samedi 27 septembre 2025

SEMAINE DU 22 AU 30 SEPTEMBRE. ÉVANGILES.

LUNDI 22 SEPTEMBRE. Lc 8, 16-18

 

 

16 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d’un vase ou ne la met sous le lit ; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière. 

 

Ceux qui entrent. Pour qu'ils ne soient pas dans la pénombre ou dans l'obscurité. Penser aux autres. C'est notre rôle, être comme des petites flammes qui doivent être entretenues. Mais on a notre part à faire.

 

17 Car rien n’est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n’est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour. 

 

D'où est ce que sort cette sentence? A-t-elle un lien avec ce qui précède. Lumière/ténèbres. Et pourtant il faut parfois un certain secret pour le christianisme puisse vivre. Mais c'est un temps, long mais pas indéfini. 

 

18 Faites attention à la manière dont vous écoutez. Car à celui qui a, on donnera ; et à celui qui n’a pas, même ce qu’il croit avoir sera enlevé. »

 

Est-ce que cela concerne les disciples ou ceux qui pensent savoir, avoir quelque chose qui leur donne du pouvoir? Attention à ne pas se leurrer. Les pharisiens écoutent pour se moquer de Jésus, pas pour laisser la parole entrer et porter du fruit. Ils ont en tous les cas perdu leur ville et leur temple et la Présence.  Faire attention.

 

 

MARDI 23 SEPTEMBRE. Lc 8, 19-21

 

Importance de la foule chez Luc. 

 

19 En ce temps-là, la mère et les frères de Jésus vinrent le trouver, mais ils ne pouvaient pas arriver jusqu’à lui à cause de la foule.

 

Si on lit le texte, la foule fait son office. Si comme chez Marc, la famille veut mettre la main sur Jésus, là, la foule a un rôle protecteur. Ils ne peuvent arriver à lui, lui est dans un dedans, eux sont dans un dehors et ils ne peuvent se rejoindre. N'empêche que parfois, il y a tellement de trucs qui passent dans la tête que "rejoindre" Jésus est compliqué, voir impossible. Et peut)être aussi que la demande que l'on voudrait faire, elle ne peut pas lui arriver. 

 

20 On le lui fit savoir : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui veulent te voir. » 

 

Là, c'est juste, ils veulent te voir, mais le voir pourquoi. Pour dire quoi, demander quoi? 

 

21 Il leur répondit : « Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique. »

 

La réponse de Jésus est lapidaire et on la connait bien. Elle reprend la parole des prophètes. Ecouter (finalement c'est aussi un mot qui revient souvent chez Luc), et mettre en pratique. S

 

Famille de sang, famille biologique. Si pour Marie, surtout dans cet évangile, c'est évident (heureuse celle qui a cru en la parole du Seigneur), les cousins, moins évidents, et j'ai toujours pensé que marie était là un peu comme une potiche, on ne refuse rien à sa mère. Finalement que Jésus ait été séparé d'elle par la foule, est une bonne chose, il n'a pas eu besoin de lui dire non.

 

 

MERCREDI 24 SEPTEMBRE. Lc 9, 1-6

 

Le commentaire de RCF insistait sur les consignes: partir les mains vides, faire confiance. Pour moi, c'est accepter de ne pas contrôler, ne pas prévoir. 

Accepter l'hospitalité quand elle est donnée, et cela c'est important. C'est se mettre en position de recevoir. Quoiqu'on en dise, c'est tellement plus facile de donner que de recevoir; 

Ne pas s'obstiner si on n'est pas accueilli. Chez Luc, comme chez Matthieu il y un signe prophétique. Je ne veux rien de toi, puisque tu ne veux rien de moi. Même ta poussière qui pourrait s'attacher à mes pieds, je te la rends. De nos jours que peut-on imaginer? 

 

Ce qui me frappe dans ces versets, c'est l'équipement qui leur est donné, pouvoir et autorité sur les démons, et l'insistance sur la guérison, et d'abord mais peut-être que parfois le signe est nécessaire avant la parole, sur la guérison, parce que chasser les démons c'est aussi une guérison. Guérir c'est rendre sain à nouveau. C'est permettre de vivre en société, c'est sortir de la souffrance. 

 

Guérison signe de la parole, ou parole qui s'accomplit, qui s'incarne dans la guérison du corps et de l'esprit.

 

1En ce temps-là, Jésus rassembla les Douze ; il leur donna pouvoir et autorité sur tous les démons, et de même pour faire des guérisons ; 

2 il les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades

 

3 Il leur dit : « Ne prenez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; n’ayez pas chacun une tunique de rechange. 

 

4 Quand vous serez reçus dans une maison, restez-y ; c’est de là que vous repartirez. 

 

5 Et si les gens ne vous accueillent pas, sortez de la ville et secouez la poussière de vos pieds : ce sera un témoignage contre eux. »

 

 6 Ils partirent et ils allaient de village en village, annonçant la Bonne Nouvelle et faisant partout des guérisons.

 

JEUDI 25 SEPTEMBRE. Lc 9, 7-9

 

Si on prend l'évangile de ce jour et celui de demain, on peut dire que celui de demain donne la réponse. Il s'agit de l'identité de Jésus que Luc dévoile petit à petit. Mais ce ne sont pas les miracles qui ouvrent les yeux du cœur, ou les discours, je pense que c'est le contact avec le vivant, qui accepte dese laisser découvrir, mais qui souvent se cache  qui permet de sortir des étiquettes. RCF parle d'étiquettes du passé, mais aussi d'étiquettes de notre présent. Un philosophe, un communiste avant l'heure, un révolutionnaire ou un prophète, mais est ce que ce mot a encore un sens. Est-ce que Jésus ne serait pas traité de fou? 

 

Ce qui est certain, c'est qu'Hérode, est bien sûr que Jean étant décapité par ses soins ,que la tête est peut-être dans les appartements de sa douce Hérodiade, il est impensable de croire que c'est Jean qui est revenu à la vie et il vraisemblable que pour lui, les prophètes ne peuvent revenir à la vie, même si Elie a été enlevé dans son corps. 

 

Alors qui est-il cet homme? Que faut-il en faire? Alors essayer de le voir pour ne pas se fier aux racontars des uns et des autres. Peut-être que la démarche est intéressante. N'est-elle pas parfois la démarche de jeunes qui entendent parler de ce Jésus et qui achètent le  livre qui raconte sa vie? 

 

Quant à la première lecture, on passe du livre dit historique de celui qui a été le moteur et le chef de ceux qui sont quitté leur exil pour retourner dans leur pays, et que se heurte à plein de difficultés. C'est un peu étonnant que le livre de Néhémie ne soit pas pris, mais bon on nous propose le livre du prophète Aggée. Qui montre combien l'esprit du Dieu est présent, donne des directives et surtout du courage face à l'adversité. 

 

 

7 En ce temps-là, Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, entendit parler de tout ce qui se passait et il ne savait que penser. En effet, certains disaient que Jean le Baptiste était ressuscité d’entre les morts. 

8 D’autres disaient : « C’est le prophète Élie qui est apparu. » D’autres encore : « C’est un prophète d’autrefois qui est ressuscité. » 

 

9 Quant à Hérode, il disait : « Jean, je l’ai fait décapiter. Mais qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ? » Et il cherchait à le voir.

 

 

VENDREDI 26 SEPTEMBRE. Lc 9, 18-22.

 

Étonnant le lien entre il est en écart, il prie, et arrive cette demande, comme si cela lui avait été comme dicté dans le temps avec son Père. Demande-leur ce qu'on dit de toi et ce qu'ils disent eux de toi. Hier on a entendu la perplexité d'Hérode, qui veut voir ce faiseur de miracles, et qui le verra le jour de sa mort et qui se moquera de lui.

 

Comme chez Matthieu, ça se termine par l'annonce, la première annonce de la passion et ensuite par la transfiguration. 

 

18 En ce jour-là, Jésus était en prière à l’écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Au dire des foules, qui suis-je ? » 

 

Pour moi, le "qui-suis-je" c'est aussi mon article qui me survivra…J'ai des jambes et je ne marche pas, des bras …

 

19 Ils répondirent : « Jean le Baptiste ; mais pour d’autres, Élie ; et pour d’autres, un prophète d’autrefois qui serait ressuscité. »

 

En Jésus pour la foule, ce serait le passé qui devient présent, mais comme le fait remarquer un commentateur, c'est le passé. Il n'y a pas de nouveauté en Jésus, c'est un faiseur de miracles, rien de plus, rien de moins. C'est assez déprimant finalement, d'autant que la foule, a bien entendu ces démons affirmer que Jésus est le fils de Dieu(ou le saint de Dieu).

 

 20 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Pierre prit la parole et dit : « Le Christ, le Messie, le fils de Dieu.

21 Mais Jésus, avec autorité, leur défendit vivement de le dire à personne, 

 

Finalement, il est encore trop tôt pour le diffuser, mais Pierre, au nom de douze, montre qu'en Jésus il voit la Présence de Dieu, le Tout Autre, l'Envoyé. Celui qui visite son peuple, qui prend soin de lui, qui le sauve.

 

22 et déclara : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »

 

Première annonce de la passion, qui est contraire à ce que l'on peut espérer.

 

 

SAMEDI 27 SEPTEMBRE. Lc 9, 43-45

 

Il y a eu la Transfiguration et guérison de l'enfant épileptique. Et c'est pour cette guérison que tout le monde est dans l'admiration.

 

Et moi, est ce que je suis dans l'admiration de ce qu'il fait? C'est vrai que déjà lire ou regarder la vie des saints, cela parait extraordinaire, même si je mets beaucoup l'esprit saint à l'œuvre, cet autre défenseur disait Jésus; 

 

43b En ce temps-là, comme tout le monde était dans l’admiration devant tout ce qu’il faisait, Jésus dit à ses disciples : 

44 « Ouvrez bien vos oreilles à ce que je vous dis maintenant : le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. » 

 

Effectivement, ce n'est pas le genre de chose que l'on a envie d'entendre. Le moins qu'on puisse dire, c'est que pour casser l'euphorie du moment, il n'y a pas mieux. Celui que vous admirez, il va être livré, (même s'il manque la fin, parce que on peut espérer que d'une arrestation on peut s'en sortir)) c'est la fin des haricots. C'est l'effondrement d'un rêve de gloire. Est-ce que cela peut-être vrai pour l'église aujourd'hui, dans la réalité de chaque jour?

45 Mais les disciples ne comprenaient pas cette parole, elle leur était voilée, si bien qu’ils n’en percevaient pas le sens, et ils avaient peur de l’interroger sur cette parole.

 

Je suppose que derrière ce vocable de disciples, c'est plus large que le groupe des douze, mais parfois on ne veut pas savoir. Le déni, c'est tellement plus simple. 

 

 

DIMANCHE 28 SEPTEMBRE. Lc 16, 19-31

 

Disciple, je ne vis pas pour préparer mon ciel, mais pour que le ciel soit pour tous ici et maintenant. La charité n’est pas un investissement pour l’au-delà, elle est comme la manne, grâce qui s’épuise ou se putréfie à n’être pas vécue ici et maintenant. Passer sa vie à faire de la terre le ciel. Renversement effectivement, selon le mouvement de la parabole. (Commentaire http://royannais.blogspot.com/)

 

Là, Jésus s'adresse à un groupe spécifique, et peut-être que la question serait, qu'est ce que vous faites de votre argent? Comment regardez-vous les pauvres qui sont sur le seuil de votre porte?  Pensez-vous être des justes? Où serez- vous quand vous aurez quitté cette terre.

 

J'ai lu quelque part que la manière dont le riche est habillé, correspond aux prêtres. Et là, du coup, cela évoque un peu les critiques d'Ezéchiel que les mauvais bergers qui ne se soucient pas des brebis malades. 

 

19 En ce temps-là,  Jésus disait aux pharisiens : « Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux. 

20 Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d’ulcères.

21 Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères. 

 

Parfois je me suis dit que déjà laisser un pauvre couvert d'ulcères (donc contagieux, mais aussi puni de quelque chose, comme Job) ce n'était pas si mal. 

 

Qui sont les chiens qui viennent le soigner? En fait, il mendie à la porte du riche (comme les pauvres à la porte des églises), et certains des visiteurs, doivent bien donner quelque chose; mais on ne lui donne pas ce qui pourrait venir du dedans, les miettes. "les petits chiens mangent bien les miettes qui tombent sous la table, dira Matthieu). 

 

22 Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra. 

 

Le pauvre n'aurait même pas de tombe. Étonnant quand même. Bref, il est emporté auprès d'Abraham. Déjà ça c'est intéressant. Pas auprès de Dieu, mais auprès de celui qui est le fondateur du peuple élu, du peuple choisi. Maintenant il est du côté des élus. Le riche, et c'est dit à minima, se retrouve dans la terre, et il descend aux enfers. L'un monte, l'autre descend. L'un est élevé l'autre est abaissé, et même plus que cela. Il souffre. 

 

23 Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui. 

24 Alors il cria : “Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. 25– Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance. 

26 Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.” 

 

Des commentateurs parlent de cet abîme qui est réplique de ce qui s'est passé, avec le fossé entre le pauvre et le riche. Sauf que ce fossé aurait pu être traversé.

 

27 Le riche répliqua : “Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. 2 8En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture !” 

 

J'aime bien l'audace de ce riche, qui là se décentre de lui, pour penser à ses frères et qui suppose que voir un mort qui dit ce qui se passe après la mort, sera assez puissant pour les convaincre de changer, de sortir de leur égoïsme. 

 

29 Abraham lui dit : “Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent ! 

30– Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.” 

 

31 Abraham répondit : “S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.” » 

 

Là, c'est la fin, qui dit bien que quand Jésus redeviendra vivant, cela ne les convaincra pas. Mais est-ce cela la vraie fin de la parabole? Parfois la foi, ça échappe, ça s'effiloche, et parfois c'est la témoignage des autres qui peut raviver.

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