samedi 22 septembre 2018

Textes Evangiles du 17 au 23 Septembre.

Semaine du 17 au 23 Septembre. 


Lundi 17 Septembre: guérison du serviteur du centurion.

Dans ce petit morceau d'évangile il y a un blanc. On ne sait pas ce que Jésus dit ou ne dit pas comme parole de guérison. Peut-être qu'il en dit une, mais elle n'est pas rapportée, qui pourrait être une réponse aux amis du centurion; qu'il soit fait selon ta parole, ton serviteur est guéri. Ou simplement, dites le lui que je le remercie de sa sollicitude. Soyez bénis.  Tout reste ouvert, et j'aime.

01 Lorsque Jésus eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles, il entradans Capharnaüm.

C'est donc la fin du discours qui suit les béatitudes et qui est très centré sur la relation à l'autre qui vous fait du mal, qui vous veut du mal. Curieusement cela évoque aussi Moïse qui fait entendre "toutes ces paroles".

02 Il y avait un centurion dont un esclave était malade et sur le point de mourir ; or le centurion tenait beaucoup à lui.
03 Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya des notables juifs pour lui demander de venir sauver son esclave.
04 Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient instamment : « Il mérite que tu lui accordes cela.
05 Il aime notre nation : c’est lui qui nous a construit la synagogue. »


Acte 1: les personnages: deux qu'on ne voit pas: le centurion et l'esclave. L'un qui aime l'autre, et l'autre qui est malade et en train de mourir.
Acte 2 Le centurion qui a entendu parlé de Jésus, envoie des "juifs" pour lui demander se sauver son esclave, donc une délégation de notables juifs. 
Acte 3, les notables rencontrent Jésus, parlent pour le centurion et disent qu'il aime la nation juive: il mérite que tu lui accordes cela. Accorder, met Jésus en position de puissance. C'est Toi Jésus, qui va répondre à sa demande.

06 Jésus était en route avec eux, et déjà il n’était plus loin de la maison, quand le centurion envoya des amis lui dire : « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.
07 C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même, à venir te trouver. Mais dis une parole, et que mon serviteur soit guéri !
08 Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité, mais j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient ; et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. »


Là, il se passe quelque chose. Ce ne sont plus des notables, mais des amis qui sont envoyés. Il s'est passé quelque chose chez cet homme: ne pas déranger un juif en le faisant entrer dans sa maison. Peut-être que ce sont ses amis qui le lui ont fait remarquer. Il n'y avait pas pensé avant. Et là, à al fois il respecte les préceptes des juifs, mais il se base aussi sur son expérience: s'il dit quelque chose, à son niveau à lui, il est obéi. Et il reconnaît de loin, en Jésus, celui qui a une parole agissante (mes paroles ne reviennent pas à moi, sans avoir accompli que qu'elles doivent faire).Donc ol y a "si moi je peux faire cela, toi, encore plus, fais-le ".

09 Entendant cela, Jésus fut en admiration devant lui. Il se retourna et dit à la foule qui le suivait : « Je vous le déclare, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! »

Jésus admire. On ne sait pas ce que fait jésus, mais il ne prononce pas de parole de guérison, du moins Luc n'en rapporte pas. C'est la Foi que le centurion met en Jésus, (je crois que tu peux tout, j'ai confiance en ta force), qui est le moteur me semble t il. Comme le fait remarquer un commentateur, qui guérit l'esclave? Est ce que ce n'est pas le centurion qui a une confiance totale en Jésus? Et cela reprend bien: si vous aviez la foi, gros comme un grain de sénevé vous diriez à cette montagne, jette- toi dans la mer.. Parce que ce qui se passe là, c'est de reconnaître qu'avec Jésus, l'impossible devient possible, que la mer peut se calmer, que la mort peut être vaincue, et que là dedans ce que je suis moi, compte aussi. Je veux dire que je ne suis pas dans la passivité à attendre. C'est ma foi qui non pas provoque Jésus et le pousse à agir, c'est autre chose, comme si cela libérait aussi en moi cette force qui était en sommeil et que Jésus libère. 

10 Revenus à la maison, les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé.
Ils ont fait eux aussi confiance. Ils ont délivré le message, et ils s'en retournent. Et certainement, cette guérison a du les étonner et peut-être les aider en reconnaître en Jésus, la présence de Dieu.

En d'autres termes, quand nous disons: mais dis seulement une parole et je serai guéri, ce n'est pas tant la parole qui est importante que la certitude que j'ai que ce que je vais recevoir sera agissant en moi, et sera vie pour mon corps, mon âme et mon esprit. 

Mardi 18 Septembre. La résurrection du fils de la veuve de Naïm.

C'est un texte que j'aime, car j'y vois comme un message envoyé à Marie, qui est veuve et perdra son fils unique. Sauf que la mise au tombeau de Jésus est dans la nuit, presque en cachette, qu'il n'y a personne; que Marie n'est pas là. Et que la question qui peut se poser est "qui ressuscitera Jésus, quelle force va se manifester? "

11 Par la suite, Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule.

Si comme cela est dit par un pasteur (RCF) celle ville est celle su prophète Elisée, (résurrection de l'enfant donné au couple qui l'a accueilli chez eux eux) , il y a un projet de Jésus. En même temps, il y a les disciples et la foule, donc du monde. Il va se passer du "public". Mais Naïn m'a toujours fait penser à Na zareth. Et donc à Marie, qui dans l'évangile de Luc ne suit pas son fils, qui est à Nazareth, qui apprend certainement ce qu'Il fait, mais qui n'est pas avec lui.

12 Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme.

Porte de la ville: "voici que je me tiens à la porte et que je frappe".. On emporte un mort, même phrase que l'on aura pour le riche et le pauvre Lazare. Emporter, prendre. Il va être pris à se mère qui n'avait que lui, pour être mis en terre. Il y a du monde avec elle, une autre foule, dans l'affliction.

13 Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit : « Ne pleure pas. »

Un peu comme si Jésus, qui lui veut rentrer a le regard pris pas la foule qui va dans l'autre sens, qui se mélange un peu à la sienne, et qu'il découvre cette femme (qui peut-être lui fait penser à sa mère). Il est saisi de compassion, comme il est saisi de compassion devant les foules qui le suivent (multiplication des pains). Il sait qu'il peut lui donner ce qu'elle attend, mais qu'on ne demande pas: ramène-moi mon Unique. Dans la Bible, il y a deux Uniques, Isaac et Jésus et d'autres petits uniques, dont les deux qui ont été rappelés à la vie par Elie et Elisée. Le "ne pleure pas", comment l'a-t-elle entendu? Est ce que Marie quand on lui a rapporté les faits et gestes de son fils, Marie qui parfois doit avoir envie de pleurer, est ce qu'elle pourra y repenser dans quelques mois?

14 Il s’approcha et toucha le cercueil ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. »

On voit bien la scène. Jésus quitte sa propre foule, va vers ceux qui se déplacent avec la civière, la touche, ce qui doit ne pas être trop permis. Du coup, on a une sorte d'arrêt sur image, comme si tout se fige. C'est un peu une représentation de la mort. Tout s'arrête. Et Il y a la parole qui est forte, qui est un ordre: lève-toi.

15 Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère.

A la parole de Jésus, succède les paroles du jeune homme. La vie reprend, on sort de la scène où tout était figé, pour revenir à du mouvement: il se redresse, il parle et Jésus (sil le rend à sa mère) doit certainement le prendre par la main. Mais il aurait pu en faire un disciple, ce qu'il ne fait pas. Il le rend à la femme qui est là, à la femme qui n'en croit pas pas ses yeux  ni ses oreilles, qui est un peu comme seront les femmes le matin de la résurrection quand elles verront Jésus.

16 La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu en disant : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. »

Le mot: crainte est important. Les deux foules comprennent que ce qui se passe là est hoirs du commun, que ce que leurs yeux ont vu, elles ne le reverront plus et elles se tournent vers Dieu, pour le remercier. Dieu a visité son peuple, c'est une phrase du cantique de Zacharie.

17 Et cette parole sur Jésus se répandit dans la Judée entière et dans toute la région.
Luc semble un peu fâché avec la Géographie, parce que là, tout se passe en Galilée. Mais dans cet évangile, Jésus prend une stature de prophète. Est ce que cela sera un signe pour sa mère? 



Mercredi 19 Septembre.


Un saut dans la lecture de Luc. Jean et Jésus.
Questionnement de Jean le Baptiste qui envoie des messagers., réponse en "actes " de Jésus, puis panégyrique de jean qui se termine par cette phrase que je ne comprends toujours pas:
28 Je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne n’est plus grand que Jean ; et cependant le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui. Puis reproches fait aux pharisiens qui ne reçoivent pas le baptême de Jean, qui ne reconnaissent pas que Dieu est juste et qui rejettent le dessin que Dieu avait sur eux (je parodie le texte).


31 À qui donc vais-je comparer les gens de cette génération ? À qui ressemblent-ils ?

Vu ce qui précède, il ne s'agit pas de ceux qui suivent Jésus, mais de ceux qui "savent", les savants qui seront plus tard opposés aux petits, aux savant qui au nom de leur savoir, refusent de se laisser entraîner ou bousculer.

32 Ils ressemblent à des gamins assis sur la place, qui s’interpellent en disant : “Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous n’avez pas pleuré.”

Des gamins.. Qu'ils n'ont pas dû être contents de se faire traiter de gamins. Et qui interpelle qui? Quelqu'un est venu et a joué de la flûte et ils sont restés dans leur coin. Quelqu'un est venu et a chanté des lamentations, et ils sont restés impassibles. Ils sont au dessus de ces jeux là, ce n'est pas pour eux. Cela fait penser à la réaction dans l'évangile de Jean; nous savons que cet homme est un pécheur. 


33 Jean leBaptiste est venu, en effet ; il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites : “C’est un possédé !”

On ne lit ça nulle part, ce jugement des pharisiens sur Jean. Mais ils ne sont pas venus de faire baptiser (versets précédents). Et ils traiteront aussi Jésus de possédé (c'est par Beelzéboul qu'il chasse les démons). Se débarrasser de ce qui gêne en disant que ça vient du mauvais.

34 Le Fils de l’homme est venu ; il mangeet il boit, et vous dites : “Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.”

Je n'avais pas vu la réelle symétrie des deux phrases. A jean s'oppose le Fils de l'homme. Tous deux sont venus mais ont des conduites différentes vis à vis du manger et du boire. L'un est un possédé, l'autre (si on se réfère aux proverbes, un homme mauvais, un impie, ce qui est renforcé par  "être ami des pécheurs" parce que dans les psaumes, le juste, refuse tout contact avec les impies qui ne sont pas reçus chez lui (enfin là, c'est Jésus qui va chez eux). Mais il montre bien que les écritures il les connaît.


35 Mais, par tous ses enfants, la sagesse de Dieu a été reconnue juste. »

La sagesse a dressé une table, elle invite tous les hommes au festin et c'est que font Jean et Jésus mais d'une manière différente. Mais les enfants eux, viennent et reconnaissent en ces deux là, la présence de Dieu.

Je te bénis Père d'avoir caché cela aux sages et aux savants et de l'avoir révélé aux tous petits. 



Jeudi 20 Septembre.  La femme dite pécheresse. 

36 Un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table.

Le décor est planté. Un pharisien (un de ceux qui critiquent Jésus), un repas. Et il semble que le projecteur soit sur ces deux hommes. 

37 Survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien, elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum.


Arrive une troisième personne. Une femme de la ville, une pécheresse. On n'est donc plus dans le duel du repas. Quelqu'un trouble cela. Elle sait où est Jésus et elle y va avec quelque chose, pas les mains vides. Peut-être était ce pour le pharisien, mais ce n'est pas ce qui va se passer.

38 Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum.

Le projecteur se centre sur elle, elle pleure, elle est derrière lui (posture du disciple: être derrière jésus), et elle s'occupe des pieds de Jésus.. Les lave avec ses larmes, les essuye (pas facile) avec ses cheveux, les couvre de baisers, et répand le parfum. On dirait qu'elle s'occupe du corps d'un bébé (enfin de nos jours).

39 En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. »

Comme si le pharisien était déçu. Jésus ne devrait pas se laisser toucher.. Mais il y a le toucher (physique) et le toucher spirituel: se laisser toucher par quelqu'un qui est dans l'affliction. 

40 Jésus, prenant la parole, lui dit : « Simon, j’ai quelque chose à te dire. – Parle, Maître. »

Il y a là une reconnaissance: "Rabbi" lui dit Simon.

41 Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante.
42 Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? »
43 Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. – Tu as raison », lui dit Jésus.

Intéressant, parce que Jésus, qui sait que Simon (là on a son nom) est heurté, parle en parabole, prend un langage facile à comprendre. Il (Jésus) ne se justifie pas. Il veut faire passer Simon à un autre niveau de raisonnement, sauf que ça résiste: je suppose que… Et il n'est pas sûr que Simon pense avoir une dette envers Dieu. Lui il est pur, elle elle est impure.

44 Il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux.
 45 Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé d’embrasser mes pieds.
 46 Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ; elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds.

Importance des actions: l'accueil: l'eau sur les pieds, l'affection (embrasse) la reconnaissance (l'onction). Je trouve ce tryptique très beau. Accueillir, aimer, reconnaître Dieu en l'autre. 

47 Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. »

On retrouve un peu ce qui sera la parabole du pharisien et du publicain. Et l'association, pardon et amour, mais c'est l'amour qui est premier et ça j'aime.

48 Il dit alors à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. »

Comme au paralytique. Le passif.. C'est aussi une affirmation et c'est important. 

49 Les convives se mirent à dire en eux-mêmes : « Qui est cet homme, qui va jusqu’à pardonner les péchés ? »

Même questionnement que pour le paralytique, et c'est en eux-mêmes qu'ils se posent la question. Là ce n'est pas entre eux qu'ils récriminent. C'est donc autre chose, un questionnement qui pourrait ouvrir, déboucher et non pas fermer.  

50 Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! 

Ta foi a permis que ce miracle soit fait. "Merveille que fit pour nous le Seigneur". Je pense que ce qui se passe, c'est qu'elle se sent exister, et aimée, qu'un certain passé ne lui colle plus à la peau, qu'elle est devenue autre, qu'il y a eu métamorphose, on pourrait dire qu'une femme neuve s'est levée sur le corps de l'ancienne femme. 

La finale: ta foi t'a sauvée se retrouve chez Mt (la femme qui perdait su sang) et chez Marc (aveugle de Jericho). Chez Luc, on a ces mêmes récits, mais il y a en plus, la femme pécheresse et le samaritain porteur de la lèpre. Et je ne pense pas que cette phrase ait le même sens pour chacun. 

Mc 10, 52. L'aveugle de Jéricho.
 Oui, il voit, mais il a vu aussi en Jésus le tout autre. Et il le suit. Il y a vue et vue

 Lc 8, 48  la femme aux pertes de sang. Elle, elle le touche, mais elle est touchée. 
Lc 17, 19  les 10 lépreux, le samaritain qui revient. Il revient parce qu'il est guéri, mais il y aussi dans Jn, adorer en esprit et en vérité. 
Lc 18, 42 l'aveugle de Jéricho. 

Je me disais aussi que le nom de Jésus, signifie Dieu Sauve, et que ce que ces personnes découvrent aussi, c'est qu'en cet homme, il y a la présence de Dieu, de Dieu tout puissance qui vient donner la vie et faire sortir des ténèbres et qui donc sauve. 


Vendredi 21 Septembre.Fête de St Matthieu, donc appel de Matthieu.

09 Jésus partit de là et vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de collecteur d’impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit.

Etonnant comme scène; Jésus passe quelque part, voit cet homme dont il connaît certes la profession, mais pas le nom, cet homme que les bons juifs méprisent. Et lui, il lui parle et l'appelle à son service à lui. Un peu comme pour Pierre; ce ne sont plus des poissons que tu prendras. Là ce serait ce ne sont plus des sous que tu percevras, mais mes paroles que tu garderas et transmettras. C'est un autre trésor.

10 Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples.

Je ne sais pas si la maison c'est celle de Matthieu (ce qu'on suppose vu les synoptiques), ou la maison de Pierre, mais ce qui vient de se passer là, redonner vie à ceux qui n'avaient pas de place. Ils partagent un repas. C'est beau le "prendre place avec Lui".

11 Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? »

Une fois de plus les pharisiens qui se sont bien gardés de partager ce repas, mais qui viennent pour critiquer, ne s'adressent pas à jésus, mais à ses disciples. Comme pour leur faire comprendre que le maître est vraiment nul, qu'il ne respecte rien et qu'il ne faut pas le suivre.

12 Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades.
13 Allez apprendre ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »

J'aime le "je veux" . 


Samedi 22 Septembre. Parabole du semeur. Début du chapitre 8.

Pas optimiste du tout Jésus. En gros moins de la moitié entendra la parole et la fera fructifier. Il est réaliste. Et les disciples doivent le savoir. On sème largement, partout, mais ça ne prend pas si facilement que ça, surtout si le diable s'en mêle.

04 Comme une grande foule se rassemblait, et que de chaque ville on venait vers Jésus, il dit dans une parabole :

je crois que cette première phrase, je ne l'avais jamais vraiment lue.. Il y a plein de monde qui vient, cela sort de partout. Du coup l'image qui me vient, ce sont des grains qui s'envolent et viennent dans la terre qui s'appelle Jésus. Mais le fait de venir, de sortir, d'aller vers, n'est pas suffisant et c'est cela que Jésus explique dans sa parabole.

05 « Le semeur sortit pour semer la semence, et comme il semait, il en tomba au bord du chemin. Les passants la piétinèrent, et les oiseaux du ciel mangèrent tout.

Un prêtre faisait remarquer que ce n'est pas perdu pour tout le monde. Mais là encore il y a piétiner, qui montre une volonté de ne pas reconnaître, de fouler aux pieds, de marcher dessus. Bien sur peut-être que le semeur n'aurait pas du semer là, mais son boulot c'est de jeter la semence partout, et peut-être que…

06 Il en tomba aussi dans les pierres, elle poussa et elle sécha parce qu’elle n’avait pas d’humidité.
07 Il en tomba aussi au milieu des ronces, et les ronces, en poussant avec elle, l’étouffèrent.
08 Il en tomba enfin dans la bonne terre, elle poussa et elle donna du fruit au centuple. » 

Là on a les trois terrains, mais pour moi, les pierres on peut fait parfois quelque chose et les ronces on peut essayer de les couper. On a le chemin, les pierres, les ronces, la terre. Finalement ce n'est pas si facile d'accéder au champ labouré, travaillé, qui va accueillir la semence.

Disant cela, il éleva la voix : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! »

Je pense que si on rapproche cela de la phrase d'introduction, Jésus questionne tous ceux qui sont là, mais si la parabole, n'est pas expliquée, vont-ils comprendre? 

09 Ses disciples lui demandaient ce que signifiait cette parabole.

10 Il leur déclara : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu, mais les autres n’ont que les paraboles. Ainsi, comme il est écrit : Ils regardent sans regarder, ils entendent sans comprendre.

11 Voici ce que signifie la parabole. La semence, c’est la parole de Dieu.
12 Il y a ceux qui sont au bord du chemin : ceux-là ont entendu ; puis le diable survient et il enlève de leur cœur la Parole, pour les empêcher de croire et d’être sauvés.
13 Il y a ceux qui sont dans les pierres :lorsqu’ils entendent, ils accueillent la Parole avec joie ; mais ils n’ont pas de racines, ils croient pour un momentet, au moment de l’épreuve, ils abandonnent.
14 Ce qui est tombé dans les ronces,ce sont les gens qui ont entendu, mais qui sont étouffé, chemin faisant, par les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie, et ne parviennent pas à maturité.
15 Et ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont les gens qui ont entendu la Parole dans un cœur bon et généreux, qui la retiennent et portent du fruit par leur persévérance.


Dimanche 23: Marc 9,30-37.

30 En ce temps-là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache, 
31 car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » 
32 Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger

Quand on ne veut pas comprendre, on ne comprend pas, on ferme ses oreilles. Mais parfois ce n'est pas de la mauvaise volonté, c'est qu'on n'est pas prêt, que l'intelligence n'est pas encore éveillée. Et c'est ce qui se passe là. Il y  aussi dans cette traduction, du présent : c'est maintenant que le fils de l'homme est livré, et du futur. Pas facile à comprendre. Et vu sa réaction avec Pierre, c'est certain qu'ils n'ont pas envie de se faire rabrouer.

33 Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda: « De quoi discutiez-vous en chemin? » 

 De quoi discutiez vous en chemin?J'ai l'impression que c'est la même phrase que celle que l'on trouve dans Lc 24: les disciples d'Emmaüs. Et ce dont les disciples parlent c'est exactement de ça. Sauf que croire en la résurrection, est impossible. 

34 Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.

Être le plus grand, qu'est ce que ça veut dire? Celui qui prendra la place de Jésus? Le plus malin, le plus fort, le plus apte… 

35 S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous.» 

La thématique du premier/ dernier revient ici. Elle est majorée par le "être le serviteur de tous", qui est différent des textes sur le serviteur chez Isaïe, ce n'est pas être le Serviteur de Dieu, c'est d'abord être au service des frères (et des pas frères), et c'est autre chose. 

36 Prenant alors un enfant, il le plaça au milieud’eux, l’embrassa, et leur dit :

Si on reprend toute la scène, on arrive à Capharnaüm, à la maison. On se pose, et Jésus qui devait marcher seul, s'intéresse à eux: de quoi avez vous discuté en chemin. Vu la réponse, on peut imaginer un grand silence. Un peu de temps doit se passer. Puis Jésus s'assied (position de l'enseignant je suppose), les appelle, et donne la sentence. Puis il explicite (bon enseignant). On ne sait pas trop ce que vient faire un enfant dans cette maison, mais il y en a un. Peut-être un de la famille de Pierre, que Jésus connaît. Il appelle ce petit, le montre aux autres, l'embrasse et explique.  

37 « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »

Cette phrase me fait penser au chemin de Damas: c'est moi que tu persécutes. Voir en tout être la présence de Jésus et donc la présence du Père, ce n'est pas si facile, et pourtant…

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