dimanche 4 novembre 2018

ÉVANGILES SEMAINE DU 29 OCTOBRE AU 4 NOVEMBRE 2018

 
LUNDI 29 OCTOBRE: Lc 13, 10-17: la femme courbée.

C'est un texte que j'aime. je n'ai pas travaillé avec des enfants porteurs d'énormes scolioses pour rien et pour admirer cette guérison. J'ai ôté le fardeau qui pesait sur ton épaule.. Et j'aime le geste gratuit.

10 En ce temps-là, Jésus était en train d’enseigner dans une synagogue, le jour du sabbat.

 11 Voici qu’il y avait là une femme,possédée par un esprit qui la rendait infirme depuis 
dix-huit ans; elle était toute courbée et absolument incapable de se redresser. 

12 Quand Jésus la vitil l’interpellaet lui dit : « Femme,te voici délivrée de ton infirmité. » 
13 Et il lui imposa les mains. À l’instant même elle redevint droite et rendait gloire à Dieu. 

Nous, nous savons que cette femme est possédée par un esprit qui la rend infirme. Il y a la mention des 18 ans. C'est 3 fois 6. 6 c'est le temps de la création. C'est assez proche de la femme qui perdait du sang, c'était 2 fois 6. . Ce qui est étonnant, c'est qu'elle ne demande rien. Jésus est surement saisi de compassion. Il ne parle pas de mauvais esprit, mais d'infirmité. Et elle est redressée. 

Je comprends très bien que l'on puisse voir dans cette femme une image de l'humanité, qui est possédée par le mal, et l'action de Jésus qui vient libérer et qui redresse, qui redonne à l'humanité sa stature. 

14 Alors le chef de la synagogue, indigné de voir Jésus faire une guérison le jour du sabbat, prit la parole et dit à la foule: « Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. »

Ce qui est étonnant, c'est qu'il ne dit rien à Jésus, il ne s'oppose pas à lui, même s'il n'en pense pas moins. Il s'en prend à la foule. Et là, on a bien le 6. Or Jésus dit bien ou dit qu'il était le maître du Sabbat et que le Sabbat était fait pour l'homme. En guérissant cette femme, il la remet debout.  

15 Le Seigneur lui répliqua: « Hypocrites ! Chacun de vous, le jour du sabbat, ne détache-t-il pas de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ? 16 Alors cette femme, une fille d’Abrahamque Satan avait liée voici dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? » 

Bon, ça ces versets on les connaît bien. Mais Jésus s'adresse bien à ceux qui ne reconnaissant pas le bien qu'il fait, qui se refugient derrière le légalisme. Comment les faire bouger? Les déplacer, les délier? C'est bien ça le pb. Et ça, ça reste vrai aujourd'hui.

17 À ces paroles de Jésus, tous ses adversaires furent remplis de honte, et toute la foule était dans la joieà cause de toutes les actions éclatantes qu’il faisait.

On est bien dans un combat. Les adversaires dans la honte, parce que Jésus est le meilleur dans la joute oratoire, mais cela ne les pousse pas aux changements. Eux aussi auraient pu accepter d'être délié du poids d'une loi qui n'en n'est pas. Et Jésus le fait spontanément cette délivrance. Parler d'actions éclatantes, fait me semble t il de Jésus un nouveau Moïse ou un nouveau David.


MARDI 30 OCTOBRE. Lc 13, 18-21

En ce temps-là, Jésus disait : « À quoi le règne de Dieu est-il comparable, à quoi vais-je le comparer? 
    Il est comparable à une graine de moutardequ’un homme a prise et jetée dans son jardin. Elle a poussé, elle est devenue un arbre, et les oiseaux du ciel ont fait leur nid dans ses branches. »
    Il dit encore « À quoi pourrai-je comparer le règne de Dieu ? 
   Il est comparable au levain qu’une femme a pris et enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »

Il y a surement une musique dans cette péricope; comparer qui revient deux fois, comparable qui revient 3 fois. J'ai lu qu'un père de l'église dit que la graine de moutarde c'est Jésus lui-même, qui est mis dans le jardin de la terre, qui s'y enfouit qui meurt et qui donne l'Eglise. Pour une fois, cela me plait beaucoup. J'ai regardé la terre et me dire qu'on a besoin d'elle pour que la graine pousse et porte sa semence, qu'elle est nécessaire, que sans elle, il n'y a pas de récolte. C'est difficile à expliquer, mais cela me permet de ne pas regarder que la graine, même si c'est une toute petite, mais ce lieu où elle va être jetée. Ne pas regarder que le levain, mais aussi la farine. Il y a l'un et l'autre. Et c'est de cette union qui féconde, que va naître l'homme autre, l'homme fécondé lui aussi. Peut-être que c'est cela le temps du règne de Dieu.




MERCREDI 31 OCTOBRE Lc 13, 22-30

22 Tandis qu’il faisait route vers Jérusalem, Jésus traversait villes et villages en enseignant.
23 Quelqu’un lui demanda : « Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? » Jésus leur dit 

Insistance sur le chemin que prend Jésus vers Jérusalem. Et le fait que Jésus enseigne. Et je suppose que c'est le questionnement qui vient à quelqu'un qui l'écoute, la question du salut. Car il ne suffit pas de se conformer scrupuleusement à la Tora écrite et orale. C'est autre chose qui est demandé et qui semble du coup limiter. N'est pas juste qui veut..

24 « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et n’y parviendront pas.
25 Lorsque le maître de maisonse sera levé pour fermer la porte, si vous, du dehors,vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : “Seigneur, ouvre-nous”, il vous répondra : “Je ne sais pas d’où vous êtes.”

Etonnant finalement. S'efforcer d'entrer par la porte étroite. J'ai là, l'impression qu'il y a plein de gens qui se bousculent pour entrer, un peu comme dans le train ou le métro aux heures de pointes et c'est vrai que parfois on peut rester en rade sur le quai. Bon là, il y a une autre rame, qui arrive, juste la question du retard, mais ce n''est pas si grave. Là c'est autre chose, c'est quelque chose qu'il ne faut pas louper. La porte étroite, c'est aussi lâcher ce qui pèse, ce qui encombre, pour s'alléger, pour arriver à passer.

Et on est dehors. Et là il y a ce maitre de la maison qui a fermé la porte et qui ne veut pas la rouvrir. La phrase: je ne sais pas d'où vous êtes, est très très dure à entendre, mais il faut bien se dire que c'est possible. Ne pas pouvoir entrer, ne pas être reconnu. 

26 Alors vous vous mettrez à dire : “Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places.”
27 Ilvous répondra : “Je ne sais pasd’où vous êtesÉloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice"

Cela m'a toujours semblé évident, car on est dans le superficiel. Oui tu étais là, oui, tu as parlé, mais qu 'est ce que cela a changé pour nous? Et la réponse qui reprend la même phrase; je ne sais pas d'où vous êtes, est cohérente. Vous commettez l'injustice et peut-être que Jésus pense à ce qui l'attend à Jérusalem, à ceux qui vont l'acclamer puis le conspuer. Possible.

28 Là, il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous-mêmes, vous serez jetés dehors.

Impression que cela peut s'adresser directement aux pharisiens. Parce qu'ils n'ont pas reconnu qui était là, quand c'était le moment, alors ils sont exclus. Sauf que cela nous concerne aussi. 

29 Alorson viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu.
30 Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. »

Là, c'est la multitude qui est invitée et cela c'est important, surtout pour Luc. Et reprise de la phrase qui autrefois semblaient s'adresser essentiellement aux proches de Jésus. Là, elle est beaucoup plus universelle. A la limite ce n'est pas la religion qui sauve, mais la relation et la place donnée à Jésus.

JEUDI 1° NOVEMEBRE. TOUSSAINT. MT 5, 1-12

En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. 
Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait : 

3« Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.
 Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. 
Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage. 
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. 
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. 
Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. 
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. 
10 Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux. 

11 Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. 
12 Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! »


VENDREDI 2 NOVEMBRE: DÉFUNTS. MT 25,31- 46 

31 « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire.
32 Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs :
33 il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.

34 Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde.

35 Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
36 j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !”
37 Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
38 tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
39 tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?”
40 Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”

41 Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Allez-vous-en loin de moivous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.

42 Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;
43 j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.”
44 Alors ils répondront, eux aussi : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?”

45 Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.”
46 Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel,et les justes, à la vie éternelle. »


SAMEDI 3 NOVEMBRE. Lc 14, 1, 7-11

01 Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient.

Peut-être qu'ils veulent voir s'il va se laver les mains.. Mais là, il y a un homme malade et la question reste la même, guérir ou ne pas guérir cet homme. Condamner Jésus ou ne pas le condamner. Étonnant le "tenant le malade" et de regarder ce qui se passe. Il y a surement la table, et cet homme qui est là. Invité par qui? Après tout c'est le shabbat. La place d'Elie? Jésus pose la main sur lui, un peu comme pour en prendre possession et l'homme une fois libéré, peut rentrer chez lui, ou aller trouver "sa" place à table. Puis, on dirait que le débat prend le côté rabbinique des questions? Et si pas de réponse, celui qui a posé la question est peut-être le vainqueur du combat, donc celui qui a peut-être la place la plus recherchée.

02 Or voici qu’il y avait devant lui un homme atteint d’hydropisie.
03 Prenant la parole, Jésus s’adressa aux docteurs de la Loi et aux pharisiens pour leur demander : « Est-il permis, oui ou non, de faire une guérison le jour du sabbat ? »
04 Ils gardèrent le silence. Tenant alors le malade, Jésus le guérit et le laissa aller.
05 Puis il leur dit : « Si l’un de vous a un fils ou un bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer, même le jour du sabbat ? »
06 Et ils furent incapables de trouver une réponse.

07 Jésus dit une parabole aux invités lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premières places, et il leur dit :

Là, c'est Jésus qui observe. Peut-être qu'il n'y a plus de place pour lui. Mais il ne critique pas, il enseigne.. Et donne des préceptes de sagesse. C'est presque des proverbes. 

08 « Quand quelqu’un t’invite à des noces, ne va pas t’installer à la première place, de peur qu’il ait invité un autre plus considéré que toi.

D'une certaine manière c'est "réfléchir avant d'agir". Mais là c'est carrément la première place, celle du maître de maison ou à côté de celui-ci. Et cette place, elle est comme réservée. Qui suis-je pour aller me poser là? Et si…Voilà ce à quoi il faudrait penser. Ne pas croire aussi que pour le maître de maison, c'est moi qui doit m'asseoir là. Non, lui il sait qui doit s'asseoir, mais c'est son secret.

09 Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendra te dire : “Cède-lui ta place” ; et, à ce moment, tu iras, plein de honte, prendre la dernière place.
10 Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira : “Mon ami, avance plus haut”, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tousceux qui seront à la table avec toi.

La honte et l'honneur. C'est évident que ce petit morceau évoque l'épitre aux Philippiens. Lui qui de condition divine.. Mais laisser au Maître l'initiative…

11 En effet, quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé. »

Là, il y a quelque chose de volontaire. Ne pas vouloir se pousser, même si on pense qu'on n'est pas si mal que ça, parce que notre regard n'est pas non plus celui de Dieu sur nous, dieu qui sonde les âmes et les cœurs. Apprendre à se regarder tel que l'on est. Tellement loin. 


DIMANCHE 4 NOVEMBRE: Mc 12, 28-34

Rêve étrange où je connaissais le jour de ma mort, mais pas l'heure.. Et aucune révolte de ma part, c'était bien ainsi. 

Ce texte vient après des prises de becs, pharisiens, sadducéens et là un scribe. 

28 Un scribe qui avait entendula discussion, et remarqué que Jésus avait bien répondus’avança pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? »

Là, c'est presque drôle.. Il y a un savant en écriture, qui écoute ce qui se passe et qui trouve que Jésus s'en est bien sorti, alors il se risque lui aussi à poser une question, dont à priori il connaît la réponse. Mails, il s'avance, sort de la foule dont il est peut-être un peu le porte parole (c'est ce qui se passe parfois dans les groupes, un parle à la place de tous) et interroge.


29 Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. 
30 Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force

Là c'est la réponse attendue celle qui vient du deutéronome. Donc là, encore Jésus est le bon élève qui sait bien ce qu'il faut répondre, sauf que..

31 Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »

Sauf que jésus prend le lévitique et peut-être que ce commandement peut toucher directement celui qui a posé la question. Il y a un autre évangile où un homme demande ce qu'il doit faire pour obtenir la vie éternelle, et cet homme Jésus pose sur lui son regard et l'aime (tant pis si je mélange plusieurs scènes), mais je pense qu'il se passe quelque chose dans la relation. Car là, Jésus est le prochain de cet homme, et jésus lui demande qu'il l'aime, comme lui-même s'aime. On est dans un dialogue.
 Il y a le même texte dans Matthieu, mais sans relation et avec les pharisiens renvoyés à une question à la quelle ils ne savent pas répondre. 

32 Le scribe reprit : « Fort bien,Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui.
33 L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. »

Le scribe se situe tout d'abord comme celui qui est satisfait de la réponse, mais nomme Jésus, Maître, mais en fin connaisseur de la Tora, il rajoute quelque chose, ce qui clôt le débat; mais ce qu'il rajoute est important et même prophétique, parce que c'est bien parce que Jésus aime son Père plus que tout et son prochain comme lui-même qu'il va donner sa vie.  


34 Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger.

C'est un peu la même finale que dans Matthieu: et personne n'osait l'interroger. Mais je pense qu'il dit quelque chose de "personnel" au scribe. Il lui dit, ouvre un peu les yeux et écoute ce que j'enseigne et tu comprendras que le royaume est là, il faut juste que tu le reconnaisses et que tu reconnaisses en moi celui qui est.


Aucun commentaire: