dimanche 16 septembre 2018

Textes évangiles, semaine du 10 au 16 Septembre.

Textes Septembre: suite




Lundi 10 Septembre: "l'homme à la main desséchée". Luc 6, 6-11.

06 Un autre jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée.

Il y a déjà eu un accrochage avec les pharisiens au début de ce chapitre et Jésus avait affirmé qu'il était le maître du Sabbat, ce qui n'est quand même pas rien. Là, on est non plus dehors, mais dedans, dans une synagogue. Ce jour là, Jésus enseigne, il parle sur la Loi, il donne peut-être un enseignement avec autorité. Parmi les assistants, il y a un homme dont la main est desséchée ou atrophiée.

J'ai connu une jeune fille dont la main droite était recroquevillée sur elle-même, plus petite que l'autre, ce qui était consécutif à une anoxie néonatale. Cette main, elle la cachait en permanence, et elle disait que sa main était "toute pourite". Et je pense que peut-être cet homme, sa main il cachait, parce qu'une main pas normale, on a peur du regard des autres, on a peur des questions, alors on la cache et parfois on voudrait bien la couper cette main. 

Il y a aussi un verset : " Non la main du Seigneur n'es trop trop courte", Nb 11, 23, et là c'est Dieu qui parle à Moïse, ou Isaïe 50, 2 "Ma main est elle trop courte pour racheter, n'ai-je pas assez de force pour délivrer"? 

Desséchée, cela me fait aussi penser à ces figuiers, celui de la parabole qui ne donne pas de fruit, mais auquel on va quand même donner une chance et le figuier sur lequel jésus ne trouve pas de fruits et qu'il maudit et qui dessèche sur place, ou encore l'arbuste de Jonas qui se dessèche en une nuit. Une main desséchée, c'est vraiment une main morte, une main dont on ne peut rien faire.
On ne peut pas se servir de cette main, surtout si elle est repliée sur l'intérieure ou toute tordue.


07 Les scribes et les pharisiens observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l’accuser.

Ici, ce qui interpelle, c'est que la seule chose qui intéresse les scribes, c'est l'observance ou la non observance de la loi. L'homme, qui souffre de cette pathologie, ça ils s'en moquent. Que l'homme soit guéri ou pas, peu importe. Ce doit être ça, la dureté du cœur

08 Mais lui connaissait eurs raisonnements, et il dit à l’homme qui avait la main desséchée : « Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu. » L’homme se dressa et se tint debout.

Cette séquence est assez étonnante. Jésus donne des ordres: lève-toi, (était il assis ou couché), tiens-toi debout, (cela évoque presque le paralytique: lève-toi, prends ton lit) Lc 5) et mets toi au milieu c'est à dire bien en vue, lui qui se tenait peut-être à l'écart, surtout si la maladie est liée au péché, donc exclu. Là il y a des images de résurrection, et de réintégration.,

09 Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de la perdre ? »

Là, Jésus d'adresse à l'assemblée qui semble ne pas répondre.. D'autant que la Loi permet quand une vie est jeu le jour du Sabbat, de la sauver. Il y a donc pour Jésus un lien fort entre cet homme qui a une partie de lui "morte" et la vie "perdue". Il  y a un danger pour cet homme (mais il peut-être aussi une image du peuple israël) et la main de Jésus n'est pas trop courte pour agir..

10 Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l’homme : « Etends la main. » Il le fit, et sa main redevint normale.

Dans l'évangile de Marc, la phrase va plus loin: promenant sur eux un regard navré de colère, et j'aime cette phrase, car il y a de la tristesse devant cette incompréhension, peut-être de la colère, mais cette colère qui renvoie non à une condamnation, mais à autre chose, "mais pourquoi se ferment-ils les yeux, alors qu'ils connaissent la Loi". Il y a donc le regard de Jésus sur l'assemblée et l'ordre, car c'en est un de plus: étends la main. Or ça, en soi, c'est impossible, il peut juste sortir sa main de la manche qui la cachait. Jésus ne touche pas, il se dit pas "sois guéri", non. Il se passe quelque chose que tout le monde peut voir, mais en même temps, il y  a un respect du sabbat, puisque jésus ne fait rien. Maintenant est-ce-que "étendre" sa main était un travail? Cela je ne le sais pas. 

J'aime ce miracle, parce que je peux le visualiser. En travaillant avec des adultes IMC qui avaient des mains enraidies, refermées sur elles-mêmes, j'arrivais parfois, à ce que les mains puissent s'ouvrir, redevenir souples, et à chaque fois, c'était une grande joie, pour la personne que je recevais, mais aussi pour moi. Bien sûr, c'était à refaire la semaine suivante, mais par la parole, par le geste, permettre un peu de détente, c'était beau, même si c'était transitoire.


11 Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu’ils feraient à Jésus.

On revient à la dureté. D'une certaine manière, Jésus a certes guéri, mais n'a pas touché, seule sa parole a donné la guérison. Que l'homme soit guéri ne les intéresse pas, sauf qu'ils peuvent prendre prétexte de cela pour "faire" quelque chose à Jésus, et ce "faire" normalement évoque la mort, par lapidation puisque pour eux, il n'a pas respecté la loi.


Ne jamais faire passer la loi avant l'amour, c'est cela que Jésus est venu montrer. Finalement ceux qui ont besoin d'être guéris ce sont les bien pensant qui ont le cœur sec et qui se servent de la loi comme d'un mur, comme d'une arme. Et ça, c'est toujours un risque.. 


Mardi 11 Septembre. "Toute la foule cherchait à le toucher car une force sortait de lui."

Cela fait penser à la guérison de la femme qui perdait du sang: si je touche la frange de son manteau.. Mais cette petite phrase pour moi est très importante. Car ce qui sort de Jésus c'est cet amour pour toutes ces personnes qui sont dans une attente, dans une souffrance. Et lui, il donne sans compter. Il ne garde pas pour lui, ce qui est là, il le donne

12 En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuità prier Dieu.

On passe à autre chose, et pour préparer cet autre chose (Jésus ne sera plus seul à annoncer), il va sur la montagne (ce qui évoque Moïse), il passe toute la nuit (ce qui évoque a minima, Moïse et Elie qui passent 40 jours et 40 nuits), mais là, on dirait qu'il est seul (mais peut-être pas) et qu'il est dans cette relation totale avec son Père et son Père avec Lui. Car ce choix est important, et même si Luc nous a déjà fait connaître certains noms, là ça va être nettement plus.


13 Le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres :
14 Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy,
15 Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Simon appelé le Zélote,
16 Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, qui devint un traître.


Si au matin il appelle ses disciples, c'est peut-être pour prier avec eux (normal), mais es disciples ne doivent pas être tellement loin. Cela du coup évoque un peu le jardin des oliviers, où il y a les disciples, et les 3 qui sont plus près et Lui encore plus loin. Dans l'évangile de Matthieu, je crois que les noms sont deux par deux. Pas là. En fait, peut-être qu'en premier, il y a ceux qui étaient avec Jean, qui avaient déjà fait un chemin de conversion, puis les autres qui seraient plus des galiléens de la première prédication (appel de Matthieu) et enfin les deux derniers qui ont quand même des prénoms très proches. Pour Judas, il n'y a pas de filiation, mais le Iscariote, village ou autre chose? Il y a le village, il y a sicaire (porteur de dague) et enfin la tribu d'Issachar (homme du salaire).


17 Jésus descendit de la montagne avec eux et s’arrêta sur un terrain plat.Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon.

Jésus descend ceux qui sont intronisés, les disciples  et un peu comme dans l'exode quand Moise descend avec les tables de la Loi, il y a un grand nombre de disciples et une grande multitude. J'aime bien l'insistance sur le "grand". 

18 Ils étaient venus l’entendre et se faire guérir de leurs maladies ; ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs retrouvaient la santé.

Là il y a le désir de l'entendre (être enseigné), être guéri des maladies physiques (somatiques) mais aussi des maladies du spirituel qui influent sur la santé somatique. J'ai que ces trois domaines soient présents. Je veux dire, le corps, l'intellect et le spirituel. 

19 Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortaitde lui et les guérissait tous.

Cela c'est extraordinaire. Comment est ce que je peux me représenter cela? Ce serait à nouveau l'image du prisme. A l'arrière il y a la source de lumière, Jésus est le prisme et la lumière est diffractée et on peut se mettre sous arc en ciel. Mais non, autre chose. C'estt comme si Jésus était une sorte de pierre, un soleil et si on le touche on est rempli d'énergie. On est comme attiré par Lui, on sent qu'il est plein de quelque chose qui est transformant. Je devine, mais je n'ai pas les mots. Je pense que c'est quelque chose de lumineux, dont on sait que c'est divin, que c'est bon que ça nourrit, que ça transforme et on a envie de toucher, un peu comme un enfant qui est attiré. Ce n'est pas du raisonnement. C'est peut-être ce que parfois on peut percevoir dans le corps consacré, c'est peut-être pour cela que j'aime tellement tenir ce petit morceau le plus longtemps possible dans mes mains.

Mercredi 12 Aout

20 Et Jésus, levant les yeux sur   ses disciples, déclara : « Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous.

Je n'avais jamais remarqué que Jésus ne lève pas les yeux vers le ciel, mais vers ses disciples et c'est à eux qu'il parle et qu'il les dit heureux. Heureux vous qui n'avez rien, qui êtes dépendants , car vous êtes riches d'une autre richesse; le royaume es tà vous, vous y avez droit,.


21 Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez.

De quoi ont-ils faim ceux qui écoutent Jésus, et qui veulent le toucher? Ils sont faim et soif de lui.. Et ils n'auront plus jamais faim. 

Sur quoi pleurent –ils les disciples? De ce que la parole de Jésus n'est pas entendue? Alors elle sera répandue sur toute la terre et ils seront remplis de Joie. Peut-être chercher dans les livres de Sagesse ce qu'il est dit du rire. 

22 Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme.

23 Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes.

Cela ne se passe pas à ce moment là, encore que l'aveugle né est bien mis à la porte de la synagogue, qu'il est considéré comme un idiot. Croire au fils de l'homme, cela ne se fait pas sans risque, risque d'exclusion. Mais jésus va faire un distingo entre les prophètes (ceux qui disent la parole de Dieu et qui ne sont pas entendus, qui sont même exécutés) et les faux prophètes qui disent aux autres ce qu'lls veulent entendre. Cela fait beaucoup penser à Jérémie.

24 Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation !

Et vous êtes refermés sur vous même. Vous n'avez pas besoin de la consolation de Dieu, de la consolation de l'esprit saint. Je pense que le mot consolation est très fort, il renvoie à Isaie 40. Celui qui console c'est Dieu et finalement là ça dit; vous n'avez pas besoin de Dieu, vous avez ou vous croyez avoir en vous même ce dont vous avez besoin. Le désir de Dieu, vous ne l'avez pas. Alors oui, vous pouvez être malheureux.

25 Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim !

Il renvoie les riches les mains vide et comble de bien les opprimés. Etre plein/ être vide. Ce plein qui ne laisse plus de place au désir. 

 Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! 

Ne pensez pas que le malheur vous épargnera.. Chute de Jérusalem, nouvel exil? Retournement. 


26 Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes.

Les faux prophètes..

Il y a ceux qui vivent le manque, qui sont creusés par le manque et ceux là ont ce désir d'être remplis par l'Esprit. Et ceux qui sont trop pleins. 


Jeudi 13 Septembre

 Luc 6,27-38. Centration sur l'amour de ceux qui ne vous aiment pas.. Que faire avec ce proche qui est à côté de moi et qui veut prendre? Est ce que Jésus parle de lui? 
27 En ce temps-là, Jésus déclarait à ses disciples : « Je vous le dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. 
28 Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. 

29 À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue. À celui qui te prend ton manteau, ne refuse pas ta tunique. 
30 Donne à quiconque te demande, et à qui prend ton bien, ne le réclame pas


A vous qui m'écoutez.. Ecoute Israël et ça commence aussi par tu aimeras le Seigneur ton Dieu et là Dieu est comme remplacé par les ennemis.. 
Importance du "faire du bien" est-ce rentrer dans la bénédiction? Cela revient deux fois;

Cela reste très très exigeant. Pas sur de donner ma tunique (ce qui est en dessous) à qui me demande ce qui se voit et ce qui me protège. Se laisser dépouiller.. Même si Jésus s'est laissé dépouiller de sa divinité, et de sa tunique, à la fin, c'est un grand travail d'accepter cela. Sauf, sauf si effectivement cela peut servir à un autre (et peut-être que j'ai un manteau de rechange,) et si être dans défense devant lui, ne me fait pas peur. Peut-être qu'il y a un manteau qui est donné alors. 
31 Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. 

Mais ne pas faire n'importe quoi. Effectivement ne pas fonctionner à leur place, moi j'aimerai que, donc.. Réfléchir. 

32 Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment. 
33 Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs en font autant. 
34 Si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir en retour, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu’on leur rende l’équivalent.

Ce que Jésus, décrit là, d'un point de vue psychologique c'est le fonctionnement basique, aimer celui qui est gentil, faire du bien à celui qui est sympa avec moi, prêter parce que c'est sécurisant seulement à celui qui pourra ma rendre (seulement prêter à celui qui ne peut pas rendre, objectivement ça pose de sacrés problème, car celui qui reçoit, n'aime pas forcément, même si ça l'aide), c'est vrai que spontanément c'est ce qu'on fait. Ce que Jésus demande c'est de sortir de ce cercle là. 

35 Au contraireaimezvos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants. 

Importance des ennemis, est ce que Jésus ou Luc mettent en garde les disciples, aprce que des ennemis ils en ont, et ils en auront;

36 Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. 
37 Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés.


Après ce qu'il faut faire aux ennemis, il y a cette référence à Dieu, ou le Très haut. Etre fils que très haut, être miséricordieux comme Dieu,. Ne pas juger, ne pas condamner, pardonner; (ça, c'est Lui qui fait) c'est beau. Mais pas simple. A retravailler. 

J'ai l'impression que cela reprend en le synthétisant tout le discours que l'on trouve chez Matthieu après les Béatitudes sur le pardon en paticulier.

 38Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres, servira de mesure aussi pour vous. »

J'ai toujours aimé la finale de chapitre, j'aime le tablier qui me fait penser à ma grand-mère. Mettre des choses dans le pan du vêtement. Les épiceries de mon enfance avec des sacs remplis de riz, de café, de grains divers. Se servir, mettre dans des petits sacs, peser.. payer. Et les odeurs. 

14 Septembre. Jn 3, 13-17

13 Car nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme.

Là c'est une affirmation sur qui il est. Il y a des hommes qui ont été enlevé au ciel: Elie, peut-être Moïse, mais ils n'étaient pas descendus du ciel.  

14 De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé,
15 afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.

Pour le serpent, j'ai du mal.. Ils le regardaient et ils ne mourraient pas, mais la douleur de la morsure demeurait quand même. Et il s'agit d'une autre vie. Celui qui le regarde et qui croit qu'il est le Fils de l'Homme, en fait se tourne vers Dieu, voit Dieu dans le Fils et le Fils en Dieu, et c'est cela la vie éternelle. 

16 CarDieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle

La vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi et ton envoyé.   
.
17 Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger e monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.

Pas condamner, pas juger, mais sauver. 

Je suppose que dans ce texte, il y a le haut le bas. Elevé, qui va peut-être avec gloire. Et descendu (d'en haut). Le début du texte Jn 3, parle bien de "naître d'en haut". Le quiproquo ensuite entre Jésus et Nicodème, vient de ce que l'un se centre sur le "naître" et l'autre sur le "haut", là où est l' Esprit. Jésus reprend quand même le naître, parle de naître de l'eau et de l'Esprit. Pour entrer dans le royaume il faut donc naître d'en haut, naître su souffle de l'Esprit. Il y a descendre/monter. Lui il est descendu pour que nous, nous puissions monter (enfin je suppose que c'est ce que dit le texte).Il était en haut, il est descendu et pour y retourner il faut qu'il soit élevé sur un poteau (prophétie). Il y a cet autre texte: quand j'aurais été élevé de terre, j'attirerai tout à moi, qui peut renvoyer aussi bien à la croix qu'à l'ascension.


Samedi 15:    Marie au pied de la croix.

25 Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine.

Comment  ont-elles pu réussir à passer, à être là? Elles ont peut-être dû payer les soldats pour cela. Mais elles ont réussi. Elles font peut-être comme une enveloppe entre Lui et les prêtres qui se moquent de lui, de la foule. Fonction maternante, enveloppante. 

26 Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » 

Finalement, là au pied de la croix, en lui donnant un fils, un autre fils, il y a comme une naissance. Elle n'est plus la mère de celui qui a été annoncé par les prophète, elle devient la mère de celui qui annoncera au monde qui est Jésus. Mais j'ai du mal avec le terme "femme". Pourquoi ne peut-il pas dire mère, alors qu'il dit bien Père à Dieu? Peut-on parler d'une naissance, une autre? Possible qu'il s'agisse pour Marie d'un nouvel enfantement.

27 Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là,le disciple la prit chez lui.

Le disciple qui obéit. Pourtant il est bien question dans les synoptiques de famille, donc Jésus crée une nouvelle famille. Peut-être que même si Marie est en sécurité (enfin c'est très relatif ) dans la famille crée par son fils, on lui demande un arrachement , encore un. Elle perd son fils et elle perd aussi ses attaches. Comme si des liens étaient brisés, coupés, pour qu'elle soit la Mère. Un peu comme Abrahm qui passe de Abram à Abraham. Passage de "ma mère" à "mère". 


Dimanche 16 Septembre. La salle de classe en plein air!

27 Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples, vers les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il interrogeait ses disciples : « Au dire des gens, qui suis-je ? »
28 Ils lui répondirent : « Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un des prophètes. »

le jeu des questions réponses. Interrogeait.. Mais la conception retransmise est bizarre pour nous? Est ce qu'un homme hors norme est comme quelqu'un d'autre? Est ce que Jésus ressemble dans sa manière d'être et de vivre aux trois qui sont cités là? La réponse est non. Sauf qu'il y a la vocation de prophète. 

29 Et lui les interrogeait : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre, prenant la parole, lui dit : « Tu es le Christ. »

Là c'est étonnant, interrogeait, c'est un verbe assez fort, qui pour nous fait très école. Je te pose une question, donne-moi la bonne réponse. Pierre semble la donner, mais que met-il derrière. Il me semble que les démons disent de Jésus qu'il est le fils du très haut Mc 5, 7 l'expulsion de la légion de mauvais esprits, mais cela renvoie aussi à une une phrase de psaumes: vous êtes des fils du très haut, vous tous. Ou alors c'est Mc 1: tu es le Saint de Dieu. Quand Pierre dit le Christ, celui a reçu l'onction pour sauver le peuple (royauté ou sacerdoce), que veut il dire exactement. Là on n'a pas le "ce n'est ni la chair ni le sang qui s'ont révélé cela, mais mon Père). A priori un roi triomphant et les miracles semblent montrer qu'il est capable de tout.  

30 Alors, il leur défendit vivement de parler de lui à personne.

On retrouve la même phrase que l'on trouve après certaines guérisons. Ne parler de lui à personne. C'est quand même très curieux. Ne pas dire qu'on sait qui il est, ne pas communiquer cette nouvelle incroyable. Un peu comme si c'était un secret pour eux tous seuls. Un secret qui les lie qui fait d'eux un groupe. 

31 Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite.

On reprend la salle de classe: la suite de la leçon. Mais voilà, c'est un peu dur à entendre et ça ne correspond pas du tout à la réponse qu'on a donnée avant. Alors il y a de quoi être décontenancé et je pense que c'est ce qui se passe avec l'élève Pierre…

32 Jésus disait cette parole ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches.

Alors là, à qui Jésus parle t il? Aux apôtres, aux disciples? Pourquoi ce "ouvertement". C'est un secret, mais pas pour tout le monde?  Ou alors cela veut dire que Jésus n'a pas peur de mettre à partir de ce moment là, les points sur les i, pour préparer ses disciples au scandale qu'ils vont devoir vivre.

33 Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »

Un peu l'impression que Jésus veut faire un exemple qui va frapper les autres élèves...
Pour Pierre, ça a dû être terrible. Il est là avec Jésus et devant tout le monde il se fait mettre de fait à la porte. On lui dit, qu'il est nul. Jésus si on prend la phrase "l'interpelle vivement" lui parle exactement comme lorsqu'il expulse un démon. Il y a aussi dans isaïe un verset qui dit" Vos pensées ne sont pas mes pensées" et là c'est Dieu qui parle. Un peu comme si Pierre, après avoir été en quelque sorte rempli d'esprit était rempli d'un mauvais esprit.  


34 Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut marcherà ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.

Et là, c'est un enseignement à la fois pour les proches, ceux qui savent qui il est, ou qui croient le savoir, et pour la foule. La recette du prof Jésus: pour réussir, voilà ce que vous devez faire: renoncer à soi-même, je ne pense pas que Jésus parlait en terme d'ego, ça c'est aujourd'hui. C'est peut-être plus être le serviteur, l'esclave qui renonce à sa volonté propre.
Prendre la croix, c'est aussi réservé aux esclaves. Mais pour moi, il y accepter cette condition, mais pas de manière passive, il y a:  "le prendre". Peut-être que cela renvoie au péché, au mal, à la souffrance, au regard des autres. Je ne sais pas. Mais Jésus reste le maître des situations. Rabbi lui dira Juda le soir de la passion.

Et suivre jésus, aller derrière lui, lui faire totalement confiance, cela reste pour moi dans la même lignée. Et c'est être comme lui. Il y a à la fois le texte d'Isaïe 53, mais l'hymne des Philippiens. 

Finalement ce texte, c'est un peu le maître d'école, l'instituteur qui interroge, qui a une bonne réponse, qui sanctionne pour faire un exemple et qui donne ensuite une clé. 

Lui pour sauver, renonce à lui-même, prend sa croix : et déjà le fait que Pierre ne comprenne rien, c'est une croix…et que lui, il accepte de suivre en permanence ce qui lui est demandé par son Père. Il ne devance pas, il suit lui aussi, il est sur le chemin qui va aller de la mort à la vie.

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