SEMAINE DU 28 JUILLET AU 3 AOÛT. ÉVANGILES
DIMANCHE 28 JUILLET. Jn 6, 1-15
JEAN 6, 1-15. Multiplication des pains.17° dimanche du temps ordinaire. Juillet 2024
J'aurais préféré le texte de Marc. Jésus a envoyé les apôtres en mission, il les accueille à leur retour. Aujourd'hui on parlerait de débriefing, mais comme c'est impossible parce que du monde afflue en permanence, Jésus les conduit dans un endroit "désert". Je dirai un endroit du type petite plage sympa, parce qu'il y en a au bord du lac. Ces plages un peu cachées où certains se retrouvent le dimanche (enfin le samedi). Seulement ce lieu, il est peut-être désert, il n'est pas inconnu, et voilà les gens qui partent et arrivent avant lui. Peut-être que les disciples ont eu un petit temps agréable pendant la traversée. Mais à l'arrivée, ils ne sont pas seuls et Jésus, a "compassion de cette foule , qui est pour lui comme un troupeau de brebis sans berger". Contrairement au récit Johannique, ce sont les disciples qui ont peut-être ha^te de retrouver leur maître pour eux tous seuls, qui lui demandent de les renvoyer pour qu'ils puissent trouver à manger. Et c'est là, où Jésus, les prend à rebrousse-poil en leur disant (ordonnant) de leur donner à manger eux. On peut imaginer leur tête. Puis c'est une question: essayer de trouver qui a quelque chose. Peut-être qu'il s'agit de leurs propres provisions qui seraient restées dans la barque. Et c'est le miracle, mais qui est raconté avec des mots que l'on retrouvera le soir du jeudi saint. Les restes sont importants, et c'est Jésus qui renvoie les disciples en barque, et qui congédie la foule. Suivra la tempête.
L'évangile de Jean, sert de prélude au discours sur ce que nous avons l'habitude d'appeler le discours sur le pain de vie, parfois j'aimerai dire le pain de la vie, le pain qui fait de nous des vivants. Jésus vient de quitter Jérusalem, parce que ça va mal pour lui. Il n'est pas compris, il n'est pas entendu, et le mettre à mort est un projet qui peut être facilement réalisé.
En lisant ce texte ce matin, j'ai buté sur le verset "il disait cela pour le mettre à l'épreuve"; il c'est Jésus, lui, c'est Philippe, un appelé de la première heure, un appelé qui en appelle un autre Nathanaël. Mettre à l'épreuve, si je me réfère à Abraham que Dieu met à l'épreuve, c'est bien voir, évaluer ce qu'il en est de la foi. Alors m'a semblé que ce serait bien de laisser Philippe raconter comment il a vécu ce temps. Mais je dois dire aussi, que ce chapitre 6, met bien souvent ma foi à l'épreuve.
Si je peux me permettre un souvenir personnel, le voici. Je suis allée en terre sainte, en 1963, donc à une époque où on parlait de Palestine, et où Israêl était tout petit. Nous étions sur le lieu de la multiplication des pains. Nous dormions dehors, sous d'immenses eucalyptus. C'était au mois d'Août. Je m'étais baignée dans le lac, avait failli me faire cogner par une barque qui passait là, et je dormais du sommeil du juste. Il faut ajouter que j'étais responsable d'un groupe de 30 jeunes filles. Quelqu'un est venu me réveiller pour me dire qu'une des filles de mon groupe avait été mordu par une vipère. Je ne vais pas entrer dans les détails, parce que j'en ai beaucoup oublié, mais si elle n'est pas morte, c'est un miracle. Elle a été évacuée vers l'hôpital de Capharnaüm et sauvée au bout de beaucoup de jours. Mais le matin qui a suivi cet accident, tout en lavant son duvet qui était souillé, en m'occupant finalement comme je pouvais, j'avais en moi, tout ce discours sur le pain de vie. Je ne sais pas, si j'ai été mise à l'épreuve, mais c'était quand même croire en l'impossible, car la vipère qui avait mordu cette jeune fille était une vipère dont le venin est mortel.,
Philippe raconte.
A Jérusalem, ça ne s'était pas bien passé. Il avait guéri un homme paralysé depuis 38 and et lui avait dit de rentrer chez lui, en portant son brancard. Sauf que c'était un jour où légalement c'est interdit de faire cela, de porter quelque chose de lourd, c'est considéré comme un travail.. Alors les pharisiens lui étaient tombés dessus pour dire que c'était mal et lui, il avait dit que c'était celui qui l'avait guéri qui le lui avait ordonné. Il ne savait pas que c'était Jésus.
Quand jésus s'est fait reconnaître il a prévenu les pharisiens, et du coup ils ont commencé à persécuter jésus, parce qu'il avait fait travailler cet homme. Et jésus ne sortait plus beaucoup, ils lapident facilement.
Ils n'ont pas compris que c'était la guérison, pas de porter ou de ne pas porter.
Ils lui en voulaient aussi, et encore plus, parce qu'il disait que Dieu était son père, et que Lui; il faisait comme son père, qui était toujours à l'œuvre.il y a eu un grand débat, ça discutait haut et fort, et finalement il les a plantés là en leur disant que s'ils croyaient en Moïse, ils croiraient aussi en lui, et ça, ça les a exaspéré.
Quitter Jérusalem était question de vie ou de mort, et nous sommes partis.
A Capharnaüm aussi ce n'était pas simple et nous avons pris la barque pour aller ailleurs.
Nous avons débarqué, et nous sommes un peu montés sur une colline, mais pour nous c'est une montagne. On surplombait le lac. Cette petite ascension, toute petite, c'est comme si nous accompagnions Moïse à l'Horeb. Enfin c'était mon impression, Jésus le nouveau Moïse.
Lui, une fois arrivé, il semblait absent. Il était assis, les yeux fermés. Seulement les gens nous avaient vu partir, et ils s'étaient donnés le mot et ils arrivaient aux aussi d'un peu partout. Je crois que bruit l'a sorti de sa torpeur, et en ouvrant les yeux, il a vu tous ces gens qui arrivaient, arrivaient arrivaient, les uns en barque, les autres à pieds.
Il a parlé, parlé, parlé. Les gens l'écoutaient, fascinés. Le soir allait tomber. Il m'appelle et me demande où on peut acheter du pain pour les nourrir. Je l'ai regardé comme s'il était fou. Là, dans un endroit désert, trouver à manger. Et payer avec quoi. Il y avait bien plus de 5000 personnes si on compte les femmes et les enfants. C'était vraiment insensé. Et pourquoi m'a-t-il demandé cela à moi? J'étais perdu et presque en colère contre lui. Des sous, nous n'en n'avons pas. Et aller où pour trouver une telle quantité de pain?
Là-dessus, André est arrivé. Il avait dû demander qui avait à manger, peut-être pour partager avec ceux qui n'avaient rien, qui étaient partis tôt, pour voir Jésus et pour l'entendre, pour le découvrir. Il a dit qu'il y a un jeune garçon qui avait cinq pains d'orge et deux poissons. Les pains d'orge, je ne sais pourquoi, cela m'a fait penser aux pains que les prêtres mettent tous les jours sur l'autel, et à la fête de pâque qui approche, cette fête de la libération et du partage.
Et puis, j'avais l'impression qu'il y avait des gens qui n'étaient pas contents et ils me faisaient penser aux hébreux dans le désert qui récriminaient contre Moïse, parce qu'ils avaient tout quitté et qu'ils avaient faim, faim de pain, faim de viande.
Mais je continuais à me demander pourquoi il m'avait demandé ça à moi et pas à Simon ou à Judas qui tient la bourse commune.
Jésus a pris les pains. Il a pris les poissons. Il nous a dit de dire à la foule de s'asseoir. Beaucoup étaient déjà en train de partir. Ils sont revenus, ils se sont assis dans l'herbe. De la belle herbe, de l'herbe verte comme celle du psaume que Jésus aime tant: sur les prés d'herbe verte il me fait reposer.
Les pains, il les avait dans ses mains. Il a rendu grâce, comme nous faisons avant chaque repas et là, croyez-moi ou non ce n'était plus cinq pains mais des pains, beaucoup de pains, des centaines de pains.
À Cana l'eau était devenue vin. Là, les pains étaient devenus des pains. Et pourtant il n'avait prononcé aucune autre parole que la bénédiction. Ces pains il les a distribués et moi, je regardais, sans comprendre. Avec les poissons il a fait de même. Que s'est -il passé entre son Père et lui, qu' a-t-il demandé? Je ne le sais pas.
Les gens ont mangé, les pains et les poissons, et il y en avait trop, à tel point qu'on a ramassé 12 corbeilles. Mais entre eux, une sorte de rumeur s'enflait à propos de Jésus. Certains voyaient en lui, le prophète annoncé par moïse, d'autant qu'il venait de les nourrir comme Moïse avait nourri le peuple avec la manne dans le désert, mais lui, il n'a pas retransmis une parole du très Haut, qui avait parlé à Moïse et à Aaron pour annoncer ce que le peuple aurait à manger; non, il a rendu juste grâce. Et je me demandais moi quelle était la force de ce lien qui tait entre lui et celui que lui appelle son père et que nous nous osons appeler Adonaï. Et certains autres, voyaient en lui, le descendant de David, le nouveau Roi et ceux-là, voulaient s'emparer de lui et le faire leur roi.
Moi, je n'avais pas cru que ce serait possible de trouver du pain, et de nourrir une foule avec ce peu. Mais ce que j'avais vu, sans rien comprendre, me prouvait le contraire .
Il lui était possible de transformer de l'eau en vin, de convertir toute une ville de Samarie, de guérir sans se déplacer le fils d'un haut fonctionnaire, de mettre debout un homme paralysé depuis dix-huit ans, alors pourquoi ne pourrait-il pas nourrir une foule avec cinq pains et deux poissons, et de les rassasier?
Alors j'ai commencé à voir en lui, en lui qui un jour m'avait dit de le suivre, celui qui était la lumière du monde.
Jésus, qui sait tout ce qu'il y a dans l'homme, alors que la nuit tombait vraiment, a disparu dans la montagne, dans une grotte dont lui seul connaissait l'existence, et nous nous sommes retrouvés, seuls, à ne pas savoir ce que nous devions faire, ce qu'il attendait de nous. Mais tous, nous avions vu ces pains et ces poissons et cette foule, nous avons vu ce signe, mais nous ne l'avons pas compris, cela nous dépassait. Il y a parfois du trop qui remplit de crainte et qui fait peur. Qui est-il celui que nous suivons?
Travail sur le texte.
1 En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade.
2 Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades.
3 Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples.
4 Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche.
Aucune transition entre la guérison de paralytique et cet épisode. Sauf que Jésus a bien raison de quitter Jérusalem. Maintenant, qu'est- ce que Jean nomme l'autre côté? Une autre rive qui serait dans une découpe de la côte ou carrément en territoire dit païen? Sauf que ça ne colle pas vraiment avec les synoptiques, où endroit désert est pour moi, un endroit sans habitations, en dehors des villes.
Je trouve que le "Jésus gravit" est très "majestueux" et que cela met d'emblée Jésus, dans la position de Moïse. Cela condense la finale du chapitre 5: 46 Si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car c’est à mon sujet qu’il a écrit.47 Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ?" et la référence à la manne que l'on trouvera par la suite.
Étonnant le mot "signe". Est- ce que les foules voient vraiment cela, ou plutôt un homme qui guérit, qui fait des miracles, et qui lui courent après pour en avoir encore plus. Là il n'est pas question de ce "il les enseigna longuement" que l'on trouve chez Marc, mais bien de la proximité de la Pâques (libération, repas de célébration).
5 Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui.
Un peu comme si Jésus avait finalement débarqué avant que la foule n'arrive, et qu'il se repose. Peut-être a-t-il les yeux mi-clos? On a l'impression que quand il lève les yeux et découvre la foule, c'est comme s'il émergeait. Je crois qu'on retrouvera cette formulation en Jn 17: 1 Ainsi parla Jésus. Puis il leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie.
Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? »
6 Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire.
Jésus d'adresse donc à Philippe, avec une question qui parait folle, qui est là pour le mettre à l'épreuve, donc pour tester quelque chose. Et ce commentaire du rédacteur; il savait ce qu'il allait faire. Jésus maître de sa destinée.
7 Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. »
La question de Jésus, est où. La réponse sur le comment. On n'a pas de sous, et même si on en a, on n'en n'a pas assez, et ce serait comme une miette. Ce qui va s'opposer à l'abondance des douze corbeilles.
Jésus se centre d'emblée sur le repas. Il ne demande pas à la foule ce qu'elle veut. Je pense au chapitre précédent jn 5, qui rapporte la guérison de l'homme qui n'avait pas la force de se plonger dans l'eau pour guérir. Se plonger dans l'eau, c'est baptême. Là c'est la foule qui n'a pas ce qui faut pour manger. Et elle va avoir plus que ce qu'elle prend uniquement pour du pain. J'ai souvent pensé que les premiers chapitres de l'évangile de jean, étaient une catéchèse.
8 Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :
9 « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! »
Très curieux cette intrusion d'André dans le dialogue. Comment a-t-il fait pour voir? Est-ce que la question de la faim se pose dans la foule? Qui est ce jeune garçon? Taille des pains? Pour moi les pains d'orge, pas seulement le pain des pauvres, mais le pain de la pâque.
10 Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes.
Un ordre, les faire asseoir. Est-ce qu'il y a du mécontentement dans la foule, comme jadis parmi les hébreux dans le désert?
11 Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient.
Là, il y a cette prière normale. Mais il n'y a pas une demande de faire quoique ce soit. Simplement remercier et bénir celui qui donne tout. Et c'est l'abondance.
12 Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. »
13 Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.
Garder ce qui est en trop, pour en faire quelque chose (donner à qui ensuite)?
Phrase curieuse: "pour ceux qui prenaient cette nourriture". Est-ce que certains l'ont refusée?
14 À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. »
13 Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.
Ce qui vient de se passer, prend sens, et renvoie à la prophétie de Moïse, je mettrai parmli vous un prophète comme moi. Mais là, en jésus, ils voient plus qu'un prophète, ils voient un roi, et il préfère se sauver, comme il le fait dans le temple.
15Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.
Je suis toujours étonnée par le "de nouveau". Sauf que le verbe se retirer, on le trouve plus d'une fois, comme si, à certains moments, Jésus retirait son épingle du jeu, parce qu'il est trop tôt. Quand ça va trop mal, il se retire.
ANNEXE: COMPARAISON ÉVANGILES DE MARC ET DE JEAN.
MARC 6, 34—45
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JEAN 6, 1-16
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34 En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement.
| 01 Après cela, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade. 02 Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades.
03 Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples. 04 Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche.
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5 Déjà l’heure était avancée ; s’étant approchés de lui, ses disciples disaient : « L’endroit est désert et déjà l’heure est tardive.
36 Renvoie-les : qu’ils aillent dans les campagnes et les villages des environs s’acheter de quoi manger. »
37 Il leur répondit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répliquent : « Irons-nous dépenser le salaire de deux cents journées pour acheter des pains et leur donner à manger ? »
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05 Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? »
06 Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire. 07 Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. »
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8 Jésus leur demande : « Combien de pains avez-vous ? Allez voir. » S’étant informés, ils lui disent : « Cinq, et deux poissons. » | 8 Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : 09 « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! »
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9 Il leur ordonna de les faire tous asseoir par groupes sur l’herbe verte. 40 Ils se disposèrent par carrés de cent et de cinquante.
| 0 Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes.
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41 Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction et rompit les pains ; il les donnait aux disciples pour qu’ils les distribuent à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre eux tous.
| 11 Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient
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2 Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés
.
43 Et l’on ramassa les morceaux de pain qui restaient, de quoi remplir douze paniers, ainsi que les restes des poissons.
| 12 Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples :
« Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. »
13 Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.
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44 Ceux qui avaient mangé les pains étaient au nombre de cinq mille hommes.
45 Aussitôt après, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule.
| 14 À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. » 15 Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.
16 Le soir venu, ses disciples descendirent jusqu’à la mer.
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LUNDI 29 JUILLET. Mt 13, 31-33
Je veux bien être soit la petite graine qui a été prise (donc choisie) et semée (j'ai le mot jeté) dans son potager et non pas champ… Et avec des personnes qui pourraient m'utiliser pour faire leur nid; ça me plait bien.
Pareil pour le levain, permettre de faire un beau pain, bien levé, bien doré.
31 Il leur proposa une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ.
32 C’est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel viennent et font leurs nids dans ses branches. »
Je me disais que les oiseaux du ciel, c'est peut-être aussi les anges et que par la présence de Jésus, le ciel s'est ouvert.
33 Il leur dit une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable au levain qu’une femme a pris et qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »
Le levain on ne le retrouve pas intact. Un catalyseur si, et même si Jésus est transformé par la mort, on le retrouve .
34 Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles, et il ne leur disait rien sans parabole,
35 accomplissant ainsi la parole du prophète : J’ouvrirai la bouche pour des paraboles, je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde.
Ou Jn 11, 19-27 Marthe.
19 En ce temps-là, beaucoup de Juifs étaient venus réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère.
20 Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison.
21 Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.
22 Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. »
23 Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. »
24Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. »
25 Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ;
26 quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »
27 Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »
MARDI 30 JUILLET. Mt 13, 36-43
Ce que j'avais bien aimé dans le texte donné à la foule, c'est la question des serviteurs, est ce toi qui a fait cela, cad semé la mauvaise semence avec la bonne. Et c'est tellement une question éternelle, pourquoi Dieu permet il le mal. La réponse est claire: c'est un ennemi. Mais pourquoi l'ennemi a-t-il ce pouvoir-là, cette force-là?
La première explication de Jésus, fait comprendre que ça se passe dans le présent.
36 En ce temps-là, laissant les foules, Jésus vint à la maison. Ses disciples s’approchèrent et lui dirent : « Explique-nous clairement la parabole de l’ivraie dans le champ. »
Je crois que le clairement est une invention d'AELF; mais peut-être qu'en grec il y a des buances dans ce verbe.
Ensuite, c'est du "mathématique" ou presque. Et en même temps, comment n'avez-vous pas compris par vous-mêmes.
37 Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme ;
Donc lui. Pas le Dieu créateur. Il est là, aujourd'hui pour semer le bon grain. Donc on est dans le présent.
38 le champ, c’est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais.
39 L’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.
40 De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde
Donc aujourd'hui, il y a deux semeurs, un semeur de bon, un semeur de mauvais.
La moisson n'est pas pour aujourd'hui, mais à la fin des temps, et les moissonneurs ne sont pas ceux qui auraient semé, mais les anges.
. 41Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume toutes les causes de chute et ceux qui font le mal ;
42 ils les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Je crois que c'est la première fois que l'on trouve les pleurs et les grincements de dents. Les faiseurs de zizanie qui pensaient être des bons, qui se trouvent dehors.
43 Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père.
Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »
MERCREDI 31 JUILLET. Mt 13, 44-45
44 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Le royaume des Cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l’homme qui l’a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète ce champ.
On peut juste espérer que celui qui a caché ce trésor est mort depuis longtemps, parce que là, le trésor est passé à une autre main. J'avais oublié ces mouvements, l'homme le trouve par hasard, il le recache à nouveau et il vend tout pour acheter le champ qui contient ce trésor.
45 Ou encore : Le royaume des Cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines.
46 Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète la perle. »
Effectivement là, c'est ce qui fait le négociant qui est à la source de la comparaison et il m'a semblé qu'il est un peu le prototype de beaucoup de saints, qui laissent derrière eux tout ce qui pourrait être de l'ordre des perles fines, (la richesse, le savoir, les honneurs) pour tout laisser derrière soi et acheter cette perle.
JEUDI 1° AOÛT. Mt 13, 45-53
47 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : «Le royaume des Cieux est encore comparable à un filet que l’on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons.
48 Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien.
Autre comparaison, le filet qui dans un premier temps, ramène toutes sortes de poissons, sans tri, sans discernement, et ensuite, il faut prendre le temps de trier; et qui permet ensuite le tri.
49 Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes
50 et les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
Ce qui est étonnant, c'est que là, si Jésus s'adresse à la foule, il donne une explication. Il parle de la fin des temps, où comme il l'avait déjà dit, mais à ses disciples pour la parabole de l'ivraie, les justes brilleront comme un soleil et les méchants seront jetés dehors, et il y aura des pleurs et des grincements de dents.
51 « Avez-vous compris tout cela ? » Ils lui répondent : « Oui ».
Ont-ils compris les pleurs?
52 Jésus ajouta : « C’est pourquoi tout scribe devenu disciple du royaume des Cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. »
J'aime ce verset. Le scribe (oserai-je dire scriboullard) s'il devient disciple, donc si quelque part il change sa vision des choses, s'il ne reste pas dans la lettre, il prend du galon puisqu'il devient comme un maître de maison, car désormais il peut donner la nourriture à sa maison.
53 Lorsque Jésus eut terminé ces paraboles, il s’éloigna de là.
Et nous voilà en route vers de nouvelles aventures…
VENDREDI 2 AOÛT. MT 13, 54-58
Heureusement qu'on a du jérémie… la phrase de Jésus, , nul n'est prophète en son pays, prend vraiment son sens ici.
54 En ce temps-là, Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et il enseignait les gens dans leur synagogue, de telle manière qu’ils étaient frappés d’étonnement et disaient : « D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ?
55 N’est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ?
56 Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ? Alors, d’où lui vient tout cela ? »
Cela sonne tout à fait avec ce qui passe en Jn 6 (on lira un peu plus tard), mais toujours la question de l'identité. Est il le fils du charpentier ou est-il comme il se nomme le Fils de l'homme et a t Dieu pour Père.
57 Et ils étaient profondément choqués à son sujet. Jésus leur dit : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays et dans sa propre maison. »
58 Et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là, à cause de leur manque de foi.
SAMEDI 3 AOÛT. Mt 14, 1-12. Assassinat de J-B. importance du flash back….
1 En ce temps-là, Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, apprit la renommée de Jésus
2 et dit à ses serviteurs : « Celui-là, c’est Jean le Baptiste, il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. »
Et voilà, lui, Hérode lui trouve une identité. Il fait des miracles parce qu'il est Jean-Baptiste revenu dans ce monde (au grand déplaisir d'Hérode, sauf que Jésus ne se mêlera de politique en Galilée).
3 Car Hérode avait fait arrêter Jean, l’avait fait enchaîner et mettre en prison. C’était à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe.
4 En effet, Jean lui avait dit : « Tu n’as pas le droit de l’avoir pour femme. »
5 Hérode cherchait à le faire mourir, mais il eut peur de la foule qui le tenait pour un prophète.
Un peu différent du Luc, me semble t il. Il voulait s'en débarrasser et finalement Hérodiade va agir comme Jézabel, elle va débarrasser Hérode de ce gêneur. Par ailleurs, la formule peur de la foule qui le tenait pour un prophète (avec tout ce qu'il y a derrière), semble montrer que pour Hérode ce n'est pas le cas, et qu'il voudrait bien que quelqu'un l'en débarrasse de se gêneur, qui a déjà été muselé par l'emprisonnement.
6 Lorsque arriva l’anniversaire d’Hérode, la fille d’Hérodiade dansa au milieu des convives, et elle plut à Hérode.
7 Alors il s’engagea par serment à lui donner ce qu’elle demanderait.
8 Poussée par sa mère, elle dit : « Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean le Baptiste. »
Je me plais à penser qu'une jeune fille aurait pensé à demander autre chose.
9Le roi fut contrarié ; mais à cause de son serment et des convives, il commanda de la lui donner.
10 Il envoya décapiter Jean dans la prison.
Pourquoi est--il contrarié? N'est -ce pas ce qu'il voulait? Mais pour un repas d'anniversaire, ça la fout mal…
11 La tête de celui-ci fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l’apporta à sa mère.
Patate chaude (pardon).
12 Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps, qu’ils ensevelirent ; puis ils allèrent l’annoncer à Jésus.
Où est passée la tête de Jean?
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