LUNDI 5 NOVEMBRE. Lc 14, 12-14
En ce temps-là, Jésus disait au chef des pharisiens qui l’avait invité :
Si on reprend le début du chapitre 14, Jésus est bien invité, et il a guéri un malade, un jour de Sabbat. On n'a pas la réaction nette du pharisien. Puis la parabole sur la place à prendre et là autre chose: inviter sans rien attendre en retour.
« Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi te rendraient l’invitation et ce serait pour toi un don en retour.
Le problème au quotidien c'est que même si on n'attend pas de retour, on a été élevé avec: on n'arrive pas les mains vides et il faut rendre d'une manière ou d'une autre .Cela fait partie des règles sociales. Là Jésus dit autre chose. Peut-être déjà apprendre à ne rien attendre en retour. Mais ne pas faire pour recevoir.
Au contraire, quand tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; heureux seras-tu, parce qu’ils n’ont rien à te donner n retour : cela te sera rendu à la résurrection des justes. »
Je n'avais pas vu la Béatitude qui est là. Et comprendre que cette invitation là, elle permet de devenir juste. Enfin il me semble. Mais je me dis surtout que Jésus lui, il est bien venu pour inviter tous ceux là, les pauvres, les estropiés, les boiteux, les aveugles, et ça c'est nous. Et que peut-on lui donner pour rendre? Comment rendrai-je à Dieu tout le bien qu'il m'a fait? Il y a une telle dissymétrie que rendre est impensable. Mais il y a quand même quelque chose à faire; D'abord dire merci, louer et remercier, et ensuite raconter.
MARDI 6 NOVEMBRE. LC 14, 14-25
15 En entendant parler Jésus, un des convives lui dit : « Heureux celui qui participera au repas dans le royaume de Dieu!»
Encore une petite béatitude, mais c'est un futur. Or Jésus a demandé d'inviter ceux qui ne peuvent rendre. Peut-être que celui qui parle, se dit que ceux là qui semblent ne rien avoir, seront assis aux meilleures places, mais peut-être pense t il à lui, et dans cas, la parabole est un peu pour les bien pensants, pour les bien agissants, pour ceux qui pensent que c'est leur place d'office.
16 Jésus lui dit : « Un homme donnait un grand dîner, et il avait invité beaucoup de monde.
17 À l’heure du dîner, il envoya son serviteur dire aux invités : “Venez, tout est prêt.”
Se pose la question de l'invitation et peut-être de l'invitation qui tarde. Jésus dira bien tenez vous prêts car vous ne savez ni le jour ni l'heure. Là le repas est prêt. Le Venez, tout est prêt, évoque pour moi Isaïe. Il y a Is 25, 5: Le Seigneur prépare pour tous les peuples un festin de viandes grasses… Is 55, 1 Vous tous qui avez soif, voici de l'eau. Même si vous n'avez pas d'argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent, sans rien payer.
18 Mais ils se mirent tous, unanimement, à s’excuser. Le premier Lui dit : “J’ai acheté un champ, et je suis obligé d’aller le voir ; je t’en prie, excuse-moi.”
19 Un autre dit: “J’ai acheté cinq paires de bœufs, et je pars les essayer ; je t’en prie, excuse-moi.”
20 Un troisième dit : “Je viens de me marier, et c’est pourquoi je ne peux pas venir.”
C'est vrai que c'est facile de se trouver des excuses qui somme toute sont des excuses valables pour ne pas venir, mais qui font que l'on oublie qui est la source, mais aussi qu'il y a eu une invitation qui reste vraie, même si on ne connait pas le jour et l'heure.
21 De retour, le serviteur rapporta ces paroles à son maître. Alors, pris de colère,le maître de maison dit à son serviteur : “Dépêche-toi d’aller sur les places et dans les rues de la ville; les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux, amène-les ici.”
22 Le serviteur revint lui dire : “Maître, ce que tu as ordonné est exécuté, et il reste encore de la place.”
Entrent tous ceux qui ne sont pas occupés, tous ceux qui n'ont pas le droit de faire leurs dévotions au temple, les laissé pour compte.
23 Le maître dit alors au serviteur : “Va sur les routes et dans les sentiers, et fais entrer les gens de force, afin que ma maison soit remplie.
Là, le maitre fait ratisser plus large, tous ceux qui sont en marche, mais qui ne savent pas où aller, peut-être ceux qui ont faim, ceux qui sont exilés, ceux qui sont dans la peur. Alors peut-être que les faire entrer de force, leur forcer la main, c'est leur permettre de trouver le lieu de repos, le lieu de la restauration. Et le désir du maitre: que ma maison soit remplie.
24 Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon dîner.” »
Ceux qui sont proches sont exclus, ceux qui sont loin peuvent entrer. Peut-être qu'il faut rattacher aux paraboles des vierges sages et avisées. Ne pas se laisser surprendre.Il y a le mot "gouter". Important: goutez et voyez comme est bon le Seigneur.
MERCREDI 7 NOVEMBRE. Lc 14, 25-33
25 En ce temps-là, de grandes foules faisaient routeavec Jésus ; il se retourna et leur dit:
26 « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple.
27 Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple.
Un premier groupe de versets. Faire route avec Jésus, ce n'est déjà pas si mal, mais ce n'est pas assez, cela ne veut pas signifier "être disciple". Et là arrive ce que lui demande, le préférer lui, (comme lui préfère son Père, se vide de lui-même pour être l'exécutant des volontés…C'est quelque chose que j'ai lu ce matin, mais ça me plait bien). Et porter sa croix. Et c'est là qu'une fois de plus je bute.
Porter sa croix, c'est déjà porter la sienne, pas cette d'un autre. Mais qu'est ce que ça voulait dire à cette époque? Il y a la phrase des Galates au chapitre 2: Avec le Christ, je suis fixé à la croix; je vis, mais ce 'n'est plus moi qui vis c'est le Christ qui vit en moi. Je pense e t j'espère que c'est cela qui est attendu. La croix en même temps c'est le signe d'une infamie alors c'est aussi reconnaître son péché, ce qui ne va pas en nous et comprendre que Jésus nous sauve de cela. C'est peut-être aussi accepter la vie telle qu'elle est.
Arrivent alors ces petites histoires (paraboles)? .
28 Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir ’il a de quoi aller jusqu’au bout?
29 Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui
30 “Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n’a pas été capable d’achever !”
31 Et quel est le roi qui, partant en guerre contre un autre roi, ne commence par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille ?
32 S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander les conditions de paix.
Pour moi, c'est réfléchir avant d'agir. Mais quand on est saisi par le Christ, on ne réfléchit plus, parce que ça change le point de vue, ça chamboule tout et on n'a qu'une envie c'est l'aimer et devenir comme Lui. Alors je ne sais pas..
33 Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pasà tout ce qui lui appartient ne peut pas être mondisciple.»
C'est Jésus qui va renoncer à tout, à sa vie, et qui demande de faire comme Lui.
JEUDI 8 NOVEMBRE 2018 Lc 15, 1-10 Paraboles de la Miséricorde…
1En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter.
2 Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux !»
Il me semble que dans le désert, le peuple récriminait contre Moïse et contre Dieu, parce que ça ne se passait pas comme ils l'auraient souhaité. Là c'est un peu pareil. Jésus fait tout à l'envers. Et le "manger" avec eux, me semble très important. Partager un repas, peut-être les inviter ou être invité. Ne pas dire aux pécheurs qu'ils sont des impies, des nuls, mais qu'ils sont aimés eux aussi.
3Alors Jésus leur dit cette parabole :
4 « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ?
Intéressant le style ; on passe de l'un d'entre vous, au il qui finalement est évocateur de Dieu dans le livre d'Ezéchiel. Et ce il, laisse tout le monde en plan dans le désert, ce qui n'est pas rien.
5 Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux,
6 et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !”
Pas n'importe quelle brebis, celle qui était perdue, celle qu'il a porté sur ses épaules.. Réjouissez vous, Gaudete.. Mais il la retrouve et c'est l'important.
7 Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion.»
Ce qui laisse à supposer qu'il y a quand même des personnes qui sont considérées comme Justes et qui si elles ne jugent pas les autres, peuvent prétendre entrer dans le royaume.
8 Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une,ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve? 9 Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !”
Là, j'imagine très bien Jésus se souvenant de sa mère qui cherche quelque chose qui est tombé, qui a roulé, qui s'est comme sauvé et qu'il faut retrouver à tout prix et l'attitude qui est magnifique, faire partager sa joie aux autres, ne pas la garder pour soi. J'avais perdu, (j'étais perdu), j'ai retrouve et ma joie est grande, ou je suis retrouvé, quelqu'un m'a regardé et je commence à exister.
10 Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »
Interaction entre la terre et le ciel. Important et j'aime.
VENDREDI 9 NOVEMBRE. Jn 2, 13-22 Basilique de St jean de latran.
13 Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem.
Dans cet évangile, les fêtes ponctuent les manifestations de Jésus. Là c'est la Pâque. On sait que Jésus est allé à Cana, puis à Capharnaüm. Et donc il se rend à Jérusalem. Il monte parce que la ville est en hauteur, mais il me semble qu'il va du nord vers le sud, donc pour moi, il descend. Intéressant que l'auteur note la Pâque juive. Cela paraît tellement évident.
14 Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs.
15 Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs,
16 et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. »
On trouve la même chose dans les synoptiques, mais à la fin, et je ne suis pas sure que la Pâque soit mentionnée. Là, effectivement il doit y avoir à la fois ce qu'il faut pour célébrer la Pâque en famille, mais aussi pour toutes les personnes qui viennent offrir quelque chose, comme Marie et Joseph l'ont fait. Par certains côtés c'est bien de trouver tout sur place. Mais à condition de ne pas tromper les gens sur la marchandise, de ne pas faire de bénéfice sur le dos. Et je sais aussi qu'il y a la question de la monnaie du temple qui pose question et le fait que normalement ce marché ne devait pas se trouver là, mais que cela avait été permis par les grands prêtres qui y trouvaient du bénéfice. Je pense toujours au livre des Maccabées quand je lis ce texte. On a l'impression que le temple n'est plus ce qu'il doit être, qu'il est un lieu mauvais, un lieu presque vicieux qui doit être purifié et c'est un peu peu ce que Jésus fait. Quant à la phrase, prononcée par Jésus, elle a dû en faire sursauter plus d'un.
17 Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit : ‘L’amour de ta maison fera mon tourment.’
La phrase est tirée du psaume 68, qui est un psaume du juste persécuté. L'amour de ta maison m'a perdu. On t'insulte et l'insulte retombe sur moi.. L'insulte m'a broyé le cœur, j'attendais un secours, mais en vain, des consolateurs, mais je n'en n'ai pas trouvé. Un peu comme si cette phrase portait en elle-même ce qui allait se passer lors d'une autre Pâque/ j'avais soif ils m'ont donné du vinaigre.
18 Des Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? »
Il vient d'y avoir le signe de Cana, mais les "juifs" ne l'ont pas vu. Alors il y a cette demande qui va être permanente dans cet évangile. Donne un signe, montre-nous, justifie toi.. Pas besoin de la foi alors..
19 Jésus leur répondit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. »
C'est sidérant comme réponse. Cela montre si jésus est le sanctuaire, à quel point le Père est en lui, et lui dans le Père; mais cela qui peut le comprendre…
20 Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
21Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.
Toujours le concret. Et c'est 40 ans et 6 ans. Quarante ans, le temps de la sortie du désert, de l'accès à la terre promise et 6 ans comme les 6 jours de la création. Le temple comme lieu pour se recréer; retrouver la liberté. Mais ce n'est pas ça du tout..
22Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela; ils crurent à l’Écritureet à la parole que Jésus avait dite.
Ce verbe: il se réveilla, est un verbe qui m'émeut. Un peu comme le "il se sépara d'eux" le jour de l'ascension. Celui qui se réveille d'entre les morts, n'est pas comme Lazare, il est le Ressuscité, il commence ou reprend une vie toute autre, il devient le vivant. Et c'est à cela qu'il nous appelle. Peut-être que je fais un amalgame entre réveil et eveil, mais celui qui se réveille le matin de Pâque, celui qui d'après ce qui est enseigné est réveillé parla puissance du Père est un être nouveau. Il ne nous réveille plus, il nous éveille à sa vie, à une autre vie.
Enfin si on lit la finale des évangiles, on ne peut pas dire que les disciples ont cru si facilement que ça. Mais comme dans les épitres de Jean, on sait qu'ils sont tous enseignés pas l'Esprit et qu'ils n'ont pas besoin d'être enseignés, alors on peut penser qu'ils se sont souvenus de la phrase prononcée: détruisez ce sanctuaire, et que ce sanctuaire son corps est remis debout non pas n années après une destruction, mais au bout de trois jours.
SAMEDI 10 NOVEMBRE Lc 16, 9-15
On aborde un nouveau chapitre, qui commence par l'histoire de l'intendant malhonnête qui en fait achète des lieux où il sera accueilli, puisqu'il perd son emploi et son salaire, en finalement lésant son maître, mais en obligeant les débiteurs à la reconnaissance. Est-ce que moi, je peux faire cela?
9 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je vous le dis: Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles.
Là, il y a quelque chose de solennel, "moi je vous le dis".. Se faire des amis en utilisant de l'agent malhonnête, pour que au ciel, parce que là, il est bien question du futur ils puissent en quelque sorte se faire des garants pour moi. Je ne pense pas qu'il s'agisse d'acheter la reconnaissance, comme dans la parabole, mais de donner et je reconnais que pour moi, ce n'est pas si facile, même si je suis nantie.
10 Celui qui est digne de confiancedans la moindre chose,
est digne de confiance aussi dans une grande.
Celui qui est malhonnête dans la moindre chose
est malhonnête aussi dans une grande.
Pratiquement un verset de style proverbe. Avec après une explication. Mais j'aime bien scinder le verset comme cela, on voit mieux la musique et la mélodie.
11 Si donc vous n’avez pas été dignes de confiancepour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable?
12 Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, quivousle donnera ?
Là, on revient encore à des symétries. Je pense que Qui est Dieu et il s'agit bien du futur. Est ce que tout l'argent sur cette terre est malhonnête? C'est un peu ce que Jésus semble dire. Et il demande aussi d'être capable de gérer si nécessaire ce qui est à autrui. Donc de s'occuper du frère, soit qui a, soit qui n'a pas. Mais si on ne fait pas cela, alors parce qu'on n'a pas fait pour l'autre, cela ne sera pas fait pour nous sans le Royaume.
13 Aucun domestique ne peut servir deux maîtres: ou bien il haïra l’un et aimera ’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. »
Manifestement Jésus s'adresse à des auditeurs bien particuliers. Il les met un peu au pied du mur. Il faut faire des choix, on ne peut pas se couler dans deux désirs.
14 Quand ils entendaient tout cela, les pharisiens,eux qui aimaient l’argent, tournaient Jésus en dérision.
Il y a le mot dérision, que l'on trouve dans les psaumes. Là ce n'est plus murmurer contre mais c'est ricaner, se moquer de, et manifestement c'est une défense.. C'est tu dis n'importe quoi, tu n'as rien compris, et c'est se fermer à la parole.
15 Il leur dit alors : « Vous,vous êtes de ceux qui se font passer pour justes aux yeux des gens, mais Dieu connaît vos cœurs ; en effet, ce qui est prestigieuxpour les gens est une chose abominable aux yeux de Dieu. »
Et là on a quand même un jugement, mes pensées ne sont pas vos pensées.. Mais la question de l'argent avec la notion de rétribution était complexe. Si quelqu'un est riche, et qu'il s'affiche comme pratiquant scrupuleux, c'est que Dieu est avec lui, et donc qu'il est juste. Peut-être que ce que Jésus reproche, c'est surtout aimer l'argent pour l'argent, même si on respecte les dimes, les impots et tout et tout. C'est rester dans ce qui est imposé et paraître juste, mais ne pas se laisser émouvoir par la pauvreté. Et ça c'est un sacré pb aujourd'hui avec toutes ces demandes d'argent. Je fais quoi moi avec ça? Je n'en sais rien.
DIMANCHE 11 NOVEMBRE: Mc 12,38- 44 La veuve dans le temple.
Je me dis que dans l'évangile de Marc, Jésus est tout proche de la Passion. Alors quand il voit cette femme qui est veuve, comme sa mère à lui est veuve et qui va devoir tout donner quand son fils va lui donner sa vie sur la croix, il ne peut pas ne penser à elle et je trouve qu'il nous parle d'elle, parce que elle aussi, ce n'est pas le superflu qu'elle donne, mais tout son être.
38 En ce temps-là, dans son enseignement, Jésus disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à se promener en vêtements d’apparat et qui aiment les salutations sur les places publiques,
39 les sièges d’honneur dans les synagogues, et les places d’honneur dans les dîners.
40 Ils dévorent les biens des veuves et, pour l’apparence,ils font de longues prières : ils seront d’autant plus sévèrement jugés. »
Là, on a un premier temps: Jésus enseigne et là il oblige ceux qui l'écoutent à ne pas se fier aux apparence. Mais il est aussi question de jugement. Ils savent ces scribes, ils connaissent la loi et se font "payer". Ils ne respectent pas, ils ne pensent qu'à eux et peut-être à leur rôle de juge. Ils oublient qu'ils sont mandatés.
Deuxième temps: Jésus continue à observer… Il observe les hommes, il écoute le bruit des pièces qui tombent. J'imagine un peu comme ces machines à sous, où parfois quand on a gagné toutes les pièces tombent en faisant du bruit. Il y a le bruit de la ferraille comme autre fois aux quêtes du dimanche. Et là, il va y avoir ces deux petites pièces, qui elles ne vont pas faire de bruit, mais qui ont une infinie valeur, car elles donnent bien autre chose. La femme se conforme surement à une règle, une règle qui fait qu'ensuite il ne lui reste rien, mais elle obéit et fait certainement confiance. Peut-être que c'est en cela, qu'elle est un peu comme la femme de Sarepta qui fait confiance à l'homme de Dieu.
41 Jésus s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait comment la foule y mettait de l’argent. Beaucoup de riches y mettaient de grosses sommes.
42 Une pauvre veuves’avança et mit deux petites pièces de monnaie.
43 Jésus appela ses discipleset leur déclara: « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres.
44 Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence: elle a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. »
Ce qui est aussi intéressant c'est la richesse des scribes, la richesse de beaucoup dans la foule et la pauvreté de cette femme, qui n'est peut-être pas si vieille que ça, mais qui est seule et qui donne tout parce que c'est ce qu'on lui demande. Comme je le disais, au début, représentation de Marie qui ne sera pas une victime, à qui on prend son flls mais qui donne, qui lâche qui remet parce que c'est cela qu'elle veut faire pour être comme Lui, non pas un victime mais entrer dans le Salut.
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