dimanche 29 décembre 2019

SEMAINE DU 23 AU 29 DÉCEMBRE: ÉVANGILES.



LUNDI 23 DÉCEMBRE. Lc 1, 57-66

57 Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils.

 58 Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. 

Ce qui est étonnant c'est qu'en lisant ce que l'évangéliste, on a l'impression que ce n'est que quand l'enfant  est là, qu'ils sont vivants tous les deux, que les voisins et la famille se réjouissent avec elle. Que Dieu ait montré sa grandeur, oui. Sa miséricorde, cela reviendrait à dire qu'il y a une faute, alors qu'il s'agit je pense de la sortie de la honte. Elisabeth peut enfin exister, elle n'est plus la stérile. Elle est une autre Sara, une autre femme de Manoa (intéressant, on ne connaît pas le nom de la femme). Mais si Isaac est porteur d'une lignée, Samson est un juge et il se bat contre les envahisseurs. Il n'est pas prophète alors que Jean sera prophète. Bref, ils se réjouissent avec elle.

59 Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. 

Peut-être que ces versets 58 et 59 avec le "ilsse réjouissaient avec elle" et ils vinrent pour la circoncision de l'enfant, et ils voulaient l'appeler " est important. Il y a la loi du groupe, le voilà comment il faut faire, ce "ils" que Jésus aura en permanence à affronter. Et obéir à l'ordre donné: il s'appellera Jean.

60 Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. » 
61 On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » 

 Pauvre Elisabeth… On l'envoie bouler.. Tu dis n'importe quoi.. Mais dans les généalogies, les fils ne portent pas le prénom de leur père, donc c'est curieux. 

62 On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler. 
63 Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné. 

Lui, il est juste muet, pas sourd, sauf si on imagine que la mutité est liée au fait que l'on a refusé d'écouter la parole de Dieu. 

64 À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu. 

La corrélation: il écrit (comme s'il pouvait donner un autre nom), sa bouche s'ouvre, sa langue de délie (on aura le même verbe plus tard), et l'important c'est il bénit Dieu, pas son fils, pas sa femme, mais Dieu. Sa bouche s'ouvrit; cela fait psaume. C'est beau. Le à l'instant même, ne sonne pas comme le aussitôt de Marc. 

65 La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements. 


66 Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.


A nouveau les gens du voisinage. La main du Seigneur était sur lui, n'apparaît pas dans la naissance de Jésus. Questionnement.. Mais "et Marie conservai toutes ces choses dans son cœur". 


MARDI 24 DÉCEMBRE. Lc 1, 67-79

En ce temps-là, à la naissance de Jean Baptiste, Zacharie, son père, fut rempli d’Esprit Saint et prononça ces paroles prophétiques :

68 Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, qui visite et rachète son peuple.

 69 Il a fait surgir la force qui nous sauve dans la maison de David, son serviteur, 
70 comme il l'avait dit par la bouche des saints, par ses prophètes, depuis les temps anciens :

1 salutqui nous arrache à l'ennemi, à la main de tous nos oppresseurs
72 amourqu'il montre envers nos pères, mémoire de son alliance sainte, 
73 sermentjuré à notre père Abraham   de nous rendresans crainte

74 afin que, délivrés de la main des ennemis, +
75 nous le servions dans la justice et la sainteté, en sa présence, tout au long de nos jours.

 76 Et toi, petit enfant, tu seras appelé   prophète du Très-Haut : *tu marcheras devant, à la face du Seigneur,  

 et tu prépareras ses chemins77 pour donner à son peuple de connaître le salutpar la rémission de ses péchés,
78 grâce à la tendresse, à l'amour de notre Dieu, quand nous visite l'astre d'en haut, 
79 pour illuminerceux qui habitent les ténèbres   et l'ombre de la mort, *pour conduire nos pas   au chemin de la paix.


J'aime bien faire ces correspondances: 
Salut qui nous arrache à l'ennemi/ salut par la rémission de ses péchés;
Amour qu'il monte à nos pères/ Amour de notre Dieu quand nous visite l'astre d'en haut
serment juré à notre père Abraham/ 

Et peut-être oppresseurs/ ennemis. 

Messe du 24 au soir.  Lc 2, 1-14

En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre – ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. 
Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine.

Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem. Il était en effet de la maison et de la lignée de David. 
Il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte. 

Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli. 
Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune.

 Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. 
L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte. 

10 Alors l’ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : 
11 Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. 

12 Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » 

13 Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : 
14 « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. »


MERCREDI 25 DÉCEMBRE. Jn 1, 1-18

Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
 Il était au commencement auprès de Dieu. 
C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. 

En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; 
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. 

Ce que j'aime ou ai aimé dans ce verset c'est le fait (parfois on dit, tenu captive) qu'il y a la notion de combat, que la ténèbre veut rester ténèbre. Mais dès que la lueur est là, c'est fini. Mais il reste ce combat qui peut se déchaîner pour pour souffler la flamme (il n'éteindra pas la bougie qui fume encore), et c'est là, où la puissance se manifeste. Et c'est beau. 

Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. 
Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. 
Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. 

Et voilà Jean qui apparaît, avec cette question du témoignage. Un témoin est-il suffisant? 

Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. 
10 Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. 
11 Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. 

Sorte de redite mais apparaît le monde qui est comme la ténèbre, donc lieu de présence du mal.

12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. 
13 Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu.

Le recevoir, cela évoque aussitôt demeurer. Si on l'accepte avec notre pauvre cœur si lourd, si raide, si dur, alors une sorte de miracle se passe. Il nous change se statut, il nous élève avec lui qui s'abaisse dans un autre lieu. Il fait de nous des frères. Etre né de Dieu, peut aussi s'oppose dans cet évangile à né du démon.

14 Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. 

Témoignage de l'écrivain. Donc avec Jean, cela en fait deux.

15 Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. »

16 Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ;
17 car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. 
18 Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître.

Commentaire. Avoir part à la plénitude recevoir grâce sur grâce (c'est presque devenir des mères, car cela décrit aussi Marie, remplie de grâces, et avoir part à cette plénitude qui est synonyme de vie éternelle.
Opposition (qui va perdurer) entre loi donnée par Moïse (mais révélée à lui par Dieu) et autre chose que la loi, grâce et vérité (mais il faudra développer cela plus loin). Et le rôle de Jésus, non plus donner la Loi, mais faire connaître qui est le tout Puissant.





JEUDI 26 DÉCEMBRE. ST ETIENNE. Mt 10, 17-22

Une fois de plus reprendre le texte. C'est le texte sur l'envoi de disciples qui ne sont pas au-dessus du maître. Ils sont envoyés comme des brebis au milieu des loups. Mais là, on est dans le temps de l'Esprit qui a été donné. Et il ne s'agit plus de chasser les démons (encore que), de guérir de toute infirmité,, (encore que), mais pour cela à mon avis fonctionne, il faut reconnaître et son infirmité et éventuellement ce lieu ce lieu où il y a trop de rochers.. jésus là, annonce ce qui va lui arriver à lui, et ce qui arrivera aux témoins.  

17 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues. 

Pas dans les synagogues si on lit ce qui est arrivé à Pierre et à Jean et plus tard à Paul. Mais bon, c'est Matthieu qui parle. Un lieu de prière qui devient lieu de jugement, de la jsuteice des hommes et non pas de celle de Dieu. Il y  a quelque chose de dévoyé.

18 Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens. 

Témoignage pour eux et pour les païens. On est déjà dans l'universel. Etonnant alors qu'on leur a dit de s'adresser aux brebis perdues de la maison d'israël.

19 Quand on vous livrera, ne vous inquiétez pas de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
 20 Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. 

 Et là, c'est bien quelque chose qui est réalisé et dans les actes, mais dans toutes les histoires de martyrs de premiers siècles et ce quelque soit leur âge et leur sexe. 

21 Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort. 
22 Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. »

et la phrase sentence: celui qui aura persévéré jusqu'à la fin sera sauvé. Ce  qui pouvait s'entendre un un retour imminent. Mais là, persévérer a pris une dimension bien plus longue.



VENDREDI 27 DÉCEMBRE. ST JEAN. Jn 20, 2-8

Comme ça court beaucoup dans ce chapitre, c'est peut-être la vie qui reprend..

Manque le premier verset, pourtant important: et la liturgie a fait un mixage des deux premiers versets, ce qui est dommage. 

01 Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine
se rend au tombeau de grand matin ; 
C’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.

02  Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneurde son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. »

Plusieurs choses me frappent. Il y a cette notion des ténèbres, importante chez Jean, mais aussi on n'y voit pas grand chose. Ce qu'elle voit, c'est que la pierre a été enlevée du tombeau, donc beaucoup de choses ont alors pu se produire, mais surement pas la résurrection. Et peut-être que le "nous", renvoie aux autres femmes, dont parlent les synoptiques. SI elle était restée que ce serait-il passé? 

Pour elle, ce qui semble certain c'est que pierre enlevée (et on ne sait pas non plus où on la mise cette pierre) veut dire corps enlevé. Et c'est la panique pour elle.

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Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine courut trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » 

Là encore, quand je lis ça, c'est l'équivalent d'un rapt, presque d'un rapt de bébé. Il était dans son berceau (tombeau), il ne pouvait bouger, et il n'y a plus rien, il n'a pas pu partir tout seul, donc on nous l'a volé. Et là il y a une autre dimension, la perte totale de la maîtrise, nous ne savons pas où on l'a déposé. Mais ce tombeau a été pris au hasard, même si on dit que c'est celui de Joseph. Mais ce n'est pas ce qui est écrit. Du coup, cela pourrait être: les propriétaires sont venus, ils ont enlevé ce corps qui n'est pas à eux, ils l'ont mis ailleurs, mais où? Et là, il est perdu. C'est comme si elle revivait elle, l'épisode de Jésus perdu et retrouvé au Temple. Il doit être quelque part, on sait où et voilà qu'il fausse compagnie, et on le perd, on ne peut plus mettre la main sur lui. 

Et il y a aussi ces traductions de Jn 10; 17-18. Déposer sa vie, mais les traductions ont changé. Mais ce qui est sur, c'est que Marie il n'y a pas de résurrection. 

Ce qui est aussi intéressant dans ces versets, c'est le courir; comme si la vie se mettait à circuler.

Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. 
Ils couraient tous les deux, ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. 
En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. 

Tel qu'est le texte, on a l'impression qu'ils se mettent en route, mais que d'un coup, ils veulent savoir, peut-être que de loin, ils voient le trou dans le rocher, et c'est un peu la course. L'autre question c'est et Marie qui normalement réside chez Jean.. 
Il voit donc les linges à plat (peut-être simplement dans l'entrée du tombeau, si je ne base sur ce que j'ai vu à Jérusalem. Et c'est quand même tout noir. Logiquement il y aussi les vases qui ont contenu les aromates. Mais pourquoi n'entre-t-il pas. Préséance? J'ai du mal à le croire.

Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat,
ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. 

Lui, il ne se pose pas questions, il entre. Il voit les posés à plat, pour moi le à plat, renvoie au manque d'épaisseur. Il n'y a rien dans ces linges. Et que veut dire le suaire, roulé à part, à sa place. Là où était le visage de Jésus? 

C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.

Puis les deux sont là, si pour Pierre, il n'y a aucun commentaire, pour Jean, il se passe quelque chose, avec ces linges roulés, qui ne servent plus et aussi ce tombeau un peu volé, qui est rendu bien propre à ses propriétaires légitimes. 

Est ce que cela renvoie à la question des disciples dans le 1° chapitre de Jean. Où habites-tu? Venez et voyez. Ils sont venus là où est la demeure, ils voient qu'il n'y est plus, (il ne reste que la dépouille de la chrysalide, les linges qui attestent la présence) et soit jésus a été volé, soit il est redevenu vivant et c'est ce que croit Jean.

Même si la suite dit: ils n'avaient pas compris que Jésus était ressuscité.

SAMEDI 28 DÉCEMBRE Mt 2, 13-18

13 Après le départ des mages, voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. » 
14 Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte, 
15 où il resta jusqu’à la mort d’Hérode, pour que soit accomplie la parole du Seigneur, prononcée par le prophète : ‘D’Égypte, j’ai appelé mon fils.’

J'imagine que faire un songe de cet ordre là, ne doit pas être facile. On doit se demander si on rêve ou pas. Et comment un ange du Seigneur se manifeste t il en songe? A croire que Joseph avait des insomnies. Dans cet évangile, comme d'ailleurs chez Luc, jésus pour être en conformité avec les écritures est bien né à Bethléem. Mais on ne sait rien, tout à du se passer normalement. Toujours est-il que Joseph et cela c'est beau, ne se pose pas question et part dans la nuit. Je pense que le "il se retira" doit plus ou moins évoquer Moïse qui prend la fuite devant pharaon après avoir tué l'égyptien. 

16 Alors Hérode, voyant que les mages s’étaient moqués de lui, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants jusqu’à l’âge de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d’après la date qu’il s’était fait préciser par les mages. 
17 Alors fut accomplie la parole prononcée par le prophète Jérémie : 
18 ‘Un cri s’élève dans Rama, pleurs et longue plainte : c’est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas être consolée, car ils ne sont plus.’

Et ça passe, presque sans transition à Hérode (le pharaon), et du coup, on est bien dans la logique de Moïse. Il y a un enfant sauvé, il y a des enfants mis à mort et l'enfant sauvé est là pour le salut de tous;


DIMANCHE 29 DÉCEMBRE. Mt 2, 13-15, 19-20.

13 Après le départ des mages, voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. » 
14 Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte, 
15 où il resta jusqu’à la mort d’Hérode, pour que soit accomplie la parole du Seigneur, prononcée par le prophète : ‘D’Égypte, j’ai appelé mon fils.’ 

Il y a ces verbes d'action  Lève toi. Prends. Va (fuis) Qui seront les verbes employés pas Jésus pour la guérison du paralytique.  Bien sûr, là il y a la suite; Rester jusqu'à ce que..

Je me demande aussi si ces verbes ne peuvent pas renvoyer à Abraham, puisqu'il s'agit bien de quitter son pays, (même si là, ce n'est que temporaire) mais il s'agit bien de faire confiance et de se mettre en route, ce que Joseph fait, dans la nuit et immédiatement. Cela correspond un peu à l'empressement de Marie pour se mettre en route et aller chez sa cousine. 

Ce qui manque c'est le massacre à Bethléem et dans les environs, mais cela c'est rapporté mais Joseph ne sait pas ce qui pas se passer;

19 Après la mort d’Hérode, voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph en Égypte
 20 et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et pars pour le pays d’Israël, car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l’enfant. »

Verbes symétriques: Lève toi, Prends l'enfant et sa mère et pars pour 

21 Joseph se leva, prit l’enfant et sa mère, et il entra dans le pays d’Israël. 

Pour la troisième fois ces verbes; il se leva, il prit et il alla. (là où on le lui avait dit).

22 Mais, apprenant qu’Arkélaüs régnait sur la Judée à la place de son père Hérode, il eut peur de s’y rendre. Averti en songe, il se retira dans la région de Galilée 
23 et vint habiter dans une ville appelée Nazareth, pour que soit accomplie la parole dite par les prophètes : ‘Il sera appelé Nazaréen.’

A nouveau un songe, il doit veiller sur la vie de l'enfant, et il s'installe à Nazareth ce qui réalise une prophétie bizarre (pas dans la bible), mais celle d'une secte qui était des descendants purs de David (enfin je crois). Mais c'est un moyen de dire que le choix de cette ville, n'est pas le fruit du hasard et que Joseph a été inspiré.  

Lève-toi, prends, et va. C'est un programme, et on arrive à ces déplacements qui peuvent donner la vie. Ecouter ce qui se dit à l'intérieur de soi.

SI on reprend Gn 12,c'est très proche pour les verbes. On retrouve bien le se lever (quitter), prendre (sa femme et ses biens) et aller (il se mit en route pour le pays de Canaan). Le quitter évoque le même arrachement que celui que Joseph et Marie ont dû vivre: quitter sa parenté et la maison de son père. Et faire confiance. Là il n'est pas à Joseph que son nom deviendra grand, et qu'il deviendra une bénédiction et pourtant on pourrait bien le penser. 

01 Le Seigneur dit à Abram : « Quitte tonpays, ta parenté et la maison de ton père, et vavers le pays que je te montrerai.

02 Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, je rendrai grand ton nom, et tu deviendras une bénédiction.
03 Je bénirai ceux qui te béniront ; celui qui te maudira, je le réprouverai. En toi seront bénies toutes les familles de la terre. »
04 Abram s’en alla,comme le Seigneur le lui avait dit, et Loth s’en alla avec lui. Abram avait soixante-quinze ans lorsqu’il sortit de Harane.

05 Il prit sa femme Saraï, son neveu Loth, tous les biens qu’ils avaient acquis, et les personnes dont ils s’étaient entourés à Harane ; ils se mirent en route pour Canaanet ils arrivèrent dans ce pays.

J'aime bien cette appartenance de Joseph aussi bien à Abraham qu'à Moïse, car quand pharaon meurt, quand Moïse revient du pays de Madian en Egypte, on a une phrase identique:

19 Au pays de Madiane, le Seigneur dit à Moïse : « Va, retourne en Égypte, car ils sont morts, tous ceux qui en voulaient à ta vie. »
20 Moïse prit sa femme et ses fils, les installa sur l’âne et retourna au pays d’Égypte. Il avait pris en main le bâton de Dieu.

mais peut-être qu'il s'agit plus de Jésus que de Joseph, Jésus le nouveau Moïse qui va faire sortir le peuple de l'esclavage.

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