporel. Personne n'a jamais eu une telle foi en lui. 

 

11 Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du royaume des Cieux, 

12 mais les fils du Royaume seront jetés dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. » 

 

Universalité du salut. Et guérison. Mais pas de parole prononcée, et c'est parce que l'homme a conscience de la puissance de Jésus que c'est possible. Donc importance de ce que moi, j'appelle de la mutualité. Pour que la puissance du fils s'exerce, il faut que moi, le petit humain j'en sois convaincue, et cela c'est dans la relation, pas dans la magie;

 

13 Et Jésus dit au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. » Et, à l’heure même, le serviteur fut guéri. 

 

14 Comme Jésus entrait chez Pierre, dans sa maison, il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre. 

15 Il lui toucha la main, et la fièvre la quitta. Elle se leva, et elle le servait. 

 

Contrairement aux autres récits, on ne demande rien à Jésus. Il voit, il touche et la fièvre (comme la lèpre ) s'en va. Et là vie peut reprendre.

 

16 Le soir venu, on présenta à Jésus beaucoup de possédés. D’une parole, il expulsa les esprits et, tous ceux qui étaient atteints d’un mal, il les guérit, 

 

17 pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : ‘Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies.

 

Certainement référence à Is 53, le serviteur souffrant. Quand on va voir un guérisseur, on ne pense pas qu'il prenne sur lui quoique ce soit. Il a le pouvoir d'expulser, il n'est pas concerné. Là, pour Matthieu, il se passe autre chose. Il prend sur lui le mal,  ce qui ne le rend pas malade pour autant, mais qui est processus de notre libération. Ce qui te fait du mal, je l'enlève, je le prends sur moi (et dans la logique du serviteur souffrant) et c'est moi qui vais devoir expier à ta place. Et ça, c'est la rédemption. 

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